J Chapitre 5 : Le grand, qui fait peur et l'ensorcelé
-Et de qui est ce que tu parles, interrogea Seamus.
-Mais tu sais, un grand brun aux yeux noirs qui m'aime bien et qui idolâtre Dumbledore.
-Hagrid, tu veux que Hagrid soit notre témoin ?
-Hermione a dit..
-Impressionnant, je sais, mais là…
Harry mit un bon quart d'heure à convaincre Seamus de l'accompagner et surtout de choisir Hagrid.
-On devrait peut-être demander à Rogue de venir avec nous, proposa Seamus.
-Sévérus, non, Hagrid ne l'aime pas tant que ça !
Ils traversèrent donc le parc, se dirigèrent vers la cabane de Hagrid, il n'était pas là. Ils trouvèrent rapidement sa classe, c'était un cours sur les licornes. L'une d'elles s'approcha de Harry. Celui-ci la caressa distraitement.
-Il m'en manque une, s'écria Hagrid.
-Elle est avec moi, répondit Harry.
Hagrid traversa l'espace qui le séparait de Harry.
-Harry, comment vas-tu ? Tu sais que les licornes n'aiment pas trop les hommes ?
-Oui, mais que voulez-vous, je ne l'ai pas appelée.
-Elles ne vont vers ce qui est pur !
-Les assassins ne sont pas purs, proclama Harry.
-Tu n'es pas un assassin, affirma Hagrid avec fermeté.
-Pourtant quand on tue quelqu'un, c'est généralement un assassinat.
Hagrid ne sût pas quoi répondre, Harry se renferma sur lui-même.
-Vous pourriez me la laisser un peu, demanda Harry.
-Bien sûr, dit Hagrid, viens chez moi après le cours.
-D'accord, je voulais vous voir de toutes façons
Harry s'approcha de la licorne et la caressa alors qu'elle se plaçait devant lui. Il avança pour revenir caresser sa tête ou plutôt tenta de le faire mais elle se mit en travers devant lui.
-Qu'est que tu veux ma belle, demanda Harry. Je ne vais quand même pas te monter comme un hippogriffe.
Elle hocha la tête affirmativement comme si elle avait comprit. Il s'avança et sauta sur son dos avec légèreté. Ils assura son assiette et alors qu'elle partait au galop vers la forêt interdite, il passa ses bras autour de son encolure pour ne pas tomber. Ils croisèrent des centaures qui les regardèrent avec des yeux gros comme des soucoupes.
-Ronan, je viens de rêver, j'ai vu un sorcier sur une licorne !
-Moi aussi Bane, je l'ai vu !
Harry avait l'impression de voler, se trouver sur un balai lui aurait fait le même effet. Une demi-heure plus tard, il s'arrêtait devant le potager de la cabane de Hagrid. Il caressa la licorne pour la remercier de la balade. Il rejoignit Hagrid et Seamus à l'intérieur.
-Alors, demanda Seamus, c'est cool une balade en licorne ?
-Pas mal, fit Harry, mais soyons sérieux. Hagrid, il faut que nous puissions parler du professeur Dumbledore.
-Ah Harry, fit Hagrid d'un air affligé, depuis que tu as quitté l'école, il parle de toi de façon étrange. Il dit qu'il a réussit à utiliser le plus grand sorcier de tous les temps pour tuer un ennemi. Tu sais, je ne lui fait plus trop confiance.
-Je me doute, dit Harry. Est ce que vous êtes au courant de pourquoi il a voulu me tuer…
-Parce que quand tu étais petit, tu étais plus faible, il ne voulait pas faire le travail lui-même alors il l'a fait entendre à Tu Sais Qui et il ne voulait pas que quelqu'un de plus fort que lui existe.
-Il a fait entendre quoi, demanda Seamus.
-Eh bien que Peter Pettigrow était le Gardien du Secret, que le plus grand sorcier, enfin, plus grand que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom en tous cas et que celui qui était le seul à pouvoir le tuer était le fils des Potter.
