Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 91
Bavardages et conséquences…
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Tante Pétunia, Oncle Vernon,
Je voulais juste vous signaler que hier c'était mon anniversaire. Comme vous ne m'avez jamais montré que vous le saviez, je tenais à vous le préciser, car cela signifie que j'ai 17 ans. J'ai donc 17 ans révolus et, ne vous en déplaise, je suis majeur en ce qui concerne le monde des sorciers. C'est en somme un exploit que je sois arrivé à cet âge sans grand dommage, si ce n'est un manque cruel d'affection de votre part. Ce qui est encore plus curieux, c'est que je ne vous déteste pas. Je ne dis pas que j'éprouve pour vous autre chose que de l'indifférence, je dis que je n'ai pas réussi à ressentir pour vous et vos traitements injustes –bien que vous prétendriez le contraire- la haine ou le mépris que vous m'avez témoigné. Cela même vous l'avez raté. Car rien n'est pire que l'indifférence. C'est ce que vous m'avez appris, la seule chose en somme qui me restera de vous.
Je sais bien que vous vous moquez comme d'une guigne de ce que je pense, mais il fallait que je vous le dise, parce que j'ai gardé sur le cœur durant toutes ces années bien des choses qui auraient dû sortir. Les questions auxquelles vous refusiez de répondre, je les ai résolues tout seul. Dans un sens, vous m'avez fait comme je suis. Est-ce un mal ou un bien, l'avenir nous le dira.
J'espère sincèrement que vous n'aurez pas à souffrir des évènements qui se préparent. Je sais que je perds mon temps en vous prévenant. Vous avez refusé la protection que le Professeur Dumbledore voulait vous offrir. C'était votre droit. Je m'en voudrais cependant s'il vous arrivait quelque chose. Cependant, ce ne sera pas de mon fait.
Je ne vous ai rien coûté, je ne vous dois rien. Sachez toutefois que mes parents m'ont laissé de quoi subvenir à mes besoins depuis que je suis rentré à Poudlard et que j'en aurais encore assez après mes études si je survis à une année scolaire de plus… Bien sûr, si je meurs dans les mois qui viennent, ce qui est aussi dans l'ordre du possible, ce qui restera ne pourra vous revenir. Vous n'avez pas accès au monde dans lequel je vis désormais. Rassurez-vous, je connais une famille chez qui cette fortune sera bienvenue. Une famille qui m'a accueilli comme un fils et chez qui j'ai été heureux d'être un petit frère de plus, le huitième. Cela pour vous dire que cela ne sera pas perdu. Je ne sais que trop combien l'Oncle Vernon déteste le gaspillage et le gâchis…
Aussi, vous êtes à présent dégagés de toute responsabilité envers moi, et moi envers vous.
Pour solde de tout compte.
Votre neveu libéré,
Harry POTTER.
Harry relut sa lettre, corrigea quelques fautes et la replia, satisfait. Il se sentait réellement libéré, le cœur un peu moins lourd d'avoir écrit ce qu'il pensait depuis des années. Il était d'autant plus heureux qu'il avait pu le faire sans insolence ni sarcasmes violents. Il savait que l'ironie légère dont il avait usé parfois serait considérée au mieux comme de l'irrespect, et qu'au pire elle passerait inaperçue… Cela lui était égal, tout ce qu'il désirait était que son oncle et sa tante lisent la lettre. Il réfléchit quelques secondes et sortit sa baguette. Un sortilège d'attraction les forceraient à en terminer la lecture dès qu'ils l'auraient ouverte. Il relut une dernière fois, songea qu'il n'avait pas parlé de Duddley. Il reprit la plume et ajouta un post-scriptum.
P.S. : je suis impardonnable ! j'avais oublié Duddlinouchet… Je suis curieux de savoir ce que ce gros tas a bien pu voir et entendre lorsque les Détraqueurs nous ont attaqués l'année dernière. Sachant qu'ils nous révèlent les évènements tragiques de notre vie, j'émets plusieurs hypothèses : Se pourrait-il qu'il ai vu un frigo vide ? Entendu sa mère dire qu'elle devait le mettre au régime ? Ou bien n'était-ce que le souvenir de ce jour où je suis arrivé sur le pas de votre porte… Aurait-il craint qu'un autre enfant vienne prendre sa place ?
Ah oui… un détail, comme j'ai dix-sept ans depuis hier, j'ai désormais le droit de pratiquer la magie. J'ajoute que je suis un sorcier d'une puissance supérieure à ce qu'il croit. Tante Pétunia lui rappellera au besoin que j'ai vaincu Lord Voldemort alors que je n'étais encore qu'un bébé. Qu'il s'en souvienne le jour où je croiserai à nouveau sa route, même si cette éventualité ne me remplit pas d'une joie incommensurable. Adieu, Cousin.
Harry se mit à rire tout seul, en pensant à la tête que ferait Duddley en lisant ces lignes. Il replia le parchemin et lui donna l'apparence d'une lettre moldue. Il compta ce qui lui restait d'argent moldu également et serra le tout dans sa poche. Quand il verrait Arthur, il lui confierait son courrier afin qu'il envoie sa correspondance par la poste de sa Majesté. Il tenait à ce que sa tante et son oncle la lisent.
