J Chapitre 11 : Mangemort et Azkaban

Il monta au bureau de l'ex-directeur et sauta sur le bureau où il s'assit. Il entendit frapper et passa par dessus le bureau avant de se laisser tomber dans le fauteuil directorial.

-Entrez, dit-il en remontant ses lunettes sur son nez.

-Tu voulais me voir, demanda Sev en entrant.

-Oui, comment tu le sais ?

-Aucune idée. Alors, qu'est ce que tu veux ?

Harry se leva et s'assit sur son bureau.

-Ca te dirais d'être le directeur adjoint ?

-Ouais, assez, lança Sévérus avec un vrai sourire qui faisait chaud dans le cœur à Harry.

Harry descendit du bureau et sauta au cou de Sévérus, passant ses jambes autour de la taille à Sévérus. Celui-ci recula un pied pour ne pas basculer en arrière.

-Monsieur le directeur, est ce que vous me proposez une promotion canapé ?

-Non, Sévérus, je vous propose de constater à quel point je suis heureux d'être directeur.

-Tant que ça !

-Oui.

Quelqu'un frappa à la porte. Harry remit les pieds au sol et s'éloigna de Sévérus d'un pas.

-Oui.

-Harry, nous voulions vous voir, dit le professeur Mc Gonagall.

-A propos de quoi ?

-Eh bien, voyez-vous Filius, Hubert, Eowyn et moi, nous pensons prendre notre retraite…

Harry en restait bouche bée.

-Ne croyez pas que nous ne voulons pas que vous deveniez directeur, mais nous sommes fatigués Harry, nous avons enseigné à vos parents, nous avons combattu Vous-Savez-Qui, il a fallut vous protéger, vous aider à tenir. Faire votre éducation qui n'avait rien de très glorieuse à votre arrivée en première année puisque qu'on ne vous en avait pas donnée.

-Je comprends, dit Harry, mais je ne sais pas si je pourrai vraiment vous remplacer.

-Merci Harry, mais nous souhaitons nous retirer à la fin de la semaine.

-Donc dans les deux jours qui viennent, dit Harry déçu.

Remus frappa et entra avec Altéa.

-C'est un réunion, demanda-t-il.

-Non, répondit Minerva. Merci Harry. Nous voulons partir ce soir.

-Comme vous voudrez, fit Harry en allant s'asseoir derrière son bureau.

Il ne restait plus que Remus, Altéa et Sévérus quand Harry termina sa deuxième lettre.

-Bon, Remus, que voulais-tu, demanda Harry en relevant le nez.

-Ce soir, c'est la pleine lune et Altéa veut assister à ma transformation. Est ce que tu es d'accord ?

-Tu as pris ta potion ?

-Oui.

-Mademoiselle Nashira, êtes-vous un animagus ?

-Oui, un animagus loup.

-Alors c'est d'accord, lança Harry.

Peu après, Remus et Altéa quittèrent la pièce rayonnant comme le soleil. Sévérus resta devant le bureau un moment, il était très impressionné, Harry avait beaucoup de sang froid, encore une de ses nombreuses qualités. Sévérus remarqua les deux parchemin qu'Harry avait à la main. Il le suivit curieux. Il remarqua vite que Harry le conduisait à la volière. Celui-ci demanda à Hedwige de porter ces lettres à Ron et Sicorlia Aldébaran.

-Pourquoi est ce que tu m'as fait venir, demanda Sévérus.

-Pour profiter de ta présence, pour te parler aussi. Parce que j'ai un problème avec toi.

-Quel problème avec moi ? Tu ne veux quand même pas…NON ! Je ne suis pas d'accord !

-Je ne sais pas pourquoi tu n'es pas d'accord, mais tu as intérêt à devenir moins partial Monsieur le directeur-adjoint. Sinon je te remplace par Monsieur Ron Weasley.

-Maieuh…Ce n'est pas de ma faute. Et puis…

Harry l'embrassa et passa ses bras autour de sa taille, collant son front à celui de son amant.

-Allez, sois un peu gentil.

-Un Rogue n'est pas gentil.

-C'est ça, parce que tu es vraiment méchant avec moi ?

-Je verrai…

-Ah ! Je t'aime !

-Il ne te faut vraiment pas grand chose pour que tu me le dise.

-Au moins, comme ça, tu le sais ! tu pourrais me le dire, s'il te plaît !

-On verra plus tard.

Sur ces mots, Sévérus quitta la volière. Harry le poursuivit en criant.

