Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 93
Sous la Pleine Lune
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- Suivez-moi, chuchota Rogue.
Il y eut un silence puis le professeur reprit :
- Oui… bon… Vous savez où nous allons, Potter ?
Harry réfléchit quelques secondes. Où pouvait-on bien cacher un loup-garou à Poudlard ? Car il n'était pas question de quitter Poudlard, il en était bien certain.
- A la Cabane Hurlante ? fit Harry en souriant en coin, bien que personne ne le vît.
Il imagina l'air surpris du professeur. Du moins, il se plût à croire à l'air agréablement surpris de Rogue.
- Eh bien ! ironisa la voix sarcastique de ce dernier. Il semblerait que pour une fois, ce vieux malade de Fol-Œil n'ait pas tort. Vous faites des progrès, Potter. Il faudra que je compte avec votre perspicacité nouvelle à présent.
Malgré la moquerie, Harry perçut la satisfaction dans le ton du Professeur.
Ils se dirigèrent vers le saule cogneur qui s'agita dès qu'ils approchèrent trop près de son territoire. Harry vit un bâton bouger tout seul et appuyer sur le nœud de l'arbre qui permettait d'immobiliser les branches contendantes. Ils pénétrèrent dans le souterrain et Harry faillit buter dans le professeur. Rogue grogna des paroles incompréhensibles et les désensorcela. Leur progression en fut facilitée sur le sol inégal et l'obscurité du tunnel. Ils montèrent les escaliers qui menaient à la cabane et Rogue le conduisit dans une chambre du premier étage. Le professeur cogna de l'index sur la porte et la poussa doucement.
- Remus ? Je t'amène une visite…
La porte entrouverte laissa passer une boule de poil ronronnante qui se frotta aux jambes d'Harry.
- Bonjour, Pat… C'est donc ici que tu passes ton temps…
- Entre Harry, si tu ne crains pas de voir un homme à l'agonie…
Rogue poussa le jeune homme dans le dos.
- Il a voulu venir, Remus. Je ne l'y ai pas obligé, répondit le professeur à la remarque lasse de Lupin.
Harry entra dans la pénombre. Une odeur fade l'assaillit aussitôt. Une odeur de poussière et de renfermé, à laquelle s'ajoutaient les effluves âcres du sang et de la fièvre. Les volets fermés laissaient à peine filtrer des rais de la lumière du jour. Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité et il distingua une pièce sommairement aménagée. La cheminée à gauche, un lit contre le mur de droite, une table, un chaise… non deux. La lumière naquit de la baguette de Remus. Rogue se hâta vers les lampes à huile sur la cheminée. Harry ne pouvait détacher son regard de Lupin, assis sur le lit, un bandage serrant son torse, figé dans son mouvement pour se lever. Son visage était encore plus pâle que lors de ses premières apparitions dans la cheminée du cachot du professeur de Potions. Ses joues creusées et ses yeux enfoncés dans des orbites mauves lui donnaient l'air sinistre d'un mort-vivant de cinéma. L'effort qu'il venait de faire pour s'asseoir au bord de son lit lui coûtait manifestement plus qu'il n'était prêt à le laisser voir. Harry trouva enfin le courage de s'approcher de lui. Il prit la main qu'il lui tendait et la serra avec force entre les deux siennes.
- Remus, murmura-t-il. Que s'est-il passé ? Vous n'aviez pas l'air d'aller si mal…
- La pleine lune, Harry… Elle me tue.
Harry tourna vers Rogue un regard d'incompréhension. Le professeur avait sorti de sa poche la fiole qu'il avait prise dans son laboratoire. Il versa son contenu dans un gobelet posé sur la table. Une volute de fumée s'éleva et Remus cacha une grimace derrière un sourire.
- Severus m'a appris que Charlie se rétablissait rapidement.
- C'en est miraculeux, marmonna Rogue. Ces Weasley sont comme la mauvaise herbe. On ne peut s'en débarrasser.
Lupin fit signe à Harry de ne pas se formaliser.
- Nous avons eu également des nouvelles de Viktor Krum, ajouta Harry qui suivait avec attention les gestes de Rogue autour de sa potion.
Remus soupira douloureusement.
- Oui, quand je l'ai vu parmi nos attaquants, je n'ai pas su que penser… Mais Peter m'échappait… puis je l'ai vu se pencher vers Charlie et le soulever pour l'emmener… je ne sais pourquoi j'ai été soulagé. Je crois que je n'ai jamais cru ceux qui prétendaient qu'il avait trahi…
- Tu es bien le seul, railla Rogue, acerbe.
- Non, le contredit Harry. Hermione n'y a jamais cru non plus… pas plus que Ginny. Même moi, je ne savais que penser.
Un reniflement de Rogue le fit sourire.
- Et vous, Professeur ? Croyiez-vous qu'il ait pu changer de bord de cette manière ?
- Ne soyez pas insolent, Potter ! grinça Rogue.
