Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.


Chapitre 86

Sinistre Anniversaire

La porte d'entrée s'ouvrit à la volée, laissant Deepher aplati contre le mur. Bill surgit hors du hall et s'écria :

- Où est papa ?

- Au Ministère, lui répondit Rogue. Dumbledore est avec lui, ils vont arriver.

Bill s'avança dans le couloir et hurla : "Dora !"

Tonks sortit de sa chambre, l'air un peu hagard, des cheveux roux jusqu'à la taille et des yeux gris gonflés de larmes. Elle fit glisser son regard sur les jeunes gens sortis du salon aux cris de Bill. Elle fixa son attention sur la main du jeune homme et tous suivirent son regard. Molly poussa à son tour un faible cri et porta les mains à sa bouche.

- Tu as eu Charlie ! s'exclama Ginny dans un mouvement plein d'angoisse et d'espoir.

Son frère baissa à son tour les yeux sur le miroir qu'il tenait encore à la main.

- Non, dit-il. C'était Fleur.

La robe noire de Rogue passa soudain dans le champ de vision des jeunes gens encore sous le choc des deux intrusions quasi simultanées. Le professeur tendit les bras et Molly s'effondra dedans.

Tonks ne bougeait pas telle une statue, les yeux exorbités sur Bill, qui ne savait s'il devait aller à elle ou se pencher sur sa mère. Hermione fit lâcher la main de Ron sur son poignet et s'approcha de Mrs Weasley que Rogue avait allongée au sol. Il tapotait ses joues avec agacement.

- Vous voyez où nous mènent vos entrées mélodramatiques, Weasley ! gronda-t-il à l'attention de Bill. Venez m'aider ! Granger, poussez vous ! Vous n'êtes pas de taille ! Et vous non plus Potter ! ajouta-t-il comme Harry faisait un pas en avant. Remettez-vous, Miss Tonks ! personne n'est mort !

Ron lui lança un regard assassin que personne ne vit. Bill attrapa son frère par l'épaule au passage et repoussa Rogue pour soulever sa mère afin de la porter dans le petit salon.

Ron s'agenouilla auprès d'elle couchée sur le divan tandis qu'Hermione priait Deepher de faire du thé pour tout le monde. Plus pour occuper l'elfe gémissant qui se tordait les mains que parce qu'elle pensait que d'aucun en eût besoin. Molly rouvrit les yeux et chercha Bill. Elle saisit la manche de Rogue, à nouveau à son chevet pour constater qu'elle reprenait ses sens. Bill la prit dans ses bras et elle leva vers lui un regard suppliant.

- Il est en France, maman. Mme Maxime a prévenu Fleur. Elle l'a emmené dans un hôpital ce matin. Les meilleurs guérisseurs sont auprès de lui.

Un hoquet de Molly accueillit cette nouvelle. Tonks s'avança vers eux, le visage pâle mais déterminé.

- On y va, Bill. On y va tout de suite !

- Et où voudriez vous aller ? s'enquit Rogue froidement.

Il dévisageait chacun de ceux qui entouraient Molly, avec une dureté qui les fit tressaillir. Harry retint Ron qui s'élançait déjà, les poings crispés et à la bouche une remarque mordante. Bill faisait face au professeur. Seul un geste de la tête de sa mère, effrayée, le persuada de rester calme. Son visage cependant témoignait de l'antipathie qu'il éprouvait pour son ancien Maître de Potions.

- Rejoindre Mme Maxime pour qu'elle nous mène auprès de mon frère, Monsieur ! cracha le jeune homme en réponse à cette question sarcastique.

- Un peu de patience, William !

La voix de Dumbledore dans le couloir les fit tous se retourner. Molly poussa un long soupir et tendit les bras vers le vieux professeur. Harry remarqua immédiatement le soulagement sur son visage ridé, malgré la tristesse de son regard.

Arthur surgit à son tour et se précipita vers sa femme, inquiet pour elle et bouleversé.

- Molly ! Il est vivant ! Et il est hors de ce nid de doxies qu'est la Roumanie !

Il n'avait pas fini de parler que ses fils et sa fille se précipitaient vers lui, à la bouche des questions auxquelles il n'avait pas de réponse. Rogue s'était retiré un peu plus loin et contemplait avec un intérêt feint la bergère près de la fenêtre.

Harry et Hermione se rapprochèrent imperceptiblement l'un de l'autre et reculèrent vers la table. Tonks à mi chemin entre les Weasley et la porte où se tenait encore Dumbledore hésitait à s'avancer.

- Je veux y aller ! dit-elle d'une voix tremblante.

- Bill et vous irez, Nymphadora, dit Dumbledore doucement.

- Et nous ? demanda Molly qui se relevait lentement aidée par son mari.

- Je dois rester au Ministère, chérie, murmura Arthur. Surtout ne rien faire contrairement aux habitudes. Maugrey couvre l'absence de Tonks. Et toi Bill, tu devais prendre des vacances, non ?

- Au retour de Fleur, en effet, acquiesça le jeune homme. Mais ce n'est que dans une dizaine de jours…

- Je suppose que vous pourriez soudainement tomber malade, William… suggéra Dumbledore. Une maladie qui vous obligerait à garder la chambre durant plusieurs jours et à ne recevoir aucune visite…

- Heu… fit Bill. Oui, mais laquelle ?

Rogue revint vers eux dans un silence feutré. Il eut un sourire discret qui n'échappa guère à l'aîné des Weasley.

- Je peux arranger cela, proposa-t-il. Revenez ici pour le repas de midi, je vous donnerai ce qu'il faut pour vous dédouaner vis-à-vis de ces revêches Gobelins.

Bill se raidit. Le regard du professeur fixait le sien sans ciller. Bill hocha la tête en silence. Il détourna la tête lentement.

- Si vous avez d'autres nouvelles d'ici mon retour… dit-il avant de quitter le salon.

