Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.


Chapitre 82

Une affaire de Famille

Cette nuit-là, Harry ne put trouver le sommeil. Il ne le voulait pas d'ailleurs. Il écoutait Ron qui parlait avec Hermione. Eux non plus ne voulaient pas laisser leur ami seul dans la nuit. Tonks était très inquiète de l'absence de nouvelles de Roumanie. Plus encore que d'ordinaire. Prévenu par la jeune femme, Bill n'avait pas reparu au QG, il avait directement transplané de son bureau chez Gringott's à celui de son père. De là, il s'était rendu auprès de Maugrey et tentait de lui arracher des bribes d'informations. Il s'était résigné à n'avoir aucune réponse à ses questions. Il écoutait attentivement les délires de l'ancien Auror, prêt à saisir entre deux imprécations, des paroles qui l'éclaireraient sur la situation. Il y avait passé la nuit. Au matin, il fit une apparition au QG pour prendre un rapide petit déjeuner et se rendre présentable. Sa mère lui trouva une mine de déterré. Elle n'était guère plus pimpante. Elle avait pleuré toute la nuit.

Après le petit déjeuner, Ron reprit son miroir et, avec Harry et Ginny, retourna sur le sofa du salon. Ils ne voulurent pas parler de Charlie. Et comme ils ne pouvaient pas non plus parler du secret de Poudlard, Harry proposa qu'on l'aidât à réfléchir au sujet des relations entre Rogue et Sirius. Hermione soupira si fort que Ginny l'entendit depuis sa place au bout du divan.

- Tu ne vas pas revenir sur cette affaire de famille ? grogna Hermione. Laisse tomber Harry, c'est mieux pour tout le monde.

- Et que crains-tu qu'il découvre ? se moqua Ron, un peu acerbe cependant. Nous savons déjà qu'il est un assassin.

- Ron ! gronda Hermione les yeux au ciel.

- C'est pourtant la vérité ! se défendit Ron. C'est Croûtard qui l'a dit dans la Chambre des Secrets. Il a dit qu'il était un assassin et que c'est Bellatrix elle-même qui l'a annoncé à Sirius, pour qu'il le tue de ses propres mains…

- Afin de se débarrasser des deux à la fois ? se permit d'ajouter Ginny avec un sourire caustique.

- Ça ! fit Hermione. C'est en effet la seule chose dont nous pouvons être certains.

Harry réfléchissait :

- Mais qu'est-ce que Rogue aurait fait pour devenir un assassin qui concernerait Sirius ?

- Et Malefoy ! ajouta Ron.

- On s'en fiche ! dit Hermione. Trois des cinq personnes concernées sont mortes ! Il est rarement bon de remuer le passé !

Ron fronça les sourcils :

- Cinq ? On en connaît quatre seulement. Quelle est la cinquième ?

- Vous me fatiguez ! s'écria Hermione assez énervée. Quelle pourrait être la personne à qui tenait assez Sirius pour éprouver des envies de meurtres à l'annonce de sa mort ? Et qui Rogue et Malefoy pourraient avoir assassiné pour que Bellatrix soit au courant et se fasse un plaisir d'aller l'annoncer à Sirius qu'elle détestait ?

- Quelqu'un que Voldemort ait ordonné d'éliminer ? proposa Ginny en baillant.

- Un membre de l'Ordre ? dit Ron.

- Voyons Ron, à l'époque, ils étaient encore à l'école, lui rappela Harry. Du moins pour Sirius et Rogue.

- Et les seules personnes auxquelles Sirius tenait étaient James, Remus, et dans une moindre mesure sûrement Pettigrew, reprit Ginny, songeuse.

- Dans ce cas, je ne vois pas où est l'affaire de famille, dit Ron dans un soupir proche du bâillement. Vous croyez qu'il y aurait une fille qu'on ne connaît pas et dont Sirius aurait été amoureux et que Voldemort aurait fait assassiner…

- C'est ça ! se moqua Hermione. Et on aurait vendu les droits à la BBC Channel Entertainment et on aurait fait fortune.

- Quoi ? fit Ron.

- Quand vous aurez trouvé vous me rappellerez ! trancha Hermione. Ou quand vous aurez des nouvelles de Charlie.

Ron rapprocha le miroir de son visage et le cacha de ses mains :

- Heu… Hony, je peux te rappeler pour te dire que je pense à toi ?

Harry et Ginny retinrent un rire chacun d'un côté de Ron. Il y eut un silence dans le miroir puis la voix d'Hermione un peu émue qui disait : "Bien sûr, Ron. Quand tu voudras, mon cœur." Ron rangea son miroir. Ginny éclata de rire. Harry essaya de se mordre les joues pour ne pas faire de même. Puis Ginny reprit, plus sérieuse :

- Elle a raison, Harry. Pourquoi veux-tu savoir ce qu'il y a pu avoir entre Rogue et Sirius. C'est du passé.

- Parce qu'on sait pourquoi, ou plutôt comment Rogue a rejoint les mangemorts, répondit Harry tout aussi sérieusement. Et que je veux savoir pourquoi il est revenu vers Dumbledore.

- Et tu crois que ce qui s'est passé entre Rogue et Sirius peut l'expliquer ? continua Ginny.

- Je ne sais pas, dit Harry. Peut-être est-ce ce qui a fait remonter à Rogue le Chemin des Morts.

Et comme Ginny et Ron le regardaient fixement sans comprendre, il reprit :

- Il m'a dit un jour que ce n'était l'amour de quiconque, bien au contraire, qui l'avait fait revenir du chemin sur lequel il s'était fourvoyé… alors je me demande si le chemin qui l'a conduit à Dumbledore n'est pas passé d'abord par le meurtre et l'horreur, par un face à face avec la mort… par le rejet brutal de Bellatrix pour celui qu'elle ne considérait que comme un jouet ridicule.

- Il a quand même mis du temps à ouvrir les yeux, renifla Ron que l'absence d'Hermione incitait à moins de retenue envers Rogue.

- Tu sais ce qui arrive à ceux qui refusent de servir ? demanda Harry durement. Sirius m'a raconté ce qui était arrivé à son frère : il voulait quitter les mangemorts, tirer sa dernière révérence à Voldemort. Il s'est fait assassiner par ses anciens amis. Ceux qui ne servent plus, on les élimine…

Il y eut un silence au bout duquel Ron demanda :

- Tu crois que c'est ce qui va arriver à Lucius Malefoy, maintenant que Jedusor l'a mis au placard ?

Harry sourit : ce serait un sacré coup dur pour Drago, en tous cas.

- N'empêche que Rogue, s'il l'avait voulu, aurait pu se mettre plus tôt sous la protection de Dumbledore, continua Ron.

- Cela n'est sûrement pas si simple, soupira Harry. Il lui a fallu du temps pour faire le chemin à l'envers. Et aller vers Dumbledore ne devait pas lui être facile non plus. Allait-il le croire ? Voudrait-il le croire ? Qu'est-ce qu'il a bien pu lui raconter d'ailleurs pour qu'il accepte de le croire sur parole ?

Ginny se leva d'un bond, un peu pâle.

