Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.


Chapitre 100

Première Journée

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Harry rêvait. Il savait qu'il rêvait. Il était à nouveau l'enfant malingre au cœur vide de toute joie. Il entendait autour de lui les cris et les rires d'autres enfants. Il sentait leur bonheur, leur gaîté. Lui était fermé à toute forme d'allégresse. Il était seul. Il sentait le froid dans son cœur, qui emplissait sa vie d'une détresse déjà amère. La colère couvait, aiguillonnée par les voix heureuses qui s'exclamaient. Comment trouver le monde beau quand la douleur étreignait sa poitrine. Quand les larmes qui montaient à ses yeux ne suscitaient que moqueries et humiliations. Quand les appels à l'aide restaient inentendus.

Harry se tourna dans son lit, agité et oppressé. Il crut qu'il s'éveillait, mais son rêve reprit son cours. Il était revenu à ce jour étrange où il avait pris conscience qu'il était différent. Il était dans le vivarium du Zoo. Il entendait toujours les cris d'admiration d'autres enfants heureux. Les serpents excités par les vibrations des vitres contre lesquelles se pressait une foule étouffante glissaient parmi les pierres. Ils étaient nombreux. Ils étaient menaçants. Ce n'est qu'un rêve, disait une voix dans la tête d'Harry. Il suffoquait pourtant, comprimé contre la vitre par des corps qui le bousculaient, gêné par les voix dans ses oreilles, incommodé par cette promiscuité qu'il fuyait d'ordinaire. Et le serpent leva la tête vers lui. Ses pupilles verticales le fixèrent et sa langue fourchue chercha l'odeur et la vibration de l'air.

- N'aie pas peur. Ils ne peuvent te faire de mal. Tu le sais.

Harry reconnut la stupeur, l'amusement, la frayeur, et l'envie de regarder derrière lui, dans un réflexe incrédule.

- C'est à moi que tu parles ?

- Qui d'autre que toi pourrait me comprendre ?

- Mais comment…

- Parce que tu fais partie des nôtres…

Et les voix goguenardes qui se moquaient de lui encore une fois. Il parle aux serpents ! Il parle aux serpents ! Et qu'est-ce qu'il dit ? Qu'il faut l'enfermer chez les dingues… A nouveau écrasé contre la vitrine, Harry sentit la colère monter du plus profond de lui… Il savait que la vitre n'allait pas tarder à s'effacer… et qu'il allait tomber au milieu des reptiles énervés. Il ne sentit plus rien contre la paume de ses mains, ni contre sa joue, il s'abattait en avant. Le sol se rapprochait et… Harry s'éveilla dans un sursaut. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine. Les rideaux autour de lui rendaient la nuit plus noire que jamais. Ce n'était qu'un rêve. Ce n'était qu'un rêve, se répétait-il fébrilement. Au moins dans celui-là, il ne tuait personne. Même s'il avait ressenti des envies de meurtre, ce désir déchirant de se retourner contre ceux qui riaient, contre ceux qui étaient heureux, contre ceux qui appelaient leur mère pour leur montrer leurs découverte, contre ceux qui perchés sur les épaules de leurs pères voyaient le monde d'un peu plus haut, un peu plus grand, un peu plus beau.

Harry passa le dos de sa main sur ses joues. Les larmes qui brouillaient sa vue coulaient sur l'oreiller. Il ne pouvait les arrêter. C'était comme si son rêve continuait tout éveillé. Il se leva pour le faire cesser. Il marcha pieds nus sur les dalles froides du sol jusqu'aux toilettes du dortoir. Il avançait dans le brouillard, dans le noir, la main à peine posée sur le mur du couloir. Il était encore le petit garçon de dix ans aux sens bouleversés, à l'esprit empli de questions sans réponse, effrayé de se sentir différent et pourtant déjà fier de l'être.

Il resta longtemps dans les toilettes, à se baigner le visage d'eau froide, les mains presque glacées. Pourquoi avait-il fait ce rêve aujourd'hui ? Parce qu'il n'avait cessé de songer à sa première rentrée ? Il essaya de se souvenir s'il avait vu les Dursley dans son rêve et il n'y parvint pas. Ils emplissaient pourtant sa vie plus qu'il ne l'aurait cru. Plus qu'il ne voulait l'admettre. Plus qu'il ne le voulait tout court. Pourquoi Duddley n'était-il pas là ? Etait-ce parce qu'il était Duddley ? Dans les rêves, selon Lavande et Parvati les autres représentaient le rêveur lui-même. Dans ce cas pourquoi n'avait-il pas pris la fuite comme cet idiot de Duddy ? Parce qu'il n'était pas Duddley… Et que ce n'était qu'un rêve ! Mais s'il était réellement tombé dans le vivarium ce jour-là au Zoo, qu'aurait-il fait ? Il aurait ordonné au boa qui s'enroulait sur la branche au dessus de sa tête de fondre sur les Dursley et de les avaler tout cru. Il secoua la tête. Un nouveau jet d'eau froide sur la nuque chassa cette image qui le remplissait d'une joie sardonique. Il s'accroupit sur le sol glacé des toilettes, sous le lavabo, et posa son front douloureux sur ses genoux relevés. Ne plus dormir, c'était cela la solution. Ne plus dormir, pour ne plus rêver. Il finirait sa nuit, là, dans cette position incommode. Au moins, si le sommeil le reprenait, l'inconfort le réveillerait-il avant qu'il ne renouât le fil de son songe interrompu.

Au matin, Neville trouva son camarade assis sous les lave-mains, la tête appuyée à la porcelaine du lavabo. Il l'éveilla doucement pour lui demander s'il était malade.

- Quelle heure est-il ? questionna Harry.

- Bientôt celle de commencer une nouvelle année, répondit Neville en souriant.