Il amenait à Lupin le gobelet fumant. Il le lui tendit fermement. Puis quand Remus le prit, comme à regrets, il se réfugia près de la cheminée.
Remus leva son verre, comme pour trinquer. Il hésita à tremper ses lèvres dans le liquide.
- Ceux qui prétendent que la vie est une potion amère, Harry, ne savent pas de quoi ils parlent… soupira-t-il.
Il rejeta la tête en arrière pour terminer le gobelet d'une traite. La grimace qu'il amorçait se figea sur ses lèvres exsangues.
- Ce n'était pas la Potion Tue-Loup ? questionna-t-il.
- Ça l'était ! assura Rogue de mauvaise grâce.
- Mais tu m'as toujours dit que le sucre…
- Je sais ce j'ai dit ! trancha Rogue.
Le regard éberlué d'Harry sur lui paraissait le gêner fortement. Puis Remus se mit à rire. Rogue rougit et se retourna vers l'âtre. Le fou rire de Lupin n'en finissait pas. Etait-ce malgré l'épuisement que cela lui coûtait ou bien à cause de sa faiblesse flagrante. Harry se retourna vers lui, sans comprendre.
- Décidemment, Severus ! Tu me feras toujours rire !
Harry s'approcha de son ancien professeur.
- Vous sentez-vous bien ? s'inquiéta-t-il.
- Moi ? Parfaitement ! C'est pour ton professeur de Potions que tu dois t'alarmer ! Il faiblit, Harry. Il commence à trouver que finir mon existence sur une paillasse sordide est une consolation assez douce pour lui… La contemplation de ma déchéance lui suffit à présent…
Rogue se tourna vivement des éclairs au fond des yeux. Son visage était agité de tics. Il leur tourna à nouveau le dos, les mains sur le linteau de la cheminée. Il les en retira aussitôt pour les essuyer les unes contre les autres.
- Je croyais avoir dit à l'elfe Dobby de faire un peu de ménage ici… grogna-t-il.
- C'est moi qui lui ai dit de partir… murmura Lupin. Et vous aussi vous devriez partir maintenant. La nuit ne va pas tarder.
Harry voulut l'aider à s'allonger. Lupin le repoussa d'un geste las. Il appuya sa main sur ses pansements et se laissa tomber sur le matelas, épuisé. Pattenrond se coucha près de lui, la tête sur le bandage, les yeux à demi fermés. Harry se souvint que la pleine lune était pour le soir même. Il se rendit compte que Rogue avait glissé jusqu'au lit en silence. Il regardait Lupin, recroquevillé sur sa couche, sans morgue ni satisfaction. Son regard était vide.
- Pourquoi a-t-il dit que la pleine lune le tuait ? chuchota Harry. Est-ce à cause de la blessure que lui a infligée Pettigrew ? Hermione dit que les blessures faites avec des armes en argent sont mortelles pour les Loups-Garous…
- Oui, murmura simplement Rogue. Chaque jour la blessure fait son œuvre destructrice sur l'organisme de notre ami, Potter. Comme un poison. Et son effet est à son comble lorsque la lune est pleine.
Harry déglutit avec difficulté. Son mal de tête, qu'il voulait ignorer depuis son départ du cachot, lui vrilla soudain les tempes. Et l'odeur toujours aussi forte lui donnait la nausée.
- Vous voulez dire que lorsqu'il est sous sa forme de loup-garou, le poison est plus efficace ?
Rogue hocha la tête.
- J'ai réussi à combattre la fièvre, à force de doses de plus en plus fortes de remèdes… Mais depuis deux jours la souffrance augmente. Ce soir, aux affres de sa métamorphose, Lupin subira les effets accrus de sa blessure causée par l'argent…
Harry ouvrit ses yeux tout grands comme pour empêcher sa bouche de prononcer les mots fatidiques.
- Est-ce qu'il risque de… mourir ce soir ?
- Hélas… non. Soupira Rogue. Son agonie sera très longue. Pettigrew l'a blessé mais pas assez pour causer sa mort immédiate.
Harry ne pouvait détacher les yeux du professeur de Potions.
- Ne pouvez vous rien faire ?
Rogue haussa les épaules. Ce fut Remus qui répondit d'une voix entrecoupée de spasmes.
- Je ne veux pas de quelqu'un qui m'aide à mettre un terme à mes souffrances. Pas encore, du moins. Severus m'administre chaque jour depuis que j'ai pu rejoindre Poudlard –et cela fait trop peu de temps pour que cela soit efficient, je le crains- un remède dérivé de la potion Tue-Loup. Cela a ralenti les effets de ma blessure, je le sens mais pas assez pour me permettre de faire ce que je souhaite… Je le traquerai jusqu'au bout du monde s'il le fallait, cette immonde créature. Mais je sais que nous nous retrouverons ici, à Poudlard, où tout a commencé. Je l'attends… non pas de pied ferme, ce serait trop présomptueux de ma part aujourd'hui… mais je ne mourrais pas sans lui avoir rendu la monnaie de sa mornille…
Rogue esquissa un sourire sous l'œil effaré d'Harry. Des frissons parcouraient le corps fébrile de Lupin.
