Titre : Dans combien de temps je te reverrais?
Auteure : Silastriel
Disclaimer : Masashi Kishimoto
Genre : SasuNaru
Mélodie à écouter durant la lecture : Mr. Magorium's Wonder Emporium - The Flight Of Magorium
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Mes doigts entrecroisés aux tiens, je tenais ta main si frêle dans la mienne. Toi, cette créature si simple et pourtant si complexe. Toi, l'humain rongé par la maladie, tu vivais actuellement tes derniers moments dans mes bras. Tu n'as cessé de m'étonner durant ces quelques années que j'ai pu passer à tes côtés et maintenant...tu allais partir. Sans moi.
-Sasuke.
Ta voix si douce n'était plus qu'un murmure rauque, tes forces te quittant à vue d'œil. Je relève alors la tête pour porter mon regard sur tes yeux azur, mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas soutenir ton regard terni, alors qu'il était ordinairement si lumineux.
-Sasuke, regarde-moi...
Avec lenteur, je me force à relever le visage, mes yeux cherchant de nouveau les tiens, y lisant de la douceur. Non seulement tu me souriais, mais en plus, ton regard montrait que tu étais paisible. Tu étais en paix avec toi-même, alors que mes yeux à moi devaient refléter le désespoir, la douleur...la peur. La peur de te perdre à nouveau. J'ai pu au moins t'installer confortablement, te permettant d'avoir une position semi-assise contre nos oreillers, notre couverture te couvrant la partie inférieure du corps. Actuellement, tu vis tes derniers instants chez nous, comme tu le souhaites. Mais oh combien mes bras me démangent de te soulever et de courir à l'hôpital.
Mon regard se baisse pour suivre ta main qui vient de lâcher la mienne, pourtant à tes lèvres un mouchoir, alors qu'une toux violente vient secouer ton corps déjà épuisé. Des gouttelettes de sang vinrent se loger sur le tissu déjà teinté de rouge, mon regard étant directement attiré par ces dernières. Mais cette fois, ce n'est pas avec convoitise que je regardais ton sang, mais avec haine. Car ce sang qui quittait ton corps était la preuve que tu étais en train de mourir, à petit feu.
La mâchoire serrée, je fixe encore quelques instants ce morceau de tissu souillé, pour finalement remonter mon regard et chercher tes yeux. Tu as dû me sentir te dévisager, car tu as également lâché ce mouchoir des yeux, ta main serrant le morceau de tissu pour le cacher à ma vue, tes prunelles croisant enfin les miennes. Je suis prêt à te supplier, à me mettre à genoux devant toi, pour que tu me laisses te soigner, mais je connais déjà la réponse. Je vois tes cernes d'épuisement, tes cernes à demi-levées, ton sourire paisible, quoique triste. Et je ne peux qu'obéir à ta requête : te laisser partir.
Tu me tends la main gauche que je m'empresse de saisir de nouveau, ne voulant pas manquer un seul instant de ton contact. Chaque caresse compte, car...bientôt, tout cela me sera interdit.
-Tu sais, je n'ai pas peur de mourir Sasuke.
-Naruto je...
Tu me serres de nouveau faiblement la main et c'est ce qui amène les larmes retenues à mes yeux. Je suis quelqu'un de fier, orgueilleux et pourtant, me voilà à ton chevet, en larmes. Moi, un Uchiwa, je dois me retenir pour ne pas laisser couler une seule larme...ordinairement. Tu as, comme toujours, su raviver la flamme en moi, tu as su me redonner goût à la vie. Mon masque d'indifférence disparaît quand je suis à tes côtés et maintenant, tu vas partir. Me laissant de nouveau seul. Durant plusieurs siècles j'ai su rester fort, je n'ai pas flanché une seule fois. À chacune de tes morts, je restais maître de moi-même, n'ayant pas pleuré une seule fois. Alors...pourquoi cette fois était différente? Pourquoi cette fois je ne pouvais contrôler ces traîtresses qui menaçaient de rouler sur mes joues?