- Hermione vous l'a dit un jour : la vérité ! voilà ce que Rogue a dit à Dumbledore. Elle a raison ! Hermione a raison quand elle dit que vous n'écoutez jamais ! Vous ne vous écoutez même pas quand vous parlez vous-même !

Les garçons la regardaient d'un air hébété.

- Une affaire de famille ! répéta-t-elle. Remus t'a donné la solution Harry ! Et Ron et toi vous venez de trouver pourquoi Sirius en voulait tant à Rogue.

Et comme ils la fixaient toujours sans comprendre, elle tourna les talons, bouleversée.

- Vous êtes deux imbéciles ! leur cria-t-elle depuis la porte du salon.

Harry et Ron échangèrent un long regard puis Ron se mit à secouer la tête;

- Tu crois vraiment qu'on est deux imbéciles, ou elle a juste dit cela pour nous embêter ?

- Tais-toi, Ron ! Je réfléchis ! répondit Harry en fronçant les sourcils.

La voix de Molly retentit depuis la cuisine. Les garçons rejoignirent la cuisine où ils prirent un déjeuner silencieux. Ils avaient tous des têtes horribles et la préoccupation était visible sur tous les visages. Même Deepher semblait affecté par l'ambiance morose. Ses oreilles tombaient le long de sa figure triste et ses gros yeux globuleux paraissaient pleins de larmes. Il s'empressait auprès de Mrs Weasley, devançant ses désirs et caressant sa main de sa joue chaque fois qu'il passait près d'elle. Un moment, Harry s'amusa de ce manège attendrissant. Il songea qu'Hermione avait peut-être raison au sujet des Elfes de maison. Un peu de douceur et de respect ne faisaient de mal à personne. Etait-ce ce qui avait manqué à Rogue pour faire de lui ce qu'il était ? Il secoua la tête au-dessus de son assiette. Ce n'était pas une excuse, ni une raison. Après tout, lui aussi avait manqué du moindre respect et de tendresse et il n'était pas allé se réfugier dans la robe de quiconque. Et Sirius, lui non plus n'avait pas eu de la part de ses parents l'amour et le respect qu'il était en droit d'attendre. Au contraire, ils l'avaient méprisé. C'était son frère Regulus qui avait eu leur respect et leur amour. Et c'était lui qui n'avait manqué de rien qui s'était tourné vers Voldemort. Il avait été un brave petit soldat. Et Voldemort l'avait récompensé à sa juste valeur. Servir ou mourir, murmura Harry, répétant les paroles de Sirius. Il se souvint du ton amer qu'avait son parrain devant la tapisserie des Black, quand il avait évoqué son jeune frère et sa mort. Cela frappait Harry à présent, avec le recul du temps et de la réflexion : cette grande amertume et tous ces regrets.

Harry leva la tête vers Ron, puis vers Ginny. Sa fourchette retomba dans son assiette. Il était pâle soudain et Mrs Weasley s'approcha de lui avec inquiétude.

- Ça recommence ? s'écria Ron en se levant brusquement vers lui.

Sa mère voulut l'empêcher de le suivre jusque dans la chambre où s'était réfugié Harry. Il la repoussa sans même savoir ce qu'il faisait. Il ne laisserait pas son ami seul face à ce vieux fou de Voldemort, même s'il devait prendre plus de coups dans la tête qu'en un match de Quidditch contre les Serpentard.

Harry ferma la porte derrière lui d'un geste de la main. Ron comprit qu'il n'avait pas de "vision" cette fois.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-il pas tout à fait rassuré.

Harry s'avança vers lui et le saisit par les bras. Ron sentait ses doigts s'enfoncer dans sa chair et le regard d'Harry dans ses yeux. L'espace d'un instant, il craignit que son ami ne fût devenu fou. Il ouvrit la bouche pour le rappeler à lui mais Harry le devança.

- C'était son frère ! dit-il d'une voix rauque. C'était son frère que Rogue a tué.

Ron referma la bouche. Enfin, il eut assez de salive pour parler sans s'étouffer.

- Qui ? demanda-t-il d'une petite voix.

Il connaissait la réponse. Il savait que Harry voulait parler de Regulus Black, le frère de Sirius. Harry l'avait lâché. Il faisait les cent pas dans la chambre entre les lits et les chaises, dans le désordre habituel des valises encore à demi pleines. Ron prit une grande inspiration qui lui fit mal à la gorge.

- Mais ce n'est pas possible, essaya-t-il de dire. Sirius détestait sa famille et son frère aussi ! Il est parti de chez lui pour aller vivre chez ton père. Il ne voulait plus entendre parler d'eux. Il les avait renié comme eux l'avaient renié aussi.

- Et qu'est-ce que ça prouve ? demanda Harry brusquement. Percy aussi a renié sa famille et cela ne l'a pas empêché de te considérer comme son frère. Quand Pettigrew le torturait, il n'avait qu'une idée en tête : qu'il ne te fasse surtout pas de mal.

- Mais, grimaça Ron à ce souvenir pénible, ce n'est pas pareil. Je ne suis pas un mangemort…

Harry se laissa tomber sur le lit, la tête entre les mains.

- C'est exactement pareil, Ron, affirma-t-il. Sirius ne détestait pas Regulus. Il trouvait qu'il était stupide de s'être laissé embrigadé. Comme Percy disait que tu étais influençable et que tu ne savais pas penser par toi-même. Sirius disait de son frère qu'il était un idiot qui n'avait pas réfléchi à ses actes, fier d'être le fils qu'attendaient ses parents. Qu'il était très jeune et qu'il a commis des erreurs. Quand il s'est rendu compte qu'il s'était laissé entraîné trop loin, il était déjà trop tard…

Harry leva la tête vers lui, le cerveau en ébullition.

- Ce n'est pas croyable ! souffla Ron en se laissant tomber sur le lit à côté de son ami.

- Pourtant, tu as voulu aller chercher Percy, toi aussi, quand tu as su que Pettigrew l'avait enlevé, remarqua Harry. Tu le détestais…

Ron baissa les yeux et la tête.

- Je ne le détestais pas… Je voulais simplement lui montrer ses erreurs. Lui dire qu'il se trompait de voie.

- Oui, soupira Harry. Sirius lui n'a jamais pu essayer de sauver Regulus. Tout d'abord parce qu'il était trop jeune et trop égoïste pour se soucier de lui, ensuite parce qu'il était trop tard.

Ron tressaillit. Si Harry ne se trompait pas, il comprenait que Sirius eût voulu tuer Rogue. Il jeta un regard angoissé vers Harry. Sa haine envers le professeur n'allait-elle pas ressurgir brusquement ?

- Tu crois vraiment que Rogue aurait été capable de tuer quelqu'un ? demanda-t-il à voix basse.

- C'est toi qui répètes qu'il est un assassin depuis des mois, Ron, dit Harry aigrement. Moi, en tous cas je ne vois pas d'autres raisons que celle-ci pour faire de Sirius un meurtrier. J'imagine fort bien Bellatrix se réjouissant d'annoncer la mort de Regulus à Sirius, se délectant de lui apprendre qu'il était sur le point de trahir le Maître et qu'Il avait désigné Rogue et Malefoy pour le punir.

