- L'AUTRE –
Précisions : Comme vous ne l'ignorez sans doute pas, Harry Potter est né de la fabuleuse imagination de J.K.Rowling.
L'idée d'écrire la rencontre de deux Harry Potter m'est venue de la lecture des Neuf mondes, magnifique projet d'écriture de Shinia Marina et shakes kinder pinguy qui ont créé une communauté, lesneufmondes, sur LiveJournal pour mettre en ligne leur épopée. Vous les trouverez dans mes auteurs favoris, et le lien vers la communauté sur dans mon profil. Je vous engage vivement à aller les lire, personnellement, j'adore ce qu'elles font.
Mon histoire ne serait pas non plus ce qu'elle est sans les précieux conseils et relectures de Fenice, Calimera et Monsieur Alixe.
Vous vous doutez bien que dans ces conditions, on ne me laisse pas gagner d'argent avec mes petites histoires.
IV : Dans la salle commune
L'annonce que des Mangemorts avaient envahi Pré-au-Lard provoqua une panique immédiate. Tout le monde se leva, et courut vers la sortie. Bon gré mal gré, l'Autre et moi dûmes suivre le mouvement, ne serait-ce que pour ne pas nous faire écraser par la foule.
Une fois dans la rue, nous constatâmes que c'était le chaos. Les gens couraient dans tous les sens. Il n'y avait pas de Mangemorts à proximité, mais on apercevait plus loin des silhouettes noires s'en prenant à des sorciers qui se défendaient maladroitement. Il fallait fuir. Si nous arrivions à regagner le passage secret vers Poudlard, nous serions en sécurité.
"Honeydukes", me souffla l'Autre, dont les pensées avaient visiblement suivi le même cheminement.
Il rabattit le capuchon de sa cape d'hiver jusqu'à ses sourcils, m'enjoignant d'un geste de faire de même. Puis nous courûmes en rasant les murs dans la direction du magasin de sucreries. Nous l'avions presque atteint quand un homme, au visage dissimulé par une cagoule, déboucha d'une rue transversale, sa baguette tendue dans notre direction. Mon esprit paniqué se bloqua, mais l'Autre me saisit par l'épaule et nous jeta à terre.
Le sort passa au dessus de nous dans un sifflement effrayant. Rien à voir avec les entraînements dispensés en cours. Je compris instantanément que je n'avais pas le niveau pour me défendre contre de telles attaques. Je me sentis terrifié comme je ne l'avais jamais été.
L'Autre s'était déjà redressé et, campé sur ses genoux, lançait un Experlliamus d'une voix assurée, contrant le nouveau sortilège que notre assaillant s'apprêtait à nous envoyer. La baguette du Mangemort vola dans notre direction mais l'Autre ne prit pas la peine de la ramasser. Il finit de se relever et m'empoigna pour m'obliger à faire de même.
Nous avons continué notre chemin vers Honeydukes. Une autre silhouette masquée se dressa sur notre route, et mon double la stupefixa, sans même ralentir son allure, comme s'il avait fait ça toute sa vie.
Notre course folle ne s'arrêta que devant l'enseigne du confiseur. Nous nous sommes rués dans le magasin déserté et avons dévalé comme des fous l'escalier menant à la réserve, avant de nous engouffrer dans le souterrain.
oO§O§Oo
Bien que désormais hors de danger, nous avons continué de courir près de la moitié du chemin, avant de nous arrêter et de nous adosser aux murs suintants pour reprendre notre souffle.
A la lueur de nos baguettes, l'Autre avait une tête épouvantable, et je ne devais pas faire meilleure figure. On s'est regardés longuement, mesurant la peur que nous avions eue, notre soulagement d'être à l'abri, et notre chance de nous en être tirés à si bon compte.
Tout à coup, il se redressa et s'écria :
"Il faut que nous alertions les professeurs, ils pourront peut-être aider les autres !"
Sans attendre ma réponse, il repartit à vive allure dans le boyau tortueux. Les jambes flageolantes, j'eus du mal à gravir la volée de marches qui concluait le souterrain. Avant d'ouvrir la porte dérobée se trouvant derrière la statue, l'Autre épousseta machinalement et inutilement sa cape.
Une fois dans le couloir, nous nous sommes dépêchés de prendre la direction du bureau de Dumbledore. Mais à peine avions nous parcouru une dizaine de mètres que Rogue s'est dressé devant nous. Il ouvrit la bouche, l'air vipérin, mais l'Autre prit la parole sans lui laisser le temps d'en placer une :
"Professeur, s'écria-t-il, il y a une attaque de Mangemorts à Pré-au-Lard ! Il faut aller les aider ! Il faut prévenir le Ministère !
- Potter et Potter ! D'où sortez-vous ? Cela fait une heure qu'on vous cherche partout.
- Je vous dis qu'il faut aller à Pré-au-Lard ! répéta l'Autre.
- Merci, Monsieur Potter, je ne suis pas sourd. Et je vous prierais de me parler sur un autre ton."
Pendant que l'Autre tentait de se contenir, désespérant de se faire comprendre, je tentai ma chance :
"Professeur, on se bat à Pré-au-Lard. Savez-vous si le Ministère a été prévenu ?
- Cela ne vous regarde pas. Par contre, j'aimerais que vous m'expliquiez comment vous êtes au courant et d'où vous sortez."
L'Autre ne parut pas plus enclin que moi à répondre à cette délicate question. S'il avait fallu avouer notre escapade pour venir en aide aux sorciers en danger, je l'aurais fait volontiers. Mais je venais de réaliser que Rogue savait sans doute déjà ce qui se passait au village. Dans le cas contraire, il aurait réagit différemment à nos mises en garde.
"Il y a plus important ! plaida l'Autre qui n'avait manifestement pas compris que ce débile graisseux était en train de jouer un petit jeu pervers avec nos nerfs. Vous ne comprenez pas !
