Hilo donc...et Joyeux Noel...Voici donc le nouveau chapitre du souffle des Damnées en espérant qu'ils vous plaisent autant qu'il nous a plu!

Gros bisous

Bliblou et Lilician.

Chapitre 4 : Magie de la colère.

La boutique était somptueuse, et si de l'extérieur elle avait l'air petite, elle ne l'était pas du tout de l'intérieur…vraiment pas du tout.

Trois longues allées faisaient face au client, une pour les hommes, une autre pour les femmes et une dernière pour les enfants. De toutes tailles et de tous les pays, les couleurs et les formes se côtoyaient sans gêne…Mais tout était luxurieux.

« Monsieur Malfoy, quel plaisir de vous voir. Ho, et ce cher Draco, comment allez-vous jeune homme ? »

« Très bien Melchior, et vous ? »

« Et bien je me porte fort bien, je vous remercie. Et…qui est donc ce jeune homme si je puis me permettre. »

« Ho vous pouvez très certainement mon brave, il s'agit de Harry Potter, qui comme vous devez le savoir a été placé sous ma tutelle jusqu'à ses dix-huit ans. »

Le vendeur dévisagea alors pudiquement Harry puis revint sur Lucius Malfoy après un bref signe de tête.

« Nous sommes justement ici pour lui faire faire une nouvelle garde robe et…Draco et moi aimerions voir vos nouveaux modèles, ceux qui arrivent directement de Venise, j'ai entendu dire qu'ils étaient magnifiques. »

« Et ils le sont, cher monsieur, ils le sont. Digne d'un grand prince, je dirais même. Tenez, suivez moi donc, ils ne sont pas ici…mais dans ma collection privée. Je préfère les garder au chaud pour les clients tel que vous, qui le méritent bien plus que d'autre. »

« Vous me flattez. » Ironisa Lucius d'une voix onctueuse.

« Non…j'énonce une vérité. » Répondit sérieusement Melchior sans avoir noté le ton moqueur de son client.

« Entrez donc. » Fit-il en ouvrant une petite porte en bois, invisible à l'œil du client moyen.

Harry et Draco entrèrent à la suite de Lucius et suivirent l'homme dans un dédale de couloirs, pour arriver enfin dans une petite pièce, où plusieurs modèles de vêtements étaient entreposés, tels des armures dans un musée.

Le petit monsieur (car il était bien petit) s'approcha d'un des modèles et le montra d'un geste de main.

« Celui-ci est sans doute le plus recherché, il est unique, et se met automatiquement à la taille de son propriétaire, on dit qu'il appartenait à Godric Gryffondor. »

« Et c'est la vérité. Je vous avouerai que c'est pour cela que je suis venu aujourd'hui. Notre Lord a en sa possession la robe de Salazard et il souhaiterait que monsieur Potter, ici présent, puisse porter ce qui lui revient de droit, étant donné qu'il est le seul descendant direct de Godric Gryffondor. Maintenant, si vous pouviez prendre les mesures de Potter, pour que lui et Draco puissent aller chercher leurs fournitures pendant que je choisirais les vêtements, ce serait… Aimable. »

« Mais bien sûr. Tout de suite Monsieur. »

Et l'homme agita sa baguette qui produit des tas de petites ficelles qui vinrent valser autour d'un Harry passablement ébranlé par la discussion limite surréaliste à laquelle il venait d'assister.

Il ne reprit d'ailleurs ses esprits que lorsque Draco et lui furent sorti, et que le blond posa ses lèvres contre les siennes pour le faire réagir. Ce qui eut l'effet escompté…et plutôt deux fois qu'une puisque le brun répondit avec joie et empressement au baiser du blond…

« C'était…Hum…étrange je crois. » Soupira-t-il quand ils se séparèrent.

« Oui, étrange, c'est le mot, mais c'est tout le temps comme ça. Et ne t'inquiètes pas, mon père a un goût évident pour les habits, il te choisira les plus beaux, les plus discrets, les plus remarquables mais toujours avec une modestie évidente…je ne sais pas comment il fait. Il arrive à fermer la bouche de la plupart de tous ses nouveaux riches faussement modestes qui se pavanent en robes amples et vulgaires, en entrant dans une pièce en habit élégant, splendide même mais d'un incroyable raffinement. Je crois que c'est ce que la plupart des gens oublient : La finesse, le raffinement…La légèreté des choses. »

Il s'arrêta enfin de parler et s'aperçut que Harry le fixait en souriant doucement, mordant sa lèvre inférieure pour s'empêcher de rire.

