Auteurs : Lilician et Bliblou…

Titre : Le souffle des Damnés.

Disclamers : ça n'a pas beaucoup changé : les personnages sont à J.K. Rowling sauf Lucié, Salomé et le petit bout de chou Nath…

Reviews anonymes :

Lilou :

Kikou ! Merci beaucoup… Vous allez comprendre. Pas de panique. Pour la réaction de Dumbledore, tu le verras dans le prochain chapitre… Harry est encore un peu perdu, puis Bliblou semble aimer faire ressortir le côté Petite Chose Fragile de notre héros. (Grand rire) ce n'est pas pour me déplaire non plus en fait. Pour sa relation avec Draco : prochain chapitre. Niark ! Merci pour la review. Kissoux !

Ishimaru Chiaki :

Kikou ! Merci ! Merci ! Ben pourquoi te méfies-tu ? Nous sommes tellement gentilles comme auteures. Niark ! Dumby pourrait bien s'étouffer avec son bonbon… Mouhahahahahahaha ! Kissoux !

Emi :

Kikou ! Tu détestes Dumby ? Et pourquoi ? Couple Hp/Voldy ! Lis ce chapitre alors. Kissoux !

K :

Kikou ! Lilician est là. C'est MOIII ! Bien le bonjour… Maieuh ! J'ai jamais mis les lemons de personne… Pfff ! Nous espérons que la suite te plaira. Kissoux !

Nepheria :

Kikou ! Ca a le mérite d'être clair au moins. Merci ! Kissoux !

Luna051 :

KIKOU CHOUPIIII ! Ryry n'est pas un bout de chique. Nan mais ! Cho ? Eurk ! Eurk ! Eurk ! Voldy n'est pas gentil comme un bout de sucre. Il se reconnaît juste en Harry et ça le ramène quelques années en arrière, c'est tout. Et puis, il sait bien qu'il ne doit pas brusquer Harry sinon il le braquerait pour toujours. Y a ses intérêts en jeu aussi… Nan mais. Ce chapitre-ci va encore te décevoir mais les prochains te plairont sûrement mieux… Tu connais la suite de toute manière… (Evite les poignards lancés par Bliblou) Maieuh ! Pis on n'arrêtera jamais cette fic. Na ! Kissoux !

Onarluca :

Kikou ! Contentes de voir que tu aimes notre Voldynouchet… Nous espérons que tu aimeras ce chapitre-ci aussi. Kissoux.

Nous remercions tous les gens qui ont reviewer…

Note : Lucius Malefoy n'a pas été emprisonné à Azkhaban dans notre fic !

Cette fic ne prend pas en compte le Tome 6 même si Harry est en septième année.

Pour nous, l'année dernière a été une année faite d'entraînement pour notre jeune Survivant.

Pages : 17 + 1 pages de reviews anonymes.

Auteurs de ce chapitre : Lilician avec la supervision de Bliblou…

Chapitre2 : survie.

Draco regarda la maison, entourée d'une pelouse qui avait dû être tondu au centimètre près, avec dégoût. Toutes les baraques de la rue se ressemblaient.

Lamentable…

Il vit Salomé et Lucié ouvrir la porte d'entrée en crochetant la serrure.

« Je suis le meilleur ! » Souffla Lucié en arborant un sourire d'enfant ayant réussi à berner ses parents.

« Tu sais que tu pouvais utiliser un sort ? » Ironisa Draco.

Lucié lui tira la langue. Ce vampire avait parfois des réactions très enfantines.

Ils entrèrent dans la maison.

« C'est étrange. Je ne ressens pas la magie de Potter. » Murmura Salomé.

Draco se concentra mais ne capta pas non plus la présence du jeune homme. Il sentit une petite pointe transpercer son cœur et serrer sa gorge. Il parcourut les pièces les unes après les autres. Il remarqua qu'il n'y avait aucune photo de Potter dans le salon parmi celles présentes sur les murs ou les meubles.

« QUI ETES VOUS ? » Hurla un gros bonhomme en haut des escaliers. « SORTEZ DE MA MAISON OU J'APPELE LA POLICE. »

« Merde alors. » S'écria Lucié qui avait ouvert une porte sous les marches. « Je l'ai trouvé. »

Le gros porc hurlait de plus en plus fort, au point que Draco craqua et lui envoya un sort de coupe qui lui donna une bonne raison de continuer à leur casser leurs oreilles. Il se pencha dans le petit résidu et écarquilla les yeux en voyant le corps ensanglanté. Harry avait les yeux à moitié ouvert mais ternes. Il ne semblait pas se rendre compte de leur présence. Salomé les poussa, et prit le jeune homme dans ses bras. Il était tellement léger.

« Il faut l'emmener au Manoir sinon il va mourir. »

Draco avait les poings fermés, sa baguette bien serrée dans sa main gauche. Il regarda le gros « porc » se tordre par terre, une femme ressemblant à une girafe qui pleurait à ses côtés et un garçon ressemblant à son père les regardant avec crainte. Draco eut un sourire mauvais en les toisant.

« Emmenez le. Je m'occupe d'eux. »

Salomé et Lucié se regardèrent, soucieux puis sortirent hors des barrages anti transplanage qu'ils n'avaient pas su enlever.

Draco ricana en voyant le père se ruer sur lui. Il fit apparaître un bouclier sur lequel le type rebondit avant de s'encastrer dans un des murs du couloir.

Il murmura un sort qui ligota les trois membres de la famille ensemble puis fit apparaître du feu et brûla les meubles les uns après les autres. Il regarda les trois monstres tenter de se défaire des liens en pleurant et hurlant à l'aide.

Draco finit par sortir de la maison et la regarda se consumer.

