Mot de l'auteuse : Tous mes mots ne seraient expliquer le retard considérable et impardonnable que j'ai pris avec cette fiction. Mais pourtant j'ose vous présentez mes plus humbles excuses (s'agenouille). S'il vous plait, me tuer pas ç.ç !
Bon je vous laisse lire le chapitre, je parlerais plus tard. Merci à tous en tout cas pour vous reviews et vos petits mots, ils me font extrêmement plaisir !
Bonne lecture.
Chapitre 17 – L'amour à des raisons que la raison ignore
Ils étaient seuls à présent dans la rue. Et ils se faisaient face, les yeux dans les yeux.
Duo avait les poings serrés, le visage fermé mais les joues rouges.
Il n'avait pas répondu à la réplique d'Heero.
Heero, lui, n'avait rien d'autre à ajouter pour sa défense. Car tout ce qu'il lui avait dit était vrai. Si il avait couché avec ces gars, c'était pour satisfaire ses hormones trop longtemps mises en veilleuses par ses sentiments pour l'américain. Il lui avait déjà expliquer : il avait cru que Duo était son meilleur ami, rien de plus, et avoir des envies si perverses en vers son meilleur ami n'était pas une chose normale.
Fred, Jecht, Alex et ces gars ne comptaient pas. Pas du tout.
Mais il se doutait que son argument, aussi vrai soit-il, ne conviendrait pas au Shinigami.
Alors il attendait sa sentence. Son cœur battait à cent à l'heure. Tout ce qu'il espérait c'était que Duo ne le laisserait pas tomber.
-Depuis combien de temps ?
Heero fut surpris par cette réponse. En fait, il fut plutôt surpris par le fait que de Duo prenne soudainement la parole.
-Depuis quand ? Insista Duo.
Sa voix trahissait sa colère contenue. D'après ce que pouvait comprendre Heero en l'observant, Duo devait réfléchir à grande vitesse pour savoir quelle attitude adoptée fasse à sa révélation.
-De... depuis quand quoi ? Demanda-t-il, hésitant.
-Depuis quand tu fais tout ça ! Depuis quand tu m'aimes ! S'écria Duo, hystérique.
Tout se confondait en lui. Heero l'aimait, oui, mais alors pourquoi ? Pourquoi avait-il fait ça ? Et depuis quand, depuis quand l'aimait-il comme ça ?
Toutes ces relations le rendaient malade, il avait envie de vomir. L'idée qu'Heero avait pu coucher avec d'autres hommes tout en pensant à lui... tout cela le répugnait ! Il aurait dût le lui dire plus tôt ! Lui... lui aurait satisfait tous ses désirs... . Bon sang... alors depuis quand ?
-Un an. Depuis la fin de la guerre.
Un an ? Ses deux mots restèrent coincés au travers de sa gorge. Un... an ?
-Je me suis rendu compte de mon attirance pour toi il y a un an et quand cela a été trop insupportable pour moi, j'ai rencontré Fred, continua Heero.
Un an ? Ils avaient perdu un an tous les deux ?
-Duo ?
Heero fit quelque pas vers lui, prudemment, et tendit sa main vers lui.
Duo ne réagit pas au début, toujours perdu dans ses pensées, puis recula vivement.
-Laisse-moi.
-Duo... .
Il avait peur, extrêmement peur. Peur de le perdre une bonne fois pour toute. Et tout ça à cause de ses conneries ! C'était la première fois de sa vie qu'il avait aussi peur. L'américain lui en aurait fait voir des vertes et des pas mûres jusqu'au bout...
-J'ai... j'ai besoin de réfléchir, bégaya Duo, ses yeux perdus dans le vague.
Doucement il s'éloigna de son petit ami, tremblant, et s'enfonça dans la nuit, au bout de la rue.
Heero ne fit rien pour le retenir, trop sous le choc. Il ne savait plus quoi faire. Il avait toujours aussi peur. La seule chose qui lui remonta un peu le moral fut le dernier geste que le Shinigami fit, avant de disparaître : il serra de sa main gauche son poignet droit, là où était attaché le bracelet qu'il lui avait offert.
-Ah ! Ahahahahahaaaaaaaaaaah ! Ouais 'dormir' c'est cool ça !
Quatre chancela et la bouteille qu'il tenait dans sa main se fracassa sur le trottoir.
-Mon dieu on aurait mieux fait de partir avec Heero et Duo tout à l'heure, dit Trowa, plus pour lui que pour son petit ami saoul. La prochaine fois, rappelles-moi de tuer Hilde ! Ajouta-t-il en passant son bras sur les épaules du blond.