- Malefoy ? risqua Ron. Pourquoi parles-tu de Malefoy ?

- Parce que je comprendrais mieux pourquoi l'un et l'autre sont liés, plus que par l'amitié. Les liens du sang, Ron, sont des liens indélébiles. Celui que l'on reçoit et celui que l'on verse ensemble. Peut-être ont-ils reçu la marque en même temps et ce crime ne faisait que celer leur promesse d'appartenir corps et âmes au Maître des Ténèbres.

Ron fit un "Oh !" de compréhension soudaine.

- Par la Marque et par le sang… Tu crois que c'est pour ça que Rogue pouvait correspondre avec Malefoy ?

Harry haussa les épaules.

- Mais pourquoi Sirius n'a-t-il pas cherché à se venger sur Lucius également, demanda Ron.

- Qui te dis qu'il ne l'a pas fait ? fit Harry désabusé. Seulement, à Poudlard, c'est Rogue qu'il avait sous la main. Peut-être la haine qu'il ressentait à l'égard de Rogue était-elle plus forte que tout autre considération.

- Il le fallait pour l'envoyer à un loup-garou déchaîné… murmura Ron.

Il ajouta à voix basse :

- Je l'aurais fait aussi s'il avait tué mon frère. Même s'il s'agissait de Percy.

Harry tourna la tête vers son front buté et ses poings serrés. Il mit son bras autour de ses épaules.

- Tu sais, Ron, dit-il soudain calmé, j'espère sincèrement que quelqu'un se chargera de Peter Pettigrew avant qu'il ne se retrouve face à toi… Parce que j'aurais beaucoup de peine à te voir devenir un assassin…

Ron cligna des yeux un moment. Il essaya de sourire.

- C'est Hermione qui t'a dit de me parler ainsi ? demanda-t-il.

Harry secoua la tête.

- Et toi ? reprit Ron sur un ton de défi. Tu vas recommencer à en vouloir à Rogue, à présent que tu sais ce qu'il a fait ?

Harry poussa un long soupir.

- Nous ne sommes sûrs de rien… hésita-t-il à répondre. Et puis, ça servirait à quoi que je lui en veuille pour quelque chose vieux de vingt ans.

Ron parut soulagé. Il donna une tape sur l'épaule de son ami.

- Je craignais que tu me dises qu'il n'avait pas eu le choix et tout un discours à la mode d'Hermione…

Harry lui sourit.

- Et toi ? tu vas t'empresser de lui dire que nous avons quasiment les preuves que Rogue est un assassin ?

Ron se gratta la tête, avec une grimace dubitative.

- Tu l'as dit toi-même, Harry… On n'est sûrs de rien… En tout cas, elle sera sûrement heureuse de savoir que tu as renoncé à la colère et à la haine…

Il donna une nouvelle fois une tape amicale sur l'épaule d'Harry. Il se leva et sortit rassurer Ginny et sa mère restée dans le couloir.

Contrairement à ce que Ron s'imaginait, Hermione ne parut pas si rassurée que cela de la réaction d'Harry. Ron se mit à rire :

- Tu es vexée parce que tu t'es trompée cette fois encore ! dit-il. Tu pensais qu'il allait crier après Rogue et réclamer vengeance. Pour une fois où il se montre raisonnable, Hermione, tu ne vas pas nous jouer les rabats joie.

Dans le miroir, le visage de la jeune fille était soucieux.

- Il n'est pas raisonnable, Ron, murmura-t-elle. Il est indifférent. J'aurais préféré sa colère à cette réaction résignée. Il s'éloigne de nous. Suis-je la seule à le voir ? Je ne sais comment faire pour lui redonner le goût de la vie.

- Moi j'aurais bien une idée, fit Ron sur un sourire, mais personne ne veut jamais m'écouter.

Hermione secoua la tête.

- Tu crois que si je dis à Ginny de faire le premier pas vers lui, il se décidera à lui dire qu'il l'aime ? reprit-il après un moment de réflexion. Au moins cela le forcera à prendre une décision.

- Ron ! l'interrompit Hermione. Je t'assure que tu te trompes.

- Mais toi-même tu as dit qu'elle l'aimait encore !

- Ron ! Bien des choses sont arrivées depuis. Et tu oublies qu'Harry n'a jamais été amoureux de ta sœur.

- Tu dis ça parce que tu ne les as pas vu aux dernières vacances ! Si je te comptais le nombre de fois où je les ai vus l'un près de l'autre, se prendre par la main et se faire des sourires…

Hermione soupira longuement. Elle lui sourit gentiment et lui parla doucement.

- Ron, mon cœur, l'amour peut prendre des formes diverses. Je ne te dirais pas qu'Harry et Ginny ne s'aiment pas. Ils s'aiment très fort et très sincèrement. Mais, regarde moi bien Ron et écoute ce que je vais te dire très attentivement : Ils-ne-sont-pas-amoureux-l'un-de-l'autre !

Il y eut un silence renfrogné. Puis Ron se décida à parler :

- Ça c'est toi qui le dis !

- Ron, je t'en prie ! le coupa précipitamment la jeune fille. Ne te mêle plus de ça ! Tu ne vas réussir qu'à éloigner Harry de Ginny et de toi, et de moi par conséquent. Il ne faut pas le laisser seul face à ce qui le préoccupe. S'il ne nous fait plus confiance, comment veux-tu que nous l'aidions à surmonter ses craintes ?

Ron balbutia, peu certain qu'elle eût raison et pourtant inquiet de ses dernières paroles.

- Mais il va partir tout seul pour Poudlard dans quelques jours, murmura-t-il. Je… je vais lui donner mon miroir. Comme ça, il pourra au moins parler un peu avec toi.

Il avait l'air si malheureux qu'Hermione ne put s'empêcher de sourire.

- Il n'acceptera pas de le prendre, dit-elle. Surtout si tu le lui offres avec cet air-là. Mais tu peux toujours le lui proposer. Je suis sûre qu'il appréciera le geste.

Le visage de Tonks apparut derrière l'épaule d'Hermione.

- Vous avez des nouvelles ? demanda-t-elle en tâchant de paraître détendue

Ron secoua la tête. Tonks se retira avec discrétion. Un moment plus tard, Ron sortit de la chambre. Il aperçut dans le couloir, devant la porte du petit salon, Ginny et Harry qui chuchotaient. Ils se tournèrent vers lui et il bondit vers eux.

- Vous avez des nouvelles ? demanda-t-il avec inquiétude devant leurs visages bouleversés. De Roumanie ?

- Non, fit Ginny, la voix étranglée. De Bulgarie.

- Et alors ? dit Ron, le cœur et la gorge serrés.

Harry leur fit signe de rentrer dans le salon.

- Bill est là, annonça-t-il à voix basse en montrant la porte du bureau de Dumbledore.

- On l'a entendu dire à maman qu'il avait reçu un message par un collègue de la succursale de Gringott's en Bulgarie qu'il a contacté la semaine dernière, continua Ginny.

