Bonjour à tous, désolé pour cette semaine de retard, j'ai été très occupé. Voici le nouveau chapitre, bonne lecture :)


Chapitre 9 : Des débuts difficiles

Regina tournait en rond dans son salon, toujours en colère contre la belle blonde. Elle était passé d'une journée parfaite à une journée totalement ruinée par l'attitude puérile d'Emma, estimait-elle. Après avoir déposé son fils à l'école, elle se rendit à son lieu de travail, dans l'espoir de se changer les idées. Elle voulait penser à autre chose mais c'était sans compter sur les nombreux appels d'Emma, sur son portable. Elle préférait ne pas prendre la peine d'y répondre, remettant à chaque fois aussitôt son téléphone dans la poche de sa blouse. Pourtant, la fin de journée de la veille avait si bien débuté :

Début du flashback …
Front contre front, yeux dans les yeux, elles avaient créé leur propre bulle, faisant totalement abstraction du monde qui les entourés. « Ça fait si longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. », déclara la jolie blonde.
« Je vous aime vraiment beaucoup, Miss Swan. ». Regina lui caressa la joue de sa main droite.

Emma ne savait pas où cette histoire la mènerait mais elle voulait la vivre, ne pas avoir de regrets. Selon elle, Regina en valait la peine malgré ses nombreuses craintes d'une nouvelle vie à deux.
Elles continuèrent leur balade, main dans la main, leurs doigts entrelacés, vers un avenir meilleur …
… Fin du flashback.

Le repas du midi approchait, la brune s'arrêta au vestiaire lorsqu'elle reçue un énième message de la journaliste : « Regina, je suis désolée … Je n'aurais pas dû. S'il-vous-plait, répondez-moi ! Emma. »

Pendant ce temps, au « Daily Storybrook », la blonde rageait dans son bureau. Elle était tellement en colère contre elle-même qu'elle s'insultait à haute voix de tous les noms, passant par « Tu es qu'une grosse conne » ou encore « Tu es qu'une pauvre merde ». Hier, elle avait tout fait foirer, elle en avait conscience et elle s'en voulait.

Killian déboula dans le bureau de son amie, sans même prendre la peine de frapper à la porte, après avoir entendu des cris. « Qu'est-ce qui se passe ici ? », demanda-t-il avant de constater que la jeune femme était seule.
« Killian, ce n'est pas le moment … », rouspéta-t-elle.
« Depuis hier, je vois très bien que ça ne va pas. ». Son ami ne lui demanda pas la permission pour s'asseoir en face d'elle, il l'a prise.
« J'ai merdé ! Si tu savais comme j'ai sacrément merdé. », la voix d'Emma tremblait.
« Comme souvent. »
« Non, cette fois c'est différent Killian. Ça avait de l'importance », elle prit son visage entre ses mains.
« Regina ? », Killian baissa le regard en prononçant le prénom de la jeune femme. En effet, l'homme ressenti une pointe de jalousie, il n'avait jamais caché ses sentiments pour sa meilleure amie tandis que cette dernière avait toujours été très claire : ce n'était pas réciproque.
« J'allais enfin de l'avant … J'avais enfin commencé à oublier Neals. J'étais si … ». Elle regarda son ami, elle se demandait s'il était judicieux de parler de ce sujet avec lui. Killian avait toujours été son confident, avait toujours les bons mots pour la réconforter, la rassurer. Néanmoins, c'était la première fois qu'elle se confiait sur ses sentiments à l'égard d'une autre personne. Elle craignait d'être maladroite, elle avait peur de le blesser.
« Ne t'inquiète pas pour moi, Emma, tu peux m'en parler. », il posa sa main sur l'avant-bras de la jeune femme.

Début du flashback …
Emma déposa la brune à l'hôpital et lorsqu'elles arrivèrent, Regina tomba sur Belle, sa collègue de travail. Contente de se retrouver après les congés de la jeune chirurgienne, elles se firent une chaleureuse accolade. Depuis quelques semaines, les deux jeunes femmes s'étaient rapprochées et étaient devenues de très bonnes amies.

La blonde observait la scène, bras croisés, appuyée contre sa voiture jaune. Son regard s'assombrit, un nœud se format dans son estomac, les deux femmes semblaient si complices, si proches … Emma commença à s'imaginer le pire ! Elle attrapa Regina par le bras, sans même contrôler la force de son geste.

« Lâche-moi, tu me fais mal. Qu'est-ce qui te prend ? », la brune était passé du vouvoiement au tutoiement, sans même s'en rendre compte.
« J'ai été conne d'y avoir cru ! Je pensais que ça comptait pour vous aussi. », elle relâcha le bras de la jeune femme. Belle préféra les laisser seule, expliquant qu'elle avait une urgence, ce qui n'était évidemment pas le cas. « C'est vous qui me devez des explications. ».
« Emma, je ne comprends rien. »
« Moi, je comprends très bien, malheureusement. Vous jouez sur les deux tableaux. ». La tension commença à monter, attirant les regards des visiteurs à elles. Regina détestait, par-dessus tout, les esclandres en public et d'autant plus lorsqu'ils n'étaient aucunement justifiés. Elle n'avait rien à se reprocher, jugeait-elle.
« Tu vas beaucoup trop loin. Tu supposes donc, qu'Elsa est mon amante ? », elle commençait à parler avec ses mains, c'était un signe d'agacement chez la jeune femme.
« Ça l'est ! », affirma catégoriquement Emma.
« C'est une amie … Uniquement une amie. »
« Vous dites tous, ça. »
« Je crois qu'on va arrêter cette conversation, ici. Il y a longtemps que je n'avais pas passé une aussi bonne journée et là, vous venez de tout gâcher. Elsa est une amie et oui, son amitié me fait du bien, j'en avais besoin. Il y a très longtemps que je n'avais pas eu d'amie comme il y a très longtemps que je n'ai pas eu de partenaire, l'un comme l'autre me fait du bien. Ma vie a littéralement changé depuis que je vous ai rencontré, ma vie est meilleure et elle me donne encore plus l'envie d'être vécue. Je ne pense pas être la femme parfaite mais s'il y a une chose que je sais, c'est qu'il n'y a pas plus important pour moi que la confiance et la fidélité dans une relation. »
« Ça fait combien de temps ? ». La blonde n'en démordait pas et ne s'attardait pas sur les aveux de la chirurgienne. Elle voyait rouge, Regina aurait pu lui dire n'importe quoi, même la plus belle des déclarations, que la jeune femme n'y prêterait même pas attention.
« Combien de temps que quoi ? Que je la baise ? ». Regina perdit patiente, elle ouvrit son sac à main et récupéra le cadeau pour son fils que la journaliste lui avait donné un peu plus tôt dans la journée. « Tenez ! Henry mérite mieux qu'un cadeau de votre part. », elle lui tendit le présent.