Le petit arabe cligna des yeux et le regarda, un grand sourire béat scotché sur son visage.
-Pourquoi ? Lé cool Hilde ! M'a donné une bouteille ! Bah... ma bouteille !
Quatre abaissa sa tête vers le sol et vit qu'il marchait sur le cadeau (empoisonné soupira le français) de son amie. Son sourire s'évanouit.
-Oups, fit-il.
Trowa soupira de nouveau. Peut-être qu'il aurait mieux fait de prendre la voiture en fin de compte ! Ils seraient revenus plus vite à la maison.
Bon, après tout ça y était, ils étaient arrivés.
Le français plongea sa main libre dans sa poche et chercha son trousseau de clefs. Pendant ce temps Quatre avait trouvé un nouveau jeu : le déshabiller.
-Arrête ! Fit Trowa, soudainement rouge, lorsque il sentit la main de Quatre sur son pantalon.
Il poussa le petit blond dans le salon, sur un canapé, tout en jetant un coup d'œil autour de lui. La maison semblait vide. Où était passé Duo et Heero ? Inquiet, il se dirigea vers leur chambre et, après de petits coups contre la porte, y entra. Personne. Le lit était encore fait. Ils n'étaient pas rentrés.
-J'espère au moins qu'ils ne se sont pas encore disputés, pensa-t-il en retournant dans le salon.
Il se servit un verre d'eau dans la cuisine puis soupira encore en pensant qu'il allait devoir mettre Quatre au lit. Trowa n'avait jamais vu le petit blond aussi heureux et aussi saoul de toute sa vie ! Et tout ça c'était la faute de Hilde ! La jeune femme avait insistée pour que lui et Quatre lui raconte tout ce qu'ils savaient sur la relation Heero/Duo. Bien sûr, Quatre avait eu plus à en dire que lui : son empathie y était pour quelque chose. Alors elle s'était débrouiller (Oh mais c'était pas bien méchant ! S'était-elle justifier en un large sourire en les raccompagnant à la porte d'entrée. Son nez était rouge) pour lui verser plusieurs verres de vin. Pourtant Quatre n'aimait pas beaucoup l'alcool ! Comment c'était-elle débrouillée alors ? Il n'en savait rien. Et il ne préférait pas le savoir à vrai dire.
Là, son problème donc, était de coucher son petit ami.
Trowa déposa son verre dans l'évier puis se tourna vers le canapé où il avait laissé Quatre deux minutes auparavant et... resta bouche-bée. Quatre était debout, à quelques mètres de lui et le regardait intensément tout en déboutonnant sa chemise. Il avait mis sur sa tête le chapeau bleu que lui avait offert Duo pendant les vacances mais, apparemment, il comptait bien enlever tout le reste de ses vêtements. Sa chemise prit donc très vite la poussière sous la table basse du salon. Et lentement, il se mit à danser. Ce fut quand ses mains commencèrent à déboutonner son pantalon que Trowa se réveilla. Il accourut vers lui et l'empêcha de... enfin, de commettre une bêtise.
-Tu ne veux pas de mon strip-tease, Trowa ? Lui murmura Quatre en se penchant sur son oreille.
Il en profita pour l'embrasser sur la joue.
-N... non. Tu n'es pas dans ton état normal là, Quatre.
-Mais si, je suis tout à fait normal ! Protesta le pilote gundam.
-Non tu as trop bu.
-Tu crois ça ?
Trowa regarda son petit ami dans les yeux. Eh bien non, là, à cet instant Quatre semblait totalement sobre. Pourtant il y avait une minute...
-Trowa, on va dans la chambre ? Chuchota de nouveau Quatre à son oreille. Tu me portes ? J'ai la tête qui tourne.
Trowa acquiesça et le souleva. Avec précaution il le porta jusqu'à leur chambre et l'allongea sur leur lit sans prendre la peine d'allumer la lumière. Quand il voulut sa redresser Quatre l'attrapa par le cou et l'attira jusqu'à lui. Trowa s'écroula donc sur le lit à son tour.
Profitant du fait qu'il soit surpris, Quatre s'assit sur lui, au niveau de ses hanches.
-Quatre tu... ! Voulut protester le français.
-Chuuuut, fit Quatre. J'ai les idées parfaitement claires, ne t'inquiètes pas, Trowa.
Trowa se ficha et l'observa intensément.
Quatre lui sourit. Un sourire doux, rassurant.
Trowa porta sa main à ses cheveux et les caressa doucement. Le blond ferma ses yeux à ce geste d'amour puis se pencha sur lui pour l'embrasser. Cette fois-ci Trowa ne le repoussa pas. Au contraire il approfondit leur baiser en passant ses deux bras autour de sa taille. Profitant que Quatre se laisse aller entre eux, il intervertit leur position afin de se retrouver au-dessus de lui.