« Tu es adorable quand tu parles chiffons ! »

Et le brun explosa de rire sous les yeux faussement courroucés du blond qui l'entraîna sur le Chemin de Traverse en direction de la libraire Shakespeare, bibliothèque d'entre les bibliothèques, que le célèbre tragédien avait ouvert lui-même…à son époque.

Maintenant il était mort.

Shakespeare, pas la boutique.

Ils parcouraient l'allée en flânant un peu devant les boutiques et avisant la boutique de lunettes, ils y entrèrent, remettant à plus tard leur passage à la bibliothèque.

Ils en ressortirent vingt minutes plus tard, Harry portant de nouvelle lunette rectangulaire sans les contours des verres, juste avec les branches violet foncés. Ils continuèrent leur petite promenade lorsque Draco sentit la main de Harry lui échapper brusquement. Il se tourna vers lui et le trouva en train de fixer chaque recoin d'une petite ruelle sombre.

« Harry ? »

Ledit Harry s'enfonça dans la ruelle, et quelques pas plus loin, se pencha sur un tas de cartons.

Draco avançant rapidement vers lui et…restant stupéfait lorsque le Survivant se releva, un adorable petit chaton lové dans ses bras.

« Regardes, il est trop chou ! »

Le sourire de Harry fit fondre le serpentard...pendant un instant seulement… Un instant qu'il fallut à cet Auror pour encercler le cou de Son Harry de son bras, et pour tendre sa baguette vers Draco qui n'eut pas le temps de réagir se prenant un méchant Rictumsempra en pleine poitrine.

Et Harry hurla avec lui, voyant le sang du serpentard se répandre sur les pavés.

Il entendit l'Auror ricaner et claquer des doigts.

« Nous serons mieux dans l'intimité...Cet erreur de la nature fait trop de bruit !

« Arrêtez ! Lâchez-le ! Arrêtez ce sort ! Vous êtes en train de le tuer. Arrêter. »Cria Harry en se débattant comme un fou, tentant de concentrer de la magie dans sa main…

Mais il n'y arrivait pas…Il avait l'impression que la douleur de Draco se répandait dans ses veines, les parcourant de long en large, ne lui laissant aucun répits pour rassembler suffisamment d'énergie pour expulser l'Auror.

« Pourquoi vous faites ça ? » demanda t-il tendant de faire abstraction des cris de Draco.

« Les Malfoy vous ont sûrement ensorcelés, je me dois donc de vous protéger. »

« Ils ne m'ont pas ensorcelé ! Lâchez moi…Vous êtes en train de le tuez… ARRETEZ. »

L'Auror vola alors brusquement en arrière et s'explosa contre le mur, retombant sur le sol, sonné, mais pas évanouit…pour son plus grand malheur.

Le brun se retourna vers lui et leva brusquement son bras, la teinte de ses yeux prenant une inquiétante lueur noire…sombre, emplissant l'air d'électricité statique…

Et l'Auror hurla.

« Harry. » Murmura Draco en avisant le brun, totalement en transe en train de torturer son bourreau.

Lui se vidait de son sang par terre, et si le brun n'arrêtait pas la pression magique, ça n'allait faire qu'empirer.

« HARRY ! »Réussit-il à crier, et parvenant ainsi à attirer l'attention du Survivant sur lui.

Survivant qui laissa tomber instantanément son bras et manquant visiblement de s'écrouler par terre…

Mais il ne devait pas.

Il se précipita sur le Serpentard et se mit à genoux devant lui, le regardant d'un air désespéré.

« Comment on arrête ce sort Draco ? »

Le brun prit la tête du blond entre ses mains et s'aperçut qu'il avait tourné de l'œil.

« Draco ?...non non non…Draco, faut pas que tu partes…Draco, non. »

Harry murmurait inlassablement ces paroles, incapable de faire quoique ce soit, ses larmes dévalant ses joues alors qu'il essayait d'apercevoir quelqu'un qui pourrait l'aider dans la foule qui passait devant la ruelle, sans même les voir.

Mais personne…

Personne n'était susceptible de pouvoir les aider...

Parce que la personne à aider était Draco Malfoy…et que Malfoy était un non honni, détesté de tous, autant au ministère, que dehors.