- Les partisans de Voldemort ne se contentent plus d'avoir le pouvoir en mains, reprit Harry. Ils ne mettent plus seulement à l'écart ceux qui ne pensent pas comme eux, ou qui ne sont pas des sang-purs. Ils les éliminent. Ils ont eu la visite de Rodolphus Lestrange et depuis les attaques contre les agents de l'Ordre se multiplient. Ils ont presque tous fui en Roumanie. Celui qui a transmis ces informations à Bill était sur le départ. Il terminait de mettre sa famille à l'abri avant de quitter le pays.

Ginny frissonna violement.

- Et toujours rien de Charlie ? insista Ron d'une voix blanche. Ça c'est passé quand tout ça ?

- D'après ce que Bill à dit à papa, reprit Ginny à son tour, ça a commencé en fin de semaine dernière en Bulgarie. Le message a été envoyé en début de semaine, au moment où le type a tout lâché pour aller se cacher en Roumanie.

Ron manqua d'air soudain. Il se tourna vers Harry sans pouvoir prononcer un mot.

- Oui, Ron, dit celui-ci pâle et défait. Ça correspond exactement.

Il sembla à Ron que le sol se dérobait sous lui. Il se retint à ce qu'il trouva sous la main, et ce fut l'épaule de sa sœur. Ginny chancela elle aussi sous le poids de son frère.

- Le Phénix ne se relèvera pas de ses cendres cette fois… cita Ron en regardant Harry.

- J'ai entendu papa dire à Bill qu'ils craignent pour les agents infiltrés. S'il y a eu des fuites sur les lieux de rendez-vous de l'Ordre en Bulgarie et l'identité des membres, il y a fort à parier que les activités clandestines de certains sont connues des mangemorts.

Ginny se tenait à son frère qui devenait de plus en plus pâle :

- Les imbéciles, murmura Ron. Ils les ont conduits exactement là où ils voulaient qu'ils les conduisent. En croyant se réfugier auprès de l'Ordre en Roumanie, ils ont découverts les membres aux mangemorts. Rodolphus Lestrange en Bulgarie pour les rabattre sur Pettigrew en Roumanie ! Un piège dans lequel ils sont tous tombés.

Harry hochait la tête sans pouvoir ajouter un mot. Il se laissa tomber sur le sofa à côté de Ron. Au bout d'un moment, il tendit la main vers la poche de son ami, où il rangeait son miroir.

- Il faut prévenir Hermione, dit-il.

Ron prit lentement le miroir et le lui tendit.

- Dis-lui, toi. Moi, je ne pourrais pas.

Il se leva et partit se réfugier dans le renfoncement de la fenêtre. La voix un peu tremblante, Harry appela Hermione. Surprise tout d'abord de voir apparaître le jeune homme, elle comprit très vite la gravité de la situation et l'écouta parler sans l'interrompre. Puis elle pencha la tête sur le côté, comme si quelqu'un lui parlait hors de la portée de vue du miroir. Elle revint à Harry.

- Tonks voudrait que vous disiez à Arthur qu'elle veut être relevée de sa mission auprès de moi, dit-elle d'une voix neutre. Elle veut faire partie de l'équipe de recherches.

- Tu crois qu'ils vont risquer d'envoyer quelqu'un là-bas ? douta Ginny. Il y a déjà Remus. Et il n'a donné aucune nouvelle.

- C'est normal, prétendit la voix d'Hermione sur un ton qui disait le contraire. C'est la pleine lune. Et même s'il a emporté de la potion Tue-Loup, il doit se cacher pour effectuer sa transformation, qui le laisse très éprouvé.

- Il est vulnérable, approuva Harry. Il ne peut se montrer en état de faiblesse.

Ron se tourna vers eux depuis la fenêtre :

- Ça veut dire qu'il n'est d'aucune utilité là-bas, trancha-t-il. Pourquoi est-ce lui qu'ils ont envoyé ? Il ne peut garantir sa propre sécurité, comment protégerait-il qui que se soit ?

- Peut-être espéraient-ils qu'il serait de retour avant la pleine lune, émit Ginny. Voici presque quinze jours qu'il est parti.

Ron revint vers le divan et saisit le miroir dans la main d'Harry. Il leva le bras de son ami jusqu'à lui et cria au visage bouleversé de la jeune fille qui les regardait les yeux pleins de larmes :

- Et toi ? Pourquoi tu n'es jamais là quand on a besoin de toi ?

Lentement l'eau du miroir se troubla et l'image d'Hermione disparut. Ron arracha le miroir de la main d'Harry.

- Hermione ! cria-t-il encore. Réponds ! Hermione ! HERMIONE !

Il s'égosillait devant le miroir qui ne lui renvoya que son reflet désemparé. Il se tourna vers les regards réprobateurs de sa sœur et Harry. Il n'eut pas le temps de se mettre en colère contre eux également. La porte du bureau s'ouvrit brutalement et Bill en sortit en courant.

- Bill ! cria son père depuis le pas de la porte. Attends !

Bill se retourna au milieu du couloir, les yeux étincelants de colère.

- Attendre quoi, papa ? Qu'il soit trop tard ? Je vais chercher Tonks et nous partons pour le continent immédiatement.

La haute silhouette de Dumbledore apparut sur le seuil à son tour.

- Voyons, Bill, dit-il sur un ton apaisant, tandis que Molly se tordait les mains derrière son fils. Je vous promets que lorsque nous saurons exactement de quoi il retourne nous ferons le nécessaire. Pour l'instant nous ne pouvons qu'attendre d'avoir confirmation de la situation. Remus ne va pas tarder à nous donner des nouvelles.

- Et il nous dira quoi ? riposta Bill. Que nous n'avons que trop tardé à porter secours à Charlie ?

Harry vit Dumbledore lever imperceptiblement les mains au devant de lui. Le vieux mage fit un pas dans le couloir et, alors qu'il passait devant eux, le cœur d'Harry cessa de s'affoler.

- Nul autre que moi ne souhaite plus ardemment le retour de Charlie, William, disait la voix d'Albus. Si je savais où le trouver, j'irais moi-même le sortir d'entre les griffes de nos ennemis.

Harry entendit Ron soupirer en même temps que Bill prenait une grande inspiration. La colère de ses yeux disparut et il se détendit.

- Retournez à votre travail, William, continuait Dumbledore. Vous ne voudriez pas indisposer ces braves Gobelins à notre égard, n'est-ce pas mon garçon ?

Bill fit un sourire contraint. Il secoua la tête et transplana dans un bruit sec. Molly partit se cacher pour pleurer à son aise. Dumbledore se tourna vers les jeunes gens.

- Harry, fit-il en l'appelant d'un signe de l'index.

Harry s'avança, irrésistiblement.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit exactement ? demanda le vieil homme d'une voix lasse.

Harry ne douta pas un seul moment que Dumbledore voulait parler de Voldemort. Il répéta les mots qui résonnaient encore par moment dans son esprit.

- Le Phénix ne se relèvera pas de ses cendres, cette fois. Et Poudlard ne pourra plus cacher longtemps ceux qu'elle protège. Notre prochain face à face sera le dernier.

