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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris... Bonne lecture.
Chapitre 115
Le Retour d'Ellie McGregor
…
Harry avait cru qu'il aurait droit à quelques moments de tranquillité, seul dans les vestiaires et qu'il aurait eu le temps de faire le vide dans sa tête, à défaut de son cœur, avant de reprendre le rôle de meneur qu'on lui avait attribué. Et qu'il avait accepté. Il se répétait ces mots tandis qu'il avançait vers le terrain de Quidditch. Il avait accepté ce rôle, c'était un fait. Du bout des lèvres, presque à contrecoeur, mais il ne l'avait pas refusé. L'orgueil encore, aurait dit Rogue. Ou tout autre chose. Toujours était-il qu'il ne pouvait plus faire machine arrière, sans risquer de lire dans le regard des autres l'incompréhension, la peine et la déception. Il pouvait supporter la haine, la peur, mais pas d'être celui qui briserait leurs rêves et leurs espoirs.
Il poussa la porte des vestiaires, prêt à passer sa tenue de capitaine. Une fois sur son balai, tout près des nuages, il oublierait cette sensation étrange au creux de l'estomac. Il sursauta. Un "Haaaaa!" d'allégresse l'accueillit. La moitié de l'équipe était déjà là. Il dit adieu à ses espoirs de solitude.
-Bien ! fit-il pour cacher son trouble. J'espère que vous serez toujours aussi assidus dans quelques semaines !
Derrière lui, la porte s'ouvrit et le reste de l'équipe s'engouffra dans la pièce. Dans le petit hall, il entendit la voix de Ginny, furieuse.
-Répète un peu ça, Ron ! Et j'oublierai que tu es mon frère !
Montague, qui venait d'entrer, eut un sourire ironique.
-Ça commence bien, dit-il avec un clin d'œil à Harry. Weasley fait encore des siennes… Je sais que c'est ton meilleur ami, mais une équipe de Quidditch c'est pas une œuvre de charité !
Harry retint de justesse le bras de Ron qui se précipitait sur le Serpentard.
-C'est pour ça que Malefoy t'a viré de la sienne ! s'emporta Ron, très contrarié.
-Hé ! fit Montague.
-Hé ! toi-même ! riposta le dernier des Weasley les joues aussi rouges que ses cheveux.
-On se calme ! cria Harry. Gardez votre énergie pour le terrain ! Tous en tenue ! Plus vite vous aurez fini, plus vite vous serez sur vos balais !
Debbie Grayson éclata de rire.
-Tu en as d'autres comme ça, Potter ? s'exclama-t-elle.
-Une ribambelle ! répliqua Harry. Et voici ma préférée : Si vous n'êtes pas sur le terrain dans cinq minutes, vous êtes….
-Virés de l'équipe ! terminèrent Ron et Ginny en chœur.
Cette dernière fit signe aux deux autres filles de la suivre dans leurs vestiaires. Harry, cependant, la retint dans le hall.
-Qu'est-ce qui se passe avec Ron ? demanda-t-il inquiet.
-Laisse tomber, Harry ! dit Ginny avec légèreté. Il cherche encore qui a bien pu aller cafeter auprès d'Hermione. Tout le monde y passe ! Même Luna et Ellie ! En fait surtout Luna et Ellie ! Luna parce qu'elle est… étourdie et Ellie parce qu'elle est Serpentard…
-Il est idiot ou quoi ?
-C'est Ron, Harry… on ne peut pas lui demander de réfléchir de manière rationnelle quand il s'agit d'Hermione.
Ginny s'apprêtait à pousser la porte quand Harry la retint encore;
-Mais il faut bien pourtant que quelqu'un ait parlé, non ?
Ginny haussa les épaules.
-J'ai peut-être une petite idée là-dessus, fit-elle. Mais je n'ai pas de preuves… Mais ne t'inquiète pas, Harry. Je l'aurai cette petite peste… Je ne sais pas encore comment, mais je l'aurai…
Harry se hâta de revêtir sa robe rouge, dont les liserés dorés avaient été enlevés. Il fit sortir tout le monde des vestiaires. Montague resta au milieu de la pièce, le balai à la main, une expression étrange sur le visage.
-Alors Montague ? se moqua Harry. C'est de te retrouver en rouge qui t'impressionne tant ?
Le Serpentard regarda son capitaine comme s'il ne le voyait pas vraiment.
-Il doit y avoir de cela aussi, avoua-t-il d'une voix dont il n'arrivait pas à cacher l'émotion. C'est une sensation bizarre… Quand Malefoy m'a viré de l'équipe l'an dernier, j'ai cru que je ne reverrai jamais un terrain de ma vie… et là…
Harry lui sourit. Il comprenait parfaitement. C'était ce qu'il avait lui-même ressentit l'année précédente quand McGonagall lui avait annoncé que non seulement il avait le droit de rejouer au Quidditch mais qu'il était également le capitaine des Gryffondor.
-Alors qu'est-ce que tu attends pour y retourner, sur ce fichu terrain ? s'exclama-t-il.
Il tapa sur l'épaule de son nouveau coéquipier quand il passa devant lui.
Ils furent bientôt quatorze à virevolter dans le ciel. Le cœur un peu serré, Harry débuta l'entraînement. Dans quelques minutes, il saurait s'il ne s'était pas trompé dans le choix de ses joueurs.
La petite Grayson faisait un excellent gardien. Elle le savait, d'ailleurs. Quand elle aurait pris quelques buts, elle prendrait les autres d'un peu moins haut… Quant à Andrews… il l'appela, lui fit signe de descendre, se posa lui-même sur l'herbe à côté d'elle et lui tendit son Eclair de Feu. Elle ouvrit la bouche, sans oser comprendre. Puis elle se reprit, se saisit du balai, l'enfourcha et tous ses équipiers cessèrent de jouer. Ron et Montague descendirent à côté d'Harry pour la regarder évoluer depuis le sol.