« S'il vous plait…Quelqu'un » Souffla t-il une dernière fois, caressant les cheveux de Draco dont la tête reposait sur ses genoux.

Le blond devenait de plus en plus pâle bien que le sang ne coulât plus.

« Harry ? »

Le brun fit immédiatement volte face quand il reconnut cette voix.

« Tom ! Il faut aider Draco vite ! »

Le Seigneur des Ténèbres contourna alors Harry et aperçut avec effroi la marre de sang dans laquelle le corps de son premier favori gisait.

« Merlin Draco ! » Il s'agenouilla rapidement et défit la robe de sorcier du malade et arracha littéralement sa chemise dévoilant ainsi une peau pâle strié de coupure sanglante et profonde pour certaine.

« Rictumsempra. » Murmura Voldemort les dents serrées. « Alors même les braves Aurors du ministère se servent de la magie noir. »

Il posa une de ses mains sur la poitrine sanguinolente et ferma les yeux, se concentrant sur la magie interne du garçon qui, en attendant l'antidote, arrêterait au moins les effets et remplacerait pour un temps le sang qu'il avait trop perdu.

Au bout de quelques minutes qui parurent à Harry des heures, Draco reprit quelques couleurs, lassant échappé un faible gémissement et Voldemort retira sa main, rouvrant les yeux et tentant visiblement difficilement de retrouver un semblant de pensée cohérente.

Le transfert de magie était éreintant, surtout quand un sort de magie noir en barrait la route.

« Harry, je ne peux pas vous ramener tout les deux au manoir, essayes de trouver Lucius. »

Harry acquiesça vivement et Tom disparut d'un coup.

Le Survivant se leva rapidement, n'oubliant pas l'adorable petit chat qui s'était caché dans ses habits et courut en dehors de la petite ruelle, parcourant le Chemin de Traverse à grandes foulées pour rejoindre le magasin de vêtement dans lequel il s'engouffra, tombant presque instantanément nez à nez avec le gérant.

« Monsieur Potter ? »

« Est-ce que Lucius Malfoy est encore ici ? »

« Ho, et bien non, il est parti pour le ministère il y a environ cinq minutes, en y allant vite vous pourrez peut être encore le rattraper. »

« Merci »

Et Harry se remit à courir dans le sens inverse, cherchant parmi la foule une chevelure blonde platine qu'il n'aperçut pas.

« Harry! »

Une main lui attrapa alors par le bras et le força à s'arrêter.

« Comment vas-tu ? Est-ce que tout se passe bien là-bas ? Tu vas mieux ? Tu as l'air en tout cas. » Le salua un grand rouquin.

« Oui, merci Fred, ils me traitent bien. » Répondit Harry tout en regardant partout après Lucius.

« Dumbledore est fou de rage Harry. Et il va tout faire pour faire plonger Lucius Malfoy et pouvoir te récupérer. »

Le survivant fronça les sourcils et dévisagea Fred l'air interrogatif.

« J'ai surpris une conversation entre le vieux fou, mon père et Ron…Ils parlaient de toi, du fait qu'il fallait qu'il reste à tes côtés, qu'ils te soutiennent, qu'il ne fallait surtout pas que tu perdes ta confiance en eux parce que…tu étais leur seul arme et qu'il ne fallait surtout pas que tu tombes… »

« …Du côté obscur de la force ! Salut Harry ! On était assez outré je dois dire, mais Ginny nous a empêcher d'intervenir, elle a dit que si on voulait t'aider il fallait ne rien dire et approuver. En fait, on voudrait savoir comment ça se passe de l'autre côté et t'aider toi…Pas ces hypocrites dégoulinant de bons sentiments qui je crois caches beaucoup trop bien leur jeu. »

« Et bien, messieurs Weasley, je vais parler de votre requête à notre Lord mais pour le moment nous devons…. » Les coupa une voix froide.

« Draco a été attaqué par un aurors, il a été atteint par un rictus sempra, Tom est venu le chercher. » L'informa Harry d'une voix paniquée.

Le teint de Lucius blanchit légèrement mais il resta totalement impassible.

« Bien alors rentrons monsieur Potter, j'enverrai un elfe chercher le reste de vos affaires. »

« D'accords. Fred ! Georges ! Merci je vous enverrais une lettre. A bientôt. »

« Pas de problème Ry, Monsieur Malfoy, nous attendons de vos nouvelles. »

Malfoy senior hocha brièvement la tête, attrapa le bras de Harry et le fit transplaner directement à l'intérieur du manoir Malfoy au milieu du grand hall.