« Tu as été rapide. » Murmura une voix calme à ses côtés.

Deux bras encerclèrent ses épaules.

« Pas le temps de prendre mon temps. » répondit-il en voyant les aurors transplaner. « Trop tard. »

Voldemort et Draco regardèrent les aurors se démener contre les flammes qui continuaient de grandir.

« Tu as vu ? » Demanda le blond sans quitter des yeux le spectacle qui réchauffa doucement son cœur.

« Oui. J'ai été trop lent. »

Draco secoua la tête.

« Nous n'avions pas pensé à cette situation. »

Ils se regardèrent puis transplanèrent.

« » « » « » « » « » « » « » « »

« Tu arriveras à le soigner ? » S'enquit Lucié en regardant l'homme faire boire des potions au blessé.

« Pour qui me prends-tu stupide démon. » Grogna l'homme en pansant les blessures de Potter.

Il prit un linge mouillé et enleva les couches de sang séché sur la figure et le reste du corps. Harry ouvrit faiblement les yeux, regarda autour de lui et paniqua.

« Potter cessez de bouger. » Gronda Rogue en lui serrant le bras.

Harry gémit puis pleura en suppliant de ne pas lui faire de mal.

« Lâche le Severus. » S'écria Lucié en prenant le garçon dans ses bras et en lui murmurant des paroles réconfortantes à l'oreille.

Harry se détendit doucement puis se rendormi paisiblement. Il agrippait le pull de Lucié et refusait de le lâcher.

« Tu es vraiment trop brute avec cet enfant, Sev. » Murmura Lucié en caressant la tignasse encore plus désordonnée que d'habitude.

« Et toi, bien trop au petit soin avec ce sale gamin. » Renifla Rogue avec mépris pour cacher la pointe de jalousie qu'il ressentait face à la vision qu'il avait en face des yeux: Lucié bordait contre lui un jeune homme aux multiples plaies et bleus, des cheveux courts noirs, un corps pâle très fin…

Trop fin…

Il continua de nettoyer les plaies le plus consciencieusement possible.

Rogue ne fit pas attention au démon qui le fixait et regardait tous ses faits et gestes. Quand ils eurent fini et que Harry s'était endormi profondément. Lucié sortit précipitamment en bousculant le maître des potions qui se demanda ce qu'il se passait.

Lucié entra dans sa chambre, de la sueur coulant le long de son visage, ses ongles ayant percés la paume de ses mains. Il enleva tous ses vêtements et se jeta presque sous la douche d'eau bouillante. Il se sentait mal. Très mal. Son corps entier réclamait ce besoin vital que tout démon aurait pris sans se préoccuper des conséquences.

Il ne pouvait pas lui faire ça.

Son corps redevint froid. Vide de vie. Il se laissa glisser sur le sol mouillé d'eau chaude et plaça son front sur ses genoux pliés contre sa poitrine.

Une nausée fulgurante le prit mais il ne vomit pas vu qu'il n'avait rien mangé depuis des jours et des jours.

Il commença à marteler les parois de la cabine de douche en criant des « non » sonores. Des larmes de sang cascadèrent le long de ses joues.

« Lucié. » Murmura une voix douce derrière lui qui arrêta l'eau, l'enveloppa dans une grande serviette moelleuse et le porta jusqu'à un grand lit à baldaquin.

Salomé se tenait assis à ses côtés, remettant des mèches de ses cheveux correctement hors de ses yeux.

« Tu dois lui dire, Lucié. »

« C'est ça. » Se moqua le vampire. « Non ! Tout est très bien comme ça. »

Salomé n'essayant pas de parlementer avec son ami. Il savait que cela ne servirait à rien. Mais il s'inquiétait de l'état de santé de Lucié. Elle se dégradait de plus en plus. Il arrivait même qu'il hallucine de temps à autres.

Il lui tendit un verre rempli de sang qu'il lui fit boire presque de force. L'aube pointait le bout de son nez à grand pas. Salomé tira les lourds rideaux noirs devant les baies vitrées puis s'en alla. Quand il entendit la porte se refermer, Lucié se retourna dans le grand lit et fixa le plafond en soupirant puis reporta son attention sur une photo animée qui le montrait lui et son amour… se tenant l'un contre l'autre. Lui affichant un sourire rayonnant tandis que son compagnon se retenait de ne pas l'imiter en tentant de paraître calme et détaché… C'était raté si on regardait bien les lèvres de l'homme s'incurver vers le haut en tremblant.

Flash back.

Il s'ennuyait ferme. Il en avait marre de ses cours sur les règles fondamentales que devaient respecter les êtres des Ténèbres. Il s'en foutait complètement. Lucié bailla sans gène s'attirant un regard noir de son professeur. Quand le cours fut enfin terminé, il s'éclipsa de l' Accademia Sanctuaria, une école très réputée des cercles Ténébreux d'Italie.

On y apprenait les règles que tous bons démons, vampires, farfadets ou autres espèces des Ténèbres se devaient de connaître. Cependant, Lucié, lui, s'emmerdait…

Et le mot était faible.

Il décida donc de sécher encore une fois les cours de fin de nuit. Lucié passa la barrière de protections entre le monde des humains et l'école puis se dépêcha de se barrer en vitesse. Diego, son précepteur personnel (vive Salomé, son père adoptif), avait sans aucun doute remarqué sa disparition des limites de leur monde.

Le jeune démon ricana alors qu'il réapparaissait dans une ruelle sombre et froide. Il avait encore des progrès à faire sur ses destinations.

Lucié s'engouffra dans la ruelle et commença à flâner.

« Allez Snivellus. Où te caches-tu ? » S'écria une voix grave juste à côté de Lucié.