- C'est vous qui n'avez pas l'air de comprendre, Potter. Une fois de plus, vous étiez là où vous n'aviez rien à faire. Tout le monde se met en quatre pour garantir votre sécurité, et vous allez baguenauder là où cela vous chante. Et l'autre exemplaire ne vaut pas mieux, ajouta-t-il en me regardant avec dédain. Monsieur Potter surnuméraire, m'apostropha-t-il, avez-vous apprécié votre promenade ?"
Sans attendre ma réponse, il reporta son attention vers mon double :
"Mais peut-être que c'était intentionnel de votre part, Potter, cracha-t-il haineux. Vous vouliez peut-être vous débarrasser de lui comme de l'autre cabot…
- JE VOUS INTERDIS DE PARLER AINSI DE SIRIUS !" hurla l'Autre, en s'avançant vers le prof.
Je n'avais rien compris à leurs sous-entendus, mais je rattrapai mon double par le pan de sa cape, avant qu'il n'ajoute le proficide à la liste de nos infractions de la journée.
"Nous sommes désolés, Professeur, dis-je tâchant de calmer le jeu. Nous ne voulions pas vous inquiéter.
- Un Potter qui s'excuse, on aura tout vu", persifla Rogue.
Il était vrai que la contrition ne m'était pas naturelle et que m'y plier me demandait de gros efforts. Je m'y efforçais cependant quand je me savais en tort, car Maman répétait souvent que reconnaître ses fautes n'était pas un aveu de faiblesse mais un acte de courage.
"Merlin soit loué, vous les avez retrouvés ! fit la voix de McGonagall dans mon dos. Mais où étiez vous donc passés, Messieurs ? Nous vous avons cherchés partout. Nous craignions qu'ils aient réussi à pénétrer dans Poudlard pour vous capturer.
- Les Mangemorts n'ont pas besoin de se donner cette peine, Minerva, commenta onctueusement Rogue. Nos Potter à la puissance deux n'ont besoin de personne pour se jeter dans leurs bras, de leur plein gré. Devinez où ils étaient !"
La vieille chouette nous dévisagea et s'écria :
"Vous n'étiez quand même pas à Pré-au-Lard ?"
Mais nos vêtements en désordre, nos chaussures boueuses et nos mines défaites l'obligèrent à se rendre à l'évidence. Sa bouche se pinça, son regard se durcit, et son teint se colora. C'était encore pire que le jour où Hagrid, le Garde-chasse, m'avait récupéré au sommet d'un arbre dans la Forêt interdite.
"Monsieur Potter… et vous, Monsieur Potter ! Vous me décevez terriblement, lança-t-elle d'une voix glaciale. Je ne vous aurais jamais cru capables d'une telle… inconscience. Vous rendez vous compte que vous auriez pu être capturés, tués… "
Elle s'interrompit, comme si les mots lui manquaient.
"Vous êtes consignés jusqu'à la fin des vacances dans votre tour, reprit-elle d'une voix sifflante. Vos repas vous seront portés là-bas. Et je retire cent points à Gryffondor. Cent points chacun", précisa-t-elle.
Notre sablier allait être à zéro. On allait se faire massacrer par nos camarades, quand ils rentreraient de vacances.
"Je pense qu'une interdiction de Quidditch jusqu'à la fin de l'année serait une bonne mesure de rétorsion, proposa l'autre salaud.
- Quand j'aurai besoin de votre aide pour punir mes élèves, je vous ferai signe, Severus, lui répliqua fraîchement McGonagall. A moins que vous n'ayez été nommé Grand Inquisiteur sans que j'en soie avertie ?"
L'Autre me tira discrètement par la manche, et je le suivis vers notre tour, laissant les professeurs échanger des répliques acerbes.
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Arrivés à destination, nous grimpâmes péniblement dans notre dortoir. Je laissai tomber au sol le sac qui contenait mes courses et que je tenais toujours à la main, à ma grande surprise.
Je me suis effondré sur mon lit, sans même retirer mes chaussures, et j'ai posé mon avant-bras sur mes yeux, après avoir retiré mes lunettes. Dans ma tête, je réentendais les cris de panique et de douleur, et je me rappelais de ma peur et du sentiment d'impuissance qui m'avaient saisi quand j'avais éprouvé la force du sortilège qui nous avait manqué de si peu. Puis, je me remémorai la voix calme et posée de l'Autre quand il avait désarmé nos adversaires. Comment avait-il fait pour garder son sang-froid, alors que sa vie était en jeu ?
Il n'y avait qu'une réponse possible : ce n'était pas la première fois qu'il se battait dans ces conditions. Il me parut plus différent de moi que jamais. Je jetai un œil dans sa direction. Lui aussi était sur son lit, assis, le front posé sur ses genoux relevés, ses bras enserrant ses jambes. Pleurait-il ?
Un long moment passa. J'avais dû m'endormir. Je me redressai à contrecoeur pour retirer ma cape et mes chaussures. L'Autre était couché en chien de fusil sur son lit. J'eus l'impression qu'il dormait. Je tâchai de faire le moins de bruit possible, pour ne pas le déranger.
Une fois plus à l'aise, j'hésitai un moment sur ce que je voulais faire. Devais-je commencer par prendre une douche ? Descendre aux cuisines pour me trouver de quoi manger ? Non, ça c'était interdit. Mais peut-être qu'un plateau nous attendait dans la salle commune, puisque nous avions raté le déjeuner.
Ma faim l'emporta et je me dirigeai à pas de loup vers la porte. Un gémissement interrompit ma progression. Je me tournai vers l'Autre, qui semblait faire un cauchemar. Devais-je le réveiller ? Avant que je n'aie pu m'y décider, il s'assit sur son lit en hurlant. Je sursautai, et m'approchai de lui, pour demander ce qui se passait. Je me rendis compte, à ses yeux écarquillés mais troubles, qu'il dormait toujours, et que son rêve n'était pas des plus plaisant.
Je le saisis par l'épaule et le secouai.
"Hé, c'est juste un rêve, réveille-toi"
Ses yeux papillonnèrent et il me fixa, encore un peu vaseux. Puis il grimaça, et porta les mains à son front.