-Je t'aime tant, lui chuchota-t-il.
-Je sais, sourit Quatre.
Le blond pouvait le sentir en lui. Tout l'amour que Trowa avait pour lui, il le ressentait au plus profond de son âme. Grâce à son empathie. Et ce sentiment l'emplissait de plénitude. Il aurait voulu pleurer tellement il se sentait heureux.
Trowa l'embrassa à nouveau et il répondit pleinement à son baiser.
-Je t'aime aussi.
La bouche de Trowa descendit alors sur son menton puis plus bas vers son torse dénudé. Délicatement, et avec tout l'amour et toute la douceur qu'il avait en lui, il l'embrassa, le caressa. Ses mains montaient et descendaient sur ses bras alors que sa langue retraçait toutes les courbes de son corps.
Quatre gémit doucement, les joues rouges et le souffle court.
Alors Trowa revient l'embrasser, sur le bout de son nez cette fois-ci. Comme il l'avait déjà fait le jour de son anniversaire, au camp près de la piscine.
Quatre sourit à cette marque d'attention. Puis il entreprit de retirer la chemise que le français portait toujours. Une fois fait, il voulut l'embrasser et le caresser comme il l'avait été. Mais Trowa ne lui en laissa pas le temps. Ses dents s'étaient attaqués à son cou et s'afféraient à lui faire un joli petit suçon.
-Trowa...
A l'entente de son prénom, Trowa se sentit perdre pied encore un peu plus. Son souffle était déjà assez saccadé. Et il l'aimait tellement...
Une minute plus tard, leurs pantalons tombèrent au sol.
Trowa lui murmura des mots tendres alors que ses doigts se rapprochaient de son intimité.
Il en fit entrer un, deux, puis trois. Quatre gémit et se mordit intérieurement la joue. Pour lui faire oublier son mal, Trowa lui fit un bisou-papillon sur son front. Pas de cet avis, Quatre ramena ses jambes sur ses hanches, posa ses deux mains à plats sur son dos et rapprocha son torse près du sien, ainsi que sa tête. Il s'emparât à nouveau de ses lèvres et y fit pénétrer sa langue pour un langoureux baiser.
Se fut au tour de Trowa de gémir.
Doucement, il retira ses doigts de Quatre et pénétra en lui.
Quatre rejeta sa tête en arrière et son amant vint l'embrasser dans le coup tout en commençant à se mouvoir en lui.
Petit à petit, mais toujours aussi délicatement, Trowa accéléra le rythme, entrant plus profondément en Quatre.
Ses va-et-vient finirent trop rapide pour qu'ils puissent tous deux le supporter et, en même temps, ils jouirent.
Trowa s'entendit ensuite sur Quatre, logeant sa tête dans son cou. Quatre sourit et passa sa main dans les cheveux humides de son compagnon.
-Trowa, je veux que l'on passe notre vie ensemble.
Trowa cligna des yeux. Son ton était résolu, mais il attendait quand même une réponse de sa part.
-Moi aussi, Quatre. Je le veux, lui dit-il en l'embrassant une dernière fois.
Heero erra dans les rues sans but précis pendant presque toute la nuit. A 4h30 du matin il finit par retourner à la maison de Trowa, fatigué et à bout de force. Il espérait aussi vaguement que Duo serait rentré.
Mais Duo n'était pas rentré. Duo resta toute la nuit, lui, à vagabonder par-ci par-là. Lorsque le soleil commença à se lever il s'assit sur un banc, dans un parc. Il se frotta les yeux et rejeter sa tête en arrière en baillant. Il était vidé et sentait qu'il était toujours au même point que quand il avait quitté Heero. Il ne savait toujours pas quoi pensé ni quoi dire.
Une part de sa conscience lui hurlait d'aller le retrouver, le pardonner et l'embrasser. Après tout il s'était excusé et tout ça c'était du passé maintenant. Il ne pouvait pas revenir dessus, par contre il pouvait passer le reste de sa vie avec lui. Il devait penser à demain.
Mais une autre part en lui, toute aussi grande que la première, lui intimait le contraire. Heero avait agit lâchement en quelque sorte, en refusant de voir la vérité en face. Il aurait dû lui en parler ! Il aurait dû détruire son masque d'indifférence plus tôt aussi ! Lui aurait put aller le voir alors ! Ils n'auraient pas perdu leur temps à s'engueuler bêtement puis à se chercher comme des bêtes.
Alors voilà, il était partagé entre ses deux pensées.
