Note : en relisant les deux chapitres+ le prologue, je me suis rendue compte que Bliblou avait mis que Lucius était en prison… Nous rectifions donc le tire et mettons très clairement que Lucius n'a jamais été en prison. Vilà !
Note2 : selon Luna, ce chapitre est très bizarre dans le sens que l'un des couples est assez étonnant vu qu'il n'a jamais été pensé (ou peut-être que si !) ni écrit donc… A vous de juger.
Chapitre3 partie 1 : Magie du désespoir.
Le lendemain matin, Harry se révéla avec une étrange impression de flottement. Il s'étendit puis se leva pour se doucher et passer des vêtements qui se trouvaient dans une armoire encastrée dans un mur. Il ouvrit la porte pour tomber sur Lucius Malefoy lui-même.
« Monsieur Potter » Salua l'homme calmement. « Le Maître vous attend dans la petite salle à manger. »
« Pourquoi ? » Lâcha Harry dans un souffle.
Lucius eu simplement un sourire froid en entendant ce simple mot. Il savait parfaitement que l'enfant ne parlait pas du déjeuner et de Voldemort.
« Pour déjeuner, voyons. » Ironisa-t-il. « Vous savez, mangé des croissants, boire du café… vous êtes trop jeune alors il vaut mieux pour vous que vous vous contentiez du thé ou du chocolat chaud, je le sais… Et discuter de ce que vous allez pouvoir faire aujourd'hui. »
« Vous savez parfaitement que je ne parlais pas de cela. Pourquoi avez-vous décidé de devenir mes tuteurs ? Vous me haïssez… »
« La haine est aussi éphémère que l'amour, mon bon Potter. » Railla l'homme en s'arrêtant devant une porte. « Et puis, notre Maître vous l'a déjà dit : vous étiez juste sur mon chemin et je hais les obstacles même s'ils mettent du piquant dans mes missions. »
Lucius ouvrit la porte et s'effaça pour laisser passer Harry.
La salle à manger était immense, éclairée par de grandes fenêtres donnant sur un parc qui semblait infini. Une table pour deux cents personnes se tenait au milieu de la pièce. Lord Voldemort se trouvait en son bout, discutant avec Draco Malefoy à sa gauche. Il remarqua une assiette à droite, vide, et n'attendant que lui. Il se dirigea à l'autre bout de la pièce, gêné des regards que lui portaient les deux hommes en face de lui.
Il prit place à la droite de Voldemort. Tout de suite, il trouva l'arrangement de leurs places assez bizarre. Pourquoi se trouvait-il à la droite de Tom ? Il fronça les sourcils mais décida de ne pas s'en soucier plus que nécessaire. Il dévora les petits pains et les croissants ainsi que les boissons qui apparaissaient sur la table, sous les yeux amusés et interloqués de Draco et Tom.
Ils avaient la nette certitude que Harry n'avait pas été bien nourri par les infâmes pourceaux qui lui avaient servi de famille.
« Harry ? » L'appela Voldemort d'une voix calme.
Harry releva ses yeux émeraudes brillants de contentement vers Tom qui oublia durant quelques instants ce qu'il avait prévu de lui dire. Tom reprit contenance en toussotant légèrement.
« J'ai bien réfléchi et je pense qu'il serait bien que tu ailles toi-même au Ministère te représenter. Tu expliqueras que suite à l'attaque de Mangemorts, tu as pris la fuite et qu'il t'a fallu quelques jours pour te remettre de ce que tu avais vu. »
Harry pesa le pour et le contre, et finit par approuver. Il ne voyait pas une autre explication à son absence.
« Et si Dumbledore est là ? » Demanda-t-il.
Il ne savait plus trop bien où il en était avec le directeur de Poudlard surtout après son sermon.
« Il n'y aura aucun problème. Il ne peut pas refuser ce que Lucius et le Ministre ont convenu te concernant. »
Harry était encore sceptique quant au fait de rester une année chez les Malefoy. Il poussa un léger soupire en avisant le blond en face de lui qui le regardait avec une expression qu'il ne pouvait identifier.
« As-tu assez mangé ? » S'enquit Tom.
Harry approuva d'un signe de la tête.
« Bien. Lucius t'attend pour te déposer à quelques rues du Ministère comme la dernière fois mais ne t'inquiètes pas. Cette fois, nous ferons plus attention. » Tenta de la rassurer Tom.
Le jeune homme se leva et suivit Lucius qui l'attendait derrière la porte de la salle à manger.
« Tu penses que ça marchera vraiment ? » Questionna Draco en regardant la porte se refermer.
« Bien entendu. Lucius s'est assuré que Fudge était de son côté. Je ne l'aurais pas envoyé une deuxième fois entre les mains du Vieux Fou sans prendre des dispositions. »
Draco ne rétorqua rien. Tom le fit se lever et le fit asseoir sur ses genoux.
« Ne t'en fais pas. Il reviendra entier cette fois-ci. »
Draco fit une moue boudeuse.
« Je ne m'en fais pas. »
Tom éclata de rire, faisant frissonner le blond. Il eut un sourire carnassier en le sentant. Il savait parfaitement que le son de sa voix, son rire, avait des effets très particuliers chez Draco. Il le voyait souvent se perdre dans ses pensés quand il parlait à ses Mangemorts d'une voix impérieuse et froide. Il l'embrassa lentement puis violemment, meurtrissant ses lèvres.
Tom savait que Harry et Draco étaient complètement différents et en même temps si semblables.
Avec le blond, il pouvait se montrer exigeant, froid, plus violent tandis qu'avec le brun, la douceur, la chaleur, la lenteur devait être de mise.
Et pourtant tous deux cherchaient une protection, un sentiment d'appartenance, d'amour, quelque chose d'unique qu'il était le seul à leur donner.
Draco avait souffert du manque d'amour entre ses parents, même si ceux-ci l'aimaient profondément malgré leurs exigences.
Harry n'avait jamais connu d'amour familial autre que celui de cette Weasley… Et encore.
De part son éducation assez partiale, Draco n'avait pas vraiment d'amis et avait toujours vécu seul.
Harry, quant à lui, n'avait eu que des menteurs, des hypocrites employés par Dumbledore comme camarades.
Cependant Harry ne s'était pas réfugié dans la haine des moldus ou de ses semblables comme Draco avait pu le faire.