"Il est heureux de ce qui s'est passé ! dit-il. Ce carnage l'a amusé !
- Hein ? Mais de qui tu parles ? demandai-je.
- Voldemort ! Il est content en ce moment.
- C'était juste un mauvais rêve, tentai-je de le calmer.
- Non, c'était la réalité. J'ai oublié de faire mon occlumancie avant de m'endormir", m'indiqua-t-il.
- Ton quoi ?"
Il me dévisagea, comme s'il hésitait sur ce qu'il allait me dire, et finit par soupirer :
"Mon occlumancie. A cause de ma cicatrice, Voldemort et moi sommes liés et parfois, je ressens ses émotions. Inutile de te préciser que c'est à vomir.
- Pas sur moi, s'il te plait", répliquai-je, me réfugiant dans le mauvais humour.
Je ne me sentais pas capable de faire face à d'autres horreurs, ce jour-là.
"T'as pas faim, je suppose", continuai-je, bien décidé à reprendre pied dans un monde plus normal.
- Si ! répondit-il, comme étonné d'être encore tributaire d'une sensation aussi triviale. Je meurs de faim. Il est quelle heure ?
- Près de seize heures. J'espère qu'ils ont prévu de nous nourrir correctement. Sinon, interdiction ou pas, je file aux cuisines. Tu me prêterais ta cape ?
- Si tu veux, mais fais gaffe quand même, m'avertit-il. Rogue sait que j'en ai une, et le directeur voit à travers.
- C'est celle de ton père ou une autre ? demandai-je.
- Celle de mon père. C'est Dumbledore qui me l'a donnée. Je ne sais pas comment elle est parvenue en sa possession, par contre.
- C'est bien qu'il te l'ait rendue, appréciai-je, me rappelant de ma joie et de ma fierté quand Papa me l'avait donnée au début de ma troisième année.
- Oui, elle m'est très utile", admit-il, reprenant un peu de poil de la bête.
Je repartis vers la porte du dortoir, et trébuchai sur le sac que j'avais laissé tomber en arrivant. Cela me rappela mes achats. Je plongeai la main dedans et sortis un petit paquet.
"Tiens, dis-je à l'Autre en le lui tendant. Joyeux Noël !"
Il me fixa, mais au lieu de tendre la main pour saisir mon présent, il se retourna, me laissant désorienté, mon cadeau à bout de bras. Il alla fouiller dans les poches de sa cape, jetée au pied de son lit, et en sortit un sachet. Aussi embarrassé que je devais le paraître, il me le tendit gauchement et nous avons fait l'échange. Il m'avait offert des chocogrenouilles.
"J'ai pensé que tu aimerais", dit-il, visiblement embarrassé.
"Je sais, répondis-je. J'ai pensé pareil", spécifiai-je, alors qu'il découvrait les chocogrenouilles que je lui avais achetées.
Nous avons tous les deux mordu dans notre friandise préférée. Lui aussi commençait par les pattes arrières.
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Une collation froide nous attendait sur une table basse de la salle commune. Une fois notre repas terminé, l'Autre parut à bout de nerfs. Il allait et venait dans la pièce, regardait par la fenêtre, revenait vers la porte, comme s'il hésitait à passer outre l'interdiction de sortir. Puis il refaisait un tour. De mon côté, j'avais pris un livre, mais ses déambulations m'empêchaient de me concentrer sur ma lecture.
Au bout d'une heure, alors que je m'apprêtais à lui enjoindre de s'asseoir, un elfe apparut dans la pièce avec un pop sonore.
"Dobby, s'exclama l'Autre, lui sautant presque dessus. Tu sais ce qui se passe dehors ? Il y a eu des victimes ? Les Aurors ont-ils pu intervenir ?
- Monsieur Harry Potter ! Dobby est heureux de voir que Harry Potter va bien. Dobby a été très inquiet quand il a su que Harry Potter était sorti aujourd'hui. Mais maintenant Dobby est rassuré. Harry Potter va bien. Et le cousin de Harry Potter aussi !
- Dobby, quel est le bilan de l'attaque ? demanda sèchement l'Autre.
- Dobby n'a pas le droit de parler à Harry Potter, répondit la créature en se tordant les mains. Le professeur qui sent le soufre et l'armoise a bien insisté. Et il a fait très peur à Dobby et à Winky avec ses yeux méchants ! Mais Dobby est un elfe libre grâce à Harry Potter, continua l'elfe en se redressant fièrement. Alors Dobby peut dire ce qu'il veut. Il n'a même pas besoin de se pincer les oreilles dans le four, après", affirma-t-il, mais son ton était un peu hésitant quand même.
Un elfe libéré par mon double ? Effectivement, il portait des vêtements. Enfin, si l'on pouvait qualifier de vêtements les trois bonnets mal tricotés posés de guingois sur sa tête, les chaussettes dépareillées qui ornaient ses pieds et le pagne rose bonbon qui jurait affreusement avec le reste.
"Eh bien ! le pressa l'Autre.
- Dobby est désolé de faire de la peine à Harry Potter, mais il y a eu trois morts aujourd'hui à Pré-au-Lard. Dobby déteste les Mangemorts, même s'il devait les recevoir avec les honneurs chez son ancien maître. Dobby est bien content d'avoir été libéré !
- Et bien sûr, aucun Mangemort n'a été arrêté, dit l'Autre d'une voix sombre, sans prêter attention aux digressions de la créature.
- Non, Monsieur Harry Potter, répondit l'elfe d'une voix contrite. Dobby est très triste de faire de la peine à monsieur Harry Potter. Dobby se pincera quand même les oreilles dans le four.
- Laisse tes oreilles tranquilles, soupira mon double. Il n'y a pas eu d'autres attaques, aujourd'hui ?
- Pas à la connaissance de Dobby. Mais Dobby peut essayer de se renseigner, si Monsieur Harry Potter le lui demande.