Harry lui rendit son sourire. Les craintes de la veille semblaient avoir quitté le jeune homme.

- Tu vas mieux qu'hier soir ? reprit-il en se levant.

Ses membres ankylosés lui arrachèrent une grimace de douleur. Neville hocha la tête.

- Beaucoup mieux, dit le jeune Londubat. Je ne sais pas ce qui m'a pris…

Harry fit couler l'eau chaude pour réchauffer ses mains et sa nuque endolorie.

- On a tous une période de panique, tu sais, soupira-t-il.

- Oui, fit Neville dans une moue un peu embarrassée. Mais c'est passé à présent. Vous savoir tous autour de moi… me retrouver ici à Poudlard… C'est comme si tout avait été effacé. Je déplacerais les montagnes, s'il le fallait. Je soutiendrais à moi tout seul les murs du château…

Harry posa au passage sa main sur l'épaule de son ami.

- Prends garde, Neville, dit-il, il se pourrait qu'on te le demande…

Neville haussa les épaules.

- De toutes façons, reprit-il au bout d'un moment. On ne m'en demandera pas autant qu'à toi…

Ils restèrent un moment silencieux. Les yeux clairs de Neville dans ceux plus sombres d'Harry ; le visage du premier encore potelé des rondeurs de l'enfance face à celui du second plus grave et émacié, tous deux blessés par la vie, leur destin séparé par quelques heures de plus ou de moins… Qu'est-ce qui avait fait toute la différence ? Aucun des deux n'aurait su le dire. Ils étaient là pourtant face à face. Neville tendit sa main et Harry la prit. Il la serra sans un mot, puis, toujours sans parler, il quitta la salle d'eau.

Dans la chambre, Seamus émergeait du sommeil, tandis que Dean sifflotait en préparant soigneusement ses vêtements pour la journée. Ils le saluèrent joyeusement. Ron était encore sous les couvertures, maugréant déjà contre ses camarades qui ne savaient laisser aux autres les quelques minutes de sommeil supplémentaire auxquelles ils avaient droit. Ron eût aimé prolonger son rêve et Harry l'envia, lui qui fuyait les siens comme des maladies contagieuses.

Harry se dépêcha de se préparer. Son estomac criait famine et il se demandait pourquoi lorsqu'il se souvint qu'il n'avait presque rien mangé la veille au soir. Il décida de n'être plus amoureux du tout lors du petit déjeuner, ni durant le reste de la journée d'ailleurs, ni de la semaine. Il descendit au rez-de-chaussée en se demandant si le fait de fermer son esprit pourrait lui éviter de penser à McGregor, l'empêcher d'entendre sa voix, lui interdire de la regarder. Il se força à répondre aux saluts de ses camarades qui se retournaient sur son passage pour lui faire des signes et des sourires amicaux. Fermer son esprit n'était pas une solution. Il se fermait à tout. Il n'avait pas besoin de cela. Il allait encore passer pour un prétentieux ou un personnage lunatique. Il devait se résigner à la laisser envahir son espace vital et ses pensées.

Il entra dans la Grande salle. Il constata avec soulagement qu'elle n'était pas encore à la table des Serpentard. Il marcha d'un pas alerte vers la table des Gryffondor, où Hermione l'attendait une pile de documents sous le bras. Elle lui tendit plusieurs feuilles, sur un "Bonjour Harry !" affairé. Harry empocha son emploi du temps sans y jeter un œil. Il le connaissait déjà par cœur. Il examina les autres feuillets attachés ensemble. Ce n'était autre que la liste des objets prohibés par Rusard. Le concierge, cette année encore, n'avait pas lésiné sur les superlatifs qualifiant l'interdiction. Harry ne retint pas son sourire lorsqu'il constata que Rusard avait pratiquement recopié tout le catalogue des articles de chez Weasley Frères.

- Heureusement, il n'avait que celui de l'année dernière ! souffla la voix de Ginny à son oreille. Toutes les nouveautés ont échappé à l'œil de lynx de ce vieil Argus. Bonjour Harry !

Elle l'embrassa sur la joue.

- Bonjour Ginny, lui sourit Harry. Tu me sembles de bonne humeur, pour une première journée de classe.

- Oui, admit la jeune fille en riant. La première journée de classe, c'est toujours la meilleure… avec la dernière !

Harry aurait bien voulu continuer à partager l'humeur joyeuse de Ginny, mais Hermione rappela à la jeune préfète ses responsabilités. La préfète en chef déposa entre les mains de Ginny une pile d'emploi du temps.

- Les Sixième Année ! Distribue ! Où est Ron ? Je suis sûre qu'il fait exprès d'attendre que j'ai terminé de donner ces fichus emplois du temps pour apparaître !

Elle tourna les talons sans attendre de réponse.

- Wahow! fit Ginny. Ça donne envie d'être Préfète en Chef, pas vrai Harry ! Tu me vois aussi stressée qu'elle l'année prochaine ?

Harry fit une moue dubitative.

- Toi ? Stressée ? Franchement, j'ai beaucoup de mal à l'imaginer… Même en Préfète en Chef !

Ils se mirent à rire ensemble et Ginny le quitta quand Neville vint prendre place à table. Hermione se jeta sur lui pour lui fourrer son emploi du temps ainsi que les recommandations de Rusard entre les mains. Elle lui demanda s'il avait vu Ron et disparut avant qu'il eût pu lui répondre.

- Potions ! déclara Neville sur une grimace.

Il se saisit d'une tranche de brioche et mordit dedans avec appétit.

- Bon, prenons des forces alors ! conclut-il. T'as vu la tête de Rogue hier soir ? J'ai comme l'impression que cette année va être pire que les autres !

Il se resservit une autre ration de porridge, alors qu'il n'avait pas encore terminé la première. Harry l'imita. La faim lui donnait des brûlures d'estomac.