Le brun était aussi naïf que le blond était paranoïaque.
Niveau sexe, la différence était détonante ; Harry et Draco dégageaient une pureté bien à eux : Harry avec sa candeur et Draco avec sa sensualité calculée. Harry n'avait jamais eu personne à part une semi relation qui s'était finie par un fiasco totale. Draco, lui, avait collectionné les petites amies et les petits amis comme il aurait pu collectionner les cartes de chocogrenouilles tout en se refusant physiquement à chacun d'eux.
Il revint à la réalité en sentant Draco jouer avec ses cheveux qu'il avait lâchés sur ses épaules. Les yeux gris étaient à moitiés fermés.
« Tu veilleras sur lui, n'est-ce pas ? » Questionna-t-il.
« Bien sûr. » Répondit Draco d'une voix sûre. « Mais ça ne sera pas facile. Nous nous sommes tellement haïs. »
« Il aura besoin de toi, Petit Serpent. »
Draco sourit en entendant ce surnom.
« Si tu le dis. » Soupira-t-il.
« Draco. » Gronda légèrement Voldemort en le regardant droit dans les yeux. « Vous n'êtes pas si différents l'un de l'autre à la différence que tu n'as pas été manipulé dès que tu as été en âge de l'être. Harry n'est qu'un petit garçon appelant à l'aide. »
Draco le savait bien. Il avait pourtant bien du mal à l'accepter. Potter avait, pendant très longtemps et encore maintenant, représenté l'espoir du Monde Magique et Moldu contre Voldemort.
« Je fais des efforts. » Murmura-t-il en se recalant contre Tom.
« Je le sais bien. Il ne faut pas qu'il se perde une nouvelle fois. Il doit rester avec nous, Dray. » Expliqua Tom.
Draco hocha la tête positivement. Avec Harry parmi eux, tout irait mieux.
Tout serait en place.
Une chaleur qu'il ne connaissait pas se répandit au creux de son cœur et de son ventre.
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Harry apparu dans la même ruelle que la dernière fois. Lucius le laissa là en lui disant qu'il serait présent le moment venu. Potter hocha la tête pour montrer qu'il avait compris, inspira profondément puis se dirigea vers la cabine où il s'identifia.
Il entra dans le hall du Ministère, trouva la femme de la dernière fois qui fit une vérification d'identité puis qui le mena près du ministre.
« Monsieur Potter. » S'écria Fudge en lui serrant les mains. « Nous nous sommes beaucoup inquiétés pour vous. »
« Je suis navré Monsieur le Ministre mais après ce qui est arrivé, j'ai eu du mal à reprendre mes esprits. » S'excusa Harry d'une voix étrangement calme.
Il ne se connaissait pas ce don pour le mensonge. Il expliqua au ministre son « aventure ».
« Oui, je comprends que vous ayez été choqué par ce que vous avez vu. Mais heureusement, vous êtes sains et saufs. »
« Oui, heureusement. » Souffla Harry au moment où la porte s'ouvrait sur Dumbledore qui semblait furibond.
« Harry. » Cria-t-il en se plaçant devant le jeune homme. « Mais où étais-tu ? »
« Voyons Dumbledore. » Gronda Fudge. « Harry est ici, il n'y a pas de raisons de s'énerver ainsi. Il m'a raconté son histoire, mon cher Dumbledore. Harry s'est juste réfugié dans le monde magique, chamboulé par l'attaque des Mangemorts sur la maison de son oncle et sa tante. C'est tout à fait compréhensible. »
Le Directeur lui jeta un regard peu amène qui confirma à Harry ses craintes : Dumbledore n'avait pas confiance en lui et il n'était qu'une arme.
« Je vais de ce pas prévenir ce cher Lucius. »
« Pourquoi ? » Demanda Harry en essayant de paraître surpris, ce qu'il réussit à merveille.
« Oh ! Et bien… Narcissa a émit le désir de devenir ta tutrice jusque fin de l'année prochaine. » Expliqua Fudge.
« Tutrice ? » Répéta Harry feignant l'incompréhension. « Je ne comprends pas. »
« Comme ta tante et ton oncle sont morts… C'est ton plus proche parent qui devient ton tuteur légal et Narcissa Malefoy s'est gentiment proposée pour remplir cette tâche. »
« Mais pourquoi ? » S'étrangla Harry.
Fudge ne répondit rien. Il sortit en vitesse laissant Harry seul avec Dumbledore qui le jaugea d'un regard impénétrable.
« Où dis-tu être allé Harry ? » Finit-il par demander.
« Dans le monde magique. J'ai airé. » Répondit le jeune homme évasivement.
Dumbledore ne déclara rien. Il sortit.
Au bout d'une demi heure, Harry décida de sortir. Il vit à l'autre bout du long couloir au sol recouvert d'un tapis rouge, Ron et Hermione. Il sourit en voulant les appeler mais quand il les vit entrer à la suite de Dumbledore, il décida de les espionner. Il s'approcha de la porte entre ouverte et écouta.
« Je veux que vous le surveillez dès la rentrée. Il cache quelque chose d'important. Vous savez que s'il rejoint Tom, le monde magique est fichu. »
« Moi, j'en ai marre de faire semblant d'être son ami. » Grogna Ron. « Je suis toujours obligé d'être dans son ombre. C'est agaçant. »
Harry n'en revenait pas. Ses yeux se remplirent de larmes.
« Ron ! » S'écria Hermione. « Nous devons le faire. N'oublie pas que le monde magique compte sur Harry pour battre Tu Sais Qui. Sans Harry, nous n'y arriverons jamais. »
Les poings d'Harry se refermèrent douloureusement.
« Harry est notre seule arme, vous le savez. Heureusement, Sirius n'est plus là pour l'enlever du droit chemin. »
« Sirius se doutait de quelque chose ? » Questionna Hermione.
« Oui. Il se doutait de ce que je voulais faire de Harry. Il n'était pas du tout d'accord avec moi. » Répondit Dumbledore.
Au moins, son parrain avait toujours tenu avec lui. Harry pensa douloureusement qu'il avait tué la seule personne qui ne le considérait pas comme un objet et qui avait voulu le protéger.