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La journée passa très vite. Lorsque les jumeaux revinrent ainsi qu'ils avaient convenu avec Harry, ils s'enfermèrent tous dans la chambre des filles, plus vaste que celle des garçons et discutèrent de l'idée qu'ils avaient eu de recontacter les anciens de l'AD des années précédentes. Lors du petit déjeuner, Harry en avait déjà touché un mot à Fred et George. Ceux-ci en étaient enthousiaste au point qu'ils avaient renoncé à passer chez Percy pour faire enrager Pénélope.
A la grande surprise de Ron, ses frères étaient restés en contact avec la plupart de leurs camarades de promotion et savaient ce que tous étaient devenus en deux ans. Ils conservaient néanmoins des liens privilégiés avec les membres de l'équipe de Quidditch qui avaient quitté Poudlard. La relation que Fred entretenait avec Angélina Johnson n'était pas étrangère à cet état de fait. Il était certain que les filles de l'équipe prendraient une part active à cette nouvelle AD, hors des murs de l'Ecole. Ils firent une liste des personnes à contacter. Puis vint le moment de décider qui serait le professeur de cette nouvelle équipe. George tenait en effet à ce qu'on lui enseignât les nouveaux sortilèges que son frère et sa sœur avaient appris, notamment le Tremens Semper dont Hermione avait usé sur lui. Harry toussota.
- Je dois contacter Dennis, dit-il, qui était en Septième Année. Il se débrouillait pas mal… et il m'a dit qu'il était prêt à reprendre le flambeau de l'autre côté des murs.
- C'est qui ce Dennis ? demanda Fred.
- Dennis… Dennis… réfléchit George. Le seul Dennis que je connais, c'est un Préfet de Serpentard qui voulait m'empêcher d'enfermer Miss Teigne dans un placard à balais il y a deux ans…
Harry se mordit les lèvres. Ron ricanait déjà.
- Et alors ? questionna Fred.
- Rien, dit George en haussant les épaules. Il n'avait pas vu que c'était Miss Teigne. Il croyait que c'était un autre élève… Comme si j'allais m'abaisser à ce genre de plaisanterie avec un camarade…
- Tu l'as fait, lui rappela Fred.
- Peut-être… répondit George d'un air innocent. Mais là, il s'agissait bien de ce sale cafard de chat.
- Et alors ? voulut savoir Ron qui s'amusait déjà de la déconvenue d'Harry et de sa sœur.
- Alors, rien, répéta George. Sauf que c'est lui qui a tourné la clé pendant que je tenais la poignée de la porte de toutes mes forces. Vous saviez qu'un chat ça sait ouvrir les portes ? Je l'ai appris ce jour-là.
Ginny se mit à rire. Ron fit une moue de désappointement.
- Il est plutôt sympa, pour un Serpentard… reprit George. Je crois qu'on pourrait s'entendre. Qu'est-ce que t'en dis, Fred ?
- Faut voir… Remarque on a eu des surprises avec Higgs… Il nous a mené la vie dure tant qu'on a été adversaires au Quidditch, mais en tant que guérisseur, il n'est pas mal.
- D'accord, conclut George. Tu lui dis de venir nous voir à la boutique. C'est discret comme endroit pour échanger des informations.
- Tu trouves ! se moqua Ron.
- Bien sûr ! répondit Hermione qui n'avait pas encore ouvert la bouche. Quoi de plus naturel que des jeunes gens qui entrent et sortent d'une boutique de farces et attrapes ! D'ailleurs, si vous êtes d'accord, les garçons, ce serait bien également si vous pouviez nous servir de boite aux lettres…
- Comment ça ? demanda Ginny avec intérêt.
- Eh bien… fit Hermione sur le même ton d'évidence que précédemment. Quoi de plus naturel aussi que des hiboux arrivent régulièrement à une boutique qui vend par correspondance… On pourrait cacher nos correspondances dans de faux bons de commande…
- On préfèrerait des vrais ! se mit à rire George.
- Il y en aura aussi, assura Hermione.
Fred la regarda d'un œil dubitatif.
- Il parait que tu es Préfète en Chef, Hermione… glissa-t-il avec circonspection.
Hermione lui sourit avec assurance.
- J'ai dit qu'il y aurait de vrais bon de commande, je n'ai pas dit que je laisserais les bombes à retardement que sont les articles de chez Weasley Frères pulluler dans l'école…
Fred haussa les épaules en grimaçant.
- On pourrait peut-être s'arranger… réfléchit encore George, un peu inquiet.
Hermione leva un sourcil.
- Serais-tu en train d'essayer de me corrompre, George ?
- Heu… hésita ce dernier.
- Je préfère cela, continua Hermione feignant d'avoir entendu "non". Parce que j'étais justement en train de me dire que j'avais peut-être trouvé le moyen de te débarrasser des séquelles de ta poudre aux Yeux de l'Amour…
Ron dressa l'oreille, ainsi que George.
- Du moment que tu ne les empêches pas de commander… reprit ce dernier.
- Bien ! conclut Harry en cachant son rire dans un toussotement. C'est d'accord pour Dennis, alors ?
- Et pour la boite aux lettres ? s'enquit Ginny.
- C'est d'accord aussi, acceptèrent Fred et George.
Harry fit un signe de tête à la jeune fille.
- Va chercher la lettre dans mon sac, Ginny. Tu la réécris en lui demandant plus clairement de me contacter dans la salle commune de Gryffondor.
- A qui ? fit Ron.
- A Dennis, soupira Hermione. Ron s'il te plait, tu veux suivre un peu ?
Ron arrêta sa sœur comme elle passait devant lui.
