Merci pour vos reviews ! Une petite fée au visage d'ange dont je tairais ici le nom, elle se reconnaîtra, me suggère de faire une suite à cette fic' … Okay, l'idée est d'intégrer Rodney à l'équipe d'Atlantis, dites moi dans quel épisode de la saison 1 vous aimeriez voir jouer notre Rodney de 13 ans et j'y réfléchirais … mais pour le moment, voyons comment Rodney se débrouille pour entrer dans Cheyenne Mountain.
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8 – Les préparatifs pour l'expédition étaient presque terminés. Presque. Parce que le départ de près de 200 personnes, dont 80 pour cent de scientifiques, c'est-à-dire de civils, ressortissants de plus de 60 nations, n'était pas ce qu'il y avait de plus facile à organiser. Ou plutôt, ça devait certainement l'être mais pas avec l'armée américaine pour s'en occuper. Cela voulait dire, réunions, meetings, briefings, débriefings, réunions. Pfiou ! John avaient compté : sur la seule semaine passée, il avait assisté à près de 12 réunions. Plus qu'en huit mois passé à McMurdo !
Il soupira. Ce qui lui attira immédiatement un regard noir de la part du Colonel Summer. Oulalala, attention, attention. Okay Weir voulait absolument qu'il fasse partie de cette expédition, mais au moindre faux pas, il était sûr que Summer ne manquerait pas de lui mettre des bâtons dans les roues. Bon, on se redresse, on fait celui qui suit la conversation qui traite de … de … John jeta discrètement un coup d'œil au mémo ouvert devant lui. Ah oui : la nourriture. Le rationnement. Yep, c'était ça, super important. Bon, donc, donc, donc, faire attention à … à … et merde ! C'était pas possible, cette réunion était trop … trop chiante. John sourit. Rodney avait finit par déteindre sur lui. C'était un mot qui revenait souvent dans ses conversations : « mais John, c'est si … chiant ! ». Le tout dit avec un petit ton plaintif. Le problème avec les enfants précoces, c'est que tous les ennuient.
Il avait pas mal pensé à Rodney depuis qu'il était arrivé à Cheyenne Mountain. Il avait essayé de lui téléphoner mais entre le décalage horaire, les consignes de sécurité et ces bondieu de réunions, il n'avait pas trouvé le temps de le faire.
John allait poser une question – juste histoire de faire croire à Summer qu'il s'intéressait un tant soit peu à ce qui se passait autour de la table – lorsqu'un soldat entra et remis un message au Général Landry. Ce dernier le lu, fit une petite grimace et tourna son regard vers John.
« Major, vous pouvez disposer. Il faut que vous joignez un certain … » Il jeta un nouveau coup d'œil au message, « Capitaine Harriman. Ca a l'air urgent. »
Harriman ? John ne voyait pas de qui il pouvait s'agir. Il récupéra ses affaires, s'excusa et prit le billet que le Général lui tendait. Et là, son cœur fit un bond dans sa poitrine en voyant le numéro de téléphone.
Il s'agissait de l'indicatif de la ville de Vancouver.
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Cela faisait maintenant plusieurs jours que Rodney cherchait un moyen de s'introduire dans le complexe de Cheyenne Mountain.
En vain. Du moins pour le moment.
En fait, il avait fait le tour du complexe à pied. Barbelés. Gardes. Miradors. Pas la peine d'essayer de frapper à la porte ! Il ne lui restait donc plus qu'une seule solution, un peu risquée, mais … Rodney caressa le dessus de son ordinateur portable et sourit.
Ils n'avaient aucune chance.
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« Comment ça il a disparu ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ! »
John était furieux et ça s'entendait. Dans le bureau où il avait finalement réussi à joindre le capitaine Harriman de la police criminelle de Vancouver, tout le monde le savait. Il ne parlait pas à son interlocuteur, il lui hurlait tout bonnement dessus.