On entendit la voix de Deepher dire "au revoir Monsieur Bill." Et la porte se refermer.

- Nymphadora, je vous en prie, sourit Dumbledore. Alastor nous attend au Ministère pour vous informer des…

Tonks l'interrompit d'un geste las de la main :

- Je sais, Professeur, soupira-t-elle. La routine…

Elle fit un signe aux jeunes gens, et un sourire qui se voulait confiant mais qui se fit grimace lorsqu'elle se concentra pour reprendre l'apparence de la jeune femme aux cheveux rouges et courts, aux yeux bleus, qu'elle arborait d'ordinaire.

Rogue s'apprêtait à la suivre dans le bureau lorsqu'il sentit sur son bras une pression insolite. Il baissa les yeux sur la main que Mrs Weasley refermait sur son bras gauche.

- Vous les accompagnez, n'est-ce pas, Severus… murmura-t-elle, le regard implorant.

Une onde de panique fit frissonner le professeur quelques secondes. Il voulut retirer son bras, la gorge sèche et un tic nerveux dans la joue. Dumbledore vint au secours de son professeur de Potions, un sourire aux lèvres.

- Severus a une autre mission, Molly, dit doucement Dumbledore.

- Mais Charlie a besoin de lui ! insista Mrs Weasley, son regard toujours fixé à celui de Rogue. Je n'ai aucune confiance en ces guérisseurs étrangers… Je veux que vous seul vous occupiez de lui, Severus…

Elle s'accrochait désespérément au bras de Rogue, plus pâle que jamais. Arthur mit les mains sur les épaules de sa femme et la fit reculer, sans réussir à lui faire lâcher l'avant bras du Professeur.

- Molly, ma chérie, s'il te plait… faisait Arthur, gêné. Charlie reçoit les meilleurs soins, Olympe Maxime nous l'a assuré.

La main de Molly glissa le long du poignet de Rogue sur sa manche noire. Le Professeur recula à son tour, dans un mouvement de retraite devant le regard embué de Mrs Weasley. Ses doigts secs touchèrent ceux, potelés, de Molly. Elle s'agrippa à nouveau à lui.

- Si on vous appelle, vous viendrez ? supplia-t-elle.

Rogue tira la main vers lui pour la lui reprendre. Il fit un signe de la tête, la nuque raide.

- Si on m'appelle, dit-il d'une voix étrange.

Le visage de Molly se détendit. Elle se lassa emmener après un serrement de sa main sur celle de Rogue. Elle lui sourit. Rogue se dépêcha de quitter la pièce. Il fit comme s'il ne voyait pas les regards ébahis de Ron et Ginny Weasley. Il croisa celui de Potter et ses yeux lancèrent un avertissement muet. Le sourire timide de Granger lui arracha une grimace pleine de morgue.

- Attendez-nous, Severus, le rappela Dumbledore. Nous avons besoin de votre avis. Arthur ?

- Donnez- moi quelques minutes, Albus, réclama Mr Weasley.

Il désigna Molly qui pleurait contre lui. Dumbledore hocha la tête.

- Nous avons le temps, dit-il. Ils ne pourront partir que ce soir.

- Je dois retourner à Poudlard ! fit remarquer Rogue déjà dans le bureau.

Harry sentait l'agitation en lui et un grand désarroi. Visiblement, il ne se maîtrisait pas autant qu'à l'ordinaire. Dumbledore referma la porte du bureau comme Deepher venait annoncer que le thé était prêt. Arthur emmena sa femme vers la cuisine.

- Venez les enfants, dit-il.

Ron et Ginny le suivirent. Harry et Hermione restèrent dans le salon. Ils échangèrent un long regard puis soupirèrent en même temps. Ils s'avancèrent l'un vers l'autre dans un même mouvement.

- J'ai eu peur ! Un moment j'ai cru qu'il avait su pour…

Hermione montra sa baguette et se mit à rire, un peu nerveuse.

- Moi aussi, souffla Harry.

Il ouvrit sa main droite. La lettre de McGregor était froissée et l'encre par endroit était presque effacée par la moiteur de la paume du jeune homme. Il la défroissa un peu et la plia encore une fois avant de la ranger dans sa poche.

Ils se dirigèrent vers la table et prirent place l'un près de l'autre.

- Qu'est-ce que tu allais dire avant que nous soyons interrompus ? demanda Hermione à voix basse.

Les pensées d'Harry repartirent vers les Vouivres et l'Ecosse.

- Je me demandais si la Vouivre de Poudlard avait un rapport avec la troisième sœur. Celle dont on ne sait ce qu'elle devint…

Harry hocha la tête comme Hermione se mordait les lèvres.

- C'est elle ? chuchota-t-il.

Savoir que Rogue était à quelques pas et qu'il pouvait surgir d'un instant à l'autre lui faisait battre le cœur très vite.

- Mais comment ? et pourquoi ?

Hermione haussa les épaules.

- Tu te souviens de la chanson du choixpeau de cette année ?

Harry fit une grimace.

- Heu… en gros… fit-il.

Hermione soupira très fort.

- Heureusement que j'ai gardé le parchemin que Ron m'a donné à mon retour de Ste Mangouste. Il a pensé à la noter pour me la soumettre. J'avoue que j'ai été surprise et à la fois ravie de cette initiative. Je vais le chercher pour que vous puissiez réfléchir dessus…

Harry la retint par la main, un sourire dans les yeux et sur les lèvres.

- Qu'est-ce que nous ferions sans toi !

- Ça ! renifla-t-elle avec une pointe de suffisance qui fit rire le jeune homme.

La tête de Ron parut à la porte.

- Et alors ? Qu'est-ce que vous faites ? s'étonna-t-il. Vous n'avez pas entendu papa ?

- Si ! répondit Harry. Il voulait vous parler de Charlie je suppose ! On vous a laissé en famille, pas vrai Hermione ?

Elle hocha la tête.

