Merci pour vos reviews ! Taratatatata, vl'a la cavalerie ! Des millions de merci à Alhenorr qui m'a évitée la honte de ma vie (voir NBP n° 9 ...)
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5 – Et merde ! John eu juste le temps de se planquer avant d'entendre la porte exploser sous la colère de l'un des kidnappeurs. Il entendit l'un d'eux hurler.
« La petite raclure ! Owens, tu me le retrouves et vite ! J'ai déjà un client pour lui, pas question de le laisser filer tu m'entends. »
John se décida à voir ce qui se passait, mais avec Rodney toujours glué à lui, ce n'était pas la plus facile des choses. Il parvint à tendre le cou et à jeter un coup d'œil. Le dénommé Owens, suivi d'un autre type, rentra dans la maison, alors que le premier type, celui qui avait hurlé, était toujours sur la véranda, scannant les alentours, sans doute à la recherche de son petit fugitif.
John sentit Rodney trembler contre lui. Il lui caressa doucement les cheveux, il ne pouvait malheureusement pas faire grand-chose. Merdemerdemerde. C'était vraiment pas de chance ! Il aurait suffit qu'ils restent tous bien au calme à l'intérieur et l'opération de sauvetage aurait été conduite toute en douceur, mais maintenant, ils étaient nerveux et qui dit nerveux dit dangereux.
« Je devrais y aller … »
John tourna la tête vers Rodney qui avait murmuré.
« Quoi ? »
Le gamin leva les yeux vers lui. La lèvre tremblante, il réitéra sa proposition.
« Je devrais y aller …vous avez appelé des secours, non ? »
« Oui, Rodney, et ils vont bientôt arriver donc … »
« Mais … s'ils me cherchent … ils vont prendre leurs armes et nous mettre tous en danger, non ? »
En danger … Doux euphémisme !
« Rodney, est-ce que tu sais combien ils sont au total ? »
« Quatre … enfin, j'ai vu quatre hommes différents, mais j'ignore s'ils sont plus nombreux que ça. »
Quatre, moins le type qui était parti avec la voiture de flic. Peut-être qu'il pourrait s'en charger et … non. C'était de la folie, avec son bras cassé et les gamins détenus. Trop risqué. Ils n'avaient pas le choix, il leur fallait attendre les secours et espérer que tous ne finisse pas dans un bain de sang.
« Alors je devrais … » Rodney poussa un petit soupir, « je devrais y retourner, s'ils se mettent à me chercher, ça va … ça va tout compliquer, non ? »
John resserra son étreinte autour du gamin.
« Pas question. »
Mais Rodney continuait son raisonnement.
« … et s'ils fouillent tout et qu'ils vous trouvent, je doute qu'ils … »
« Rodney, j'ai dit : pas question. »
Le gamin se mordit la lèvre et se tut. John se relaxa et reporta son attention sur la porte de la maison. L'homme était toujours sur la véranda à vociférer. Soudain, Rodney se dégagea de l'étreinte de John. Une nouvelle fois, l'image de Taz vint à l'esprit de celui-ci. Le gamin se tenait debout devant lui. Silencieux. John le regarda d'un air suppliant. Ne fais pas ça petit.
« Ils ne me feront rien. »
Sa voix était ferme.
« Tu n'en sais rien, reviens ici et … »
« Non, il ne me feront rien, je le sais. »
« Ah oui, et comment est-ce que tu sais ça, hein, comment peux-tu en être aussi sûr ? »
Rodney le regarda un moment avant d'ajouter, « parce que … parce que j'ai les yeux bleus ! » et il bondit hors de la petite cabane.
John se mordit les lèvres pour ne pas lui hurler de revenir. Il donna un violent de coup de poing par terre.
Super, maintenant, il allait avoir mal au bras gauche et au bras droit.
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Rodney savait qu'il avait fait le bon choix. Son père lui disait toujours que ce qui distinguait un homme courageux des autres, c'était ses actions. Ses choix. Il aurait été fier de lui.
