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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 108
Surprises et cachotteries
La deuxième semaine de septembre passa à la vitesse de la lumière dans la vie des élèves de Poudlard et celle d'Harry plus particulièrement. A peine avait-il rendu les devoirs qu'il avait manqués que les professeurs se dépêchaient de leur en donner de nouveaux alors que l'année venait tout juste de commencer. Hermione mettait cette ardeur à les empêcher de s'endormir sur leurs lauriers sur le compte des derniers évènements. Il était certain que les professeurs avaient parfaitement saisi le message de Voldemort et se hâtaient-ils en conséquence de leur enfoncer le plus de notions dans la tête avant que ne sonnât l'heure des combats promise par le Choixpeau. C'était un fait, et personne ne mettait en doute cette interprétation, cependant, comme le fit remarquer Ron, ce ne serait pas à coup d'interrogations écrites que les Mangemorts de Voldemort les affronteraient. Ils durent néanmoins se plier au rythme imposé par le corps professoral et tout leur temps passait à la rédaction des devoirs et l'apprentissage de nouveaux sortilèges. Coincé entre les cours de magie ancienne de Rogue et la surveillance d'Hermione, Harry n'avait guère de temps pour se désoler de l'absence de McGregor dans la salle commune du rez-de-chaussée. Il devait se contenter de l'apercevoir lors des repas, ou d'entendre de loin l'écho de sa voix. Tant mieux, se répétait-il pour se persuader du bien fondé de sa décision. Et lorsqu'il se laissait parfois aller à quelque rêverie la concernant, la baguette d'Hermione était là pour le rappeler à l'ordre. Il se demandait d'ailleurs s'il n'aurait pas un trou au sommet du crâne à la fin de la semaine.
Heureusement pour lui, la jeune fille avait ses propres préoccupations et l'organisation du forum des associations de Poudlard l'accapara bientôt assez pour que ses amis pussent souffler un peu. Seul Ron resta quelque peu maussade. Tout d'abord, il avait beau multiplier les Trésor, Hony et autres petits mots tendres, Hermione ne lui concédait plus que la portion congrue de son attention. Ensuite, les sélections de Quidditch le mettaient dans un état nerveux proche de l'implosion. Harry le crut revenu à l'époque où il partait s'entraîner en cachette. Il aurait voulu le rassurer, lui dire qu'il aurait une place dans son équipe, mais Ron aurait voulu savoir laquelle et qui le remplacerait au poste de gardien et qui seraient les poursuiveurs et… et il n'en finirait pas de vouloir tout savoir. Le secret que Harry voulait garder jusqu'au week-end serait dévoilé trop tôt et… ça ne lui ferait que du bien de se sentir un peu en danger. Après tout Ron avait une légère tendance à s'installer dans la routine, et il ne donnait le meilleur de lui-même que lorsqu'il se sentait poussé aux fesses.
Ginny paraissait avoir repris son humeur plus sereine. Harry savait qu'elle avait vu McGregor et qu'elle avait parlé avec elle. Ginny avait confié au jeune homme qu'Ellie ne cherchait pas s'éloigner d'elle, mais que des évènements indépendants de sa volonté l'avait conduite à délaisser ses amis un moment. Nul doute que ce qui se passait dans le secret des cachots des Serpentard rendait la préfète de Sixième année moins disponible. Curieusement, cela rassurait Ginny. Harry lui était persuadé que ces évènements indépendants de la volonté de la sorcière qui faisait battre son cœur concernaient Malefoy et ses complots.
Le jeune Gryffondor passait le temps des cours qu'ils avaient en commun à surveiller le Serpentard. Son air satisfait ne lui disait rien qui vaille. Une semaine après l'attaque du Zoo de Londres, la Gazette faisait encore état d'animaux en liberté et des conséquences diverses de cet évènement. Si les sortilèges d'agressivité n'étaient plus opérationnels depuis quelque temps déjà, le rappel incessant de cette triste journée donnait aux adeptes de Voldemort un regain de détermination et de véhémence. Ils se privaient de moins en moins de prédire l'avènement prochain de l'ordre des Ténèbres, même à portée d'oreille de certains professeurs dont ils ne craignaient ni la puissance magique, ni le verbe tranchant.
Ainsi, Crabbe et Goyle, en cours de Soins aux Créatures Magiques, répétèrent-ils, au cas où on ne les aurait pas bien entendus, que le temps des Ténèbres serait bientôt là et que ceux qui ne plieraient pas genou devant le Maître étaient voués à la mort.
Malefoy, ce jour-là, éclata d'un rire malfaisant lorsque le professeur Hagrid les conduisit devant son enclos. Il siffla et un petit chien se précipita vers lui, tout joyeux. Il n'avait rien à voir avec les montres dont Hagrid aimait la compagnie. C'était un petit chien, au pelage peu soigné apparemment, et à la queue fourchue. Hagrid l'appela Titan, ce qui fit rire tout le monde, et lui gratta le crâne avec tendresse, ce qui attira un sourire méprisant sur les lèvres de Malefoy. Le professeur demanda à quelle race appartenait ce chien et Hermione leva le doigt sous les ricanements de Crabbe et Goyle. Assez froide et l'œil sévère envers Hagrid, elle répondit que ce chien était un Crup, une race qui devrait être interdite puisque qu'elle avait été créée artificiellement par magie dans le but de s'attaquer aux moldus, et qu'elle ne voyait pas ce que cette bête venait faire dans un cours de Soins aux Créatures Magiques. Un peu embarrassé, Hagrid répondit qu'il avait pensé que puisque beaucoup se destinaient aux études d'Auror, ils seraient forcément amenés à rencontrer de telles bêtes, vu que nombre de mages noirs en possédaient et qu'il voulait les aider à repérer ces chiens qui, une fois qu'on avait raccourci leur appendice caudal n'avait plus rien qui les distinguaient d'un chien moldu…
- Eux savent faire la différence entre un Sorcier et un Moldu ! s'exclama Nott froidement.
Quelque chose dans sa voix dit à Harry qu'il savait de quoi il parlait. Il se souvint également que c'était lui qui avait le premier réagi lorsque Hagrid leur avait amené une gerbilloise à crête.
Manifestement, Ron venait de se faire la même réflexion. Il fronça les sourcils.
- Dis donc Nott ! l'apostropha-t-il. C'est pas chez ton père que les agents du Ministère ont démantelé un chenil illégal de Crup, il y a deux ans, juste après son arrestation ?
Nott se raidit. Il lança à Ron un regard assassin. Harry, lui, ne quittait pas des yeux le sourire venimeux de Malefoy. Le rire de Goyle s'éleva, dans un grognement de goret.
- Oui, fit Hagrid d'un air sévère. Tous infestés de chizpurfles, réduits à manger ce qu'ils trouvaient, et agressifs envers tout le monde… On n'a pas le droit de traiter les animaux de cette manière !
- Professeur Hagrid ! le reprit Hermione. Dois-je vous rappeler que ces animaux sont spécialisés dans la chasse au moldu ? Ce sont des bêtes dangereuses…
- Ce n'est pas leur faute, plaida le demi géant. Ils ont été créés comme ça…
Hermione leva les yeux au ciel. Le petit chien se frottait aux jambes d'Hagrid et réclamait des caresses.
- Oui, fit Crabbe innocemment. Papa les appelle des Chiens Repousse-Moldus… Il voulait en acheter une meute mais les permis coûtaient trop chers.
- Les permis ne coûtent presque rien, le coupa rudement Justin Finch-Fletchey. Je le sais, je voulais acheter un Kneazle cet été mais les délais d'attente étaient trop longs…
Ron se pencha à l'oreille d'Harry.
- C'est parce que Percy n'a pas encore eu le temps de remettre de l'ordre dans le service, chuchota-t-il.
- Chut ! fit Harry qui retenait son rire.
Il était curieux de la réponse de Crabbe.
- Oui, refit Crabbe, mais pas au marché noir.
- Tais-toi, crétin ! cracha Goyle.
- Oh ! bien sûr ! riposta aussitôt Hermione. Le Ministère accepte de donner un permis pour UN Crup, mais pour toute une meute, ça m'étonnerait… Et qu'est-ce qu'il voulait en faire, ton père, de cette meute de Crups, hein, Crabbe ?
