chap. 1 :
L'atmosphère était pesante au 12, square Grimmault... Chacun se regardait en coin les yeux remplis d'incertitude cherchant chez les autres un réconfort qui ne venait pas. Trop de questions sans réponses traversaient leurs esprits… Quel pouvait être l'avenir de l'Ordre du Phénix ? La mort d'Albus Dumbledore, chef de la Résistance sur qui ils fondaient leurs espoirs, rendait la bataille contre Lord Voldemort et ses Mange-Morts beaucoup trop inégale…
Mais maintenant ils ne pouvaient plus reculer, chacun s'étaient engagé à aider Harry à mener à terme la mission que lui seul pouvait remplir: détruire le Seigneur des Ténèbres. Aucun d'eux, après ce qu'ils avaient traversé ensemble, n'aurait eu le courage de supporter le regard déçu des autres s'il les abandonnait. Ils avaient encore plus besoin les uns des autres aujourd'hui. Ils devaient tenir, se soutenir…
Leurs pensées revenaient de façon récurrente au garçon qui au-dessus de leur tête pleurait soutenu par ses deux meilleurs amis, Hermione Granger et Ron Weasley. Harry Potter…Le garçon qui a survécu… Tous se demandaient où il pouvait bien tirer tout ce courage. La vie ne lui avait jamais fait de cadeau, il avait vu mourir tour a tour son parrain, Sirius Black, et son mentor, le professeur Dumbledore, sous ses yeux… Et pourtant l'avenir de la communauté des sorciers reposait sur les frêles épaules de ce garçon de 16 ans…
Minerva MacGonagall arriva à ce moment dans la salle à manger sortant de leur torpeur les personnes présentes. Chacun la fixait attendant avec angoisse les nouvelles. A près de 70 ans, le professeur de métamorphose, commençait tout juste à réaliser les responsabilités dont elle avait hérité à la mort de son ami Albus. Elle se sentait trop vieille et pas assez préparée pour la tache qui lui était incombée… Elle savait qu'elle n'avait pas le charisme de Dumbledore, que les paroles réconfortantes n'étaient pas celle qui lui venaient spontanément, mais pourtant elle ne devait rien laisser paraître de ses doutes. Elle devait être le roc sur lequel les membres de l'Ordre pourraient se raccrocher à chaque instant.
Elle dévisagea une par une les personnes qui se trouvaient devant elle, relevant sur chacun d'eux des traits marqués par la fatigue, le doute et parfois la peur. Son regard s'arrêta d'abord sur Molly Weasley et elle ne put refreiner un instant d'admiration devant cette femme, cette mère, qui plus que n'importe quel autre risquait la mort d'un de ses proches dans cette guerre a l'issue incertaine. En effet, la famille Weasley était plus que représentée dans l'Ordre… Molly serrait fortement la main de son mari Arthur et ses yeux se posait sur ses enfants présents les uns après les autres : Bill, l'aîné, et sa jeune femme Fleur qui attendait leur premier enfant, puis les jumeaux Fred et George qui pour la première fois se tenaient calme devant le feu, eux qui normalement ne pouvaient s'empêcher de tester leurs inventions sur leurs proches. Ce fut le tour de Ginny, la seule fille Weasley, de recevoir un sourire qui se voulait rassurant de sa mère. Et enfin les yeux de Molly allèrent se poser sur son deuxième fils : Charlie. Minevra ne put s'empêcher de soupirer, de tous les Weasley, Charlie était bien celui qui prenait le plus de risque mais ça personne ne le savait… Sous couvert de son métier de soigneur de dragon en Roumanie, Charlie était le candidat idéal pour les missions un peu délicates, en effet, il pouvait s'absenter plusieurs semaines sans que personne, en particulier sa famille, ne s'en inquiète. C'était la seule condition qu'il avait exigée de Dumbledore puis de Minerva avant d'accepter son rôle au sein l'Ordre : qu'il ne devienne pas une cause supplémentaire d'inquiétude pour les siens… Le secret avait donc été gardé à ce sujet.
Remus Lupin se décida à se lever pour aller saluer la nouvelle arrivée, il fut suivi de près par Tonks, Kingsley, Fol-œil et Mondigus Fletcher.
Minerva s'avança et s'assit sur le siège le plus proche, instinctivement ils se rapprochèrent tous :
-« Nous devons régler une affaire urgent, ce soir même » dit-elle les lèvres légèrement pincées ce qui accentuaient son coté sévère « Nous ne sommes plus en sécurité dans cette maison… »
FIN du Chap.