-Sasuke. Écoute-moi, je dois te le dire. Je t'aime comme tu es. Et je suis désolé, dis-tu en me caressant la main avec ton pouce, sans me lâcher.
-Tu n'as pas à être désolé Naruto, ce n'est pas de ta faute si tu…
Mais à peine commencé, déjà tu m'interromps, ne me laissant pas continuer. Et peut-être était-ce mieux ainsi, car nous savons tous les deux ce qui me passe actuellement par la tête. Ce que je veux dire.
-Je suis désolé, car je vais encore une fois te laisser seul.
Étant une âme ancienne, tu ne peux pas mourir. Pas à proprement parler. Ton enveloppe charnelle se désagrège, mais ton âme, elle, va au repos. Et elle va y rester pendant un long moment avant de revenir sur terre et moi, être immortel qui a besoin de sang pour survivre, je vais partir à ta recherche. Traverser le monde entier à ta recherche, voilà ce que je vais devoir faire. Mais cela, pas avant bien des années. Ton âme doit se reposer avant de revenir pour se réincarner.
C'était un cycle sans fin! Bordel de merde!
-Pourtant, je peux arrêter cette démence Naruto. Je peux te rendre immortel et mettre fin à ce cycle infernal, je peux
Je connais déjà ta réponse, mais je ne peux pas ne pas exprimer de nouveau à voix haute ma solution! Je peux arrêter tout ça...mais tu m'intime le silence de ta deuxième main. Un seul geste de ta part pour m'arrêter dans mon élan.
-Nous en avons déjà discuté plusieurs fois... Je ne peux pas accepter. Pas dans cette vie.
-Alors quand? Dis-moi quand est-ce que je vais arrêter de ressentir ce vide, cette impression de me faire arracher une partie de moi? Tu ES ma moitié Naruto et encore une fois, tu me laisses derrière.
Tu écoutes ma tirade, ma perte de contrôle et je peux voir tes yeux s'humidifier, malgré ton sourire. Tu essayes d'être fort, mais je vois bien que cela te chagrine autant que moi. Pourtant, ce n'est pas toi qui est laissé derrière, mais moi. Alors pourquoi je ressens cette culpabilité, ce sentiment d'être égoïste et de ne penser qu'à moi?
-Je ne sais pas. Sincèrement. Mais je sens que je dois bientôt partir Sasuke. Cette sensation au fond de moi... elle me dit de partir. Que je ne dois plus m'attarder dans cette vie et mon corps le montre.
-Je refuse. Tu sais parfaitement ce que je dois faire à chaque fois que je te retrouve. Sous ta nouvelle apparence, je vais devoir...abuser de toi, dis-je en détournant le regard, la mâchoire crispée.
La première fois que tu t'es réincarné, j'ai fait l'erreur d'abuser de toi, tellement j'étais en manque, ne comprenant pas ce qui s'était passé. Tu étais parti et j'ai bien cru ne plus jamais te revoir. Mais je t'ai retrouvé tout à fait par hasard, ton regard azur te suivant à chacune de tes réincarnations et c'est sans retenue que je t'ai ravi, te prenant ton sang ET ton corps. Ce choc avait eu pour résultat de faire revenir les souvenirs de ta vie d'avant et s'en fut ainsi pour chacun de tes retours. J'ai beau chercher un moyen de te faire retrouver tes souvenirs autrement, c'est la seule façon qui fonctionne. Et tu me fais promettre, comme à chaque fois, que dans ta prochaine vie, je vais devoir te violer de nouveau. Tu n'imagine pas combien je suis dégoûté de devoir en passer par là. Car te laisser faire ta vie avec quelqu'un d'autre...il en est hors de question. Une chose qui ne change et ne changera jamais, c'est ma possessivité à ton égard. Tu es et sera toujours mien. Mais cela ne rend pas la tâche plus aisée.
Comprenant où mes pensées divaguaient, tu amènes ma main à tes lèvres, venant y déposer une douce caresse. Ton baiser est bienveillant, réconfortant. Mais il a l'effet inverse, il emmène simplement encore plus de tristesse en moi. Me retournant pour te regarder faire, je pince les lèvres par réflexe.
