Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.


Chapitre 104

A l'Infirmerie

Le professeur Binns s'interrompit au milieu de sa phrase. La cloche de fin de cours retentissait dans les couloirs. Il reprendrait son cours la semaine suivante exactement là où il l'avait laissé. Il tourna le dos à la salle et retraversa le tableau noir. Les élèves rangeaient bruyamment leurs affaires comme pour dissiper la torpeur dans laquelle ils baignaient depuis plus d'une heure. Hermione renferma sa plume et mit son calepin dans sa poche. Ron enfournait son livre dans son sac. Il jeta un œil à Harry qui dormait toujours la tête sur ses bras, caché par son livre de cours relevé par les soins d'Hermione.

- Hé Harry !

Il lui donna un coup de coude. Harry ne bougea pas.

- Harry ?

Hermione se pencha sur leur ami.

- Harry ? Tu m'entends ?

Elle prit son poignet pour sentir son pouls. La tête du jeune homme cogna contre la table.

- Harry ? s'alarma Ron.

Il se mit à tapoter les joues de son camarade, sans succès. Il leva des yeux emplis d'inquiétude vers Hermione.

- Laisse-le ! Laisse-le ! reprocha-t-il. Tu vois ce que ça donne, tes conseils à la noix !

Neville s'était retourné vers eux. Il regardait le visage pâle d'Harry avec effarement.

- Va chercher Rogue, vite ! ordonna Hermione.

Dean et Seamus se rapprochèrent. Elle les envoya faire la police et renvoyer leurs camarades dans le cours suivant. Ils se firent un plaisir de repousser tout le monde hors de la salle et restèrent devant la porte à veiller à ce que leurs amis ne fussent pas troublés par les curieux. Ils gardaient eux-mêmes un œil sur Hermione qui tenait Harry sous les épaules.

- Enlève lui ses lunettes, demanda-t-elle à Ron, essoufflée de son effort pour soulever Harry de sa chaise.

- Aide-moi… souffla-t-elle. Enlève la chaise.

Ron obéit. Hermione étendit Harry sur le sol de la classe.

- Va voir quel professeur doit prendre la place.

Ron, mécaniquement, alla vérifier le tableau du planning de la salle.

- Personne… elle est vide pour le reste de la journée.

Il ferma la porte sur Dean et Seamus qui n'osèrent protester.

Ron revint vers Harry allongé par terre, sur le dos. Ses cheveux noirs sur son front blanc le faisaient paraître blafard. Ron ne voyait que la cicatrice en forme d'éclair. Il respira bruyamment. Harry eut un violent sursaut. Sa tête frappa le sol. Hermione s'agenouilla. Elle glissa ses genoux sous la nuque du jeune Potter. Ses mains se posèrent sur son front et sur ses joues froides.

- Un manteau ! demanda-t-elle.

Ron lui tendit le sien, qu'il avait prévu pour leur cours de Soins aux Créatures Magiques. Il en recouvrit le corps d'Harry.

La porte s'ouvrit brusquement. La silhouette noire du Professeur Rogue se profila sur le seuil de la salle. Il marcha vers Hermione et Harry. Il n'eut pas besoin de parler.

- Il s'est endormi, Monsieur, répondit la jeune fille à sa question muette.

- Et il ne s'est pas réveillé…

La voix tremblante, Ron n'avait même pas eu conscience de parler.

- Depuis quand est-il ainsi ?

Les sourcils froncés de Rogue inquiétèrent les jeunes gens. Hermione secoua la tête.

- Une heure peut-être… dit-elle d'une petite voix.

Rogue la regarda fixement.

- Le Professeur ne s'est aperçu de rien ?

- C'était le Professeur Binns, Monsieur…

Rogue fit une moue de dédain. Hermione se pencha vers lui.

- Il faisait des rêves terribles ces derniers temps, chuchota-t-elle. Il m'a dit qu'il rêvait de sa famille et de serpents dans un vivarium…

- Des rêves ? répéta Rogue.

- Ou des cauchemars… corrigea Hermione.

Ron ouvrit la bouche. Des rêves ? Harry faisait des rêves et il ne lui en avait pas parlé. Il s'était confié à Hermione mais pas à lui. Et il disait qu'il lui faisait encore une totale confiance… Abasourdi, il vit Rogue poser la main sur le front d'Harry. Une étrange incantation sortit des lèvres presque fermées du Professeur. Rogue ferma les yeux et son visage prit une expression de concentration extrême durant une ou deux minutes. Puis il se releva sans un mot et s'en alla vérifier lui aussi le planning de la salle. Il revint vers les jeunes gens.

- Weasley, faites de la place, je vous prie.

Ron s'empressa d'écarter les chaises et les tables à l'endroit que lui désignait le professeur. D'un geste de la baguette ce dernier fit apparaître un lit de camp. D'un Mobilis Corpus, Rogue amena à lui le corps inerte d'Harry. Il réclama le manteau que Ron ramassait sur le sol et en couvrit le jeune homme endormi. Harry ne bougeait plus. Plus aucun soubresaut ne le secouait.

- Rejoignez votre classe, commanda le Professeur. Vous n'aurez qu'à dire à votre professeur que c'est moi qui vous ai retenus.

Ron et Hermione levèrent les mêmes yeux implorants vers lui.

- Vous allez le ramener, Professeur ? demanda Hermione, un frisson de supplication dans la voix.

- Non, répondit Rogue.

Il se tourna vers Harry.

- Son esprit est fermé. Je n'ai pu l'atteindre.

Ron avala sa salive avec tant de difficulté que Rogue s'en aperçut.

- Il n'est pas inconscient, reprit le Professeur, une pointe d'agacement dans le ton. Il est en transe.

Ron manqua d'air. Il ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau. Hermione saisit sa main et la serra très fort. La porte de la salle s'ouvrit brusquement. Rogue fit volte face, prêt à renvoyer vertement cet intrus. Il pâlit. Minerva McGonagall, le chapeau de travers, dans un tourbillon de velours émeraude refermait la porte de la classe. Elle marcha vivement vers Rogue, le visage bouleversé, sans paraître s'apercevoir de la présence des jeunes gens.

- Severus ! s'écria-t-elle. On m'a dit que vous étiez là… Albus a reçu un rapport de nos agents de l'Ordre à Londres… C'est affreux, Severus ! C'est affreux !

Elle baissa les yeux sur le lit de camp et s'interrompit, la main sur sa bouche.

- Potter !

Elle se précipita vers Harry. Rogue retint la main du Professeur McGonagall qui s'apprêtait à toucher le visage du jeune homme.

- Ne le touchez pas, Minerva, s'il vous plait… dit-il très vite.

- Mais que se passe-t-il ? s'alarma la vieille dame.

- Dites moi d'abord ce qui est arrivé à Londres et nous aurons peut-être une idée de l'endroit où se trouve Potter.

Ron souffla bruyamment. McGonagall se rendit compte de la présence des deux jeunes gens. Elle échangea un regard avec Rogue et celui-ci haussa les épaules.

- Les Mangemorts ont attaqué le Zoo de Londres, répondit d'une traite le Professeur McGonagall Ils ont ouvert toutes les cages et jeté des sortilèges d'agressivité sur les fauves… Oh Severus, d'après les membres envoyés sur place, c'est un carnage… Les Aurors n'ont pu faire grand-chose, ils sont arrivés alors que la plupart des bêtes féroces s'étaient enfuies dans la ville même…

Hermione se rapprocha de Ron pour se serrer contre lui. Le jeune homme avait la poitrine si oppressée qu'il pensa défaillir. Rogue leur tourna le dos et fixa son regard sur Harry.