-Professeur Sévérus Sébastian Rogue, vous ne vous en sortirez pas comme ça !

Harry le suivit avec beaucoup de mal jusqu'à ses appartements. La porte claqua alors qu'il était à l'autre bout du couloir. Il courut vers la porte, l'ouvrit et la repoussa après son passage avant de plaquer Sévérus au sol, la porte claqua de nouveau et Harry s'installa à califourchon sur Sévérus.

-Tu ne m'échapperas pas, dis le allez !

-Je t'ai dis on verra…

-Oui, mais c'est moi le directeur, alors dit le moi, s'il te plaît.

-Harry, tu es vraiment agaçant parfois.

-Ca fait au moins quinze jours que tu ne me l'as pas dis.

-Et alors ?

-Tu m'énerves !

Harry se leva et quitta le bureau de son amant et claqua violemment la porte derrière lui. Sévérus s'était redressé pour regarder partir Harry, il se laissa donc retomber au sol. Harry regagna son bureau.

-Maieuh, pourquoi il me dit jamais qu'il m'aime, c'est pas juste, moi je lui dis tout le temps.

Il se laissa tomber dans son fauteuil et remonta ses pieds sur le bord pour entourer ses genoux de ses bras.

-Il ne m'aime pas, se jura Harry. Dans ce cas, il vaut mieux mourir.

Et il se mit à pleurer quand quelqu'un frappa à a porte.

-Oui ?

Un homme vêtu de noir des pieds à la tête, une cape et une cagoule noires, s'approcha. Harry se leva et plongea une main dans sa poche, sa baguette n'était plus là. Il allait vraiment mourir. Quand le mangemort s'approcha, Harry ne baissa pas les yeux, celui-ci retira son masque. C'était Lucius Malefoy.

-Pardonnes-moi Sirius, murmura Harry.

A peine Harry eut-il prononcé ces paroles qu'il subit le sortilège de l'endoloris. Il s'écroula en hurlant. Sévérus laissa courir ses mains sur le sol de pierre légèrement dénivelé. Sa main heurta une petite baguette de bois. Il plongea l'autre main dans sa poche, il avait bien la sienne, ce devait être celle de Harry. Il avait du la perdre en lui sautant dessus. Il se releva courageusement, Harry devait lui en vouloir, ça passerait ! Il passa la porte et partit en direction du bureau de Harry. Il prit tout son temps, mais Harry avait besoin de sa baguette, c'était vital !

Harry venait de subir environ son vingtième endoloris. Il sentait la raison le quitter petit à petit. Il sentit de nouveaux des lames chauffées au rouge lui transpercer le corps. Il sentit des larmes lui brûler les joues. Il se sentit englobé de ténèbres, mais la douleur était toujours présente. Il se sentait tomber, tomber, toujours plus dans les ténèbres. Finalement, la douleur le quitta. Il vit Sirius lui sourire, Sev, la première fois qu'il lui avait dit qu'il l'aimait, puis tout redevint noir.

Sévérus frappa. Il frappa encore et encore. Harry ne lui répondait pas. Oh que c'était pas normal ! Sévérus rangea la baguette de Harry dans sa poche et actionna la poignée de la porte, ouvrit celle-ci et entra. Il vit le corps inerte de son amant au sol, au milieu de la pièce. Il courut vers lui, la porte toujours ouverte. Il sentit son cœur se briser, les larmes lui monter aux yeux, elles coulèrent, il ne pouvait pas se retenir, il voulait mourir, comme Harry. Il prit son corps, doucement, le serra dans ses bras. Il sentit une pression contre son torse, puis elle se relâcha et revint. Sévérus en resta incrédule, Harry était vivant.

-Allez Harry, réveilles-toi, s'il te plaît, je t'en supplie, réveilles-toi !

Harry entendait vaguement une voix qui l'appelait, il s'accrocha à cette voix, elle l'empêchait de tomber, après un moment, il la reconnu, c'était la voix de Sévérus. Il l'aimait, Harry ne l'avait jamais autant aimé.

-S'il te plaît Harry, réveilles-toi, je t'aime !

Quoi, pensa Harry, je veux me réveiller, je veux le voir dans ses yeux. Je veux me réveiller !

Après plus d'un effort, il ouvrit les yeux. Il la vit, la lueur d'amour, de confiance et d'inquiétude. Il passa ses bras autour du cou à Sévérus avant de lui dire du plus fort qu'il put, dans un murmure :

-Redis-le !

-Je t'aime, je t'aime, je t'aime…

Sévérus l'embrassa et l'aida à s'asseoir.