- Mais vous êtes malades tous les deux ! Venez donc ! Papa vous attend pour nous donner des nouvelles de Charlie ! Vite !

Harry et Hermione se dépêchèrent de sortir du salon. Ils rejoignirent la cuisine où Deepher servait le thé. Arthur, debout derrière la chaise de sa femme leur fit signe de s'asseoir.

- Nous n'avons pas de détails pour l'instant, commença-t-il. Nous avons juste pu contacter Mme Maxime qui nous a appris que Charlie avait pu rejoindre la France. Il…

Il serra les mains sur les épaules de sa femme qui leva vers lui un regard implorant.

- Il est très gravement blessé…

Sa voix tomba dans un silence angoissé.

- Et le voyage depuis la Roumanie n'a pas dû être très facile non plus, murmura Hermione.

- Sait-on comment il a pu arriver jusqu'à Beauxbâtons ? demanda Harry un peu gêné.

Mr Weasley secoua la tête.

- Oh ! Arthur ! murmura Molly. Tu es sûr que nous ne pouvons nous rendre en France pour être auprès de lui… Si…Si jamais… il lui arrivait malheur…

Elle ne put aller au bout de sa phrase. Ses larmes retenues depuis trop longtemps coulèrent sur ses joues lisses et un sanglot étouffa sa voix. Ils entendirent la porte du bureau de Dumbledore s'ouvrir et se refermer et un pas pressé s'avancer dans le couloir. Arthur fit une grimace contrariée. Il s'apprêtait à confier Molly à ses enfants quand la haute silhouette mince du Professeur McGonagall apparut devant la porte de la cuisine.

- Arthur ! Molly ! Je ne peux pas le croire !

Elle s'avança vers les Weasley les bras tendus, le visage bouleversé.

- Je suis venue dès que cet imbécile de Maugrey m'a avertie !

Harry leva un œil interrogateur son professeur de métamorphoses. Elle les avait habitués à un langage plus respectueux.

- Il m'a dit qu'on avait ramené le corps de Charlie en France ! J'ai cru… J'ai cru…

Un sanglot de Molly l'interrompit. Elle prit Mrs Weasley dans ses bras. Harry remarqua ses traits tirés et ses yeux rouges. Il se souvint de l'album de souvenirs de ses élèves et la place qu'occupait Charlie. Arthur s'excusa et quitta la cuisine, heureux de savoir Minerva McGonagall auprès de sa femme et de ses enfants…

Le professeur réconforta Molly et se servit une tasse de thé elle-même. Les jeunes gens n'osaient parler, ni bouger. Deepher s'était retranché derrière la chaise d'Hermione, tremblant que le regard sévère de l'énergique vieille dame ne tombât sur lui. Molly se mouchait régulièrement.

- Bien ! fit soudain McGonagall en posant sa tasse sur la table. Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?

- Nous ne savons pas, Professeur, répondit Hermione. Apparemment Mme Maxime et Fleur Delacour ont contacté respectivement le Professeur Dumbledore et Bill Weasley pour leur apprendre qu'elle avait fait admettre Charlie à l'hôpital. Il est gravement blessé.

- Pour l'instant, c'est tout ce que nous savons, renifla Molly.

- Mais il est vivant, c'est tout ce qui importe pour le moment ! soupira la directrice adjointe de Poudlard.

Deepher glissa entre les chaises pour débarrasser les tasses. Minerva McGonagall lui tendit la sienne quand elle fut vide.

- William et Miss Tonks partiront ce soir, m'a dit Severus ? fit-elle avec plus de calme.

Molly hocha la tête.

- C'est bien, approuva McGonagall. Savez-vous comment ils vont les envoyer là-bas ? J'imagine qu'ils feront cela incognito…

Mrs Weasley haussa les épaules. Elle n'avait aucune idée de la manière dont ils pourraient se rendre en France.

- Avec de la Poudre de Cheminette, peut-être, émit timidement Ginny.

Le professeur tourna la tête vers elle, comme si elle se rendait seulement compte de sa présence.

- Le réseau international de Cheminette est bloqué depuis que nous avons appris les fréquents allers-retours de Peter Pettigrew en Europe, trancha McGonagall.

Elle tapota la table de son poing fermé.

- Quand je pense que j'ai regretté l'avoir tarabusté lors de sa scolarité… grogna-t-elle à voix basse. … Comment un garçon aussi empoté est-il devenu ce qu'il est… C'est à n'y rien comprendre ! Si jamais il me tombe sous la main…

Elle fit un geste vif de la main, comme un chat griffant l'air. Harry baissa la tête pour cacher un sourire. Il jeta un regard en dessous à Ron, rouge comme une pivoine. La liste de ceux qui voulaient la peau de Pettigrew s'allongeait de jour en jour.

McGonagall reprit ses esprits et retira son chapeau. Elle enleva son manteau et pria l'elfe de l'en débarrasser. Elle prit place à la table à côté de Molly et réclama une nouvelle tasse de thé que Deepher s'empressa de lui servir avant de disparaître.

- J'avais d'autres projets pour aujourd'hui, dit-elle sur un ton qui se voulait ferme. Mais il faut savoir remettre les frivolités à plus tard quand les évènements l'exigent. Je vais rester avec vous jusqu'à ce que nous en sachions plus ou que William s'envole pour la France.

Hermione attira discrètement l'attention d'Harry et lui fit signe de quitter la pièce. Harry se leva en même temps qu'elle. Ron et Ginny les imitèrent, pas mécontents de s'éloigner un peu de leur professeur.

- Ah ! Potter !… rappela celle-ci comme les jeunes gens se retrouvaient sur le seuil de la cuisine. Ce n'est pas un bon jour pour un anniversaire mais…

Elle poussa un soupir si fort que tous l'entendirent depuis la porte. Harry sentit ses joues chauffer légèrement. Il balbutia un "Merci, Madame" embarrassé avant de suivre Hermione.

- Au salon ? questionna Ginny.