Dumbledore plongea son regard dans celui du jeune homme. Harry sentait le poids de la main du vieil homme sur son épaule. Il voulait l'entendre dire que ce n'étaient que des paroles d'intimidation. Il voulait l'entendre dire qu'il n'y avait rien de vrai dans ces mots qui coulaient dans son esprit et son être comme un poison brûlant. Il voulait qu'il use de son pouvoir sur lui comme sur Bill pour endormir ses craintes et apaiser son malaise. Le sourire que le vieux mage lui offrit était presque un sourire d'excuses.

- La prochaine fois, Harry, souffla-t-il, ne le laisse pas insinuer le doute dans ton esprit. Peu importe que nous ne sachions rien de plus. Tu es plus important que tout ce que tu pourrais apprendre.

Harry lui rendit son sourire, un peu amer.

- Oui, fit-il à voix basse. Il ne faudrait pas perdre celui qui a le pouvoir de vaincre Voldemort… Comme vous iriez vous-même chercher Charlie si vous étiez certain que vous trouveriez en même temps ce que vous l'avez envoyé chercher…

- Je suis désolé, Harry, que tu penses cela de moi, répondit Dumbledore tristement. Charlie est parti de son plein gré. Il savait ce qu'il risquait. Je regrette qu'il ne puisse en aller de même pour toi. Je le regrette vraiment. Mais ni toi ni moi n'y pouvons rien. Et toi seul devras prendre la décision lorsque le moment viendra.

Un éclair de colère passa dans les yeux verts d'Harry.

- Croyez-vous que j'aurai vraiment le choix ?

Dumbledore secoua la tête. Il semblait avoir oublié ceux qui se trouvaient autour d'eux. Harry, lui avait parfaitement conscience des souffles presque haletants de Ron et Ginny dans son dos ; de l'intérêt d'Arthur Weasley ; de l'œil bleu électrique de Maugrey qui le traversait de part en part depuis le seuil du bureau et de l'attention du Professeur Rogue à l'intérieur de la pièce qui l'observait sombrement. Ses pensées s'égarèrent un instant vers Sirius. Il voulait laisser monter la colère. Il sentait la présence du professeur, replié sur lui-même. Il ne savait plus ce qu'il ressentait pour lui. Il ne savait plus ce qu'il devait ressentir. Il ne savait pas ce qu'on attendait de lui. C'est à peine s'il entendit Dumbledore lui dire :

- Tu auras toujours le choix des armes…

Le regard sombre de Rogue se posa alors sur lui. La main de Dumbledore resserra la pression sur son épaule. Harry leva à nouveau les yeux vers lui.

- Craignez-vous toujours que Voldemort puisse vous atteindre à travers moi ? demanda-t-il brusquement.

Dumbledore se mit à rire, un éclat malicieux dans ses yeux bleus.

- Ne me dis pas que la compagnie d'un vieil homme comme moi te serait plus agréable que celle de tes amis… les anciens et les nouveaux… ?

Harry soutint son regard avec insistance. D'accord, il aurait dû savoir qu'il n'obtiendrait pas de réponse à cette question. D'accord, il lui faisait comprendre qu'il n'était pas souvent auprès de lui, mais qu'il veillait sur lui depuis sa tour solitaire.

- A propos de vieil homme, reprit Harry, comment va celui qui a été blessé lors de l'attaque de Pré-Au-Lard ? Il n'était plus à l'hôpital quand j'ai voulu prendre de ses nouvelles…

- Il est allé reprendre sa place parmi ceux qui n'ont pas perdu espoir, répondit Dumbledore. Car il faut que tu comprennes une chose, Harry. Les plus forts ne sont pas ceux qui détruisent. Les plus forts sont ceux qui reconstruisent.

- Rien n'empêchera les mangemorts de revenir pour tout détruire à nouveau… et tuer tous ceux qui se mettent sur leur route, afin qu'il n'y ait plus personne pour reconstruire.

- Je sais qu'il est difficile de recommencer à vivre, Harry, quand on t'a pris tout ce à quoi tu tenais, reprit Dumbledore. Mais tous ceux qui sont ici te le diront. Recommencer et recommencer encore, c'est le principe de la vie.

Maugrey fit tourner son œil deux fois plus vite. Mr Weasley lui fit un sourire triste. Rogue détourna la tête. Dumbledore tapota l'épaule d'Harry.

- De la bonne volonté et un peu de magie, c'est tout ce que nous avons à opposer à Voldemort ? demanda encore ce dernier.

Maugrey grommela. Le vieil Auror commençait à s'impatienter, visiblement. Arthur Weasley mit son doigt sur sa bouche pour inciter le jeune homme à un peu moins d'insolence.

- C'est mieux que rien, vous ne croyez pas, Potter ? dit la voix de Rogue, un peu moins froide que d'ordinaire.

Dumbledore se mit à rire soudain, comme si Harry avait dit quelque chose de très drôle.

- Beaucoup de bonne volonté et un peu de magie, reprit-il, font plus que nous ne l'imaginons parfois. Et n'oublions pas que Pré-au-Lard est né sur la terre d'Ecosse, qui n'est pas avare de miracle. Nous avons réussi à maintenir Poudlard debout malgré les efforts redoublés de ceux qui voudraient la voir tomber. C'est bien grâce à la bonne volonté de tous -du moins de beaucoup- tu le sais aussi bien que moi, Harry…

Dumbledore jeta un regard espiègle vers Ron et Ginny qui rougirent, flattés de se sentir concernés par les propos du vieux mage.

- Oui, insista Dumbledore. Grâce à la bonne volonté de tous… et à un peu de magie.

Une dernière fois, Dumbledore plongea ses yeux dans ceux d'Harry. Cette fois, le jeune homme ne put soutenir son regard. Il lui semblait que le directeur lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il avait beau fermer son esprit, cette impression ne le quittait pas. Il lui semblait être transparent devant Dumbledore. Son sourire doux ne le rassurait plus.

Enfin, la porte du bureau se referma et Harry repoussa Ron et Ginny dans le salon.

- Es-tu fou ? commença Ron. Pourquoi es-tu si désagréable avec Dumbledore ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

- Rien, répondit Harry sèchement.

Il s'approcha de la fenêtre et leur fit signe de le rejoindre.

- Je sais comment nous allons faire pour en savoir plus sur Mélusine, dit-il à voix presque basse.

Un moment de stupeur laissa la pièce dans le silence.

- Pourquoi tu nous parles de Mélusine ? demanda soudain Ron, abasourdi. Qu'est-ce que ça a à voir avec Charlie et Voldemort ?

- J'en sais rien encore ! répliqua Harry. Mais j'ai vraiment très envie de le savoir ! Et je crois que cela devient urgent !

Ginny avança une main apaisante vers le bras du jeune homme.

- Ecoute, Harry… tu es bouleversé. Tu as dit toi-même qu'on devait attendre ton retour à Poudlard…

Harry la repoussa.

- Pas le temps d'attendre ! s'écria-t-il. Vous ne comprenez pas que Voldemort à plus d'une longueur d'avance sur nous tous ici ! Prends une plume et du papier, Ginny, vite ! Il faut que tu écrives une lettre…

Ginny secoua la tête.

- Nous ne savons où trouver Luna, Harry. Et même si nous le savions, ce ne serait prudent…

Harry fit claquer sa langue dans un mouvement d'impatience.