-Ca va ?

-Je m'en tirerais !

-Aller, viens, je vais t'emmener à l'infirmerie.

-Est ce vraiment nécessaire, demanda Harry.

-Euh…oui !

Sévérus lui mit sa baguette dans la poche, l'aida à se lever et le dirigea avec douceur vers l'infirmerie. Harry se sentait déjà mieux, bien que légèrement tendu ( NDA : si vous voyez ce que je veux dire !). Harry eut l'énorme bonheur, qui ne dura pas, de voir Seamus courir vers lui en criant :

-Harry, Harry, appela Seamus en s'arrêtant près d'eux. Ca va Harry ? Tu n'as pas l'air bien. Bon, je venais vous dire que Dumbledore à prit Azkaban en otage. Harry, il faut le restupéfixer.

-Ok, j'arrive.

-Oh que non ! Tu passes d'abord à l'infirmerie, lâcha Sévérus.

-Pas le temps, il peut supprimer les protections, s'écria Harry.

Il suivit Seamus alors que Sévérus entrait dans l'infirmerie. Quand ils atteignirent les grilles de Poudlard, Sévérus apparaissait, il s'approcha d'Harry et lui tendit une fiole.

-Pas le temps !

-Eh bien, le temps, tu vas le prendre, lança Sévérus en l'immobilisant.

Il le força à boire la potion. Harry tomba à genou en toussant. Il était vrai que maintenant il se sentait parfaitement bien, mais cette potion avait un goût abominable. Il se releva et transplana directement sur la côte. Avant de changer un pierre en portoloin. Quand il retrouva le sol et les couleurs, Dumbledore était devant la prison.

-Harry, je t'attendais, je veux que tu me vois m'évader.

-Alors là, ça m'étonnerais !

Sévérus et Seamus venaient d'arriver et voyait le halo de pouvoir se déployer autour des deux sorciers.

-Vous savez, c'est moi qui suis directeur, Mc Gonagall a démissionné, elle a donné sa retraite.

-Tu mens !

Dumbledore était hors de lui. Le gamin était vraiment un menteur de première, hein Dumbledore, bien sûr Voldy !

-Si, si, je vous assure, même que Sévérus est le nouveau directeur adjoint !

-Mais est ce que ce gamin stupide dira un jour la vérité ?

-Venez la chercher, la vérité, défia Harry.

Dumbledore s'avança vers Harry, il allait croiser la ligne jaune dans dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, … il faudrait que je me recule pensa Harry…trois, …il va y avoir l'impacte… deux… Au secours…un…Sévérus…

Dumbledore heurta la ligne jaune et vola en éclats. Il se mit à pleuvoir du sang. Harry se tourna vers Sévérus, et il remarqua qu'il ne pleuvait pas que du sang, mais aussi des morceau de corps sanglants qui avait toutes les tailles entre les gouttes de sang et cinq centimètres. Des poils et des cheveux tombaient légèrement avec le tout dans un bain sanglant alors que les pierres se recouvraient du liquide vermillon et que des flaques de sang se formaient par endroit. Soudain, Sévérus attrapa Harry par la taille et la tête et le tira vers lui. Deux chaussures frôlèrent Harry. Celui-ci se recula au moment où un œil tombait sur la robe de Sévérus et roulait aux pieds de Seamus. Le sang tombait en gouttes éparse, comme une averse de pluie légère, sur les dix mètres qui entouraient le lieu de l'impacte. Le teint de Seamus était déjà pâle, mais il passa au verdâtre. Apparemment, il n'eut pas le temps de se pencher assez, parce qu'il vomit sur le bas de sa robe et il revomit environ deux fois dans les dix minutes qui suivirent. La première (NDA : qui est en fait la deuxième pour ceux qui suivent) parce qu'un doigt tomba dans le col de sa veste en laissant une marque de sang sur son passage et que personne, ni Harry, ni Sévérus, ne se porta volontaire pour le lui hotter. La deuxième fois, ce fut parce que le cœur, battant encore, tomba entre Harry et Sévérus. Il arrêta enfin de pleuvoir le sang de Dumbledore. Sévérus contempla le résultat. Le sang s'était mélangé à la terre et au sable qui se trouvaient entre les rochers pour former une bouillie à le couleur cramoisie, il y avait les repas que Seamus avait rendu, le doigt et l'œil qui traînaient près du cœur encore palpitant. La marrée commença à remonter alors qu'une grosse averse commençait à tomber et que le cœur continuait à battre inlassablement au milieu du sang et des morceaux de chairs sur lesquels ils étaient obligé de marcher. La pluie devint plus drue, une vrai pluie diluvienne. Sévérus enleva sa veste, attira Harry à lui et la tendit au dessus de leurs têtes. Après un moment, Sévérus proposa à Seamus de les rejoindre. Celui-ci accepta d'un petit sourire, il était encore très pâle. Ils furent bientôt dans l'eau jusqu'aux pieds.