« Mais maintenant la voix est libre. Lupin a été envoyé en France pour une mission sans importance. Le temps qu'il se rende compte qu'il s'agit d'un piège, il sera trop tard pour son petit protéger. » Compléta Dumbledore.
Une main s'abattit sur l'épaule d'Harry.
« Calmez-vous Potter. » Souffla Lucius en le menant jusqu'au bureau du ministre qui n'était toujours pas revenu. « Quelque chose ne va pas ? »
Harry ne répondit rien, perdu dans ses pensés. Il devait aider Remus. Le Ministre finit par revenir avec Narcissa Malefoy. Harry regarda le couple d'un air absent qui mit Lucius sur ses gardes.
« Bien. Les papiers sont signés par Madame Malefoy. Harry, veux-tu bien les signer ? »
Harry agit comme un automate. Il signa les différents papiers sans les voir.
« Bien ! Bien ! » Rigola Fudge sans faire attention au silence prolongé du jeune homme. « Maintenant que tout est rempli, je vous laisse rentrer chez vous. A bientôt. Harry… ce fut un plaisir. »
Harry serra la main qu'on lui tendait. Il sortit du Ministère avec les Malefoy, transplana grâce à leur aide pour atterrir devant un Manoir somptueux, très grand, d'immenses fenêtres, une porte en bois massif qui s'ouvrit pour laisser passer les propriétaires. Le hall d'entrée était tout aussi beau que l'extérieur mais Harry n'y prêta pas attention. Sa tête lui tournait.
« Draco ? » Appela Narcissa d'une voix chantante qui réveilla légèrement Harry de sa léthargie.
Le blond fit son apparition en sortant d'un petit salon sur leur droite.
« Mère ? »
« Peux-tu conduire Harry à sa chambre ? Je pense qu'il est encore un peu fatigué. »
Draco acquiesça. Harry le suivit jusqu'au deuxième étage.
« Là, ce sont mes appartements. » Déclara le blond en lui montrant une porte sur leur droite. « La porte de ma chambre se trouve juste là (il montra une porte avec un léopard assis comme s'il montait la garde). Si tu veux me parler ou juste me voir, tu toques deux fois et la porte s'ouvrira. »
Cette phrase aurait dû choquer Harry mais ce dernier était trop profondément encré dans la discussion qu'il avait entendue.
« Tes appartements sont justes en face des miens. »
Draco ouvrit la porte avec le Gryffon et les fit pénétrer dans un magnifique salon. Le tapis sous leurs pieds était blanc cassé, les tentures blanches avec les broderies bleus claires, un lustre brillait au dessus d'une petite table basse en verre au centre des fauteuils et des deux sofas bleu ciel. Le mur de gauche était bleu très clair presque blanc et celui, juste en face de l'immense baie vitrée donnant sur un balcon couvert de fleurs, était blanc pour mieux refléter la lumière du soleil qui tapait dans les vitres. Une bibliothèque couvrait tout le mur de droite du plafond jusqu'au sol. Il y avait aussi un mini bar au fond de la pièce avec un miroir très large et pas très haut. Draco le fit entrer dans la chambre à coucher aux couleurs vertes très douces.
La pièce était conséquente avec aussi un balcon et une baie vitrée. Il y avait un bureau en chêne dans le coin à droite avec la chaise contre le mur pour que celui qui s'assaillerait ait une vue sur le jardin et la chambre.
Le lit à baldaquin était immense, au moins pour cinq personnes si pas plus, des draps en soie blanc, des coussins avec un serpent brodé dessus qui formait un « M » ou un « S » et de fins voiles qui pouvaient être fermés autour du lit. Et pour l'éclairage, il y avait un lustre en cristal avec des bougies dessus. Des bougies éternelles sans aucun doute.
« Cela te convient-il ? »
Harry ne répondit rien.
« Eyh ! Potter ? » L'appela Draco.
Quand les émeraudes se posèrent dans les perles grises de Malefoy, celui-ci eut un haut le cœur. Les yeux verts viraient aux noirs profonds avec des nuances de dorés dedans.
« Euh… Harry ? »
« Ils m'espionnaient depuis le début. » Murmura Harry en ricanant.
Il semblait perdre l'esprit.
« J'ai été un imbécile. Sirius est mort à cause de ma stupidité. Il le savait en plus. Il voulait me protéger de Dumbledore. »
De la magie sortit du corps d'Harry qui rigolait comme un hystérique.
« Harry, calme-toi. » Souffla Draco en tentant de s'approcher.
Ce dernier ne l'écouta pas. Sa magie enfla de plus de plus, le blessant lui-même.
« Harry ! Arrête-toi ! » Cria Draco en s'approchant très près du jeune garçon tombé à genoux au sol.
Heureusement que la pièce était protégée magiquement.
« Je le savais ! » Marmonna une voix.
Lucius venait d'entrer dans la pièce et avisa la magie combative de Potter voleter dans la pièce. Il ignorait complètement comment le calmer…
Sauf si…
La solution, il l'avait juste au troisième étage, dans sa chambre.
« Draco. Tente de le calmer. J'arrive. » S'écria Lucius sans laisser le temps à son fils de répliquer.
« Le calmer ! Le calmer. Il en a de bonne. »
Draco plaça Harry dans son giron. Ce dernier se laissa faire. Sa magie lui échappait. Quelque chose hurlait au fond de lui.
« Harry… Tu m'entends ? »
Du sang coulait le long des entailles que provoquait la magie de Potter. Draco était dans un sale état mais ce n'était rien comparé aux blessures que s'infligeait Harry. Le blond avait déjà assisté à ce genre de phénomène avec sa petite cousine. Il avait compris que la haine que ressentait sa cousine envers elle-même était tellement puissante que sa propre magie se retournait contre elle. Il avait fallu que Lord Voldemort lui-même intervienne pour l'assommer et la calmer grâce à une potion spéciale.
Draco ne voulait pas en arriver là.
« Harry ! » Réitéra-t-il d'une voix hachée par l'inquiétude. « M'entends-tu ? »
Les yeux de Potter se posèrent sur lui.
« Draco ? » Murmura-t-il d'une voix rauque.
« Tu es là. » Soupira Draco en le serrant contre lui. « Arrête ta magie, Harry. Tu vas te tuer. »
Une nouvelle vague de pouvoirs taillada le torse et les jambes du garçon dans ses bras. Le tapis blanc devenait rouge sang.