Rodney courrait. Il pouvait entendre des pas derrière lui. Et des cris. L'homme sur le perron de la maison hurlait littéralement. Rodney sentit soudain un poids s'écraser sur lui. Il atterrit brutalement sur le sol et le choc fut si rude qu'il en eu le souffle coupé.
L'homme qui l'avait plaqué au sol, le fameux Owens, le retourna brutalement sur le dos et le gifla. La force du coup envoya sa tête rebondir sur le sol, il se mit à voir des petites étoiles blanches et sa dernière pensée avant de perdre connaissance fut qu'il espérait que ces foutus secours n'allaient plus trop tarder.
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John était furieux.
Il vit Owens plaquer le gamin au sol puis soulever son corps inerte et l'installer sur son épaule comme s'il s'agissait d'un simple paquet de linge sale. Owens ramena le gamin à l'intérieur de la maison. La porte claqua derrière lui.
Et c'est alors que son portable vibra.
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John devait rejoindre la forêt. Il n'avait pas le choix. Weir venait de lui dire qu'une vingtaine d'hommes allaient arriver et qu'ils l'attendaient près de sa voiture.
Magie du super système d'espionnage américain : big brother (10) pouvait avoir quelques avantages. Un satellite de surveillance avait purement et simplement repérer sa voiture et hop, le tour était joué.
Il se rappelait des dernières paroles de Weir.
« Major, une partie du personnel qui se trouvait en Antarctique et qui participe à l'expédition se trouvait justement à Vancouver pour raisons personnelles avant de rejoindre Colorado Springs. Ils se sont joints aux forces canadiennes. » (9)
Humpf, avec sa chance, ce serait le colonel Summer.
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Rejoindre la route n'avait pas posé de problème particulier. Il ne s'était pas perdu cette fois. Quitter la cabane avait été difficile. Quitter Rodney en fait. Qui sait ce que ces ordures avaient fait de lui. Il sentit la rage l'envahir à nouveau.
Il espérait que ses yeux bleus l'avaient protégé de … et merde, qu'est-ce qu'il racontait ! Si jamais, il mettait la main sur l'un de ces types, il ne resterait pas grand-chose de lui pour déterminer la couleur de ses yeux !
Il ne pouvait même pas contacter Weir. Elle lui avait dit de laisser son portable sur place de manière à ce qu'ils puissent traquer les mouvements de ces ordures, au cas où ils décideraient de quitter les lieux. Facile avec le satellite. Bien entendu, il n'était pas question de leur tomber dessus directement : trop dangereux. Arriver par la forêt était la seule solution viable.
John soupira, s'assit au volant de la Buick et se prépara au moment qu'il détestait le plus.
L'attente.
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Elle ne fut pas de très longue durée en fait. Moins d'une petite heure … mais tant de choses pouvaient arriver en une heure.
Deux camions militaires surgirent à l'horizon et s'arrêtèrent juste devant lui. Plusieurs hommes en descendirent. Canadiens et américains à en juger par leurs uniformes. Superbe coopération internationale. L'un des Marines vint vers lui, accompagné d'un gradé canadien. John le reconnu. Il l'avait déjà vu en antarctique. Lieutenant Ford.
« Monsieur. »
« Lieutenant. »
Le jeune homme lui sourit et lui présenta l'officier canadien.
« Capitaine Desmond, le Major Sheppard. »
Le Capitaine le salua rapidement.
« Major, si vous pouviez nous en dire un peu plus … »
John se leva et fit une grimace.
« Major, vous êtes blessé ? »
« Yep, rencontre malencontreuse avec une voiture. »
« Laissez moi passer, je vais regarder ça. »
Un petit bonhomme au cheveux nors et hirsutes se glissa entre les trois hommes, il posa un petite valisette de médecin par terre et leva les yeux vers John.
« Vous ? »
« Aye Major, moi aussi je suis ravi de vous revoir. Bien voyons un peu ce bras, vous voulez bien ? »
John fit la grimace. Il ne savait pas très bien s'il devait faire confiance à ce type après tout, il avait essayé de les descendre, O'Neill et lui, avec ce truc lumineux (11).