- Bon appétit ! s'exclama Seamus qui arrivait à table.

Lui et Dean se servirent allègrement et commencèrent à manger. Hermione vint enfin s'asseoir à sa place. Elle fulminait toujours contre Ron qui n'était toujours pas descendu. Il arriva en courant, suivi par un groupe de fillettes de Deuxième et Première Année menées par Jezebel Dawson. Les garçons ricanèrent. Hermione secoua la tête.

- Désolé, Trésor…, murmura-t-il en passant derrière elle. Elles m'ont coincé quand je sortais des toilettes. Je ne sais pas ce que leur a raconté cette idiote de Dawson mais elles s'imaginent que c'est moi le Préfet en Chef !

Il entreprit de se servir son petit déjeuner tout en offrant force sourires à Hermione. Dean et Seamus échangeaient des regards entendus, malgré Neville qui tentait d'attirer leur attention sur l'œil mauvais de Ron.

- Vous savez, dit soudain le jeune Londubat pour détourner l'intérêt des jeunes gens des efforts désespérés de Ron pour retrouver les bonnes grâces de sa bien-aimée. J'ai repensé à ce dont nous parlions hier soir à propos de Quidditch.

Son intervention eut l'effet escompté. Même Hermione leva la tête vers lui. Seul Harry eut soudain une vague inquiétude. Il n'était pas certain qu'aborder ce sujet à nouveau fût une très bonne idée.

- A propos de l'équipe idéale ? insista Dean.

- Justement, fit Neville. L'équipe idéale n'existe pas vraiment. Je veux dire que mon équipe idéale ne serait pas forcément la tienne… Et puis, ça ne veut rien dire, l'équipe idéale.

- Si ! le contredit Seamus. On prend les meilleurs de chaque équipe et…

- Mais ça ne suffit pas ! persévéra Neville. Il ne suffit pas de prendre les meilleurs, il faut prendre des joueurs qui forment une équipe ! Regarde Ron ! Il n'est pas terrible au Quidditch…

- Merci Neville ! se vexa Ron.

- Mais quand il joue avec Ginny, ils sont exceptionnels ! continua Neville sans se formaliser de l'intervention de son ami.

- Tu trouves ? fit Ron avec une pointe de fierté.

- Mais c'est parce que Ginny est exceptionnelle ! soupira Dean avec regrets.

Il tourna la tête vers le bout de la table où les Sixième Année s'étaient regroupés. Ron tourna son nez. Hermione souffla.

- Vous et votre Quidditch vous allez faire fâcher tout le monde ! grommela-t-elle. Je trouve déjà que ça met une mauvaise ambiance entre Maisons…

- Justement ! fit Seamus. Il vaut mieux se disputer par Quidditch interposé qu'en se tapant dessus non ?

- C'est très probant, jusqu'à présent… railla Hermione.

- Chut ! Chut ! Chut ! fit Neville. Hermione a raison ! Et toi aussi Seamus ! Oui, le Quidditch est un excellent exutoire et oui, cela n'aide pas à l'entente entre les Maisons… Alors…

Il prit un air mystérieux, se pencha légèrement au-dessus de la table.

- Pourquoi ne pas…

Il regarda tour à tour chacun de ses camarades expectatifs.

- … faire quatre équipes qui regrouperaient des joueurs des différentes Maisons ?

Le silence qui suivit déconcerta le jeune homme.

- Mon idée ne vous plait pas ? demanda-t-il.

- C'est idiot ! fit Ron.

- Irréalisable ! dit Harry.

- Complètement stupide ! asséna Seamus.

- Comment on ferait pour les couleurs ? demanda Dean.

Seule Hermione paraissait songeuse.

- Il faudrait faire de nouvelles sélections, murmura-t-elle. Et désigner de nouveaux capitaines. Ça permettrait à de nombreux jeunes gens de tenter leur chance…

- Et Ron pourrait se retrouver entraîneur et gardien de son équipe…

- Mais qui le voudrait comme gardien ! murmura Seamus.

- Harry peut-être ! fit Dean, un éclair malicieux dans les yeux.

Harry leva les yeux au ciel. Seamus se mit à rire et renversa son bol de porridge. Il se pencha vers Lavande et Parvati pour leur réclamer le saladier afin de se resservir. Les deux demoiselles lui tournèrent ostensiblement le dos. Le jeune homme s'offusqua de cette grossièreté caractérisée.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Ron, goguenard. Je croyais que ça marchait pour toi avec Lavande à la fin de l'année… et que tu avais l'intention de lui écrire cet été pendant les vacances…

Seamus prit un air d'incompréhension totale.

- Mais je n'en sais rien ! Je lui ai écris au mois de juillet et elle m'a gentiment répondu. Ensuite plus rien ! Je lui ai écrit une bonne dizaine de lettres et pas de nouvelles jusqu'à hier dans le train ! Et là elle me claque la porte du compartiment au nez ! J'ai rien compris !

- Une dizaine de lettres ? s'étonna Neville.

- Au moins ! Dis donc Hermione, toi qui es une fille, tu pourrais m'expliquer ?

Hermione essuya calmement le coin de ses lèvres avec sa serviette et d'un coup de baguette nettoya le porridge renversé. Elle sourit à Seamus.

- Très cher Seamus, dit-elle très sarcastique. Quand on décide de courtiser une fille, on s'efforce de n'en courtiser qu'une seule à la fois…

- Mais !… c'était pour augmenter mes chances ! se défendit Seamus.

Hermione hocha la tête, d'un air navré.

- C'est concluant, en effet ! constata-t-elle.

Elle repoussa son bol et s'excusa auprès des autres jeunes gens, car elle devait retrouver McGonagall pour de plus amples informations sur le rôle des Préfets en Chef. Elle se leva lentement et quitta son banc. Seamus la regardait toujours, attendant son explication.