- Partez ! ordonna-t-il d'une voix rauque.
- Il ne fait pas encore nuit, dit Harry. Laissez-nous rester avec vous…
- NON !
Harry recula. D'une détente brusque, Lupin s'était retourné vers eux. Pattenrond avait bondit au sol leur montrant le chemin de la porte. Rogue n'avait pas bougé.
- Tu vas avoir besoin de soins. Je reste.
Lupin se redressa dans un effort surhumain.
- Je ne veux pas ! Je ne veux pas que vous me voyez comme ça. Surtout pas toi.
Rogue hocha la tête.
- Tu sais où mène l'orgueil, Remus…
- Autant que toi ! Nous avons tous pris des chemins d'orgueil différents, Severus, mais ils nous ont conduits au même endroit…. Nous seuls restons et vois où nous en sommes… Toi à te morfondre au fond de tes cachots humides et moi à crever sur une paillasse pleine de vermine… De nous tous, seul ce rat de Peter s'en est tiré !
Une convulsion le rejeta en arrière et le tordit sur son lit.
- Ça ne va pas tarder ! Partez ! Partez je vous dis !
Il tendit la main vers la porte pour les chasser dans un geste dérisoire d'autorité. Au loin, l'horloge du village de Pré-Au-Lard sonna sept heures. Harry songea que quelques semaines plus tôt seulement, tout là-bas était détruit… Le dernier coup cogna dans son coeur. La nuit serait bientôt là. Dehors, au travers des volets plus aucune lumière ne filtrait.
- Allez ! répéta Remus dans un dernier geste de la main.
Ses yeux prenaient une teinte ambrée qui les faisait ressembler à ceux de Pattenrond. Le chat miaula avec insistance.
Rogue alors saisit la main de Lupin et la serra.
- Que veux-tu ? le brusqua le loup-garou d'une voix soudain gutturale. Me voir déchoir plus bas encore que le plus vil des humains ? Ou bien veux-tu prendre des notes pour tes précieuses expériences ?
Rogue ne lâchait pas la main qui se distordait déjà. Lupin la lui arracha des siennes.
- Emmène-le ! supplia-t-il dans un grondement poignant.
Rogue saisit Harry par les épaules. Le jeune homme était tétanisé, le souffle court, les yeux rivés à ce corps meurtri qui luttait contre la douleur et la déchéance. Il ne sut comment il arriva à la porte. Il entendit juste Rogue dire :
- Non ! Ce sale rat de Peter n'est pas encore tiré d'affaire !
Puis il fit noir dans le couloir quand le Professeur referma la porte sur lui. Harry tituba dans l'ombre. Il se retint au mur. Il se remit à trembler, comme dans le laboratoire. Une longue plainte s'éleva alors, glaçant le cœur et l'âme. Un hurlement de souffrance, de refus, et de colère. Puis il y en eut un autre et encore un autre. Ils poursuivirent les deux hommes qui se hâtaient malgré eux vers la sortie. Harry courait presque, dans le noir, incapable de dire s'il entendait hurler la douleur de son ami ou l'écho de sa propre désolation.
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Ils arrivèrent à la sortie du souterrain sans savoir comment, haletants. Ils s'arrêtèrent pour reprendre leur souffle. Harry essuya ses yeux du revers de sa main. Il tremblait de tous ses membres, la tête vide du silence du parc de Poudlard. La pleine lune brillait dans un ciel sans nuage où les étoiles allumaient leurs feux. Une étoile rouge scintillait plus que les autres. Rogue suivit le regard du jeune homme.
- Mars !… fit-il sur un ton aigre.
Un sourire mince n'éclaira même pas son visage blafard à la clarté pâle d'un rayon de lune.
Harry prit une longue inspiration. Il lui semblait qu'il respirait pour la première fois.
- Vous ne lui avez pas dit… murmura-t-il quand il pu enfin parler.
Rogue fronça un sourcil.
- Ce qu'Hagrid vous a demandé de lui dire, vous ne le lui avez pas dit…
-Oh ! fit Rogue simplement.
Il lui montra le chemin sous les branches immobiles, puis il fit un geste de la main et le bâton qui appuyait sur l'endroit stratégique tomba à terre. Le saule parut s'éveiller d'une longue torpeur. Ils s'écartèrent vivement. Rogue jeta un regard en coin à Harry.
- Vous lui auriez dit, vous ? demanda-t-il sur un air narquois.
Harry baissa la tête.
- Bien, fit Rogue. Parce que si vous m'aviez dit oui, j'aurais pensé que vous teniez plus à être loyal qu'à la vie de vos amis… Venez.
Ils reprirent le chemin de la cabane d'Hagrid afin de passer plus inaperçus dans la nuit qui tombait. Ils se rapprochaient de la lisière de la Forêt lorsque Harry perçut un mouvement à l'orée du bois. Il retint le professeur par le bras, sans un mot. Rogue allait s'offusquer de cette familiarité quand il vit le doigt que pointait le jeune homme vers la Forêt. Il l'entraîna rapidement vers l'enclos et ils se cachèrent derrière l'appentis.