- Ben… la chasse aux Moldus. Il dit qu'on s'amusera bien quand le règne du Seigneur des Ténèbres viendra.
Les Gryffondor, les Serdaigle et les Poufsouffle murmurèrent. Les Serpentard hostiles à Malefoy, eux, semblaient habitués à de tels arguments. L'un d'entre eux fit même un signe à Harry, comme s'il jouait du violon, d'un air de profond ennui. Celui-ci ne put s'empêcher de répondre d'un sourire et il ne se rendit compte qu'Hagrid perdait patience que lorsque celui-ci poussa un long soupir d'énervement. Pourtant, ce fut un Poufsouffle qui dama le pion à tous ceux qui auraient volontiers fait taire les deux gorilles.
Justin Finch-Fletchey avança vers Crabbe et lui fit face.
- Tu sais Crabbe, j'ai l'impression que ton Maître des Ténèbres, il a un sens de la rigolade très particulier. Et je doute que ce soit le même que le tien !
Le rire de Malefoy ressembla à un reniflement de mépris.
-Ce qui est sûr, Finch-Fletchey, c'est que les sang-de-bourbe comme toi ne goûteront certes pas la plaisanterie. Ce qui aurait été vraiment drôle, vois-tu, c'est que ce soit des Crups qui aient été lâchés dans les rues de Londres il y a une semaine aujourd'hui… Ils se seraient même chargés de ronger les charognes.
Le frisson qui parcourut Harry lui fit presque mal. Il baissa les yeux sur le petit chien qui agitait sa queue fourchue devant Ron en quête d'une caresse. Le jeune homme n'osait se baisser pour gratter le crâne de l'animal. Un seul coup d'œil à Hermione lui suffit pour comprendre ce qu'elle pensait d'une telle familiarité.
- Il est plein de chizpurfles, Ron ! dit-elle sèchement.
Les ricanements des Serpentard de Malefoy mirent le jeune Weasley mal à l'aise.
- Hum ! fit Hagrid tout aussi gêné que son élève. Justement, c'est ce dont nous allons parler aujourd'hui… tenta-t-il pour sauver son cours. Qui peut me dire comment on débarrasse le pelage de ces pauvres bêtes des chizpurfles ?
- On les tond ? hasarda la voix dégoûtée de Neville derrière tout le monde.
Quelques lazzis sifflèrent. Neville manifestement se tenait loin du chien et tout aussi manifestement, il en avait peur.
- Tu n'as rien à craindre, Neville, le rassura Hagrid. Il est très gentil, tu sais… Il ne s'attaque pas aux sorciers…
- Vous croyez qu'il fait la différence entre les vrais sorciers et… eux ?
Malefoy désigna d'un geste du menton, plein de morgue, les Gryffondor à quelques pas devant lui.
- Oh j'ai une idée ! Si on se servait d'un Crup pour détecter les cracmols de l'école ? Hein ? Tu t'y colles le premier, Londubat ? Finalement, tu as peut-être raison d'avoir peur…
- C'est peut-être toi, Malefoy, qui devrait avoir peur, dit calmement le Serpentard qui avait joué un air de violon.
- Et pourquoi cela, Bobine ? railla Drago, sûr de lui.
- Mais tu l'as dit toi-même : parce qu'il se régale de charogne et de pourriture. Et mon nom est Bobbins.
Crabbe et Goyle firent un pas en avant, les poings fermés.
- Tu ne perds rien pour attendre, Bobine ! grogna Crabbe.
Bobbins haussa les épaules.
- Pourquoi attendre ?
- Vraiment personne ne veut me dire comment on se débarrasse des chizpurfles ? réessaya Hagrid désespéré.
- On leur met son poing dans la tête ? fit Ernie Mcmillan qui avançait vers les Serpentard, l'air tout aussi menaçant qu'eux.
- Un coup de baguette suffira à nettoyer ses parasites ! fit Malefoy avec dédain.
Les clans se formaient déjà. Ron regardait Hermione avec effarement. Harry était partagé entre le désir de se jeter sur Malefoy pour lui faire regretter le mal qu'il faisait à McGregor et la certitude que si personne ne brisait là, l'affrontement allait tourner au massacre.
- Professeur Hagrid ! dit la voix glacée d'Hermione. Je crois que vous devriez mettre un terme à ce cours…
- Heu… oui… je le crois aussi Hermione, bredouilla Hagrid.
Il se mit entre les deux camps qui se faisaient pratiquement face à présent et déclara le cours terminé.
- Dommage, laissa tomber Malefoy… Pour une fois où c'était intéressant…
Il jeta un dernier regard narquois à Hermione et tourna les talons, suivi par ses amis. Les autres se dispersèrent, qui déçu de n'avoir pu en découdre, qui soulagé que la bagarre n'eût finalement pas eu lieu. Hagrid se désespérait.
- Mais pourquoi faut-il que cela arrive toujours dans mes cours ? gémit-il en prenant sous son bras le chien ravi d'une telle aubaine.
- On se le demande ! ragea sévèrement Hermione, un œil noir sur l'animal qui la regardait en tirant une langue haletante.
Elle secoua la tête, avança la main vers le chiot qui lui lécha les doigts. Titan mordillait les doigts de la jeune fille. Elle soupira.
- Je me demande comment le Ministère de la Magie a pu autoriser la création d'une telle créature… murmura-t-elle.
- Je suppose que c'est un décret proposé par la Cousine Araminta, sourit tristement Harry.
- Qui ? demanda Ron.
- Une cousine de la vieille Mrs Black, expliqua Harry, qui a essayé de faire passer une loi autorisant la chasse aux Moldus.
Neville frissonna. Il venait de penser à l'une des tapisseries de la tour de Gryffondor représentant une chasse à courre. La bête aux abois entourée de chiens et les chasseurs à cheval l'arc à la main prenaient soudain un aspect auquel il n'avait songé.
- Je vais envoyer un courrier à Percy, déclara Ron. Il ferait bien je crois de jeter un œil dans les archives du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques pour voir si on n'a pas demandé de nouveaux permis pour ces adorables petits chiens depuis peu…
- Ce ne sont pas d'adorables petits chiens, Ron ! insista Hermione. Ce sont de redoutables armes anti-moldus…
- On s'en sert aussi dans les décharges, continua Hagrid avec enjouement. Ils sont terribles, ils mangent vraiment n'importe quoi…
- Je n'en doute pas, répondit Hermione avec une pointe d'acidité.
- Et ils sont formidables dans les terrains infestés de gnomes, aussi… Pas vrai Titan, hein, mon chien ? Il faut le voir débusquer tout ce qui se trouve dans un terrier… Et ce n'est qu'un bébé encore.
Le chien leva la tête et se mit à lécher la barbe d'Hagrid avec une ardeur débordant d'allégresse.
- Vous savez Hagrid, reprit Hermione un peu désabusée. Ce n'est peut-être qu'un bébé encore, et nous sommes dans une zone interdite aux moldus, mais si jamais il en croisait un sur son passage, il ne pourrait s'empêcher de lui sauter à la gorge.
Elle leva un sourcil soupçonneux soudain.
- Et d'ailleurs, questionna-t-elle. Où vous l'êtes-vous procuré ?
Hagrid fit quelques brrrmm brrmm embarrassés.
- C'est un ami qui… hum… et en fait… donc… pourquoi pas ? C'était une bonne idée, non ?
Les quatre jeunes gens le regardèrent d'un air désolé. Il rougit, tandis que Titan s'accrochait à son épaule pour mâchouiller l'oreille du géant.
- En fait, je voulais le donner à Graup pour son anniversaire… avoua-t-il en baissant la tête.
- Son anniversaire ? s'étonna Ron, curieux qu'un géant stupide pût se souvenir de sa date d'anniversaire.
- L'anniversaire de son arrivée ici, murmura Hagrid. Ça va bientôt faire deux ans maintenant. Et il se sent vraiment chez lui, mais il est un peu seul. Alors j'avais pensé qu'un peu de compagnie…
- Heu… fit Harry, contemplant d'un air dubitatif la taille du chien et évaluant mentalement celle que devait à présent atteindre le demi-frère d'Hagrid. Vous n'avez pas peur qu'il ne lui arrive malheur ?