-Elle est presque aussi géniale que toi, Potter, admira Montague.
-Oui, elle manque juste de vitesse avec son balai, admit Harry.
Il appela Ginny, lui confisqua son Eclair de Feu, rejoignit Andrews et se mit à la poursuite du Vif-d'Or lui aussi. Il sourit à la jeune fille qui s'étonnait de le voir à ses côtés. Il lui souffla le Vif sous le nez plusieurs fois avant de lui faire signe de redescendre. Il rendit son balai à Ginny et récupéra le sien des mains de Joanna Andrews. Elle grimaçait de dépit. Harry se mit à rire.
-Tu es douée, Jo, dit-il. Il ne te manque que l'expérience. Tu veux bien qu'on s'entraîne ensemble au lieu de courir après les Vifs chacun de notre côté ? Ça ne me fera pas de mal non plus d'avoir un adversaire à ma taille… Tu es libre une demi-heure avant l'heure officielle de l'entraînement ? Parfait, tu voleras avec le balai de Ginny. Tu es d'accord Ginny ? Et pour le lui prêter lorsqu'elle jouera les matches de l'équipe Deuxième ? Très bien… c'est réglé. On remonte en selle… Non, pas vous deux !
Ron et Montague échangèrent un regard accusateur. Harry attendit que les filles eussent repris leur vol pour croiser les bras devant les deux garçons dans l'expectative.
-Ron ? Dans quelle équipe joues-tu ? demanda-t-il calmement.
-Les Phénix, répondit le jeune Weasley avec mauvaise grâce.
-Archie ? Dans quelle équipe joues-tu ? redemanda Harry.
-Les Phénix, marmonna Montague.
Harry leur sourit :
-Alors voulez-vous me dire pourquoi ai-je l'impression que vous jouez l'un contre l'autre quand vous êtes là-haut.
Les deux accusés s'entre-regardèrent avec animosité.
-C'est peut-être parce qu'on a joué l'un contre l'autre pendant un an… avança Montague avec une hésitation devant le regard sévère du capitaine.
-Ouais… fit Ron. C'est sûrement ça…
-Puisque vous savez d'où vient le problème, le régler sera un jeu d'enfant, n'est-ce pas… vous êtes tous les deux de grands garçons, il est donc inutile que je vous menace de vous virer de l'équipe si vous n'êtes pas capable de faire un petit effort…
Ron pâlit. Montague se retint à son balai.
-Oui, capitaine… répondirent-ils tous les deux en même temps.
Harry tourna les talons. Il avait horreur de faire ce genre de choses. Mais, comme l'avait souligné Archie Montague un peu plus tôt, une équipe de Quidditch, ce n'était pas une œuvre de charité.
…
Jusqu'à la tombée de la nuit, Harry tint ses joueurs sur le terrain. Ce n'était pas si catastrophique, après des mois d'interruption et cette nouvelle hétérogénéité. Il y avait du travail, c'était indéniable. Surtout en ce qui concernait la sérénité des relations entre joueurs. Du moins, certains des joueurs. Après la photo de Colin, il salua chacun des joueurs, rappelant à ceux des années supérieures qu'ils devaient se retrouver pour le Club de Duels. Puis, quand il fut seul dans les vestiaires, toutes les pensées qu'il avait tenues éloignées de lui durant un peu plus de deux heures lui revinrent à la tête. Il se laissa tomber sur le banc, le front entre les mains, à ressasser les paroles du vieil Algie et à se demander ce que pouvait bien faire McGregor à présent que tout était fini et que la nuit refermait ses bras sur sa solitude.
Ginny le trouva là, son Eclair de Feu à côté de lui, encore vêtu de sa robe de capitaine.
-Hé ? fit-elle, sa tête rousse dans l'entrebâillement de la porte. J'ai froid moi ! Ça fait une demi-heure que je t'attends…
-Fallait pas m'attendre ! On va encore jaser, répondit Harry avec lassitude.
-Ça je m'en fiche… il faut que je te dise que j'ai de sérieux doutes, Harry. J'ai pas touché un seul souaffle à cause de mon imbécile de frère et de cet âne bâté de Montague… Tu sais très bien que le plus de notre équipe de poursuiveurs, c'est moi ! Je fais comment pour marquer des buts si ces deux idiots se disputent le souaffle ? Et Ron s'imagine qu'il est toujours capitaine en second… il n'a pas arrêté de me dire ce que j'avais à faire. Je déteste ça, Harry… surtout quand il fait n'importe quoi !
Harry se leva et ôta lentement sa robe rouge. Il passa sa robe noire, entoura son cou de son écharpe rouge et or. Il saisit son balai et son manteau. Puis il se tourna vers Ginny.
-D'accord, fit-il. Je te nomme capitaine en second, Ginny. Tu tiens en laisse Ron et Archie et tu t'occupes de l'entraînement de l'équipe I pendant que je travaille avec l'équipe II. C'est ce que tu voulais… ?
-Non ! répondit Ginny. Enfin… Merci Harry.
-Ne me dis pas merci, Ginny, c'est un cadeau empoisonné… Mais peut-être que Ron et Montague seront plus sensibles à tes arguments qu'aux miens en fin de compte…
Ginny cacha un sourire de triomphe derrière une grimace cocasse. Ils reprirent ensemble le chemin du château.
Dans le hall, ils croisèrent un groupe de Deuxième Année qui les attendait manifestement. Jezebel Dawson à leur tête, les jeunes gens se précipitèrent vers eux.
-Harry ? commença Dawson, sur le ton péremptoire dont elle usait souvent depuis la rentrée. Weasley nous a confiné dans le groupe des Débutants du club de Duels. Nous nous insurgeons contre cet ostracisme envers les plus jeunes de notre mouvement. Nous exigeons d'avoir le droit de nous joindre aux Septième Année qui assisterons ce soir à la séance que tu présides.