« Major, je suis vraiment, vraiment désolé pour ce qui s'est passé en Antarctique, d'accord ? »
« Brackett, c'est ça ? »
« Beckett, Carson Beckett, je suis le chef médical de l'expédition At- … bref, de notre futur petit voyage. »
« Huhu. Okay, allez y. »
Beckett examina doucement son bras, le faisant pivoter dans un sens puis dans un autre. John serra les dents.
« Okay. La bonne nouvelle c'est que ce n'est pas cassé. La mauvaise, c'est que je détecte au moins deux zones douloureuses, ce qui voudrait dire que les os sont fracturés à plusieurs endroits. Désolé Major, mais je vais devoir vous poser une attelle en attendant notre évacuation et ça va faire un peu mal je le crains. »
« Alllez y. »
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Et bien sûr ça fit mal. Difficile de se concentrer sur le plan du Capitaine Desmond. Apparemment, il avait déjà travaillé sur des missions de « recouvrement », c'est-à-dire des missions de récupération de civils en situation hostile, ou d'otages.
« Reposez vous Major, nous allons nous occuper de tout. »
Ouais, c'est ça !
« Pas question, je viens avec vous. »
« Vous êtes blessé Major, je ne crois pas que … »
« Un des gamins, celui qui c'est enfui, je … je dois d'être là lorsque vous interviendrez, je lui dois bien ça. »
Desmond ne dit rien mais hocha la tête, il appela une de ses ordonnances et lui demanda de lui apporter ses documents. L'ordonnance revint et lui remit les documents en question. Une large enveloppe kraft. Desmond la tendit à John.
« Rodney McKay. Son dossier. »
John pris le dossier l'air surpris.
« Vous avez pris le temps de récupérer son dossier ? »
« Simple précaution Major. Pour vérifier que ce n'était pas une mauvaise plaisanterie. »
« Une mauvaise plaisanterie ? Vous rigolez j'espère ! Ces gamins ont été enlevés, j'ai été renversé par une voiture et vous vérifiez si ce qu'on vous a dit n'est pas une blague ! »
Desmond haussa les épaules l'air désolé.
« Simple procédure de sécurité, Major. »
Le Capitaine se détourna et rejoignit ses hommes et ceux de Ford. John ouvrit le dossier.
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La troupe bougea avec l'agilité et le silence propres aux hommes d'expérience. John n'était là qu'en tant que … en fait, il ne savait pas très bien en qualité de quoi mais il était là. L'important, c'était que Desmond ait accepté qu'il accompagne la dizaine d'hommes qui allait livrer l'assaut. Ford lui avait donné un 9 mn « au cas où … » et il suivait avec attention les instructions du capitaine canadien.
John observait surtout Ford. Il aurait bientôt à travailler avec le jeune homme et c'était l'occasion ou jamais de vérifier s'il était fiable. En fait, John le trouvait vraiment jeunot. Mais l'impression de jeunesse et de jeune chien fou s'évanouit vite lorsqu'il le vit bouger à travers la forêt avec la confiance d'un vieux routier.
John soupira. En fait, c'était peut-être lui qui se faisait un peu trop vieux pour tout ça.
Ils arrivèrent enfin en vue de la vieille masure. Les deux vans noirs étaient toujours là. Desmond fit signe à un de ses gars de se faufiler dans le jardin. Le soldat obéit et fut dans la petite cabane où John s'était planqué quelques heures plus tôt, en quelques pas. Il fit ensuite signe qu'il avait atteint son objectif. Récupérer le portable de John.
Desmond déploya ses hommes. Plus efficace qu'une équipe de l'ATF ou du FBI. John attendit que chacun des hommes soient en place. Desmond avança vers la porte principale, suivi de près par Ford. Selon les instructions de Desmond, John devait rester en arrière. Le problème, c'était que John n'avait beaucoup apprécié les ordres. Déjà lorsqu'ils provenaient d'un militaire américain, c'était pas génial mais là … Il se glissa derrière Ford et ne manqua évidemment pas le regard noir que le capitaine canadien lui lança.