- Mais il va croire… enfin si tu lui écris comme ça…
- Je ne lui écris pas comme ça ! s'énerva Ginny. Je réponds à son courrier, parce que je suis polie et qu'Harry m'a demandé de le faire et que le plus tôt nous aurons mis en place cette affaire, mieux cela vaudra pour nous…
Elle dégagea son bras de la pression de la main de son frère et quitta la pièce vivement. Ron se renfrogna. Hermione tapota sa main, tout en échangeant un regard résigné avec Harry. Les jumeaux avaient l'air songeurs.
- Va falloir imprimer davantage de bons de commande… murmura tout à coup Fred.
- Va falloir faire de la place dans la cave… dit George de même.
- Pourquoi ? demanda son frère.
- Parce qu'il faudra bien un endroit pour se réunir pour s'entraîner à la Défense contre les forces du mal, mon petit gars…
Harry eut un coup au cœur.
- Vous feriez cela ? s'exclama-t-il. Cela pourrait être dangereux…
- Pas plus que ce que nous avons en ce moment dans la cave… rétorqua Fred en riant.
- Et on pourrait distraire quelques unes de nos inventions pour l'AD, continuait à réfléchir George. La poudre d'Estourbinette ne se manie pas comme ça… Et nous avons quelques nouveautés pas piquées des hannetons… Et ne t'inquiète pas pour nous, tout le monde sur le Chemin de Traverse a l'habitude de voir débarquer à la boutique des bandes d'anciens élèves de Poudlard… Ca passera inaperçu, tu peux me croire. Il suffira de faire attention.
- Je doute que vous sachiez vous faire discrets, estima Hermione.
- On n'a pas l'intention de se faire discrets ! répliqua George. C'est pour le coup que les voisins remarqueraient des groupes suspects et silencieux qui pénétreraient dans notre magasin pour n'en ressortir que plusieurs heures plus tard… Non ! Non ! Au contraire, nous ne changerons rien à nos habitudes. Crois-moi, personne ne fera attention à nos camarades !
- Vous pourriez dire à Terry Higgs de venir aussi, reprit Hermione. S'il en a le temps, bien sûr. Ce serait bien que vous ayez tous quelques notions de premiers soins au cas où…
Fred glissa un regard à Ron.
- Si on lui dit que c'est toi qui as suggéré cela, Hermione, il dira oui sans réfléchir, dit-il. Il nous a encore demandé si nous avions de tes nouvelles la dernière fois que nous sommes allés voir Percy.
Ron s'agita et Hermione dut une nouvelle fois tapoter sa main discrètement pour le calmer. Elle fit de gros yeux aux jumeaux et les menaça de confisquer les bons de commande qui traînaient encore à Poudlard.
- Rabat-joie ! grogna Fred.
- Préfète-en-Chef ! soupira George.
- Remarque, ça aurait pu être pire…
- T'as raison : C'est Ron qui aurait pu hériter du badge.
Ils tournèrent la tête l'un vers l'autre dans le même mouvement interrogatif. Ils firent la même moue dubitative.
- Noooon ! décidèrent-ils de concert.
- C'est déjà un miracle qu'il ait été nommé Préfet…
- Ouais, ça aurait voulu dire que le vieux Dumby a véritablement perdu la tête !
- Au fait, reprit Fred, vous savez qui est le Préfet en Chef ?
- Comment veux-tu qu'on le sache ? demanda sèchement Ron.
- On s'en doute, intervint Hermione, prudemment.
- Vous ne pensez quand même pas que Malefoy pourrait….
Harry s'interrompit le cœur prêt à bondir hors de sa poitrine. Si Malefoy était nommé Préfet en Chef, il ne donnait pas cher de leurs projets.
- Non ! s'empressa de répondre Ron.
Il se tourna vers Hermione.
- A qui penses-tu ? Pas à ce…
Hermione haussa les épaules.
- Je ne crois pas que Dumbledore ait confié une tâche aussi importante à Malefoy qui est aussi ouvertement contre l'unité des Maisons. Ce serait saboter tout notre travail de l'année dernière et le sien également. Je crois plutôt qu'Anthony Goldstein ferait un excellent Préfet-en-Chef. Il est intelligent, il a de l'autorité sans être autoritaire… Cela serait plaisant de travailler avec lui… plus qu'avec Malefoy, ajouta-t-elle comme Ron fronçait son nez.
- C'est sûr, grogna-t-il. Sans compter qu'il est en admiration devant ton cerveau exceptionnel.
Fred éclata de rire.
- Je ne savais pas que c'était un comique, ce Goldstein ! Soit il a des idées sacrément mal placées, soit c'est ton cerveau qui l'est tout autant, Hermy !
Hermione retint Ron de justesse, alors qu'il se levait comme un ressort pour se jeter sur son frère.
Fred se roulait de rire sur le lit d'Harry. Celui-ci était loin de partager son hilarité. Il ne pouvait détacher son esprit d'un Malefoy arborant fièrement et sardoniquement son insigne de Préfet en chef. La discussion qu'Hagrid lui avait rapportée l'inquiétait un peu. Dumbledore avait refusé de lui fermer les portes de Poudlard. Se pourrait-il qu'il eût l'intention de lui donner une seconde chance en le faisant Préfet-en-Chef, histoire de lui donner l'occasion de travailler avec Hermione et de lui faire comprendre que l'unité des Maisons était la clé de la survie de Poudlard… C'était impossible. Malefoy ne changerait pas d'avis. Il serait trop fier de son insigne et trop heureux d'avoir barre sur tous les élèves. Hermione ne l'empêcherait pas de jouer au petit chef. Que ne ferait-il pas subir aussi aux Préfets de sa propre Maison ? Il mènerait la vie dure –très dure- à McGregor. Et même si la jeune fille avait du répondant, un Préfet en Chef… c'était un Préfet-en-Chef.