Ginny se détourna brusquement vers Harry, les doigts sur sa bouche et les yeux agrandis par une violente envie de rire. Harry jeta un regard médusé sur les jeunes gens. Il fronça le sourcil en reconnaissant Betsie Singleton parmi eux. La jeune Grenouille rougit et baissa la tête. Harry revint vers Jezebel Dawson. Il remonta ses lunettes sur son nez et sourit à la jeune Gryffondor.
-Tu as raison, c'est de l'ostracisme caractérisé… dit-il. Vous êtes cordialement invités à venir rejoindre les Septième Année ce soir dans la salle de cours du Professeur Londubat. Au programme, révision sur les patronus, les boucliers et les charmes de protection individuelle. Je pense aussi aborder les sortilèges d'attaques multiples, dans les prochaines semaines. Dis-moi, Dawson, tu as raté combien d'Expelliarmus hier soir ?
Le groupe recula d'un pas comme un seul homme. Jezebel Dawson, lâchée par ses partisans, se drapa dans sa dignité froissée et quitta la place. Ginny éclata enfin de rire.
-Merci Harry ! s'exclama-t-elle. Tu m'as ôté les mots de la bouche ! Non mais quelle plaie cette gamine ! Je crois que je commence à comprendre le calvaire qu'a vécu Ron l'année dernière… Par contre, Harry, toi tu viens de te griller auprès d'elle, pour plus longtemps que ça… au moins !
-M'est égal, grogna Harry. Depuis qu'elle est allée bavasser à Ron que je t'avais fait pleurer… je ne peux plus la supporter…
Il leva soudain les yeux vers Ginny.
-Ah ! la sale bête ! s'écria-t-il.
-Tu n'as aucune preuve, Harry ! le prévint la jeune fille qui montait déjà les escaliers vers la salle de bains des Préfets.
Harry se précipita à sa suite. Il grimpa quatre à quatre les marches pour la rattraper.
-Pourquoi en veut-elle tant à Hermione ? demanda-t-il.
-C'est une concurrente…
-Elle ne pense quand même pas que Ron… ?
-Non, elle veut être super préfète à la place de la super préfète c'est tout ! Tu l'as entendue dans le Hall… Nous exigeons ! Nous nous insurgeons ! Elle est pire qu'Hermione et Percy réunis !
Harry eut un petit rire discret alors qu'ils arrivaient au bas des escaliers du cinquième étage.
-Dis-moi, Ginny… Jezebel Dawson fait-elle partie des personnes qui méritent que tu abuses de ton pouvoir de Préfète sur elles ?
-Elle est en tête de liste ! chuchota Ginny, juste avant de se sauver.
Harry la regarda s'envoler vers le cinquième étage, gracile et légère, sa queue de cheval rousse flottant derrière elle. Il sourit. Il se sentait le cœur moins lourd alors qu'il rejoignait la salle commune de Gryffondor. Il entra dans la pièce et chercha Ron du regard. Il était près de la fenêtre, assis sur la banquette, Hermione auprès de lui. Il lui racontait sûrement ce premier entraînement. Pour une fois, la jeune fille semblait prendre un certain intérêt à ce qu'il disait. Harry se dirigea résolument vers eux. Il allait certainement saper net l'enthousiasme de son ami, mais il devait lui dire en face et en personne qu'il venait de choisir sa sœur pour le remplacer au poste de Capitaine en second de ce navire prêt à prendre l'eau qu'était l'équipe des Phénix.
Le visage de Ron s'allongea. Il ouvrit la bouche, lança un regard désespéré à Hermione, puis revint vers Harry.
-Pourquoi ? demanda-t-il.
Hermione leva les yeux au ciel.
-D'après ce que tu viens de me raconter, mon cœur, je ne vois qu'une seule réponse : Montague.
-Quoi ! s'indigna Ron. C'est à cause de ce type que je me fais évincer…
-Non, Ron, répondit calmement Harry. Tant que tu ne seras pas capable de faire la part des choses, je ne pourrais pas te confier de responsabilités dans l'équipe…
Harry sentit tout le désarroi de Ron.
-Je croyais que tu étais mon ami… murmura Ron d'une voix blanche.
Harry s'assit à côté de lui. Il était vraiment désolé.
-Justement, Ron, je tiens à le rester…
-Je ne comprends pas…
Hermione caressa sa joue un peu pâle.
-Il a raison, tu sais. Je crois que cela vaut mieux, dit-elle.
Ron se tourna vers elle, effondré. Harry décida de les laisser seuls.
-On se retrouve à table ? demanda-t-il sur un ton mal assuré.
-J'ai pas très faim, grogna Ron.
-Moi non plus, répondit doucement Harry. Mais il faut quand même manger un peu. Sinon, vous n'allez pas tenir le choc au club de Duels…
Hermione fit une grimace.
-Faudrait exiger qu'on capitonne cette salle ! grommela-t-elle.
-Je viens déjà de recevoir un coup de poing en pleine tête, répliqua Ron, tu n'as pas l'intention de m'envoyer au tapis… Remarque il n'en faudrait pas beaucoup : on me renverserait avec une plume, après ce que tu viens de m'apprendre-là…
Ron secoua la tête :
-Franchement, entre Hermione qui annule la fête et mon meilleur ami et ma sœur qui me poignardent en plein cœur…
-Tu ne crois pas que tu exagères un tout petit peu ! fit Hermione agacée. Tu fais encore partie de l'équipe, non… Et je n'ai pas annulé la fête !
-Tu ne veux pas venir dans le bureau du Préfet en Chef ! répondit Ron acerbe.
Harry préféra jouer la discrétion. Il recula sur la pointe des pieds.
-Tu te souviens ce qui est arrivé la dernière fois que j'ai accepté de te suivre dans le bureau du Préfet en chef, Ron ! entendit-il Hermione lui reprocher. On n'y est jamais arrivé dans le bureau du Préfet ! Cette fois, c'est moi qui décide !