« Je… peux pas. » Souffla Harry qui pleurait. « Ma faute… ma faute… »
Ses sanglots redoublèrent alors que les vents d'énergie augmentaient considérablement. Draco réprima un gémissement de douleur quand l'un d'eux lui coupa les bras.
« Non, tu te trompes. C'est Dumbledore qui est responsable, pas toi. » Murmura Draco. « Ce n'est pas ta faute. Je te le jure. Ce n'est pas ta faute. »
Harry semblait le croire car ses yeux redevinrent légèrement plus vert mais pas suffisamment pour que les vents magiques disparaissent. La porte s'ouvrit une nouvelle fois. Lucius aidait un homme aux cheveux bruns demi longs et aux yeux bleus sombres à marcher vers eux. L'inconnu portait un pyjama en soie bleu nuit comme son regard mais il semblait flotter dedans. Il s'agenouilla en face des deux jeunes sorciers et posa une main sur le visage d'Harry qui secoua la tête en fermant très fort ses yeux.
« Harry… » Appela l'inconnu d'une voix grave. « C'est moi. »
« Non ! Non ! Non ! » Répétait Harry en pleurant de désespoir. « Tu es mort. Je l'ai vu. »
« Ils sont venus me chercher Harry. Je suis revenu depuis une semaine. » Expliqua l'homme en laissant libre court à sa douleur de voir le garçon dans cet état.
Draco regarda l'homme prendre Harry dans ses bras et le réconforter en frottant son dos et ses cheveux.
« Je ne suis pas mort. Ils m'ont sauvé, Harry. Je suis désolé de t'avoir abandonné. » Murmura l'homme.
« Tu es réel. » Souffla Harry qui le serra en retour.
Ils pleurèrent comme ça durant un bon moment, dans les bras l'un de l'autre.
Harry se calma enfin et sa magie disparu.
« Je pensais t'avoir perdu pour toujours. »
« Voldemort a ordonné que l'on vienne me rechercher. C'est Lucius qui m'a sorti de là. » Expliqua-t-il en caressant les joues froides du jeune sorcier.
Harry nicha son visage au creux du cou de l'homme en le serrant contre lui comme s'il pouvait disparaître à tout instant.
« Tu ne pars plus, n'est-ce pas ? » Souffla-t-il.
« Je resterai avec toi, Harry. J'ai fait un bien piètre parrain jusqu'à présent. »
« Non. C'est faux. Tu as risqué ta vie pour me sauver au Ministère alors que j'étais tombé dans un piège. »
Harry et Sirius se sourirent puis se détachèrent l'un de l'autre. Draco récupéra le brun avant qu'il ne tombe en arrière, affaibli par le manque de sang qu'il avait versé généreusement sur le tapis blanc. Tandis que Lucius aidait Sirius à se relever pour le reconduire à sa chambre.
« Je ne veux pas quitter Harry. » Décréta-t-il.
Lucius et son fils se fixèrent quelques instants.
« Il y a la chambre d'ami à côté. » Déclara Draco qui porta Harry comme s'il s'agissait d'une jeune mariée.
Lucius ne répondit rien mais approuva. Il conduisit Sirius jusqu'à la chambre puis le mit au lit avec interdiction de bouger jusqu'à nouvel ordre. Le maître de maison se fit insulter de tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables mais il n'en avait cure, il menaça donc le malade de le repousser derrière le voile s'il n'obéissait pas aux ordres.
Draco, lui, s'occupa de changer Harry sans trop le regarder parce que même s'il était plus petit et plus fin que lui ou Tom, il n'en restait pas moins tout à fait désirable.
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« Donc si je résume bien tout, tu dois retourner dans le monde des enfers durant une semaine entière parce que ton corps réclame des effluves de sang qui ne se trouve pas dans ce monde-ci. »
Lucié hocha gravement la tête, attendant l'explosion finale qui ne vint pas du tout.
« Tu aurais dû me le dire. » Grogna Severus dont les yeux brillaient de colère.
« Je… J'avais peur. » Murmura Lucié d'une petite voix. « Je pensais que tu allais me rejeter. Je sais que tu détestes les démons… »
« C'est pour ça que je me suis marié avec l'un d'eux et que nous avons eu un enfant ensemble. » Ironisa Rogue.
Lucié garda le silence, la tête baissé, rouge de honte.
« Je suis désolé. » Marmonna-t-il d'une petite voix.
Il se retrouva dans une étreinte forte mais douce.
« Imbécile. Tu aurais dû tout me raconter, j'aurais pu t'aider. »
Lucié regarda Severus dans les yeux.
« Tu ne m'en veux pas ? »
« Juste pour m'avoir caché que tu risquais ta vie. »
« Papa ! Daddy ! » S'écria une petite voix.
Un petit bout de chou de quatre ans s'élança vers ses parents, les bras ouverts, le visage couvert de larmes et sauta dans le lit, sous les couvertures pour venir se nicher dans les bras de Lucié.
« Il pleurait devant la porte. » Expliqua Salomé qui voulut partir de suite pour laisser la petite famille tranquille.
« Salomé. Attendez. » Le stoppa Severus. « J'aimerais savoir si vous pouvez emmener Lucié avec vous demain. »
« Tu lui as enfin tout expliqué. » S'exclama le vampire en poussant soupire de contentement.
Lucié hocha la tête avant de se mettre à papouiller Nathan.
« C'est d'accord. Demain matin à huit heures trente précise, je serai aux portes du Manoir. Ne sois pas en retard. »
« D'accord. A demain matin alors. » Salua Lucié.
Salomé s'en alla.
« Tu t'en vas ? » Demanda Nathan d'une petite voix.
« Pas longtemps, chéri. » Sourit Lucié.
« Promis ? » S'inquiéta l'enfant.
« Juré. »
Nathan déposa un baiser sur la joue de Lucié et le serra contre lui.
« Et papa ? Il s'en va aussi ? »
« Non. Papa reste avec toi et il prendra soin de toi. » Déclara Severus en remettant une mèche des cheveux noirs hors de ses yeux.
Nathan bailla allègrement.
Lucié et Severus se regardèrent.
« J'arrive tout de suite. » Déclara le Maître des potions en se dirigeant vers une armoire pour prendre un pyjama rouge et noir offert par Lucié.
