Chapitre n°3 : L'épreuve

Harry dans un état second. Elle se précipita vers lui, inquiète. Elle le prit par les épaules et le secoua.

- Harry ! Harry ! Réponds-moi ! Qu'est-ce que tu as ?

L'interpellé tourna sa tête vers Mia et la regarda avec des yeux tristes.

- Pourquoi ? souffla-t-il.

- Tu… Tu as tout entendu ? blêmit-elle.

Pendant ce temps, Blaise avait rejoint Drago et les deux entourèrent Mia et Harry. Ce dernier hocha la tête.

- Harry… Tu n'as rien à te reprocher. Cela devait arriver. C'est tout. Ce qui doit arriver arrivera. On n'y peut rien. Je ne te reproche rien et ne te reproches rien.

- Miss Renaldi. Il faudrait que tu éclaires nos lanternes. Je ne sais pas pour vous mais moi, je suis complètement perdu, avoua Blaise.

- Asseyez-vous, s'il vous plaît. Je vais vous raconter une histoire, mon histoire. Je suis la fille de Julia et Merwyn Renaldi. Ils ont combattu plusieurs fois Voldemort et en sont toujours ressortis indemne. Mais voilà, un jour, Julia tomba enceinte. Et les ennuis commencèrent. Leur bébé était convoité par tous et surtout par tête de serpent. Ils durent fuir à tout prix pour sauver le bébé. Cependant, Voldemort réussit à les retrouver. Un sort mortel fut mal dirigé et atterrit sur le bébé. Etrangement, il ne mourut pas mais à l'endroit où le sort avait frappé, se forma une étrange marque en forme d'étoile entourée d'une rose.

Elle passa une main du haut vers le bas sur son cou et la fameuse marque apparut. Elle continua :

Ils décidèrent donc de le mettre en sécurité, dans un endroit où personne n'aurait idée de venir le chercher. Une nuit d'orage, ils le confièrent à un couple stérile, les Granger. Ils le déposèrent devant le pas de leur porte avec une lettre dans le panier. Mais à peine étaient-ils arrivés à leur cachette, qu'ils furent tués.

Mais peu leur importait, leur bébé était sain et sauf, du moins pour l'instant. Ce que n'avaient pas prévu le couple Renaldi était que plus tard, Voldemort risquait de s'en prendre à ce couple. Les Granger élevèrent la petite fille comme si elle était la leur. Elle grandit et alla à Poudlard. Elle était connue officiellement sous le nom de Hermione Granger. Elle vivait heureuse, entourée de ses amis, les aidant du mieux qu'elle le pouvait. Elle vivait dans son petit monde, malgré la menace Tête de Serpent et Cie. Mais un été bouleversa sa vie. Ses parents furent assassinés sous ses yeux, sans qu'elle n'ait pu quoi faire. Et elle découvrit qui elle était vraiment. On peut dire qu'elle avait de quoi digérer. Mais ce n'était fini. A partir du jour où tu as commencé à aller dans l'Allée des Embrumes. Le nom de la prophétie commença à changer. Désormais, on peut y lire les noms : Mia Renaldi et Tom Elvis Jedusor.

- Mais c'est impossible ! La prophétie a été détruite lors de ma cinquième année !

- C'est vrai. Mais ce n'était qu'une copie. L'originale est bien cachée dans les fonds du Ministère.

- Alors tu es… Hermione ?

Elle secoua négativement la tête et dit :

- Je suis désolée mais la Hermione que tu as connu a définitivement disparu. J'ai toujours ses souvenirs, les sentiments qu'elle a ressenti mais je suis Mia Renaldi et non Hermione Granger.

Harry secoua tristement la tête.

- Mais ça ne nous empêche pas de devenir amis, si tu le désires, fit-elle en lui prenant les mains.

Il releva la tête, un sourire illuminant son visage.

- Ah. Je préfère ça, sourit à son tour Mia.

- Rien ne nous empêche d'admettre un membre de plus dans notre bande, dit Drago, l'air détaché, appuyé sur l'arbre.

- Le Quatuor Infernal… Ca sonne plutôt bien. Mais tu devras faire tes preuves.

- Quel sera le test ?

- Il faut que tu fasses quelque chose de voyant, de spectaculaire, sans pour autant qu'on sache que ce soit toi.

- D'accord. Vous me direz ce que vous en pensez, demain soir dans les appartements des préfets-en-chef. »

Le soir même dans la salle commune des Serpentards :

« - Harry. Tu ne crois pas que tu y es allé un peu fort ? T'aurais pu lui demander un truc un peu moins compliqué !

- Non. Ca aurait été trop simple pour elle. Il ne faut jamais sous-estimer Hermione. Et puis… Hermione n'aura jamais le cran de faire ça. Mia, sans doute. Je veux voir de mes propres yeux si Hermione a disparu définitivement.

- En tout cas, je ne sais pas pour vous. Mais elle a un de ces corps ! Mmmmh…

- Arrête, Blaise.

- Mais quoi ? C'est vrai ! Même le plus coincé de Poudlard, excuse Drago, banderait rien qu'en la voyant.

- Blaise. Ne redis plus ça, ok ?

- Ouais. C'est chasse gardée.

- Hein ? s'écria Harry en regardant Drago avec des yeux ronds.

- Ouais, bon ça va, hein ! Pas besoin de me regarder comme ça ! Elle m'a tapé dans l'œil. Elle m'a tapé dans l'œil, c'est tout. Et je compte bien me la faire. D'ailleurs Blaise, je crois qu'il te reste la blonde de Serdaigle, la jumelle Patil et deux autres encore avant de finir les filles de Serdaigle.

Alors c'est ça, hein ! Monsieur Drago croit peut-être qu'il va me mettre comme ça dans son lit. Eh bien, Monsieur Malefoy, vous vous trompez sur toute la ligne… Rira bien qui rira le dernier.

Le lendemain, tout le monde fut réveillé par une musique plus qu'entraînante.

Lorsque tout le monde arriva à la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner, tout semblait normal. Mais ce ne fut que lorsque tout le monde commença à manger que les choses amusantes se produisirent. Si on buvait du jus de citrouille, on devenait soit bleu, soit vert. Chaque chose qu'on essayait de manger était ensorcelée. Même la table des professeurs ne faisait pas exception. Et le professeur Rogue se retrouva bien vite vert à pois roses avec des fleurs lui sortant des oreilles. Tout le monde riait. Mia n'avait pas fait exception pour ne pas être prise et se retrouva affublée d'un bleu glacial avec des pois dorés et des fleurs sur ses cheveux. Les professeurs essayèrent plusieurs sorts mais rien n'y fit. Et tout le monde alla en cours comme ça. Dumbledore adressa un clin d'œil discret à sa nouvelle élève tout en sortant. Tout le reste de la journée fut remplie de surprises en tout genre. La salle de cours de Potions avait été redécorée en rose et une lumière venant de nulle part, éclairait la pièce. On disait même que le professeur Trelawney s'était baladée dans les couloirs sur un tapis volant, criant qu'on la fasse descendre. Bref tout le château avait été décoré ainsi que tout le personnel. Rusard était en lamentation devant sa chatte Miss Teigne qui avait été peinte en jaune et verte et qui parlait jamaïcain.

Le soir venu, à huit heures tapantes, tout redevint normal.