Le démon regarda le garçon aux cheveux demi longs bruns soyeux, habillé d'un uniforme scolaire qu'il se souvenait être celui de Poudlard, des yeux bleu malicieux, parcourir la ruelle sombre en inspectant chaque recoin. Lucié se lécha les lèvres en le regardant.

Pas tout à fait son type d'humain mais ce gamin n'était pas mal du tout. Il vit un autre garçon à lunettes, l'air arrogant venir à la rencontre du « beau spécimen » et lui parler sur des recherches infructueuses. Ce fut une vieille femme, une robe vert bouteille et un affreux chapeau de sorcière, qui vint les ramener sur l'allée principale et les engueuler avec animation.

Lucié passa son chemin et descendit au dernier niveau de l'Allée des Embrumes, le niveau le plus malfamé, inconnu de tous bons sorciers qui se respectent…

Lucié regarda les habitants de l'Allée l'épier sous leurs cartons ou dans leurs tunnels d'égouts.

« Lâchez-moi bande de véracrasses puants. » S'époumona une voix profonde qui l'hypnotisa complètement.

Lucié s'approche d'une fontaine asséchée et couverte de toiles, certaines gluantes, et vit un jeune garçon (dix sept, dix huit ans) lancer des sorts sur les hommes qui tentaient de l'attraper. Un des pauvres attrapa le bras de l'étudiant et commença à le frapper pour qu'il s'écroule et avoir plus facile à l'approcher mais le gamin tenait bon. Lucié fut saisit de voir autant de force dans un corps aussi fin… qui semblait presque malade tellement son teint était blanc. Le gamin avait les cheveux fins noirs, des yeux ténébres aussi profond qu'un puit sans fond, des mains pâle aux longs doigts fins qui semblaient un peu rongés par de l'acide. Quand Lucié vit un homme lever un gros bout de bois, il décida d'agir. Il apparu juste à droite du gamin et envoya valser d'un revers de la main les agresseurs.

« S'en prendre à un enfant. Quelle honte ! » Railla-t-il en écrasant du talon la main d'un homme qui tenait une machette.

« Venant de quelqu'un qui doit avoir quinze ans tout au plus, je me sens insulté. » Marmonna le gamin en ramassant son sac à dos.

« J'ai seize ans, en fait. »

« Ca me fait une belle jambe contre eux. »

« Ouais mais je suis un démon. » L'éclaira Lucié en affichant un sourire de pure sadisme.

Quand tous les habitants du niveau eurent tous décampés, Lucié sourit au gamin qui lui envoya un regard des plus noirs.

« N'es-tu pas heureux que je t'ai aidé contre tes agresseurs ? Tu te rends compte qu'ils auraient pu te tuer ? Pire… abuser de ton magnifique corps de statue grecque…. »

Et il continua à parler, à parler sous les yeux exorbités du gamin qui finit par pousser un soupir de découragement et partir en le laissant en plan.

« Eyh ! La moindre des choses serait de me remercier. » Bouda Lucié en le suivant.

« Je ne t'ai rien demandé. » Fut la seule réponse à laquelle le démon eu droit.

Pas décontenancé pour un mornille, Lucié continua à blablater sur la chance qu'avait eue… euh… qui au juste ?

« Au fait, comment t'appelles-tu ? »

« Ca te regarde ? »

« Drôle de prénom. Moi, c'est Lucié. Je viens d'Italie. Normalement, j'ai cours mais bon, je m'emmerdais alors je suis parti et… »

Le calvaire continua longtemps pour « Ca te regarde » qui se demanda un instant si tous les démons étaient comme lui. Si c'était le cas, il allait vite devenir un gentil toutou pour finir au Paradis… Les anges seraient peut-être moins bavards que ce Lucié.

« Tu comptes me suivre encore longtemps ? » Questionna « Ca te regarde » en le toisant de son regard pénétrant qui fit sourire le démon.

« Jusqu'à ce que tu me dises ton prénom… C'est pas drôle de t'appeler « Ca te regarde ». Ca sonne pas très bien aux oreilles. » Sourit Lucié en sautillant autour de lui.

« Severus Rogue. » Grogna l'étudiant sans le regarder pour se diriger vers le Chemin de Traverse.

Lucié le suivit en ayant pris soin de s'accrocher à la manche de Severus. D'ailleurs il en ressentit une drôle de chaleur au creux de son ventre et dans son cœur.

Il se rendit bien compte que d'autres étudiants les fixaient, lui et Severus, d'une drôle de manière. Mais ça devait être normal vu la sociabilité de son nouveau compagnon.

« Alors c'est toi Sni… »

« Tiens donc Snivellus. Tu t'es trouvé un nouveau petit ami. » Railla une voix que Lucié avait déjà entendu.

Il se tourna pour tomber nez à nez avec les étudiants qu'il avait croisé au début de l'Allée des Embrumes.

« Dégage Black. » Grogna Severus qui semblait mal à l'aise malgré son ton froid et supérieur.

Lucié les regarda se disputer à coup de mots jusqu'à voir le garçon à lunettes, répondant au nom de Potter, lever sa baguette et murmurer un sort que le démon eut très facile de contrer.

« Attaquer en traître. Quelle lâcheté. » Cracha-t-il.

Il murmura un sort complexe qui fit léviter les deux garçons puis les accrocha à une enseigne d'un magasin d'armes et leur enleva leurs pantalons. Il changea leurs boxers par un caleçon rouge à petit cœur volant dans tous les sens pour former des mots ou des phrases en tout genre : « j'en ai une petite et j'en suis fière », « ma mère me lave toujours », « je ne suis pas vraiment un homme » pour Potter. Pour Black, il préféra les oursons en peluche de toutes les couleurs qui chantaient une magnifique chanson sur les exploits sexuels inexistants de leur porteur.