- Et dans le vivarium ? demanda-t-il d'une voix qu'il essayait de garder neutre. Que s'est-il passé dans le vivarium ?

- Je… Je ne sais pas… balbutia McGonagall

Soudain, Harry se mit à trembler de tous ses membres. Il manqua tomber de son lit de camp.

- Il revient ! s'exclama Rogue à voix basse.

Il se précipita vers le jeune homme agité de violents frissons. De la main, il le retint sur le lit.

- Miss Granger, allez dans mon bureau chercher…

- Oui, Professeur !

Avant qu'il eût terminé sa phrase, Hermione était déjà dehors.

Dans un cri, Harry ouvrit les yeux. Il avait mal. Il ne voyait rien. Le poison obscurcissait sa vue et son esprit. Il ne sentait plus son corps. Sa tête était pleine d'un long hurlement de rage et de douleur. Il avait frappé. Il avait frappé deux fois. Les crochets avaient déchiré le corps du serpent. La douleur de Nagini était la sienne. Par deux fois, il avait ouvert les chairs. Il savait que les plaies laisseraient s'échapper tout le sang du reptile, de la même manière que celles de Mr Weasley avaient faillies lui être fatales. Peut-être en mourrait-il lui aussi, mais au moins ce monstre ne ferait plus de mal. Il avait senti l'esprit de Nagini qui lui échappait et la fureur de Voldemort. La souffrance et l'impuissance l'avaient envahi tout entier. Une expression idiote lui était venue à l'idée… Un serpent qui se mord la queue… Et cela l'avait fait rire juste avant de se sentir renvoyé à travers le temps et l'espace. C'était une sensation étrange. Un peu comme un voyage en portoloin. Plus violent. Plus dangereux aussi. Mais il n'avait pas eu le choix. Et Voldemort n'avait pas gagné, cette fois encore. Il se mit à rire à nouveau…

- Il a perdu l'esprit, Severus…

Harry tourna la tête vers la voix du professeur McGonagall Son visage apparut près du sien, flou, très flou…

- Ses lunettes, Weasley !

Rogue était à sa gauche. Il n'avait plus assez de forces pour se retourner vers lui. Il sentit qu'on lui mettait ses lunettes sur son nez, dans des gestes fébriles et maladroits. Ron, c'était Ron qui tremblait de peur et d'émotion. Harry essaya de sourire. Il fallait les rassurer. Il allait bien. Il était juste un peu fatigué.

Ses verres correcteurs devant les yeux, il avait une vision plus nette de la réalité. Ils étaient toujours dans la classe du professeur Binns. Et ils faisaient des têtes d'enterrement. Harry avait l'impression de flotter et l'envie de rire qui l'avait pris lorsqu'il avait eut conscience que Voldemort avait compris ce qu'il venait de faire ne le quittait pas tout à fait. C'était comme quand il était sur son balai, la main tendue vers le Vif-d'Or et qu'il le saisissait enfin pour le brandir dans un geste de victoire.

Puis soudain, cette sensation s'estompa. Il eut froid, et la nausée le surprit. Il voulut se redresser. Il sentit que Rogue et Ron de chaque côté le soulevaient. Il vit Hermione entrer dans la classe d'un pas pressé. Elle versa le contenu d'une fiole dans un gobelet qu'elle avait apporté et tendit le verre à Rogue.

- Buvez ! ordonna le Professeur.

La main tremblante, Harry porta le gobelet à ses lèvres. Il claquait des dents. Il reconnut la potion épaisse au sang de dragon. Une nouvelle nausée lui souleva le cœur. Il se força à boire. Sa main retomba sur ses cuisses, la coupe roula à terre.

- Que s'est-il passé ? le pressa Rogue.

Il s'accroupit à la gauche d'Harry pour être à sa hauteur. Ron maintenait son ami par les épaules pour lui éviter de s'écrouler. Hermione ramassa le gobelet. McGonagall se rapprocha du Professeur Rogue.

- Je crois, répondit enfin Harry, la voix pâteuse que Voldemort et moi partagions les mêmes rêves ces derniers temps.

Rogue retint une grimace.

- Ne savez-vous pas fermer votre esprit ? reprocha-t-il.

Harry secoua la tête.

- Vous ne comprenez pas, Monsieur. Nous faisons les mêmes rêves… Nous avons des souvenirs identiques, ou presque…Notamment, ceux dans un vivarium…

- Au Zoo de Londres ? demanda McGonagall, livide.

Harry voulut hausser les épaules.

- Oui, je crois…

Les visages bouleversés de ses amis et des professeurs lui faisaient craindre le pire. Il se sentit très las soudain, et Ron ne le retint que de justesse.

- Vous avez combattu le Seigneur des Ténèbres… ?

Rogue cligna plusieurs fois des yeux, et le coin droit de sa bouche se souleva en un tic nerveux. La main du Professeur McGonagall se posa sur son épaule et il tressaillit.

- Severus… dit-elle d'une voix douce. Cela ne peut-il attendre qu'Harry ait pris un peu de repos à l'infirmerie.

- Je suppose, Professeur… Mais, je ne crois pas qu'il soit très judicieux de transporter Potter jusque chez Mrs Pomfresh à cette heure. Lorsque tous ses camarades seront réunis dans la Grande Salle pour le repas de midi, nous l'y accompagnerons. Peut-être sera-t-il alors en état de marcher un peu.

La grimace qu'il fit disait manifestement qu'il ne le pensait guère.

- Je dois retourner dans ma classe et vous à vos activités, Professeur. Miss Granger et Weasley pourraient peut-être se charger de veiller sur leur ami, si cela ne les dérange pas.

Hermione empêcha Ron de répondre qu'ils acceptaient. Minerva McGonagall sourit.

- Je préviens Mrs Pomfresh, ainsi qu'Albus, bien entendu…

Elle sortit de la salle suivie de près par Rogue. Il se retourna sur le seuil.

- Miss Granger, vous veillerez à ce qu'il se repose. Pas de bavardages.

Il referma la porte sur lui. Harry se recoucha.

- Qu'est-ce qui est arrivé au Zoo de Londres ? demanda-t-il d'une voix basse.

Ron haussa les épaules. Hermione s'approcha du lit. Elle remonta le manteau sur Harry. Le jeune Potter n'insista pas. Il saurait bien assez tôt quelle folie avait pris Voldemort. La chaleur revenait dans son corps. Les sourires d'Hermione lui réchauffaient le cœur. Et les gestes embarrassés de Ron qui n'osait avancer la main vers lui le rassuraient. Le silence était une bénédiction après toute cette violence. Il fermait les yeux malgré lui. Il les rouvrait chaque fois brusquement pour ne plus voir la terreur dans les yeux des enfants. Ils avaient tous à présent son propre visage.

Mrs Pomfresh descendit de son aile dès qu'elle sut qu'Harry avait eu une nouvelle crise.

- Je ne sais pas pourquoi Potter, dit-elle en entrant dans la salle de classe, mais je me doutais bien que nous nous reverrions plus tôt que ça !

Harry n'eut pas la force de lui sourire. Elle prit une chaise et attendit à côté de lui l'heure de le transporter jusqu'à l'infirmerie.