- Oh non ! Graup n'a pas peur des chiens, tu sais Harry.
- Je crois qu'Harry voulait parler de Titan… corrigea Neville, lui aussi sceptique quant à la bonne marche d'une cohabitation Crup/Géant.
- Oh mais je vais attendre qu'il grandisse un peu avant de l'offrir à Graup ! voulut les rassurer le garde forestier. Comme ça, il se perchera sur son épaule et il lui tiendra compagnie. Pas vrai, Titan ?
Le chiot jappa, il remua ses deux morceaux de queue et sauta à terre pour faire une fête endiablée aux cinq personnes présentes. Lorsque les jeunes gens repartirent pour se rendre dans la salle du déjeuner, Harry vit plusieurs fois Hermione secouer la tête d'un air accablé. Et alors qu'ils entraient dans le Hall, il l'entendit murmurer :
- Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais qu'est-ce que ce sera la prochaine fois ?
Il voulut croire qu'elle parlait de l'engouement d'Hagrid pour les animaux dangereux.
…
Le soir même, Justin Finch-Fletchey attrapa le sillage d'Harry et ne le quitta pas d'une semelle pour lui faire part de ses réflexions quant aux combinaisons de sortilèges demandées par le jeune commandant en chef. Il en avait un calepin rempli. "Et tout ça rien que cet après-midi !" expliqua Justin avec fierté. L'effet Crup avait frappé, songea Harry. Justin pensait à la défense qu'il lui faudrait peut-être mener auprès des siens. Il s'était demandé comment faire face à une meute entière, de chiens ou d'hommes. Il avait trouvé une solution : le sortilège d'Immobilis qui permettait d'immobiliser plusieurs personnes ou créatures à la fois. Ensuite, il suffisait, de lancer des sorts divers pour désarmer les hommes et entraver les créatures. Il travaillait sur un sortilège de muselière, spécialement pour ces sales bêtes de Crup. Il lirait tous les livres de la bibliothèque, il questionnerait tous les professeurs s'il le fallait, y compris Rogue, mais il trouverait comment mettre ces monstres hors d'état de nuire. Harry l'écouta attentivement. Il prit note lui aussi. Et quand il monta se coucher, la tête pleine à éclater de sortilèges, de recommandations des professeurs, des récriminations d'Hermione, des jérémiades de Ron, et de l'absence insupportable de McGregor dans sa vie, il savait déjà qu'il dormirait très mal.
Ses rêves furent peuplés de chiens horribles, courrant sur la lande, hurlant à la lune, se jetant à l'assaut des murs du château. Puis, il courut lui-même dans Little Whining une meute aux trousses, de chiens et d'hommes, dans une chasse à l'homme haletante. Il courait jusqu'au 4, Privet Drive et tambourinait à la porte. Son oncle et sa tante riaient derrière la porte barricadée et Duddley se moquait de lui depuis la fenêtre de sa chambre. La porte cédait juste quand les chiens se jetaient sur lui, la gueule ouverte. Il tombait en arrière, et se retrouvait dans les cachots des Serpentard où il cherchait en vain une McGregor qui, telle un fantôme, disparaissait dans un rire moqueur chaque fois qu'il allait se saisir d'elle. Il fit ainsi plusieurs cauchemars. Il ne s'endormit vraiment qu'au matin, quand il réussit à rattraper McGregor et à la tenir dans ses bras sans qu'elle se volatilisât. Ron le réveilla tandis qu'il se penchait vers elle pour lui prendre un baiser.
- Je te hais ! grogna-t-il en retournant son oreiller sur sa tête pour grignoter quelques secondes de son rêve.
Ron se mit à rire.
- Tu vas être en retard, Harry, le prévint-il. Je t'ai laissé dormir jusqu'au dernier moment, mais là, si tu n'es pas en bas dans dix minutes, tu vas encore rater le cours de Flitwick et je crois pas que le fait que tu ais besoin de repos soit encore une excuse valable.
Harry glissa un œil dans la chambre et il constata que ses camarades étaient déjà tous descendus. Ron lui-même était habillé et tenait ses livres sous son bras. Il regardait Harry en riant.
- Quoi ? fit celui-ci en sautant hors du lit.
- Ne t'en va pas ! Ne t'en va pas ! implora Ron, plié en deux. Tu tenais ton oreiller si fort que j'ai cru que tu allais t'étouffer avec.
Harry fut bien aise d'avoir à courir à la salle de bains pour s'habiller. Il fut ainsi dispensé de répondre. Il se passa de petit déjeuner également. Et il arriva juste à l'heure pour assister au cours du Professeur Flitwick. Il se montra très attentif, ne fut-ce que pour éviter les petits coups d'œil malicieux de Ron. Hermione le félicita pour le sérieux dont il fit preuve.
Le cours suivant fut plus facile et à la fois plus tendu. C'était son premier cours de Défense contre les Forces du Mal de l'année. Il avait raté les deux précédents. C'était stupide de se sentir aussi nerveux. La Défense contre les Forces du Mal c'était sa matière préférée, sa matière fétiche. Il ne pouvait que réussir. Le sourire d'Algie Londubat eut raison de ses craintes. Il lui souhaita la bienvenue et le garda près de lui pour présenter son cours.
- Vos camarades vous en ont averti, nous avons commencé quelques révisions pendant votre absence. Mais à présent que vous voici à nouveau parmi nous, nous allons pouvoir commencer les choses sérieuses…
Harry sourit. Certains de ses camarades pâlirent quelque peu… Les choses sérieuses, cela avait un goût d'irrémédiable, qui ne leur plaisait qu'à moitié.
Le professeur Londubat leur parla du cours de Septième Année, qui verrait les différentes manières de lutter contre les créatures classées comme très dangereuses par le Ministère. Le problème, comme le fit remarquer Seamus Finnigan, c'est qu'il y avait peu de chances qu'on leur prêtât un dragon ou une chimère pour qu'ils s'entraînassent dessus. De même en ce qui concernait les sortilèges de magie noire que leur livre de cours évoquait. Ils s'étaient tous plus ou moins entraînés à lancer le sortilège du bouclier réflecteur, mais cela suffirait-il contre des Mangemorts aguerris ou des créatures telles que les gerbilloises à crêtes de la Forêt Interdite ? N'avaient-ils à leur disposition que les sortilèges qu'ils connaissaient déjà ? Algie Londubat leur déclara tout net qu'il était hors de question qu'il leur apprît des sorts de magie noire, ou des charmes qui s'apparentaient aux sortilèges Interdits et encore moins Impardonnables. Harry écoutait le cœur battant. Il vit avec angoisse le professeur Londubat lever les mains pour faire taire les questions.
- Je vous l'ai déjà dit la semaine dernière, je ne décide pas des programmes scolaires ! s'exclama-t-il avec bonne humeur. Aussi devrons-nous nous en tenir aux textes ! Dois-je vraiment vous rappeler que vous passez vos ASPIC à la fin de l'année ?
Le silence qui lui répondit disait clairement que les ASPIC n'étaient guère dans les préoccupations immédiates de ses élèves. Certains même doutaient clairement que les examens fussent d'ailleurs la hantise principale de l'année.
- Hum, reprit le professeur, cependant, quelques petits aménagements pourraient éventuellement être faits, à titre exceptionnel, bien entendu et avec l'assentiment de notre bien aimé directeur.
Il leva la main à nouveau pour faire taire les murmures satisfaits.
- Pour le reste, j'imagine que vous serez tous présents au prochain rendez-vous de votre club de Duels…
Cette fois, il ne put empêcher les clameurs de fuser.
- Et n'oubliez pas ! s'écria Seamus à la cantonade, les mains en porte-voix. Demain après midi, notre grand forum aux associations de Poudlard. Venez nombreux ! Ceux qui oseront passer outre cette manifestation seront convoqués dans le bureau de la Préfète en chef !
Hermione le menaça de sa baguette. Le rire d'Algie Londubat l'interrompit. Elle se contenta de fixer son camarade d'un air digne et ouvrit son livre quand le Professeur le leur demanda. Harry s'apprêtait à rejoindre sa place quand Algie Londubat le retint.