-Sirius était au courant n'est ce pas, lança Harry.
-Bien sûr que Sirius était au courant, James lui disait tout, comme des jumeaux, l'un savait tout de l'autre et vice versa.
-Hagrid, dit Harry, il faut le punir, il a renvoyé Graup chez les Géants, il a essayé de me tuer, il n'a pas sauver Sirius. Ce n'est plus lui, Dumbledore, le gentil Dumbledore est mort !
Hagrid regarda Harry étonné, il avait raison, Dumbledore avait renvoyé son frère à la Montagne des Géants où il avait été assassiné par ses semblables, il avait gardé cette rancœur contre Dumbledore, il avait réalisé que son Dumbledore, son idole, était mort depuis longtemps. En y réfléchissant, le plus grand homme, au niveau fidélité, était sans aucun doute un homme qui une fois seul, n'était plus rien, Remus Lupin avait lui aussi aimé James et Sirius comme des frères.
-Je vais t'aider Harry, je le fais pour toi, pour nous et pour Remus.
-Il va bien vous savez, intervint Seamus.
-Non, il est très malheureux, il est le seul survivant, le seul Maraudeur. Maintenant que le Seigneur des Ténèbres à tué Pettigrow et qu'il a été tué, que Sirius et James sont partis. Il est unique maintenant.
-Mais non Hagrid, affirma une voix douce derrière eux. Je vais bien et Sirius et James ne seront jamais vraiment partis temps que Harry sera là.
-Remus, s'exclama Harry en souriant.
-Tu enquêtes sur Dumbledore à ce qu'il paraît !
-Oui, mais on a bien avancé.
-Tu espères faire quoi ? Tu ne peux rien contre lui…
-Hé, professeur Lupin, qu'est ce qui vous arrive, demanda Seamus.
-Il a été ensorcelé ! Stupéfix, fit Harry.
Harry le transporta discrètement et très vite dans le bureau à Sévérus. Il pria Seamus de retourner auprès de Hagrid pour le protéger. Ce dernier s'exécuta. La sonnerie retentit deux minutes après. Harry était sur le bureau, assit, les pieds sur un chaise alors que Remus était sur l'autre. Quand Sévérus entra, il ferma rapidement la porte.
-Qu'est ce qui se passe Harry ?
-Remus a été ensorcelé, avoua Harry en allant vers Sévérus avec un regard inquiet.
Une fois à dix centimètres, Harry, ayant peur qu'il ne l'écoute pas, posa une main sur son torse. Il sentit sous la robe noire le torse musclé de Sévérus.
-Aides-moi, demanda-t-il doucement.
-Je…je…je sais pas Harry, je…
Sévérus avait mit beaucoup, beaucoup de temps pour lui dire cela, il avait le souffle court en fait. Oh Merlin, pensa-t-il, il m'a coupé le souffle avec ses grands yeux verts, ils ont l'air si malheureux. Sévérus avait perdu tout son calme, il ne dominait plus rien en lui, ni ses sentiments, ni…rien en fait.
-S'il te plaît Sev, murmura Harry en le regardant dans les yeux.
Il faut résister Sévérus, il faut résister Sévérus, se répétait ce dernier, tu dois refuser ce qu'il te demande, sinon, il va vraiment finir pas croire que tu es devenu gentil ! Une larme coula de ses grands yeux verts émeraudes. Non, oh non, pensa Sévérus, il faut pas qu'il pleure, non pitié pas ça… Il leva doucement la main et arrêta la larme d'un doigt. Il essuya ensuite toute la trace de passage du liquide salé qui avait courut jusqu'à sa joue. Harry lui lança un regard surprit puis lui sourit. Harry put lire dans ses yeux un truc qui ressemblait assez à ce que Sirius ressentait pour une vieille copine à lui. Celle qui s'appelait Sicorlia Aldébaran (NDA : une des 75 des filles de Poudlard qu'il s'est tapé !)