Harry se retourna en haut des escaliers. Ron, toujours accablé, paraissait cependant apprécier les témoignages de consolation d'Hermione. Elle le prit dans ses bras, tendrement. Ron leva la tête vers l'escalier et Harry vit le sourire que le jeune homme lui adressait alors qu'il serrait sa dulcinée contre lui. Harry disparut dans le couloir des dortoirs pour cacher un rire. Il avait failli marcher ! Il s'était presque senti coupable ! Il lui paierait ça très cher, pas plus tard que le soir même durant le club de Duels ! Il lui tarda soudain d'être à la fin de la soirée. Il pourrait enfin aller dormir. Il pourrait enfin fermer les yeux, se laisser sombrer dans le noir et l'inconscience. Quand il les rouvrirait, le vendredi serait levé et n'aurait plus longtemps à attendre le retour d'Ellen.
….
Pourtant en ce matin du vendredi 19 septembre, le temps se joua des Gryffondor avec un malin plaisir. Il leur sembla à tous, ou presque, que les cours duraient le double de l'ordinaire. La seule à conserver son calme était Hermione. Elle avait reçu au courrier du matin des vœux de la part, des jumeaux et de l'AD, de Tonks, et même –Ron en avait failli avaler s'en étouffer de surprise et de rage- de Terry Higgs ; ainsi que des cadeaux de la part de ses parents et un gâteau de celle de Mrs Weasley. Hagrid l'avait saluée d'un tonitruant "Bon anniversaire Hermione !" depuis la table des professeurs. Le Professeur Flitwick lui avait alors fait un signe de la main avec un grand sourire. Il s'était penché vers McGonagall qui avait souri, alors que Rogue secouait la tête les yeux au ciel. Neville avait parié que le minuscule professeur d'Enchantements venait une fois de plus de se plaindre que le Choixpeau n'eût pas envoyé la jeune fille à Serdaigle.
Harry voyait s'étirer la journée avec appréhension. Il avait hâte de voir la fin de l'après-midi et en même temps, son cœur battait la chamade lorsqu'il songeait au retour de McGregor. Il craignait de voir se poser sur lui le regard de bronze de la jeune fille. Qu'y lirait-il ? La peine, encore, mais peut-être aussi le reproche et la rancœur. Il chassait vivement cette idée en pensant qu'il lui faudrait d'abord affronter celui de Rogue et du Professeur Londubat. Il était prêt à faire tous les efforts qu'on voudrait qu'il fît. Mais il ne savait toujours pas ce qu'on attendait exactement de lui. On ne peut demander à personne de faire plus que de son mieux, avait prétendu Dumbledore au début de l'année. Et pourtant n'était-ce pas ce qu'on lui demandait, à lui ? Il n'avait que dix-sept ans ! Entre ce qu'on lui cachait, ce qu'il ignorait, et ce qu'il n'avait pas encore appris, comment voulait-on qu'il prît les bonnes décisions ? Il avait l'impression qu'on s'attendait à ce qu'il se conduisît comme un adulte, qu'il ne se sentait aucunement. Il avait l'impression amère de n'avoir jamais été un enfant, de n'être pas un adulte et d'être passé à côté de son adolescence. Sans passé. Incapable de se projeter dans l'avenir. Et dont le présent se réduisait à une succession d'évènements collés les uns aux autres sans logique ni liens. Car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit… Cette phrase hanta son esprit toute la journée, aussi bien dans le cachot de Rogue pendant sa séance d'ancienne magie que lorsqu'il se présenta à la porte du bureau d'Algie Londubat.
Le Professeur Rogue avait feint de croire que l'air soucieux du jeune homme était dû à l'annonce qu'il lui avait faite en début de séance. Le Professeur Dumbledore lui avait demandé d'apprendre à Harry que les obsèques de Vernon avaient lieu au moment même où il se trouverait dans les cachots. Il le rassurait également quant aux intentions de Marge Dursley. Il l'avait persuadée qu'elle ne gagnerait rien à exiger auprès des autorités moldues un complément d'enquête sur la mort de son frère. Elle avait accepté de ne pas faire de vagues à la condition expresse qu'elle n'aurait plus aucun contact avec sa belle-sœur ni surtout sa famille…
Rogue s'était permis de ricaner. Comme si les moldus pouvaient se permettre d'exiger quoi que ce fût des sorciers…Il ne comprenait pas l'embarras que faisait Dumbledore à cause de cette femme stupide. A quoi bon perdre son temps à discuter avec cet esprit borné, alors qu'il serait si simple de modifier sa mémoire sans autre forme de procès. Harry l'interrompit dans sa litanie des tares moldues, pour lui rappeler qu'ils n'avaient pas de temps à perdre eux non plus à cause de ces gens-là… Le jeune homme se répéta tout le long de sa séance, qui lui parut durer une éternité, que le professeur n'avait aucune idée du mal qu'il lui faisait. Non parce qu'il méprisait ainsi les moldus, mais parce qu'il le ramenait auprès de sa tante Pétunia et de la douleur d'Ellen.
Lorsqu'il sortit du cachot, l'après midi s'étirait encore. Il jeta un œil dans la salle des Quatre Maisons, certain pourtant qu'elle n'y serait pas. Il prit l'escalier pour monter jusqu'au bureau d'Algie Londubat. Il n'était pas certain d'être en meilleures dispositions que la veille. A vrai dire, plus l'heure du retour de McGregor approchait, moins il se sentait à l'aise. Il ne craignait qu'une chose : rater le moment de son retour. Car s'il ne la trouvait pas quand elle arriverait au château, elle disparaîtrait dans les cachots de Serpentard et il ne la verrait pas avant plusieurs jours peut-être. Il fallait qu'il la vît. Il saurait, lorsqu'elle poserait les yeux sur lui, s'il pourrait encore sentir battre son cœur dans sa poitrine.
Le professeur Londubat attendait, assis à son bureau. Il secoua la tête.
-Je n'en attendais pas moins de vous, Harry… dit-il. Mais je ne vous sens pas du tout dans une humeur disponible…
Harry haussa les épaules.