Regina tourna les talons, se dirigea vers son véhicule et partit sans même adresser un regard à la jolie blonde.
… Fin du flashback.

Killian n'était finalement pas surpris des aveux de son amie, sa rupture avec Neals avait littéralement détruit la jeune femme, elle avait perdue confiance aux relations humaines et Regina en subissait aujourd'hui les conséquences.

« Je sais, je n'aurais pas dû. », conclu-t-elle.
« Enfin Emma, qu'est-ce qui t'a pris ? »
« J'ai imaginé le pire … J'ai déjà peur de la perdre. Ça craint, non ? »
« Pas du tout. Tu sais, chaque jour j'ai peur de perdre les gens que j'aime et toi, tout particulièrement. Ça prouve que tu tiens à elle … Mais Emma, permets-moi de te dire que tu ne vas pas pouvoir réagir ainsi à chaque fois qu'une personne s'approchera d'elle. »
« Je sais, va falloir que j'y travaille. »
« C'est juste une question de confiance et je pense que tu peux lui faire confiance. Je l'ai rencontré que trois fois et vu tout le bien que tu m'as dit sur elle, ça m'a l'air d'être une femme bien et sérieuse. Et crois-moi, ça me tue de te dire ça … ».
« Merci Killian », lui dit-elle en se blottissant dans ces bras.

En milieu d'après-midi, Alors que Regina s'arrêta dans une boulangerie afin d'acheter une friandise pour son fils, elle tomba sur Mary-Margaret qui lui proposa de prendre un café dans le bar du coin. Elle avait peu de temps à lui consacrer mais elle accepta avec grand plaisir.

« Comment ça se passe avec Emma ? », demanda la femme après avoir bu une gorgée de son café.
Regina déglutit devant la question de son ami : « C'est-à-dire ? »
« Regina, je suis au courant. Enfin, elle ne m'a rien dit mais je connais très bien ma fille et j'ai également vu comment tu la regardais à l'hôpital. »
« Oh, je vois. », baissa-t-elle le regard.
« Si tel est ta crainte, ça ne me dérange pas … Je suis contente que ma fille ait rencontré quelqu'un, quelqu'un de bien. Elle en a bavé, tu sais ! »
« Pour tout te dire, on s'est prise la tête hier et ce n'était pas qu'une simple petite dispute. », regretta-t-elle et poursuivit : « C'est si étrange de parler de ça, avec toi. »
« C'est pourtant vers moi que tu t'es dirigée, la première fois que tu as eu des sentiments pour une fille. ». En effet, lorsque la brune comprit que sa vie amoureuse serait avec une femme, la première personne à qui elle en avait parlé a été Mary-Margaret. Elles s'étaient perdues de vu depuis près de quinze ans, les aléas de la vie, mais les jeunes femmes étaient toujours restée occasionnellement en contact.
« C'est vrai… Mais disons que là, c'est différent. »
« Parce qu'il s'agit de ma fille ? »
« Évidemment. »
« Si ça devait arriver, je sais qu'avec toi elle serait aimée et en sécurité. Il n'y a rien de plus important pour moi et si c'est avec une femme et une amie, ça n'a aucune importance. »
« Pourquoi tout est aussi simple avec toi ? », sourit Regina.
« Parce que la vie peut être simple, parfois. Alors, tu ne veux pas me dire ce qui s'est passé ? »

La chirurgienne raconta sa journée jusqu'à son altercation avec Emma, elle en tremblait, se remémorant chaque minute, chaque secondes, ces yeux se noyèrent dans ses larmes. Mary-Margaret lui prit la main et la lui serra : « Je comprends ta peine, Regina. T'a-t-elle raconté son histoire ? »
« Son histoire ? ». Évidemment Emma lui avait raconté quelques brides mais sans jamais, volontairement, entrer dans les détails.
« Je vois … Elle ne t'a rien dit. Je ne veux pas prendre la défense d'Emma, ce n'est pas à moi de te la raconter, mais crois-moi, tu la comprendrais un peu mieux. Ne lui en veux pas. Ce n'est pas bien ce qu'elle a fait, j'aurais tort de prétendre le contraire mais s'il te plait, écoute là ! »
« Elle a essayé de me joindre toute la journée. »
« Elle regrette, j'en suis sûre. »

Au « Daily Storybrook » Emma tapotait sur son téléphone et réfléchissait aux choix de ses mots à envoyer à la chirurgienne, elle envoya tout simplement : « Rendez-vous dans une heure au Granny's, je vais tout vous raconter. Emma. ». Elle reçut en retour : « J'y serais. ».