- Dans la chambre, décida Hermione. On sera plus tranquille. Au moins, là, on frappe avant d'entrer.

Ils s'installèrent dans la chambre des filles dérangeant Pattenrond qui faisait un somme au pied du lit de sa maîtresse. Ron le prit sur ses genoux pour faire cesser ses feulements de reproche.

- J'aimerai bien savoir quelles frivolités McGo avait en tête… murmura-t-il en caressant le chat.

- Et moi, savoir ce qu'elle entendait quand elle a dit que Bill allait s'envoler pour la France.

- Et moi, qui a ramené Charlie ! termina Harry.

- Ah ! le voilà !

Tous tournèrent la tête vers Hermione qui fouillait dans ses affaires de classe. Elle tendit à Harry le parchemin roulé, attaché avec un ruban rouge, avec un air de triomphe et s'assit à côté de Ron. Pattenrond s'étira et s'allongea sur leurs jambes avec satisfaction.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Ginny.

Elle passa derrière Harry pour lire par-dessus son épaule. Il déroula le papier parfaitement conservé et reconnut l'écriture brouillonne de Ron.

- C'est la chanson du choixpeau ! s'écria Ginny, surprise tandis que Ron avait soudain une bouffée de chaleur au visage.

- Tu l'as gardée ? souffla-t-il à Hermione.

Hermione sourit avec malice.

- Harry garde bien une lettre d'insultes, pourquoi ne garderai-je pas une chanson ?

Harry haussa les épaules tout en continuant la lecture. Qu'y avait-il dans cette chanson qui devait l'éclairer sur Palatine, la troisième fille du Roi d'Alba ?

- Franchement, Hermione, dit-il au bout de la troisième lecture… je ne vois rien là qui… Hé !

Ginny, dans un geste d'impatience, avait saisi le parchemin. Elle fit une lecture à haute voix :

- Je n' vais pas vous raconter d'histoires. Je n' vais pas vous chanter d' chansons, fredonna-t-elle. Relisez vos livres d'Histoire Et apprenez-en la leçon…Vous croyez qu'il voulait parler de l'Histoire de la Magie ?

- Ou d'Histoire tout court ! corrigea Harry. On le sait, McGregor et Dame Agnes nous ont donné les informations historiques…

- Quand les ch'valiers terrassaient les dragons, reprit Ginny plus lentement, La paix régnait en ce donjon…

- Il parle du Moyen-Age, commenta Harry. De l'époque où l'école a été créée.

- Bec et ongles griffes et dents Pour défendre Poudlard tout est bon.

- On sait ce que ça veut dire ! intervint Ron. L'union des Maisons une fois de plus !

Harry attendit une approbation d'Hermione qui ne vint pas. La jeune fille fixait son regard sur la main de Ron qui parfois confondait la courbe du genou d'Hermione avec la tête de Pattenrond.

- Ce n'est pas cela ? demanda Harry brusquement. Ce n'est pas de l'unité des Maisons dont il parle ?

- Oui, répondit Hermione avec précaution. Si vous n' voulez verser des larm' de sang Main dans la main chaque Maison Devra chanter la mêm' chanson. Cita-t-elle de mémoire. Oui, c'est de l'unité des Maisons.

Ginny allait reprendre sa lecture lorsque Harry l'interrompit.

- C'est là-dedans ? questionna-t-il. C'est dans ces paroles que tient le secret de Poudlard ?

Il se rapprocha de Ginny, et prit un coin du parchemin dans ses doigts.

- Quand les chevaliers terrassaient les dragons, la paix régnait en ce donjon…Bec et ongles, griffes et dents, pour défendre Poudlard tout est bon, reprirent-ils en chœur.

- Les dragons… souligna Ginny.

Harry releva la tête vers Hermione.

- Les dragons, oui… répéta-t-il. En Ecosse, au Pays de Galles et un peu partout en Angleterre… Et si Mélior n'était pas la seule à avoir donné naissance à des dragons…

- Surtout qu'à cette époque, tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un serpent avec des ailes était appelé dragon ! rappela Ginny. C'est écrit dans le Bestiaire des Créatures Fantastiques qu'Harry a offert à Hermione pour son anniversaire.

- Les Dragons, reprit Harry. Se pourrait-il que Palatine ait elle aussi renoncé à son apparence humaine, pour devenir dragon ? Et si sa haine des humains était devenue telle qu'elle serait venue exercer sa vengeance à l'endroit même où elle était née ?

- Je vous ai dit qu'il n'y avait pas de dragon à Poudlard ! s'impatienta Hermione.

- Mélusine a choisi d'être une femme, réfléchit Harry à haute voix. Mélior, un dragon ou une guivre. Et Palatine, une femme-serpent, mi humaine mi créature qui semait la terreur sur les terres qui auraient dû lui revenir en héritage ?

Hermione se tut. Harry reprit sa respiration. Ils n'étaient pas loin du but, il le sentait.

- Quand les chevaliers terrassaient les dragons… traduction : Palatine a été terrassée par un chevalier… ? Mais si elle a été terrassée, comment peut-elle dormir ?

Hermione avait repris son air impassible. Ron était pâle. Il venait de comprendre qu'ils avaient repris le petit jeu où son amie risquait sa baguette.

- Mais quel chevalier ? fit Ginny. Il n'y a aucune trace de chevalier nulle part…

Harry songea à l'épée qui s'était retrouvée entre ses mains dans la Chambre des Secrets.

- Si, il y en a un… murmura-t-il. Mais si Godric Gryffondor a terrassé Palatine…?

- Terrassée ne signifie pas forcément tuée, n'est-ce pas Hermione…

Ginny gardait le regard fixé sur la jeune fille.

- Quelqu'un l'en a peut-être empêché… L'un des trois autres ?

- Serpentard ! s'écria Harry.

- Hein ? fit Ron interloqué. Pourquoi lui ?

Ginny se frappa le front.

