J Chapitre 12 : Sirius II, Le retour.

En se levant le lendemain, Harry réalisa que le corps contre le sien était beaucoup plus chaud que d'habitude. Sévérus était malade, il avait de la fièvre. Harry le réveilla puis l'aida à enfiler vaguement quelque chose ( un t-shirt avec un caleçon). Il monta ensuite à l'infirmerie et découvrit une Altéa débordée.

-Pourquoi est ce que cette infirmerie est dans cet état, demanda Harry.

-Je n'étais pas là cette nuit pour accueillir les victimes de l'épidémie de grippe et beaucoup de cas ce sont aggravés.

-Passez aux appartements de Sévérus quand vous aurez le temps, il est malade.

Harry quitta l'infirmerie sur ces mots et gagna la Grande Salle. Il se leva après son petit déjeuner et attendit le silence.

-Voilà, annonça-t-il. Pendant que vous êtes ici pour la plupart, je tiens à vous dire que le professeur Rogue est malade, il ne pourra pas assurer ses cours jusqu'à son rétablissement.

-Monsieur, lança Eiden Weasley, vous êtes sérieux ?

-Bien sûr.

-OUAIS, fut l'unanime réaction des élèves.

-Excusez moi, mais ne vous faites pas trop d'illusions parce que c'est moi qui vais le remplacer.

Ils reprirent tous leur petit déjeuner avant de quitter petit à petit le Grande Salle déçu. Harry put passer voir Sévérus et constata qu'Altéa était avec lui, lui dormait.

-Comment va-t-il ?

-Il sera remit demain.

-Comment ça va avec Remus ?

Elle rougit.

-Euh, ça va.

-Vous n'avez pas saisit ma question. Est ce que vous êtes ensembles et puis est ce que vous avez des projets ?

-Eh bien, oui, nous sommes ensemble et puis nous n'avons pas de projets pour durer.

-Ah, merci d'avoir répondu à ma question, vous n'étiez pas obligée (NDA : un peu quand même !) Je repasserai le voir après les cours.

Il fit entrer les élèves à Sev dans la classe.

-Bon, je vais faire l'appel.

Il s'exécuta et regarda les élèves.

-Voilà, je n'es jamais été très doué en potion, mais nous avons tous nos faiblesses. Nous allons donc parler de ce qui vous plaira. Posez vos questions.

Toute sa journée se déroula ainsi. A trois heures, il fut dans les appartements de son amant qui était debout devant son chaudron.

-Sévérus Sébastian Rogue, qu'est ce que tu fais ?

-Ta potion et puis je suis guérit.

Harry s'approcha de lui, posa une main sur son torse et l'autre sur le bas de son dos.

-Et si on allait se coucher.

-Il est trois heures Harry, fit observer Sévérus.

-Maieuh…

Sévérus leva les yeux au ciel et retourna à sa potion qui serait prête le surlendemain. Il termina ce qu'il avait commencé et invita Harry à le rejoindre en lui tendant la main. Harry lui sauta dessus, commença à déboutonner sa chemise. Sévérus reprit rapidement le dessus. Harry cambra les reins en rejetant la tête en arrière avec un gémissement alors que Sévérus était à la base de son cou.

-Non, l'arrêta Harry, mais Sévérus reprit rapidement là où il en était. Oh Sev !…Arrêtes !

Harry le repoussa.

-Hé, c'est toi…

-On essaie dans mon bureau.

Sévérus s'en foutait complètement. Le lieu ne le gênait pas, Harry pouvait bien choisir. Donc il s'exécutèrent. Deux jours après, Sévérus mit la potion dans un flacon de verre qu'il avait rendu incassable. Harry lui avait prit la potion avec un sourire un peu inquiet. Ils allèrent à Pré-au-Lard où Harry poussa un soupir d'appréhension avant de transplaner dans le couloir du département des Mystères. Le chef Bowen les attendait.

-Le nouveau président du Magenmagot est Drago Malefoy. Il a décidé d'innocenter Sirius Black et vous autorise à rester le temps qu'il faudra.

-Ouais, dit Harry.