Comme un écho à ses propres pensées, la voix de Ron, lugubre le rappela à la réalité.
- Dumbledore ne peut pas nous faire ça…
- Bien sûr que non !
La voix d'Hermione n'était pourtant pas aussi assurée que les garçons l'eussent voulu. Ils échangèrent un regard inquiet tandis que Fred se remettait à peine de son fou rire et que George tirait encore des plans sur la comète.
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Lorsqu'ils sortirent de la chambre tous les cinq pour rejoindre Ginny dans le salon où elle écrivait à nouveau sa lettre à Dennis, ils furent interpellés par une voix pâteuse au fond du couloir.
- Hello ! les gars ! et la fille !
Ils tournèrent la tête vers Mondingus Fletcher qui levait un bras pour les saluer d'un geste emphatique. La démarche hasardeuse et l'équilibre précaire, il fit quelques pas hésitants vers eux.
- Il en tient une bonne ! chuchota Fred à nouveau hilare.
- C'est affligeant ! murmura Hermione.
- Alors… vous savez la nouvelle ? On a retrouvé Charlie ! Allez ! On est content ! On ne fait pas ces têtes d'enterrement ! Vous voulez trinquer avec moi à la santé de Charlie ?
- MONDINGUS FLETCHER !
Les jumeaux évitèrent de tourner vers leur mère leur visage épanoui. Ils réprimèrent les rires qui montaient à leur bouche. Molly, les poings sur les hanches, écumait de rage.
- MONDINGUS FLETCHER ! Vous devriez avoir honte ! Je vais dire à Arthur de ne plus répondre quand le patron du Chaudron l'appellera pour vous. Il y a des enfants dans cette maison ! Quel exemple leur donnez-vous ?
- Hé là ! Molly ! fit Mondingus sur un ton babin. Faut pas te mettre dans des états pareils, ma belle. C'était juste un petit verre à la santé de ce bon p'tit gars de Charlie… A la santé de ce bon p'tit gars de Charlie qu'est entre la vie et la mort en France ! que j'ai dit à Tom !
Arthur sortit de la cuisine, un peu soucieux.
- C'est bien ce qu'on vous reproche, Mondingus, dit-il de sa voix calme et posée. C'est la troisième fois que Tom m'appelle parce que vous déblatérez sous le coup de la boisson. Je vous ai évité jusqu'à présent la colère de Maugrey et je n'ai rien dit à Dumbledore, mais, là ça commence à bien faire…
- Eh ! Eh ! Eh ! Eh ! refit le vieil ivrogne l'index levé. Tom il a pas le droit d'abord de m'empêcher de boire si j'veux ! J'ai payé ma dernière ardoise ! Je dois pus rien ! Et…Et… Et… il a pas le droit non plus de me lancer des silencio et des sortilèges de sommeil intanta… instatanné.. immédiat…! M'en vais lui coller la Brigade de Répression des Sortilèges Abusifs moi… Feriez bien d'aller perquiquitionner… perquinitionner … fouiller dans sa cave… S'y passe de drôle de choses là-bas ! Et pas du whisky frelaté ou de la bièraubeurre allongée… si vous voyez ce que j'veux dire…
Il fit un horrible clin d'œil aux garçons. Il se rapprocha d'Hermione et lui souffla sous le nez son haleine chargée de mauvais alcool.
- Te connais toi ! fit-il Ah oui ! la petit brune qui plait au grand rouquin…
Ron s'interposa entre son amie et le vieil homme qui l'examinait. Harry restait collé à la porte de la chambre près à y battre en retraite à la moindre tentative de Fletcher pour lui adresser la parole. Le bonhomme aviné donna un coup sur l'épaule de Ron qui resta stoïque tandis que ses frères se retenaient au mur, le souffle court et les yeux pleins de larmes de rire.
- Alors, gamin, t'en es où avec elle ? Tu l'as embrassée ? Un sacré tempérament, pas vrai ? Je te l'avais dit…
Ron était écarlate, à la fois de gêne pour ses amis et du rire qu'il retenait de plus en plus difficilement. Les jumeaux n'avaient pas cette pudeur. Ils s'écroulèrent sur l'épaule l'un de l'autre. Hermione cacha son visage dans ses mains et se sauva vers la cuisine, bousculant Mrs Weasley qui lui murmura au passage un "Ma chérie !" désolé. Arthur s'avança d'un pas ferme vers Mondingus Fletcher. Il l'attrapa par le bras et lui fit faire un brusque demi-tour. Il le poussa jusque dans sa chambre.
- Ça suffit maintenant. Allez cuver, Mondingus ! Nous reparlerons de tous cela quand vous aurez les idées plus claires !
Il referma la porte sur le vieil homme hébété et donna un tour de clé. Il se tourna vers les garçons et s'excusa auprès de Ron et Harry de leur avoir imposé cette scène déplaisante. Molly quand à elle gourmandait les jumeaux qui n'en finissaient pas de rire.
- Où vas-tu ? demanda-t-elle vivement à Ron qui suivait les pas d'Hermione.