/Major, il n'y avait aucune raison de croire qu'il se passerait quoique ce soit de ce genre. Ce réseau a été démantelé, je vous assure que …/
« Oh, gardez vos excuses Capitaine, et dites moi plutôt ce que vous comptez faire pour le retrouver ! »
Il entendit Harriman soupirer.
/Nous avons immédiatement lancé une alerte AMBER mais … »
« Mais quoi ! »
John sentait sa colère monter en puissance … et dire qu'il était ici, enfermé à des kilomètres sous terre, sans pouvoir rien faire. Impuissant.
/Il y a une possibilité pour qu'il ne s'agisse pas d'un enlèvement./
« Comment ça une possibilité ? »
/La directrice de Saint James a été formelle : plusieurs de ses affaires manquent …/
John finit par comprendre ce que voulait dire Harriman.
« Une fugue ? Vous pensez à une fugue ? »
/Et bien oui, comme je vous le disais c'est une possibilité. Il n'y a aucun historique de fugue dans son dossier mais …/
John commençait à trouver la manie de ce type de ne jamais terminer ses phrases, franchement agaçante.
« Mais ? »
/Mme Dickory nous a expliqué combien vous étiez devenu proche du jeune Rodney, alors …/
Yep, plus qu'agaçante en fait.
« Capitaine, Rodney ignore où je me trouve actuellement et je suis étonné que vous ayez réussi à me traquer jusqu'ici. »
Harriman eut un petit rire sarcastique.
/Oh, mais je vous rassure : j'ignore où vous êtes ! J'ai juste appelé l'armée de l'air américaine et après plus de trois jours, je …/
Cette fois, ce ne fut pas Harriman qui stoppa mais John qui l'interrompit en hurlant.
« TROIS JOURS ! Il a disparu depuis trois jours et c'est seulement maintenant que vous réagissez ! »
/Major, vous traquer, comme vous le dites, n'a pas été des plus faciles. L'armée a enfin accepté de vous transmettre ce message, et je leur en suis reconnaissant./
« Okay, Okay, désolé, c'est juste que … »
John soupira.
/Je suis sûr que nous le retrouverons, mais au cas où il parviendrait à entrer en contact avec vous …/
Cette fois, Harriman n'eut pas besoin de finir sa phrase.
« Oui, bien sûr, je vous appellerais si jamais j'ai des nouvelles. »
/Bien merci Major./
John raccrocha. Il ferma les yeux un moment et poussa un juron.
Mais où était ce satané gosse ?
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Rodney se mordit la lèvre inférieure. Yep, il était enfin parvenu à entrer dans le système. Oh, pas un des systèmes principaux. Il faudrait être stupide pour tenter ça et Rodney n'était pas stupide : s'il avait essayé de pénétrer disons, le système de défense, toutes les alarmes auraient gentiment retenties et il aurait été découvert en moins de deux. Ce genre de base de données était beaucoup trop bien protégé, en revanche celles relatives aux livraisons de nourriture et à la blanchisserie, c'était tout à fait autre chose …
Il était ainsi parvenu à contourner le système de sécurité et à entrer dans le menu principal, en passant par les commandes de … gelée. Beurk. Il détestait ça, à part peut-être la bleue. C'était la seule de consommable (18).
Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver une faille.
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John tournait en rond dans l'infirmerie, face à un Carson lui aussi inquiet.
« Non mais qu'est-ce qui lui a pris, hein ! Vous pouvez me le dire ? Partir comme ça … j'ai eu Mme Dickory au téléphone : son ordinateur portable a disparu ainsi que la majeure partie de ses affaires … enlèvement, mon cul oui ! Une fugue, l'idiot nous fait une fugue ! Et dire qu'il prétend avoir un QI hors norme … »
Carson observa le major pendant un moment. Le militaire jurait entre ces dents, se passait la main dans les cheveux, s'asseyait pour se relever aussitôt et recommençait à faire les cents pas dans la pièce, pour finir par se rasseoir quelques minutes et une bonne dizaines de jurons plus tard.