-Je vais faire un effort, Monsieur…
-Non, Harry… je ne peux plus rien vous apprendre tant que vous n'êtes pas prêt à aller plus loin. Je comprends que vous ayez besoin de digérer tout ce qui vous est arrivé depuis la rentrée. C'est beaucoup de choses en même temps. Trop sans doute. Voulez-vous que nous parlions des questions que vous ne pouvez que vous poser ?
Un moment, Harry resta silencieux, les yeux fixés sur la pointe de ses chaussures qui dépassaient de sa robe noire.
-Non, Monsieur. Je dois d'abord savoir quelles sont exactement ces questions… Il faut que je puisse les formuler clairement… peut-être n'aurai-je alors besoin de personne pour y répondre.
Algie Longubat lui sourit.
-Si vous avez besoin de quelqu'un pour vous aider à mettre au jour vos interrogations…
-Merci, Monsieur… Je ne veux pas vous ennuyer.
Algie Londubat l'observa un instant en silence. Son sourire s'élargit un peu plus. Il hocha la tête.
-Laissez passer le week-end, mon garçon. Je suis sûr que lorsque la semaine recommencera vous y verrez plus clair.
Il se leva et raccompagna Harry jusqu'à la porte.
-Je crois savoir que vous et vos amis fêtez un anniversaire dans la salle commune ce soir… Je vous souhaite une excellente soirée, Harry. Prenez donc un peu de bon temps. Ce n'est rien enlever aux autres que de vous amuser un peu. Et cela ne vous fera que du bien.
Il mit ses mains sur les épaules du jeune homme et le regarda droit dans les yeux.
-Vous devriez faire un tour à l'extérieur, ajouta-t-il. Vous avez besoin d'un peu d'air frais, mon garçon.
Il le poussa hors du bureau et referma la porte derrière lui.
Harry redescendit dans la Salle des Quatre Maisons. Il s'approcha d'Hermione et lui demanda à voix basse si elle avait vu rentrer McGregor. La Préfète en Chef secoua la tête. Harry s'assit près de la porte. Quand elle passerait, il la verrait forcément. Mais, elle, elle ne s'apercevrait sûrement pas de sa présence. S'il se trouvait dans le Hall à son retour, il n'aurait pas à aller vers elle. Il n'aurait qu'à se trouver sur son chemin. Il quitta la salle des Quatre Maisons pour se rendre dans le Hall. La porte sans cesse s'ouvrait et se fermait pour laisser passer des camarades qui rentraient soit du cours d'Hagrid soit des serres. Chaque fois, Harry, devant le panneau d'affichage du Quidditch, sursautait, un pincement au cœur. C'est à peine s'il s'aperçut que la photo que Colin Crivey avait prise la veille s'étalait déjà au dessus de l'affiche des Phénix. Son attention était toute tournée vers l'entrée du château. Attendre ainsi était épuisant. Il eut chaud soudain. Le Professeur Londubat ne lui avait-il pas conseillé de prendre l'air ? Un petit tour sur le perron ne lui ferait pas de mal.
La fraîcheur de la fin de l'après-midi le saisit vivement. Harry referma son manteau sur lui. Incapable de détourner le regard de l'allée qui menait vers les portes de l'enceinte, il resta longtemps debout devant la balustrade.
Soudain, le cœur d'Harry se serra, en une pointe qui ressemblait drôlement à un coup de poing à l'estomac. Une diligence s'avançait vers le perron, tirée par quatre chevaux ailés. Il se retint d'aller à la rencontre de la jeune fille lorsqu'elle descendit de la voiture armoriée. Un homme mit pied à terre avant elle, et la serra dans ses bras longuement avant de la laisser monter seule les marches du parvis. Elle se retourna sur la dernière marche et lui fit un signe alors qu'il se penchait à la fenêtre pour faire de même. La diligence s'éloigna et McGregor ne bougeait toujours pas, droite dans un tartan à dominante rouge, qu'elle portait en une cape rejetée sur ses épaules. Un béret aux mêmes couleurs serrait sa chevelure sur sa tête.
Harry s'avança d'un pas hésitant. Elle était à nouveau devant lui et il était incapable de lui parler, la gorge comprimée par l'angoisse.
- Ça va ? dit-il comme elle rejoignait le perron.
Elle haussa une épaule. Puis elle hocha la tête plusieurs fois.
- C'était un autre de tes frères ? demanda-t-il, embarrassé.
-Robert, mon frère aîné. Le seul qui me reste.
Elle était un peu pâle, mais ses yeux étaient secs même s'ils portaient la marque du chagrin et des nuits sans sommeil.
- Il fait partie de…l'Ordre, lui aussi ? demanda Harry, pour ne pas laisser s'installer un silence gêné.
Elle hocha la tête. Au bout d'une longue minute, elle dit :
- Mais lui, il est plutôt dans le renseignement… Quentin, lui, a toujours eu besoin d'action et de… de mettre les pieds dans la gadoue, selon sa propre expression.
Elle essaya de sourire à Harry, mais détourna les yeux aussitôt. Harry se dit qu'elle n'était pas si différente de son frère défunt. Il prit une inspiration, se racla la gorge. Puis il souffla :
- Tu… tu as su ce qui était arrivé ?
Il n'osait la regarder en face. Son cœur battait si fort que tous devaient l'entendre à des lieues à la ronde.
- Oui, dit-elle simplement.
Harry se sentit pâlir légèrement. Il n'eut pas le temps de reprendre la parole. Une deuxième diligence roulait vers le château, aux armes de l'école cette fois, et conduite par des Sombrals impassibles. Ils se tournèrent vers elle et le visage de McGregor se ferma brusquement. Elle resta silencieuse, le regard fixé sur la voiture, tant qu'elle s'approcha des escaliers de pierre.
Nott sortit le premier, droit et fier, vêtu de sombre, un brassard noir sur sa manche. La première des choses qu'il fit quand il mit pied à terre, fut de l'arracher. Il le laissa tomber et il marcha dessus lorsqu'il gravit l'escalier pour entrer dans l'école sans un regard en arrière.