- La prochaine fois, reprit Hermione comme en confidence, si tu ne peux t'empêcher de courir plusieurs lièvres à la fois… évite les meilleures amies et les sœurs jumelles … parce qu'en général les filles se racontent ce genre de choses, et elles se montrent parfois leur correspondance… C'est très désagréable de retrouver des mots qu'on a cru uniques dans une lettre qui ne nous est pas adressée…

Dean se frappa le front.

- Je t'avais dit que la photocopieuse c'était pas une bonne idée, Seam !

- Quoi ? fit Ron.

- Hein ? fit Neville.

Hermione leva les bras au ciel et les laissa retomber en signe d'impuissance.

- Irrécupérables ! l'entendit prononcer Harry alors qu'il expliquait à Ron et Neville ce qu'était une photocopieuse.

Seamus essaya de retenir Hermione.

- S'il te plait, Hermione ! tu pourrais pas m'aider à rattraper le coup ! Au moins avec Lavande ? Ou bien Parvati...? Padma ?…

- Tu n'es qu'un mufle ! Seamus Finnigan ! déclara Hermione sans se retourner.

Seamus se laissa retomber sur son banc.

- Mais qu'est-ce qu'elle a donc contre moi elle aussi ? Elle s'est levée du pied gauche ?

Il se pencha par-dessus la table, vers Ron qui riait.

- Qu'est-ce que tu lui as fait ? accusa-t-il férocement.

- Mais… rien ! s'offusqua le jeune rouquin.

- C'est peut-être pour ça ! renifla Seamus. Je t'avertis Weasley ! Tu as intérêt à être vraiment très gentil avec elle cette année ! Je te rappelle qu'elle est préfète en Chef et que de son humeur dépend notre tranquillité !

- Mais ! Mais !… répétait Ron, éberlué. Pourquoi tu me dis ça à moi ?

Harry éclata de rire.

- Parce que si une fille est de mauvaise humeur, c'est forcément la faute de son petit ami !

Ron baissa les yeux sur Harry.

- Oh toi ça va ! fit-il aigrement. Et si un garçon est de mauvaise humeur, c'est forcément parce que son soi-disant meilleur ami a refusé de le garder dans l'équipe…?

Il se leva lui aussi.

- Mais ! Mais ! fit Harry à son tour. J'ai jamais dit que je ne voulais pas te garder dans l'équipe !

- Vraiment ? demanda Ron plein d'espoir.

- J'ai juste dit que t'étais pas terrible comme gardien…

Ron renifla et ne le laissa pas finir. Il quitta la table malgré les protestations d'Harry.

- … mais ça veut pas dire que je ne te veux pas à un autre poste !

Ron haussa les épaules et fit un geste qui signifiait "Cause toujours" sans même tourner la tête vers ses amis.

- Vous croyez que les profs accepteraient qu'on fasse quatre équipes qui n'appartiendraient pas aux Maisons ? s'interrogea Dean.

- Mais à quel poste tu veux le mettre ? demanda Seamus. T'es pas sérieux quand tu dis que tu le veux dans ton équipe… hein ?

- Ho ! La ferme, Seamus ! gronda Harry.

Neville était plié de rire sur la table. Dean et Seamus laissèrent le jeune Londubat à son fou rire et Harry à son exaspération. Quand ils furent calmés tous les deux, Harry soupira.

- Tu crois qu'une première journée est significative du reste de l'année, Neville ?

Neville essuya ses yeux et reprit son souffle.

- Je n'ai eu qu'un P à mon examen de Divination, tu sais Harry… Je ne sais pas lire les signes de ce genre… Mais on sera bientôt fixés… Les Sixième Année ont un cours avec Trelawney ce matin… Luna et Ginny nous annonceront qui doit mourir cette année…

Harry fit une grimace.

- Parle pas de malheur… grogna-t-il.

Il se leva de table.

- Allez, viens, Neville ! De toutes façons, un cours avec Rogue pour commencer l'année, je ne vois rien qui puisse être pire !

- Eh ! Potter !

Neville se mordit les lèvres.

- Je te laisse, murmura-t-il.

- Non ! le retint Harry, désemparé.

Elle était déjà là, un sourire sur les lèvres, une étincelle d'espièglerie au fond de ses yeux aux reflets d'or.

- Qu'est-ce que tu veux, McGregor ? demanda-t-il un peu plus brusquement que prévu.

- Rien… Je voulais simplement savoir si tu avais récupéré ton cerveau.

Harry se sentit rougir. Il fut reconnaissant à Neville de faire semblant de s'absorber dans la lecture des recommandations de Rusard. Il baissa les yeux et son regard tomba sur l'insigne de Préfet de la jeune fille. Il désigna du menton le badge sur la robe de McGregor.

- Et toi ? Tu as sauvé ton insigne ?

Ellie McGregor caressa du bout des doigts l'emblème de sa fonction. Un petit sourire éclaira son visage.

- Pour cette fois, en effet… commenta-t-elle. Ce n'est pas que je le regretterais vraiment, mais je serai chagrinée de devoir le rendre… surtout si c'est pour avoir envoyé ce malotru de Malefoy à l'infirmerie. On devrait au contraire me remettre une médaille pour cela.

Harry ne put s'empêcher de sourire.

- Tu ne me crois pas, Potter ? Tu crois que j'accorde une réelle importance à ce morceau de métal ? Tu crois que je ne mesure la valeur d'une personne qu'à sa fonction ?

Harry haussa les épaules.

- Si cela t'indiffère tant que cela, pourquoi as-tu accepté l'insigne ? provoqua-t-il.

McGregor se rapprocha de lui, presque à le toucher.

- Parce que quand on n'aime pas obéir, Potter, susurra-t-elle, il vaut mieux se débrouiller pour être de ceux qui commandent…

Elle lui décocha un regard rebelle et un sourire mutin. Le cœur d'Harry accéléra le rythme de ses battements.