Il voulut marcher seul, mais il dut se rendre à l'évidence. Il serait incapable de monter sur ses pieds jusqu'à l'antre de Mrs Pomfresh. Il croisa le regard de Ron. Le jeune Weasley ne dit rien. Il mit son bras gauche autour de l'épaule de son ami et referma sa main droite sur son bras. Il le souleva de terre légèrement. Ni Mrs Pomfresh, ni Hermione ne s'aperçurent de rien. Du moins, ne donnèrent-elles pas à penser qu'elles l'avaient fait. Ron fit ainsi gravir les escaliers à Harry, qui priait pour qu'ils ne rencontrassent personne de sa connaissance… Il était heureux que les passages secrets existassent dans ce château. Non seulement ils étaient d'excellents raccourcis, mais de plus ils permettaient de disparaître rapidement quand s'annonçait le pas d'un camarade.

Harry tomba sur le lit sans chercher à cacher son malaise. Le déplacement jusqu'à l'infirmerie l'avait épuisé.

- Essayez de dormir, Potter ! conseilla Mrs Pomfresh tout en repoussant Ron et Hermione vers le couloir.

- Non !

Ce simple mot était une torture à prononcer. Mais il ne voulait pas dormir. Mrs Pomfresh hocha la tête. Elle lâcha Ron et Hermione pour se rendre à sa réserve de potion. Elle revint avec une fiole. Le liquide qui coula dans le verre était violet. Elle le tendit à Harry.

- Avec ça, vous serez tranquille.

Harry ne voulut pas discuter. Et puis, ce n'était pas de dormir dont il avait peur. C'était de rêver. Avec cette potion il s'endormirait tranquille. Une seconde, au moment où il portait le gobelet à ses lèvres, il eut un éclair devant les yeux et il vit l'armoire de Rogue dans sa chambre. De combien de drogue aurait-il besoin lui aussi pour trouver le repos ? Il ne chercha pas la réponse. Il tomba sur l'oreiller et il s'endormit.

Ron et Hermione descendirent en silence dans la Grande Salle. Ils la traversèrent sans un regard pour les autres tables où les conversations allaient grand train. Seule la table des Gryffondor semblait un peu plus troublée. Les Septième Année tournèrent leurs regards vers les deux Préfets. Ginny essayait désespérément d'attirer l'attention de son frère. Ron et Hermione s'assirent dans un silence déconcertant. Les yeux de la tablée étaient fixés sur eux. Cela en devenait gênant. D'autant que les autres tables commençaient à se tourner vers eux également. Neville, Seamus et Dean se penchèrent en avant.

- Où est Harry ?

- Comment va-t-il ?

- Que lui est-il arrivé ?

Avant que Ron ouvrît la bouche, Hermione posa son pied sur le sien. Le jeune homme se concentra sur le plat dont il se servait.

- Bon ! fit soudain Hermione. Harry est à l'infirmerie. Il va bien. Interdiction de le voir pour l'instant. Vous fermez vos bouches. Vous ne savez rien. Ordres du Professeur Rogue !

Le nom du Maître des Potions fit son effet immédiat. Les questions moururent sur les lèvres et chacun se replongea dans son assiette. Neville resta accroché au regard d'Hermione.

- J'ai quand même le droit de dire à Luna ce que tu nous appris? Hésita-t-il à demander.

Hermione hocha la tête. Elle tourna le regard vers la table des Serdaigle. Luna lui fit un sourire. Padma se pencha vers Anthony Goldstein qui fixait la table des Gryffondor. Les Poufsouffle chuchotaient, tout en se retournant vers leurs voisins rouge et or. Quant aux Serpentard… Si Malefoy affectait de ne pas regarder vers elle, Hermione voyaient les petits sourires de ses amis. Elle entendait presque leurs ricanements de sa place. Un regard insistant lui fit détourner la tête vers Ellie McGregor. Elle tenta un sourire rassurant, mais su qu'il était si crispé qu'il ne fit qu'alarmer davantage la jeune fille. Hermione préféra regarder ailleurs.

A la table des professeurs, Rogue était absent. Ni Algie Londubat, ni le Professeur Dumbledore n'étaient à leur place. Minerva McGonagall présidait le repas, son visage plus sévère que jamais, et le professeur Flitwick paraissait ratatiné sur sa pile de coussins. Les autres professeurs étaient sombres.

Ron laissa son assiette pleine. Il posa sa main sur celle d'Hermione qui ne mangeait pas non plus et personne ne songea à glousser. Lorsque le Professeur McGonagall se leva donnant le signal de la fin du repas, Lavande demanda, d'une voix incertaine :

- Qu'est-ce qu'on fait ?

- On fait comme d'habitude, répondit Hermione plus sèchement qu'elle ne l'eût voulu. On fait ce qu'on avait prévu qu'on ferait cet après midi. Harry n'est pas encore mort que je sache…

Ses derniers mots clouèrent ses camarades sur place.

- Et ce n'est pas près d'arriver ! assura-t-elle avec force. Alors vous quittez ces têtes d'enterrement.

- Ouais… gronda Ron. Ça fait trop plaisir à Malefoy…

- On aura des nouvelles bientôt, continua Hermione. Et je suis sûre que ce seront de bonnes nouvelles.

Ses camarades voulurent la croire. Ils commencèrent à quitter la table. Seule Ginny resta assise à sa place, le regard fixé sur son frère et son amie.

- On pourra aller le voir quand ? demanda-t-elle simplement.

Hermione haussa les épaules. Elle se hâta de se lever elle aussi, entraînant Ron, car les élèves des autres Maisons se dirigeaient vers eux. Calmer les Gryffondor, c'était une chose. Affronter les autres Maisons, c'en était une autre… Et elle ne se sentait pas de taille… Une main la retint par le bras alors qu'elle passait la porte de la Grande Salle.

- Il est à l'infirmerie ? chuchota Ellie McGregor.

Hermione hocha la tête.

- On peut le voir ?

Hermione secoua la tête.

- J'irai prendre des nouvelles en fin d'après-midi, promit la Préfète en Chef.

McGregor la laissa repartir. Puis la préfète de Serpentard se tourna vers ses camarades.

- Hé ! Toi ! Là-bas ! Austin ? C'est ça ? Oui, toi ! Que je t'y reprenne à pousser tes camarades dans le dos ! Pardon ?… mais tu pousses pas dans le dos quand même ! Tu lui balances un Furunculus et c'est tout ! Quoi ? Tu ne sais pas lancer un Furunculus ?… Ces Première Année ! Je vous jure !

Elle fit demi tour vers le couloir et marcha à grands pas vifs vers les quartiers de Serpentard.

Hermione rejoignit Neville à la bibliothèque et s'enquit auprès de Mrs Pince des livres qu'elle lui avait commandés. Neville tenta vainement d'en savoir plus sur l'état d'Harry mais le silence d'Hermione et l'air soupçonneux de la bibliothécaire le persuadèrent rapidement qu'il perdait son temps. Il se focalisa sur leur devoir de Botanique afin de ne plus penser à Harry.

A la fin de l'après midi, Ron vint chercher Hermione et ils montèrent ensemble à l'infirmerie. Mrs Pomfresh posa un doigt sur ses lèvres. Harry dormait encore. Il allait bien, mais il aurait besoin de quelques jours pour reprendre des forces éprouvées. Ils pourraient venir le voir le lendemain dans l'après midi, pas trop nombreux, et pas trop longtemps. Rassurés les jeunes gens repartirent, non sans lancer un dernier regard vers le rideau blanc qui cachait le lit d'Harry. Il sembla à Hermione que le bas du rideau laissait voir l'ourlet noir de la robe de Rogue, et Ron lui aurait juré que le chuchotement qu'il entendait était celui de Dumbledore.