Les promeneurs du Chemin de Traverse s'étaient arrêtés pour assister au spectacle et rirent des deux élèves pris au piège dans les airs.

Lucié remarqua que Rogue venait de lui fausser compagnie. Il couru après l'étudiant qui l'ignora superbement alors qu'il parlait encore et toujours.

Lucié n'aurait pas fait ça avec n'importe qui. D'habitude, il ne se mêlait pas des histoires d'humains mais là, il se sentait (bien malgré lui) attiré par le jeune homme qu'il avait aidé.

« Lucié ! » Hurla une voix en colère.

Le jeune démon se retourna pour faire face à son précepteur, fou de rage.

« Oups ! »

« Oui, oups ! Tu peux le dire sale gamin. Tu as encore séché les cours et en plus, ton professeur d'éthique en a encore après toi. Tu sais ce que ça donnera quand ton père sera mis au courant. »

« Lequel ? » Demanda Lucié sur un ton innocent mais qui ne trompa personne et certainement pas Diego.

« Tu sais très bien duquel je parle. » Cracha-t-il impatiemment. « Maintenant tu vas rentrer. Immédiatement. »

Lucié sentit un courant d'air froid sur sa droite, il se tourna et remarqua que Severus l'avait encore laissé en plan. Il le repéra devant une vitrine d'herbes et de chaudrons. Il laissa Diego qui fronça les sourcils en le voyant rejoindre l'humain habillé de noir. Lucié tournait autour de l'étudiant en riant et en faisant de grands gestes excessifs. Le précepteur comprit de suite ce qu'il se passait entre ces deux-là. Il apparu juste à côté de son élève, l'empoigna par le col de sa chemise, murmura des excuses à l'encontre du jeune homme qui les regardait les yeux ronds puis disparut dans un petit nuage de fumée noire.

Lucié et Diego étaient réapparus dans une vaste salle de classe vide.

« Te rends-tu compte de ce que tu allais faire ? » S'écria Diego toujours en colère.

« Faire ? » Répéta Lucié qui ne comprenait pas grand-chose à la situation.

« Tu allais te lier à un humain. » L'éclaira son précepteur d'une voix mauvaise.

Vu la lueur d'incompréhension qui illuminait les yeux bleu foncés de Lucié, il expliqua :

« Tout démon quelle que soit sa race se devra d'éviter le monde des humains tant qu'il n'aura pas trouvé sa compagne ou son compagnon parmi les autres démons. » Récita Diego. « C'est une loi fondamentale pour notre espèce, Lucié. »

« Mais pourquoi ? » S'étonna Lucié.

« Parce que l'air du monde des Ténèbres et celui du monde des humains est différent. L'air du monde des humains ne possède pas la teneur en sang et en souffrance qui permet à nous autres, créatures des Ombres, de survivre. Tu connais l'histoire d'Yvania et de son humain, non ? »

« Euh… »

Diego eut un geste agacé.

« Ne vas-tu donc jamais en cours ? » S'énerva-t-il. « Yvania était le Princesse des Vampires, elle devait monter sur le trône en épousant un des Princes des Enfers. Mais quelques jours avant la consécration, elle a décidé de se promener sur la terre des hommes. Là, elle y a rencontré un humain dont elle est tombée amoureuse. Elle s'est faite passer pour une humaine durant de très nombreuses années au grand damne de ses parents et de tous les vampires de son royaume qu'elle avait abandonnés. Plus les jours passaient et plus son état physique s'aggravait, sa peau se craquelait, ses yeux devenaient blancs, ses dents tombaient… En fait, elle pourrissait de l'intérieur. Sa mère, pour la sauver, fit de nombreuses recherches et découvrit que l'air du monde des humains et celui des Ténèbres étaient très différents l'un de l'autre. Si sa fille ne revenait pas dans leur monde pour que son corps puisse se réapprovisionner de sang, elle mourrait sans aucun doute. La Reine alla trouver sa fille dans le monde des humains et expliqua la situation à cette dernière mais la princesse refusa de l'écouter. Elle ne pouvait pas abandonner son compagnon ni ses enfants. Elle resta donc dans le monde des humains. La princesse finit par mourir. Le Roi et la Reine découvrir sur le corps de leur fille, quelques temps plus tard, un signe qui confirma leurs craintes : leur fille s'était lié à un humain. »

« Je ne vois pas où est le problème ? »

« A partir du moment, où est un être des Ténèbres (et même un être des Lumières) est lié à quelqu'un, c'est pour l'éternité, Lucié. Si ton compagnon ou ta compagne meurt, tu mourras aussi. Si elle est blessée, tu le ressentiras. Si elle est triste, joyeuse ou autres, tu le ressentiras. » Expliqua Diego.

« Mais pourquoi n'a-t-elle pas fait venir son compagnon dans son monde à elle ? »

Diego sourit. Lucié était peut-être un gamin turbulent mais quand il décidait de réfléchir, il était plutôt vif d'esprit.

« Tu te vois annoncer à un humain chrétien, qui participe à la chasse aux sorcières, que tu es un démon de classe princière ? »

Lucié devait bien avouer que ce serait plutôt dur, en effet.

« Mais maintenant la situation est différente. Je veux dire… il n'y a plus de chasses aux sorcières… Nous pourrions leur dire que nous existons. » Souffla Lucié.

« Impossible. Après cette histoire, les Quatre Grands Princes ont mis des lois en vigueur pour empêcher une telle histoire de se répéter. Et toi, comme le grand crétin que tu es, tu as foncé dans les ennuis, tête baissée.