Derrière lui, Crabbe s'avançait, les épaules secouées de tressautements irréguliers. Lui aussi portait un brassard noir. Il se traîna jusqu'à la porte en reniflant. McGregor le regarda passer, une moue de mépris aux lèvres. Harry était gêné, autant par la froideur apparente de Nott que par l'étalage de l'affliction de Crabbe. Il se rapprocha de McGregor pour lui proposer de rentrer. Les jeunes gens qui déambulaient sur le parvis, commençaient à les considérer avec curiosité.
- Tu vas rentrer te reposer un peu ? demanda-il avec gaucherie.
- Je ne suis pas fatiguée, mentit-elle.
Elle fit un geste de lassitude.
- Disons plutôt que je n'ai pas envie de rentrer tout de suite… J'ai besoin d'un peu de calme avant d'affronter mes amis…
- Si tu veux m'accompagner, je sais où en trouver un peu…
Il lui montra le chemin et elle le suivit. Il lui prit son sac des mains et la conduisit par les serres de Mrs Chourave, vers les jardins de Dame Agnes.
Le fantôme ne hantait pas encore les lieux et la fraîcheur de la fin d'après midi de septembre avait chassé les amateurs de contemplation. Il lui montra le banc de pierre, déposa son sac à terre et lui dit :
- Tu seras tranquille ici. Il n'y a que ceux qui recherchent le silence et la solitude qui fréquentent ces jardins…
Elle s'assit et sourit.
- Je sais pourquoi tu les connais alors…
Harry se sentit rougir soudain. Il n'osait pas s'asseoir à côté d'elle. Il était prêt à prendre la fuite et il ne voulait que rester. Elle mit sa main dans sa poche et en retira un papier qu'elle lui tendit. Il le prit et l'ouvrit. C'était un avis de recherche. Celui de Lucius Malefoy.
- Il y en a partout, dans toutes les villes sorcières du pays… et même moldues, je crois, murmura-t-elle.
Harry jeta un regard à la moue condescendante de Malefoy père sur son avis de recherche. Un instant, il fut satisfait de savoir que son portrait s'étalait un peu partout, comme celui de Sirius avait été désigné à la vindicte populaire quatre ans plus tôt. Elle lui reprit le parchemin d'entre les doigts. Il prit place à côté d'elle tandis qu'elle rangeait l'avis dans sa poche.
- J'étais à Oak Mansion, dit-elle après un silence qu'Harry n'osa pas rompre.
Il se racla la gorge. Son cœur se mit à battre la chamade.
- Je croyais que ton frère avait été inhumé dans la propriété familiale des McGregor, en Ecosse… murmura-t-il pour ne pas aborder immédiatement un sujet brûlant.
- Il repose là-bas, en effet, confirma Ellie. Mais la veillée funèbre a eu lieu à Londres. Ils ne nous ont rendu le corps que très tard…
Son souffle s'accéléra légèrement et elle ne put reprendre tout de suite.
- Je suis allée les voir, continua-t-elle pourtant dans un effort.
Harry ne pouvait relever la tête.
- Ils sont horribles, souffla-t-elle.
- Je suis désolé, Ellie, dit Harry d'une voix éteinte.
- C'est moi qui le suis, corrigea-t-elle. Comment as-tu pu vivre avec des gens pareils si longtemps ?
Elle plongea son regard dans celui du jeune homme. Il détourna la tête. La gêne l'habitait tout entier. Il avait honte d'être lié par le sang aux Dursley.
- Ils ont été odieux avec toi ? demanda-t-il mal à l'aise. Je sais combien ma tante peut se montrer détestable…
Elle ne répondit pas et Harry pâlit davantage.
- Hé bien, fit-il un peu amer. C'est pour mieux te moquer de moi que tu es allée les voir. Tu n'as donc pas assez de raison de me haïr que tu cherches le moyen de mépriser un peu plus le milieu d'où je viens.
Ellie fronça les sourcils. Son visage exprimait la perplexité la plus totale. Elle secoua la tête.
- Je ne t'en veux pas le moins du monde… dit-elle. Ce n'est pas ta faute si ta tante est une harpie hystérique et ton cousin un imbécile congénital… Pas plus que tu n'es responsable du fait que Lucius Malefoy s'est mis en tête de reconquérir la confiance de son Maître.
Harry essaya de sourire. Elle savait. Tout.
- J'imagine que mon cousin t'a regardée avec des yeux ahuris, dit-il avec hésitation.
- Je crois que je lui ai fait un certain effet, c'est juste…
- Et ma tante ?
- Pour elle je suis un monstre… une aberration de la nature. Sans nous, son mari serait encore vivant, et ils vivraient tous une petite vie bien tranquille…
Harry se mordit les lèvres. Il croyait entendre la voix de la tante Pétunia.
- Je lui ai répondu que sans eux, mon frère Quentin serait encore vivant et que nous vivrions tous les deux…
Elle s'interrompit, ravalant un sanglot. Harry avait mal à la gorge et ses yeux chauffaient derrière ses lunettes.
- Elle a cru que c'était toi qui m'avais envoyée à eux et elle m'a chargée d'un message pour toi, reprit Ellie
Harry ricana :
- De ne plus m'approcher d'elle ni de son fils…
McGregor opina.
- Comme si j'en avais envie, grogna Harry.
- C'est ce que je lui ai répondu, dit la jeune fille.
Harry la regarda avec inquiétude.
- Tu n'as rien dit de… définitif, j'espère. Murmura-t-il.
Elle secoua la tête.
- Je ne suis pas stupide… Oh !… à part le fait peut-être que ton cousin est à présent persuadé que toi et moi…
- Quoi ? fit Harry abasourdi.