Il se souvenait parfaitement du jour où le démon lui avait offert. Il avait tiré une de ses tronches en voyant la couleur du pyjama mais Lucié insista énormément sur le fait que le rouge allait parfaitement avec les cheveux et le teint de Severus.
Le Maître des potions passa son pyjama en soie puis se tourna pour aller se coucher. Il fut saisi en voyant le superbe tableau devant ses yeux : Lucié, son époux, dormant paisiblement en serrant contre lui leur fils unique, mélange étonnant et admirable de leurs sentiments. (Ndl : il est temps que j'aille me coucher. Severus : Je suis plus qu'OOC. Lilician : Je ne trouve pas. Tu es juste plus ouvert quand tu es avec ta famille. C'est tout. Severus : (regard sceptique) si tu le dis.)
Severus se coucha dans les draps entoura son fils de ses bras et prit les mains froides de Lucié dans les siennes avant de s'endormir légèrement inquiet pour le lendemain matin.
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« Cesse donc de faire ton gamin pourri gâté. » Râla Lucius.
« J'oubliais que c'était ton rôle, ça. » Ironisa Sirius assis dans son lit.
« Avale la potion que je puisse aller me coucher. » Ordonna Lucius d'une voix tranchante.
« Non ! »
« Tu veux vraiment que je te la fasse boire moi-même ! » Menaça le blond en fusillant du regard le malade.
« Je veux que tu répondes à ma question. »
« Je l'ai déjà fait. »
« Non, c'est faux. Tu as juste trouvé une excuse bidon. Je veux les véritables raisons qui t'ont poussé à me laisser. » Souffla Sirius en soutenant difficilement le regard argenté.
« Vous ne nous avez pas crû. Vous êtes allés raconter toute l'histoire à ce Vieux Malade. Tu croyais vraiment qu'il allait laisser passer cette faute énorme après ? » S'énerva Lucius. « Il nous a menacé de vous tuer si nous continuions à lui mettre des bâtons dans les roues, ajouter à cela nos familles qui voulaient nous voir marier. Pour arranger les bidons, nous avions décidé de nous marier. Bien entendu, nous nous sommes arrangés avec le prêtre pour le faire à la manière moldu et pas sorcière. Nous ne voulions pas nous retrouver lié par un contrat magique éternel. »
« Vous avez donc fait tout cela pour nous sauver. » Souffla Sirius d'une voix mauvaise. « Comme c'est admirable. »
« La ferme Black. Severus aurait-il donc raison ? Serais-tu trop étroit d'esprit pour comprendre les faits et gestes des autres ? » S'écria Lucius, ironique. « Ca ne m'étonne pas de toi. De toute manière, j'ai fait ce que j'avais à faire, le reste ne me regarde plus. »
« C'est de ta faute. » Hurla Sirius qui avait les larmes aux yeux. « Si tu n'étais pas parti, elle ne serait pas morte. »
« Mais que racontes-tu encore ? » S'impatienta Malefoy.
« Si tu m'avais aidé, il ne l'aurait pas tué. » Sanglota l'animagus.
Lucius se laissa tomber sur le grand lit.
« Je n'ai rien pu faire. Il l'a emmené avant que je ne puisse la voir et il l'a tué devant moi. Alors je suis resté. Resté pour pouvoir me venger de ce qu'il avait fait. J'ai essayé de t'en vouloir mais je n'ai pas pu parce que j'avais compris mais trop tard. »
« Mais qui est morte ? » S'étrangla Lucius.
Sirius eut un faible sourire moqueur.
« Je t'ai envoyé un hibou juste avant sa naissance. Tu ne t'en souviens donc plus ? Est-ce que ça avait si peu d'importance pour toi ? »
« Mais de quoi parles-tu ? Je n'ai reçu aucun hibou. »
Sirius le sonda quelques instants, incertain.
« J'étais enceint, Lucius. Et de toi. » Lâcha-t-il d'une voix presque inaudible. « C'était une petite fille. Quand elle est née, j'étais tellement heureux et en même temps si triste que tu ne sois pas là pour la voir mais Dumbledore est arrivé et il l'a tué quelques minutes après. Parce que j'avais échoué dans ma mission de protéger James et Lily. »
Les larmes avaient redoublé sur le visage de Sirius.
« En plus, je pensais que tu me haïssais vraiment, que je t'avais perdu parce que tu n'as jamais répondu à mon hibou. »
Un évènement revint de suite à la mémoire du blond qui se leva en vitesse et sortit de la chambre pour courir jusqu'au boudoir de Narcissa.
Cette dernière était assise en face de son immense miroir et se coiffait les cheveux.
« Un problème Lucius. »
« Où as-tu mis la lettre ? » Demanda-t-il, sa voix étant froide et ses yeux aussi dur que de la glace.
« Quelle lettre ? » S'étonna la sorcière.
« Ne joue pas à ce jeu avec moi, Narcissa. Tu sais de quelle lettre, je parle. De celle que tu as reçu un mois après notre mariage arrangé… » Cracha-t-il en insistant bien sur les deux derniers mots.
Narcissa se leva et se planta devant lui.
« Je t'avais dit qu'il s'agissait d'une lettre envoyé de ma cousine habitant en Ecosse. »
« C'ETAIT SON HIBOU ALORS MAINTENANT TU VAS ME DONNER LA LETTRE. » Tempêta Lucius hors de lui.
Narcissa lui fit un sourire sarcastique.
« Au sinon quoi, Lucius ? Que comptes-tu faire ? Me torturer ? »
« En voilà une bonne idée. » Sourit-il en sortant sa baguette. « Tu te souviens de l'effet des doloris ? Ce serait dommage de gâcher ta si belle coiffure alors donne moi cette lettre maintenant. »
La blonde prit peur en voyant les yeux gris devenir sombre et le sourire ironique devenir machiavélique. Elle savait parfaitement de quoi était capable Lucius quand il était très en colère voir même hors de lui.