Harry dormit vingt-quatre heures d'affilée sans s'éveiller une seule fois. Et lorsqu'il ouvrit les yeux, il n'eut qu'une envie les refermer. Il sommeilla quelques heures encore, entre deux potions que Mrs Pomfresh lui administrait régulièrement. Dumbledore était venu le voir dès qu'on l'eût averti que le jeune homme s'était réveillé. Rogue l'accompagnait. Le Directeur s'assit au bord du lit. Rogue resta debout. Harry lutta contre l'envie de lui demander s'il avait des nouvelles de Remus.

- Comment te sens-tu Harry ? demanda Dumbledore doucement.

Harry fit une grimace.

- Très fatigué, Professeur, répondit-il.

Il n'osait lever les yeux vers le Professeur Rogue. Il le trouverait d'une faiblesse ridicule. Si un simple combat à l'intérieur de Nagini l'avait ainsi épuisé, où trouverait-il la force de lutter contre Voldemort lui-même.

- Tu as livré une rude bataille, Harry, reprit le Directeur avec douceur. Et tu t'en es sorti avec les honneurs, nous semble-t-il. N'est-ce pas Severus ?

Rogue ne répondit pas. Son regard fermé évitait celui d'Harry.

- Ils sont tous vivants ? demanda celui-ci. Les enfants, ils sont vivants ?

- Oui, ils ont été épargnés, lui apprit Dumbledore.

Le poids sur la poitrine d'Harry s'évanouit. Il soupira.

- Il voulait que je les frappe, dit-il soudain. Je contrôlais Nagini, et il voulait que je le lance sur les enfants… Des orphelins dont personne ne voulait… Je comprends à présent… Je comprends que mes rêves n'étaient pas mes propres souvenirs… C'étaient les siens… Il a parlé aux serpents du vivarium lui aussi…

- Il y avait en effet un orphelinat qui visitait le zoo, aujourd'hui, acquiesça le Directeur. Ainsi que des écoles… Beaucoup d'enfants…

La voix de Dumbledore était triste et Harry ne comprit pas pourquoi.

- Les Aurors ont trouvé Nagini dans le bassin aux serpents, Harry. Il était mort.

- Comment avez-vous fait cela, Potter ?

La voix de Rogue tremblait.

- Je lui ai planté ses propres crochets dans la chair, répondit calmement Harry.

Dumbledore baissa les yeux. Rogue ouvrit les siens démesurément.

- C'était dangereux, Potter !

- Je n'avais pas le choix, Monsieur. J'étais à bout de forces. Ou j'obéissais à Voldemort et je tuais les enfants, ou je perdais conscience et je les laissais tous les deux se déchaîner sur eux…

Rogue grimaça. Il frotta vivement son poignet gauche.

- La colère du Seigneur des Ténèbres sera sans pareille, Potter…

- Je le sais, répondit Harry. Mais j'ai perdu le contact avec lui quand Nagini est mort. Je crois que c'est heureux pour moi.

Dumbledore releva la tête lentement.

- Tu voulais sauver ces enfants, Harry ? Tu savais que c'était dangereux pour toi, mais tu l'as fait quand même, c'est cela ?

- Que vouliez-vous que je fasse d'autre ? s'étonna Harry.

- Etes-vous conscient, Potter, souffla Rogue que si vous étiez mort à ce moment-là, le Maître des Ténèbres aurait eu la victoire !

- Mais ! fit Harry, interloqué.

Il se tourna vers Dumbledore pour lui demander de l'aide.

- Mais Harry n'est pas mort, Severus, rappela posément le Directeur. Et nous ne savons pas ce qui serait advenu…Qui sait s'il n'aurait pas entraîné Tom avec lui…

Il poussa un soupir qu'Harry se garda d'interpréter. Dumbledore sourit enfin au jeune homme.

- Pourquoi voulait-il que tu frappes ces enfants ? demanda-t-il encore.

- Parce que personne ne porterait leur deuil, répondit Harry amèrement. Parce qu'ils n'avaient aucun avenir et que personne ne voulait d'eux. Parce qu'ils étaient méchants et cruels, qu'ils étaient tous des Duddley qui le torturaient, des Malefoy qui lui voulaient du mal…

L'oppression dans la poitrine d'Harry revint aussitôt.

- Parce que d'autres enfants l'avaient fait souffrir… Oui, je crois que c'est dans ses rêves qu'il a puisé l'idée de cette attaque au vivarium, continua Harry.

- Il n'a pas oublié, marmonna Rogue sur un ton aigre.

Dumbledore leva un œil rapide sur lui.

- Il n'a pas pardonné, Severus… corrigea-t-il. L'oubli ne vient qu'avec la mort.

Harry eut un sourire amer.

- Alors il n'oubliera jamais, fit-il. Il continuera à ressasser sa haine tant qu'il vivra puisqu'il ne peut mourir.

Dumbledore fixa sur lui ses yeux un peu absents brusquement.

- Ne pas mourir Harry, ce n'est pas forcément vivre.

- Je sais, murmura le jeune homme.

Dumbledore tapota son pied sous la couverture.

- Allons ! s'exclama-t-il. Il est trop tard pour Voldemort, mais toi Harry, tu as encore toutes tes chances. Encore un jour ou deux de repos et tu seras sur pieds !

Le vieil homme se leva et vint poser sa main sur le front du jeune homme. Harry eut très envie de dormir à nouveau. Il s'enfonça sous sa couverture. Il eut juste le temps d'entendre Dumbledore dire, de son habituelle voix enjouée :

- Vous voyez, Severus, il est tout à fait capable d'affronter Voldemort et d'en sortir vivant…

La voix de Rogue répondit sur un reniflement :

- Oui, Professeur, mais à quel prix…

- Ah ! Ça ! Severus, tout dépend le prix qu'il est prêt à payer… Et il a prouvé encore aujourd'hui qu'il n'était pas ladre.

Harry entendit le rideau se refermer. Le silence l'enveloppa à nouveau. Il ne s'éveilla que le lendemain matin, vers dix heures. Le ciel était gris. Il pleuvait. Il avait faim et, si sa tête tourna un peu quand il mit un pied au sol, au moins ses jambes ne se dérobèrent pas sous lui. Il dut tout de même se remettre au lit pour ne pas subir le courroux de Mrs Pomfresh. La guérisseuse lui apportait un petit-déjeuner copieux auquel il fit honneur et lui administra une cuillerée de sa potion pimentine, pour le requinquer un peu, dit-elle. Elle lui en fit prendre encore dans l'après midi et Harry se décida à lui demander pourquoi ses amis n'étaient pas venu lui rendre visite.

- Oh ! Ils sont venus ! lui répondit la médicomage en lui tendant l'énorme cuillerée de potion. Mais je les ai renvoyés ! Je ne supporte pas qu'on dérange mes patients. Quand je préconise du repos, j'entends du repos total ! Et une horde de jeunes gens excités ne fait partie de ma définition du repos.

Harry avala son remède.

- D'ailleurs, je leur ai permis de revenir vous voir, cet après midi.

Il commençait déjà à fumer des oreilles.