Il lâcha le survivant immédiatement et monta les marches, se rendant probablement au chevet de son fils.

« Harry ? »

« Hey Sirius, ça va ? Tu ne devrais pas être couché ? » Demanda t-il en allant se lover dans les bras de son parrain, enroulé dans une épaisse robe de chambre verte.

« J'allais tourné dingue, je n'aime pas rester tout seul dans une pièce alors je suis allé me promener. Et toi qu'est ce que tu fais là ? Je croyais que vous deviez passer l'après midi sur le chemin de traverse. »

« Un auror a attaqué Draco. Il lui a jeté le sort Rictum sempra, et Tom est venu le chercher. Je ne sais pas comment il a fait pour savoir qu'il était blessé d'ailleurs. C'est bizarre. »

Ils allèrent doucement s'installer dans les larges fauteuils du salon, devant un bon feu de cheminée. Harry sortant le petit chat de la capuche de sa robe dans laquelle il était allé se réfugié.

« En allant chercher monsieur Malfoy qui était parti au ministère j'ai croisé Fred et Georges Weasley, ils veulent connaître les plans de Voldemort et probablement le rejoindre. Ils ont surpris une conversation entre Dumby, Arthur et Ron. A propos de moi qu'ils ne devaient pas perdre de vue…enfin bref, tu vois quoi. »

« Ouai, je vois très bien, et je suis vraiment dégoûter de lui avoir fait confiance comme ça. Je…j'aurais du écouter Lucius, je suis vraiment trop bête. » Rétorqua Sirius d'une voix faible mais remplie de regrets.

Harry dévisagea un instant Sirius puis fronça les sourcils alors que le brun prenait sa tête dans

ses mains. Il se leva et vint s'agenouiller devant lui posant la petite bête qu'il caressait sur le fauteuil.

« Siri ? Qu'est ce qu'il y a ? »

« Il y a que…si j'avais fait d'autres choix il y a quinze ans, tout aurait été différent. »

« Mais on ne peut pas revenir en arrière Sirius, alors ben…il ne faut pas se dire que si…blablabla…parce que avec des si on peut refaire le monde. »

« C'est bien plus compliqué que cela Harry. » Répondit Sirius en lui prenant les mains que le survivant avait posées sur ses genoux. « Bien plus compliqué. Mais tu as raison, je ne pourrais jamais fait marche arrière. »

« Ni moi, ni personne d'autre non plus. »

« Hey, tu es aussi rationnel que ta maman. »

Le brun sourit en grand et monta sur les genoux de son parrain, se serrant doucement contre lui.

« Tu ne devrais pas allez voir comment va Draco ? » Demanda l'animagus au bout d'un certain moment.

Le brun remua légèrement mal à l'aise.

« Et bien, je crois que je n'ai pas grand-chose à faire là bas...Il y a Tom et monsieur Malfoy.

Moi…et bien, je…pense que je n'ai rien à faire là-bas. »

« Moi je ne pense pas Harry…Tu devrais aller voir. »

Le brun acquiesça finalement en soupirant profondément. Il se leva doucement, embrassa son parrain sur le front et partit en direction des étages après avoir ramasser le minou. Il se dirigea jusqu'à la chambre de Draco qui était en effervescence. Apparemment, le blond n'était pas sortit d'affaire et Harry sentit la culpabilité monter en lui alors qu'il repensait aux paroles de l'Auror.

Tout était encore de sa faute.

« Potter, soit vous entrez, soit vous sortez, mais vous ne restez pas devant la porte c'est clair. »

Rogue, sans attendre de réponse, bouscula le survivant et entra dans la pièce avec un bac d'eau visiblement brûlante entre les mains.

Draco était étendu sur son lit, le torse nu recouvert de fines coupures qui apparemment ne voulaient pas cicatriser et continuait à saigner, mais le blond avait quand même retrouvé des couleurs.

« Est-ce qu'il va s'en sortir ? » Demanda Harry en s'approchant un peu.

Tom qui était assis sur le rebord du lit ne se tourna même pas vers lui, s'appliquant à apposer l'onguent que Severus avait du préparer.