« Comment aurais-tu voulu que je le sache ? »

« En suivant tes cours… » Rétorqua Diego.

Lucié se sentit, tout à coup, bien bête.

« Bon. Rentre chez toi maintenant. » Soupira son précepteur.

« Diego ? » Le rappela Lucié. « Comment se lie-t-on avec quelqu'un ? »

Diego le sonda quelques secondes avant de lui répondre.

« Il suffit que l'autre personne soit de même puissance que toi, que vos cœurs soient en concordances et surtout que vos sentiments soient partagés. »

« Mais… si l'autre personne doit être de même puissance que soit, comment l'humain et la princesse ont-ils pu se lier ? »

« L'humain était un sorcier qui l'ignorait, Lucié. L'époque était en grand trouble dans le monde sorcier, à cause de Grindelwald et des chasses aux sorcières côté humain. Les écoles de magie ont donc laissé tomber leurs inspections de magie chez les moldus. »

« Je comprends mieux. Et comment se lie-t-on avec quelqu'un ? »

« Il suffit d'un geste quelconque. Si tu possèdes une marque sur un endroit de ton corps que tu ne possédais pas avant et qui peut très bien ressembler à ton blason familial ou à celui de l'autre, alors cela signifie que tu es lié à elle. » L'éclaira Diego.

Lucié se tu et réfléchi.

« De toute manière, pour toi, ton compagnon est déjà tout trouvé. »

« Compagnon ? » Répéta Lucié assez surpris.

« Tu ne croyais quand même pas que toutes tes conquêtes allaient garder le silence sur ce qui s'est passé entre vous ? » Se moqua Diego.

Lucié prit une jolie teinte coquelicot puis se renfrogna.

« Je disais donc que ton compagnon a déjà été choisi pour toi. Depuis ta naissance. Il te plaira certainement. »

« Mais je pensais que les sentiments entraient aussi en compte dans cette histoire ? » S'exclama Lucié alarmé.

« Pas quand tu es de sang royal. Il a suffit d'un échange de sang entre vous, étant enfants, pour que vos destins soient légèrement scellés. »

« Ca veut dire que si je trouve quelqu'un d'autre, je ne serai pas obligé de me retrouver avec un parfait inconnu ? »

« N'y pense même pas, Lucié. » Cracha le démon, ses yeux étincelants dangereusement. « Tu devras faire ce que ton père te dit de faire. »

Diego sortit de la salle, la conversation ayant pris une tournure qui ne lui avait pas plu du tout. Lucié resta dans ses pensés durant un très long moment.

Il retourna chez son père d'adoption, dîna en silence sous les yeux étonnés de Salomé et de sa petite cousine, Lysias, puis monta dans sa chambre.

Il alla se coucher, perdu dans ses pensés.

Fin du Flash

« Lucié ? » L'appela une voix qu'il reconnut entre toutes. « Tu te sens bien ? »

« Bien sûr, pourquoi ? » Marmonna-t-il en s'asseyant sur son lit, le dos contre ses coussins.

Severus Rogue était assis à ses côtés et le regardait bizarrement.

« Tu as les lèvres craquelées et le teint très blanc. Plus que d'habitude. » Murmura Severus en lui remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « Et tu agis bizarrement ces derniers temps. »

« Ce n'est rien. Un petit rhume… »

« Un rhume ? » Répéta Severus qui semblait s'enflammer de colère. « Tu te fous de ma gueule. »

« Ne hurle pas. » Grimaça Lucié en se prenant sa tête entre ses mains.

« Tu me prends vraiment pour un crétin. En plus, je peux savoir ce que fait ce verre de sang sur la table de chevet ? »

Lucié regarda le verre à moitié rempli et se rua dessus pour le vider d'une traite sous les yeux ébahis de son compagnon.

« Explication… Maintenant ! » Gronda la voix froide de Severus.

Lucié jura mais décida de lui expliquer ce qu'il en retournait vraiment.

« » « » « » « » « » « » « » « »

Draco regarda Tom assis sur son trône. Il émanait de lui une telle puissance. Son rire sadique dégoulina le long de l'échine du blond qui frissonna. Lord Voldemort, même sous un aspect moins monstrueux, n'avait rien d'humain ou si peu.

« Avery ! »

Il n'y avait aucune trace d'émotion dans sa voix profonde. Ses yeux entièrement noirs avec pour seule pupille, une ligne rouge avec des points argentés (comme les yeux d'un serpent), ne reflétaient rien du tout, pas une once d'émotion.

Lord Voldemort pencha sa tête sur la droite, posant sa joue dans sa main, ses cheveux noirs aux mèches blanches retenus dans un catogan tombant de son épaule.

« J'ai crû comprendre que tu avais échoué dans ta mission. » Murmura le Lord tout aussi froidement et calmement.

« Je suis navré, Maître. J'ai été surpris par les Aurors de l'Ordre… »

Lord Voldemort éclata de rire. Le son descendant le long du corps de Draco comme la caresse d'une fourrure soyeuse et douce remplie de morts.

Sensation tout à fait délectable.

« Tu sais ce qui arrive à ceux qui me déçoivent. » S'amusa Voldemort en regardant son Mangemort toujours à genoux en face de lui et qui commençait à trembler.

Lord Voldemort fit apparaître sa baguette puis lança un doloris sur Avery qui se tordit sur le sol en se mordant les lèvres pour s'empêcher de hurler. Il finit par arrêter le sort. Puis regarda les autres Mangemorts agenouillés en face de lui.

« Je ne tolèrerai plus d'échecs de votre part. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Ses serviteurs se relevèrent sans un bruit quand il leur fit un signe de la main puis disparurent chacun à leur tour.