- Qu'est-ce… qu'est-ce qui s'est passé avec Rogue ? demanda-t-il. Il n'a pas été trop dur, au moins ?

McGregor se mit à rire.

- Ce type est odieux, chuchota-t-elle. Mais je m'en fiche. Malefoy était encore plus mal à l'aise que moi. On aurait dit qu'il avait peur.

Harry hocha la tête.

- Pourquoi ? Rogue vous a menacé de vous envoyer dans la Forêt Interdite ? ironisa-t-il. Malefoy a un souvenir inoubliable de sa première punition…

- C'est ce que j'ai cru comprendre, répliqua McGregor avec un sourire narquois.

Elle fit un geste de la main pour chasser le sujet.

- En fait, il ne nous a pas menacé du tout, sauf de nous reprendre notre insigne bien sûr… Il nous a parlé de l'honneur de la Maison de Serpentard, et de l'image que nous offrions aux regards des autres… Comme si Malefoy pouvait être sensible à ce genre de choses.

Elle sembla plongée dans ses pensées quelques secondes et son sourire s'effaça.

- Il est terrible dans la colère, tu sais Potter… Il est blessant et détestable. Il est si froid que ses paroles sont comme des lames tranchantes… Tu n'as pas d'autre choix que de lui sauter à la gorge ou de fondre en larmes…

- Je sais, murmura Harry, d'une voix un peu enrouée.

Elle releva la tête, à peine pâlie et força son sourire.

- Mais au moins ai-je prouvé à Malefoy que j'avais autant de volonté et de caractère que lui… Il n'est pas encore né celui qui fera pleurer Ellen Alba McGregor…

- Et… reprit Harry un peu mal à l'aise. Il vous a donné quoi comme punition ?

McGregor fit une grimace.

- Préparer sa classe chaque soir, avec Malefoy, pour apprendre à travailler ensemble…

- Mais c'est horrible ! fit Harry dégoûté.

- Quoi donc ? s'étonna McGregor. De devoir nettoyer les chaudrons des autres ? De travailler pour le Professeur Rogue ? Ou bien de devoir passer une heure avec Malefoy tous les soirs ? D'être obligé de se montrer aimable avec lui, de partager le même espace, de lui adresser la parole, de frôler ses mains en lui passant les parchemins à déposer sur les tables… ?

Harry se mordit les lèvres. Il détestait cette manière insolente qu'elle avait de regarder dans les yeux… Et ce sourire… irritant était tout bonnement insupportable. Mais comment avait-il pu se croire amoureux d'elle ? Il se tourna désespérément vers Neville qui feuilletait toujours la liste des objets interdits par le concierge.

- Hum ! fit Harry. A propos des cachots de Rogue… on va être en retard si on n'y va pas tout de suite.

- Salut, Londubat… A plus tard, Potter…

Neville fit un signe de la main à la jeune fille et suivit Harry qui marchait devant à grands pas.

- Tais-toi, Neville… !

- J'ai rien dit ! répondit Neville.

La première heure de cours fut silencieuse. Harry remarqua avec délices le visage fermé de Malefoy. Le jeune Serpentard gardait les yeux baissés, la mâchoire crispée et le geste sec.

Trois fois, Rogue le rappela à l'ordre, la voix froide et la parole acerbe.

- Monsieur Malefoy voudrait-il avoir l'élémentaire courtoisie de cesser de remuer son chaudron lorsque j'explique la marche à suivre pour cette potion difficile… Si Monsieur Malefoy possède la science infuse que ne vient-il sur cette estrade faire le cours à ma place, au lieu de bâiller aux corneilles… Monsieur Malefoy aurait-il l'amabilité de traîner son ennui jusqu'à mon bureau à la fin de ce cours…

Harry, lui, traîna pour ramasser ses affaires. Conscient toutefois que Rogue ne consentirait à dire à Malefoy ce qu'il avait à lui dire que lorsqu'il serait seul avec lui, il s'arrangea pour traîner encore dans les parages du cachot. Il posa ses livres à terre et entreprit de lacer ses chaussures, l'ouie tendue vers la classe. "Drago ! Entendit-il. N'avez vous pas compris ce que je vous ai dit hier soir ! Je ne vous laisserai pas faire !"

Et Drago répondit, froidement : "Vous avez choisi votre camp, Monsieur. Vous n'avez pas autorité pour me dicter ma conduite. Tant que je ne trouble pas vos cours, vous n'avez rien à me dire. Père s'est bien trompé sur vous…"

Il y eut un silence et Harry crut qu'il allait être pris en flagrant délit de curiosité. Mais la voix de Rogue reprit, plus glaciale que jamais et pourtant jamais aussi pressante.

- Laissez votre père où il est, Drago. Il ne peut plus rien pour vous, quoi qu'il arrive. Mais moi je peux encore vous éviter de perdre votre vie… et je le ferai quoi qu'il m'en coûte, tant que je dirigerai cette Maison… Par Merlin ! Vous êtes intelligent, Drago ! N'avez-vous pas compris les leçons…

- Si la promesse que vous avez faite à Père vous embarrasse, Monsieur, je peux vous en délier… Je suis majeur et n'ai point besoin de chaperon.

- Oh non, Drago, ragea Rogue. Celui qu'elle embarrasse c'est vous et non moi. Vous ne ferez pas de moi un parjure. Sortez.

Harry entendit le pas traînant de Malefoy avancer vers la porte. Il reprit ses affaires au sol et se plaqua contre le mur du couloir, tâchant de se cacher parmi les élèves qui attendaient que le professeur Rogue leur permît d'entrer. Drago s'arrêta devant la porte qu'il ouvrit en grand, puis il se tourna vers l'intérieur du cachot.