Une fois que Sicorlia fut arrivée avec Remus, Harry noua une fine ficelle autour de la potion et de la baguette. Ils furent conduit dans la salle de l'arcade et Remus, Sicorlia et Harry tendirent leurs mains à Sévérus qui sortit un canif. Il fit couler chacun de leur sang sur un parchemin qui s'en imbiba. Avant de lancer la potion, Sévérus mit le parchemin autour de la potion et de la baguette.

Harry commença à faire les cents pas. Le chef Bowen était parti. Sévérus était assit entre Remus et Sicorlia. Cela faisait une demi-heure que Harry tournait en rond comme un hippogriffe en cage.

-Arrêtes, lâcha Sévérus excédé. Arrêtes Harry, assieds-toi !

-Comment pouvez-vous rester aussi calme ? Je suis désolé, mais je ne peux pas moi !

Sévérus se leva en s'appuyant sur ses genoux, alla vers Harry, l'immobilisa et l'assit.

-Merci Harry, j'aime quand tu as de la sollicitude, ironisa Sev alors que Harry lui lançait un regard noir en croisant les jambes.

A peine Sévérus eut-il reposé son petit derrière diablement sexy sur le banc que Harry refaisait les cents pas. Sévérus soupira, leva les yeux au ciel en grognant. Cela faisait deux heures qu'ils attendaient là et Harry faisait toujours les cents pas, inlassable.

-Bon, ça suffit, dit Sévérus en se relevant, il va creuser une tranchée et Black serait bien capable de retourner derrière ce foutu voile en se prenant les pieds dans le trou.

Il saisit Harry et la porta à son épaule avant de mettre en équilibre dessus en lui tenant les jambes pour l'empêcher de tomber.

-Laisses-moi, dit Harry en tapant des poings dans son dos et avec les pieds sur son torse.

-Oh que non, répondit Sev en l'asseyant de nouveau.

Pour avoir une solution radicale et éviter que son amant ne transforme la salle en champs de bataille, Sévérus s'assit sur ses genoux.

-Pousses-toi, ordonna Harry.

Sévérus ne bougea pas.

-Je suis le directeur, je t'ordonnes de bouger, dégage !

-Mais arrêtes Har…

Sévérus se tût, Sicorlia et Remus arrêtèrent de se foutrent d'eux.

-Qu'est ce qui se passe, demanda Harry.

Il poussa violemment Sévérus qui tomba au sol. Une lumière verte entourait le voile, la lueur passa au marron avant de devenir bleue. Et soudain Harry le vit, lui, grand et brun, il tombait en arrière, il allait toucher le sol, ça faisait cinq ans que cette scène aurait dû avoir lieu. IL toucha le sol. Harry sauta au dessus de Sévérus et courut auprès du corps inerte.

-Sirius !

-Patmol, s'écrièrent Sicorlia et Remus.

Ils se retinrent de rejoindre Harry, il faillait qu'il profite de Sirius, c'est lui qui avait toujours cru à son retour.

-Enervatum !

Sirius ouvrit ses yeux magnifiquement bleus nuit et en voyant Harry, il fronça les sourcils, se leva et plongea sa main dans sa poche pour se défendre.

-Sirius, dit Harry d'un ton suppliant.

-Arrêtes, je sais de quoi tu es capable !

La voix de Sirius sonnait comme une condamnation. Il traitait Harry en ennemi. Harry se demandait pourquoi. Pourquoi est ce qu'il me déteste ? Je suis venu le sortir du voile pour qu'on soit ensemble et lui, il le rejetait. Sirius le détestait. Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Il pleura. Plus rien n'avait d'importance, il voulait mourir. Encore, se dit-il.

-Mais je t'aime, dit Harry. Tu pars et quand tu reviens tu ne m'aimes plus.

Sirius ne savait plus où il en était. Il regarda la salle et constata que c'était bien celle qu'il avait quitté après avoir mit sa baguette dans sa poche et bu la potion qui l'accompagnait. Harry, son Harry qu'il avait bercé pendant un an entier, lui avait jeté un Avada Kedavra qu'il avait évité en sautant au travers du voile. Et là, il se réveillait et Harry lui disait qu'il l'aimait.

-Tu es qui, demanda Sirius en constatant la présence se Remus, Sicorlia Aldébaran et Sévérus Rogue.

Harry était seul quand il avait essayé de le tuer.