- Voir Hermione, balbutia-t-il, encore rouge du cou à la racine des cheveux.
- Reste ici ! tonna sa mère. Tu as assez fait de dégâts comme ça ! Qu'est-ce que tu es allé raconter à ce vieux débris, Ronald Bilius Weasley…
- Mais rien… je t'assure, M'man… grommela Ron, irrité contre les jumeaux qui pouffaient de plus belle.
- Alors pourquoi Fletcher a l'air de tout savoir sur toi et Hermione ! hurla Molly au comble de la fureur. Tu aurais pu choisir mieux comme confident, tu ne crois pas !
-Mais M'man, je te jure que…
- VA DANS TA CHAMBRE !
- Molly, intervint son mari en souriant. Ce n'est pas si grave. Je suis certain qu'il s'agit d'un malentendu. Va trouver Hermione dans la cuisine et rassure-la.
Il se tourna vers les jumeaux, qui riaient encore.
- Vous deux, je ne veux plus vous entendre… Filez !
Les garçons firent un salut vaguement militaire et filèrent dans le salon où Ginny attendait que l'affaire se tasse. Harry y conduisit Ron, totalement défait et démoralisé.
- Tu crois qu'elle va m'en vouloir ? demanda-t-il d'une toute petite voix.
Harry haussa une épaule. Il ne voulait surtout pas lui montrer qu'il était prêt à éclater de rire.
Molly s'approcha d'Hermione, assise à la table de la cuisine, les mains toujours sur son visage. Elle posa ses mains sur les épaules de la jeune fille.
- Ma chérie, répéta Mrs Weasley. Je suis désolée…
- Je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie ! souffla Hermione derrière ses doigts.
- C'est Ron qui devrait avoir honte ! grogna Molly. Mais qu'est-ce qu'il a bien pu raconter à ce vieux boit-sans-soif !
Hermione se laissa tomber sur la table, le visage caché dans ses bras. Molly tapota son épaule, en soupirant.
- Allons ! Allons ! Tout le monde ici avait remarqué depuis longtemps que tu ne laissais pas Ron indifférent… Je regrette qu'il soit allé faire ses confidences à ce vieux mufle de Mondingus.
- Oui, renchérit Arthur en entrant dans la pièce. C'était particulièrement stupide de sa part… Mondingus a la boisson loquace. C'est un réel problème. Quand il a bu, il ne sait plus ce qu'il dit. Ce n'est pas la première fois qu'il nous met dans une situation délicate.
Arthur prit place à côté d'Hermione. Molly eut un reniflement sarcastique :
- Je croyais que l'aventure d'Harry il y a deux ans lui aurait servi de leçon ! grinça-t-elle. S'il avait fait son travail, ce gamin n'aurait pas eu tous ces problèmes avec le Ministère… Enfin, c'est passé et Dumbledore a décidé de lui accorder une autre chance… mais là… Là, Arthur, je n'en peux plus. J'en ai assez de ce genre de scène.
Son mari baissa la tête.
- Je le sais. Je dirais à Albus que nous ne pouvons le garder plus longtemps au QG. Il nous fait courir trop de risques.
Hermione releva la tête.
- Que va-t-il devenir ? s'inquiéta-t-elle.
Arthur soupira et baissa la tête.
- Je crains que nous ne devions nous passer également de ses services pour l'Ordre… Maugrey n'attend que l'occasion de lui jeter le sortilège d'Oubliette qu'il garde en réserve spécialement pour lui.
- Mais c'est dangereux ! s'exclama la jeune fille.
Molly soupira très fort. Son antipathie envers le vieil escroc n'allait toutefois pas jusqu'à vouloir le voir à Ste Mangouste.
- Nous n'aurons pas le choix, murmura Arthur qui semblait lui aussi répugner à de telles extrémités.
- Et si… dit soudain Hermione. Et si on arrivait à le guérir de son alcoolisme ?
- Et comment ? sourit Arthur amusé de l'intérêt qu'elle portait à Mondingus Fletcher.
- Par une potion, ou un sortilège… Un sortilège de répulsion… Oui… comme celui que Ginny a lancé sur Lavande quand elle s'est plainte d'avoir pris trop de poids à cause des desserts de l'école. Chaque fois qu'elle mettait quelque chose de sucré à la bouche, elle avait des nausées terribles… Elle a reperdu en peu de temps tous les kilos qu'elle croyait avoir en trop.
- Ginny a fait ça ? s'étonna Mrs Weasley.
- Ça doit aussi marcher pour l'alcool, continuait Hermione toute à son idée. On doit pouvoir enchanter le liquide comme le solide…
- Ginny a fait ça ? répéta Mrs Weasley.
- Si ça pouvait éviter des ennuis à Mondingus… hésita Arthur. On peut toujours essayer…
Il se leva d'un bond et cria : "Ginny !" du pas de la porte.
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Ginny s'avança lentement dans le couloir. Elle se tint à l'entrée de la cuisine, l'air incertain.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle avec brusquerie. J'ai rien fait ! C'est pas moi !
Elle fronça les sourcils à l'intention d'Hermione. Son amie lui fit signe de s'approcher et de s'asseoir près d'elle.
- Saurais-tu enchanter un verre de whisky pur feu de la même manière que tu as enchanté le morceau de sucre de Lavande cet hiver ?
Ginny jeta un œil sur son père et sur sa mère.
- Moui… répondit Ginny. C'est pour Mondingus ?
Elle fit une grimace.