- Parce qu'il était fourchelangue !

- Et alors ? dit Ron.

- Alors ? demanda Harry avec un soupçon d'impatience dans la voix. Alors que sont les Vouivres-Femmes-Serpents ? D'après toi ?

- Oh ! fit Ron un peu vexé.

- Salazar Serpentard aurait réussi à raisonner Palatine ? demanda Ginny. Et à la convaincre de cesser ses exactions dans la région si on lui laissait la vie sauve ? Mais comment a-t-il pu la persuader de devenir le garant de la protection de Poudlard.

Le sourire d'Hermione se fit amer.

- Serpentard n'a en rien persuadé quiconque de participer à la Protection de Poudlard… murmura-t-elle.

Harry leur demanda une seconde afin de vérifier un détail. Il reprit la lettre de McGregor, sous l'œil ironique de Ron. Il relut également les notes qu'il avait prises concernant ce que lui avait appris Dame Agnes sur les Vouivres.

- Il ne lui a pas demandé de participer à la Protection de Poudlard, dit-il d'une voix surexcitée. Il lui a demandé… de construire Poudlard !

Le soupir d'Hermione parut plus bruyant encore dans le silence stupéfait. Ron avait la bouche ouverte, mais aucun mot ne pouvait exprimer sa stupéfaction. Ginny se frappa soudain le front avec force.

- Comme Mélusine la citadelle de Lusignan !

- Des bâtisseuses ! Dispensatrices de prospérité ! Pour ceux à qui elles accordent leur amour et leur confiance, rappela Harry bénissant Dame Agnes de toutes ses forces.

- Il n'a pas dû falloir beaucoup de persuasion en effet pour la convaincre de protéger ce qu'elle avait construit, se mit à sourire Ron à son tour.

La joie d'avoir éclairci ce mystère ne dura guère.

- Mais si Palatine a accepté de bonne grâce de protéger Poudlard en se plongeant dans un sommeil éternel, reprit Harry sur le ton de la déception, comment Dumbledore comptait-il forcer la vouivre que Charlie devait ramener à en faire autant ?

- Je ne sais pas, répondit Hermione. Sans doute comptait-il sur la puissance de sa magie. Et de toutes façons la question ne se pose plus… puisque la vouivre que Charlie a trouvée a été tuée lors de l'attaque.

Ron et Ginny la contemplèrent totalement effarés.

- Pourquoi croyez-vous donc que Voldemort ait pris la peine d'informer Harry de sa victoire si ce n'était pour lui dire que Poudlard ne serait bientôt plus une protection sûre pour lui ? s'écria-t-elle.

- Elle a raison, dit Harry d'une voix lugubre. Et Palatine se réveille…

- Pourquoi ? demanda Ron.

- Parce qu'elle s'épuise… répondit Ginny.

- Comment s'épuiserait-elle si elle dort ? demanda encore Ron avec évidence.

- Parce qu'elle ne fait pas que dormir ! grosse nouille ! Elle protège aussi Poudlard ! et cela demande beaucoup d'énergie. Surtout en ce moment.

- Surtout que ce n'est pas la première fois qu'elle a à protéger Poudlard avec plus de force que d'ordinaire, murmura Harry. Chaque fois que la Chambre des Secrets à été ouverte, chaque fois que la haine et la guerre se sont infiltrées dans l'école, chaque fois que la Marque Noire a fait son apparition aux alentours… chaque fois que la promesse de Salazar Serpentard de protéger Poudlard a été rompue ou bafouée, par lui ou son héritier, Palatine a souffert.

Il baissa les yeux sur les quelques lignes qu'il avait écrite, relevant les paroles de Dame Agnès. Elles qui ne vivaient que pour le bonheur de ceux qu'elles aimaient et la foi en la parole donnée.

- Quand elle se réveillera totalement, elle mourra ? demanda Ginny à Hermione.

- Quand se réveillera-t-elle tout à fait ? questionna Ron.

- Je l'ignore, répondit Hermione. Mais ce dont nous sommes certains c'est que Voldemort n'aura de cesse que lorsqu'elle aura quitté son sommeil.

Ginny s'assit sur son lit. Harry se laissa tomber sur une chaise, près du secrétaire sur lequel il posa le parchemin de la chanson du Choixpeau. Ils restèrent un long moment dans le silence. Chacun plongé dans de sombres pensées.

- Dites, fit Ron dans une grimace indécise… vous croyez que si Serpentard parlait Fourchelangue, c'est parce qu'il est le descendant d'une… Vouivre ?

Harry songea aux yeux rouges, au visage serpentin, au corps froid de Voldemort.

- C'est possible, fit-il. D'après Dame Agnes, elles étaient nombreuses avant qu'on ne leur fasse la chasse. Notamment dans les siècles qui ont précédé la fondation de Poudlard. Il est possible que Serpentard ait eu du sang de Vouivre dans les veines ! Cela ne le gênait guère apparemment.

- Ce qui gênait Serpentard, c'était les moldus… rappela Hermione. Les Etres Magiques ne le dérangeaient pas. Par contre, je me demande ce qu'en pense Voldemort… s'il est au courant, bien sûr…

Ron se mit à rire.

- Voldemort ! le Seigneur des Sang-Purs ! à moitié moldu d'un côté et Créature de l'autre ! je comprends pourquoi il est souvent de méchante humeur !

Personne ne se joignit à son rire. Pattenrond mordilla ses doigts pour ramener l'attention du jeune homme sur les caresses qu'il ne lui dispensait plus.

Ginny se racla la gorge. Tous tournèrent la tête vers elle, dans l'espoir qu'elle ferait cesser ce silence.

- Qu'est-ce qu'elle a voulu dire, McGo, quand elle a dit que Bill allait s'envoler vers la France ?

Son frère haussa les épaules. Hermione tordit la bouche.

- Si on avait eu Buck avec nous… commença Harry sur un ton dubitatif. A moins que Mr McGregor ne leur prête l'un de ses merveilleux chevaux ailés ?