- Pas Luna, Ginny ! Il faut écrire à McGregor !

- Quoi ? s'étrangla Ron.

Il dévisagea Harry comme s'il avait devant lui un dément.

- Mais nous n'avons pas l'adresse d'Ellie, répondit Ginny le plus calmement qu'elle le put. Elle m'a dit qu'elle ne savait où elle passerait ces deux mois de vacances…

- Elle est en France, dit simplement Harry. Dans sa famille en… Tou… Touraine, je crois.

Et comme Ron le regardait avec stupéfaction et Ginny perplexité, il ajouta, un peu dégrisé de son exaltation :

- Je sais, ce n'est pas l'adresse idéale, mais c'est quand même mieux que rien. Je suis sûr qu'Hedwige pourra la trouver… On n'aura qu'à lui dire d'envoyer la réponse à Poudlard, pour plus de sécurité.

Ginny parut reprendre ses esprits la première.

- Qu'est-ce qui te fait croire qu'Ellie pourra nous renseigner ? demanda-t-elle.

- Mais comment sais-tu qu'elle est en France, dans une Tour Naine en plus ? questionna Ron.

Harry fronça le sourcil, tandis qu'il répondait à Ginny.

- Elle est calée en histoire de l'Ecosse, dit-il un peu distrait par l'air abasourdi de Ron. Et souviens-toi ce que nous avons trouvé sur la colline de Northumberland et le roi d'Alba…

- Et alors ? demanda Ginny, un peu décontenancée.

- Alba, répéta Harry. C'est ainsi que McGregor nomme l'Ecosse. Si Mélusine est la fille d'un Roi d'Ecosse, alors McGregor sait forcément quelque chose sur elle…

Il y eut un silence qui sembla une éternité à Harry. Ses amis le dévisageaient et il commençait à se sentir gêné.

- Et tu as pensé à elle comme ça, tout à coup ? dit Ron, comme s'il explosait soudain.

Harry se tourna vers lui, prêt à affronter sa colère.

- Non, dit-il très calme. C'est Dumbledore qui m'y a fait penser, quand il a parlé de la terre d'Ecosse et de ses miracles. Je me suis dit qu'il parlait comme elle… enfin, comme McGregor. Sauf qu'elle aurait dit Alba, au lieu d'Ecosse… Et là, ça m'a fait penser au Roi d'Alba et à Mélusine…

Il se tourna vers Ginny, un appel au secours au fond des yeux.

- Je lui écris immédiatement, dit-elle.

Elle se dirigea vers le bahut où elle savait trouver de quoi écrire et s'attabla. Ron retint Harry lorsqu'il voulut la rejoindre.

- Mais comment sais-tu qu'elle est en France ? insista-t-il.

- Elle me l'a dit, répondit Harry, un peu embarrassé. Je sais bien que l'adresse n'est pas très précise, mais on peut toujours essayer. Elle nous donnera toujours un minimum de renseignements et on pourra commencer à interroger Hermione…

Il sentit Ron qui resserrait l'étreinte de ses doigts sur son bras. Il sentit également monter en son ami une vague de désarroi et il sut ce qu'il allait lui dire :

- Tu sais, Harry, tu reproches à Dumbledore de se servir de toi et de Charlie, mais toi, tu agis exactement pareil avec Hermione.

Il entendit Ginny, un peu plus loin sur sa droite, qui murmurait un "Ron !" effondré. Ron lâcha son bras, déjà plein de remords pour ses paroles mordantes.

- Hermione sait ce qu'elle risque, répondit-il. Comme Charlie. Et comme moi.

Il se retourna vers la table et s'assit face à Ginny. Ils recommencèrent quatre ou cinq fois la missive avant de trouver le ton et les mots justes, à leur sens. S'ils avaient écouté Ron, la lettre n'eût pris que quelques lignes. Ginny préféra entourer la demande de plusieurs considérations anodines. Puis, ils écrivirent l'adresse, qui n'en était pas vraiment une : Ellie McGregor, quelque part en Touraine, France, avec appréhension. A la tombée du jour, ils montèrent sur le toit de l'immeuble et libérèrent Hedwige qui s'envola, son précieux message accroché à la patte.


REPONSE AUX REVIEWES TARDIVES (mais c'est pas un reproche !) DU CHAPITRE 80

Ayako : Voui j'ai vu qu'on avait revu Mcgregor d'ailleurs il a l'air bien marrant son frère j'ezspère qu'on le reverra un peu plus. Oui, il est marrant. Comme un grand frère…
Sinon je trouve franchement que Molly est trop sévère avec deepher, ne pas lui laisser faire son travail ts : elle est à cran, Molly, faut la comprendre. Et vous accepteriez, vous, que vos enfants débarquent à la maison et laissent leurs affaires au milieu du couloir comme ça ? Moi ça me rend folle à chaque fois…
Et une question me taraude Ron va-t-il preter son miroir à Deepher pour qu'il dise coucou à Mione? Nan ! Ron il partage pas sa Hony !
Sinon j'espère que Percy va aller mieux...l'imaginer comme ça fais mal au cœur : oui le pauvre, hein…

Cornedrue : je vais tout de suite prendre les bonnes habitudes, et donc reviewer à chaque chapitre Bonne résolution ! on n'est pourtant loin du début de l'année ! lol !
- mais pourquoi les grand freres, serpentards ou griffondors arrivent-ils toujours au mauvais moment? Parce que ce sont des grands frères ! et Quentin McGregor c'est un Serdaigle.
- mais Harry ne ressent-il vraiment rien pour cette adorable petite peste? J'ai jamais dit qu'il ne ressentait rien pour elle. C'est lui qui le clame (trop ?) haut et (trop ?) fort !
tiens, pas fait exprès mais cette définition s'applique à deux charnmantes demoiselles... et ma question est valable pour les deux... Quant à Ginny (je suppose que c'est d'elle dont tu veux parler…) bien sûr qu'il ressent beaucoup de choses pour elle. De la complicité en premier lieu et beaucoup d'amour, mais celui que Ron souhaiterait.
- comment fais tu pour nous tenir en halaine a ce point? Je sais pas. Enfin si, je me dis : bon, où vais-je couper mon chapitre ? Ha tiens là se serait bien : juste au moment critique. Tout le monde va hurler de frustration. Gniark Gniark Gniark…