- Ils ne devraient pas tarder, je pense…

Harry battit des cils. Et c'était maintenant qu'elle le disait. Alors que des volutes blanches sortaient de ses oreilles ! On frappa à la porte.

- Pas une minute de retard ! constata Mrs Pomfresh, goguenarde. Entrez !

La porte s'ouvrit et Ginny se précipita dans l'infirmerie, talonnée par Grenouille. La dernière jeune fille à entrer referma la porte derrière elle. Harry eut envie de se cacher sous ses couvertures. Il glissa sous ses draps et remonta la couverture jusqu'à son menton. Ce qui était totalement inutile vu que ses oreilles dépassaient toujours et fumaient de plus belle. Ginny s'assit sur le côté gauche, Grenouille sur le côté droit. McGregor resta debout devant le pied du lit. Il sembla à Harry que son sourire était encore plus narquois qu'à l'ordinaire. Ginny tapa sur sa jambe.

- Salut Harry… dit-elle. Comment vas-tu ? On a tous eu drôlement peur pour toi, tu sais. Presque trois jours sans nouvelles ! Ron et Hermione n'en peuvent plus ! Tout le monde les harcèle pour savoir comment tu vas.

- Pourquoi ne sont-ils pas là ? demanda Harry, tout en tâchant de garder un air détaché, malgré la fumée qui sortait de ses oreilles.

- Parce que nous avons couru plus vite qu'eux ! se mit à rire Ginny.

Betsie Singleton pouffa dans sa main.

- Mrs Pomfresh a dit : pas plus de trois à la fois !

- Ron était vert de rage ! continua Ginny sur le même ton. Il est obligé d'attendre dans le couloir maintenant.

- Oh ! Ils trouveront bien à s'occuper, lui et sa super préfète…laissa tomber McGregor.

Grenouille pouffa de plus belle. Ellie lui tapa sur le haut du crâne dans un sourire moqueur. Ginny sortit de la poche de sa robe un journal roulé. Elle hésita à lui tendre la Gazette.

- D'après Hermione, ce sont tes exploits qu'on peut lire là dedans…

Harry lâcha sa couverture. Il se saisit du journal. En première page les gros titres annonçaient : L'HORREUR AU ZOO DE LONDRES ! LA VILLE TERRORISEE PAR LES FAUVES ENSORCELES !

Ginny lui retira la Gazette des mains et l'ouvrit à la page adéquate. Harry en fut heureux, il pouvait ainsi se cacher derrière le magazine.

- C'est l'encart en bas à droite qui devrait t'intéresser… lui indiqua son amie.

Il reporta son regard vers le paragraphe encadré. MIRACLE AU ZOO ! Dans le chaos de cette matinée, où les victimes se comptent par dizaines, les Aurors du Ministère ont eu l'heureuse surprise et le soulagement de trouver, enfermés dans le vivarium, des survivants à l'attaque des Mangemorts. Largement éprouvés, les enfants et leurs accompagnateurs, tous pensionnaires de l'Orphelinat Saint Thaddeus, ont été recueillis par les autorités Moldues et une cellule psychologique a été mise en place à leur intention. Leur récit, très incohérent, fait état d'un monstrueux serpent qui les aurait menacés avant de se retourner contre lui-même. Bien sûr, nous nous devons de rester très prudents sur ces déclarations, émanant de jeunes enfants sous le choc…

Quant à savoir comment ils se sont retrouvés enfermés, c'est un mystère. Il semblerait que des Mangemorts soit responsables de cet état de fait. Quoi qu'il en soit, cet enfermement leur a manifestement sauvé la vie, puisqu'il leur a épargné de finir sous la dent des fauves échappés…

- Alors ? Qu'est-ce que tu penses de ça ?

Harry reposa le journal sur ses genoux, oubliant les effets de la potion pimentine. Il essayait de lire le reste de l'article. Les lions déchaînés, les ours échappés, les guépards à l'affût, les éléphants enragés, la panique dans les rues de la ville, et les morts par dizaines… Quelques cadavres de Mangemorts imprudents… Harry cessa de lire. Il venait de se souvenir de la phrase de Dumbledore : Beaucoup d'enfants… Il ne voulait pas savoir ce qu'il était advenu d'eux. Il ne pourrait pas le supporter. Pas maintenant en tous cas. Il essayait de se concentrer sur les visages de ceux qu'il avait réussi à préserver de la folie meurtrière de Voldemort.

Il referma la Gazette.

- Qu'est-ce que je dois en penser ? demanda-t-il, d'un air qu'il voulait indifférent.

- Tu n'as pas lu ? insista Ginny. On parle d'un serpent monstrueux.

Elle frappait du doigt le journal.

- Et qui dit serpent monstrueux, dit obligatoirement Nagini… Et qui dit Nagini…

Elle haussa les épaules.

- Alors je veux savoir si tu étais là bas comme quand mon père s'est fait attaquer. Et si c'est toi qui as réussi à l'empêcher de faire un massacre.

Harry jeta un regard mal à l'aise sur Betsie et McGregor. La jeune fille de Deuxième Année tenait toujours sa bouche, cette fois pour s'empêcher de crier son angoisse. McGregor, elle, tenait le pied du lit, comme pour se retenir. Harry haussa une épaule. Ginny se pencha vers lui.

- Comment as-tu fait ? demanda-t-elle à voix basse.

- Je l'ai obligé à se mordre lui-même…

Il n'osait lever les yeux sur personne. Ginny parut satisfaite. Elle se redressa et lui sourit.

- Il ne fera plus de mal à personne… soupira-t-elle. Tu ne peux pas savoir comment Ron a été soulagé en lisant que Nagini était mort. Je crois qu'il s'est mis à pleurer.

Elle fit une grimace qui fit sourire Harry. McGregor s'agita au pied du lit.

- Je dois partir, dit-elle sur un ton ferme. Le Professeur Rogue n'admet pas le retard. Grenouille, tu viens avec moi.

Betsie Singleton sourit à Harry et lui fit un signe de la main. Harry lui rendit son sourire et son au revoir. Il leva les yeux vers McGregor.

Trois jours étaient donc passés depuis que Voldemort avait essayé de le tenter à travers elle. Son visage tordu de douleur se superposait par moment à celui qu'elle affichait, impassible, son demi sourire au coin des lèvres. Il aurait voulu la mettre en garde contre Malefoy. Il aurait voulu lui dire qu'il avait peur pour elle.

- Merci d'être venue, réussit-il à prononcer.

- Oh… fit la préfète de Serpentard. Betsie ne voulait pas venir toute seule…

Elle poussa sa camarade en avant, et se retournant vers le milieu de la pièce elle ajouta :

- Eh ! Potter ! Tu as de la fumée qui sort de tes oreilles…

Ginny retint un rire avec difficulté, tandis qu'Harry remontait à nouveau, et de manière tout à fait dérisoire, sa couverture devant son visage.

A peine McGregor sortie, Ron et Hermione déboulait dans l'infirmerie. Il fallut tout leur raconter dans le détail, de ses rêves à ce qui était arrivé dans le vivarium. Ils posèrent mille questions. Ron surtout revenait sur des détails. Il se fit raconter plusieurs fois la manière dont Nagini avait succombé à son propre poison. Enfin, Harry put poser ses propres questions.

- Avez-vous des nouvelles de Remus ? demanda-t-il avidement.

- Il nous est difficile d'aller le voir, tu le sais, lui répondit Hermione. Mais nous avons demandé au Professeur Rogue. Il se remet plutôt bien de la dernière pleine lune…

Ni Harry ni ses amis n'étaient dupes d'une telle réponse.