« Draco. Tu restes avec moi. » Ordonna-t-il quand le blond voulu transplaner avec son père dont il tenait la main. « Nous devons aller voir notre malade. Lucius… Tu sais ce qu'il te reste à faire. »

« Oui, Maître ! » S'inclina le Mangemort, Général en chef des Mangemorts et le meilleur de tous.

« » « » « » « » « » « » « » « » « » « » « »

Harry fronça les sourcils en sentant quelque chose bouger sur son visage. Il tapa la bête qui lui grimpa dessus mais sursauta en entendant un pleure humain. Il ouvrit ses yeux pour tomber nez à nez sur un petit garçon agenouillé sur son lit, des larmes plein les yeux et qui se tenait la main droite.

Il était tout petit, des cheveux noir corbeau et de grands yeux noirs profonds qui lui rappelèrent les yeux de quelqu'un d'autre. Il portait un petit pantalon de pyjama bleu ciel et un petit pull tout doux avec un dragon vert endormi.

« Pardon. Je ne voulais pas te faire de mal. » Murmura Harry en caressant la petit main rougie.

Le petit garçon sourit doucement en reprenant sa tétine qu'il plaça dans sa bouche puis se coucha sous les couvertures en imitant Harry.

« Comment t'appelles-tu ? » Demanda doucement le Survivant.

« Nazan. » Zozota l'enfant en riant bizarrement.

« Nazan ? » Répéta Harry dont le visage s'éclaira en comprenant le nom. « Oh ! Tu veux dire Nathan. Et quel âge as-tu ? »

« Quatre sans. Tout plein comme ça. » S'exclama l'enfant en lui montrant sa main ouverte.

Harry rigola en le voyant exciter comme une puce, lui montrer tous les chiffres qu'il avait appris à connaître. Il s'arrêta de rire en entendant la porte de la chambre s'ouvrir. Voldemort et Malefoy entrèrent dans la pièce.

« Et bien, Nathan, ne devrais-tu pas être avec tes parents ? »

« Ils se dichputent. » Répondit Nathan dont les yeux noirs devinrent très tristes.

« Je suis sûr que ça ne doit pas être très grave. » Murmura Harry en lui ébouriffant ses cheveux noirs.

Nathan hocha la tête tout en tétant sa tétine. Il se cala contre Harry dont il sentit la détresse. Il ne comprenait pas trop ce qui se passait mais il savait qu'il faisait bien en agissant comme il le faisait. Il n'avait pas envie de voir le garçon aux beaux yeux pleurer.

« Comment te sens-tu ? » Questionna Voldemort en s'asseyant sur le bord du lit.

« Bien. »

Il tourna la tête vers Malefoy qui venait de renifler sarcastiquement en l'entendant répondre d'une voix brusque.

« Qu'est-ce qu'il fout ici ? » Questionna-t-il rageusement.

Il se calma pourtant en voyant l'enfant jouer avec ses doigts.

« C'est Draco qui t'as sorti de chez tes moldus. » L'éclaira Tom.

Harry ne répondit rien. Il savait qu'il aurait dû le remercier mais il ne pouvait…

Non, il ne voulait pas.

« Enfin… Nous avons pu sortir mes Mangemorts de prison. »

« Etonnant quand on sait que vous ne tenez pas vos paroles » Se moqua Harry en le fusillant du regard.

« Tu n'y es resté qu'une soirée à peine. » Se défendit le Lord. « Je ne m'attendais pas à ce que Dumbledore te renvoie directement chez ces erreurs de la nature, ni qu'ils te mettent dans un état pareil. »

Harry entendait la vérité dans la voix de Tom mais il avait beaucoup de mal à le croire.

« Vous auriez dû me laisser mourir là-bas. Vous auriez été débarrassé. »

Draco regarda sa Némésis prononcer cette phrase avec beaucoup d'amertume. Il était étonné de voir un Survivant aussi faible, aussi perdu comme un petit enfant.

« C'est certain que nous aurions mieux vécu sans toi. » Lâcha Draco d'une voix traînante.

Cette simple réponse blessa profondément Harry qui se conforta dans l'idée qu'il ne semait que le malheur autour de lui.

« Ceci est complètement faux Draco. » Trancha la voix énervée de Tom. « Ne t'ai-je pas demandé d'être plus gentil avec notre invité ? »

Malefoy fusilla du regard Harry qui sentit que la colère n'y était plus vraiment.

« Vous n'êtes que deux gamins horripilants ! » Souffla Tom, ennuyé. « Toi, Draco, j'aimerais que tu soies un peu moins grossier en face de Harry. Quant à toi, Petite Chose, je ne veux plus t'entendre parler de ta mort. La seule personne en ce monde qui puisse décider du jour de ta mort, c'est moi. Et je n'ai pas l'intention de te tuer avant bien longtemps. Me suis-je bien fait comprendre ! »

Malefoy fit une moue en hochant la tête positivement suivit de près d'Harry. Nathan qui s'était fait très petit et silencieux, regarda les trois plus grands parler avec entrain. Il ne comprenait pas la plupart des mots utilisés mais il avait saisi que les « beaux yeux » voulaient partir très loin et lui, ne voulait pas du tout. Alors il s'accrocha au pyjama vert émeraude du garçon.

« Veux pas que tu partes. » Murmura-t-il.

« Voyons, Nathan, Harry ne partira nulle part. » Déclara Tom. « N'est-ce pas ? »

Harry fut tenter de lui répondre qu'il faisait ce qu'il voulait mais en voyant le regard de détresse du petit, il sourit :

« Non. »

Draco leva un sourcil surpris en l'entendant puis se renfrognant en voyant les yeux illuminés du Lord sur le « malade ».