Et puis tout alla très vite.
Un bruit de vitre cassée. Quelques cris. Une petite bombe aveuglante. D'autres cris. Et le tour était joué.
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Deux hommes défoncèrent la porte. Desmond entra dans la maison pendant que Ford et John attendaient dehors. Alors que Ford prévenait Beckett et les autres, John se glissa dans la baraque.
Les trois hommes avaient été rapidement maîtrisés. Ils étaient à genoux par terre, les mains sur la tête, leurs poignets enserrés dans des liens en plastique. John se retint de ne pas utiliser son 9 mn. Un accident était si vite arrivé ... Il secoua la tête et monta quatre à quatre les escaliers menant au grenier. Desmond se trouvait déjà là, assis près d'un des gamins.
« Il est en vie, mais complètement out. Drogué vraisemblablement. »
John hocha la tête. Il chercha des yeux Rodney. Et son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'il s'aperçu qu'il manquait à l'appel.
« Merde ! Rodney, il n'est pas là. »
Desmond essaya de le retenir mais c'était peine perdue, John avait déjà redescendu les escaliers. Les militaires canadiens étaient en train de faire sortir les trois kidnappeurs et Beckett venait de faire son apparition, suivi de deux autres paramédics'. John n'hésita pas une seconde. Il se jeta ni plus ni moins sur l'homme qui s'était tenu sur le perron quelques heures plus tôt et avait donné des ordres pour retrouvé Rodney.
L'homme poussa un petit cri et se retrouva une fois encore à genoux par terre, seulement cette fois, il avait le canon d'un 9 mn sur la tempe.
« Je ne me répéterais pas deux fois, alors tu vas le dire où il est ? »
L'homme ricana.
« Qui ? Blue eyes ? Vous êtes le type à la Buick, hein, le pilote. Quel effet ça fait Major, d'être un héros ? »
John serra les mâchoires à s'en faire mal.
« Espèce de petite ordure, tu … »
« MAJOR ! »
C'était Beckett. John leva les yeux vers lui, il savait qu'il allait tuer ce type, même s'il lui disait où était Rodney. Il avait vu ces pauvres mômes, drogués, attachés et … Il serra son doigt sur la gâchette (11).
« Major, lâchez ce type, il n'en vaut pas la peine, vous devez retrouver ce gamin. Docteur Khâhil monter avec Calvin voir les autres et faites moi un rapport, quant à vous Major, vous me lâchez ce … cette pathétique excuse d'être humain, et vous m'aidez à trouver Rodney. »
La tension était toujours lourde. Becket jura dans une langue que John ne connaissait pas, mais le ton était immanquablement celui d'un juron.
« MAINTENANT MAJOR ! »
Et John lâcha l'homme.
TBC (allez encore une toute petite touche de Rodneytorture et après … en route pour Cheyenne Mountain !)
(9) Merci Alhénor! Bon, alors, je vous explique j'avais confondu Arctique et Antarctique (si) et donc, mon idée, c'était de dire que les petiots étaient en transit du Nord vers le Sud, mais bon, l'antarctique c'est au Sud, pas au Nord, donc, bah, y sont là-bas, pour raisons personnelles. Ou comment la géographie vous fout par terre votre chapitre, LOL!
(10) Qui ne connaît pas encore 1984 de Georges Orwell : l'auteur y décrit une société totalitaire. Un parti unique la contrôle, il est dirigé par un homme qui s'appelle « big brother » et partout dans la ville on peut voir des affiches annonçant « big brother is watching you » (BB vous observe). Depuis, on se réfère communément à BB pour décrire les sociétés, agences publiques et gouvernements qui espionnent leurs concitoyens.
(11) Episode Rising/Une nouvelle ère, saison 1.
(12) Gâchette hein Idril ? J'espère que je ne me trompe pas cette fois : la gâchette enclenche la détente qui est interne (avec ma chance, c'est le contraire …)