Elle se précipita vers son boudoir, chercha quelque chose sous la petite table et sortit deux enveloppes brunâtres. Lucius les lui arracha des mains et les parcourut ;
« Tu le savais. Tu savais depuis le début ce qui se passait avec Sirius et Dumbledore. Tu ne m'as rien dit. Pourquoi ? »
« Mon pauvre Lucius, pensais-tu que j'étais vraiment de votre côté ? » Se moqua la blonde. « Tu étais tellement naïf sous tes airs d'aristocrate plus intelligent que les autres. Le Vieux Fou m'a juste permis de venger ma famille de la tienne. Les Malefoy plus forts et plus ténébreux que les autres. Ma mère est morte par la faute de ton paternel. Il fallait donc que je la venge. Et tu es tombé pile au bon moment. Maintenant nous sommes à égalité. Ma mère est morte et ta fille n'est plus, non plus. »
Elle partit dans un rire hystérique qui mit le feu aux nerfs déjà bien entamé de Lucius. Il lui lança un doloris très puissant qu'il n'arrêta que lorsqu'elle fut évanouie. Il se pencha au dessus de Narcissa et souffla.
« Tu as peut-être gâché une partie de ma vie mais je t'assure que tu vas le payer très cher. Et avec les intérêts les plus élevés. »
« Lucius ? » L'appela Sirius.
« Je t'avais dit de rester couché. » Râla le blond qui ne le regarda pas.
« J'ai tout entendu. » Souffla Black.
« Content pour toi. »
Lucius fit appel à un elfe et lui ordonna de placer Narcissa dans une des cellules du Manoir. L'elfe hésita mais Lucius su se montrer persuasif.
« Retourne te coucher. » Ordonna-t-il à Sirius.
« Non ! Nous devons discuter. »
« Il n'y a rien à ajouter à cette histoire. Retourne te coucher. »
Sirius le suivit difficilement à travers les couloirs du Manoir mais les tableaux furent assez aimables pour le guider quand il perdait le maître des lieux de vue.
« Il va falloir vous montrer très patient. » Lui déclara une jeune femme dans un tableau.
Elle ressemblait traits pour traits à Lucius. Sirius lu le nom en dessous du portrait : Gabela Iliane Malefoy.
« Vous êtes la mère de Lucius. »
« J'étais, jeune homme. J'étais. » Le reprit-elle en lui souriant aimablement. « Et oui, cette tête d'hippogriffe est mon unique fils. J'ai entendu ce qu'il vous était arrivé et je suis vraiment navrée pour vous. Mais ne désespérez pas, jeune homme. Lucius est quelqu'un de bon quand il veut. »
« Ouais ben, c'est assez rare. » Bougonna-t-il faisant rire Gabela.
« Je suis tout à fait d'accord avec vous. »
« Mais j'ai peur de faire une bêtise. Peut-être s'est-il écoulé trop de temps et trop de choses pour que nous puissions nous pardonner mutuellement. »
Gabela hocha la tête gravement.
« Je comprends parfaitement mais les choses sont différentes aujourd'hui : vous avez mûri, vous avez vécu des choses qui vous rapprocheront avec le temps. Tout sera une question de patience et d'entente mutuelle. »
Sirius éclata de rire en se rendant compte qu'un tableau lui donnait des conseils de couples.
« Merci beaucoup Madame. »
« Mais de rien jeune homme. J'ai trop souvent vu mon fils triste pour que je reste impuissante maintenant qu'il y a une chance de lui donner ce qu'il a toujours voulu. »
Sirius la salua puis se dirigea vers un salon.
Il entra et fit face à Lucius qui était subjugué par le feu de cheminée et son verre de vin.
« Tu comptes m'ignorer longtemps ? »
« Je t'ai dit d'aller te coucher. »
« Et moi que nous devions discuter. »
Ils se regardèrent dans le blanc des yeux quelques minutes.
« J'irai me coucher si tu viens parler avec moi. »
« A quoi cela servirait-il ? Le mal est déjà fait. Autant limité les dégâts le plus possible. Tu pourras rester ici tout le temps de ta guérison puis tu t'en iras avec ton filleul. C'est aussi simple que cela. » Enonça Lucius d'une voix atone.
« Et mon avis dans tout cela ? » Questionna Sirius légèrement agacé.
« Justement. »
« Justement rien du tout. » Gronda-t-il. « Ta mère m'a ouvert les yeux. »
« Elle est morte, Black. » Ricana Lucius.
« Son tableau est dans le couloir. »
« Tu discutes avec des tableaux maintenant ? Serais-tu devenu fou ? » S'amusa le blond.
« Ravi de voir que je t'amuse encore. » Marmonna Sirius. « En tous les cas, elle m'a ouvert les yeux : nous sommes aussi têtu l'un que l'autre. Il faut donc que l'un de nous soit plus ouvert que l'autre. »
« Et tu te désignes donc. »
« Tout à fait. Je disais donc… Nous avons commis tous les deux des erreurs. Moi, j'ai ignoré tes appels de détresse, j'ai agi comme un gamin. Et toi, pour ne pas avoir réfléchi un peu plus que cela et m'avoir laissé seul. Je pense donc que nous sommes tous les deux responsables de ce qui est arrivé. Ca n'atténue pas les responsabilités ou la douleur je le sais parfaitement.»
Lucius écoutait calmement le discours un peu embrouillé de Sirius.
« Mais une chose est certaine : si nous y mettons du nôtre, nous pourrons nous pardonner mutuellement. »
« Pourquoi ferions-nous cela ? » S'étonna Lucius.
Sirius eut une moue gênée.
« C'est vrai que cela fait des années que nous ne nous sommes pas vu et que nos sentiments ont sans doute changé mais moi, je suis certain que… »
Sirius tritura son pull de pyjama nerveusement. C'était la première fois depuis très longtemps qu'il se sentait aussi intimidé.
« Je t'aime encore. » Souffla-t-il en fermant ses yeux pour éviter de voir la réaction de Lucius.
Lucius mit quelques secondes avant de percuter et d'éclater d'un rire hystérique. Il se calma au bout de deux petites minutes. Il regarde ensuite l'homme en face de lui qui ressemblait plus à l'adolescent qu'il avait connu… sans son air arrogant et fier.
Lucius se leva puis s'agenouilla en face de lui.
« Pardonne moi. » Souffla-t-il.
Sirius releva son visage surpris vers le blond.
« Si j'avais su… Je ne sais pas ce qu'il se serait passé mais je serais resté près de toi. »
Il n'osait pas vraiment lui avouer qu'il se sentait responsable de la mort de leur fille. Cela resterait un sujet tabou durant quelques temps encore.