- Pour être parjure, Monsieur, dit-il avec morgue, il suffit d'une fois.

Le silence se fit dans le couloir. Et la voix de Rogue reprit.

- Monsieur Malefoy, quand vous aurez terminé de ranger cette classe avec Miss McGregor, vous viendrez me trouver dans mon bureau… ou plutôt non… Vous irez trouver Mr Rusard dans le sien. Il me semble qu'il a entrepris de ranger les archives qui se trouvent dans les étages supérieur et je crois qu'il ne serait pas contre une aide impromptue…

- Bien Monsieur… Puis-je demander combien de temps durera cette retenue ?

- Le temps que je jugerai nécessaire, Malefoy, ou que vous vous décidiez à faire preuve de moins d'arrogance envers moi. Et si vous vous avisiez encore une fois de ne pas manifester durant mes cours l'intérêt que je suis en droit d'exiger d'un élève de Septième Année, je puis vous assurer que vous passerez l'année entière en retenue.

- L'année entière ? répéta Drago sur un sourire ironique. Vous vous avancez beaucoup, Monsieur…

Il referma cependant la porte avant que le professeur n'eût le temps de le menacer d'une autre sanction. Son sourire se changea en un rictus rageur. Il jeta un regard mauvais vers les élèves de Première Année qui se pressaient déjà devant le cachot, attendant qu'on leur permît d'entrer. Il reprit contenance, et, hautain, il en bouscula quelques uns pour se frayer un passage. Harry suivit ses pas, espérant ne pas se faire remarquer par lui. Il coupa par les jardins pour se rendre dans les serres où avaient lieu le cours de botanique. Il pénétra dans la serre n°4 juste après Mrs Chourave et se faufila auprès de Neville qui lui avait gardé une place. Il réalisa qu'ils avaient cours avec les Poufsouffle et que la jeune fille en face de lui n'était autre qu'Isadora Marchinson. Elle lui fit un petit sourire et un signe discret de la main. Il lui répondit de même et adressa à Neville un haussement d'épaule. Hermione lui fit de gros yeux mécontents et il sut qu'il aurait droit à un sermon pour son retard. Ron boudait toujours, même s'il avait beaucoup de mal à feindre l'indifférence aux explications de son ami concernant l'échange quelque peu acerbe entre Malefoy et Rogue. Et tandis qu'ils dépotaient des semis de plantes médicinales afin de les planter dans le terreau des jardinières, Harry leur raconta à voix basse les termes plus ou moins insultants que l'élève et le professeur s'étaient envoyé à la figure. Il leur apprit aussi ce que McGregor lui avait dit au sujet de leur punition commune à elle et Malefoy. Hermione parut satisfaite. Au moins, du temps où il serait occupé à ranger le cachot de Rogue ou les archives de Rusard, Malefoy ne serait pas en train de fomenter quelque révolte ou d'apprendre à ses complices comment user des sortilèges interdits…

Ils se turent comme le Professeur Chourave passait près d'eux pour vérifier leur travail. Elle félicita Neville, comme à son habitude, et encouragea Harry d'un sourire. Elle invita Isadora Marchinson à venir aider son camarade qui lui paraissait toutefois un peu malhabile avec les plants fragiles de basilic.

- Qui pourrait nous dire ce qu'il sait sur cette petite merveille de la nature ? demanda Mrs Chourave dans un sourire aux jeunes gens.

Neville et Hermione échangèrent un regard et la jeune fille fit un signe de tête à son camarade pour lui laisser la préséance.

- Le Basilic, commença Neville avec assurance, ocium basilicum, de son nom latin, est originaire de l'Inde. On utilise l'herbe entière, fraîche ou séchée, ainsi qu'en huiles essentielles pour certaines pommades contre les piqûres de certains insectes, contre les affections des bronches. On le trouve également dans des potions d'allégresse, ou de soins contre les refroidissements. Cette plante entre également dans la composition de philtre d'amour et dans certains rituels destinés à calmer les querelles amoureuses.

Mrs Chourave hocha vigoureusement la tête, tandis que Harry et Isadora retiraient vivement leurs mains du pied de basilic.

- Très bien Monsieur Londubat, cinq points pour Gryffondor… s'exclama le Professeur d'un air satisfait. Quelqu'un voudrait ajouter quelque chose ?

- Oui, M'dame ! fit Seamus de l'autre côté de son bac à fleurs. Faites en un stock pour Weasley ! Ça nous évitera peut-être les scènes de ménage entre lui et sa Préfète en Chef…

Hermione leva aussitôt la main :

- Droit de réponse, Professeur, clama-t-elle.

Seamus rentra la tête dans les épaules lorsque Mrs Chourave accorda la parole à la jeune fille.

- Je suggère à Monsieur Finnigan, Professeur, de prendre chaque matin une grande décoction de feuilles de sauge, ainsi qu'une inhalation quotidienne de cette même plante, afin de purifier son esprit et de chasser toutes les incongruités qu'on pourrait y trouver s'il nous venait l'idée saugrenue de vouloir lire dans ses pensées. Comme chacun le sait, la sauge outre ses grandes vertus curatives, apporte lorsqu'on l'utilise en potions diverses une perspicacité accrue et est réputée pour donner la sagesse…

Justin Finch-Fletchey qui justement avait un plant de sauge entre les mains, appela Seamus et lui lança la plante par-dessus son bac.

- Eh ! Finn ! Commence donc ton propre stock avec ça ! fit-il.

Les jeunes gens se mirent à rire. Mrs Chourave leva les yeux au ciel.

- Très bien ! Très bien ! dit-elle. Apprendre en riant, il n'y a rien de tel pour retenir la leçon…

Elle saisit un plant devant elle et le montra à la classe.

- Alors ? Quid de la valériane et des soins qui lui conviennent ?