-Maieuh, je suis ton filleul. Je veux le vrai Sirius, celui qui m'aimait, celui qui voulait que j'habite chez lui, cria Harry.

Sévérus s'approcha de Harry et le prit dans ses bras.

-Je nage en pleine pensine, s'écria Sirius. Est ce que je suis chez moi, là où je suis né, où mon frère est mort, où l'Ordre du Phénix se réunit chez moi et où James est mort, où les Maraudeurs ont existé et où je déteste Snivelly ?

-Oui, approuva Sévérus.

-Et pourquoi tu touches mon filleul chéri, enlèves tes sales pattes !

-Ouais, cria Harry en sautant au cou à Sirius. Je t'aime !

Sévérus eu un truc dans le cœur. Quelque chose qui s'approchait de …Oh ! Merlin, je suis…Jaloux ! Remus et Sicorlia prirent Sirius dans leurs bras.

-Euh, fit Harry au bout d'un moment. Assieds-toi Sirius, depuis que tu es partit, le monde a changé. Déjà, Voldemort est mort.

Sirius hocha la tête. Il comprenait que du temps s'était écoulé de ce côté du voile puisque vingt ans avait passé de l'autre côté, sauf que de l'autre côté, Voldemort était toujours vivant et contrôlait le monde et que tout le monde voulait le tuer, il avait été pendant des années le seul sur qui il avait pu compter.

-Je suis devenu Auror et ensuite j'ai mit Dumbledore à Azkaban et il est mort. IL était possédé par Voldemort. Maintenant, c'est moi qui dirige Poudlard et tu vas y rester le temps de te réhabituer.

-Mais…commença Sirius.

-Tu as été innocenté par Drago Malefoy. Il a retourné sa veste. Quand a Sévérus et moi, on est ensemble comme Remus est avec Altéa, expliqua doucement Harry.

-Il va me falloir du temps, avoua Sirius. Mais comment, comment… ?

Sirius montrait Rogue de la main.

-Il l'a protégé Sirius, tu lui en veux parce qu'il est vivant et pas papa. Parce que tu penses que Sévérus méritait plus de mourir que papa. C'est grâce à lui que papa a sut qu'il fallait prendre un Gardien du Secret.

-Je sais.

Sirius fit un récapitulatif, finalement ses sentiments envers Rogue restait mitigés.

-Il a empêché un mangemort de Dumbledore de me tuer, il m'a protégé Sirius, il t'a fait revenir. Pour que vous soyez à moi tous les deux.

-Qui, demanda Sirius. Le type qui a fait ça pour nous, je l'embrasse.

-Bah, c'est Sev, avoua Harry.

-Alors je vas juste lui serrer la main, dit Sirius en passant à l'action. Merci Sévérus.

-C'est pour Harry que je l'ai fait.

-Non, tu n'as pas compris. Je ne te remercie pas que pour ça, mais aussi pour James, pour avoir été là quand je n'y était pas. Tu sais, ça fait mal de perdre un frère.

-Je sais ce que c'est, avoua Sévérus en se souvenant de son propre frère tué par Voldemort et lui-même qui aurait dû le faire avait eu droit à l'endoloris.

-Ouah, lâcha Remus en consultant sa montre. Je rêve ! Sévérus Rogue et Sirius Black se parlent depuis dix minutes sans se lancer aucune remarque cinglante, aucune insulte…Exploit !

-Je crois que nous allons nous tolérer, affirma Rogue.

-Après tout, nous avons des amis en commun, ajouta Sirius.

-On rentre à Poudlard, proposa Harry en faisant un mégacâlinou à Sirius.

-Oui, approuva Sirius.

Ils regagnèrent le couloir et Sirius remarque que rien n'avait changé en…en…Combien déjà ? C'était vrai que cela faisait vingt ans de l'autre côté du voile, mais ici, il s'était forcement passé moins de temps parce que Harry n'avait pas changé tant que ça.

-Ca fait combien de temps ?

-De, demanda Harry.

-Que je suis parti.

-Un peu plus de cinq ans.

Sirius remarqua tout de suite que Harry n'aimait pas parler de cette période de sa vie. Cinq ans tout seul, à devoir vivre sans soutient et seuls ces dernier mois avait été moins dure parce que son pire ennemi l'avait épaulé. Pire ennemi, qui juste en passant était devenu son amant.