Trois paires d'yeux se fixèrent sur lui, étonnés.

- Je vous assure qu'ils sont superbes, continua-t-il. Je les ai vus le jour de notre départ de Poudlard. Tous blancs avec des ailes immaculées. Ils sont splendides…

- Ca m'étonnerait qu'ils fassent le voyage sur un cheval ou une quelconque créature ailée, dit Hermione.

- Sans doute, mais on n'a plus la Ford Anglia ensorcelée de papa… fit Ron.

- A qui la faute ! se moqua Ginny.

Ron retourna à la caresse de Pattenrond sans un mot. Harry replia la lettre de McGregor et la remit dans sa poche.

- Vous croyez que si on pouvait éliminer la menace de Poudlard et que règne la paix dans les couloirs de l'école, Palatine pourrait se rendormir ? s'inquiéta Ginny.

- Tu veux dire virer les Serpentard de Poudlard ? ricana Ron. Dumbledore ne laissera pas faire !

- Ron ! gronda Hermione.

Harry ne sut si c'était à cause de ce que venait de dire leur ami, ou parce que sa main s'égarait une fois de trop loin du corps tout chaud de Pattenrond.

- Bien sûr que non ! s'écria Ginny. Seulement Malefoy et sa suite…

Le frère et la sœur se mirent à rire.

- Je ne pense pas que cela suffirait…

Le ton d'Harry les interrompit tout net.

- Dans la Forêt Interdite, il y a longtemps que les Licornes meurent les unes après les autres et les gerbilloises s'en prennent aux Centaures. Elles paraissaient endormies à Hagrid mais je suppose que l'absence de Pettigrew y était pour quelque chose. Son retour va changer beaucoup de choses. Surtout qu'à présent, il est à l'origine de la chute de l'Ordre en Europe Centrale, de la mort de la Vouivre. Il pense qu'il a éliminé Charlie et Remus… Il tient les créatures de la Forêt à sa merci… Lucius est hors course… les autres ne font pas le poids…

Hermione se leva brusquement tandis que Ron grinçait des dents. La jeune fille fouilla à nouveau dans ses affaires. Elle en sortit un exemplaire du Chicaneur.

- Tonks l'a fauché hier soir au Ministère, expliqua-t-elle en tendant le journal à Harry. Elle a pensé que cela nous intéresserait.

Harry baissa les yeux sur l'article entouré à l'encre rouge. Il se mit à sourire.

- C'est au tour de Lucius Malefoy d'être sur la sellette !

Il lut rapidement l'article. Il était fidèle à ce que Luna avait dévoilé sur le quai de la gare et que ses amis lui avait révélé.

- Donne-le moi ! réclama Ginny. Je le garderai pour Ellie.

Elle enleva le journal des mains d'Harry. Harry le lui reprit aussitôt.

- Certainement pas ! s'écria le jeune homme. Elle est capable d'en faire des copies pour en tapisser les murs de la salle commune de Serpentard !

Ginny saisit à nouveau le magazine et le tira vers elle.

- Et alors ? C'est son droit, non ?

Harry ramena le journal vers lui.

- Malefoy ne va pas apprécier !

- J'espère bien !

- Il va la tuer !

- Ah ! Ah ! Ah ! Faudrait qu'il l'attrape d'abord !

Hermione et Ron les regardaient quelque peu perplexes. Ils suivaient du regard les va et vient du journal entre les mains de Ginny et Harry.

- Bien joué, Hermione ! grinça Ron.

Il déplaça Pattenrond sur le lit et se leva pour se saisir du Chicaneur.

- Moi aussi je veux le lire ! leur dit-il sur un ton péremptoire. Et puis ça vous évitera d'avoir l'air ridicule, tous les deux !

Il roula le magazine et le rangea dans la poche arrière de son pantalon. On frappa à la porte. Ginny alla ouvrir, non sans lancer un regard noir à son frère. Deepher se tenait sur le seuil de la chambre et annonçait que le repas était servi.

- A table ! cria la voix suraiguë de Molly.

Les garçons laissèrent passer les filles. Ron retint Harry un instant.

- Tu l'aimes bien McGregor, dit-il.

Harry sentit que ce n'était pas une question. Il haussa les épaules.

- Tu ne vas pas t'y mettre aussi, Ron ! Pas toi !

- Je disais juste ça parce que je crois qu'elle t'aime bien aussi, répondit Ron simplement.

Harry éclata de rire.

- C'est moi qui suis myope, Ron ! Toi tu as de meilleurs yeux que moi pour lire tout ce qu'elle a écrit sur moi…

- Ben… justement, fit Ron un peu embarrassé. Pour quelqu'un qui ne t'aimerais pas, je trouve qu'elle parle beaucoup de toi. En fait, elle n'arrête pas de parler de toi dans cette lettre.

Harry leva les yeux au ciel. Ron se tenait toujours devant la porte, toujours gêné.

- C'est juste que je voulais savoir si… si tu avais toujours l'impression de recevoir un coup de poing dans la figure…

Harry préféra se mettre à rire. Il n'était pas certain d'apprécier lui-même la réponse.

Le repas fut silencieux. Molly découpa le gâteau d'anniversaire d'Harry dans une ambiance lugubre. Le jeune homme terminait de faire un vœu – recevoir de bonnes nouvelles de Charlie bientôt- lorsque la sonnette déchira le silence. Deepher alla ouvrir et Fred surgit, un peu effaré.

- Comment va Charlie ? demanda-t-il avant même de dire bonjour.

- Il est à l'hôpital en France, répondit Molly. Où est George ?

Fred prit place à table et se servit une part de gâteau.

- Il est allé avertir Percy que nous avions des nouvelles. Bill ne va pas tarder. Il est d'abord passé au Ministère.

Il se mit à manger avec appétit sous le regard réprobateur de Deepher.

- Quoi ? fit Fred à l'Elfe.