Carson soupira. Il était lui aussi inquiet pour Rodney, surtout si ces monstres avaient réussi à … il secoua la tête, non, une fugue, ce devait être une fugue. Si c'était le cas, la police le retrouverait sûrement, dans le cas contraire … Il se leva et approcha John qui s'était à nouveau laissé tomber sur la chaise. Il mit sa main sur l'épaule du major et serra un peu. John leva les yeux vers lui.
« Mon Dieu Carson, il a disparu et cette fois … cette fois, je ne peux rien faire … »
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Euréka !
Rodney sourit. Il avait trouvé. Un jeu d'enfants en fait.
Le complexe de Cheyenne Mountain avait été édifié à partir d'une ancienne base de missiles atomiques. Il y avait pas moins de 28 étages. En profondeur. Impressionnant. Mais ce qui était aussi très impressionnant, c'était le système d'évacuation des eaux usées et la ventilation. Le complexe comportait un réseau de tunnels secondaires (19) qui s'étalait sur près de cinq kilomètres.
Et Rodney avait trouvé une entrée, visiblement hors du périmètre de surveillance.
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Pour le moment, le plus difficile avait été de faire une sortie papier des plans du tunnel. Rodney avait du se glisser dans le bureau du manager du motel – qui soit dit en passant ne semblait pas trouver bizarre qu'un adolescent voyage seul – d'utiliser son mot de passe – bien évidemment, c'était le nom de l'équipe de football du coin – pour imprimer les cinq pages de plan. Une fois cette tâche menée à bien, Rodney avait fait ses bagages et avait pris le chemin de Cheyenne Mountain.
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Samantha Carter fronça les sourcils, pire elle fit une grimace. Oho, catastrophe imminente en vue ! Daniel sourit et jeta un coup d'œil au dessus de l'épaule de son amie de longue date (20).
Sam était plongée dans des calculs complexes liés à l'ouverture d'un vortex vers Pégase, vers Atlantis. La Cité perdue des Anciens. L'utilisation de l'EPPZ posait quelques questions d'ajustements. Ils avaient déjà deux jours de retard sur la date initialement prévue. Et Sam fulminait devant son écran.
« Un problème Sam ? »
« Huhu. Peut-être … »
Ses doigts tapotaient sur son clavier, plus rapides que … et bien, clairement plus rapides que ceux de Daniel. Il détestait taper. Surtout ses rapports.
« Quel type de problème ? Le genre « invasion-probable-d'alien-dans-les-dix-minutes » ou bien « quelqu'un-a-encore-planté-le-jeu-de-solitaire » ? »
Sam lui adressa un large sourire.
« Je dirais, un peu entre les deux. »
« Oh … et ça veut dire quoi au juste ? »
« Il semblerait que quelqu'un soit parvenu à infiltrer les systèmes secondaires. J'ai pu repérer sa trace dans le menu principal mais là, pouf, il a disparu. C'est un bon, je dirais même un excellent hacker, sans doute un des meilleurs que je connaisse en fait … »
« Ah, et comment est-ce que vous pouvez affirmer ça ? »
Le sourire de Sam s'agrandit.
« C'est moi qui ai configuré l'ensemble du système alors … »
Daniel termina sa phrase.
« … Seul un autre petit génie pourrait le pirater. »
Sam leva les yeux vers lui.
« La flatterie ne vous mènera à rien Docteur Jackson, vous n'aurez pas mon World of WarCraft 4. »
Daniel explosa de rire. C'était ce qu'il aimait avec Sam, cette relation de franche camaraderie. Il redevint sérieux.
« Donc nous avons un petit fouineur. »
« Yep, et je crois savoir où nous allons le trouver. Venez, il faut que j'en touche deux mots au général Landry. Il faut régler cette question avant de terminer le programme de connexion de l'EPPZ. »
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Beurk. Quelle horreur. Des rats. Gros comme des chiens. Okay, gros comme des Yorkshire, mais quand même.