- Je n'en ai pas tout à fait fini avec vous, Mr Potter, dit-il en souriant. Il parait que vous avez affronté une créature classée parmi les plus dangereuses pour les sorciers et affrontée avec brio…
Harry fit une grimace.
- Pardon, Professeur ?
Harry réfléchissait. De quoi parlait-il ? D'un troll ? Ce n'était pas au programme de septième année. D'un Basilic ? Ce serait plus qu'étonnant.
- Voulez vous nous parler de la manière dont vous avez vaincu le dragon de la Coupe des Trois Sorciers, Harry ?
- Heu… Tout le monde connaît cette histoire, Monsieur, répliqua Harry mal à l'aise.
Il n'aimait pas revenir sur ces épreuves. Elles le ramenaient toujours à la mort de Cedric et à ce face à face étrange dans le cimetière avec Voldemort. Et puis, il n'avait pas été très honnête non plus. Il avait averti Cedric, c'était un fait. Mais… Ce n'étaient pas de bons souvenirs.
- Je le sais bien, mon garçon, reprenait le professeur Londubat. Mais je suis sûr qu'ils seront ravis d'entendre à nouveau cette histoire, du point de vue du spécialiste de la Défense contre les Forces du Mal que vous êtes devenu…
Tous les yeux de ses camarades étaient fixés sur lui. Il se sentit rougir. Une énorme pression pesait à nouveau sur ses épaules. Elle ne le quitta pas quand il termina son récit et que le professeur interrogea les autres élèves sur les différentes manières de ne pas finir rôti. Harry écouta d'une oreille distraite les explications de Ron qui avait enregistré toutes les histoires que racontait Charlie au sujet de ses chers dragons. Il conserva cette tension en lui toute l'après midi durant le cours de Défense contre les Forces du Mal sans baguette qu'il eut avec le Professeur Londubat, juste après sa séance avec Rogue. La fatigue commençait à se faire sentir et sa nuque se raidissait à chaque effort pour repousser la puissance magique du professeur.
Il se rendit compte, lorsqu'il rejoignit ses camarades dans la salle des Gryffondor, qu'ils étaient tous sur les nerfs. Hermione criait après Seamus qui riait d'un rire nerveux chaque fois qu'elle se tournait vers lui. Dean ne lui était d'aucun secours, secoué d'un fou rire lui aussi.
Ron ne cessait de dire que les sélections avaient lieu le lendemain matin et que tout irait bien. Ginny claqua la porte, agacée par les questions incessantes d'Hermione sur sa présence au Forum des Associations. Le repas fut perturbé par les sautes d'humeur de chacun, les réflexions acerbes des uns et les réponses irritées des autres. La douleur dans les muscles du cou d'Harry s'accentuait. Il s'empêchait de tourner la tête de quelque côté que ce fût. A toutes les tables, y compris à celle des Serpentard, on lui faisait des signes de la main. Les conversations tournaient toutes autour du même sujet, les sélections du lendemain.
Tout lui rappelait qu'il devrait choisir treize joueurs, et se mettre à dos le reste de l'école. Il envia Malone et le nouveau capitaine des Serdaigle. Il envia même Malefoy, qui n'avait pas de problème de ce genre. Il ne risquait pas de décevoir quiconque, vu que personne ne mettait d'espoir en lui. Il songea un instant à la panique que ce serait dans les tribunes lors du premier match officiel, surtout dans celle des Serpentard. Et puis, il faudrait veiller au grain au sein de l'équipe. Faire cohabiter tout ce petit monde, toutes ces petites vanités, tous ces amours-propres et ces a priori… Son travail de capitaine ne serait pas simple cette année, et il n'était pas certain de pouvoir s'appuyer sur Ron. S'il le désignait comme entraîneur, peut-être lui pardonnerait-il d'avoir douté de lui ? Non, s'il le nommait entraîneur, il le ferait parce qu'il n'y avait personne de mieux à ce poste, et non pour racheter son amitié. Avait-il besoin de la racheter, d'ailleurs. Bien sûr, Ron avait un peu grincé des dents, il avait boudé un certain temps, mais il ne l'avait pas laissé tomber.
Harry se leva de table. Cette ambiance l'étouffait. Ron lui demanda s'il allait bien et s'il pouvait lui parler quelques minutes. Harry soupira.
- Ecoute, Ron, je n'ai pas envie de parler Quidditch ce soir.
- C'est pas pour parler Quidditch, répondit Ron avec un regard de comploteur.
Ils quittèrent la table et la salle tous les deux pour se rendre dans la salle des Quatre Maisons encore calme à cette heure. Harry s'assit à une table retirée et se balança sur sa chaise, les doigts croisés sur sa nuque douloureuse. Ron prit place en face de lui et parla à voix basse.
- Vendredi prochain, c'est l'anniversaire d'Hermione, chuchota-t-il. Si on lui fait une surprise, tu marches avec nous ?
- Quel genre de surprise ? demanda Harry.
- Ben… il faudrait que tu te dévoues pour l'éloigner un moment de la Salle des Quatre Maisons afin que nous puissions la décorer en cachette… tu vois, banderoles lumineuses et tout le tralala…
Harry fit une moue dubitative.
- Je ne suis pas certain qu'Hermione soit sensible à ce genre de chose Ron… je crois qu'elle préfèrerait quelque chose de plus… intime.
Ron lui sourit.
- T'inquiète pas, c'est prévu aussi… Alors tu es d'accord ?
- Bien sûr, accepta Harry. Je la retiendrai le temps qu'il faudra dans le labo.
- Tu n'auras qu'à prendre ton miroir, je t'avertirai quand vous pourrez descendre…
Le visage radieux de Ron faisait plaisir à voir. La salle se remplit brusquement dans un concert de rires et d'appels. Grenouille et ses amies saluèrent les garçons avec force gloussements. Toutes les tables furent bientôt prises d'assaut et les conversations se mirent en route. L'ambiance studieuse et calme de la semaine avait fait place à celle du vendredi soir. Ginny accourut jusqu'à la table de son frère.
- Alors, s'exclama-t-elle très vite car Hermione arrivait derrière elle, il est d'accord ?
Harry se mit à rire. Toute la tension accumulée durant la semaine et cette fin de journée retomba brusquement. Ron se leva pour accueillir la Préfète en Chef. Il se saisit du calepin qu'elle tenait encore entre ses mains et le glissa dans la poche de sa robe.
- On est vendredi soir, Hony ! Tu te souviens, tu m'accordes ton temps ce soir, et moi je te laisse jouer les organisatrices demain après midi…
- Mais je n'ai pas encore fini de…
Ginny poussa son frère et son amie vers la sortie.
- Tu auras tout le temps demain, pendant les sélections ! dit-elle. Au fait, Ron ! N'oublie pas que tu dois être en forme demain si tu veux avoir une chance d'être dans une équipe… Je viendrai frapper à la porte du bureau d'Hermione dans… une heure !
- Très drôle, Ginny ! se moqua Ron en entraînant Hermione hors de la pièce.
Celle-ci trouva encore le moyen de rappeler à Ginny de faire régner l'ordre dans la salle commune.
- Mais oui, bien sûr ! répliqua Ginny.
Puis elle se tourna vers Harry pour lui demander ce qu'il comptait faire. Il haussa les épaules.
- Rien ! répondit-il enfin. Et tout seul !
Il recommença à se balancer sur sa chaise, les mains sur sa tête.
- Et toi ? demanda-t-il à son tour.
Il n'entendit pas la réponse de Ginny. Il laissa retomber lourdement la chaise au sol et posa les mains sur la table, comme un enfant pris en faute de mauvaise tenue.
- Remets-toi, Potter ! s'exclama la voix moqueuse de McGregor dans le dos de Ginny. Je ne vais pas te mettre une retenue parce que tu te tiens mal… Quoi que… ajouta-t-elle juste après un coup d'œil à son insigne.
Ginny se retourna avec enthousiasme vers son amie.