-Sasuke... je t'aime...
-...Je ne veux plus être séparé de toi. J'ai l'impression que cette fois, je ne vais pas pouvoir te trouver, dis-je dans un murmure, posant ma deuxième main sur ta cuisse pour la caresser au-dessus de la couverture.
-...
J'attends une réponse, quoique ce soit, mais tu gardes les lèvres obstinément closes. Tu glisses nos mains entrelacées vers le lit pour les poser contre ton ventre, ton regard se dirigeant vers la fenêtre. Je ne sais pas ce que tu y vois, car tes yeux semblent se perdre au loin, mais mes prunelles à moi ne se détournent pas de toi. Vagabondant sur les feuilles de l'arbre en face de notre chambre, ton regard se pose finalement sur le petit nid au creux d'une branche et enfin, tu me parles à nouveau.
-Lorsque le Roi Lear meurt dans l'acte V, est-ce que tu sais ce que Shakespeare a écrit?
Je m'attendais à tout, mais pas à cela. Cette pensée que tu prononces à voix haute sort de nul part et me prends au dépourvu, mais ce n'est pas cela qui va me décontenancer. Faisant non de la tête, j'attends que tu continues ton idée.
-Il a écrit "Il meurt." Voilà, rien de plus. Pas de fanfare, pas de métaphore, pas de mots brillants. Le point culminant de l'œuvre la plus influente de la littérature dramatique est "Il meurt." Il faut Shakespeare, un génie, pour venir avec un "Il meurt."
Tu t'es tourné vers moi en reprenant la parole et je peux voir ton sourire s'agrandir, venant creuser tes joues devenues si minces, la maladie ayant gagné le combat contre ton corps.
-Pourtant, à chaque fois que je lis ces deux mots, je me retrouve submergé par la dysphorie. Et je sais qu'il est naturel d'être triste, mais pas à cause des mots ''il meurt." Non... je suis triste à cause de la vie que nous avons vu avant ces mots.
Cette fois, une larme vint rouler sur ma joue, ma main serrant la tienne avec plus de force. Je la soulève et la porte à mes lèvres, venant embrasser à maintes reprises tes phalanges, portant ensuite ta main à mon front alors que je baissais le visage, les yeux fermés. Dans cette vie, tu étais un fervent lecteur, ta bibliothèque emplissant deux chambres entières.
-J'ai vécu mes cinq actes, Sasuke, et je ne te demande pas d'être heureux après mon départ. Je te demande simplement de tourner la page et de continuer à lire ... et laisser la prochaine histoire commencer. Et si quelqu'un te demande ce qu'il est advenu de moi, tu raconteras ma vie dans toute sa splendeur, et finira avec un simple et modeste "Il est mort."
Je refuse de relever mon visage, je ne peux pas. Tes mots sont si simples et pourtant emplis d'une telle sagesse. Faisant non de la tête, je serre ta main encore plus, me mordant la lèvre inférieure pour ne pas émettre un son. C'est toi qui est en train de t'éteindre, alors pourquoi as-tu un sourire si doux sur le visage? Pourquoi es-tu si tranquille? Comment fais-tu?
Une nouvelle quinte de toux te secoue, durant bien plus longtemps cette fois. Tu dois emmener tes deux mains à ta bouche, ton corps frissonnant. Je me redresse alors avec empressement, venant m'asseoir sur le bord du lit, mes doigts frais venant caresser ton front pour y retirer les mèches rebelles de tes épis blonds.
-Je te promets Sasuke...Je te le promets.
Ne comprenant pas ce que tu veux dire, je fronce légèrement les sourcils.
-Dans ma prochaine vie... je vais me souvenir de toi. Tu n'auras pas besoin d'abuser de mon corps, j'aurais tous mes souvenirs et... tu pourras me rendre immortel...je t'en fais la promesse…
Une nouvelle fois, la toux revient et cette fois, tu te plies en deux. Je me lève pour t'aider à te redresser, te permettant ainsi de t'asseoir pleinement contre les oreillers. Suite à quoi, je viens m'installer dans le lit, à tes côtés, comme je l'ai toujours fait. Rabaissant la couverture sur moi, je m'assois près de toi, attendant que la crise passe. Ce n'est qu'une fois qu'elle se termine que je viens prendre ta main de nouveau dans la mienne, faisant abstraction du sang qui la macule.