- Non, Dobby. Je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause de moi. Mais si tu entends parler d'autres choses durant les jours prochains, tu me le diras, d'accord ?
- Monsieur Harry Potter peut compter sur moi. Comme je le dis toujours à Winky, que serait devenu Dobby sans Harry Potter ?
- Merci Dobby. Et je t'interdis de te pincer les oreilles ou quoi que ce soit d'autre.
- Merci Harry Potter. Harry Potter est tellement gentil avec Dobby !"
Il fallut encore dix minutes à l'Autre pour se dépêtrer de la petite créature verte. Je fus surpris de la gentillesse et de la patience qu'il exerçait au bénéfice de l'être velu. Bien sûr, nous ne maltraitions pas nos elfes à la maison, mais je n'avais jamais fait spécialement attention à eux, ne les considérant plus, depuis longtemps, comme très intéressants. Je me demandai comment mon double avait pu être amené à libérer celui-là et surtout qui pouvaient être ses propriétaires, si familiers avec des Mangemorts.
Quand nous nous retrouvâmes à nouveau seuls, il reprit ses sombres ruminations sans un seul commentaire. Mais comme il s'était affalé dans un fauteuil, je pus reprendre ma lecture.
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Le lendemain matin, nous étions en train de prendre notre petit-déjeuner dans notre salle commune, quand un tapotement insistant attira notre attention vers la fenêtre. Un petit hibou excité tentait de rentrer. L'Autre bondit de sa chaise en s'écriant :
"C'est Coq !"
Il me fallut quelques secondes pour me rappeler que c'était le nom du hibou de Ron. Dans un premier temps, je me renfrognai car je n'aimais pas spécialement l'heure du courrier : outre les mauvaises nouvelles dont la Gazette d'Hermione était porteuse, savoir qu'il n'y avait aucune chance que je reçoive mes habituels paquets maternels me déprimait.
Alors que l'Autre peinait à mettre la main sur le volatile excité qui voletait en tous sens dans la pièce, une chouette blanche s'engouffra par la fenêtre restée ouverte.
"C'est Hedwige, me lança l'Autre, qui détachait à présent les parchemins apportés par Coq. Je l'ai confiée à Hermione pour que nous puissions communiquer. Hedwige, va voir Simon !"
La jolie chouette me tendit obligeamment la patte. Je m'aperçus avec stupéfaction, qu'une des missives était à mon nom. L'Autre m'en tendit une autre, en me disant :
"Tiens, c'est pour toi !"
J'eus chaud au cœur en constatant que Ginny et Hermione m'avaient écrit. Toutes les deux espéraient que j'avais passé un bon Noël et souhaitaient que le reste de mes vacances soient plaisantes. Aucune allusion n'était faite aux événements de Pré-au-Lard. Les hiboux étant sans doute partis, avant que la nouvelle ne soit propagée.
Nous avons passé une grande partie de la matinée à répondre à nos correspondants. Après que le courrier fut parti, emporté par les hiboux, l'Autre m'indiqua :
"J'ai expliqué à Ron que nous étions consignés, et je lui ai demandé de nous renvoyer Coq au plus vite. J'ai aussi demandé à Hermione de nous faire parvenir chaque jour la Gazette une fois qu'elle l'aurait lue. Il ne faut pas compter sur les profs pour nous mettre au courant de ce qui se passe dehors ! conclut-il d'un ton amer. Je suppose que Dumbledore nous en dirait plus, ajouta-t-il cependant. Mais il doit être complètement débordé."
Faute d'autre occupation, nous nous sommes attelés à nos devoirs. Nous ne nous sommes pas installés à la même table, mais sommes restés assez proches pour nous parler sans avoir à élever la voix.
Le temps que le déjeuner nous soit amené par l'elfe libre et bavard, notre devoir de sortilège était presque terminé, L'après-midi, j'aidai l'Autre à faire son devoir de potions et nous avons prévu de faire ensemble notre métamorphose le lendemain.
Le jour suivant, nous avons terminé tous nos devoirs écrits et avons décidé de commencer les exercices pratiques. En enchantements, nous nous sommes entraînés à faire apparaître des petits objets. C'était un exercice difficile, et il nous fallut toute notre concentration pour y arriver. Mais travailler à deux était très stimulant, et nous avions fait beaucoup de progrès au cours de l'après-midi.
"On arrête ? proposa l'Autre, alors que le soir tombait. J'en peux plus, pour aujourd'hui.
- Bonne idée, répondis-je. J'ai jamais autant travaillé en dehors des périodes scolaires.
- On voit que t'as jamais passé de vacances avec Hermione, commenta-t-il en souriant. Tu sais ce qu'elle m'a offert l'année dernière pour Noël ? Un agenda qui me disait les devoirs et révisions que je devais faire. A la fin de l'année, il ne faisait que répéter "vous êtes en retard dans vos révision". C'est bête, je l'ai oublié dans le Poudlard Express en juin dernier."
Je souris, et nous nous sommes regardés, incertains. Cela faisait deux jours que nous ne parlions de rien d'autre que de notre travail scolaire. Il sembla hésiter, puis me demanda :
"Tu aimes les échecs ?
- Oui, j'aime bien, répondis-je. Tu as un échiquier ?
- Non, mais je crois que Ron a laissé le sien ici. Sinon, on prendra celui de Seamus."
Il monta au dortoir et redescendit avec un jeu. Il ne nous fallut pas très longtemps pour nous apercevoir que j'étais bien meilleur que lui. Il avait le même niveau que ma sœur Rose, qui allait sur ses onze ans.
"Tu joues depuis longtemps ? me demanda-t-il, visiblement dépité alors je bloquais une de ses attaques.
- Oui, c'est mon père qui m'a appris quand j'étais tout gosse, lui expliquais-je. Je joue souvent avec Remus aussi. Et toi ?
- C'est Ron qui m'a montré quand je suis arrivé ici en première année. Je n'avais jamais vu d'échecs sorciers avant. Ni joué aux échecs moldus, d'ailleurs. C'est pas le genre de mon oncle et ma tante. Ils ne doivent pas considérer comme normal de passer des heures à réfléchir."