« » « » « » « » « »
Harry se réveilla, quelques heures plus tard, un peu hébété par les calmants qu'on avait du lui administrer pour calmer la douleur.
Il ne se souvenait d'ailleurs pas bien de ce qu'il s'était passer…Le trop plein de stress, la révélation que Ron et Hermione n'avaient été que des espions à la solde de Dumbledore…
Tout ça le dégoûtait.
Autant le camp de la 'lumière' que le camp du 'mal' qui, pour une raison inconnu, avait décidé de s'occuper de lui sans qu'il ne comprenne pourquoi. Tom lui avait pourtant promis qu'il lui expliquerait mais il n'avait rien entendu de concret.
Voldemort voulait l'avoir en vie, et ne voulais pas qu'il meure. Soit, il ne comprenait pas pourquoi il lui faisait ce plaisir, mais une force l'empêchait belle et bien d'attenter à sa vie, de tout laisser tomber.
Tout à ses réflexions, le brun ne s'aperçut que très tardivement que quelque chose reposait sur sa poitrine, et encore moins qu'un bras entourait sa taille mince.
Il déglutit doucement et baissa la tête pour apercevoir finalement une magnifique chevelure blonde qui appartenait sans aucun doute possible au prince des serpentard.
Le survivant se mordit fort la lèvre et jeta un regard au visage paisible de Draco endormit.
Il ressemblait encore plus à un ange.
Mais la vision fut de courte durée, puisque le blond, sentant probablement les yeux perçant du brun brûler son visage, papillonna des yeux et tomba dans ceux de sa némésis.
Il se redressa brusquement et Harry eut la stupéfaction de voir une légère rougeur envahir les joues pâles de l'héritier Malfoy.
« Hey, te sens-tu ? »
Le brun ne répondit pas tout de suite, la bouche légèrement entrouverte, l'air choqué, il avait du mal à réaliser que le serpentard s'était endormi…sur lui…un gryffondor.
« Potter ? »
« Tu…qu'est ce que tu faisais là ? » Eut-il finalement le courage demander.
Les rougeurs du blond s'accentuèrent, et une tension légère et amusante envahit la pièce, rompu finalement par un faible ricanement.
« Je pense qu'il s'inquiétait pour toi Harry. Simplement. »
« Ho. » Fut tout ce que le brun fut capable de répondre tant l'allure et la voix de Tom l'avaient surpris, il resta d'ailleurs un moment à sa contemplation.
Détaillant la longue robe verte émeraude, brodé de fil d'argent, ouverte au niveau de la taille et laissant apparaître un pantalon noir, moulant, se terminant par deux bottes de cuir de dragons.
Et tout à ça contemplation, il ne vit pas le Lord Noir s'approcher du blond et enserrer sa taille, lui murmurant quelque chose à l'oreille qui fit encore plus rougir Draco.
Le Seigneur des Ténèbres embrassa le blond dans le cou et vint finalement s'asseoir sur le bord du lit de Harry, qui avait repris ses esprits lors du léger baiser.
Tom posa doucement une main sur le front du malade et soupira imperceptiblement.
« Bien, la fièvre est totalement tomber et toute ta magie s'est remise en ordre… »
« Tom, est ce que nous allons toujours sur le chemin de traverse ? » Demanda Draco en s'asseyant sur le fauteuil à la tête du lit de Harry.
Le Mage Noir les considéra un moment, ne prêtant pas attention au regard interrogatif de Harry, il hocha finalement la tête.
« Nous allons au chemin de traverse ? » Demanda t-il enfin.
« Oui, il te faut une nouvelle garde robe, et de nouvelles lunettes, celle-ci…sont vraiment trop étrange…elles me font penser à ton père. Et…tu es loin d'être comme ton père. »
« Je ne sais pas comment je dois le prendre. » Répondit Harry ne pinçant ses lèvres.
Le Lord Noir sourit et lui caressa la joue.
« Prends le comme tu veux Harry. Mais saches que ton père était un grand homme, il a été l'un des rares à accepter le combat contre moi, et il avait mon respect…même si…et bien, je l'ai tout de même tué. Il avait simplement pris l'habitude d'être trop arrogant. C'est ce que Severus détestait chez lui…Mais c'était un grand homme. Et parfois je regrette vraiment qu'il n'est pas daigné m'écouter…il suffit de voir ce que son refus a engendré. »
Harry réfléchit un instant, pesant le pour et le contre et souffla finalement un faible « merci » à Tom qui ne fit que répondre en souriant doucement.
« Donc, pour ce qui est du chemin de traverse, vous irez cet après midi avec Lucius qui vous laissera probablement à un moment ou un autre pour régler un petit problème au ministère. Je dois vous laisser maintenant…J'ai une importante réunion. Faites attention à vous. »
Il se pencha alors et embrassa Harry sur le coin des lèvres avant de se redresser et de déposer un baiser sur le front du blond qui regarda le lord partir l'air peiné.
Un silence pesant s'abattit ensuite sur la pièce et Harry ne l'aurait brisé pour rien au monde.
Il observait simplement silencieusement le blond, qui serrait convulsivement les mâchoires d'un air froid et rageur…mais aussi tellement désespéré.
« Draco...ça va ? » chuchota le brun comme pour ne pas briser le silence.
Le blond ne réagit qu'après un instant où le temps semblait s'être figé et se tourna vers Harry. Ses yeux transpercèrent le coeur déjà fragile du Survivant.
Il resta là, à contempler ce visage peiné, ce petit air Malfoyien dédaigneux raccroché comme il le pouvait à ses traits, mais pas assez finement pour ne pas que l'on décèle certainement cette peine immense qui devait habiter le blond.
« Le Seigneur des Ténèbre t'a choisi Potter. » Articula t-il enfin avec un sourire froid.
Le brun fronça les sourcils et se mit à genoux sur son lit, s'approchant peu à peu de Draco.
« Mais…et toi ? Je pensais que vous… »
« Bien sûr Potter. Mais tu es plus important que moi, plus important pour lui… j'entends…et tu lui ressembles un peu…sur certains points. »
« Et tu vas me dire que ça ne te fait rien ? » Répondit Harry en s'asseyant finalement sur le rebord du lit, en tailleur, à quelques centimètres à peine du fauteuil où Draco était assis.