- C'est Firenze ! murmura Harry. Que fait-il si près de la Forêt ? Et qui est l'autre ?
- C'est Ronan, lui répondit Rogue sur le même ton. D'après Hagrid, il est le nouveau chef du troupeau.
- Je croyais que Bane avait pris la tête du troupeau depuis que lui et ses partisans ont destitué Magorian de ses droits. Hagrid m'a dit qu'il l'avait sauvé d'une attaque de gerbilloises il y a une quinzaine de jours. Est-il mort ?
- Il a refusé l'aide que nous lui offrions pour soigner ses blessures… Vous connaissez les effets des blessures des gerbilloises, Potter ?
- Oui, Monsieur. Il n'y a que la potion à base de sang de dragon pour les guérir…
Harry frissonna. Ainsi le vieux Centaure acariâtre n'était plus.
- Vous croyez que les Centaures vont changer d'avis sur les sorciers maintenant que leur chef est mort ? Vous croyez qu'ils vont s'allier à nous ?
Rogue ne répondit pas tout de suite.
- Les Centaures ne sont pas des guerriers, Potter. Ils s'imaginent au-dessus de toutes les contingences humaines et matérielles. La mort même ne leur apparaît pas comme une fin en soi. Seules les étoiles comptent pour eux. Elles étaient là bien avant tout ce qui est et seront encore là lorsque nous ne seront plus… Le reste n'a pas d'importance.
La voix du Maître des Potions fit frissonner Harry. Elle était froide et lointaine. Il tourna la tête, lentement, vers le visage éclairé de lune de cet homme qu'il n'arrivait plus à détester vraiment.
- Chut ! fit Rogue. Regardez…
A la lisière de la Forêt, les deux Centaures se séparaient. Chacun fit demi tour, l'un vers l'ombre des arbres, l'autre vers le parc. Ils se retournèrent en même temps, pour un dernier regard.
- Adieu, Firenze ! cria Ronan. Je t'ai offert une chance de revenir parmi nous et tu l'as refusée.
- Non ! répondit Firenze. C'est moi qui t'ai offert une chance. Si les Centaures de la Forêt Interdite suivent le chemin des licornes vers l'oubli, ce ne sera pas de mon fait.
Ronan frappa du sabot sur le sol.
- Adieu ! Nous ne sommes plus frères…
- Tu es toujours le mien…
Ronan fit volte face et trotta vers le sous bois. Il disparut bientôt. Firenze restait figé au milieu du sentier. La lumière lunaire faisait briller ses cheveux blonds d'une lueur étrange. Tout son corps paraissait briller d'une aura singulière. Il repartit soudain au galop vers la Forêt. Il s'arrêta net à l'endroit où il se tenait quelques instants auparavant avec Ronan. Il frappa le sol de ses sabots antérieurs, comme Harry l'avait vu faire quand Hermione avait été enlevée par Malefoy et Lestrange. Firenze mit ses mains en porte-voix…
- Autant vous coucher sur la mousse et offrir votre gorge aux griffes et aux dents ! Autant égorger vous-mêmes vos poulains ! La fin des Centaures n'est pas écrite dans les étoiles ! La fin des Centaures est écrite par votre main ! Ceci est la prédiction que je fais, moi, Firenze, banni du troupeau de la Forêt Interdite : Tout le monde peut voir les étoiles. Peu nombreux sont ceux qui savent les comprendre. Les Centaures faisaient partie de ceux-là mais les Centaures disparaîtrons parce qu'ils ont perdu la faculté de lire les signes !
Il repartit au galop, passa tout près de l'endroit où Rogue et Harry se cachaient. La porte de la cabane d'Hagrid s'ouvrit, laissant passer un rai de lumière.
- Mais non, Crockdur… tu vois bien qu'il n'y a personne…
La porte se referma doucement et l'élève et le professeur purent quitter leur place. Sans un mot de plus, ils rejoignirent l'école. Rogue montra le chemin de la Tour de Gryffondor à Harry et lui-même disparut dans un passage secret.
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Hermione l'attendait dans la Salle de Gryffondor. Il aurait voulu monter dans son dortoir et s'enfouir la tête sous son oreiller afin de ne plus entendre la longue plainte de Remus qui emplissait son esprit. Mais elle était là, debout, au milieu de la pièce immense, bouleversée, inquiète et terriblement prête à poser des questions auxquelles il n'avait pas forcément de réponses. Elle fut près de lui en une seconde. Elle tenait ses mains agitées de tremblements qu'il ne pouvait contrôler.
- Oh mon Dieu ! Harry ! souffla-t-elle simplement. Qu'est-ce qui est arrivé ? Tu as l'air si troublé !