- On essaiera d'aller le voir ce dimanche, si tu veux… dit timidement Hermione.

Elle n'avait pas osé dire : si tu peux.

Ils le quittèrent à regrets, sous le regard sévère de Mrs Pomfresh.

- Dites à ceux qui attendent dehors de revenir demain… et je ne veux pas d'un défilé incessant ! Il a besoin de repos.

Ron entraîna Hermione pour laisser Ginny seule un instant avec leur ami. Il adressa un sourire à Harry. La jeune fille se rapprochait en effet du jeune homme.

- Pourquoi n'as-tu pas été plus gentil avec Ellie ? demanda-t-elle. Tu ne lui as pas adressé la parole, elle était perdue au pied du lit, et tu l'as à peine regardée… Je croyais que tu l'aimais bien…

Harry rougit autant d'embarras que de contrariété.

- Tu crois que j'avais l'air malin avec la fumée qui sortait de mes oreilles, et toi et Grenouille comme témoins ? D'ailleurs, tu n'avais qu'à lui laisser ta place si tu trouvais qu'elle était trop loin de moi ! Et puis, elle non plus, elle ne m'a pas adressé la parole… à part son Hé Potter, tu as de la fumée qui sort de tes oreilles… imita-t-il.

- Pourtant, elle a passé trois jours horribles, tu sais… Sans compter que Malefoy s'en est donné à cœur joie… On aurait dit que ton absence lui redonnait du poil de la bête… Et quand la Gazette est sortie ! Il n'en finissait pas d'afficher sa satisfaction de voir le Ministère ridiculisé et les Moldus en sale posture.

- Et ? fit Harry soudain inquiet. Le rapport avec McGregor ?

- Elle lui a balancé un Silencio en plein repas de midi, hier.

Harry hésita entre l'envie de rire et l'appréhension.

- Je suppose qu'elle ne l'a pas fait discrètement…

Ginny soupira.

- Dumbledore était là, raconta-t-elle. C'est lui qui s'en est aperçu le premier.

Elle se mordit les lèvres. Elle revoyait la scène. Malefoy qui faisait rire ses acolytes au rappel des malaises de Harry. Il singeait le Gryffondor tombant de son balai lors de l'intrusion des Détraqueurs sur le stade, ou s'évanouissant dans le train. Il imitait Potter la main sur sa cicatrice, geignant comme un enfant douillet, ou se roulant au sol comme atteint de quelque maladie mentale… La table des Gryffondor grondait. Les Poufsouffle murmuraient. Malone était prêt à se joindre à quiconque voudrait faire sa fête au Serpentard. Chez les Serdaigle, Anthony Goldstein ne cessait de faire des signes à Hermione, pour lui demander s'ils devaient intervenir. Hermione se contentait de secouer la tête. Elle exhortait ses camarades de Maison à ignorer les provocations. Les rires des amis de Malefoy se faisaient de plus en plus insistants. Les professeurs commençaient à les trouver gênants. Deux fois déjà, Rogue avait lancé un regard assassin à ses élèves. Mais Malefoy n'avait que faire des desideratas de celui qui était encore son protecteur. Les autres Serpentard étaient silencieux. Pas un ne bronchait. Comme s'ils voulaient souligner leur réprobation et signifier qu'ils ne participaient en rien à cette farce grotesque.

- Potter est à l'infirmerie ! Une fois de plus ! Parce qu'il a reçu un cognard en pleine tête ? Non ! Parce que Monsieur Potter s'est endormi en cours ! Ah Ah Ah ! Quel beau capitaine ! C'est avec ça qu'ils comptent lutter contre le Seigneur des Ténèbres ! C'est avec ça qu'ils espèrent…

Ginny avait vu le bras de McGregor se lever par-dessus les têtes de ses camarades. Et le Silencio qu'elle avait lancé n'avait rien de discret. Malefoy ne s'était pas rendu compte immédiatement qu'il n'avait plus de voix. L'air hagard de ses amis l'avait alerté. Les rires des autres élèves de sa maison s'étaient élevés, le rendant fou de colère. Les autres tables, comprenant enfin ce qui était arrivé, s'étaient mises à rire également.

- Miss McGregor ?…

La voix de Dumbledore avait calmé tout le monde. Ellie s'était levée, calme et digne.

- Miss McGregor…

Dumbledore secouait la tête doucement. Malgré la lueur amusée de son regard, il ne faisait cependant aucun doute que la jeune fille allait recevoir une réprimande.

- Je comprends fort bien que vous ne goûtiez pas les propos de Mr Malefoy… Cependant, je ne suis pas certain que le priver de la parole soit fort courtois de votre part. Vous me semblez pourtant une jeune personne fort civile, Miss McGregor. Vous ne voudriez pas qu'on dise que les Serpentard sont contre toute forme de liberté de parole ?

- Non, Monsieur, répondit McGregor de mauvaise grâce.

- Bien, approuva Dumbledore dans un sourire. Veuillez, je vous prie, rendre son organe à votre camarade.

McGregor annula son sortilège. Malefoy resta coi, furieux et une lueur de vengeance au fond de l'œil.

- Mr Malefoy ? reprit Dumbledore sur le même ton bienveillant. Vous m'aviez l'air fort disert il n'y a pas si longtemps… Auriez-vous l'obligeance de nous faire part de vos réflexions profondes…

Malefoy se leva à son tour, froid et hautain.

- Je ne crois pas, Monsieur, que les réflexions que je puis me faire vous concernent…

Rogue, à la table des Professeur grogna le nom de Malefoy. Dumbledore l'arrêta du geste.

- C'est juste, Mr Malefoy, je ne me soucie guère de vos réflexions, répondit Dumbledore. Il me semblait simplement que vous aviez du mal à vous faire entendre de tous malgré vos efforts manifestes pour attirer l'attention. Je vous offre l'occasion de vous exprimer devant tous et sans bruit parasite autour de vous… Vous connaissez la politique de la Maison, Mr Malefoy… Chacun est libre de ses choix, chacun est libre de sa parole… pour autant qu'il les assume.

Drago ne put soutenir le regard insistant de Dumbledore. Il détourna les yeux et il fixa le Professeur Rogue tandis qu'il reprenait.

- Si vous tenez à le savoir, Monsieur, je me faisais simplement la remarque qu'il faudrait à Potter quelques cours de rattrapage de plus… après cette nouvelle mésaventure.

Son sourire supérieur réapparut sur ses lèvres minces. Ses amis n'osèrent ricaner trop fort. Dumbledore sourit à nouveau.

- Quelques cours de rattrapage de plus, murmura-t-il. Qu'en pensez-vous, Severus ?

- Je pense que Potter en effet aura besoin de cours de rattrapage, répondit Rogue, son regard toujours fixé sur Drago. Mais je pense aussi que Mr Malefoy et Miss McGregor ont encore besoin de leçons de savoir vivre.

Malefoy ravala son sourire dédaigneux. McGregor fit une grimace fataliste. Ils se rassirent sur un geste de Dumbledore.

- Je suis sûr que Mr Potter sera sensible à l'intérêt que lui porte la Maison de Serpentard, dit-il pour clore l'incident.

Il s'était retourné vers Minerva McGonagall pour reprendre leur conversation là où il l'avait laissée. Rogue, lui, toutefois, n'était pas prêt à passer l'éponge aussi facilement. Il garda le regard fixé sur la table de sa Maison, un éclair excédé au fond de l'œil.