LE CHAPITRE 81

Florelle : je voulais te répondre surtout pour deux choses que tu as dites dans tes RAR...
1- Quand tu as dis que tu allais poster moins d'un chapitre par jour... TU ES FOLLE? lol nan sans rire, tu crois pas qu'en 148 jours (qui font environ 5 mois!), tu auras le temps d'écrire quelques chapitres? STP stp stp poste un chapitre par jour... je t'en supplies... lol
C'est pas ça… C'est que préparer le texte et répondre aux reviewes… ça prend du temps et qu'il faut que j'en garde un peu pour écrire la suite, parce que je poste également sur un autre forum…
2- par rapport à Harry et à l'amour... Harry incarne l'amour dans HP, j'estime donc que l'amour est une chose essentielle en lui. Il a donc besoin d'amour, plus que quiconque meme, nan? maintenant, c'est vrai que lui, il peut le refuser (peur de faire mal et de mettre en danger...). Est-ce que c'est de ce refus dont tu parlais, ou est-ce que il n'en a vraiment pas besoin? Oui c'est bien de ce refus dont je parlais. Pas du fait que Harry n'avait pas besoin d'amour. Au contraire ! c'est tout l'inverse que je pense. Et pas que pour Harry… Mais ce que Harry ignore c'est que s'il nous laisse vide Et plus mort que vivant, C'est lui qui décide. On ne fait que semblant. Lui, choisit ses tours Et ses va et ses vient Ainsi fait l'amour Et l'on n'y peut rien… (JJ Goldman pour ceux qui n'aurait pas reconnu…)
J'adore vraiment ta fic... merci !
Le moment avec Bill était génial! c'est vrai qu'on ne le connais pas assez par les tomes de JKR... non ni lui ni Charlie, ni tout pleins d'autres personnages comme ça…
Donne nous vite des news de charlie! Heu… oui, mais pas tout de suite…

Ayaminne : Génial! Encore un chapitre dont on ne peut ou ne veut pas stopper la lecture avant la fin! Pourquoi tu as l'habitude d'arrêter de lire en plein chapitre ? lol !
Ron aurait-il trouver des vertues romatiques aux objets moldus? Oui, certainement… Un petit cadeau, c'est toujours bon à prendre…
Harry a-t-il vraiment chercher des informations dans l'esprit de Voldemort si il dit qu'il n'a pas voulu voir ce qu'on lui a montré? Alors, c'est un peu confus, c'est vrai. Voldemort le contacte. Il lui montre certaines images. Harry cherche à fermer son esprit pour ne pas voir ces images qui peuvent être des leurres. Et en même temps, il cherche à avoir accès à l'esprit même de Voldemort pour trouver des informations… Tout en sachant que ce pourrait être de l'intox… Vous comprenez la situation ?
Pourquoi ne demandent-ils pas à Bil si Fleur a dans son appartement des livres sur Mélusine? Parce que Bill l'ignore sûrement, qu'il a autre chose à faire que de chercher dans l'appartement de Fleur, et qu'ils ne veulent pas trop attirer l'attention sur cette histoire avant d'avoir les renseignements. Ensuite, les priorités ont changé… Mélusine est passée à l'arrière plan des préoccupations et que si Harry et Ron pensaient… on le saurait ! lol !
Pourquoi Alastor en veut à Rogue? Maugrey est un paranoïaque. Il ne fait confiance à personne. Encore moins à Rogue. Il s'est toujours méfié de lui. Il l'a traqué quand il était en fonction. Il n'a jamais cru à sa trahison. D'ailleurs qui a trahi trahira, c'est encore une de ses devises… Devoir se fier aux informations que Rogue fournissait lui a toujours donner de l'urticaire… La situation empire. La parano d'Alastor également… Y a qu'à voir son comportement envers Pénélope. Et puis entre Rogue et lui, ça toujours été à couteaux tirés, y a vraiment aucune raison pour que cela change.
Charlie reviendra-t-il vivan et en bonne santé mentale et physique? C'est encore une excellente question.
Pas mal, Harry en menbre à part entière de la famille Weasley. Oui. Pas de la manière dont le voudrait Ron, mais bon, il faudra qu'il s'en contente !

Alixe-et-Lisandra : Concernat le chapitre précédent, cela m'a semblé bizare qu'Elie en connaisse plus que HArry sur l'histoire de l'Angleterre, alors qu'il a été à l'école moldue pendant 5 ans. En fait, il y a une nuance. Ce n'est pas tout à fait sur l'histoire de l'Angleterre qu'Ellie en sait plus qu'Harry. C'est sur l'histoire de l'Ecosse. D'autre part, elle a passé des années à voir refaire l'histoire et ses batailles par ses frères, oncles, père et grands-pères… Harry sait bien que les relations entre les deux royaumes n'ont pas toujours été au beau fixe… Effectivement, il a du le voir à l'école. Mais en école élémentaire on ne voit pas dans le détail l'histoire d'un pays. Et The Auld Alliance, à mon humble avis, il n'a pas du en entendre parler… ou bien cela lui a passé complètement au dessus de la tête. Tout juste sait-il que les Rois d'Ecosse ont trouvé refuge en France à un moment donné. Quant à savoir que des Ecossais s'étaient engagés à assurer la garde privée du Roi de France… et quel(s) est (sont) le(s) nom(s) de ce(s) Roi(s)…
J'ai lu ce chapitre avec plaisir, mais je n'ai pas grand chose à en dire. C'est les vacances et tu nous fait monter la pression au sujet de ce pauvre Charlie et de Lupin, les victimes désignées. Mais comme je dis à mes lecteurs : c'est ça la guerre. C'est pas seulement les inconnus qui meurent ! Exactement.
A une de tes lectrices, tu demandes pouquoi McGregor en saurait plus que les autres sur Mélusine : c'est à cause de la référence à Alba je suppose (le père de Mélusine est roi d'Alba et c'est aussi le vieux nom de l'écosse) - y'en a qui suivent ! Hahahahah ! oui en effet !
J'ai enregistré tous les chants que l'on trouve sur la page du Glasgow phenix Choir, j'adore. Toi qui a chanté en chorale, tu dois apprécier, effectivement !

Nobee : Je me demande si je vais pouvoir apprécier le sixième tome de J.K. Rowling avec ce que tu nous as concocté! Mais ne sous-estimons pas l'auteur! Surtout pas ! JKR vas nous trouver quelques rebondissements de derrière les fagots j'en suis sûre…
J'adore le grand frère d'Ellie, on va le revoir? Et Ellie (pendant les vacances, j'entends)? On va en entendre parler…

ledesire : mais y a un truc que je voulais savoir pour toi le transplanage c'est d'un point à un autre partout dans le monde (genre d'Angleterre à Roumanie) ou la distance de transplanage est limite ? Il me semble bien qu'il est précisé, je ne sais plus si c'est dans les livres, ou dans une interview de JKR, que le transplanage est limité. On peut se déplacer en transplanant depuis Londres jusqu'en Ecosse par exemple, mais pas de Calais à Douvres. Donc d'Angleterre en Roumanie c'est exclu. Il faut prendre le bateau. On peut y aller en balai aussi. Mais pour les longs voyages c'est risqué.