Une dizaine de mains se levèrent. Un sourire enthousiaste se dessina sur le visage jovial du Professeur de Botanique.

Et tandis que Lavande Brown répondait à la question, Ron grommelait contre Seamus et cherchait auprès d'Harry un soutien amical. Soulagé de retrouver le jeune Weasley dans des dispositions plus sereines à son égard, Harry passa le reste du cours à hocher la tête à tout ce qu'il voulut bien lui raconter. A vrai dire, il ne songeait qu'à ce qu'il avait entendu dans le cachot de Rogue et il se demandait pourquoi Rogue s'obstinait à vouloir tenir une promesse dont tout le monde se moquait, y compris et surtout le principal intéressé. Toutefois, Hermione avait raison, tant qu'il serait sous la surveillance de Rogue ou de Rusard, Malefoy ne serait pas en état de nuire à quiconque… sauf peut-être à McGregor. Harry se promit de recommander à la jeune fille de se montrer prudente avec Drago. De ne pas le provoquer et de ne surtout pas susciter sa colère…

- Pardon, Isadora ?… Tu disais ? demanda Harry ramené soudain dans la serre n°4 par une question de la jeune Poufsouffle qu'il n'avait écoutée qu'à moitié.

Ce fut Ron qui reprit, un sourire ironique aux lèvres :

- Isadora voulait savoir si Ginny pratiquait toujours ses sortilèges de coquettes…

Un éclair d'incompréhension passa dans le regard du jeune Potter.

- J'en sais rien, moi ? Pourquoi tu ne demandes pas à Ron ? C'est son frère… ou mieux demande le donc à elle-même ?

Isadora haussa les épaules.

- Je vais le faire, assura-t-elle. Je pensais juste que tu devais être au courant, puisque…

Elle haussa encore une fois les épaules. Ron souriait toujours.

- Puisque quoi ? voulut savoir Harry interloqué.

Isadora lui fit un sourire entendu.

- Allez, Harry, tout le monde vous a vu ce matin vous embrasser à la table du petit déjeuner.

Neville releva la tête vivement, l'œil curieux. Hermione tourna la tête vers Harry, les sourcils froncés.

- Mais non… balbutia le jeune homme.

Une sueur glacée enserra son front et refroidit son dos entre ses omoplates.

- Ce n'était qu'un petit baiser pour dire bonjour…

Isadora hocha la tête en riant. Ses amies de Poufsouffle en firent autant. Ron donna un coup de coude dans l'épaule de son ami.

- Aïe ! fit celui-ci.

Il renonça à expliquer quoi que ce fût. Mrs Chourave donna le signal de la fin du cours et les élèves se dispersèrent à la sortie de la serre.

Harry et ses amis regagnaient le château et traversaient le parc en direction du perron lorsque l'équipe de quidditch de Poufsouffle leur tomba dessus. Malone donna quelques bourrades amicales à Harry dont l'épaule n'était pas encore remise du coup de coude de Ron.

- Alors ? dit en souriant de toutes ses dents le capitaine des Poufsouffle. C'est quoi cette histoire d'équipe de quidditch mélangées ? C'est toi qui en as eu l'idée, Potter.

- Non, c'est Neville ! se défendit Harry. Et qui est-ce qui t'en a parlé à toi ?

- Finnigan ! Il a dit qu'on en reparlerait ce soir dans la Salle des Quatre Maisons… Tu y seras bien sûr ? Et vous ferez passer le mot à ta sœur, Weasley ! Parce que je la veux dans mon équipe la sœur Weasley !

Chacun de ses équipiers donna une tape sur l'épaule d'Harry et de Ron en passant.

- Par Merlin et Morgane et toutes les cartes de chocogrenouilles ! grogna ce dernier.

- Mais qu'est-ce qui lui prend à Finnigan ? s'étonna Harry. C'était juste une idée en l'air… Non ? insista-t-il auprès de Neville et Hermione.

- Oh tu sais, nous le quidditch… fit Neville d'une petite voix.

Le regard en dessous qu'il lança à Hermione alerta Harry. Il n'eut pas le temps de s'attarder cependant. Ginny et McGregor s'avançaient vers eux, d'un pas très décidé. Il prit vivement la tangente et fit un grand détour pour rentrer au château sans croiser les jeunes filles. La toute première leçon qu'il avait appris de Duddley : quand on n'était pas capable d'affronter les problèmes, mieux valait se débrouiller pour les éviter.


RAR du chap 99

Namyothis : j'ai hate de savoir ce que peux signifier le chardon. Heu… la bruyère veux-t dire ? Même si je trouve ce chapitre d'encore plus mauvaise augure que d'habitude, Ron t'a filé sa supertistionnite chronique en plus ! en plus j'aime quand Harry et Ron s'enguelent. Hahahahaha… oui c'est toujours assez psychédélique…

Ayaminne : Génial Dumbledore! Oui, il a l'air allumé comme ça mais ça fonctionne encore pas mal là dedans ! Que signifie la bruyère? Si je te le dis maintenant tu ne vas pas te ronger les sangs jusqu'à ce qu'Harry l'apprenne… et pourquoi parler de sa signification runique? Parce que la bruyère a une connotation de tristesse et de mélancolie aujourd'hui… mais pour les anciennes civilisations celtes elle signifiait… Hé mais tu as failli m'avoir là… oulà vous êtes de malins vous… faudra faire attention la prochaine fois…
Harry va-t-il enfin dire oui à l'amour?lol MDR ! On dirait un résumé des feux de l'amour !

ly-hastes : tu nes po allé de mains morte pour la chanson C'est la dernière fallait marquer les esprits. pis géniel lidé du phoenix pour rogue (pas bon en orto) Je trouve aussi…je ne me voix po atendre 1 an pour finir une fic dont les chapt sort «1 par jour» mais ce nest po grave bon pour finir donne moi le nombre du chapt ds lequel elli va sortir avec notre pitit rikiki ryry hihihi (rire ironique) Non. D'abord, comment tu sais s'ils vont sortir ensemble ?