Mais la chose qui le collait le plus, qui le hantait, était qu'Heero avait couché avec d'autres hommes en pensant à lui. Et il ne savait pas si il devait en être 'heureux' ou en être dégoûté.
Un sourire amer apparut sur ses lèvres.
Parce que malgré tout, il l'aimait.
-Tiens, Duo ! Où t'étais passé ? Demanda Quatre.
Le petit blondinet était assis sur les genoux de son amant, assit lui-même sur un tabouret devant le bar de la cuisine. Trowa lui faisait manger son petit déjeuner : des tartines de pains à la confiture de fraise.
Duo ne répondit pas et s'assit en face d'eux. Il posa ses coudes sur le bar et enfonça sa tête entre ses mains.
Ses deux amis l'observèrent d'un œil inquiet. D'après ce qu'ils avaient pu voir, Duo avait les yeux rouges et de grands cernes noirs sous eux.
-T'as pas dormi de la nuit, hein ? Demanda Trowa, consterné.
Tout en parlant il avait bougé sa main. Quatre s'était donc retrouver avec de la confiture sur la joue.
-Hey ! Fais attention Trowa ! S'écria-t-il.
-Désolé mon amour.
Trowa récupéra son erreur en léchant la joue de son amant. Quatre lui sourit et ils s'embrassèrent.
-Mph...
Duo s'écroula complètement sur le bar.
-Euh Duo ?
-Tu dors ?
-Mph... , grogna de nouveau le Shinigami.
Quatre et Trowa se regardèrent de nouveau. D'abord Heero, puis maintenant Duo. Que s'étaient-ils donc passé entre eux ?
-Au fait, tu as reçu une lettre, dit Trowa.
Duo se redressa un peu et chopa l'enveloppe qu'il lui tendait.
Il l'ouvrit avec un couteau et découvrit une carte postale à l'intérieur. Elle montrait une plage du sud de l'Europe.
Ses yeux glissèrent sur les mots qui y étaient écrit jusqu'à rencontrer le nom de son destinataire. C'était Kyle. (1).
Hey mon p'tit Duo !
Alors comme ça t'es en vacances toi aussi ? J'espère que tu ne fais pas trop le fou et que tu récupères un peu malgré... tes problèmes avec Heero. Je te l'avais dit, ce mec n'est pas clair ! (lol). Mais l'amour a ses raisons que la raison ignore alors... . Je ne sais pas trop quoi te dire. J'aimerais être là pour te consoler mais là encore je crois que ce n'est pas une bonne idée. Par contre, en dépit de tout ce qu'il a pu te dire, je garde ma position : il finira par comprendre avec le temps ! Et je te parie tout ce que tu veux que ce mec là, Jecht, avec qui il sort, ce n'est qu'une passade. Tu es trop beau pour le laisser indifférent. Et après tout ce que tu m'as raconté sur vous deux je suis sûr qu'il ressent plus que de l'amitié pour toi. Aller, smile my Duo ! Ne te laisse pas abattre ! Séduis-le, met le paquet et tu verras ensuite.
Hum, sinon oui, je suis toujours avec Kevin et je ne crois vraiment pas qu'il soit pour que tu viennes vivre avec nous ! lol.
Bises,
Je pense fort à toi,
Kyle
PS : C'est normal qu'il pique sa crise lorsque tu lui parles de moi, je suis tellement beau ! Il doit être jaloux !
PS 2 : Moi et Kevin sommes en Sicile ! Le temps est magnifique et nous profitons à fond de nous vacances sur la plage... et non, je ne le fatigue pas trop.
Duo sourit. Kyle avait toujours su lui remonter le moral. Et ce même si la situation qu'il mentionnait dans sa carte était passée depuis longtemps : Duo se rappelait lui avoir envoyer sa carte lorsqu'il avait appris la relation entre Heero et Jech, après la soirée marshmallow au coin du feu.
N'empêche il avait eu raison sur toute la ligne : Heero l'aimait et Jecht n'avait été qu'une passade.
-Où est Heero ? Demanda-t-il brusquement à Quatre et Trowa.
Les deux amants sursautèrent à cette demande et répondirent d'une même voix :
-Dans le jardin.
(1) Pour ceux qui veulent relire la lettre de Duo, elle se trouve au chapitre 10.
Mot de l'auteuse : Je ponds la suite ce soir, mais très tard parce que le temps que je l'écrive... surtout que je vais essayer de faire quelque chose de plus long que ce chapitre !
J'ai tellement honte de moi que j'ose pas vous demander de review, je l'ai pas mérité après tout...(1) Pour ceux qui veulent relire la lettre de Duo, elle se trouve au chapitre 10.