McGregor fit une grimace d'excuse :
- Je n'ai pas pu résister. Il avait l'air si… stupide ! Il m'a demandé si toutes les sorcières étaient comme moi et si tu avais beaucoup d'amies parmi elles… je lui ai répondu que tu avais de nombreuses amies, mais que des comme moi, il n'y en avait qu'une et que tu ferais bien de t'en souvenir…
Harry se mit à rire, malgré lui. L'idée que Duddley pensait qu'une fille comme McGregor pouvait être sa petite amie lui mettait au cœur une satisfaction incommensurable.
- Je me doutais bien que ça lui en boucherait un coin ! fit Ellie. Si tu avais vu sa tête ! Rien que pour cela je ne regrette pas d'être allée les voir.
Harry reprit un ton plus sérieux.
- Mais pourquoi es-tu allée les voir ? voulut-il savoir.
- Pour savoir ce qui s'était passé…
Elle baissa la tête. Il sentit qu'elle frissonnait.
- Les conversations cessaient quand j'arrivais, reprit-elle après un silence. Ils ne parlaient de rien devant moi. Je ne supporte plus le silence, Potter…
Harry aurait voulu lui dire qu'il comprenait. Il aurait voulu prendre sa main, essuyer du doigt la larme qui perlait à ses cils, ramener les mèches qui s'échappaient de son béret derrière son oreille. Faire un geste pour rompre ce silence qu'elle ne pouvait plus souffrir.
- J'avais tellement besoin de savoir.
Harry acquiesça de la tête. Il ne pouvait parler. Un étau douloureux serrait sa gorge.
- Je ne suis plus une enfant. J'avais bien le droit de savoir pourquoi il n'est plus auprès de moi.
Elle s'interrompit à nouveau. Harry ne bougeait pas, attentif aux premiers signes du raz-de-marée d'émotion qu'elle contenait encore.
- Je me suis dit que si j'avais su, je t'aurais emprunté ta cape d'invisibilité… J'ai regretté les oreilles à rallonge de Ginny… Mais j'ai réussi à me débrouiller. J'ai suivi mon père jusqu'à la pièce où il se réunissait avec mes oncles et mes… mon frère. Je suis montée à l'étage au dessus et j'ai appelé la cheminée de la pièce au dessous. Une chance que le feu était allumé, personne n'a remarqué les étincelles. Je les ai entendus parler de ce soir-là.
Elle s'interrompit. Harry crut qu'elle ne pourrait rien lui dire. Elle fixait les buissons dépouillés de toutes fleurs. Il se racla la gorge pour pouvoir prononcer quelques mots.
- Si tu ne veux pas en parler, ce n'est pas grave, réussit-il à dire. Je sais que Lucius Malefoy avait projeté de tuer ma tante pour que je n'aie plus aucun refuge quand Poudlard… Il voulait montrer à Voldemort qu'il était encore capable de le servir, je suppose… Ils ont transplané chez mon oncle et comme il avait refusé la protection que Dumbledore lui avait proposée, ils ont d'abord eu la partie facile. Mais les membres de l'Ordre veillaient. Je sais qu'il y avait Tonks avec eux, et Bill Weasley. Bill était vraiment peiné pour ton frère.
- Je sais, le coupa Ellie. Ils étaient là tous les deux, avec le Professeur Maugrey.
Elle resserra son tartan autour de ses épaules. Harry comprit qu'elle parlait de l'enterrement.
- Tu savais que Crabbe, Goyle et Nott étaient déjà recherchés morts ou vifs ? demanda-t-elle d'un air absent. Et pas Malefoy encore…
- Ça a changé… murmura Harry d'un air sombre.
Ellie reprit, un peu lointaine
- D'après le rapport que mon père a eu entre les mains, c'est Nott qui a lancé le sort qui a tué Quentin.
Harry leva les yeux vers elle. Il était soulagé. Il savait qu'elle ne voulait savoir lequel des mangemorts avait jeté le sortilège fatal que pour apaiser sa peine. Il craignait qu'elle n'eût des idées de vengeances. Et il avait redouté que Malefoy n'eût commis cet acte funeste.
- Et que comptes-tu faire… demanda-t-il comme elle ne reprenait pas la parole.
- Me venger sur le fils de ce qu'a fait le père ? C'est ce que tu t'attends à m'entendre dire ?
Elle avait retrouvé un ton froid et incisif. Son regard, sérieux et offensé, se posait sur Harry. Puis elle baissa la tête, soudain effondrée une fois de plus.
- Non… Les morts tombent des deux côtés, Potter. Dois-je vraiment te le rappeler ? Nous n'avons pas fini de pleurer les morts. Il y en aura assez comme cela.
Elle sortit à nouveau l'avis de recherche et le contempla longuement.
- Le vrai responsable de tout cela, le voici. Et je ferais en sorte qu'on sache ce qu'il est : un assassin et un lâche.
Harry lui prit le portrait des mains et le replia lentement. Il le lui remit dans la paume et referma ses doigts dessus.
- Tu devrais oublier Malefoy, McGregor… conseilla-t-il.
- Comment pourrais-je ?
Elle rangea le papier dans sa poche et ne dit plus rien. La lumière baissait dans le jardin et le froid de la nuit tombait doucement. McGregor tressaillit plusieurs fois.
-Tu as froid ? s'inquiéta Harry. Tu veux rentrer ?
- Pas encore… pria-t-elle comme il esquissait le geste de se lever.
- Tu veux que je te laisse ? demanda Harry, désemparé.
- Si tu t'en vas, qui m'écoutera me lamenter ?
Harry se rassit. Il l'écouterait se lamenter jusqu'à la nuit s'il le fallait. McGregor se laissa aller contre le dossier du banc dans un soupir douloureux.
- Papa lui avait dit qu'il avait fait de lui l'héritier des Haras, continua-t-elle après un autre silence. Quentin m'avait promis que nous le reprendrions ensemble. Lui à la gestion financière et moi à l'intendance. Il disait que les bottes crottées et l'odeur de l'écurie étaient faites pour moi…
- C'est pour cela que tu as choisi les Soins aux Créatures Magiques comme matière principale ? Pour soigner tes chevaux ailés quand tu auras terminé tes études ?