Padmacho : Alala! Mon Dieu! C'est tragique, et Harry il devient vraiment fort en legilimencie! Il a un bon prof non ?
On s'y croirait vriament, dans ces scènes d'actions ou tout le monde crie, pleure, et stresse lol. Pourtant j'ai horreur d'écrire ce genre de scènes.
C'est pas bien de boire du whisky, et j'ai jms fait ca...toi si? j'ai bu du rhum par contre un jour, c'était bon (j'vais ouvrire un club d'alcool moi lol). Oui quand même, j'ai bu du whisky dans ma vie. Mais j'aime pas vraiment. Et le rhum c'est trop fort.
On va encore revoir McGregor pdt ces vacances? C'est pas possible ! vous en voulez vraiment à Harry, ou quoi ? Vous aimez le voir dans des situations embarrassantes…
ps : mon pseudo, ca vient de Padma (patil) + Cho (chang) : je me posais la question. Et je me demandais si tu était une fille ou un garçon. Je suis fixée. J'aime bien savoir à qui j'ai affaire.

cemeil : Ah bah voilà! cà fait quelques chapitres que je me demandais ce qui se passait pour Charlie... et là... je vais commencer à m'inquiéter! lol. Vous vouliez savoir, vous savez… ou presque ! venez pas vous plaindre !
Harry est devenu un membre officiel de la fratrie Weasley! Ouais! Hahahaha oui ou presque !
En fait, après relecture de chapitres précédents, je crois que je sais qui va servir de source d'infos concernant melusine... Un certain rapport avec alba et un blason... Il faut vraiment les chercher tes indices! Ben oui ! c'est ce qui est drôle non ? Et puis c'est la faute à Agatha Christie, d'abord ! Avait qu'à pas écrire de si bons romans policiers…
Le Firewhisky, un bon remède pour se remettre de ses émotions? çà en a tout l'air! Ou pour perdre ses moyens !

Ayako : Maiheuh qu'est qu'il a Moody à s'en prendre ainsi à Sevy? Déjà que ça doit pas être une situation facile mais si il doit supporter les suspiscions deMad eye lève les yeux au ciel... Voir la réponse ci-dessus !
Mais quel est le lien entre charlie et Hogwart? Pkoi Voldy tient tant que ça à le trouver? Jsutement ! si je le dis, vous lirez plus ! Charlie aurait il un lien avec Melusine? Ou c'est Melusine qui a un lien avec les dragons? Ha ha !

Lyane : Arghh! Je vais me ronger les ongles jusqu'à la troisième phalange moi. Je vais jamais pourvoir attendre jusqu'à demain pour savoir ce qui c'est passé (si on ne le sait que d'en un lointain chapitre, je n'y survivrais pas!). Oui mais il va se passer d'autres choses entre temps… ça fera patienter ! lol

Cornedrue : alors... par quoi je commence... d'abord par dire que j'ecris sur un clavier francais et que donc ya des risques de fautes de frappe, meme si j'essaie de pas en laisser, et que y'aura pas d'accents... desole... Heu tu veux dire que tu tapes sur un qzerty ? Un clavier pas français…
- ron a achete des surprises... te connaissant, ca aura son importance... Je suis si prévisible que cela ?
- ginny et harry... je ne sais pas trop quoi penser des sentiments de la rouquine... la met elle en veilleuse jusqua ce que son amie mcgregor ait tente sa chance? Tu es fan du Harry/Ginny ? Peut-être que simplement Ginny a trouvé en Harry quelqu'un de proche avec qui elle peut partager différemment ses inquiétudes pour sa famille, qu'avec ses frères qui sont aussi impliqués qu'elle.
- charlie et la roumanie... ca te plait de nous faire engoisser comme ca hein... sadique... je sais je sais… les insultes ne me touchent plus… lol !
- bill... tiens, enfin une fiqueuse qui donne q bill l'image que j'ai de lui... merci... De rien, ça tombe bien que ce soit la même que la mienne, hein ?

j'm'arrete la pour la fic, je vais reviewer tes rar maintenant... dabord pour te dire que tu y repond tres bien et que les pitits indices que tu y laisse parfois trainer me font beaucoup reflechir. Moi ? laisser des indices ? tu dois te tromper de personne…
"au fait pourquoi n'a t'il pas demandé à Ellie des renseignements sur melusine ? Oui tiens pourquoi ? mais pourquoi crois-tu qu'elle aurait pu lui répondre ?"
simplement que ginny a trouve une allusion a alba au sujet de melusinne et que mcgregor explique que l'ecosse s'appellait alba non? enfin... pourqoui on ne me croit pas quand je dis que mcgregor est la cle de cette fic? Une Serpentard ? La clé d'une fic HP ?

Jade-oopale : merci pour la suite! et merci d'avoir répondu à mes questions! je suis trop contente qu'il puisse y avoir un HP/EM! Elle vous plait Ellie… voyons si elle méritera votre confiance…
qu'est qu'il fait Charlie? je m'inquéte moi Et apparemment tu n'es pas la seule…
tu poste quand tes chap juste pour savoir quand venir sur le site Je les poste en général le soir. En début ou fin de soirée… Tout dépend du volume de RAR que je dois faire… lol !

Vous ne trouverez pas le review qui suit sur le forum. Je l'ai effacé. Non parce qu'il contenait des propos vexatoires, injurieux, ou passible de tomber sous le coup d'une quelconque loi… Mais parce que qu'il se rapprochait trop de ce que vous n'allez pas tarder à apprendre… J'ai effacé le review parce qu'il était formulé de telle manière qu'une non réponse trahirait mes intentions, et que je pouvais y répondre sans briser le suspens, ou être malhonnête avec Luuna007 et les autres lecteurs. Je l'ai effacé, non parce que je ne veux pas qu'on devine la surprise avant la fin… mais parce que en tant que lectrice moi-même, je n'aimerai pas trouver la réponse à mes questions ailleurs que dans le texte. Et je crois qu'il en va sûrement de même pour mes lecteurs. Bien entendu, je ne suis pas contre le fait qu'on cherche la solution de l'énigme et qu'on pose des questions. Au contraire… Et quand on croit avoir trouvé, un petit mail où je vous réponds en toute sincérité… mais en privé pour ne pas spoiler les autres ?

Luuna007 : Bonjour Miss Teigne1! J'avoue que c'est la première fois que je rewiew, il est vrai que j'ai guère l'habitude de donner des avis sur des fic. Je tiens tout d'abors à te dire que j'aime beaucoup ton histoire, malgrès parfois quelques longueurs,(rares je te rassure). Mais je ne suis pas inquiète. Je sais bien que mon texte n'est pas parfait. Et si je m'attarde parfois sur tel ou tel moment, c'est tout à fait personnel. Je l'avoue, j'écris très égoïstement. L'avantage d'une fic, c'est qu'on peut s'attarder justement sur certains points qui ne sont pas forcément indispensables à l'intrigue. Des moments d'introspection par exemple chez certains personnages. Ou des scènes qui peuvent paraître gratuites mais qui expliquent le personnage mieux que plusieurs lignes de description ou d'explications. Ou tout simplement des scènes qu'on a envie d'écrire même ni elle ne sont pas forcément nécessaire à l'intrique et que leur absence ne nuirait en rien à l'histoire. Ce qui est drôle, c'est que des scènes qui étaient considérées comme des longueurs chez certains de mes lecteurs sur un autre forum, ou qui ne me satisfaisaient pas spécialement moi-même, étaient celles qui soulevaient le plus d'enthousiasme chez d'autres… Alors je serais curieuse de savoir quels sont les passages que tu n'as pas aimés pour voir si ton avis se rapproche plus du mien que de celui des autres lecteurs. Ce n'est que de la curiosité... et j'ai beau me dire que la curiosité tua le chat… c'est plus fort que moi...

Merci d'avoir lu jusqu'au cette très longue RAR.