- Vous savez, vu ce que bois ce type… ça va être difficile de le dégoûter de l'alcool.
Hermione et ses parents la regardèrent d'un drôle d'air. Elle essaya de garder un air serein.
- Mais je veux bien essayer… termina-t-elle pour couper court aux questions que se posait sa mère.
Arthur toussota :
- Demain je ramènerai une bouteille, dit-il.
Il savait que Molly détestait l'alcool et son usage.
- Il vaudrait mieux battre le fer tant qu'il est chaud, expliqua Ginny. Son organisme réagira plus favorablement aux effets répulsifs s'il est déjà en situation d'excès.
- Oui, mais…commença son père.
Ginny l'interrompit. Elle se leva, un peu nerveuse et appela Deepher. L'Elfe apparut au bout de quelques secondes.
- Deepher, fit Ginny avec sérieux, il faut que tu retournes dans la chambre du vieux Ding et tu me retrouves cette bouteille dont nous avons parlé il y a quelques temps…
Deepher se mit à trembler de tous ses membres. Il jetait à Molly des regards affolés.
- Dépêche-toi, Deepher… conseilla Ginny.
L'Elfe disparut et réapparut quelques minutes plus tard, penaud, la bouteille à la main. Il n'osait regarder Mrs Weasley et la tendit à Arthur qui hésitait entre le sourire et la perplexité.
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Ginny sortit sa baguette et se concentra sous l'œil intéressé de son père. Hermione, quant à elle, essayait de convaincre Mrs Weasley que Mondingus Fletcher n'était pas un si mauvais homme, quand il lui arrivait d'être sobre. Il avait rendu de grands services, notamment à l'AD, et eût égard à cela, on lui devait de lui éviter qu'il ne finisse comme ce pauvre Gilderoy Lockhart… L'argument Lockhart réussit à attendrir quelque peu Molly qui concéda qu'en effet, Mondingus n'avait pas que de mauvais côtés, bien qu'il fallût gratter profond la couche de crasse et de fumisterie qui lui collait à la peau.
- Et voilà ! soupira enfin Ginny. Mais je ne garantis pas que cela marchera sur Ding… Je crains qu'il ne soit un peu trop tard…
- Cela ne l'empêchera sûrement pas de boire, acquiesça son père. Mais peut-être cela lui évitera-t-il de boire trop.
- Si seulement on pouvait lui lancer un sortilège pour l'empêcher de tremper dans ses affaires douteuses ! soupira Molly.
Arthur sourit :
- Tu sais, Molly, c'est aussi pour ses relations dans les milieux louches que Dumbledore le garde auprès de lui.
Hermione s'enhardit :
- Vous n'allez pas le livrer à Mr Maugrey, n'est-ce pas ?
- Non, consentit Mr Weasley. Mais je vais devoir en référer à Dumbledore. Lui seul a assez d'autorité pour que Mondingus se calme quelque temps.
Molly renifla bruyamment. Elle allait sûrement faire une quelconque réflexion quand Ginny l'interrompit.
- Ce sortilège est limité dans le temps, dit-elle. Dans quinze jours, il faudra recommencer. Je vous suggère de surveiller sa réserve d'alcool. Demandez à Deepher, il connaît ses cachettes. Il faudra ensorceler toutes les bouteilles régulièrement, si vous voulez que le traitement soit efficace.
Elle grimaça, exprimant ainsi son peu de foi en la guérison de Mondingus Fletcher. Hermione réfléchissait cependant.
- Tu crois que ça marcherait sur un elfe ? murmura-t-elle.
Ginny haussa les épaules. Où voulait-elle en venir ?
- Dobby serait très content si on réussissait à détourner Winky de son penchant pour la bièraubeurre.
Ginny leva les yeux au ciel.
- Tu sais, Hermione, tu n'es pas obligée de t'inquiéter ainsi pour tout le monde. Personne n'a obligé Winky ni Mondingus à boire plus que de raison… Et tu n'es pas responsable d'eux.
Hermione baissa la tête. Elle soupira.
- Bien sûr que je le sais, murmura-t-elle. Mais tout de même, si on peut faire quelque chose pour eux, ce serait dommage de ne rien tenter, non ?
Molly lui fit un sourire et l'embrassa. Arthur prit la bouteille de whisky et la mit de côté.
- Laissons-le dormir un peu… Dans un moment, il aura oublié ce qui s'est passé. J'irai le chercher pour trinquer avec lui à la santé de Charlie.
Ginny quitta la pièce et Hermione la suivit. Elle la rattrapa devant la porte de leur chambre.
- A présent, occupons-nous d'un autre cas désespéré, dit-elle fermement. Celui de ton frère George…
Elle montra à Ginny le chemin de la chambre.
- Je sais que tu as emprunté au labo une ou deux éprouvettes de Poudre d'Estourbinette…
- C'était au cas où nous aurions eu l'occasion de devoir nous défendre, sur le Chemin Traverse, par exemple… voulut se défendre Ginny.
- Je ne te reproche rien, assura Hermione. Au contraire, ça va me servir pour guérir ton frère des séquelles de sa Poudre aux Yeux de l'Amour…
Ginny pouffa.
- Faudrait vraiment qu'ils changent ce nom, s'ils veulent le commercialiser.
- Faudrait d'abord qu'ils en réduisent sérieusement les effets secondaires… se mit à rire Hermione.
Elle prit délicatement la petite éprouvette que lui tendait Ginny et la glissa dans sa poche.