- Ellie ! Enfin ! Te voilà de retour parmi nous ! Tu nous as manqué, tu sais…
- Je sais, fit Ellie, manifestement satisfaite de cet accueil. Mais j'avais quelques petites mises au point de rentrée à mettre en place…
Harry et Ginny échangèrent un regard entendu.
- Et ton épaule, elle a été remise en place elle aussi ? ironisa Harry.
- Laisse mon épaule tranquille Potter. Elle est plus solide que tu ne le crois…
Elle toisa Harry qui se sentit obligé de relever le menton avec défi.
- Oh… à propos ! fit-elle. Vous aurez un spectateur de plus lors des sélections de demain. Le Professeur Rogue a obligeamment rappelé à Malefoy que seuls les joueurs qui auront passé les sélections pourront faire partie de son équipe.
Harry grimaça. Encore un mauvais moment en perspective. Ellie lui rendit sa grimace. Manifestement, le capitaine Serpentard ne s'était pas privé de dire tout haut ce qu'il pensait de ces sélections.
- Et vous aurez, j'en ai peur, moins de candidats Serpentard que prévu… Je suis désolée, j'ai fait ce que j'ai pu. Mais Malefoy a des arguments… frappants…
- Crabbe et Goyle ? grogna Harry.
- Entre autres… murmura McGregor.
- C'était ça tes petites mises au point de rentrée ? demanda Ginny avec inquiétude.
- Entre autres… répéta McGregor.
Harry sentit son regard se poser sur le sien, durant quelques secondes intenses. Puis, elle détourna les yeux, sourit à Ginny et lui fit un signe de tête.
- On y va ? Où est Lovegood ?
- Au labo, je suppose…
Harry était encore sous le choc de ce regard profond et appuyé. Ce fut à peine s'il entendit Ginny lui demander s'il voulait aller avec elles.
- Au labo d'Hermione ? bredouilla-t-il alors qu'il reprenait à peine ses sens. Avec vous deux et Luna ?…
Harry se demanda si son amie ne se moquait pas de lui. A cet instant, Malone, ainsi que toute l'ancienne équipe des Poufsouffle se montra sur le pas de la porte.
- Oh Potter ! clama Malone. Tu sais déjà quels joueurs tu vas prendre dans ton équipe ?
- Si je le savais, j'aurais pas besoin d'assister aux sélections, Malone ! répondit à haute voix Harry.
Il se leva d'un bond alors que les têtes des intéressés présents se tournaient vers lui. Il sentait la douleur dans ses cervicales revenir au galop.
- Attendez-moi, les filles, dit-il à voix plus basse. Je viens avec vous.
Ils traversèrent tous les trois la salle commune et Malone sourit à Ginny.
- Dis-donc, Weasley… t'as pas changé d'avis ? Pourquoi tu veux pas faire partie de mon équipe ?
L'un de ses camarades se pencha à son oreille et tandis que les trois jeunes gens arrivaient sur le seuil de la salle, la voix de Malone reprit :
- Allez Weasley… S'il te plait ! Tu seras même pas obligée de devenir la petite amie du capitaine pour faire partie de l'équipe…
Harry se retourna brutalement vers les éclats de rire. Il pointa sa baguette sur Malone.
- On se retrouvera sur le terrain, Malone, le menaça-t-il en souriant pour donner le change.
Il se dépêcha de rejoindre dans le couloir les filles qui riaient comme des bossues.
- C'est malin, Ginny ! Grommela-t-il. Je te l'avais dit que tu réussirai à me faire passer pour un mufle !… Tais-toi, McGregor !
La jeune Serpentard éclata à nouveau de rire. Les quelques condisciples qu'ils croisèrent dans les escaliers leur sourirent, gagnés par l'hilarité des filles et amusés par l'air contrarié d'Harry. Celui-ci leur rappela que la discrétion s'imposait tandis qu'ils approchaient du laboratoire d'Hermione. Les filles se turent, Harry tendit la main vers la poignée de la porte et, sur un rapide coup d'œil sur les alentours désertés, il entra.
- Désolé, Neville ! fit-il alors que Ginny et McGregor entraient derrière lui.
Neville leur fit un signe de la main, Luna suspendue à ses lèvres.
- Pas grave, dit enfin Neville quand il put parler. On vous attendait…
- On voit ça… railla McGregor.
Harry la menaça discrètement du doigt.
- Quoi ? s'offusqua-t-elle.
- Tais-toi, McGregor…
Harry tourna la tête vers Neville et Luna. Il faillit éclater de rire et évita de regarder vers Ellie.
- Heu… Neville, ton rouge à lèvres a débordé, ne put-il s'empêcher de dire.
Luna prit un mouchoir dans sa poche et entreprit d'essuyer les lèvres du jeune homme, avec des gestes lents et précis. Puis elle essuya les siennes avec tout autant d'application.
- Alors ? demanda Ginny avec intérêt. Qu'est-ce que ça donne ?
Harry ouvrit des yeux éberlués sur elle, tout en fronçant les sourcils à l'intention de McGregor qui s'amusait énormément de son air ébahi. Neville prit le mouchoir des mains de Luna et nettoya tendrement le coin de sa joue, où le rouge à lèvres avait filé.
- Celui-ci ça va, dit-il. Faudra peut-être faire quelque chose pour le goût, parce qu'il est encore un peu fort… mais je n'ai pas fait d'allergie, cette fois.
- Et pour le parfum ? poursuivit Ginny.
Luna ouvrit le décolleté de sa robe pour montrer son cou et sa gorge.
- Pas d'irritation non plus, déclara-t-elle. Mais Neville n'est pas satisfait de l'odeur.
- Ce n'est pas vraiment cela, répondit Neville en lorgnant sur l'échancrure de la robe, c'est qu'il me fait éternuer… Il faut que je voie pourquoi…
- C'est pas grave, fit Ginny. Tu n'auras qu'à pas coller ton nez dans le cou de Luna jusqu'à ce qu'elle prenne une douche.
Elle cochait un parchemin, un large sourire aux lèvres. Elle le brandit vers McGregor.
- C'est parfait ! la semaine prochaine on lance les commandes !
Elle tendit la main vers ses camarades. McGregor, Neville et Luna mirent la leur dans la sienne.
Harry essayait de remettre toutes les informations en place. Il renonça à comprendre.
- Vous pourriez m'expliquer ?
Luna battit des paupières, Neville sourit. McGregor se moquait incontestablement de lui. Ginny disposa sur la table une série de petites boites et les lui présenta d'un geste grandiloquent.
- Harry, permets-moi de te présenter la toute nouvelle gamme de produits de beauté et maquillage : Sortilèges de Coquettes. Tout est fabriqué artisanalement, dans notre modeste laboratoire, de manière naturelle. Voici mes associés : Neville Londubat, maître es plantes et créateur de parfums. Luna Lovegood, testeuse en chef de nos produits. Spécialiste de la stratégie de vente. Ellie McGregor, ministre des finances de notre groupe, spécialiste des envoûtements de potions et parfums. Et moi-même, maître des alambics, découvreuse de recettes originales et créatrice de sortilèges exclusifs…
Ginny fit une révérence devant Harry stupéfait.
- Est-ce qu'Hermione sait ce que tu fais dans son laboratoire ? fut tout ce qu'il trouva à dire.
Ginny haussa les épaules.
- Elle vient nous aider de temps à autre.
- Pour vérifier qu'on ne lui abîme pas son joli labo, ajouta McGregor sur un sourire entendu.
- Mais comment avez-vous pu mettre tout cela en œuvre ? s'étonna Harry. Il faut un certain investissement, tout de même…
- Nous avons déjà fait quelques bénéfices, déclara McGregor avec fierté. Sur mes sages avis, Ginny a ouvert un institut d'esthétique dans les toilettes de Mimi Geignarde. Son carnet de rendez-vous est déjà plein.
- Tu monnayes tes sortilèges de coquettes ? s'écria Harry, balançant entre l'indignation de voir leur QG transformé en salon de beauté et l'irritation de n'avoir pas été mis au courant.
- Et mes conseils de beauté : nouvelle coupe, soins du visage, conseils diététiques… Comment crois-tu que Lavande a retrouvé la ligne l'année dernière ? se mit à rire Ginny.