Tu n'as plus que la peau sur les os et malgré tout, tu reste la plus belle créature que je n'ai jamais vu.
Nous restons en silence pendant un long moment, toi en me serrant la main, moi en écoutant ta respiration et ton coeur.
-Sasuke, j'ai froid et...je commence à avoir sommeil. Est-ce que je peux dormir sur ton épaule?
Ta voix n'est plus qu'un murmure, bien faible et pratiquement inaudible. Mais c'était assez pour moi..pour comprendre que ta fin était arrivée.
Sans dire un mot, de ma main libre, je dirige ta tête vers mon épaule, levant mon bras pour le passer au-dessus de tes épaules, te serrant contre moi. Une autre larme vient rouler sur ma joue, atterrissant sur la couverture.
-Je t'aime…
Ce sont tes derniers mots, je le sais, je le sens. J'entends ton cœur ralentir, tes muscles se détendent alors que le sommeil te gagne de plus en plus, tes yeux se fermant. Doucement, je viens te caresser les cheveux, te guidant vers ton dernier soupir, ma main tenant toujours la tienne.
-Moi aussi petit chat... moi aussi. Dors maintenant. Je veille sur toi.
Une dernière inspiration, une expiration. Ton cœur bât encore quelques secondes, pour finalement s'arrêter. Tu viens de t'éteindre dans mes bras, en silence, sans une seule larme. Courageux comme tu l'as toujours été. Même si tu avais mal, même si tu voulais pleurer, tu n'as rien laissé transparaître sur ton visage. Par égard pour moi. Par amour. J'aurai pu outrepasser ta demande et te transformer, te changer. Te garder avec moi...mais ce n'était pas ce que tu voulais. Alors je t'ai laissé partir, dans mes bras, contre moi.
Pendant de longues minutes, je continue mes caresses dans ta chevelure blonde. Mon regard se dirigea vers ce petit nid, mais malgré cela, je ne le voyais pas. La seule que je pouvais voir était les souvenirs de notre vie, ton rire résonnant encore à mes oreilles. Je te tiens encore la main, refusant de te lâcher. Comment en sommes-nous arrivés là? Je t'ai aimé dès notre première rencontre et tu m'a aimé en retour. Nous étions heureux. Tu étais mien et j'étais tien. Alors pourquoi les dieux nous ont séparés. Qu'est-ce qu'on a bien pu faire pour engendrer leur hostilité?
Malgré les années passées, je n'ai toujours pas trouvé la réponse. Mais je sais une chose : tout ce que tu m'as dit s'est réalisé. Alors si tu me dis que la prochaine fois, je vais pouvoir te garder avec moi...alors je vais te croire. Je vais croire en l'avenir, même si le désespoir fait rage en moi. Tu as été courageux et tu n'as pas versé une seule larme et c'est peut-être pour cela que j'en versais des silencieuses maintenant.
Je sais que je ne peux pas rester, je ne peux plus. Tu es parti et ton corps a commencé à se refroidir. C'est pourquoi je me lève, faisant attention à déposer ton corps avec délicatesse contre les oreillers, prenant soin à ce qu'il soit le plus confortable possible, même si cela importait peu. Une fois les draps ajustés, je t'embrasse le front. C'était toujours ma façon de veiller sur toi, de te réveiller le matin. Sauf que cette fois, je sais que ce baiser ne va pas te réveiller. Mais j'espère qu'il va pouvoir te guider et te permettre de me revenir le plus vite possible.
-Que ta route soit paisible et sans encombres petit chat. Dors…
Ma voix n'est plus qu'un murmure contre ton front, ma main se perdant une dernière fois dans tes cheveux dorés. Il est bien étrange pour un démon de donner une bénédiction et pourtant, c'est ce que je fais. Je te bénis. Je te souhaite un bon voyage et surtout, je souhaite…
-...reviens-moi vite Naruto…je t'attendrais.