Elle l'amena vers le fauteuil qu'elle avait quitté à son entrée dans la salle. Il se laissa faire en silence quand elle le força à s'asseoir et à accepter une tasse de thé tiède. L'amertume de la boisson trop infusée lui arracha une grimace et il reprit ses esprits.
- J'ai vu Remus, murmura-t-il d'une voix blanche.
- Il est dans la Cabane Hurlante, n'est-ce pas ? dit simplement Hermione.
Il leva vers elle un regard interrogateur. Elle haussa une épaule en soupirant.
- Ce n'était pas difficile à deviner… Remus a contacté Rogue, il a besoin de lui, il a besoin de se cacher pour soigner ses blessures, il a besoin de se cacher de la pleine lune. Il lui faut un endroit sûr et tout près de son guérisseur attitré… Et puis, j'ai vu Pattenrond se diriger vers le Saule Cogneur, il y a de cela trois jours… Et puis, il y a eu la disparition soudaine du professeur et de Dobby… je suppose que c'est lui qui lui porte ses repas et qui tient la cabane dans un état relativement propice aux soins d'un blessé…
Harry fit une grimace. Il lui était reconnaissant de parler. Cela lui évitait d'avoir à le faire lui-même. Il but une autre gorgée de thé. La vie est une potion amère avait dit Remus quelques heures plus tôt. L'infusion emplissait sa bouche d'une âpreté écoeurante.
- Ce thé est infect… murmura-t-il.
Il le termina pourtant et joua un instant avec le fond de la tasse. Si Lavande Brown était là, elle lui prédirait sans doute des évènements dramatiques… Firenze s'imposa à son esprit. Il avait sonné l'alarme pour les Centaures et ceux-ci n'avaient pas voulu l'entendre. Il n'était pas besoin d'être grand clerc pourtant pour se rendre compte qu'il avait raison.
Le contact de la main d'Hermione sur sa joue le ramena dans un frisson dans la salle des Gryffondor, terriblement vide et solitaire.
- Peux-tu me dire quel est le rapport avec Remus et la porte brisée du cachot de Rogue ? demanda-t-elle doucement.
- Quoi ? fit Harry.
Hermione s'agenouilla à côté de lui, sur le tapis ancien qui recouvrait le sol près de la cheminée.
- Quand je suis descendue aux cachots pour ma leçon d'occlumancie, reprit-elle lentement, j'ai trouvé la porte du bureau de Rogue brisée et Dobby à l'intérieur qui m'interdisait d'entrer. Je n'ai rien pu tirer de lui. Ni de McGonagall qui paraissait furieuse après je ne sais qui. J'ai eu peur Harry. J'ai cru qu'il y avait à nouveau un troll dans le château… Et puis, tu avais disparu, ainsi que le professeur…
- Ah oui… répondit Harry.
Il passa ses mains sur son visage.
- C'est Maugrey qui a fait ça…
Il lui raconta en deux mots l'arrivée fracassante –au sens littéral du terme- de l'ancien Auror, ses menaces envers Rogue, ses paroles blessantes –qui l'avaient blessé lui, Harry, en tous cas- au sujet de Charlie, de Viktor, de Remus… Il lui dit combien il avait été bouleversé par la violence qui émanait des deux hommes et la volonté de Rogue de ne rien laisser filtrer de ses relations avec Lupin. Il finit par avouer qu'il avait pénétré l'esprit de ce malade de Maugrey et qu'il avait ressenti toute la haine qu'il éprouvait envers Rogue. Il n'aurait jamais cru que quelqu'un d'autre pouvait détester Rogue davantage que lui-même. Il lui fit le récit de leur face à face acharné et de l'âpreté qui habitait le vieil homme. De cette violence amère qui l'avait expulsé de son esprit au moment où il lançait son sortilège. Le choc de ce brusque rejet avait été presque aussi fulgurant que celui qui l'avait plongé au plus profonds des pensées de Maugrey. Il revivait ce moment où il avait compris que l'ancien Auror avait perdu le contrôle de ses actes. Il se souvenait avoir voulu crier pour l'empêcher de prononcer les paroles fatidiques. La seule chose dont il se rappelait avec peine était cette énergie qu'il avait concentrée dans la main qui tenait la baguette.
Il regarda Hermione avec terreur.
- Non ! souffla-t-il.
- Pourquoi non ? demanda Hermione le plus calmement qu'elle le put, bouleversée elle aussi par la nouvelle. N'est-ce pas ce pourquoi tu as travaillé tout au long de cette année ?
Un nouveau vertige saisit Harry.
- Mais pas Maugrey ! balbutia-t-il. Il est fort et c'est un mage puissant…
- Sans doute, mais il se fait vieux, concéda Hermione. Et surtout il était trop préoccupé par sa propre rage pour s'apercevoir qu'il était possédé.
Un violent frisson secoua Harry.
- Ne dis pas ça ! supplia-t-il.