« Il n'est plus en danger Potter. Ne vous inquiétez pas. »

Réponse froide et suffisante de la part de Lucius, Harry hocha doucement la tête, la gorge nouée et quitta la chambre, retenant avec difficultés les quelques larmes qui menaçaient de couler.

Il n'avait rien à faire ici. Tom le gardait ici pour ne pas à avoir de problème plus tard, pour ne pas que ce soit Dumbledore qui l'ait en sa possession. Il réalisait au fur et à mesure de sa marche qu'il n'était qu'une chose, autant pour le directeur de Poudlard que pour le Seigneur des Ténèbres et les deux s'évertuaient à lui dire qu'il méritait de vivre.

Pour ne pas leur poser de problème…simplement.

Le jeune homme parcourut pendant un long moment les couloirs du gigantesque manoir puis finit par entrer dans une pièce sombre et se laissa glisser contre le mur, serrant le petit chat contre lui pour trouver un léger réconfort. Mais il ne laissa pas couler ses larmes, il n'avait pas envie, c'était toujours très simple de pleurer, ça faisait du bien et ça permettait d'oublier pendant quelques instants…Mais le retour à la réalité était toujours très dur, et il n'avait pas envie que ce soit encore plus dur que maintenant.

Alors il entra dans une pièce quelconque, plongée dans les ténèbres et resta simplement là, sans rien faire d'autre que respirer et cligner des yeux, fixant inlassablement un point invisible de cette salle sombre et inhabité.

Il allait finir par somnoler quand de faibles coups retentirent derrière la porte.

Il se leva rapidement et l'ouvrit alors que quelque chose lui passait entre les jambes et la refermait.

« Ry? » Dit une petite voix fluette lorsque la porte fut refermée.

« Lumos. » Murmura le Survivant. « Nathan ? Hey poussin, comment tu vas ? »

Le survivant s'accroupit alors devant le petit bout de choux tout de blanc vêtu et le prit dans ses bras.

« Ca va pas ? Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi t'es triste ? »

Le petit garçon semblait vraiment paniqué et Harry le serra contre lui, se réinstallant contre le mur. Calant le petit garçon prêt du chat qui s'extasia un instant devant lui.

« Il n'y a rien, ne t'inquiètes pas. C'est juste que j'ai un peu de mal à m'habituer à ma nouvelle maison et puis, Draco a été blessé tu sais… »

« Oui, c'est pour ça que je suis là, papa est venu pour le soigner. Mais il va bien, alors pourquoi tu es triste ? Tu veux encore partir ? »

Les grands yeux noirs se fixèrent dans ceux émeraude du survivrant qui les écarquilla de surprise.

« Ton papa ? C'est Severus Rogue ? »

Le petit ange éclata de rire et hocha vivement la tête.

« Tu le savais pas ? Hihi ben si, c'est un de mes papas, mais j'ai aussi un autre papa, il s'appelle Lucié, mais il est partit avec mon parrain, Salomé, parce qu'il était un peu malade, alors il devait repartir chez lui, enfin là où il habitait avant, quand il était pas encore marié avec papa, enfin c'est ce que papa m'a dit, donc il a été obligé de m'amener ici avec lui…Parce que normalement c'est Vati qui me garde, Vati ça veut dire papa en allemand mais ça se prononce Fati, enfin bref donc je suis là aussi, mais je suis tout seul alors je m'ennui, parce que papa il est occupé alors je peux rester avec toi ? »

Harry avait la bouche grande ouverte, et fixait l'adorable petit garçon qui le regardait de ses grands yeux brillants d'interrogation.

« Donnnnnnnnc…Tu es le fils de Severus Rogue et de Lucié. »

Le gamin secoua la tête et se serra plus contre Harry qui l'entoura de ses bras.

Ils finirent par s'endormir ainsi.

« Est-ce que vous avez vu Harry ? » Demanda Sirius en entrant dans la chambre de Draco.

« Black tu devrais être couché ! » S'exclama Lucius en s'avançant vers Sirius.

L'ancien prisonnier lui lança un regard noir.

« Désolé, j'ai un peu de mal à rester enfermé dans une salle sans bruit. Et je cherche mon filleul figure toi ! »

Lucius le dévisagea un instant, touché par la douleur qui émanait de son ancien petit ami. Il lui prit le bras et l'entraîna à sa suite dans le couloir, le conduisant jusqu'à sa chambre où il le recoucha sans un bruit.