C'était la première fois qu'il évoquait ceux qui l'avaient élevé devant moi, mais je savais par Hermione et Ginny, qu'ils ne s'étaient pas très bien conduits avec lui. Il s'était d'ailleurs rembruni et regardait rêveusement par la fenêtre.
"C'est à toi", lui rappelai-je.
Il se re-concentra sur la partie, et nous avons joué en silence jusqu'à ce que je le mette échec et mat.
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Le lendemain matin, Coq et Hedwige revinrent avec un courrier conséquent. Il y avait des lettres et les Gazettes des trois derniers jours. L'Autre s'est jeté dessus et j'ai lu par dessus son épaule.
Dans le journal daté de la veille, on faisait état de trois décès à Pré-au-Lard et d'une dizaine de blessés, dont deux graves. Diverses déclarations émanaient du Ministère, mais je jugeai que ce n'était que des effets d'annonce. En effet, dès que les Aurors étaient intervenus, les Mangemorts s'étaient retirés, et aucun d'entre eux n'avait été appréhendé. Visiblement, il avait fallu plus d'une demi-heure aux Aurors pour arriver sur place, ce qui avait largement laissé le temps aux criminels de semer le désordre et la désolation,
Des lignes étaient soulignées à l'encre rouge d'un trait rageur. C'était la partie rapportant l'interview de Madame Rosemerta, qui révélait la présence de Harry Potter dans son pub au moment du drame, accompagné d'un garçon qui lui ressemblait beaucoup. Le journaliste se demandait avec anxiété si Celui-qui-a-survécu avait été enlevé par les Mangemorts, et si l'opération n'avait pas été organisée dans le seul but de le capturer.
"Tu vas voir, on va dire que c'est de ma faute, tout ça, grommela Harry. Et je parie qu'Hermione m'engueule dans sa lettre !"
C'était bien le cas si j'en jugeais par son air revêche, alors qu'il lisait le parchemin accompagnant les journaux.
"C'est pour toi aussi", me précisa-t-il en me le passant.
Je lus en diagonale les indignations moralistes de notre amie. Le courrier venant des Weasley ne parut pas plaire davantage à l'Autre.
"Molly a lu la Gazette aussi, soupira-t-il. Tu veux savoir ce qu'elle en dit ?
- Si c'est la même chose, je crois que j'ai compris l'idée générale", déclinai-je.
Il prit le dernier parchemin, qui le fit enfin sourire.
"Ron me demande si la Bièraubeurre était bonne. Il me promet de m'écrire le plus souvent possible. Il faut qu'on lui renvoie Coq, car Errol, leur autre hibou, est un peu lent.
- Rien de Ginny ? demandai-je pour le taquiner. Tu dois être déçu.
- Et Lavande, elle ne t'écrit pas ? me rétorqua-t-il.
- Oh mince ! m'écriai-je. J'ai complètement oublié d'écrire à Lavande. Je ne l'ai même pas remercié pour son cadeau. Tu crois qu'elle me pardonnera si je lui dis qu'on n'a pas eu le droit d'envoyer des hiboux à cause de l'attaque ?"
L'Autre a haussé les épaules, comme s'il ne connaissait pas la réponse ou qu'il s'en fichait. Il a pris une feuille pour répondre à ses amis, et j'en ai fait autant pour m'excuser auprès de Lavande. J'en ai profité pour écrire un mot de remerciement à Molly Weasley pour le pull et le gâteau. Mais au moment d'envoyer notre courrier, nous nous rendîmes compte que nous n'avions pas assez de messagers. Nous avons décidé de renvoyer Coq chez les Weasley, Hedwige chez Hermione et d'attendre le retour de Dobby à midi pour lui demander de monter à la volière pour poster mon message pour ma petite amie. L'elfe parut extasié à l'idée de rendre ce service au cousin de Harry Potter.
En début d'après-midi, l'Autre suggéra de faire quelques exercices pratiques pour notre cours de défense contre les forces du Mal. Je compris qu'il désirait que je m'entraîne à me protéger un peu mieux des attaques. Il est vrai que je ne m'étais particulièrement peu distingué trois jours auparavant. Sans son intervention, je me serais fait tuer.
Je repoussai fermement cette pensée désagréable et acceptai l'offre qui m'était faite. Mon père m'avait appris à ne pas m'appesantir sur mes erreurs passées et ne me concentrer que sur la façon de ne pas les répéter.
Je constatai avec étonnement qu'il était un très bon professeur. Il savait m'encourager, tout en m'incitant à recommencer l'exercice jusqu'à ce que des progrès soient perceptibles. J'améliorai ainsi beaucoup mon Protego et mon Experlliamus. Si un jour je rentrais chez moi, mon entourage n'allait pas en revenir.
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"J'aimerais bien travailler mon Stupefix et mon Patronus, confiai-je à l'Autre, pendant que nous dînions près du feu.
- Le problème du Stupefix, c'est qu'il va falloir que je te serve de cobaye, ce qui n'est pas très agréable, me répondit-il. Pour le Patronus, c'est un entraînement très personnel. Il faut que tu trouves un souvenir heureux, et que tu te concentres dessus.
- Ça fait longtemps que tu sais le faire ? lui demandai-je, un peu jaloux.
- C'est Remus Lupin qui me l'a appris pendant ma troisième année. Il a été notre professeur de défense contre les forces du Mal pendant un an. Il était urgent que j'apprenne à me défendre contre les Détraqueurs, car je réagissais très mal à leur présence.
- Heureusement, il n'y en a pas souvent dans le coin.
- Il y en avait en permanence, me contredit-il. Ils étaient supposés garder Poudlard car Sirius s'était enfuit d'Azkaban et tout le monde croyait qu'il voulait me tuer.
- J'arrive pas à imaginer qu'on ait cru une chose pareille", m'exclamai-je.