- Tu possédais son esprit, Harry, insista Hermione. Et un instant, tu as possédé son corps. Tu as pu dévier la trajectoire de la baguette au dernier moment. Tu t'en serais rendu compte pleinement si le sortilège n'avait fait exploser l'armoire et si celle-ci n'était tombée sur Maugrey…
Harry ferma les yeux. Une onde d'émotions contradictoires monta à son cœur. Il reconnut le mélange des sentiments qui agitaient Rogue lors de son retour à la conscience dans le laboratoire. Ils avaient un goût de victoire et d'amertume.
Hermione fit apparaître une couverture dont elle entoura les épaules de son ami.
- Tu es encore en état de choc, dit-elle. Le Professeur Rogue n'aurait pas dû te permettre de l'accompagner voir Remus. Il aurait dû t'envoyer te reposer et t'expliquer ce qui s'était passé.
- C'est moi qui ai voulu le suivre, murmura Harry. Je ne suis plus un enfant, tu sais Hermione. Je peux supporter le choc. Il le faudra de toutes façons…
Les tremblements irrépressibles de ses membres prétendaient cependant le contraire. Une boule montait et descendait dans sa gorge et son estomac. Il avait mal et sa tête allait exploser.
- Si tu ne veux pas en parler, je ne te poserais pas de questions, assura Hermione.
Il saisit sa main, comme pour se retenir de tomber dans le gouffre insondable de ses propres pensées.
- C'est juste que je n'avais pas réalisé tout cela… dit-il. Je n'avais que Remus en tête…
Il se rendit compte qu'il serrait les doigts de son amie à lui faire mal. Il lâcha sa main et enfin… enfin, il parla de la Cabane Hurlante. Les lèvres tremblantes, il déversa l'émotion qui l'avait saisi quand il avait compris que Remus se mourrait lentement mais sûrement de la blessure que lui avait faite Peter. La tête dans les mains, il repensait sans cesse à ce long cri de bête blessée qui déchirait son âme encore plus sûrement que les hurlements d'horreur et d'agonie que lui envoyait Voldemort.
- J'ignorais qu'on pouvait souffrir autant, murmura-t-il dans un souffle malaisé. Pourquoi faut-il que cela arrive toujours aux gens que j'aime ?
Hermione lui tendit les bras et le serra contre elle. Elle le berçait imperceptiblement. Il n'osait bouger. Il était épuisé, vide et brisé.
- Chut ! Chut ! faisait-elle à voix basse. Tu n'y es pour rien.
Il cacha son visage dans les cheveux de son amie. Elle caressait les siens avec douceur.
- Tu comprends pourquoi il ne voulait pas que tu restes ? demanda-t-elle. Il ne voulait pas que tu souffres aussi…
Harry hocha la tête dans son cou. Les larmes trop longtemps retenues s'échappèrent de ses yeux et sa poitrine manqua d'air. Il prit une inspiration sifflante qui lui fit mal. Hermione le berça plus tendrement encore. Il la serra à son tour contre lui et se laissa aller à son chagrin.
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Longtemps après qu'il eût déversé le trop plein de son cœur sur l'épaule de son amie, dans la salle commune de Gryffondor plongée dans l'ombre, Harry put parler des blessures de Remus et des remèdes que lui portait Rogue. Hermione l'interrogea sur les potions que le professeur lui administrait et il lui demanda pourquoi Rogue ne lui préparait pas des remèdes comme ceux qui avaient fait des miracles sur elle.
- Je suis sûre qu'il lui donne de quoi reprendre des forces, Harry, soupira-t-elle. Mais le principal est de combattre la blessure faite avec la main d'argent de Pettigrew… C'est pourquoi il lui fait prendre cette potion à base de Tue-Loup. Elle agit sur sa partie Loup-Garou…
Harry tourna la tête vers la fenêtre et la pleine lune.
- Il n'a jamais cessé de faire des recherches, tu sais… Continua Hermione. La potion Tue-Loup, c'est lui qui l'a conçue… il l'a améliorée au fil du temps.
- Tu veux dire que Remus était son cobaye… ? demanda Harry.
- S'il l'était, c'était un cobaye consentant… Et pourquoi faut-il toujours que tu voies des intérêts cachés dans les actes des gens ? Toi aussi tu m'inquiètes, Harry.
- Parce que c'est lui qui me l'a dit ! riposta le jeune homme avec humeur. Je lui ai demandé pourquoi il faisait tout ceci pour Remus, et il m'a répondu qu'il ne le faisait que pour lui-même.
Le petit rire d'Hermione le surprit.
- Oui, fit-elle. On dit rarement "je suis l'ami de quelqu'un…" On dit surtout "Il est mon ami…"
Harry la regarda sans comprendre.
- Rogue n'est pas l'ami de Remus !
- Non, mais Remus aurait pu être le sien…
Il devina sa silhouette qui venait vers lui. Elle s'arrêta tout près de son fauteuil et posa la main sur son épaule.
- Ne t'inquiète pas trop pour Remus… dit-elle. Il n'est pas seul. Pattenrond veille sur lui. Il sait apaiser les souffrances de ceux qu'il aime.
Harry sentit sur sa joue les doigts d'Hermione.