« Tu ne devrais pas te fatiguer Sirius, tu as vraiment besoin de reprendre des forces. »

Le brun souffla doucement puis acquiesça, baissant les yeux et les fixant sur un point du parquet.

Une main douce vint cependant se placer sous son menton et lui releva le visage.

« Je vais rester avec toi, d'accord ? »

Sirius sentit sa gorge se nouer. Il acquiesça de nouveau, plus vigoureusement, soulagé de ne pas encore se retrouver tout seul, dans cette grande pièce silencieuse, bien trop silencieuse.

Sirius se laissa repousser sur ses oreillers par Lucius qui l'embrassa doucement sur le front, tandis que le brun fermait les yeux.

Il s'endormit rapidement, sa main dans celle du maître des lieux qui resta là, à regarder dormir l'homme qui lui avait redonné l'espoir dans sa jeunesse.

Tom regarda Lucius emmener Sirius Black avec lui, un léger sourire sur ses lèvres alors que Draco remuait légèrement.

« Tom… » Souffla t-il, attirant l'attention du Lord Noir et de Severus qui prit immédiatement la tension sanguine et magique du malade, qui semblait allé beaucoup mieux.

« Bien, tu vas mieux Draco, mais restes coucher jusqu'à demain matin au moins, d'accord ? Il faut que j'aille chercher Nathan, je ne suis pas sûr que le laisser déambuler dans ce manoir soit une très bonne idée. »

Le Lord hocha la tête un peu sèchement, ses yeux toujours fixés sur le corps un peu pâle du serpentard.

Le maître de potion arqua un sourcil discret puis haussa les épaules et sortit de la pièce.

« Tu t'inquiètes trop pour moi et pas assez pour Harry, Tom. Où est-il en ce moment ? J'ai entendu mon père lui parler méchamment tout à l'heure, quand il est venu demander de mes nouvelles, et tu n'as même pas réagit. »

Le Seigneur des Ténèbres serra les dents et relâcha la main de son jeune amant, se levant doucement.

« Fais attention à ce que tu dis Draco, peu importe ce qu'il se passe entre nous, ne dépasse pas les limites. Je suis encore Voldemort autant pour toi que pour les autres. »

« Ouai, sauf que moi, tu m'encules quand tu veux c'est ça ? »

Peut être était-ce les potions que lui avait administré Rogue ou bien le fait qu'il sentait, sans savoir comment, que Harry n'allait pas bien, ou peu importe quoi… Toujours est-il qu'il osa laisser échapper cette phrase choquante et indigne de lui, et vraiment bien trop oser pour sa santé…

Mais…et bien Voldemort ne fit rien d'autre que dévisager Draco, les yeux légèrement écarquiller tandis que le blond rougissait en se mordant la lèvre.

« Tu…Comment peux tu oser me parler de la sorte ? Tu n'as plus peur de moi. »

Draco baissa la porte et tritura ses doigts.

« Je le sens…Enfin je ne sais pas…Je ressens sa douleur et c'est à cause de toi qu'il souffre et…hum…ça m'énerve. Il a essayé de me protéger, Tom. Ce n'est pas de sa faute, ce qui m'est arrivé.»

« Tu as failli mourir. » Grogna Voldemort.

« Mais ce n'est pas de sa faute. L'Auror voulait le ramener auprès du Vieux Fou, Tom. Si tu veux tellement qu'il y retourne, continue à te comporter de cette manière avec lui. »

Le Seigneur des Ténèbres lui fit les gros yeux mais s'autorisa un petit sourire.

« Alors pour soulager Monsieur Malfoy, je vais aller chercher ce cher monsieur Potter et le rassurer. »

Draco acquiesça et tenta un vague sourire, il avait beaucoup de mal à réaliser ce qu'il venait de dire mais Tom l'étonna en s'approchant de lui et en déposant ses lèvres sur les siennes.

« Tu m'as fait peur. » Dit-il sincèrement avant de quitter la pièce.

Le serpentard le regarda faire, l'air totalement satisfait.

« Nathan ! Si tu ne viens pas ici immédiatement je t'en colle une ! » Gueula Severus, inquiet.

Quinze minutes que Severus cherchait son fils et aucun écho ne retentissait à ses appels.

Ce qui commençait « un tout petit peu » à angoisser. La plupart des salles de ce manoir n'étaient pas des salles de jeu…

Loin de là !