Sévérus repéra une petite lueur allumée dans les yeux verts, les mêmes qu'il avait aimé des années auparavant. Sévérus se pencha alors que Harry faisait un pas en arrière. Pourtant, après une fraction de seconde, il embrassa Sévérus avec fougue et passion. Quand Sévérus rouvrit les yeux, recula et lâcha Harry.
-Aides moi, s'il te plaît Sev, supplia Harry.
Sévérus alla vers son bureau et regarda Remus qui était toujours stupéfixé.
-Tu penses à qui, demanda Sévérus.
-A qui quoi ?
Harry se rassit sur le bureau, il était cette fois tourné vers Sévérus. Quand Celui-ci se tourna vers le jeune Auror, une chemise blanche sur un jean noir avec une paire de baskets, il le regarda. Sévérus, lui, n'avait pas tellement changé depuis trois ans, il était toujours en jean noir avec un t-shirt noir et une robe noire. Sévérus s'avança vers le bureau.
-Juste en passant Harry, ça m'apporte quoi de t'aider ?
-Peut-être…
Harry avança la main vers Sévérus et la referma sur le tissu noir
-… une petite…
Harry tira Sévérus vers lui, à présent collé au bureau tout en le regardant dans les yeux.
-…récompense.
Harry acheva sur ce mot avant d'embrasser Sévérus.
-Alors je vais peut-être t'aider !
-Et si tu faisais autre chose que m'aider. Moi je t'aime.
-Voilà une bonne raison pour avoir la récompense avant l'aide, fit Sévérus.( NDA : En voilà un qui perd pas le nord !)
-Surtout si c'est réciproque, ajouta Sev.
Harry l'attrapa par le col et en roula ses jambes autour de la taille de Sévérus alors qu'ils se déboutonnaient mutuellement leurs chemises. Harry se laissa finalement faire parce qu'il se disait que Sévérus était vraiment plus doué que lui sur ce terrain là. Sévérus entreprit avec passion de déposer mille baisers dans le cou de Harry alors que les bras de celui-ci étaient encore en train de descendre dans son dos. Sévérus releva la tête et le regarda dans les yeux avant d'entreprendre de s'attaquer au cou de son futur amant. Alors qu'il lui jetait ce regard, Harry laissa ses main courir sur la boucle de la ceinture à Sévérus et finit par la détacher quand Sévérus laissa échapper un gémissement. Harry eu un sourire moqueur. Sévérus allait rabaisser sa tête quand la porte s'ouvrit.
-Harry…
Interrompus dans leur élan par un Seamus aussi rouge qu'une tomate et peut-être encore plus gêné qu'eux. Sévérus essaya de sauver les apparences.
-Bon, Finnigan, est ce que votre mère vous a apprit à frapper avant d'entrer dans sa chambre…
Seamus acquiesça.
-Alors frapper avant d'entrer dans mon bureau !
Harry ne put réprimer un rire et enfouit donc son visage dans le cou à Sévérus.
-Quoi, demanda son aîné.
-Rien, rien, répondit Harry toujours en riant.
-Si qu'est ce qu'il y a, demanda Seamus.
Harry gardait son sourire alors qu'il remettait la ceinture à Sévérus. Il se reprit à rire un moment, la chemise toujours ouverte sur son torse musclé. Sévérus était en train de reboutonné sa chemise, mais voyant que Harry avait l'air déçu, il laissa tomber un soupirant. C'est alors que Seamus lança un regard sur Remus.
-Je…je suppose que vous n'avez pas encore pensé à ce pauvre professeur Lupin ?
-Si, fit Harry, euh... rm!rm! Nous en parlions.
Sévérus attacha Remus avant de la déstupéfixer.
-Ce n'est pas joli à voir, objecta Seamus.