Elles se rendirent au salon où les garçons discutaient Quidditch. Ron se leva d'un bond à l'entrée d'Hermione. George et Fred ricanèrent, s'attirant un coup de coude de la part d'Harry. Hermione se planta devant George et lui demanda :
- Puis-je t'entretenir un instant, George ? Ce ne sera pas long.
- A quel sujet ? se méfia Fred.
- Au sujet des troubles liés à la prise en dose massive d'une certaine poudre de votre composition.
George quitta le sofa, le sourire aux lèvres.
- Tu as trouvé la solution ?
Il la suivit devant la fenêtre où elle déposa sur le sol devant lui une éprouvette remplie de poussière noire. Elle s'éloigna, entraînant les autres avec elle.
- Mais qu'est-ce…
Elle tira sa baguette et fit exploser le tube de verre.
- C'est de la Poudre d'Est… s'exclama Ron ahuri.
La poudre sauta au visage de George qui tomba raide sur le sol. Fred se précipita.
- Mais elle folle ! cria-t-il. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Ron ! Tu peux dire à ta petite amie de pratiquer ses expériences sur quelqu'un d'autre que l'un de mes frères !
Ron se tournait vers Hermione, il fit aussitôt volte face vers Fred.
- Si tu as quelque chose à dire à Hermione, gronda-t-il, tu n'as qu'à lui dire toi-même… Et je croyais que cela ne te gênait pas, ni George d'ailleurs, de pratiquer tes expériences sur tes frères…
Harry s'approcha de George toujours étendu à terre. Ginny l'aida à le redresser un peu. Il savait que lorsque le jeune homme se réveillerait il aurait besoin d'air… et d'une bassine aussi sans doute. Ginny partit en chercher une en courant.
- Tu peux m'expliquer ? demanda Harry à Hermione tandis que Fred et Ron se faisaient face, l'air aussi mauvais l'un que l'autre.
- Il voulait que je le débarrasse de cette stupide attirance, répondit calmement Hermione. La première fois, j'ai rompu le charme en le giflant. Sans doute n'y ai-je pas mis assez de conviction pour faire cesser les effets définitivement. Je me suis dit qu'un bon coup derrière les oreilles allait nous le remettre d'aplomb.
Ron éclata de rire. Fred se calma brusquement.
- Ah ! fit-il dans une soudaine compréhension de cette agression. Mais tout de même ! de la poudre d'Estourbinette ! Tu ne pouvais pas lui balancer un chauve-furie comme Ginny ?
Hermione se mit à rire.
- Il n'y a que ta sœur pour lancer des Chauve-Furie efficaces… Et tu sais ce qu'on dit : aux grands maux les grands remèdes… George avait besoin de quelque chose qui lui remette les idées en place…
Un long gémissement leur apprit que George revenait à lui. Ron s'accroupit auprès d'Harry pour retenir son frère.
- Qu'est-ce que c'était ? murmura-t-il, hagard.
- Tu te sens mieux, George ? demanda Hermione avec son plus joli sourire.
- Toi ! s'écria le cadet des jumeaux. Je vais te tuer ! Espèce de sadique !
Un haut le cœur l'interrompit brusquement. Ginny lui présenta la bassine juste à temps.
- Beurk ! fit Ron en se détournant pour ne pas montrer sa satisfaction.
Il se rapprocha d'Hermione et lui murmura un "bien joué" à l'oreille. Elle le repoussa et fit mine de bouder.
- Tu sais, Ron, j'en ai autant à ton service si tu t'avises d'aller encore raconter notre vie privée à n'importe qui.
Ron rougit :
- Mais j'ai rien raconté du tout ! dit-il dans un souffle désespéré.
Hermione se retourna sur le pas de la porte et lui lança un long regard de doute.
- Et puis… Et puis… On n'a pas de vie privée ! cria Ron à la porte.
Ginny éclata de rire et se dépêcha de suivre son amie, afin de l'aider à terminer ses bagages prétendit-elle.
George put enfin se relever avec l'aide de Fred et Harry.
- Alors ? demanda fébrilement son jumeau. Tu te sens mieux ? Comment tu la trouves Hermione ?
- Quoi ? toussa George encore étourdi.
- Tu la trouves jolie, adorable, intelligente et séduisante ? insista Fred.
- Ça va pas ta tête ! trouva la force de crier George.
Fred lui sauta au cou en riant.
- Il est guéri ! Il est guéri !
Il se tourna vers Ron et lui dit :
- Finalement, elle est hyper douée, ta petite amie, Ronnie ! Tu crois qu'elle voudrait devenir notre associée ?
Harry éclata de rire à son tour.
- Vous pourrez toujours mettre son adresse dans vos boites de farces et attrapes lorsqu'elle sera devenue guérisseuse…
Toujours tourné vers le couloir, Ron rappela sur un ton désespéré :
- Elle ne veut pas devenir guérisseuse… Et maintenant, c'est sûr, on n'aura jamais de vie privée non plus.
Ils entendirent dans le couloir la voix de Mr Weasley qui appelait Mondingus Fletcher.
- Venez, Mondingus, venez… disait-il entre deux plaintes avinées du bonhomme. Oui, je sais. J'ai été un peu dur avec vous tout à l'heure, je m'en rends compte… Et Molly également, bien sûr… Mais non, elle ne vous déteste pas… Oui, elle aussi elle va trinquer avec vous à la santé de Charlie… Hein ? Qui ? La petite Hermione ? Heu… Non, Mondingus, je ne crois pas qu'elle ait le tempérament à boire du Fire-whisky…
Dans le salon, les rires fusèrent. Ron ferma les yeux d'exaspération, de honte et de désarroi.