Il savait depuis quelques temps déjà que Voldemort avait des vus sur le jeune homme. Cependant, c'était une chose de l'entendre et une autre d'en avoir la preuve flagrante devant les yeux.

Il voulait haïr le jeune homme…

Le détester comme il en avait pris l'habitude depuis leur première année…

Mais il en était incapable. Même ses répliques sarcastiques mourraient dans sa bouche quand il posait ses yeux dans les émeraudes de sa Némésis ou tout simplement sur son visage de poupée en porcelaine.

« Lucius m'a fait savoir que tu avais rencontré Dumbledore au Ministère. » Lâcha Tom en fixant le jeune homme dans les yeux.

« Tu appartiens à la Communauté sorcière. »

Cette phrase tourna en boucle dans sa tête jusqu'à l'en faire trembler.

« Il… Il… Il a dit que je ne devais pas fuir mon avenir. Que je devais me battre pour vous empêcher de tuer des millions de gens. Qu'à cause de mon égoïsme, j'allais faire tuer mes amis. Que je mettais tout le monde en danger parce que je ne pensais qu'à moi. »

Draco tourna sa tête vers le Lord. Ils se regardèrent quelques instants. Dumbledore se servait d'un enfant qui n'avait rien demandé, qui souffrait le martyr. Comment pouvait-on remettre le sort d'un monde d'adultes sur les épaules trop frêles d'un adolescent paumé ? Quel genre d'individu pouvait bien avoir de pareilles idées ?

« Par ma faute, des tas de gens vont mourir. Tuez-moi ! Tuez-moi ! » Hurla-t-il faisant peur à Nathan qui sauta du lit pour se cacher dans la grande cape de Draco.

« Ne t'ai-je pas demandé de ne plus parler de ta mort ? » Gronda Tom.

Harry se recroquevilla sur son lit, des larmes dégoulinants le long de ses joues blanches. Tom soupira puis le serra contre lui.

« C'est ridicule. Tu te laisses manipuler par ce Vieux Fou comme je l'ai fait à ton âge. Tu ne causes la mort de personne. Ce sont tes amis et ta famille qui prennent cette décision. »

« Sirius… Si je n'avais pas pris au pied de la lettre le rêve que vous m'aviez envoyé, il serait encore avec moi. » Murmura Harry.

Tom envoya un regard surpris à Draco qui haussa les épaules avant de poser Nathan sur le grand lit et de s'asseoir à l'opposé du Lord.

Tom releva le visage ruisselant de larmes vers le sien.

« De quel rêve parles-tu ? »

« De celui où vous aviez capturé Sirius et où vous le torturiez. »

« Je ne t'ai jamais envoyé de rêve de la sorte. » Répliqua Voldemort.

Harry s'arracha à son étreinte, le regardant avec méfiance.

« Bien sûr que si. C'est même à cause de cela que j'ai foncé au Ministère. »

« Je t'assure que non, Harry. Je ne t'ai jamais envoyé un rêve comme cela. Je le saurais si ça avait été le cas. »

« Vous essayez de jouer avec mes nerfs. » Grogna Harry qui tremblait alors qu'une partie de son cerveau lui hurlait qu'il connaissait quelqu'un d'autre qui aurait pu le faire.

Mais c'était impossible, n'est-ce pas ?

N'est-ce pas ?

« Harry ! Calme-toi et regarde-moi. »

Harry refusa de lever ses yeux dans ceux de Tom.

« Lève la tête. » Ordonna-t-il d'une voix sans réplique.

Harry releva son visage, ses yeux brillants de défis.

« Je te jure, Harry que ce jour-là, je ne t'ai envoyé aucun rêve, aucun message. J'avais même pris soin de couper tous liens entre nous pour que je n'aie pas la mauvaise surprise de te voir au Ministère. »

« Pourquoi ? » S'étonna Harry.

« Pour la simple raison, qu'encore une fois, tu lui aurais mis des bâtons dans les roues. » Répondit Draco d'une voix neutre ce qui changeait de l'habitude.

Voldemort pouffa doucement puis acheva d'expliquer :

« C'est à ce moment là que j'ai compris ce que tu étais aux yeux de Dumbledore. Un simple pantin comme je l'ai été, il y a longtemps. »

« Vous avez pitié. » Marmonna Harry.

« Bien sûr que non. » S'insurgea Voldemort. « Je te donne un choix que je n'ai pas eu : continuez à te laisser manipuler et périr en même temps que ton soi disant ennemi ou tentez de voir où se trouvent tes véritables alliés. »

« Vous peut-être ? » Ironisa Harry. « Vous avez tué mes parents… Comment pourrais-je vous faire confiance ? »

« J'admets avoir tué tes parents mais il le fallait. Comme j'aurais pu tué les parents de Draco ce jour-là. »

Harry regarda le blond avec surprise alors que ce dernier restait de marbre.

« Mes parents n'ont pas été tout de suite du côté de Tom. » Expliqua Draco. « Chacun d'entre eux avait une personne chère dans le camps du Vieux Fou qu'ils ne voulaient pas quitter mais… un jour, mon père a surpris une discussion entre Dumby et le Ministre. J'ignore complètement ce qui a été dit mais ça lui a fait voir la guerre et leur camp sous un autre angle. Il a tout raconté à mère qui l'a tout de suite crû. Mais cela n'a pas été le cas pour leurs compagnons respectifs qu'ils ont dû abandonnés. De stupides Gryffondors. »

Harry se demanda ce qui avait pu les faire changer d'avis mais son attention fut attirée par Tom qui lui parlait.