-Ça se guérit, affirma Sévérus en lançant un rapide coup d'œil à Harry.
-Aides-le, s'il te plaît.
-Et ?
-Et quoi, intervint Seamus.
-Et tu auras ce dont nous avons parlé.
-Parlé, interrogea Sévérus.
-Mais oui, tu sais, le …truc dont nous avons…euh…parlé.
-Ah !
-Juré, lança Harry.
-Juré !
-Croix de bois, croix de fer !
-Et si tu mens ?
-Tu en auras deux fois plus.
-Mens alors !
Sévérus croisa la regard de Harry et le prit pour une affirmation, il alla donc chercher une potion dans son armoire personnel et revint, mit un chaudron à chauffer et alla chercher quelques ingrédients qu'il posa sur la table juste à côté. Il commença à en verser plusieurs dans le chaudron. Harry s'approcha, poussa un ou deux flacons et s'assit sur la table. Au bout de trois minutes vingt sept secondes et quarante trois centièmes, Sévérus avait beaucoup, mais alors beaucoup de mal à se concentrer sur sa potion.
-Harry, ça te gênerais de… enfin, …
-Ouais, c'est bon, je retourne sur le bureau.
-Merci.
Sévérus termina rapidement sa potion et l'administra à Remus assez…différent de d'habitude. (NDA : ce fut assez technique, sportif et tout ce qu'on veut !).
-Détaches moi grande sauterelle, espèce de serviette éponge, détaches moi colle à papier peint…Je la boirais pas ta pisse de chat, laisses-moi partir tube de viagras sur pattes !
Harry se mit derrière Remus, l'immobilisa alors que Sévérus lui pinçait le nez et que Seamus lui tenait la bouche fermée. Pendant que Remus passait par toutes les couleurs de blanc au violet avant d'avaler la potion comme un gentil loup-garou qu'il était, Harry et Sévérus se fixaient dans les yeux sans faire attention à ce qui se passait autour d'eux. Le mieux fût quand il revint à quelque chose qui ressemblait déjà plus à un Remus Lupin.
-Lâchez moi, Sévérus, Harry, lâchez moi !
C'est ce qui fit atterrir Harry et Sévérus.
-Remus, ça va, demanda doucement Harry.
-Harry…qu'est ce que tu fais limite torse nu, grogna le lycanthrope avant de se tourner vers les autres. Sévérus Rogue, tu comptais quand même pas…
-Si en fait, tu vois si Finnigan n'était pas entré, on était bien partit pour…
Harry plaqua une main sur la bouche à Sévérus.
-Jouer aux cartes, fit Harry. D'ailleurs, je t'ai promit une partie.
Seamus détacha Remus et le poussa dehors.
-Bon, bah nous on vous laisse, j'ai plein de truc à dire au professeur Lupin.
Quand ils furent sortis, Harry se tourna vers Sévérus, fit mine d'attendre et retourna s'asseoir sur le bureau.
-On en était où, demanda Sévérus.
Harry lui fit signe d'approcher, l'embrassa et lui redéfit la ceinture.
-On approchait de ça…
Il l'embrassa de nouveau et Sévérus, pressé, commença directement à descendre vers le torse à Harry.
-En fait, on en était exactement là, dit Sévérus.
Harry ne lui répondit pas, l'embrassa et repassa ses jambes autour de la taille du grand homme brun. Deux heures et demi après, Harry retourna à la chambre qu'il partageait avec Seamus. Celui-ci lisait un livre sur son lit quand Harry entra.
-Ça va, demanda Seamus.
-Oui, pourquoi ?
-Comme ça !
-Viens, on va dire au chef qu'on a les témoins nécessaires. Comment va Remus ?
-Bof, il veut bien témoigner dans l'enquête, mais contre Dumbledore, il n'a pas voulu me dire pourquoi !
-Son témoignage ne comptera qu'en fonction de ce qu'il dira, affirma Harry.