Merci pour vos gentilles reviewettes ! Ah si seulement, Miss Sheppard et Lou01 ... Malheureusement, les raisons pour lesquels ces gamins ont été kidnappés sont beaucoup plus sordides ...

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3 – Oh nondedieudenondedieudemerde.

Il avait mal partout. Sensation qui lui rappelait un peu trop celle de son dernier crash. Yep. Tout pareil. Quelle chance !

John ouvrit un œil.

Il se trouvait sur le bas côté empêtré dans les fourrés qui bordaient la route. Oui, une chance vraiment. Les buissons avaient agi comme un parfait amortisseur. Il se releva et une douleur lancinante lui parcouru le bras gauche. Ouais, amortisseur mais pas air bag : il devait s'être fracturé quelque chose. Il bougea prudemment le bras pour se dégager complètement des fourrés. Arggggggggh. Merddddddddddddeu. Nope, pas fracturé, cassé. Ca faisait un peu trop mal pour être seulement fracturé.

Saloperie de flics. Encore qu'il se pouvait fort bien que ces braves gens n'en soient pas. Le gamin ne lui avait pas expliqué pourquoi il avait bien gentiment suivi des inconnus mais John avait sa réponse : qui se méfierait de gentils flics en uniformes ? Après tout, même lui s'était fait avoir.

John atteignit la voiture après quelques efforts. La tête lui tournait et son bras lui faisait un mal de chien, mais à part ça, il était entier et surtout chose étrange, il était en vie. Pourquoi ces types l'avaient-ils laissé en vie ?

Il eu sa réponse dès qu'il fut assez près de la Buick. Ou plutôt de ce qu'il en restait. En vie ou pas, il ne risquait pas d'aller bien loin.

Les quatre pneus avaient été éventrés, ainsi que la roue de secours. Et dans le moteur, ce n'était pas mieux : les fils de la batterie avaient été arrachés, les réservoirs d'eau et d'huiles percés. Qu'est-ce qu'ils croyaient ces mecs, qu'il était comme McGuyver et qu'il aurait bricolé un trucbidulemachin pour quoi ? Voler jusqu'à la prochaine ville ?

Ses affaires avaient été éparpillées par terre, dont son portefeuille. Un portefeuille qui signalait clairement qu'il était un major de l'US Air Force. Ces petites ordures avaient sans doute plus de courage pour enlever des gamins de 14 ans que pour s'en prendre à un militaire de carrière ...

Il farfouilla ses affaires avec son pied mais bien sûr, ils n'avaient rien laissé qu'il puisse, d'une quelconque manière, utiliser : son couteau suisse avait disparu ainsi que sa trousse de toilette. Il aurait surtout aimé disposer du pied-de-biche. Il avait une idée extrêmement précise de la manière dont il aurait pu l'utiliser.

John s'assit dans la voiture et posa sa tête sur le volant. Okayyyyyyyyyy. Réfléchir, il avait besoin d'un plan. Il soupira et sortit de la Buick. La première chose à faire, c'était de bander son bras et … qu'est-ce que c'était que ça ?

Par terre, juste devant la porte côté passager, quelqu'un avait dessiné une sorte de flèche avec un caillou. Celui-ci se trouvait d'ailleurs tout à côté de l'un des pneus. John se baissa pour le ramasser et resta un moment là, à genoux devant la flèche qui pointait vers le dessous de la voiture. John haussa un sourcil et se pencha. Une grimace de douleur lui échappa, suivie d'un juron bien senti puis un sourire se dessina sur son visage. Il tendit son bras droit et attrapa le petit objet argenté qui se trouvait à quelques centimètres de son nez.

Décidément ce gamin était vraiment plein de surprise !

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Rodney avait peur.

Après tout, il avait le droit d'avoir peur, non ? Parce que cette fois, à moins d'un miracle, il savait qu'il ne s'en sortirait pas aussi facilement que la première fois.

Il ramena ses genoux contre son menton et frissonna. Il faisait froid dans ce grenier et ils lui avaient enlevé le plaid que lui avait donné … Il fronça les sourcils. C'est pas vrai ! Il avait oublié son nom ! Le seul type a peu près sympa et il oubliait son nom, heu, c'était quelque chose comme … comme … rahhhhhhh. Il connaissait par cœur des équations quantiques mais était incapable de se souvenir du nom de quelqu'un qu'il avait rencontré à peine quelques heures auparavant. Mais c'était tellement plus facile de se rappeler de chiffre et de suite logique, tellement plus facile que de se rappeler des gens … Rodney soupira.

Autour de lui tout était silencieux. Et pour cause. Rodney ignorait ce qu'il y avait eu dans cette limonade mais ce devait être un sédatif super puissant parce que les autres dormaient toujours, étalés autour de lui sur de vieux matelas. Nus eux aussi. Les mains attachés eux aussi.

Nouveau soupir.

La première fois, il n'avait pas été si difficile que cela de s'échapper. Tout d'abord, il avait fait semblant de boire leur foutue limonade. Okay, ce n'était pas parce qu'il se doutait de quelque chose mais tout simplement parce qu'il y était allergique. Ouais, une allergie au citron et aux agrumes en général. Etre enlevé par de grosses brutes c'était déjà pas la joie mais se tordre sur le sol en étant incapable de respirer, là, ç'aurait franchement été le fin du fin !