« Je ne détiens pas toute la vérité. Je ne dis pas être le bon camp. Je te dis simplement que je veux être là pour toi. Je veux te montrer combien ton existence compte si peu pour celui que tu considères comme ton grand-père, j'en suis certain. C'est dur, je m'en rends bien compte. Mais tu as le reste de ta vie pour vivre comme tu l'entends. »

Harry garda le silence tout le reste du temps, laissant Tom et Draco parler ensemble sur la sécurité de Harry.

Quelqu'un toqua à la porte. Tom le fit entrer. Harry se braqua en voyant entrer Lucius Malefoy et sa femme.

« Lucius ! Narcissa ! Que me vaut cette visite impromptue ? »

Les deux sorciers se regardèrent quelques secondes pour se mettre d'accord sur lequel commenceraient les explications.

« Maître, comme vous le savez, le Ministère est en émoi depuis que la maison des Moldus de Potter a été retrouvé en cendre avec ses occupants. »

Voldemort lui fit signe de continuer caressant de ses longs doigts fins la main froide de Harry qui frissonna.

« J'ai appris ce matin, que Dumbledore avait l'intention d'envoyer Harry dans un orphelinat dès que les membres de l'Ordre l'auraient retrouvé. »

Harry était devenu étrangement blanc en apprenant la nouvelle.

C'était un cauchemar.

« Qu'as-tu fait ? » Questionna Tom en serrant le jeune homme dans ses bras sans se soucier des regards surpris des parents Malefoy.

« J'ai pris la liberté d'informer le Ministère d'une demande de tutelle momentanée faite par ma femme et moi-même. » Les éclaira Lucius. « Narcissa est une cousine directe de Black, elle a donc le droit de devenir Tutrice du jeune Potter jusqu'à la fin de l'année prochaine. Le Ministre a abondé dans mon sens et nous a confié la garde de Harry James Potter. »

Harry était mortifié. Il allait passer un an avec les Malefoy… Cette famille dont l'unique héritier le haïssait de toute son âme, dont le père avait attenté à sa vie plus d'une fois et dont la mère avait trahi son propre cousin en obligeant un stupide elfe de maisons à lui raconter tous les secrets qu'il pouvait révéler.

« Vous avez très bien fait. » Commenta Tom. « Allez-y ! Je vous rejoindrai plus tard. »

Il regarda Harry qui triturait ses draps avec ses doigts. Le jeune homme était indécis.

« Tu ne devrais pas avoir peur d'eux. Ils ne te feront aucun mal. »

« Ils ont essayé de me tuer plus d'une fois. » Lâcha Harry d'une voix amère.

« Il fallait bien qu'ils se défendent. Tu n'étais pas dans notre camp… »

« Et je ne le suis toujours pas. » Grogna-t-il.

Tom leva les yeux au ciel.

« Si tu veux. En attendant, je suis un peu plus rassuré maintenant que je sais où tu vivras. »

« Si vous le dites. »

Draco finit par se lever.

« Je dois y aller. J'ai mes cours de transplanage dans une heure. »

« A ce soir alors. » Le salua Voldemort en se penchant et en l'embrassant rapidement sur les lèvres.

Harry rougit subitement en les voyant faire et détourna son regard. Cela fit sourire Draco et rire Tom.

Le blond ferma la porte derrière lui en le saluant poliment bien que cette fois, Harry n'eut pas l'impression qu'il s'agissait d'une corvée pour lui.

« Bien… J'aimerais vraiment que tu restes au manoir Malefoy durant le reste des vacances. C'est un endroit très sûr. Dumbledore ne pourra rien contre toi. »

« Et à la rentrée ? Que se passera-t-il ? »

« C'est assez simple. Un de mes mangemorts, en lequel j'ai une confiance aveugle, sera ton nouveau professeur de DCFM. Draco sera là ainsi que tous les Serpentards… Oui, tous les élèves de cette maison obéiront à Draco. Severus sera toujours ton professeur de potions et il aura un apprenti, Lucié, qui t'a sauvé la première nuit où tu t'es enfui. Et puis, tu auras toujours le moyen de me demander de l'aide grâce à ceci. »

Il ouvrit un tiroir de la table de chevet grâce à un sort et en sorti un étui vert et argent. Il le tendit à Harry qui l'ouvrit toujours un peu méfiant.

Il y découvrit une montre assez originale. Un serpent sifflait dans le cadran où différentes aiguilles tournaient. Ca ressemblait étrangement à l'horloge que possédait la famille Weasley dans son salon. Il y avait Mort, En voyage, Chez lui, Au Manoir, En Ville, Malade, En Danger, En Danger de Mort et En Dehors du Pays avec une petite encoche avec différents noms de pays.

« Retourne la. »

Harry s'exécuta et vit un petit miroir.

« Il grandira autant de fois que tu le toucheras. »

Harry frappa un petit coup avec son doigt. Le miroir grandit d'une fois sa taille puis se fixa devant le visage du garçon.

« Comment… »

« Tu dois inverser la montre. »

Harry remit le cadran vers son poignet et le miroir disparu. Il était revenu se mettre derrière le cadran.

« Euh… Merci. » Souffla-t-il difficilement.

Tom ne répondit rien. Il se pencha, plaça une main devant ses yeux puis posa ses lèvres sur celles du jeune sorcier qui ne réagit pas tout de suite.

Ils s'embrassèrent profondément quelques instants avant que Voldemort ne prononce un sort pour le faire dormir.

A suivre…

J'espère que ce chapitre vous aura plu…

Dites nous quoi !

Kiss de Bliblou et Lili…

Prochain chapitre : Puissance Magique Ancienne ou ce que Harry est capable de faire sous la colère mélangé au désespoir.