Rodney longeait ce qui devait être le dernier tunnel avant de parvenir à un système de ventilation qui – il l'espérait – lui permettrait d'entrer dans la base. Il croisait les doigts pour pouvoir entrer dans le dit système et maudit son goût immodéré pour les glaces vanille-noix de pécan.
Voilà, il y était. Juste devant lui, se trouvait la grille de ventilation. Il poussa un soupir de soulagement. Le diamètre du circuit de ventilation était suffisamment large pour le laisser passer. Il sourit et se mit au travail. Il posa son sac par terre et en sortit un tournevis.
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« Vous êtes sûre de vous, Colonel ? »
Le Général Landry était debout devant la baie vitrée donnant sur la salle d'embarquement. Il se tourna vers son subordonné. Le Lieutenant Colonel Carter était au garde à vous.
« Oui, Mon Générale, affirmative. Ceux qui ont réussi à entrer dans le système sont des professionnels, peut-être un reste du Trust (21) ou une autre agence, voir des goaoulds infiltrés. Il va nous falloir un peu de temps pour déterminer leur stratégie et il va falloir retarder le départ vers Atlantis, nous ne pouvons pas … »
Landry l'interrompit.
« Alors que faites vous encore ici Colonel. Allez, au travail ! »
Carter lui adressa un petit salut.
« Oui Monsieur. »
Landry quitta la salle d'embarquement pour rejoindre son bureau et décrocha son téléphone.
« Lewis, vous nous mettez en defcon 4 tout de suite. »
Il raccrocha. Une alarme se fit entendre. Landry soupira. Décidément, il se demandait comment avait fait Hammond et après lui O'Neill, pour s'occuper de cette base. A chaque fois qu'ils évitaient une catastrophe, une autre leur tombait sur le coin du nez.
Ceci dit, il comprenait mieux comment O'Neill avait attrapé tous ses cheveux blancs.
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Rodney rampait dans le conduit. Il se demandait pour la millième fois depuis qu'il avait quitté Vancouver, pourquoi il était là et pourquoi il faisait ça ? Peut-être qu'en fin de compte, ils avaient tous raison – Jeannie, Dickory – et qu'il n'était pas normal : quel garçon de treize ans normal s'introduirait illégalement dans une base de l'armée américaine juste pour … pour … il soupira.
Il voulait savoir, voilà pourquoi il était là C'était son plus grand problème : Rodney McKay détestait ne pas savoir, rester dans le noir, dans l'ignorance. C'était un peu comme si quelque chose vous chatouillait les doigts de pied et que vous ne puissiez pas vous gratter ! C'était une vraie torture. Rodney n'aimait pas les secrets. Il fallait qu'il sache où était John, ce qu'il faisait, où il allait être envoyé.
Et dans quelques minutes, ce serait le cas.
TBC (la fin la semaine prochaine, je l'espère avant mon départ pour les îles, le soleil, la mer bleue … mais pas d'ordi, argh !)
(17) America's Missing : Broadcast Emergency Response : système d'alerte créé en 1996 suite à l'enlèvement (et malheureusement la mort) de la petite Amber Hagerman à Arlington au Texas. Elle consiste, lorsque l'enlèvement d'un mineur est soupçonné, en la mise en place d'un système de coordination des différents services impliqués (sociaux, de police, et même dans certains cas milices civiles). La plupart des états américains sont dotés d'un tel système, j'ignore s'il existe un système de ce type au Canada, mais c'est très certainement le cas. Plus d'infos : www(point)amberalert(point)gov(slash)faqs(point)html
(18) C'est Rodney qui le dit dans l'épisode Michael de la saison 2 (ouais, bon c'est un spoiler mais franchement un minuscule, vous m'en voulez pas, hein ?).
(19) J'ignore si c'est ce dont tu parlais Alhenorr mais merci pour l'idée des tunnels !
(20) Yep, un tout petit cross-over …
(21) Les ex NID si je me rappelle bien, tous goaouldés, enfin je crois …