- Avec ce que Ginny a déjà gagné, renchérit Neville avec enthousiasme, nous avons pu nous procurer les flacons nécessaires au conditionnement grâce aux jumeaux Weasley qui nous ont eu des prix de gros, ainsi que les ingrédients divers et les semis pour les plantes. Mrs Chourave est d'accord pour me laisser un coin du potager pour mes plantations…
- Papa est d'accord pour imprimer les étiquettes à coller sur les flacons, ajouta Luna.
Harry se gratta la gorge. Il fixa son regard sur Ginny, la digne sœur de ses deux jumeaux de frères.
- Et ça rapporte bien votre petite affaire ? demanda-t-il.
- Pour l'instant, il est évident que cela ne nous rapporte que l'espoir d'avoir du succès, se moqua McGregor. Mais mon père m'a toujours dit qu'il fallait savoir laisser filer un peu l'argent avant de le voir revenir… Et je suis sûre que cette affaire est un investissement sûr…
- Tu as lu ça dans les feuilles de thé, se moqua-t-il.
Harry était légèrement agacé. Parce que son père avait été co-gestionnaire de la Banque Gringott's, elle s'imaginait être une spécialiste financière.
Elle se mit à rire.
- Non ! sur la tête de Bulstrode quand elle a eu le prospectus des Coquettes entre les mains… et juste au moment où ses yeux tombaient sur le nom de Weasley… Son visage s'est allongé de six pieds de long… Tous ses espoirs s'envolaient tout à coup ! Croyez-moi, il y a de quoi faire dans cette école.
- J'espère que vous réussirez, leur souhaita Harry, avec une aigreur qu'il n'arrivait pas à dissimuler. Parce qu'à quatre, il vous faudra faire pas mal de bénéfice pour vous en sortir…
McGregor et Ginny échangèrent un sourire.
- Les bénéfices contribueront à l'effort de guerre… précisa McGregor.
- Quoi ? fit Harry.
- Il faut pas mal d'ingrédients pour les bombes à estourbinette et autres potions de soin que fabrique Hermione, expliqua Ginny. Les jumeaux participent, mais on ne peut leur demander de tout fournir non plus, n'est-ce pas…
- Et oui Potter ! reprit McGregor. Le nerf de la guerre…
Harry se laissa enfin tomber sur le banc à côté de Luna. Il ne savait que dire de plus. A part peut-être :
- Est-ce que Ron est au courant ?
Les quatre associés se regardèrent discrètement.
- Il vaudrait mieux pas que ça s'ébruite de trop pour l'instant… risqua Neville. Et Ron ne sait pas vraiment tenir sa langue.
Harry était abasourdi.
- Et vous avez organisé tout ça en moins de quinze jours ? demanda-t-il, complètement renversé.
- Bien sûr que non ! répondit McGregor. Nous sommes capables de grandes choses à nous quatre, mais il faut ce qu'il faut quand même… Et la précipitation n'est pas la mère de la réussite ! Non, nous avions déjà envisagé les choses l'année dernière…
- Ginny nous a contactés, Luna et moi, à la rentrée, quand j'ai demandé à Hermione si je pouvais utiliser son labo pour élaborer mes parfums, et nous avons dit oui, compléta Neville sur un sourire. Et puis j'adore tester les rouges à lèvres que fabrique Ginny…
- Une chance que tu aies la peau sensible, Londubat… se moqua McGregor.
Neville embrassa d'un baiser furtif les lèvres de Luna, dans un froncement de nez ridicule. Harry fit une grimace et détourna les yeux. Il comprenait bien qu'on eût tu ces préparatifs à Ron. Mais pourquoi ne lui avait-on rien dit à lui ? C'était un peu sa guerre à lui aussi, tout de même. Et les toilettes c'était aussi le QG de l'AD ! Une amertume grandissante lui serrait le cœur.
- Vous faites de sacrés cachottiers tous les quatre… murmura-t-il.
- On n'a jamais rien caché, répondit Ginny avec évidence.
- Non, fit aigrement Harry. Mais vous ne m'avez rien dit ! Je suis pourtant le premier concerné, non ?
Il sentit sur lui le regard éberlué de Luna et il se sentit stupide.
- On en a parlé devant toi, dit la jeune fille.
- C'est vrai que tu avais d'autres préoccupations, admit Neville un peu gêné.
- Oui, renchérit Ginny, un peu plus cinglante… la bonne excuse pour s'éloigner de tous et de tout…
Harry sentit ses joues s'empourprer.
- Vous auriez quand même pu m'en parler clairement, non ? essaya-t-il avec mauvaise foi.
- Pourquoi ? questionna McGregor. Tu veux tester les rouges à lèvres toi aussi, Potter ?
Un éclair passa dans le regard d'Harry. Ginny poursuivit, sur le même ton cassant :
- C'est vrai ça, Harry… Nous n'avions pas à te demander ton autorisation. Tu as des oreilles pour entendre. Si tu ne fais pas attention à ce que peuvent raconter tes amis, c'est ton problème… Ne viens pas te plaindre s'ils te laissent en dehors de leurs affaires…
Harry se mordit la langue. Il haussa les épaules. Il préféra se tourner vers Neville.
- Et depuis quand tu fabriques du parfum toi ? demanda-t-il âprement. Tu n'en avais jamais parlé…
Neville rougit. Il baissa les yeux.
- Je dis pas trop que je fais des parfums, tu sais… Les plantes médicinales ça passe encore, les fleurs… on te regarde bizarrement… J'ai commencé à Noël dernier. J'ai installé des alambics dans le grenier de la maison de ma grand-mère, parce qu'elle n'y va jamais. C'est Oncle Algie qui me les a procurés. J'ai étudié à la bibliothèque toute l'année dernière pour savoir comment on distillait des huiles essentielles, j'ai testé durant les vacances de Pâques… Et cet été je me suis lancé. Il m'a bien fallu un mois pour réussir à sortir quelque chose de bon… mais maintenant, j'arrive à faire ce que je veux, ou presque. Bien sûr, ici, je produis en petite quantité…
- C'est mieux, intervint Luna avec assurance. On peut parler de parfum exclusif… c'est plus vendeur… et c'est la vérité.
Neville la regarda avec adoration. Il se pencha vers son oreille et se mit à éternuer.
- Il faut vraiment que je trouve ce qui ne va pas dans ce parfum-là… s'exclama-t-il. Ce doit être la goutte d'essence de pivoine… Je savais bien que j'avais raté cette décantation… Mais j'aime beaucoup les pivoines…
McGregor leva les yeux au ciel et secoua la tête. Harry était toujours furieux. Ce n'était pas possible, il n'avait pas pu passer à côté de cela. Il eut soudain comme un vertige. A côté de combien de choses était-il passé encore ? A côté des problèmes de McGregor dans sa Maison. A côté des angoisses de Ron à propos du Quidditch. A côté des inquiétudes d'Hermione le concernant. A côté de l'aide que ses amis auraient pu lui apporter en ces premiers jours difficiles… Il eut soudain l'impression d'un grand vide de quinze jours depuis la rentrée.
Une main sur son bras le ramena dans le labo d'Hermione. Luna le considérait avec inquiétude.
- Tu vas bien, Harry ? demanda-t-elle. Tu es fâché ?
Harry secoua la tête.
- S'il est fâché, il ne peut l'être que contre lui-même ! déclara Ginny en ramenant en arrière sa chevelure rousse. S'il était plus attentif aux autres, il ne lui arriverait pas de mésaventures de ce genre.
Elle releva le menton. Harry ne répondit pas. Il détourna les yeux qui se posèrent malgré lui sur McGregor. Elle souriait. Le regard qu'elle glissa à Harry de sous ses longs cils bruns le fit rougir un peu.