« Pas de nouvelles de ton fils Severus ? »

Le maître des potions fit volte face et tomba nez à nez avec son Lord.

Il s'inclina légèrement puis hocha la tête.

« Je cherche Harry. Je pense que si nous en trouvons un, nous trouverons l'autre. »

« Pourquoi cela ? » Demanda Severus en arquant un sourcil interrogatif.

« Nathan est attaché à Harry. Il ressent sa peine à travers les murs et veut le réconforter. »

« Et est ce que Potter sait de qui Nathan est le fils ? »

Le Lord Noir ricana doucement.

« Aux dernières nouvelles….non ! »

Et ils se remirent ensemble à chercher les deux jeunes garçons qui dormaient toujours profondément à l'autre bout du manoir.

Au bout d'une demi heure, ils trouvèrent Harry et Nathan serrés l'un contre l'autre dans une salle de torture… Heureusement nettoyé de fond en comble.

Severus s'approcha mais un champ de protection lui barra la route.

« Qu'est-ce que c'est ? » Grogna-t-il fort mécontent.

« Je crois que Harry le protège. » L'informa le Lord en s'approchant du dôme bleu clair.

« Potter protège mon fils ? » S'étonna Rogue.

Après tout c'était logique. Potter ne savait pas vraiment qui était l'enfant.

Voldemort s'approcha de Harry mais le mur s'électrisa d'un seul coup, changeant de couleur en passant au vert clair. Harry se releva d'un coup, jeta un regard au Lord qui fut surpris de la teinte vert foncé qui mangeait tout l'œil dans son entièreté. L'air se chargea d'électricité.

« Harry ? »

« Un objet. » Souffla-t-il d'une voix atone.

« Potter, franchement, ce n'est pas… »

Mais à peine eut-il prononcer ces mots qu'il du reculer sous la violence du vent qui s'était levé. Une puissance magique étonnante, écrasante, immensément grande.

Nathan se frotta les yeux et regarda ce qui se passait. Il vit Ry debout devant lui, son père blessé au bras et qui fixait Ry avec une certaine crainte, et Tom qui avait placé un léger bouclier en face de lui.

Nathan prit le chaton dans ses bras et contourna Ry. Là, il sursauta en voyant les yeux verts sombres de son ami.

« Nath ! » L'appela son père. « Viens ici. »

Nathan courut de ses petites jambes vers son père qui le réceptionna et le serra contre lui.

« Harry. Calme-toi et explique-moi ce que tu as. » S'impatienta Voldemort.

Mais Harry ne réagit pas. Il regardait Tom sans vraiment le voir.

« Ry est pas là. » Pleurnicha Nathan attirant l'attention des deux adultes sur lui.

« Comment cela Nath ? Explique nous. »

« Quand il est rentré, il était très très triste, tu sais. » Commença-t-il d'une petite voix. « Il pleurait à l'intérieur. Puis il a pensé très fort qu'il était une chose alors j'ai eu peur qu'il s'en aille, alors j'ai été le voir. Il était tout seul dans cette salle, Papa. Et il s'en allait. »

« Il s'en allait ? » Répéta Rogue.

« Moui. Il partait. Tu sais comme Vati quand il m'a eut. »

Rogue jeta un regard éloquent à son Lord. Ce dernier fixa son regard sur Harry qui semblait statufié.

« Et là, Nathan, où est-il ? »

Nathan fit une moue en regardant Harry.

« Il pleure. » Souffla-t-il. « Parce qu'il dit qu'il doit pas vivre… Qu'il peut pas… Qu'il veut sa maman et son papa parce qu'il a peur dans le noir, tout seul. Papa, il a peur Ry. Il veut quelqu'un. Il appelle Papa. » Paniqua Nathan.

Harry s'effondra au sol, les yeux ouverts et toujours entièrement verts foncés. Nathan poussa un petit cri de douleur puis pleura à chaudes larmes dans les bras réconfortant de son père qui le berça doucement et tendrement.

Tom s'approcha du corps désarticulé puis le porta.

Severus regarda son fils dans les yeux.

« Tu sais comment le faire revenir ? »

Nathan hocha la tête vivement en essuyant ses larmes.

Ils quittèrent la pièce, Tom portant Harry serrés contre lui.


Voilaaaaaaaaaaa! Laissez nous une petite reviews, ca fait toujours plaisir et ecnore un trés joeyux noël et une excellente année!

Bisous