L'Autre haussa les épaules et m'expliqua :
"Tout le monde pensait que c'était lui le Gardien du secret de mes parents. Personne n'avait imaginé qu'il ait pu charger Pettigrow de le devenir à sa place et que ce n'était pas lui le traître.
- Mais pourquoi tes parents ont-ils eu besoin d'un Gardien du secret ?" m'étonnai-je.
Je n'avais aucune envie de parler de la traîtrise de Peter. C'était trop dérangeant pour moi. Il soupira, et resta un moment silencieux, les yeux dans le vide. Je pensais qu'il ne me répondrait pas quand il se décida :
"Avant ma naissance, il y a eu une prophétie d'énoncée. Elle indiquait qu'un enfant, qui devait naître quelques mois plus tard, aurait le pouvoir de tuer le Seigneur des Ténèbres. Nous étions deux à correspondre à cette prédiction, alors les deux familles ont été particulièrement protégées.
- Cela veut dire que c'est toi qui devras tuer… Tu-Sais-Qui ? hésitai-je à comprendre.
- Exactement, soupira mon double.
- Mais… et l'autre, celui qui correspondait aussi ?
- Il ne correspond plus. La prophétie parlait d'une marque que le Seigneur des Ténèbres devait infliger à celui qui devrait l'affronter. C'est moi qui la porte, maintenant."
Et du doigt, il me désigna sa fameuse cicatrice.
"Et tout le monde sait que tu vas tuer Tu-Sais-Qui ? demandai-je.
- D'abord, je ne suis pas sûr d'y arriver. Et ensuite, heureusement, peu de personnes sont au courant. Voldemort le sait, Dumbledore, aussi. J'en ai parlé à Ron et Hermione… et à toi."
Nous sommes restés un moment sans parler. C'était fou. Comment pouvait-il espérer vaincre le Seigneur des Ténèbres ? Même s'il était un crack en défense contre les forces du Mal, il était moi, non ? Et je ne m'imaginais pas vaincre ce mage noir. A moins que ce dernier ne soit différent que celui qui avait sévi dans mon monde avant ma naissance, et qui avait terrifié la génération de mes parents. Mais ici aussi, le terrible personnage effrayait la communauté sorcière et paraissait redoutable.
Je contemplai l'Autre, qui triturait sa nourriture du bout de sa fourchette, manifestement l'appétit coupé. Avait-il peur ? Sans doute. Son sang-froid m'avait impressionné quelques jours auparavant pendant l'attaque, mais là… Je songeai que je n'aurais pas résisté à une telle pression. Mais était-il réellement mon double ?
"Tu crois que toi et moi, on est la même personne ? finis-je par lui demander.
Cela le tira de ses réflexions.
"C'est ce que Dumbledore a dit, non ? répondit-il.
- Mais il n'avait pas l'air de connaître grand-chose aux mondes parallèles.
- T'en penses quoi, toi ? me demanda-t-il. Car, après tout, tu es le seul à pouvoir faire la comparaison entre ici et chez toi.
- Eh bien… Des fois la ressemblance est telle que j'ai pas l'impression d'être parti. Mais à d'autres moments… Les gens ne réagissent pas pareil, on n'a pas Tu-Sais-Qui… Je ne remets pas en cause l'idée qu'on vient de mondes qui se ressemblent, mais toi, je te trouve quand même très différent de moi. D'accord, on est pareils physiquement, mais pour le reste...
- Nous sommes tous les deux à Gryffondor, fit-il remarquer.
- C'est vrai", concédai-je.
Il sembla frappé par une idée.
"Est-ce que le Choixpeau t'a proposé Serpentard ? me demanda-t-il.
- Serpentard ? Bien sûr que non, répondis-je choqué. Tu veux dire qu'à toi..."
Il confirma de la tête.
"Alors, on est différents, tranchai-je.
- D'après Hermione, pas tant que ça, m'opposa-t-il. Elle dit que notre enfance a été assez radicalement opposée pour que nous réagissions de façon distincte, sans que cela ne prouve pour autant une différence profonde entre nos deux personnalités."
Ainsi, lui et Hermione avaient parlé de moi derrière mon dos. Je me sentis un peu blessé. Hermione ne m'avait-elle fréquenté que pour juger de ma ressemblance avec son ami ? Elle devait s'inquiéter pour lui. Se demander si ma présence n'était pas une épreuve supplémentaire, s'ajoutant à ses autres ennuis. Finalement, je lui étais indifférent. C'était l'Autre, qui comptait pour elle.
Je me secouai. C'était logique, non ? Elle ne me connaissait que depuis quelques semaines, alors que l'Autre était son ami depuis des années. Ils avaient même combattu un troll ensemble. Fallait-il que je me sente seul pour m'inquiéter de savoir si elle se faisait du souci pour moi.
"Ils sont comment… tes parents, me demanda l'Autre, en trébuchant sur les mots.
- Que veux-tu savoir ?
- S'ils sont comme les miens."
Je lui lançai un regard d'incompréhension. Il ne devait pas avoir tellement de souvenirs d'eux, s'ils étaient morts alors qu'il n'avait qu'un an.
"Je veux dire… leur jeunesse, leurs amis…, spécifia-t-il Est-ce que nous avons la même famille ? Est-ce que notre seule différence est Voldemort ?
- Que sais-tu de tes parents, demandai-je, ne sachant pas très bien par où commencer.
- Eh bien, ils se sont rencontrés ici. Ils n'étaient pas très amis en cinquième année. Ils sont sortis ensemble à partir de la septième année. Les maraudeurs, la cape, la carte, Servilo, Sirius qui s'est enfui chez mon père à seize ans, les balades au clair de lune avec Remus sous leur forme animale…"
Il s'interrompit, manifestement désolé de n'avoir rien d'autre à en dire.
"Attends ! reprit-il soudain. Je vais te chercher mon album photo."
Il fila dans le dortoir et en redescendit un épais album, qu'il me confia avec une certaine solennité. Sans doute ce livret était-il extrêmement précieux pour lui.
