Merciiiiiiiiiiiiii ! Bah oui Idril, ces gamins ont été enlevés pour être vendus à des réseaux de prostitution ! Il n'y a rien que je hais plus que ça (avec l'esclavage et la maltraitance peut-être). Et pas d'inquiétude Cybélia, le côté sordide (recherché ...) va disparaître en même temps que les méchants. Et je vois que vous vous demandez comment Rodney va faire pour rejoindre Atlantis ? Et bien, un peu de patience et vous le découvrirez … mais pas dans ce chapitre (nirak, niark, niark lectricetortureuse je suis) !
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4 – John raccrocha. Un large sourire aux lèvres. Okay, son bras le lançait et il avait l'estomac au bord des lèvres à chaque fois que par mégarde il le bougeait, mais tout allait bien.
Les renforts allaient arriver. Et quel renfort ! Les pauvres gars ne savaient pas ce qui les attendait.
John s'était immédiatement bien entendu avec Elisabeth Weir. C'était elle qui avait le commandement civil de l'expédition Atlantis. Il ne pouvait guère en dire autant de celui qui tenait le commandement militaire : le colonel Marshall Summer. Ce type l'avait eu dans le collimateur dès leur première rencontre. Ca promettait. Enfin, ça c'était le futur, parce que le présent … Il jeta un coup d'œil à la maison. Toujours aucun signe de vie.
Parfait. Cela laissait le temps aux secours de s'organiser. Weir avait été épatante. Elle avait immédiatement contacté le général O'Neill, la grosse huile qui lui valait d'être intégré au programme Porte des étoiles, qui apparemment avait contacté un homologue canadien. Pas question de mettre les flics dans le coup pour le moment mais … du bruit lui fit tourner la têtevers la maison.
Un homme venait de sortir.
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Rodney frissonnait. Impossible d'arrêter les tremblements, il était positivement gelé. Si au moins il pouvait rejoindre les autres. Serré contre eux, il aurait certainement moins froid, mais nonnnnn, il avait fallu qu'il joue au héros et maintenant il était attaché à ce foutu radiateur et … il releva brusquement la tête.
Quelqu'un arrivait. Il pouvait entendre les marches du vieil escalier conduisant au grenier craquer. Il se mit à fixer la porte. Peut-être … peut-être qu'il devrait faire semblant de dormir. Non. Ca ne servirait à rien. Ces types savaient qu'il n'avait pas été drogué. Il se mit à regarder autour de lui, cherchant désespérément quelque chose pour se défendre, n'importe quoi !
La porte s'ouvrit et deux hommes entrèrent. Il ne les reconnaissait pas. Il ne s'agissait pas des deux flics qui avaient siiiiiiii gentiment proposé de le ramener au foyer. Plus jamais, il n'aurait confiance dans les flics. Tous des pourris.
Rodney observait les deux hommes en silence. L'un d'eux se pencha vers un de ses compagnons d'infortune et vérifia son pouls et ses pupilles. Il fit un hochement de tête à son collègue et sortit de la pièce. Rodney se retrouva seul avec le second homme. Ce dernier s'approcha de lui et s'agenouilla devant lui.
Ohmondieuohmondieuohmondieu. Rodney se cala contre le radiateur, ramenant ses jambes contre sa poitrine. L'homme l'observait. Non, il le jaugeait. Il prit son menton entre ses mains et tourna son visage vers la droite puis vers la gauche. Comme s'il était unvulgaire animal de foire. Il finit par le lâcher et Rodney poussa un soupir de soulagement.
« Rodney, c'est ça ? »
Rodney hocha la tête, incapable de parler. Il était sûr qu'il n'avait jamais vu ce type et … Oh, oui, bien sûr. Ses papiers. Ils avaient du prendre leurs papiers et c'est comme ça qu'ils savaient comment …
« Des yeux bleus ... Si bleus … »
Rodney se raidit. L'homme avait presque murmuré, comme s'il réfléchissait. Rodney n'aimait pas ça, pas ça du tout. L'homme lui adressa un dernier sourire. Il lui caressa la joue puis les cheveux, presque tendrement, comme le faisait son père lorsqu'il était petit, et sortit de la pièce.
Dès qu'il fut sorti, Rodney se mit debout. Il fallait qu'il trouve quelque chose pour sortir d'ici, et vite, parce qu'il avait un trèèèèèès mauvais pressentiment.
Et la très nette impression que ce n'était pas pour son QI que ces hommes le trouvaient digne d'intérêt.
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John sortit discrètement de la cabane. Ses années de participation à des missions plus ou moins secrètes lui avaient appris à se déplacer comme un chat. Bon, Okay, là, il se déplaçait plutôt comme un chat avec un bras cassé.
L'homme était habillé en flic. Il s'installa au volant de sa voiture et démarra. John regarda la voiture s'éloigner et rejoindre l'accès à la route principale.
Bien. Un de moins.
Restait à savoir combien de ces ordures, il restait à l'intérieur, mais quelque chose lui disait qu'il ne devait pas être très nombreux. Pas besoin d'être une demi-douzaine pour s'occuper de gamins terrorisés.