- Je suppose que cela signifie qu'elle est consignée jusqu'à nouvel ordre, murmura Harry.

- Tout juste… Remarque, comme dit Hermione, c'est un moindre mal, puisque Malefoy est consigné avec elle et qu'ainsi…

- Tant qu'il est coincé dans le bureau de Rogue il ne risque pas de nuire… termina Harry en même temps que Ginny.

Ils rirent un peu tristement.

- Je suis sûre qu'elle va se calmer, le rassura la jeune fille. Elle était simplement à cran…

- Ouais ! fit Harry sur un ton qu'il voulait léger. Et comme elle ne pouvait se défouler en m'envoyant des Hé Potter t'as amené ton cerveau avec toi aujourd'hui, ou bien des Hé Potter déplace ta grosse tête qu'on puisse passer dans le couloir… elle s'en est pris à Malefoy…

Ginny sourit.

- C'est une manière de voir les choses… murmura-t-elle.

Elle se pencha sur le front d'Harry et l'embrassa.

- Hé ! fit celui-ci, un peu gêné. Si quelqu'un t'a vu, bonjour la rumeur !

Elle ne répondit pas.

- Tu sais, Harry, on a tous réellement eu peur pour toi.

Elle serra sa main.

- Ah au fait ! Papa et maman sont rentrés de France. Tonks est également de retour. Charlie va beaucoup mieux. Il sera bientôt à la maison. On espère pour Noël. Percy a retrouvé son travail. Pour l'instant, il tamponne encore les permis pour les animaux magiques, mais papa va lui trouver autre chose. En fait, je crois qu'il s'en fiche un peu maintenant. Pénélope s'est installée avec lui, c'est officiel. Ils se marient l'été prochain. Maman s'est mis en tête de faire un double mariage.

- Bill et Fleur ? hasarda Harry.

- Non, Charlie et Tonks… Mais c'est pas gagné avec eux non plus. Ah… oui… Les jumeaux t'ont envoyé une boite de chocolats.

- C'est gentil, dit Harry touché.

- Oui mais Ron les a tous mangé. Il voulait les tester au cas où ils auraient été piégés…

Harry se mit à rire.

- Il n'a pas été malade au moins !

- Il ne l'aurait pas volé ! répliqua Ginny. Il n'a même pas voulu nous en laisser un seul petit morceau.

Mrs Pomfresh sortit sur le pas de sa réserve. Ses "hum ! Hum !" impatients, incitèrent Ginny à prendre congé.

- Et j'ai eu une lettre de Dennis, aussi ! dit-elle en s'éloignant. Je te l'amène demain. Il me raconte les progrès de l'A..ssociation !

Elle se sauva tandis que Mrs Pomfresh s'approchait de son patient. Elle mit sa main sur son front et constata qu'il n'avait pas de fièvre. Elle confisqua la Gazette qu'Harry croyait pourtant avoir bien cachée sous son oreiller. Elle le menaça avec.

- Du re-pos ! scanda-t-elle avec exaspération. C'est à se demander si vous connaissez le sens de ce mot vous et vos camarades…

Harry dut reconnaître qu'il se sentait fatigué. Il laissa la guérisseuse tirer sur les draps et les couvertures. Il demanda s'il aurait droit à la potion violette pour la nuit. Mrs Pomfresh ne répondit pas immédiatement. Elle le borda et alors qu'elle tirait le rideau pour le laisser se reposer, elle lui dit :

- Dans un peu plus d'une heure, je viendrai vous porter votre repas. Dormez un peu en attendant. Et ce soir, vous aurez votre potion. Mais ce sera le dernier soir, n'est-ce pas Potter…

Harry hocha la tête. Il enleva ses lunettes et les posa sur le chevet. Oui, ce serait le dernier soir où il prendrait la potion de sommeil sans rêve. Il ne voulait pas risquer de devenir comme Rogue. Il voulait juste se re-po-ser.


Chapitre 102

Lyane : Il a vraiment un gros problème pour parler à ses proches, Harry, il devient comme Ron. Il n'arrive pas à lui dire qu'il le préfère dans son équipe à un autre poste que gardien, il n'arrive pas à dire à Ellie qu'il est amoureux d'elle...Le pauvre. Il n'a jamais été très communicatif non plus… En ce qui concerne Ron, il faudrait que Ron consente à l'écouter… et quant à Ellie, c'est pas qu'il n'arrive pas, c'est qu'il ne veut pas le dire… le pauvre… oui là je suis d'accord…
Tu sais que la maturité des élèves m'a surprise? Pendant la réunion dans les toilettes de Mimi, qu'ils sachent tous qu'ils devront se battre contre Voldi et ses sbires...Aucuns ne doutent de devoir les affronter, ils semblent savoir que voldemort attaquera Poudlard cette année, et qu'ils devront la défendre à tous prix. Même s'ils ont connu la peur l'année d'avant, je trouve quand même qu'ils sont vraiment décidés. Remarque, je serais comme eux, je serais prête à tout pour défendre ce que j'aime. Ils ont eu l'expérience de l'année précédente : non seulement ils ont eu peur, mais ils ont vu la guerre aux portes de l'école, et même s'insinuer à l'intérieur avec ce qui est arrivé à Neville et Luna. Tous ceux qui sont dans les toilettes savent ce qui est arrivé, durant leurs vacances, ils ont eu l'expérience de ce qui se passe au dehors. Dès la rentrée, Malefoy a fait savoir qu'il n'avait pas renoncé à son combat. L'étau se resserre autour de Poudlard. Ils ne savent pas s'ils devront se battre contre les sbires de Voldemort, mais ils s'y préparent. Parce que s'ils ne viennent pas de l'extérieur il se pourrait très bien qu'ils viennent de l'intérieur. La chanson du Choixpeau qui leur rappelle qu'on s'est battu à Poudlard dans des circonstances quasi identiques n'est pas non plus faite pour les rassurer. … sans compter que si Harry Potter dit que l'heure est grave, c'est que l'heure est grave… Mais c'est vrai que les élèves présents sont ceux qui ont le plus conscience de la gravité de la situation : les préfets qui ont pu se rendre compte de la situation tendue dans le poudlard express, des jeunes gens comme Justin ou autres « sang-de-bourbe » qui sont très concernés par cette situation. Les autres élèves sont peut-être moins impliqués, même si la guerre est dans tous les esprits.
Au fait, il n'apprendra jamais, Harry? Il va encore s'attirer des ennuis, il aurait pu, au moins, laisser un mot pour dire qu'il sortait dans le parc. Il fonce toujours avant de réfléchir. Il reste profondément Gryffondor, on ne se refait pas ! La silhouette, s'était vraiment Rogue? Ce n'était pas Peter qui aurait retrouvé Remus, quand même? Et tu ne vas pas le faire mourir maintenant, mon loup garou préféré? Regard humide de chien battu à la Sirius. Maintenant tu le sais ! Et je ne résiste pas au regard de chien battu, ni de chat potté, pourtant j'ai trois enfants qui me la joue implorant et suppliant régulièrement…

Chapitre 103

moi1992 : rah! jenrage ca fai 2 semaine ke je li ta fic pr la finir (c lon mai c bon ... kan ca fini on a un gou amere dan la bouche parce ke apre on a plu rien..)C'est le lot de tous les gourmands… c tres bien jadore! surtou mcgregor on ne la voi pa assez souven je trouve... Hahahaha ! Encore un inconditionnel ! la fin é tres morbide et ca fai peur... C'est fait pour ! stp pa tt de suite une romance ac mcgregor (si yen a une avec c tete de mule...) Tu vas pas te faire des amis, toi ! paske c tro guimove Meuh non ! Tu crois qu'elle est guimauve McGregor ? et dailleur tu es la seule fic a me faire apprecier le ron/hermione Une relation particulière aussi, hein ?