Il leva la tête vers les convives qui le fixaient.

- Oh ! Bonjour Professeur McGonagall ! Salut Hermione ! Waow ! Tu es splendide…

Ginny lui donna un coup de coude.

- Quoi ? refit-il. Oh pardon Harry ! Bon anniversaire !

Il replongea sa cuillère dans le gâteau.

- Délicieux M'man ! Tu t'es surpassée !

- Ce n'est pas votre mère, Frédéric, qui a confectionné ce gâteau !

Fred leva la tête vers Minerva McGonagall frémissante de colère.

- C'est Deepher que vous devez remercier pour ce qui vous sert à rassasier votre gloutonnerie !

- C'est que je n'ai rien dans l'estomac depuis ce matin, moi ! C'est la faute de Bill si je suis arrivé en retard pour le repas ! Et George, il ne va pas être content d'avoir manqué l'anniversaire d'Harry… On avait préparé quelque chose pour toi, Harry, mon vieux… mais je crois qu'on l'a oublié…

- Fred ! s'indigna Mrs Weasley. La ferme !

Fred resta bouche bée.

- Waow ! fit-il enfin.

Il parut s'apercevoir à peine de la pâleur de sa mère et de ses yeux rouges.

- Désolé, M'man !

Il baissa la tête sur son gâteau et n'osa pas reprendre sa dégustation avant que les autres n'eussent quasiment terminé leur part.

La sonnerie retentit à nouveau. Deepher repartit ouvrir la porte. Bill et George se tenaient sur le seuil, la mine défaite.

- Vous voilà enfin ! s'exclama Fred. Venez à table avant qu'il ne reste plus du gâteau de Deepher !

Les garçons entrèrent d'un pas lourd. Ginny vit Bill ranger son miroir dans sa poche.

- Fleur a appelé quand nous étions dans l'ascenseur, dit-il d'une voix éteinte.

Molly s'assit, la main sur le cœur. McGonagall se leva, tremblante. Ron serra la main d'Hermione dans la sienne. Ginny se mordit le poing. Harry essayait de calmer son cœur qui battait à tout rompre. Fred reposa sa cuillère à coté de son assiette sans un mot. Il fixait la tête sombre de son jumeau et s'attendit au pire.

- Elle était à l'hôpital avec Mme Maxime, continua Bill. L'état de Charlie a empiré brusquement. Ils l'ont emmené il y a une demi heure pour l'opérer. Plusieurs spécialistes sont à son chevet. M Delacour s'est rendu lui-même à l'Hôpital avec un guérisseur de sa connaissance, spécialiste des blessures magiques. Elle me rappellera quand elle aura des nouvelles.

George se laissa tomber sur la chaise à côté de son frère. Fred poussa son assiette vers lui.

- Tu veux du gâteau ? demanda-t-il avec sollicitude.

George secoua la tête.

- J'ai pas faim… dit-il.

Harry reposa sa cuillère dans son assiette. Lui aussi avait l'appétit coupé.


Florelle : dragons et chimères... chimères? il y avait le mot chimère dans le chapitre? non... (ça m'étonnerait que tu l'utilise en tant que utopie mais plutot en tant que l'animal fantasrique) ce qui me porta à croire que c'est important... un petit mot comme ça qui paraît anodin.. Oui mais chimère fait partie des mots que j'aime bien… Ah chimères! Ce sont des chimères, dit-on! Chimères, moi! Vraiment chimères est fort bon! Je me réjouis fort de chimères, mes frères, Et je ne savais pas que j'eusse des chimères. J'adore cette réplique…
tout comme le fait que tu ne dises pas ce qu'est devenue la 3eme soeur... en rassemblant les deux les enfants de Palantine seraient des chimères! Une chimère qui garde poudlard...? (je te vois venir de loin avec ton "pas du tout!" lol) Pas du tout ! lol
voila je suis trop paresseuse pour sortir ma pancarte "charlie" ou celle "ta fic est géniale" et toutes les autres, alors tu feras comme si je les avait sorties ok? ;) Tu fais comme si je les avais lues, d'accord ?
(et réponds a ma review cette fois! gr! t'inquitetes je sais bien que ce n'est pas de ta faute etc. c'était juste pour t'embeter! lol) j'ai répondu déjà. Je crois…

Titia69 : Yes On a enfin appris quelque chose... Donc... vu depuis combien de temps la vouivre est endormie... serait-ce Melior qui serait dans les souterrains de Poudlard... ou Palatine... la soeur dont on a pas eu de nouvelles... Si elle est dans les souterrains depuis tant de temps ca expliquerait qu'on ait pas de ses nouvelles... Puissante déduction.
Bon au niveau des secrets il nous reste : que va t'il advenir de Charlie ? Remus est il obligé de mourir ? Hermione veut elle devenir prof de potions (mais pas comme Rogue lol!) ? And last but not least... Harry va t'il détruire Voldemort et se mettre avec cette petite Ellen ? Oui après ce chapitre, on n'en sait toujours pas plus…

Inferno-Hell Merci pour tes remarques. Juste une question cependant : ROn est l'un de mes personnage préférer est ce que tu lui réserve un petit quelque chose de palpitant? Style sa puissance magique s'accroit rapidement? Non, pas de super Ron dans ma fic. Mais Ron est super de toutes façons. Et tu trouves qu'il ne lui est rien arrivé de palpitant jusque là ?.