Je me rendis compte, avec étonnement, que je connaissais tous les clichés. Je les avais vus de nombreuses fois, chez nous, chez Sirius, Peter et Remus. Et l'on m'avait raconté cent fois dans quelles circonstances elles avaient été prises. J'entrepris de dire à l'Autre tout ce que je savais.
Nous avons parlé toute la nuit.
oooO§0§Oooo
23/02/2006 : Mise en ligne de la version modifiée.
11/10/2005 : Bonjour à tous. Merci d'être si nombreux à lire et à m'écrire que vous aimez cette histoire.
Je réponds de façon générale à deux questions que j'ai trouvées dans les reviews, et qui intéressent sans doute tous les lecteurs :
- Quelle est la différence entre les deux mondes ? Dans le chapitre 1, Simon explique que Voldemort a été arrêté quand il avait un an. En fait, Voldemort a été arrêté dans le monde de Simon à la même période que celle où il a disparu dans le monde de Harry. Il n'y a donc pas tellement de différence entre les deux mondes, car chez Harry, tout le monde croyait que c'était la fin de la guerre et a donc réagi pareil que dans le monde de Simon où c'était effectivement la fin de la guerre.
A quelques exceptions près, il y a eu les mêmes victimes de guerre, et les mêmes naissances après, dans un monde et dans l'autre. Harry, Neville, les maraudeurs et Lily sont les seuls à avoir eu leur vie complètement bouleversée.
- Comment les Mangemorts vont-ils réagir en s'apercevant qu'il y a deux Harry Potter ? Euhhh! Oui, j'aurais pu faire enlever Simon par les Mangemort et jouer avec le fait qu'il n'est pas Harry. J'aurais pu aussi faire en sorte que les Mangemorts se rendent compte de la présence de Simon et que cela chamboule tout. Mais je ne l'ai pas fait. Cela m'aurait entraîné dans une fic trop longue et trop compliquée. Je n'avais pas le temps de l'écrire. J'ai donc choisi une autre voie, moins spectaculaire et davantage centrée sur la relation des deux Harry. Je m'en excuse auprès de ceux qui en seront déçus. Si quelqu'un veut reprendre mes idées et faire une fic alternative, je suis parfaitement d'accord.
florence : Sadique, moi ? Juste un peu taquine !
Titania.M : merci pour toutes tes appréciations positives
Tchaye : Simon n'a pas lu HP alors il le juge par ce qu'il en voie. Après tout, à Poudlard, Harry n'est pas très populaire !
Sukazu's Potter : Oui, je parlerai un peu plus de Simon par la suite. J'attends ton mail.
Angie Black : Tu as bien anticipé la suite. Non, Sirius n'est pas marié avec Angie, mais tu m'a donné une idée… Pour les rapports entres les deux Harry, effectivement, c'est pas simple.
sofia evans : moi je trouve Simon moins arrogant que son père. Il sait notamment adopter un profil bas quand il le faut. Je le trouve d'ailleurs pas aussi arrogant que James. Mais c'est vrai qu'il est l'héritier d'une famille connue et riche, il est populaire donc il a des raisons d'avoir une grande confiance en lui. Pour tes alertes, je ne sais pas. A ta place, je les supprimerais et les recréerais. (faut toujours être plus bête que l'ordinateur). Pour les 9 mondes, il n'y a pas encore beaucoup de textes (snif), donc tu peux y aller dès que tu as 5 minutes.
Pataci : merci pour ton mot.
Namyothis : les choses vont évoluer dans ce sens. Patience.
Shinia Marina : contente de te voir là et d'être à la hauteur…
Lily Petite Etoile : Oui, pas grave, l'essentiel est que tu sois ici, que tu lises, et que tu aimes ;-) Pour le tome 6…peut-être réponse dans le tome 7 !
alana chantelune : C'est sur que chaque discussion les culpabilise mutuellement. La fin, j'ai pas pu résister.
Molly : Euh… j'ai pas vraiment prévu de me pencher sur Ginny. Je crois que je m'en suis assez occupé dans mes autres fic, alors, là, elle est vraiment un second rôle. Pas d'action dans ce chapitre, c'était trop compliqué de passer par la case Voldemort. Merci pour tout.
Guezanne : C'est le problème avec les héros jeunes, pour que ce soit intéressant, on leur confère une maturité exagérée (de ce point de vue là, il est pas du tout OOC ;-). Le vocable l'Autre a deux sens : oui, c'est un autre moi, mais c'est aussi une façon de ne pas le nommer, de le déshumaniser.Le côté immature de Simon me plait bien : lui au moins, il aime la vie.
Melindra : tu a bien fait de commencer par l'Autre qui est une histoire relativement courte et indépendante des autres. Merci pour tous tes compliments. Je me suis efforcée de répondre dans la suite à toutes tes questions.
Ayuluna : Oui, ma fic est presque une UA.
Exvoisinbavard : eh toi ! Je t'ai reconnu. Contente que tu viennes relire ici. Les derniers chapitres ont été revus depuis ta lecture (en partie sur tes conseils). Voui, j'ai plein de monde qui lit et me laisse des mots gentils, je suis toute contente. Pas grand choses de prévu pour l'instant, mais plein d'histoires à lire dans mes histoires préférées. Veut bien lire Ilium… mais comment je vais le récupérer de Cergy, moi ! Pause Virgin ? Je ne vois VRAIMENT pas de quoi tu veux parler (vais dire deux mots à PetiteVoisineFrisée, moi !)
Taz : merci d'être allé voir pour moi dans le dico ! Bin, si, les mangemorts sont passés à côté de la surprise du siècle, car Harry a bien fait attention de ne pas se faire repérer (je sais, je déçois là !).