Et Rodney doutait qu'ils aient accepté de le transporter d'urgence à l'hôpital. Ils l'auraient laissé crever là, et se seraient débarrassés de son corps dans une poubelle et … et … Sa respiration s'accéléra. Oooooh non, pas de crise de panique, pas de crise de panique ! Calme, calme, calme. Il plongea sa tête entre ses genoux et s'obligea à prendre de larges inspirations. Au bout de quelques minutes, il allait mieux, même s'il avait un peu la tête qui tournait. Il posa sa tête sur ses genoux.

Ils n'avaient même pas essayé de le droguer cette fois. Mais comme ils l'avaient purement simplement attaché à ce foutu radiateur de toute manière cela n'aurait pas été très utile. Il secoua sa jambe et la chaîne laissa entendre un petit cliquetis. Un bruit qui résonna sinistrement dans le grenier silencieux.

Oui, il avait le droit d'avoir peur … et de pleurer aussi un peu.

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Huuuu, à gauche ou à droite, ou bien alors tout droit et … merde.

Il était perdu. Classique. Jamais eu le sens de l'orientation (5). Et dire qu'il allait rejoindre une expédition à l'autre bout de la galaxie alors qu'il n'était pas capable de trouver une maison à « tourelles » avec un « immense » cerisier. John soupira. Evidemment avec ce genre de description, il aurait plus facilement trouver Atlantis, genre troisième planète après le soleil. Ouais.

John regarda autour de lui. Arbres à gauche. Arbres à droite. Et, Oh surprise ! Arbres devant ET derrière. Saleté de forêt. Des arbres partout. Franchement, comment vous vouliez vous y retrouver. Il avait essayé le coup de la mousse, mais il fallait croire que les arbres canadiens ne connaissaient pas la règle immuaaaaable de la mousse qui pousse vers le Nord (6). Saleté de Canada. Humpf, il fallait qu'il se calme parce que sinon, la terre entière allait y passer.

John regarda devant lui et leva la tête.

Et sourit.

Il avait une idée.

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Ouaiiiiis. Pas sûr que l'idée ait été aussi bonne que ça, hein ?

John tentait de s'accrocher, d'une seule main, aux branches de l'arbre sur lequel il était grimpé. Il. Avait. Passé. L'âge. De. Ses. Conneries. Non, vraiment, grimper aux arbres et … ouch. Hum, un arbre qui se vengeait sournoisement en le giflant. Est-ce qu'il avait déjà dit combien il détestait cette forêt. Et le Canada.

Enfin, arrivé en haut – enfin, le plus haut qu'il puisse aller, sans faire ployer la branche sous son poids – et donnnnnnc Mesdames et Messieurs, l'instant de vérité … pas de maison à tourelles à l'horizon. C'était trop beau. John laissa son regard errer de gauche à droit et c'est alors qu'il la vit. Il n'avait peut-être pas le sens de l'orientation, mais il avait une excellente vue.

Et qui pourrait rater une voiture de flics blanche, bariolée bleue et rouge, en plein milieu de toute cette verdure ?

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Il n'avait pas mis plus d'une heure pour arriver à la fameuse maison. Elle avait en effet tout de la maison hantée, en fait elle ressemblait surtout à celle du film Psychose (7).

En plus de la voiture de flics, il y avait deux vans devant la maison. Noirs. Vitres teintées. Parfait pour le transport des gamins.

Okay, temps d'appeler des renforts.

John se renfonça dans sa cachette – une espèce de vieille baraque en tôle toute délabrée qui avait du accueillir des outils du jardin – et sortit son portable de sa poche. Il ignorait comment Rodney avait fait pour le subtiliser mais l'avoir mis sous la voiture avait été un trait de génie. Surtout de la part d'un gamin de 14 ans traqué par des … comment, les avait-ils qualifiés déjà, d'idiots ?

John sourit et composa le numéro qu'il connaissait par cœur. Pas question d'appeler les flics. Trop risqué. John ne pensait pas qu'ils s'agissaient de vrais flics, mais pas question de prendre de risque. Et puis, il lui fallait quelque chose de beaucoup plus imposant, vu qu'il ignorait combien d'hommes gardaient les gamins et s'ils étaient lourdement armés.

Tant qu'à faire, autant appeler la grosse artillerie.

La sonnerie retentit trois fois avant qu'une voix féminine ne réponde.

« Heu, Docteur Weir ? J'aurais besoin d'un petit service. »

TBC (en principe – oui, je dis bien en principe ! – cette fic' devrait être courte, juste un petit truc fun parce que je suis bloquée chez moi avec une entorse et que ça ma donne des idées de fic, vu que je peux rien faire d'auuuuuuuuuutres !)

(5) Clin d'œil épisode Apparences/Underground, saison 1 ou Sheppard ne retrouve pas le chemin de la Porte des Etoiles, pour le plus grand plaisir de McKay qui s'en donne à Coeur joie !

(6) Bah, non, c'est pas immuable, le vent, le climat, etc. peuvent modifier cette règle !

(7) Super film de Hitchcok des années 60. Brrr, super flippant ce film !