Il sauta sur l'occasion de changer de sujet quand Ginny lui proposa de les aider à remplir les étiquettes provisoires –en attendant les officielles promises par Mr Lovegood. Il s'appliqua à calligraphier Les Sortilèges de Coquettes sur les parchemins que lui tendait McGregor. Neville et Luna marquait le nom du produit et son utilisation, Ginny et Ellie se chargeaient de la composition et des ingrédients. Au début attentifs, afin de ne pas se tromper, les jeunes gens reprirent bientôt leurs conversations. Neville leur apprit qu'il avait recueilli dans la serre les derniers pétales des dernières roses de septembre pour en faire un parfum pour l'anniversaire d'Hermione. Il l'appellerait Roses de Septembre, ce serait une création unique spécialement pour leur amie. Luna en avait dessiné le flacon et ils avaient envoyé le dessin et les dimensions chez le souffleur de verre de Pré-Au-Lard. Ils attendaient sa réponse pour que l'Oncle Algie pût se rendre au village chercher le précieux paquet en personne. Ils dévièrent sur la reconstruction du village. Neville, toujours grâce aux informations d'Algie, savait que les travaux allaient grand train. Tout n'était pas encore sur pieds, loin de là, mais la plupart des échoppes avait rouvert durant l'été. Les artisans avaient mis les bouchées doubles, les villageois la main à la pâte, le Ministère la main à la poche, enfin… un peu. L'activité commerçante avait repris. Les Trois Balais et Mrs Rosmerta se relevaient doucement de ce coup du sort. Les jeunes gens regrettèrent les sorties à Pré-Au-Lard, qui, ils le savaient officiellement à présent, étaient annulées pour l'année. Ils se turent dans un soupir mélancolique. Ils délaissèrent un instant leur plume et leur parchemin. Neville haussa les épaules en regardant Luna : pas de chocolat chaud chez Madame Piedodu pour la Saint Valentin cette année non plus … Puis ils recommencèrent à écrire, en silence tout d'abord. Harry fit passer son morceau de papier à Luna. Il tendit la main vers celui que McGregor lui présentait. Il la remercia d'un sourire. Ginny se remit à parler. Elle racontait les derniers potins du collège, les paris qui circulaient sur la composition des futures équipes de Quidditch, les couples qui commençaient à se former, et autres ragots plus ou moins vrais, plus ou moins faux… Neville bavardait et, de temps à autre, Luna faisait une petite réflexion éthérée, qu'elle était seule à comprendre. McGregor ne disait rien. Elle tendait à Harry parchemin après parchemin sans se départir de son petit sourire en coin.
Harry prenait les étiquettes en silence. Que lui importait qu'il n'y eût pas cette année de sortie à Pré-Au-Lard. Que lui importait que la guerre se rapprochât inexorablement ? Que lui importait que dès le lendemain il leur fallût se replonger dans l'ambiance malsaine de sédition ? Que lui importait que McGregor s'éloignât de lui à nouveau dès qu'ils auraient passé la porte du laboratoire ? Que lui importait que les gestes qu'ils n'auraient jamais l'un envers l'autre ne fussent pas autre chose que le frôlement furtif de leurs doigts sur le papier qu'ils se passaient ? Que les mots les plus doux qu'ils échangeraient ne seraient que des mots d'élémentaire politesse ? Il semblait à Harry que les sourires de la jeune fille se faisaient moins narquois et ses regards plus spontanés. Il passait en ces quelques heures dérisoires et vaines les meilleurs moments qu'il avait passé depuis longtemps. Il gardait au cœur ce délicieux malaise qui le prenait quand il pensait à elle. Demain, il serait temps de songer à l'oublier, comme il se l'était promis. Demain, il passerait à autre chose, ou il ferait avec... Du moins il essaierait. Comment ? Il l'ignorait. Ce qu'il savait c'est qu'il ne pouvait imaginer faire sans cette sensation de frisson qui le prenait chaque fois qu'il entendait sa voix, qu'il l'apercevait, ou qu'elle posait son regard de bronze sur lui, comme si elle lui lançait un Horripilis à chaque fois… C'était sans doute cela. Elle l'avait ensorcelé. Et il espérait malgré tout ne jamais trouver le contre-sort aux charmes de McGregor.
RAR chap 107
samikitty :le mystére s'épaissit autour de Sevy et les persos ont des réactions étranges, quelques fois. Etranges ? Non logiques dans la mesure des circonstances… mais bien sûr elles peuvent paraître étranges pour qui ne connaît pas les tenants et aboutissants de l'histoire…
cemeil : C'est mignon! Rogue qui veut "veiller" sur les nuits d'Harry! Il veille surtout sur son investissement… Mais alors le must dans ce chapitre, c'est la petite conversation entre Malefoy et Harry. Tiens... il est marqué... comme quoi les pièces de l'échiquier sont vraiment les bonnes. Pas si bête Ron, finalement…. Harry a peut-être encore des progrès à faire face à MacGregor du côté des répliques cinglantes mais face à Malefoy, on peut prononcer l'égalité. Quoiqu'Harry obtient un léger avantage en dissertant sur la principale qualité de sa maison: "c'est qu'il en faut autant, sinon plus, pour dire non, que pour accomplir des actes héroïques." Celle-là, je la note! Oui mais elle n'est pas tout à fait de moi… C'est quand même Dumbledore qui a dit dans le T1 : qu'il faut autant de courage pour s'opposer à ses amis que pour affronter le danger…
La manière dont Ron s'acharne à vouloir caser sa soeur avec son meilleur ami est hilarante! Cependant, il semble avoir enfin compris que ses efforts seront vains. Oui… quoi que… avec Ron…. Cruel dilmene pour Severus... Lucius ou Remus? Tout ceci pour mettre quelqu'un sous la dent de Maugrey pour éviter un autre "incident"? Et faire que l'ambiance au sein de l'Ordre soit plus facile à vivre…Dur dur pour notre cher profeseur de potions… Très dur même ! ps: j'espère que tes problèmes d'écriture japonaise vont se résoudre! Je crois pas non, c'est un problème de transcription due à la messagerie. Mais c'est pas grave, j'ai les reviewes sur quand même.
craup : Allons bon! V'la aut'chose. Rogue est mis dans une position difficile et Dumbledore qui demande (à sa manière) à Harry d'intervenir pour arranger les choses. On sait que celui-ci peut intervenir en possédant Maugrey, mais Rogue lui fait faire ... des potions Que vas-tu encore nous trouver ? Si tu savais ! Quant au couple Harry/ McGregor, il faudra probablement un évènement fort pour qu'ils se rapprochent enfin. Va-t-elle se retrouver à l'infirmerie ? Où Harry pourrait à son tour la voir fumer des oreilles ? hum… quelle vision charmante… ha mais ! Nom d'un Crup ! Les hippogriffes volent bas cette année !
diablotin :je ne sé pas si cette question a été posé car tu ma refusé kil devienne animagus non déclaré ou au contraire déclaré donc ce ke j'aimeré savoir cé si harry dans les futurs chaps apprendra la magie sans baguette ? Ni déclaré ni non déclaré… Quant à la magie sans baguette, c'est ce qu'il apprend avec Rogue depuis un bon moment déjà…
Angie Black : Dommage que Rogue sorte la tête de son cachot à au moment ou Harry sort le coup du "non" qui demande autant sinon plus de courage que d'aller vers le Voldemort. Dommage ? je pense au contraire que c'est une bonne chose pour tout le monde… et pas seulement parce que l'apparition du prof a mis fin à la scène qui risquait de mal tourner… Même moi j'ai eu mal pour ce cher Severus qui de plus, va devoir livrer un ancien ami à qui il a fait la promesse de veiller sur son fils... il le considère encore comme un ami à ce que j'ai compris, et il dit à Harry de ne pas le juger, Malefoy père nous cacherait-il des choses qui nous feraient le voir sous un autre angle ? Non. C'est Rogue qui le voit différemment que nous nous le voyons. C'est normal, ils sont amis.
Alixe : "Harry quitta la fenêtre sans attendre d'autre réponse de Ron" Ouais, vaut mieux, la réponse aurait pu décevoir Hermione ! (heureusement qu'elle n'a rien entendu) Ce qui prouve bien que Ron n'a toujours rien compris à la relation qu'il entretient avec Hermione.