- Tu devrais aller dormir, conseilla-t-elle.
- Oui, maman, sourit Harry.
- Je ne plaisante pas, Harry. Dans quelques jours nous irons le voir ensemble si tu veux.
- Pourquoi pas demain ? s'alarma le jeune homme.
- Laisse-lui le temps de se remettre, soupira Hermione. Il n'aimerait pas que tu le voies au comble de sa déchéance…
- Mais je suis son ami…
- Justement… Et lui, il est le tien.
Harry leva les yeux vers elle.
- Mais à quoi servent les amis si ce n'est à apporter de l'aide ? demanda-t-il avec angoisse.
Hermione ne répondit pas. Elle tapota son épaule en souriant.
- Je suis heureuse que tu te poses enfin la question, murmura-t-elle dans un soupir.
Il sentit un baiser léger sur son front et elle glissa vers les escaliers. Il suivit des yeux la petite lueur au bout de sa baguette qui montait vers le dortoir des filles. Puis elle disparut et il resta seul.
RAR DU CHAPITRE 92
cemeil : Et bien, la parano de Maugrey est à son comble. On retrouve tout de suite le personnage aux poubelles d''alarme. Comme quoi, être parano a des bons et de très mauvais côtés. Certes ! J'avoue que pour écrire ce personnage de Maugrey et sa progression dans la folie paranoïaque je me suis inspirée de celui décrit dans le T4. Je sais bien que ce n'était pas vraiment lui. Cependant, si personne n'a eu de soupçons, ni ses ennemis ni ses amis (encore que je devrais dire ses proches plutôt…) c'est qu'il devait drôlement bien coller au personnage…
Remus est revenu d'Europe... J'ai cru comprendre qu'il n'est pas le seul... Oui, tout le monde est revenu…
Keny : Maugrey a vraiment peter un cable là. Dumbledore doit etre bien embeter quan meme d'un coté Rogue en qui il a toute confiance et de l'autre Maugrey qui bien que fou paranoïque doit bien aider l'Ordre, comment va-t-il faire pour calmer Maugrey tout en gardant Rogue en un seul morceau ? Toute la difficulté est là, en effet !
Alixe : J'ai bien aimé le "La prochaine fois, il devrait se taire et se contenter de tapoter le dos ou la main de la personne qui lui ferait part de ses craintes…" hum… oui… enfin… quand on n'est pas doué, hein… on fait ce qu'on peut…
Pauvre Harry aussi, contraint de visiter les pensées de Rusard. Pas sûre qu'il lui préfère Maugrey que tu balances à bas de son piedestal ! Non en effet. C'était particulièrement éprouvant…
J'attend avec impacience la lettre d'Ellie. Je plains d'avance ce cher Harry. Pourquoi ? Elle est gentille Ellen… un peu brutale dans ses propos mais en fin de compte, elle ne dit que des gentillesses.
Et il est où Lupin ? Dans la Cabane Hurlante ? Où reviendrait-il se cacher sinon dans la cabane hurlante ?
J'en profite pour rajouter : j'ai vu ta review sur les préfets en chef : à mon avis JKR s'est trompée dans le tome 1 et c'est plutôt ce qu'elle dit dans le tome 5 qui est à prendre en compte (James jamais préfet) C'est ce que je crois aussi. Par ailleurs, je n'ai jamais vu dans un livre l'info selon laquelle il y avait que 2 préfets en chef chez les 7ème années. Ce serait cohérent avec le système des vraies écoles anglaises, mais on peut aussi imaginer 1 préfet en chef par maison (les préfets ont donc 1 chance sur 2 de devenir préfets en chef en 7 ème année). Ce la permettrait de garder l'équilibre entre les maisons. Oui, aussi, c'est possible. Je disais ça parce que quand Percy est PeC on parle de deux PeC : lui et Pénélope. Mais c'est vrai qu'il pourrait y en avoir plusieurs…
En tout cas, il est incohérent d'imaginer deux préfets en chef de la même maison ! oui cela me semble tomber sous le sens.
Pendant que j'y pense, moi je ne vois pas du tout Ron être déçu de ne pas être PeC : quelle chance avait-il contre Hermione ? Et quelle déception pour elle si elle ne l'avait pas été. A mon avis, il préfère le plaisir de sa copine à la fierté de sa mère ! Non, c'est sûr. Il n'est pas déçu de ne pas être préfet en chef. Il n'aime déjà pas tellement être préfet tout court ! Il se dit juste qu'il n'a pas fini d'entendre sa mère le lui reprocher…
kyras01 : Maugrey a pete un cable ou quoi? Je sais qu'il n'aime pas rogue mais de la à aller l'agresser a poudlard il y a une marge quand meme. Oui il a pété un cable, comme tu dis.
ledesire : par contre notre ami lupin ne serait il pas dans la cabane hurlante ? Gagné !