Elmire : Toi et tes courtes reviews…;-) j'espère que ton exam s'est bien passé. Euh, tu réalise que j'ai encore plus envie de le lire, ton futur roman, maintenant ? Donc, si j'ai bien compris, roman historique et fantastique à la fois. Connais-tu les "Chroniques d'Alvin le faiseur", de Orson Scott Card ? C'est un peu dans le même genre, sur les USA (avec en arrière plan l'esclavage et le problème indien). Je te proposerais bien d'être ta relectrice, mais là, j'ai vraiment pas le temps (et je risque d'avoir encore moins de temps dans les prochaines semaines !) - et je te réaffirme que tes reviews ne m'endorment pas.
Kazy : On verra bien de quoi ils vont parler… Je pense que maintenant, Simon commence vraiment à comprendre ce qu'est Harry en lui-même et pour la communauté. Décidément, il faudrait que quelqu'un écrive l'histoire que j'ai pas écrite ! Je pense que tous les deux ont le même potentiel, mais pas le même entraînement. Donc pour l'instant Simon fait piètre figure. Mais, mis à part les dons de fouchelang, il pourrait avoir les mêmes capacités de son double. James n'était-il pas extraordinairement bon pour avoir réussi à devenir Animagus ? Le H/G devenant presque canon, on peut difficilement y échapper. Mais ce n'est pas le plus important dans l'histoire.
léliamalefoy-black-Potter : euh… tu m'en veux encore ?
Petite Plume : t'en fait pas, même sans avoir ton adresse mail, je pense que je te reconnaîtrai. Tes questions ne me gênent pas. Je préfère que tu me les posent maintenant, que je peux rectifier le tir plutôt que trop tard. Bien vu sur la curiosité, mais j'ai pas pris l'option Action dans cette fic. Et puis Rogue est meilleur dans le rôle de celui qui engueule ! Les manières de Simon ne sont pas très correctes, c'est vrai. Disons que certains garçons sont comme ça (mais pas tous et certains évoluent avec le temps). Je n'ose imaginer ce que je ressentirai si je tombais sur un double de mon mari. J'irais sans doute pas voir, ce serait tromper le premier en le faisant. Ce qui compte n'est pas qu'il soit Monsieur Alixe, mais qu'il en soit pas celui à qui j'ai promis fidélité. Et ouis, une personne c'est pas seulement elle-même, mais les souvenirs que tu partages avec elle. Les sentiments de Harry… On verra ça plus tard. Je constate que je suis pas la seule à partir dans un autre monde pendant les réunions. Tu pars en vacances ? Alors bonnes vacances ! Oscar te fait sourire ? Disons que c'est plus facile de parler de lui maintenant qu'il a un nom. Je n'ai pas ressenti ce besoin pour d'autres objets. Il y a juste Monsieur Alixe qui a baptisé son propre portable Scarlett par mesure de rétorsion. Mais c'est juste par jalousie. Pour me répondre "Je pars cette semaine avec Scarlett" quand je lui dis "Je vais me coucher avec Oscar".
Ryan : Le tome 6 m'a pas mal déstabilisé sur le coup. Mais maintenant, j'ai intégré les changements apportés à l'intrigue et ça va mieux.
Schismatik : la pauvre a réagi comme un adolescent normal : il a pas été très efficace. Heureusement qu'il avait à ses cotés n héros, un vrai…Merci de ta fidélité.
lapaumee : tiens, j'avais pas pensé que on histoire se rapprochait des fics sur les maraudeurs par certains côtés.
Rine : C'est certain que Simon est plus un ent-héros qu'autre chose. Mais je les aime bienn, moi, les anti-héros…
Sassy : Mais non, je ne vais pas taper. Tu me lis et tu aimes, j'en suis déjà très contente. Et en plus tu savais pas que c'était moi ! Un vrai test à l'aveugle alors !
Boo Sullyvan : C'est Hermione qui a suggéré (avec beaucoup de force) à Ron d'acheter un petit quelque chose pour Simon.. Pour ta seconde question, tu as ta réponse dans le texte.
Jinny : Oui, c'est Ginny qui a parlé de Simon dans ses lettres, d'où le cadeau. Pour le décalage temporel, euh… je n'ai pas vraiment creusé la question… on va dire que oui ou que le tempne compte pas entre les deux mondes.
Steamboat Willie : J'ai fait une réponse générale à tous ceux qui devait se poserles même questions que toi. Bravo pour mini-Willi(e).
Hiryuu Tora : Monsieur Alixe, jaloux d'Oscar ? Jsute un peu quand je dis que je vais me coucher avec Oscar ;-) Pas de tornade Potter, Simon est pas encore au point…
chrys63 : Tu as plein de bonnes idées. Mais l'enlèvements, cela compliquait trop l'intrigue…
Milii : pardon, j'ai pas pu résister.
beru ou bloub : Oui, on avance à petit pas sur LDG (ou TMW) mais on est tous débordés. Non, pas de mise à jour anticipée. Mes chapitres ne sont pas relus alors j'ai besoin d'une semaine entre chaque pour paufiner.
Fee Fleau : Bon, t'avais deviné la suite. Je ais te demander d'écrire la fin de l'histoire, moi ;-)
Crookshank : bises pour le concours. Contente de te remonter le moral.(l'est pourtant pas très gaie cette histoire)
Fenice : merci de me rappeler que je dois trouver une bonne réplique pour Harry.
Mushu : merci de ne pas trop m'en vouloir pour la fin ;-)
Synopsis : effectivement ça fait drôle de retrouver Harry dans un Harry qui n'est pas Harry, et même très différent de Harry. Mais Harry quand même (je suis encore moins claire que toi).
Rebecca-Black : Faut bien couper quelque part (ok mauvaise excuse). Ouf, une autre qui aime Simon.
Shima-chan : Tu vas être contente. Leur complicité va croître et pas d'autres fin sadique en vue.
Dreamin' Malak : Contente que tu aies réussi à lire la suite. Je n'ai pas exploité le double Potter du cpoté des Mangemorts, mais je me sers effectivement de cette scène pour faire comprendre à Simon ce que vit Harry.
m4r13 : Enfin quelqu'un qui a pitié de mon pauvre Simon.
