Chap. 6 : La Mission

La ruelle était sombre, tapi dans l'ombre, Charlie attendait que l'homme rentre chez lui… D'après les informations que lui avait données Minerva, celui-ci ne devrait pas tarder à arriver, et surtout il devait être en mesure de répondre à ses questions … De toute façon même s'il ne voulait pas parler, Charlie saurait le convaincre de quelques manières que ce soit…
Un bruit de pas se fit entendre, Charlie se plaqua contre le mur sans faire le moindre bruit et épia la personne qui arrivait… l'homme titubait, essayait de rejoindre sa porte d'entrée tant bien que mal… « Il a bu » pensa Charlie « ça va me faciliter la tache… ». Charlie attendit encore quelques instants, se faufila discrètement derrière l'homme et le maîtrisa. Malgré le fait que l'homme était visiblement saoul, celui ci essaya de retourner la situation en sa faveur en se débattant comme un forcené. Charlie dut se résigner à l'assommer, il ne manquait plus que les voisins accourent…

L'homme était maintenant fermement attaché à un siège de sa cuisine et commençait doucement à reprendre ses esprits. Il était temps, Charlie ne tenait pas à rester des heures dans cet endroit lugubre et surtout il voulait en terminer avec ce sal boulot. Il s'alluma une cigarette tout en s'appuyant contre l'évier. Il fixa l'homme, espérant que celui si voudrait bien coopérer…
-« vous perdez votre temps, je ne vous dirais rien » lui dit l'homme qui avait à présent complètement retrouvé ses esprits d'un air extrêmement détaché.
Le comportement de l'homme mit Charlie mal à l'aise, il était plus habitué à des scènes d'hystérie et de panique quand les gens se retrouvaient en face de lui bâillonnés dans leur salon. Pourtant l'homme était d'un calme déstabilisant, comme s'il avait prévu que ce moment arriverai et surtout comme s'il s'y était préparé toute sa vie. Charlie se ressaisit, il ne devait pas le laisser prendre les devants.
-« vous ne voulez pas parler » ricana-t-il « c'est ce que nous allons voir… Vous ne savez pas a qui vous avez affaire… »
L'homme sourit
-« Oh que si… Je sais qui vous êtes… Charlie Weasley, 26 ans, vous faites partit du soi disant secret Ordre du Phénix tout comme vos parents… Vous êtes spécialisé… voyons, je dirai dans les missions où l'on risque de se salir les mains… Je parie que c'est MacGonagall qui vous envoie… » Il s'amusa de l'air ébahi de Charlie qui se transforma rapidement en panique.
-« comment savez-vous ça ? » hurla Charlie. L'idée que sa famille n'était pas en sécurité venait de lui faire perdre le peu de sang froid qui lui restait. Il frappa l'homme au visage en lui répétant : « Comment savez vous qui nous sommes ? je vous conseille de répondre… »
L'homme se redressa, du sang dégoulinait de son nez qui semblait cassé…
-« Savez vous votre plus grande faiblesse à vous les sorciers ? je pense que non… Et bien je vais te le dire, vous avez une fâcheuse tendance à nous sous-estimer nous les « moldus » comme vous dites… »
Charlie était abasourdi, cette mission qui aurait du mettre sa vie en danger tournait à la comédie. Il était pourtant entraîner à garder le contrôle en toute circonstance et là, l'homme qui se trouvait attaché devant lui avait réussi en un tour de main à retourner une situation qui ne jouait pas en sa faveur…
« Puisque que vous avez l'air d'être très au courant de tout ce qui se passe, alors vous devez savoir pourquoi je suis là ? » dit Charlie en le regardant droit dans les yeux.
« En effet vous voulez le nom de notre Chef, je vous préviens tout de suite je ne vous le donnerai pas… Par contre, vous voyez le paquet posé sur la table là bas? » Charlie se tourna et hocha la tête affirmativement. « Notre Chef, sachant que vous alliez me rendre une petite visite, me l'a laissé pour vous afin que vous le remetiez à Madame MacGonagall»
Charlie se leva, sortit sa baguette qu'il pointa sur le paquet en murmurant ce qui devait être des incantations cherchant à savoir si celui ci n'était pas dangereux, rien ne se passant, il se décida à le prendre.
-« Nous ne sommes pas contre vous … » ajouta l'homme
Charlie se retourna brusquement vers l'homme :
-« Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? Vous et vos compagnons n'êtes qu'une bande de malfrats, de trafiquants, d'assassins et j'en passe… »
l'homme explosa de rire
-« C'est toi qui te permets de nous juger ? Toi, qui, il y a une demi-heure encore, étais sur le point de me torturer pour me soutirer des informations ? Tu ne vaux pas mieux que nous et peut être même moins puisque que tu te caches derrière des principes pour commettre des actes répréhensibles tout en te persuadant que tu ne fais que le bien… » Charlie rougit et baissa les yeux… L'hilarité de l'homme s'était mu en colère froide, il repris d'un ton cassant « Pourquoi tu dois nous faire confiance ? je vais te le dire, tu peux nous faire confiance pour la simple raison que notre Chef l'a décidé ainsi… Nous n'avons peut être pas de morale mais la seule chose qui nous permet de rester en vie c'est le respect dû au Chef… »
L'intonation de la voix de l'homme ne permettait pas de douter de la sincérité de ses propos. Charlie se leva, lui fit un signe de la tête pour lui signifier que « l'entretient » était fini, attrapa le paquet et transplana sans avoir oublié, au préalable, de le libérer de ses liens.
Ainsi la Guilde était de leur côté…. Pensa Charlie septique. N'était-il pas plutôt bêtement tombé dans un piège ?

Fin du Chap.