- MONDINGUS FLETCHER ! JE VAIS VOUS TUER ! gronda-t-il tandis qu'Harry essayait de calmer le fou rire des jumeaux.
RAR DU CHAP 11 - 90
Ayako : Hermione préfète en chef? Quelle surprise ! J'espère pour elle que ce sera pas notre blondinet-midinet-gominé-à-dégomer international qui sera son homologue (la pôvre)! Le mystère restera entier jusqu'à la rentrée…
Par contre ds le coeur j'aurais plutôt mis la mêche à cheuveux car de 1 une photo tte petite on ne voit pas la personne et de 2 c'est bien plus marrant d'arracher la mèche à cheveux de son compagnon moui je sais je fais preuève d'un romantisme effarant ) oui mais c'est bien plus romantique d'ouvrir son petit cœur, le soir, derrière ses baldaquins, à la lueur de sa baguette et de soupirer en admirant la photo de son bien aimé faire des signes de la main… plutot que de murmurer des mots d'amour à une mèche de cheveux… surtout que dans le livre Ron a les cheveux courts, c'est pas comme ce néo-hippy de Ruppert dans les films… surtout le 3 d'ailleurs…
Par contre quel sadisme de faire ainsi peur à Deepher (Ayako ac les yeux aussi grand que ceux de l'elfe de maison susmentionné et remplis de larmes) Quand je vous dis que je suis sadique…
Cornedrue : ben juste une petite review en passant pour tenir ma promesse... C'est bien de tenir ses promesses, mais faut quand même pas te sentir obligé…
pas grand chose à dire si ce n'est que ron est l'exemple type de mon proverbe " on a tjrs besoin d'un plus cretin que soi"... mais que lui trouve donc Hermione? Elle l'aime. Et tu ne connais pas ce proverbe là : l'amour est aveugle…
autre chose... j'ai un énorme doute... pourquoi harry accepte-t-il presque sans broncher les sarcasmes de ginny? D'après toi ? Quelle est ta théorie ?
Ayaminne : Ginny joue-t-elle les entremetteuses pour éviter de penser aux difficultés d'une relation avec une personne à l'extérieur de Poudlard? Non. Ginny joue les entremetteuses parce que c'est sa nature.
Lyane : Je me disais bien que la "partie d'echec" était un peu mise de coté. Enfin, pas mise de coté, mais que les persos n'y pensaient plus trop. Je suppose que les vacances, les séparations, l'inquiétude pour leurs proches...Je suppose que Voldi va bientôt refaire parler de lui? Sûrement… Mais pour l'instant, il savoure sa victoire en planifiant quelques actions horribles bien dans son style… Et la partie d'échec continue malgré tout…
Tu sais que j'étais quand même étonnée que tu nous ai expliqué les secets de Poudlard aussi tôt? Mainteanat, je cpmprend mieu, tu ne nous a donné qu'un petit boût. Je suppose que le reste est encore plus important! Le reste est tout aussi important. Mais il fallait quand même donner du grain à moudre à mes lecteurs passionnés de mystère… hahahahaha ! Histoire de changer de leitmotiv… Quoi que le Qu'est-ce qui fait Charlie en Roumanie, j'avais fini par m'y habituer… Et puis il fallait bien faire avancer l'action. Ron, Harry et Ginny n'aurait pas pu résoudre les mystères qui vont suivre sans cette information cruciale.
Je voulais savoir si tu avait prévu une scène de combat à Poudlard, avec les élèves de l'AD? Je veux pas savoir pourquoi et quand, mais juste si c'est prévu. J'aimerais bien lire une bonne scène de combat magique, c'est rare dans les fics (surtout bien faite). Et je suis sure que tu y arriverais bien. Je sais pas si je m'en suis sortie, mais oui, il y aura des combats à Poudlard…
Il s'améliore Ron. Je le trouvais peu romantique, mais offrir ce médaillon à Hermione, c'est vraiment craquant. Je vais bientôt me demander si c'est bien le vrai Ron, ou alors Hermione lui a jeté un sort pour qu'il mûrisse.(l'Amour?) Et le temps et la vie et l'absence… et il aime sincèrement Hermione. Mais c'est Ron, hein… il ne va pas se changer comme ça du jour au lendemain en prince charmant…
Au fait, ils ont parlé de petits Weasley, à quand les premiers? mdr, je parle bien sur pas d'Hermione, mais des copines des plus agés? Ca remonterait le moral de Mrs Weasley. Oui mais les aînés n'ont pas l'air décidé encore…
Alixe : Quand j'ai vu le titre, je me suis dit : j'espère que ce n'est pas de l'allégresse de Voldemort, dont elle parle. Je commence à vous faire peur, là, je le sens… ouf, harry a qund même eu le droit à quelques heures de détente (jusqu'à ce que Ginny s'en mèle. Mais on lui pardonne, elle ne veut que son bien, même s'il est trop têtu pour l'accepter. Oui, mais lequel est le plus têtu des deux ?
Namyothis : Qu'est ce que tu nous mijote encore, qu'elle idée saugrenue a eut Harry en réalisant qu'il était majeur? Alors ? elle t'a plu cette idée saugrenue ? dans ce cas se serait plutot une idée sotte et grenue…