Sauf si bien sûr les gamins en question étaient comme Rodney McKay.
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Aha. Victoire ! Une fois encore, l'esprit l'emportait sur la matière.
Rodney avait réussi à dégager un clou de l'une des planches qui masquaient la fenêtre en utilisant les chaînons de sa petite laisse comme outil. Bon Okay, maintenant, il saignait. Il avait du se retourner un ou deux ongles et il s'était mordu la lèvre pour ne pas crier. Résultat, ses doigts et ses lèvres étaient en sang. Pas grave. Plutôt ça que d'autres parties de son corps … brrrr. Il revoyait encore la manière dont ce type l'avait regardé. Comme du bétail. Et Rodney imaginait fort bien à quel type de « propriétaire » ils étaient tous destinés, l'allusion aux yeux bleus était on ne peut plus révélatrice.
Bon, maintenant tous ce qui lui restait à faire, c'était d'utiliser ce joli clou pour ouvrir ce cadenas et hop, salut la compagnie !
Il inséra le clou dans la serrure du petit cadenas qui fermait le bracelet de métal qui se trouvait autour de sa cheville et se mit au travail.
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John était nerveux. Super nerveux. Il n'aimait pas ce silence.
Weir lui avait dit qu'elle le contacterait dès que les choses seraient réglées. Son portable était en mode vibreur et il n'arrêtait pas de le tripoter de peur de rater le précieux appel quand soudain quelque chose attira son attention. Un mouvement. Sur le toit, quelque chose avait bougé et …
Une jambe pâle apparue, suivie d'une seconde.
Rodney !
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Abrutis, stupides, idiots, débiles profonds … Rodney ne se lassait pas de dérouler tous les synonymes signalant l'incroyable bêtise des gens qui pensaient pouvoir le garder dans cet infect grenier. Hey, il avait un QI exceptionnel, être un génie et être enlevé pour ses yeux bleus, c'était juste humiliant. Et parfaitement flippant.
Il glissa le long du toit. Facile, il savait déjà où mettre les pieds. Il atteignit sans difficulté les branches du cerisier et descendit tranquillement. Il poussa un soupir de soulagement lorsque ses pieds touchèrent enfin la terre ferme et allait piquer un sprint jusqu'à la forêt lorsqu'une main s'abattit sur sa bouche.
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Argh ! Le petit … Il venait de le mordre ! Et bien sûr, il se démenait comme un diable.
John avait du mal à garder sa main sur la bouche du gamin et l'autre serrée autour de sa taille. Son bras lui faisait un mal de chien et il savait que d'ici quelques secondes il allait devoir relâcher Taz (8). Et ça, ce serait une très, très, très mauvais chose.
Vu que John était sûr que Rodney allait se mettre à hurler dès qu'il le relâcherait.
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Oh non ! Non. Nonnonnonnonnonnonnonnon. Il avait presque réussi une fois encore à fausser compagnie à cette bande de pervers. C'était … c'était si injuste !
Rodney avait envie de hurler sa rage mais aussi de pleurer sa détresse, lorsqu'une voix au fort accent américain et étrangement familière murmura à son oreille.
« Rodney, tout va bien aller, à condition que tu te calmes, Okay ? »
Et Rodney obtempéra. D'un seul coup. Il se relâcha complètement dans les bras de son … quoi ? Sauveur ? Oui, en fin de compte, il semblerait bien que ce soit le cas.
Enfin.
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Assis par terre, John tourna le gamin vers lui et immédiatement ce dernier entoura son cou de ses bras et enfoui sa tête dans son épaule.
« Hey, Rodney ? Rien … rien n'est arrivé dis moi ? »
John avait presque peur de la réponse. Il sentit Rodney hocher la tête contre son épaule et relâcha un soupir de soulagement.
« Bon, alors je crois qu'il est temps d'aller se planquer, hein, je ne penses pas que rester sous cet arbre soit une excellente idée ». De nouveau un mouvement de tête suivi cette fois d'un mouvement des jambes. Un peu comme une pieuvre, les deux jambes s'enroulèrent autour de la taille de John. Il sourit. Humpf, 14 ans mais toujours le besoin d'être pris dans les bras lorsque le besoin s'en fait sentir, et John doutait qu'il existe une situation qui justifie davantage un câlin que celle que Rodney venait de vivre. Il était vraiment impressionné par ce môme.
« Okayyyy, bon, plus qu'à jouer à cache-cache en attendant la cavalerie. Et … Hop ! »
Wow. Le hop fut plus facile à dire qu'à faire, mais il parvint à se relever et sans trop tituber, à rejoindre sa première cachette.
Et c'est à ce moment là, que trois hommes sortirent en trombe de la maison.
TBC (Comment ? Vous pensiez qu'il était sauvé ? Alalala, et dire que je pensais que vous commenciez à bien me connaître. Déçue je suis … LOL)
(8) C'est le nom du fameux Diable de Tasmanie des cartoons : Taz.