Ayako : Avant de réagir sur le chapitre je vais réagir sur une RaR... Comme ça je ne tiendrais pas deux jours avec Sev ? (…) J'étais sûre que tu dirais ça… hem plus serieusement je ne suis pas totalement d'accord avec toi...certes il est amer...ça c'est certain mais c'est pas pour autant qu'il n'arrive pas à ouvrir son coeur...surtout si la personne en face de lui est vraiment complementaire et compréhensive... comme le disais si bien un perso d'un manga que je lis sur un perso que j'adôre et qui ressemble à Sev (oui on s'en serait douté mais...) bref cette femme disait " les hommes blessés ne savent pas soigner leur plaies, leur coeur continue à saigner jusqu'à ce qu'ils rencontrent quelqu'un qui les aident." et je trouve que cette phrase peutt aler vraiment bien à Sev...mais bon faut qu'il trouve la perle rare... Je ne dis pas que ce n'est pas possible. Je dis simplement que non seulement il faudrait trouver quelqu'un qu'il ne ferait pas fuir, mais ensuite il faudrait qu'il veuille se laisser soigner… et tu sais ce qu'on dit : on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif… mais pourquoi Ellie ne veut-elle pas vouarreuh Ginny? je trouve ça préoccupant...c'est le premeier stade de la déprime. Donc il faut qu'elle resiste et prouve qu'elle existeuh... T'inquiète pas, McGregor elle est plutot du genre « Persiste et signe ! »
Et là j'avoue que tu m'en bouches un coin sur la relation Lucius/Sev... car je me pose des questions existencielles genre lulu savait-t-il que Sev etait un espuion? Non. Voulait-il protéger fiston de a mangemorattitude? Non plus. Il a placé son fils sous la protection du directeur de sa maison. Pour lui donner tous les atouts en main : le nom, la fortune, la reconnaissance, le sang… et l'assurance qu'on ne l'embêtera pas sans trouver à qui parler… mais surtout Sev va-t-il le dénoncer? Ha ! jusqu'où ira la loyauté de Rogue envers Malefoy… jusqu'à le laisser tomber entre les mains de ses anciens amis, ou le livrer à ses ennemis ? S'il le livre, une chose est sûre : il sera sauf… le maître en sera fort courroucé, mais il pourra toujours bénéficier d'une protection en échange des renseignements qu'il pourra fournir… mais d'un autre côté… oui, c'est un cruel dilemme pour Severus… ou lulu ira-till voir maugrey de lui même? Heu là faut pas rêver quand même….
tu sais que tu fais une fic pas reposante? MDR ! A qui le dis-tu !
PS : ta review sur le chap 27 était passée, mais sans nom…
Lyla : Pour la Bruyère, je crois que j'ai une piste! Bruyère, c'est vert non? et on dit bien, blancj'attends, bleuje veux, vertj'espère! Non, la bruyère est rose, ou mauve, parfois tirant vers le bleu… mais ce n'a rien à voir avec la couleur…
sinon, je trouve Remus un peu, comment dire? Il doit passer un peu trop de temps avec Rogue je crois!lol Non, il passe trop de temps tout seul, tout simplement…
Angel's Eyes : Halala, le ptit Rogue qui s'inquiète du sommeil de son apprenti, si c'est pas touchant ça... comme je le disais plus haut, c'est plutot de l'intérêt de sa mission dont il est question… HA NAN! Il a osé se faire tatouer! Bin zut alors j'me suis plantée! L'est moins douillet que je pensais, blondinet! Il n'a peut-être pas eu le choix non plus hein… pour sauver l'honneur de son nom… et qui sait la tête de son père… Héhé, il pensait qu'Harry ferait le fier et tout, mais il sait rester modeste, le Harry! Il se prend pas pour le centre du monde, LUI! Quoi que… parfois… Rha, mais qu'il est maladroit avec Ellie, c'est pas possible! Bon je sais qu'il veut pas sortir avec elle pour sa propre sécurité et tout et tout! Mais on s'en fichheuuh! Il la plaque contre le mur et il lui roule une pelle! NAn mais! Heu… tu vois je verrais plutôt l'inverse moi… je sais pas pourquoi…
Bin moi j'dis, faut livrer Lucius, même si c'est son ami, et que Remus, pas vraiment... Faut savoir ce qui est bon pour l'Ordre! Et perso je préfère que Maugrey réduise Malefoy père (et fils aussi pourquoi pas!) en charpie, plutôt que notre loup-garou préféré! Hahahhahaha ! oui ! je crois que tout le monde préfèrerait cela… sauf les fans de Lucius bien sûr…
Alya Zmieikissila : Quel drôle de tableau que Malefoy en train de récurer une table... ;-) oui surtout quand Rogue le compare à un Elfe de Maison…
Pourquoi Dumbledore veut-il absolument retrouver Malefoy pour le livrer à Maugrey... avant que Tom ne le trouve ? C'est un argument auquel Rogue sera peut-être sensible… et ce n'est que la stricte vérité. Et Dumbledore ne souhaite pas la mort de Malefoy. Il souhaite simplement qu'il arrête de nuire. Malefoy n'est pas seulement tombé en disgrace... C'est comme s'il avait trahi ? Pour Voldemort oui. Et avec ça, son fils reste dans les bonnes grâces de Voldemort ? Pourquoi crois-tu que Drago ait du prendre la marque ? Quoiqu'il doit être facile de le manipuler... il a l'air bien naïf dans cet épisode ! L'admiration rendrait-elle aveugle ? souvent. Et ne lui a-t-on pas répété que Voldemort était le seul capable de rendre aux sorciers la place qu'ils méritent. On a appris à Drago à être celui qui donne les ordres, qui commande, pas celui qui réfléchit et s'interroge sur le bien fondé de ces ordres…
Quant-à Ellie... Pourquoi ne veut-elle plus voir Ginny ? Mais… c'est pas Ginny qu'elle ne veut pas voir… Elle se tient seulement éloignée de tout ce qui n'est pas sa salle commune…
Lyane : Quand je disais que j'avais très bien compris les paroles de Remus, c'est parce que je trouvais ma précédente review pas clair là-dessus. Si si ! c'était parfaitement clair ! Au fait, si tu as peur de devenir un peu schizo, ne t'en fais pas, on s'y habitue très vite. Je cause régulièrement à mes persos quand j'écris (Ça te dérange pas si je te fais ça? M, c'est pas vraiment dans ton caractère, ça, tu en penses quoi?)mdr. Je le fais régulièrement aussi… Je parle toute seule… Je répète certains dialogues… je mime certaines scènes… histoire de vérifier la faisabilité de certains gestes… C'est comique parfois… J'espère que mes enfants ne répètent pas ce genre de choses à l'école… j'ai un doute là… On me regarde drôlement depuis quelques temps devant le portail…
Ayaminne : Malefoy est un imbécile! Oui mais un imbécile dangereux… Pourquoi Albus dit-il que Lucius est une victime expiatoire? Parce qu'il demande à Rogue de le sacrifier à la tranquillité de l'Ordre…
RAR chap 106
cemeil : C'est malin! Maintenant, à chaque fois que Ron emploie du futur je me pose la même question... prédiction ronesque ou pas? Dans ce cas, je me dis que c'est fort probable. Si je suis les dispositions de l'échiquier... pourquoi pas? Hahahahah ! Miss Teigne ou comment semer le doute… j'ai pris d'excellentes leçons auprès de JKR je dois le dire !
La conversation Harry/Ellie est comme toujours assez amusante. Est-ce qu'il aura le dessus un jour? va-t-il parvenir à lui clouer le bec au moins une fois? Certainement, le jour où elle le laissera faire !
"Elle était plutôt sympathique, la sœur Weasley, mais il ne fallait pas lui chercher des noises"... Non, on a pas oublié qu'elle est la seule soeur Weasley et qu'elle a du s'imposer face à six frères... aussi Weasley les uns que les autres! Oui parfois ma fille me fait penser à Ginny. Dans la cour de l'école, c'est elle que ses copines viennent chercher quand les garçons les embêtent. Faut dire qu'elle se laisse pas impressionner. Deux frères à qui il faut disputer le morceau à chaque instant, ça forge le caractère… Après Remus, c'est à Ginny qu'il avoue a demi-mots ses sentiments pour Ellie! Mais c'est qu'il fait de beaux progrès dis donc! Oui, mais Ginny est déjà au courant, alors… c'est pas grave…