Angel's Eyes : Une tension insoutenable pendant tout le dialogue Harry-Voldemort! Br, j'en tremble encore! Nan mais pas va pas toi, de mettre tes lecteurs dans un état pareil (je sais bien que tu vas me répondre : mais nan, c'est pas moi, c'est Harry, d'un air innocent, mais QUAND MEME!)...MDR ! enfin… A ce point ? Remarque, tout ceci a permis à Harry de se re-rendre compte qu'il aime Ellie... (et ouais j'perds pas l'nord moi, mdr). Il en a bien conscience, c'est pas ça le problème…

Cornedrue : review tardive pour dire que j'attend de pouvoir souffler et reprende mes esprits apres ces deux derniers chapitres... et certainement le suivant... quand j'aurai dit ouf,... je commenterai... Je t'en prie, remets-toi… Ca va mieux ?

Keana : J'ai beaucoup aimer la scene dans la cabane hurlante. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé qu'il y avait quelquechose entre rogue et remus, jusqu'a que je comprenne pourquoi ils se sont aider mutuellement. Effectivement il y avait quelque chose… Jedusort joue un peu beaucoup trop avec les sentiments de harry.j'espere qu'il ne va pas perdre la tete a force ... C'est un risque… mais ça prouve qu'il a des sentiments pour Ellie ça ... il va la retrouver pour lui dire tous ça quand il va se réveiller? Heu… il sait déjà qu'il a des sentiments pour Ellie. Il en est tout à fait conscient. Et je crois pas que cet intermède va le décider… bien au contraire.

cemeil : ce chapitre m'a fait froid dans le dos. La conversation entre Rogue et Lupin est assez enrichissante. On pourrait presque les qualifier de meilleurs ennemis maintenant. Rogue rembourse sa dette en quelque sorte. Oui, d'une manière plus tangible qu'en préparant la potion tue-loup… Je me demande bien ce qu'il insinue... en disant qu'il aurait du finir sa vie dans les souterrains... Si Remus n'était pas allé le rechercher dans les souterrains, ou s'il n'avait rien dit à personne de crainte de se faire renvoyer de l'école, Rogue aurait fini par mourir de faim, de froid –encore que c'est pas certain, ça- ou d'épuisement… avant qu'on se rende compte de son absence. Le rêve d'Harry est Br... Ces pauvres enfants! Mais le survivant tient tête! Comme quoi ses leçons valent le coup.. Ca va faire plaisir à Rogue, ça…

flo0o'z : Rogue n'a pas répondu à Lupin! A quel propos ?

samikitty : heu, ça sigifie quoi la bruyére ? Non, parce que comme je ne suis pas douée et que l'auteuse est très très gentille, (si si !), elle va bien nous donner la réponse ou un indice ? Allez, stp, ... Soit tu cherches via google… soit tu attends encore quelques chapitres…
L'idée du quidditch mélangé est pas mauvaise, ça change de d'habitude. A voir qui voudra, qui voudra pas, lol. Et qui sera bien obligé de passer par là… !

B.B : Voilà, je relis pour la seconde fois ta fic, donc je me suis dit que je ne pouvais faire autrement que de te laisser un petit message. Oui, c'est gentil.
J'aime beaucoup les évolutions des personages : à mon avis il restent vraiment conforment à la manière dont nous les a dépeint Miss JKR. J'essaie de les faire évoluer en fonction de ce que nous avons au départ compte tenu des circonstances et des diverses expériences.
Voilà je tenterais de laisser une review plus longue une prochaine fois, avec aussi quelques questions que je me pose. Mais j'avoue que ne pouvant résister à l'envie de savoir la suite, je suis passé sur un autre site ou l'histoire est plus avançée. Je ne peux donc pas poser de question ici qui risquerait de dévoiler une partie de la suite ! Pose tes questions par e-mail… et dis moi à quel chapitre tu en es que je ne fasse pas de spoilers dans mes réponses…
Ah, si juste une ou deux petites chose, je supose qu'on te l'as déjà demandé, mais as-tu en tête une histoire qui ne soit plus une fic ? Pas pour l'instant…
Et par simple curiosité, je me demandais si cette histoire était ton premier écris ? C'est ma première fic, mais ce n'est pas mon premier écrit.

Angie Black : Lupin/Rogue
Alors là, comment dire... je ne sais pas si Rowling le voit de la même façon que toi, mais elle n'arrivera certainement pas à l'exprimer aussi bien, ça c'est sûr.
Tout dépend de la manière dont elle va faire évoluer Rogue. Elle nous l'a montré plein de faiblesse dans le T5 quand elle nous le présente incapable de se défaire du passé et des blessures qu'il traîne depuis ce temps… Est-ce une faille dans la carapace ? ou bien un moment d'égarement ?
C'est tellement juste, cette relation particulièrement complexe est réellement bien analysée mais où sont passées toutes les choses qui me venaient en tête pendant ma lecture ? toutes ces choses intelligentes qui me fuient à présent qu'il faut les dire faudrait pouvoir commenter au fur et à mesure, mais ce serait gâcher un peu le plaisir de la lecture…
Harry frappa... non, pas les orphelins... oui, en effet, tu remontes dans mon estime ! J'en étais sûre !

Namyothis : Celui-là et encore pire dans tous les sens du terme. Je savais que vous apprécieriez… allez Harry mord donc ce chère Voldy ou un de ses adorable mangemort. Voldemort n'est pas là physiquement et les mangemorts sont hors du vivarium.

Ayako: ah je sais ce que j'avais oublié kkchoe Harry entend un bruit furtiv il se demande si c pas Miss teigne ms serait-ce le Rat? Non le rat, il est dans la Forêt.
Ce chapitre est mâgnifik franchement la converse Sev/ Rem est merveilleuse...on en apprend plus sur Sev et en mm temps ça me fait peur... Bon pour être plus serieuse j'aime la psychologie que tu donnes à Sev Merci. J'avoue que c'est un personnage difficile à manier. Comment lui rendre une certaine humanité tout en gardant la ligne de JKR…

Lyane : Je suis bien contente que Remus ne soit pas mort, c'est que je l'aime! mon louloup.(dsl, crise de Lara Fabian MDR !). Bon sang, je savais bien que les cauchemars de Harry n'étaient pas normaux. Là, tu as décroché le cocotier. Arrêter alors que Harry se prépare à frapper, c'est vraiment la palme du sadisme. Il ne va jamais s'en remettre s'il tue des innocents. Dumbledore n'a jamais envisagé d'engager un psy pour Harry? A temps plein? Ca ne serais pas du luxe. Ya la Dame Grise qui fait cet office… pourquoi s'inquiéter ?
Il est bien en plien cours, Harry? Et personne ne se rend compte de ce qu'il se passe? gr! Ils croient qu'il dort. Hermione sait qu'il passe de mauvaises nuits depuis quelques temps. Et Binns… ben Binns il s'est même pas rendu compte qu'il était mort alors un élève qui dort pendant son cours…