« Potter…je le savais de toute façon. Ce n'est pas un problème. »
Le brun fronça les sourcils puis se leva brusquement, chancelant un instant puis parcourant la pièce à pas légers, scrutant chacun des objets présents.
Il fit finalement volte face et planta ses yeux dans ceux du serpentard.
« Tu te fous de moi ? Tu l'aimes comme un dingue, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, et toi, sous prétexte que moi je lui plais aussi…tu devrais tout abandonner. Qui lui dit à cet assassin que je ne vais pas dire non à tout ce qu'il me demande. Oui je suis faible… Oui je suis manipulable...et tout et tout…mais j'ai aussi un cerveau, des jambes pour marcher, pour partir, une bouche pour parler…et ma magie pour tous vous envoyer chier des bulles…alors… »
« POTTER ! »
Le survivant écarquilla les yeux quand une main pâle vint brusquement se placer sur sa bouche, l'empêchant ainsi de continuer sa tirade.
« Potter…ne t'enflammes pas comme ça…Je vais, bien sûr avoir une discussion avec Tom, pour savoir ce qu'il veut…il est loin d'être un adolescent et toi comme moi le savons très bien….Il me dira les choses simplement et je ne compte pas lui courir après c'est tout. Maintenant, pour ce qui est de ta faiblesse, tu es bien plus fort psychologiquement et magiquement parlant que la plupart des gens, ta fatigue et tes blessures, autant magique que physique…et également moral, n'ont fait qu'entacher un peu tes barrières. Tu retrouveras bien vite du poil de la bête, je te le promets, tu n'es pas faible. D'accord ? »
Le brun ne pouvait enlever ses yeux de ceux du serpentard, même quand celui-ci relâcha la pression de sa main et la laissa tomber. Il était bien ainsi, dans ses bras… Les bras de Draco autour de sa taille, le serrant ainsi contre son torse, leurs visages à quelques millimètres seulement l'un de l'autre, leurs souffles s'emmêlant et se démêlant rapidement…de plus en plus rapidement…jusqu'à ne faire plus qu'un.
Jusqu'à ce que leurs lèvres finalement se touchent et que leurs langues commencent un ballet à la fois timide et désespéré...le premier émoi de deux enfants si différents et pourtant si semblables, recherchant tous les deux un réconfort fragile dans un monde souillé par le sang et les larmes, dans un monde où ils avaient, dans des circonstances pourtant si différentes, évolués trop vite, condamnés à être les pantins d'une guerre trop vieille pour eux...
Une guerre qu'ils souhaitaient autant l'un que l'autre voir fini…pour qu'ils puissent enfin vivre, connaître le bonheur, la liberté enfin…
Ils se détachèrent l'un de l'autre lorsque l'air vint à manquer mais ne s'éloignèrent cependant pas, restant front contre front, les yeux dans les yeux, cherchant à comprendre ce qu'il venait de se passer…
…
…Et Harry éclata de rire, un rire doux, cristallin, un rire d'enfant…un rire qui se mariait comme une rose à ses yeux qui scintillait d'une lueur nouvelle, d'un regain d'énergie, d'espoir aussi. Et Draco se surprit à lui répondre, alliant son rire frais à celui du survivant, emplissant ainsi la pièce et le château tout entier de leur joie, d'une atmosphère d'enfants.
« Je crois que Tom devra nous avoir tous les deux, où il n'aura personne. » Souffla le brun contre les lèvres de Draco, déposant de nouveau un léger baiser dessus et caressant gentiment sa joue. « Parce que je veux être avec toi aussi…d'abord ! »
Puis il repartit à rire, bêtement et simplement heureux…et peut être un peu drogué par les potions de Severus…!
« Peut-on savoir ce qu'il se passe ici. » Demanda une voix froide qui interrompit les éclats de rire du survivant.
« Rien, père tout va bien. Tout va très bien. Le maître a dit que nous irions au chemin de traverse cet après midi. »
« Très bien. Alors habillez-vous Potter….Puis rejoignez nous à la salle à manger, un elfe vous indiquera le chemin. »
« Bien monsieur. »
Puis le maître de maison sortit, sans un regard en arrière.
« Il ne m'aime pas je crois. »
Draco s'approcha rapidement de Harry et entremêla ses doigts aux siens.
« Mon père est un peu déboussolé en ce moment…et non…je pense que pour l'instant il ne t'aime pas beaucoup…mais ça viendra…un jour. Ne t'inquiètes pas. »
Il l'embrassa sur la joue, juste au coin des lèvres et le brun partit s'enfermer dans la salle de bain.
Inconscient des bras qui entouraient la taille fine du blond, de cette bouche qui parsema ce cou pâle de petit baiser, de ce corps qui se colla à celui longiligne du Prince des Serpentards.
« Tu l'as fait exprès ? » Demanda Draco en se retournant dans l'étreinte de Tom.
« Il fallait bien que vous vous rapprochiez. Et ne fais pas la moue, vous étiez adorable. »
Le lord caressa la joue, puis le visage tout entier du blond, plissant les yeux tant sa contemplation semblait intensive.
« Devrais-je être jaloux ? » Demanda t-il enfin.
Le blond ricana faiblement et s'éloigna du lord.
« Je ne crois pas. Tu l'as entendu aussi bien que moi. Il a dit « je crois que Tom devra nous avoir tous les deux, où il n'aura personne. ». J'en conclus qu'il ne voit aucun inconvénient…à…tout ça. »
« Tu as sans doute raison. Je dois vraiment y aller maintenant. Fais attention à lui. Et à toi. »
Il déposa cette fois-ci ses lèvres délicates sur celle de Draco, les goûtant doucement avant de finalement les dévorer…les laissant tout deux essoufflés et satisfait.
Puis Tom quitta la chambre et transplana.
Le chemin de traverse à cet heure de l'après midi était bondé et Harry Draco et Lucius avaient un peu de mal à se frayer un chemin parmis la foule dense qui se précipitait dans les magasin.
Ils atteignirent finalement de magasin Bluebirry ( !), le must en matière de garde robe princière, et y entrèrent prestement.
A suivre….
Kiss à tous.
Et vous pouvez remercier Bliblou d'avoir écrit la dernière partie !
Bisoux à tous !