Keana : di donc, la prochaine disctution de quidditch risque d'etre piquante ... Hahahahaha ! Et je te raconte pas la prochaine !

flo0o'z : Euh...J'ai trop de questions à poser(dont la plupart seront sans réponses)et je ne sais par où commencer... Alors:Malefoy ne devrait-il pas se faire discret pour mieux servir son maître?A moins que ce ne soit une diversion... Discret ? Malefoy ? C'est pour le coup qu'on se méfierait de lui deux fois plus qu'à l'ordinaire…

hadler : joli discours du choixpeau, mais nous n'en attendions pas moins. Je savais qu'on l'attendait ! Si vous saviez la pression que j'avais ! Je me demande quelle sera l'analyse précise d'Hermionne. Effectivement… qu'est-ce qu'on peut bien tirer de cela ? Et si pour une fois le Choixpeau ne faisait que dire ce que tout le monde sait déjà ?
Il n'en démords pas le ronnie, contre serpentard un jour, contre serpentard toujours. C'est tout une éducation à refaire… Je me demande si il va finir par reconnaitre que tout les serpentard n'ont pas un mauvais fonds ? peut être quand sa ginny ou harry seront oficiellement avec un(e) serpentard. Tu crois que ça va vraiment aider, ça ? surtout en ce qui concerne Ginny ?
Enfin, en attendant, il est toujours aussi doué pour tout comprendre tout seul et de travers. C'est Ron… qu'est-ce que tu veux ? on ne se refait pas en si peu de temps…
Le phoenix était de circonstance, surtt qu'il envoie à rogue, je pense que ça démontre le nouveau respect qu'il éprouve pour son maitre (houlà, je me croirais en plein star wars là) MDR ! Mais est ce que ça aurait un rapport avec le phoenix dont parlais voldemort, celui qui ne se relèvera plus de ses cendres ? Cela à avoir avec la symbolique du Phénix, c'est sûr…
J'espère que le dicours d'Albus et du choixpeau réussiront à éveiller les élèves et qu'ils se rendent compte que la survie et le succès face à voldemort passe par une alliance des maisons.
Voir une équipe de quiditch de poudlard contre une équipe professionnel, ne serait ce pas un autre moyen d'unifier les maisons ?
en tout cas ça serait intéressant à voir (ou à lire plutot ici) C'est une idée à creuser…

Alixe : Je comprends oas pourquoi, mais j'ai pas reçu d'alerte aujourd'hui pour ton chapitre, et ce dernier n'était même pas visible. Mais il en faut plus que cela pour m'arrêter, je sais trouver les chapitres cachés, moi ! J'ai eu des pb de connexions toute la soirée… et je doutais même de pouvoir poster… en plus il ne prenait aucune des corrections que je faisais sous document manager… J'avais un de ces mal de crâne en allant me coucher !
Brr, terrible la chanson du Choipeau (ça doit pas être facile à écrire en plus). C'est terriblement stressant ! J'ai l'impression que Harry a régressé depuis le début de la soirée, avec Mc Gregor ! Regressé ? Disons qu'il a fait deux pas en avant et un en arrière. Enfin, il a déjà reconnu qu'elle avait pris plus de place qu'il ne le souhaitait dans sa vie… Il va devoir gérer ça en plus du reste… Et puis il est pas très sympa avec Ron sur le coup du quidditch. En fait, on ne l'a surtout pas laissé terminer ce qu'il voulait dire… Mais c'est vrai qu'il s'y est pris comme un manche.
Bon, demain, à la première heure, je vais faire une recherche sur Bruyère et runes.A demain Hahahahahaha ! J'en étais sûre !
PS : si c'est trop compliqué pour les débats, laisse tomber, tant pis. Je recherche dans mes archives.

Cornedrue: Cette fois c'est moi qui fait une RAR deux en une ! ya Ron qui redevient... Ron Ben ouais ! ya Malfoy qui recommence! Qui continue tu veux dire… ya Dumby qui blablatte toujours… ya un préfet en chef... cool Enfin c'est pas l'avis de Seamus Finnigan… ya Harry qui est amoureux... ouais, il était temps… que d'émotions que d'émotions... la cuillère à café déborde ! et alors... et alors... Ellie est A RI VEE... sans s'presser... MDR ! Mais c'est pas Zorro… J'ai fait le test de Mary-Sueisme sur TWWO et Ellie n'a rien d'une Mary-Sue !
et pour la première fois de cette fic... j'ai visualisé Ellie! il était temps n'est-ce pas? Non, ça coïncide juste avec la prise de conscience de Harry, c'est normal.
bon... désolé de reviewer si tard... j'aurai peut etre ma réponse un chapitre plus tard... Il suffit de demander…

Et ben et ben... va faloir une cure de desintoxication quand cette fic sera terminée! là... chuis censé aller me coucher et au lieu de ça ya ton chapitre qui tourne dans ma tête, j'relis, j'réfléchis, j'fais des hypothèses, des recherches sur la bruyère, des indices sur quand quoi ou comment... Brainstorming avant d'aller au lit ? Je comprends pourquoi certains en font des cauchemars !
ps: concernant la review d'ayako du 98, c'est moi qui ai crié... Je me disais aussi !
pss: si on me demande qui est ma chouchou... j'hésite entre l'adorable rouquine et l'adorable peste... c'est dire... Terrible !

Lyane : J'ai adoré la chanson du Coixpeau magique, et le discours de Dumbledore. Demander aux élèves de montrer leurs humeurs comme ça, c'était vraiment...magique. J'ai parfaitement visulalisé la scène. Je me demande juste, la bruyère, ça veut dire quoi? Réponse dans quelques chapitres…