Lyane : Depuis que je sais que tu met à jours tard le soir, je traque le nouveau chapitre pour le lire... Tu n'as pas coché la case d'alerte ?
Encore un chapitre génial. Je me demande si Rogue a compris ce que Hermione faisait. C'est pour ça qu'il a débarqué si violement? Ou bien avait-il des nouvelles? Je le saurais demain, je suppose. C'est d'ailleurs ce que se demandaient les jeunes gens également. Ils avaaient l'air coupables…
Alors Pettigrew aurait empoisonné Remus avec sa main d'argent (note à moi même: remettre la torture du Peter Pettigrew à l'ordre du jour, lentement, très lentement...Faut pas toucher à Remus, gr!)? Snif, j'espère que Rogue sera capable d'un miracle. Rogue est capable de beaucoup de choses, mais d'un miracle ?
On va voir des nouvelles des frères Weasley? Bill, Charlie, Percy, les jumeaux? A part Charlie un peu dans ce chapitre, on ne sait pas trop ce qu'ils font en ce moment. Ils arrivent… enfin, ils sont arrivés.

Alixe : Hum, pas très folichon la journée d'anniversaire. Pauvre Tonks. Et qu'est-ce que tu penses de la suite de la journée ?
C'est terrible ce que tu fais à Remus aussi. La main d'argent, il fallait y penser ! Pettigrew y a pensé lui… quel infâme personnage…
Je suis un peu déçue par la discrétion des amis de Harry à la lecture de la lettre d'Ellie. Enfin, Ron n'est pas très discret, mais je l'aurai préféré plus prolixe. Mais bon, il en faut peu pour mettre Harry en rogne sur ce sujet, alors c'est peu-être mieux ainsi. Niark Et puis… je suppose que s'ils n'étaient pas si pressé d'avoir des nouvelles de Mélusine, ils auraient insisté d'avantage… Mais ils n'ont pas fini de l'asticoter avec ça…
Aha, tu nous dévoile une partie du secret de la protection de Poudlard. mais comme ils parlent en même temps, on ne sait pas trop si hermione acquiesce en silence ou non ! Bon, il faut dire que je suis nulle pour les indices. Hahahahhaah. Tant qu'Hermione ne réfute pas c'est qu'ils ont raison.
Réponse aux réponses au reviews :
Pour le lapsus de Harry, je l'avais bien noté et apprécié (qu'on melaisse tranquille avec McGregor) mais j'avais oublié de le mettre dans ma review.
C'est peut-être un lapsus plus révélateur qu'il n'y parait quand on y songe, en fait, compte tenu de la situation.
A propos, je sui très flattée que mon guide soit l'unique lien dans tes favoris (et merci de m'aider à le faire connaitre, tu te doutes que ce n'est pas tant pour ma gloire personnelle que pour aider les autres écrivains). Je le sais. C'est un excellent moyen de le faire connaître que de le mettre dans les favoris. Je dois dire que je n'ai guère le temps de lire en ce moment. Mais dès que je serais un plus libre de mon temps, je suis sûre que la liste des favoris s'allongera…

cram : voilà, je suis un lecteur "muet" ça veut dire que je te lis depuis pas mal de temps mais que je n'ai pas encore reviewer... pourquoi ? parce que si je commençais il faudrait que je continue une review par jour (puisque tu publies un chapitre par jour) et que ça me démotive un peu... Hahahhaha Tu n'es pas obligé !
et je ne sais pas pourquoi, là je me sens motivé, alors je vais te dire que j'admire la masse de travail que tu as fournie pour cette fic, qu'elle est très bien écrite et que tout simplement bravo ! En fait, il n'y a pas tant de travail que cela… Enfin si… Mais je n'ai pas l'impression que c'est du travail. J'ai été nourrie de légendes et d'histoires de l'Histoire… Tout ce dont je me sers pour écrire la fic ce sont des souvenirs qui reviennent au fur et à mesure de l'écriture. Il y a un travail de rechercher bien sûr pour étayer mes souvenirs et ne pas écrire n'importe quoi… de vérification en quelque sorte qui m'entraîne parfois sur des voies à exploiter davantage parce qu'elles correspondent tout à fait aux évènements à venir...
c'est rapide mais sincère, on pourrait trouver ennuyant que tu mettes tellement de temps à aboutir à la moindre action, mais c'est un style que j'apprécie, et tous ces chapitres pas forcément primordiaux me plaisent bien. C'est ce que j'aime dans la fic. On peut prendre son temps pour développer certains passages qui s'ils ne sont pas indispensables à l'intrigue elle-même sont nécessaire à la compréhension des personnages. Et puis cela fait partie du plaisir d'écrire une fic. Ecrire ou lire des scènes qu'on ne trouvera pas dans le livre officiel. Quant au rapport au temps… c'est à la fois une conséquence de ce que je disais plus haut et une volonté délibérée. Le temps est une notion très relative (et non je n'ai pas fais d'étude de physique quantique) et il nous est tous arrivé de le trouver ou trop court ou trop long selon les moments que l'on passe : agréables ou stressants… Cela participe à l'ambiance du récit. Parfois les choses se précipitent, d'autres elles traînent en longueur et jamais quand on le voudrait…
Bonne continuation, et peut-être que je reviewrai encore une fois avant la fin ! j'espère bien !

Hermione99 : Mélior donne naissance aux dragons, Mélusine à de grands hommes, il ne reste que la troisième dont on ne sais rien... Je pense que c'est cette 3ème Vouivre qu'il cherchait en roumanie... Et non !.
et si dans certaine review il y a des "?il" pour "oeil" par exemple c'est par ce que les reviews ont été posté depuis un mac. Ha ! j'avoue que cela me dépasse…

Cornedrue : Pas grand chose à dire sur ce chapitre, mais c'est normal, c'est presque un enorme rar ce chapitre... Oui pas mal de réponses quand même… enfin surtout celui que vous venez de lire…
enfin... ron est de retour et du coup harry ne semble plus si aveugle que ça... on a toujours besoin de plus crétin que soi, ne serai-ce que pour son image... (faudrait pas que certaines de mes connaissances ne lisent cette phrase...) Ca se confirme… Enfin pour Ron et Harry… Pour tes connaissances je sais pas…
pour ta question, dans les allertes review, les caracteres speciaux et accentués ne passent pas... je t'en ai pas mis normalement. Mais pourquoi j'ai des signes chinois ou japonais alors ?