Sur ces derniers mots, je me redresse et quitte notre chambre, allant appeler une ambulance, signalant ton décès.
Chose faite, je quitte notre maison, partant en courant vers la forêt dans laquelle je laisse court à ma rage, ma douleur, mon désespoir. Je suis un immortel, la patience devait être mon fort. Mais elle ne l'était pas. À chacune de tes disparitions, plusieurs années devaient passer. Des décennies, des centaines, que sais-je. Voir son âme-soeur lui être arraché des mains des centaines et des centaines de fois avait de quoi rendre n'importe qui fou. Comment dois-je m'y habituer? Comment dois-je accepter de laisser partir une partie de moi à chaque fois? COMMENT?
Faisant tomber un tronc sans aucun scrupule, je laisse filtrer entre mes lèvres un cri de rage. Ma peau prenait une couleur grisâtre, mes yeux changeant de couleur, mon instinct primaire me dictant de tout dévaster, détruire. Je perdais le contrôle et peut-être que ce n'était pas plus mal. Peut-être qu'en détruisant toute la forêt, cette douleur au fond de moi allait disparaître, ne serait-ce que pour un moment. Et c'est ce que je fis. Dans une rage folle, raye la moitié de la forêt. Je me fiche de ce que la population locale va penser, qu'ils en déduisent ce qu'ils veulent. Après tout, le surnaturel n'était pas chose nouvelle à cette époque.
Sur le point d'arrâcher un autre arbre de son habitacle, mon regard se pose sur une gravure dans l'écorce, me faisant m'arrêter dans mon élan. C'était…
-Naruto…
Je murmure ton nom, le souvenir de cette gravure me revenant à l'esprit. C'était environ une semaine après avoir retrouvé tes souvenirs. Tu m'avais emmené ici pour un pic-nic, voulant t'éloigner de la population et te perdre dans la nature.
Un léger rire m'échappe alors que je reprends ma forme humaine. Quelle idée aussi de partir si loin en forêt, au mois de novembre. Tu avais attrapé un sacré rhume à notre retour et j'ai dû te servir de la bouillie de riz pendant au moins une semaine.
Mon rire s'éteint alors que la douleur revient au galop, n'étant jamais réellement partie. Lors de ce pic-nic, tu as gravé avec le couteau à beurre nos initiales dans l'écorce, trouvant cela sur le moment très romantique, pour ensuite dénigrer ton acte, les joues en feu. Nous en avons bien ri, mais maintenant…
Posant ma main contre l'écorce, je viens redessiner les initiales maladroitement imprégnées dans l'arbre. Notre arbre, que j'ai pratiquement détruit. Inspirant pour me calmer, je dirige mon regard vers les branches de ce chêne, pour ensuite lui tourner le dos, partant afin de m'éloigner. M'éloigner de ces souvenirs qui mettaient mon coeur à vif. Avec le temps, la douleur allait diminuer, s'atténuer, pour laisser place à une mélancolie. Je dois me laisser le temps.
Me trouvant maintenant sur la colline qui allait m'emmener à quitter le village de Konoha, je me tourne une dernière fois, regardant cet endroit où tu as vu le jour et où tu as rendu ton dernier souffle.
Je te retrouverais. Peu importe où tu seras, je te trouverai.
-Je t'attendrai Naruto, je te le promets. Tu dois te rappeler de moi quand je te retrouverais...tu me l'as promis, dis-je, alors que le vent portait mes mots à ton corps sans vie.
Sur ces derniers mots, je tourne dos à ton village natal, le quittant une bonne fois pour toute. Je dois maintenant quitter le Japon et partir explorer le monde, vivre. Car c'est ce que tu as souhaité pour moi, le temps que tu revienne. Alors c'est ce que je vais faire : je vais arpenter le monde, à ta recherche, ne sachant pas quand je te retrouverais...ni où.