-Il faudrait penser à partir, lança Harry alors que la pluie passait au travers de la toile de la veste à Sévérus.

-Je suis d'accord, approuva Sev qui se prenait toute l'eau sur la tête, mais cette île est protégée avec un sortilège anti-transplanage, il nous faut un portoloin. Quelque chose de discret.

-Pour ce qu'il y a sur cette île, lança Seamus.

-On pourrait prendre l'œil, proposa Harry.

Seamus devint pâle et Sévérus lui appuya dans le dos pour le pencher et éviter qu'il ne vomisse sur lui ou sur son amant.

-Il y a le doigt sinon, ajouta Sévérus

Seamus qui venait de relever le nez devint encore plus pâle.

-Tu crois qu'on peut faire un portoloin avec un truc qui bouge encore, demanda Harry.

-Je crois que c'est faisable, dit Sévérus.

-On pourrait prendre le cœur alors.

Seamus se pencha pour vomir alors que Harry quittait le dessous de la veste de son amant pour courir après le cœur palpitant toujours, emporté par une vague.

-Harry, appela Sévérus, reviens !

Une tempête commençait et les vagues violentes avaient déjà nettoyé l'horreur qui s'était produite. Sévérus confia sa veste à Seamus quand Harry fut engloutit par une vague aussi haute que lui. Quand ils revinrent après s'être prit quelques vagues, Harry leur montra qu'il avait ramassé une pierre.

-C'est pour faire un portoloin, cria-t-il pour couvrir le bruit des vagues qui venaient se fendre sur les rochers de l'île d'Azkaban.

Il changea la pierre et ils se retrouvèrent devant les grilles de Poudlard sous une légère neige qui tombait malgré un automne encore bien présent (NDA ; ne vous étonnez pas, ils ont début novembre et vu l'altitude, je vous jure qu'ils ont de la chance que ce ne soit pas une averse qu'ils aient !).

Seamus transplana alors que Harry et Sévérus regagnaient le hall en frissonnant.

-On va où, demanda Harry une fois là.

-Mes appartements sont plus près, dit Sévérus, et on va aller prendre une douche.

-D'accord.

Ils arrivèrent dans les appartements de Sévérus où ils gagnèrent la salle de bain et se déshabillèrent en trois tours de mains. Le voyant frissonner, Sévérus prit Harry dans ses bras. Ils finirent tout de même sous la douche.

-Ce n'est pas assez chaud, dit Sev.

-Non, mais tu plaisantes, tu veux être à point en sortant ou quoi !

-Bah, mets à le température que tu veux.

Quand Harry eu quitté la douche en l'embrassant, Sévérus laissa couler une eau beaucoup plus chaude sur son corps. Sévérus quitta enfin la douche et ne prit pas la peine de s'habiller. Il se coucha directement, nu. Harry le regarda incrédule.

-Tu te couches déjà ?

-Je suis crevé et j'ai un mal de tête horrible.

-Prends une potion, proposa Harry en lui caressant distraitement les cheveux.

-La potion, s'exclama Sévérus en se levant, nouant de nouveau sa serviette autour de la taille.

Il courut à son bureau. Harry le suivit et s'assit sur la table à côté de lui et de son chaudron, une couverture à la main. Sévérus éternua peu après. Harry lui passa la couverture sur les épaules.

-Tu pourrais éviter de cracher dans ma potion ?

-Oui.

Comme Sévérus voulait se coucher tôt, Harry alla aux cuisines pour leur chercher quelque chose à manger. Quand il revint, Sev s'occupait toujours de la potion, les joues rougies.

-Ca va, demanda Harry.

-Boui.

-Tu as finit ? Parce qu'on serait mieux dans ta chambre.

-Elle zera pien brête dans deux jours, HATCHA !

-Sev, tu es malade, viens, je vais m'occuper de toi.

Harry prit Sévérus par la main et le reconduisit dans le lit. Il le coucha, le couvrit et le laissa se servir sur la plateau pendant que lui-même se couchait après s'être déshabillé. Il entoura Sévérus de ses bras après un moment. Ils s'endormirent peu après.