Harana merci pour tes gentils commentaires. Et bienvenue parmi les lecteurs des Secrets !
dreyd : Je te félicite pour la maîtrise magistrale du personnage de Rogue et de sa relation avec Harry (ou celle d'Hermione bien qu'elle me touche moins). Tout en subtilité et délicatesse, c'est un plaisir rare. Tu parles de la relation de Rogue avec Hermione ou de Harry avec Hermione ? Pour ce qui est de la relation entre Rogue et Hermione, en effet elle est moins mise en avant… ce qui est normal. C'est surtout l'histoire d'Harry.
Concernant ma question sur les préfets, après vérification, Lily était bien à Gryffondor, préfète avec Rémus puis Préfète en chef avec James : "Head Boy an' Girl at Hogwarts in their Day !" chapitre The Keeper of the Keys, tome 1 ! ;) Oui j'ai vu (en fait j'ai la version anglaise du T1…) Cela a été traduit par Les meilleurs élèves de leur classe dans l'édition française. Enfin soit… Mais cette information (donnée par Hagrid) est démentie par Dumbledore dans le T5 : quand il dit qu'il a préféré nommer Remus préfet au lieu de James pour calmer la petite bande. Donc, James n'était pas préfet. Or pour être préfet en chef, il faut d'abord être préfet puisqu'ils sont choisis parmi les préfets de septième année. Alors, pourquoi Hagrid dit-il que James et Lily sont préfets en chef… ? Une « incohérence » de JKR ? ou bien un amalgame de Hagrid et l'une de ses approximations habituelles ? Personnellement je fais plus confiance à Dumbledore sur ce genre d'infos qu'à Hagrid.
Ayaminne : Dame Agnès attend-t-elle Harry? Elle a sans doute pris l'habitude de leurs conversations quotidiennes, comme lui…
Cornedrue : Arg... toujours aussi sadique... arrêter ce chapitre ici... non mais... Vous allez revoir Remus, vous n'allez pas faire les difficiles aussi, non ?
enfin... japrécie vraiment la direction que tout cela prend... J'espère que cela continuera à te plaire…et je te rassure... ayako n'a pas de batte de baseball... rien qu'une toute petite cuillère en inox de rien du tt... Aïe, c'est pire….
Lyane : Ca y est, je suis folle d'angoisse pour mon loup-garou préféré. Et maintenant, tu es rassurée ? Non ? ha bon… Les herbes qu'à ramenée Hagrid, dis moi que c'est pour soigner Remus? Oui Qu'il va vivre? Ben, il est toujours vivant, là… mal en point, mais vivant… Qu'il va arracher la tête de Peter avec les dents à la prochaine pleine lune ?(euh, ça, c'est pas obligé, j'ai des idées un peu sanguinaires aujourd'hui). C'est une idée !
Maugrey, il devient vraiment incontrolable. Oui c'est le mot ! On peut pas lui lancer un petit oubliette, pour les derniers évenements? Ca le ferait repartir sur de nouvelles bases. Ou il faudra trouver un moyen de l'occuper sans qu'il ne devienne trop dangeureux pour les autres. Et Albus ne peut même pas l'envoyer en mission dans un autre pays, il ne peut pas le laisser sans surveillance (à mon avis). Il m'inquièter vraiment Maugrey. D'autant quand même qu'il est le meilleur auror de tous les temps, ou presque… et que ses conseils sont toujours bienvenus. Maintenant, c'est vrai que lorsque les inconvénients deviennent plus nombreux que les avantages la situation devient ingérable…
J'ai bien aimé l'histoire de la photo. C'est vrai que Ron n'a vraiment pas l'air de se rendre compte qu'il peut être digne d'Hermione. Il a l'air de penser qu'elle va le laisser pour le premier garçon venu. Le pauvre, il faut vraiment qu'il prenne confiance en lui. Oui, mais ça se commande pas non plus… ce serait si simple, sinon.
Au fait, bravo pour la scène dans les cachots entre Rogue et Maugrey. C'était génial! Et montrer les idées de Maugrey et ses sentations via Harry...c'est original et bien trouvé. Ça a été longtemps la scène qui m'a été la plus difficile à écrire. J'ai été bien aidée par mon bêta lecteur qui m'a permis de l'améliorer et d'en arriver à faire d'une pierre deux coups : exprimer la colère de Maugrey et en arriver au fait que Harry s'engage dans la voie de la possession des corps et des esprits…Mais quand Severus dis à Maugrey qu'il peut fouiller, que "la seule personne qui m'importe sait déjà tout ce qu'on pourrait lui apprendre." Il parle de qui, là? Dumbledore? Harry? Sa petite copine? (euh, rassures moi, il aura pas de petite copine dans ta fic? Autant je peux lire pour le fun des romances avec lui, autant avec le caractère qu'il a dans ta fic...argh!) Hahahahha ! non pas de petite amie pour Rogue… Et oui, c'est de Dumbledore qu'il parle.
PS: Au fait, j'ai fortement conseillée tes fics sur un forum, dans "les fics que l'on conseille à tous". J'espère que ça permettra à d'autres personnes de découvrir ton oeuvre... Merci de faire la pub !
