MODERN!UA
zoro : treize ans
perona : dix-sept ans
kokoro kara okuyami mōshiagemasu
Dracule Mihawk ne s'attendait pas à recevoir cet appel aussi tôt. En effet, alors que les vacances s'étaient installés, coulant doucereusement au fil des jours, il avait laissé son fils partir avec sa classe d'escrime, en pleine campagne.
Deux semaines passées loin de la ville et de quoi permettre autant aux petits qu'aux adolescents, de se ressourcer. Cette initiative prenait place chaque année et Zoro y participait depuis ses neuf ans avec bien sûr, l'accord du Dracule. Et dans ces rares moments, la demeure familiale plongeait dans un calme affolant en comptant le fait que Perona ne trouvait personne avec qui se crêper le chignon et passait plus de temps dehors, avec sa bande.
Ainsi, ce fut avec une vague surprise qu'il décrocha l'appel qui pointait le numéro de Kōshirō, une semaine trop tôt, priant pour que Zoro n'ait pas été porté disparu, perdu dans les limbes d'une quelconque forêt...
Hélas, la nouvelle s'annonça plus tragique.
— Non je comprends. . .oui, toutes mes condoléances.
am i so weak ?
Le jour suivant, Dracule Mihawk se tenait à l'entrée de la gare, parapluie déployé face à l'annonce tempétueuse de la journée. Le temps s'harmonisait ironiquement avec le chagrin du jour comme si le ciel s'apprêtait en exutoire pour tous ces bambins partis se jeter aux bras de leurs parents, choqués de l'annonce. Zoro faisait parti du groupe de jeunes sorti en trombe de la gare cependant, petite valise traînée lourdement derrière lui, son visage vêtait une impassibilité alarmante et il ne se dépêchait pas comme ses pairs. Mais Mihawk savait mieux alors que ses yeux perçants, finirent par attraper la boule fluctuante d'émotions qui cernait les pupilles du plus jeune.
Kuina était son amie la plus proche après tout. L'une des rares filles qu'il réussissait à côtoyer. Celle qui partageait la même passion que lui depuis tout petit. Sa confidente, son adversaire, ce qu'il voulait devenir, son but en matière d'escrime.
Et là il la perdait d'un coup, sans préavis lors d'un séjour qui pourtant, s'annonçait sans embourbes à l'horizon.
Pas un mot, pas un autre regard alors que Zoro dépassa son père, piquant le nez sous la pluie sans se soucier du fait que lui et toutes ses affaires, allaient se retrouver trempés. Sans un mot et en deux grandes enjambées, son père plaça le parapluie noir au dessus de sa tête, afin qu'ils soient tous deux couverts, et attrapa sa valise sans effort, les conduisant jusqu'au parking.
Zoro était un garçon qui d'ordinaire, partageait rarement ce qu'il ressentait. Réservé sur ce point là, Mihawk n'avait jamais cherché à l'envahir d'autant plus que ce n'était pas son fort mais au vu des évènements, le noiraud savait que ce mutisme ne ferait que se renforcer. Pas besoin du guide du meilleur père pour comprendre que : ce n'était pas forcément une bonne chose.
comfort ?
Zoro se terrait dans sa chambre, Perona lui apportait des assiettes remplis à ras bord de bagels à la confiture de fraise.
Certes son cadet n'avait pas une dent sucrée cependant, c'était l'une de ses rares spécialités alors d'une certaine manière, la rose lui montrait son soutien. Ses taquineries se firent d'autant plus réduites et elle ne le dérangeait que rarement, la plupart du temps pour vérifier qu'il respirait toujours. . .
— Arrête avec ça, on dirait je vais mourir du jour au lendemain, grognait-il parfois.
— Et toi ferme-là et utilise les bonnes manières pour une fois, ça s'appelle être gentille avec son horrible petit frère. . .la gentillesse tu connais ? T'as de la chance de m'avoir, idiot !
Il en grimaçait mais ne rajoutait rien.
Les autres jours - tous les jours même - Zoro se retrouvait assailli par ses amis. En duo ou carrément toute la bande assiégeait sa chambre, lui laissant aucun temps de répit. Entre Luffy qui raflait tous ses bagels, gracieusement cuisinés par sa sœur, Nami qui lui chantait à tue-tête tout ce qu'il lui devait comme goûter ou bien Sanji qui lui décrivait chaque belle femme ayant visité le restaurant de son père, le vert ne savait plus où tendre l'oreille ou bien donner de la tête.
Bon sang il rêvait de ce jour où le vieux lui autorisera enfin à utiliser la serrure de sa chambre.
j'ai écris ça à la va-vite au milieu de mes révisions, histoire d'alléger ma tête car cette petite famille me manquait beaucoup trop ^^. je pense revenir sur cette partie, développer certaines choses, en rajouter d'autres car tout ça me semble un peu brouillon. bref le sujet est peut-être tristounet mais je promets que le prochain. . .on va revenir sur d'autres délires quoi 😭
titre de la prochaine scénette 👀 : how i met your daddy