McGregor tourna la tête vers Harry.
- Comment sais-tu cela ?
Il rougit, mais l'ombre, déjà, cacha son embarras.
- C'est Ginny qui m'a dit que tu avais pris cette année les options pour être vétérinaire…
- Quoi ?
- Désolé, fit Harry. C'est le mot moldu pour panseuse…
- C'est un drôle de mot, murmura-t-elle.
Une inspiration profonde troubla le silence qui s'installait à nouveau. Harry toussota.
- Et… hum… qu'est-ce que tu vas faire à présent ?
Un long moment s'écoula avant qu'elle répondît :
- Je ne sais pas…!
Harry avança vivement sa main vers celle de McGregor. Sa voix n'était qu'un souffle chargé de panique et d'accablement. Il crut qu'elle allait pleurer. Les larmes ne vinrent pas cependant. Il la sentait tendue et agitée. Elle luttait contre une nouvelle bouffée de ce chagrin qu'elle croyait endormi. Harry se rapprocha un peu pour lui parler à voix basse.
- Tu peux pleurer, tu sais… Tu auras moins mal après.
Il prit sa main et la tapota doucement. Il fit une grimace pour lui-même et reposa la main de la jeune fille sur son genou.
- Ils étaient six à porter son cercueil. Reprit Ellie. Deux de mes oncles. Mon autre frère et Bill Weasley. Mes cousins de France.
- Arrête McGregor… dit doucement Harry.
- Qu'est-ce que tu peux comprendre Potter ? Tu n'as jamais eu de frère…
Elle l'eût giflé qu'il ne se serait pas sentit aussi blessé. Elle ouvrit de grands yeux désolés et s'excusa aussitôt.
- Je n'ai pas eu de frère, en effet, répondit Harry un peu plus sèchement qu'il ne l'eût voulu. Mais le jour où j'ai perdu Sirius, c'est comme si j'avais perdu mes parents une seconde fois, en plus de mon parrain. Nous aussi nous avions fait des projets. Je n'ai même pas pu le pleurer au grand jour. Je n'ai même pas pu porter son deuil. Je n'ai pas de tombe où poser mon chagrin et lui rendre hommage.
McGregor baissa la tête. Harry allait continuer sa litanie de doléances lorsqu'il vit sur sa joue briller une larme. Il se tut, croyant qu'il s'était montré trop dur.
- Je n'ai pas pu… marmonna-t-elle.
- Quoi ? fit Harry déconcerté.
- Lui rendre hommage. Je n'ai pas pu.
Elle s'interrompit pour renifler.
- Ils ont chanté"Scots, wha hae wi' Wallace bled". Mais moi je n'ai pas pu. C'était sa chanson préférée et il voulait toujours que je la chante pour lui. C'était la dernière chose que je pouvais faire pour lui et je n'ai pas été fichue de le faire.
Elle frappa ses genoux de ses poings, plusieurs fois avec rage. Harry la laissa faire un moment. Puis il prit ses poignets entre ses mains et les tint fortement.
- Ça suffit ! dit-il. Tu n'as pas à te punir pour cela. Tu n'es pas un elfe de maison, que je sache. Et… moi non plus je n'aurais pas pu.
- Tu comprends Potter, si j'avais ouvert la bouche, je crois que je n'aurais pas pu m'empêcher de pleurer.
Harry haussa les épaules. Il remonta ses lunettes sur son nez.
- S'il faut vraiment que tu pleures… murmura-t-il.
- Je préfère pleurer ici que devant eux, tu comprends.
Harry reconnut dans ce eux prononcé avec hargne, Malefoy et sa suite. Il songea aux larmes pitoyables de Crabbe dans le bureau de Rogue ; à son nez rouge et à ses reniflements intempestifs tout au long des cours. Il faillit lui dire qu'elle était bien plus agréable à regarder dans la peine que ce pourceau gémissant. Mais ce n'était pas le moment. Elle cacha son visage sur l'épaule du jeune homme, un peu décontenancé. Elle pleurait sans plus de retenue.
- C'est pas juste, Potter ! C'est pas juste ! gémit-elle.
Harry posa son bras sur le tartan qui couvrait ses épaules. Il attendit qu'elle se calmât.
Le soir était descendu furtivement sur le jardin. Lentement la peine qu'il ressentait lui-même s'estompait. Elle cessa de sangloter peu à peu. Ses épaules se soulevaient plus régulièrement sous la main d'Harry. Elle se redressa et essuya ses yeux.
- Profite bien du spectacle, Potter, dit-elle d'une voix déjà plus ferme bien qu'enrouée. Parce que c'est la dernière fois que tu me vois pleurer.
Harry se demanda pourquoi elle lui faisait cette remarque au moment même où il se rendait compte qu'il la dévisageait avec intensité. Il cacha sa gêne en se levant. Elle le suivit vers les galeries éclairées par des torches magiques. Avant d'entrer dans le château dont l'animation parvenait jusqu'à eux, Harry lui conseilla l'un des sortilèges de coquettes de Ginny pour cacher son visage altéré et ses yeux bouffis de larmes.
- Ce n'est pas la peine, murmura la jeune préfète de Serpentard.
- Tu ne voudrais pas qu'eux te voient dans cet état déplorable ? insista Harry.
McGregor redressa la tête. Un sourire grimaçant tordit sa bouche.
- Toi au moins, tu sais parler aux filles, Potter, grinça-t-elle.
Il la poussa en avant jusqu'aux premières toilettes qu'ils rencontrèrent. Lorsqu'elle en ressortit, McGregor avait retrouvé de sa superbe. Une pâleur légère sur ses joues témoignait à peine de son malaise quelques instants plus tôt. Harry approuva la transformation.
- Voici à nouveau la digne fille d'Alba que nous… connaissons, dit-il avec un sourire d'encouragement.
Il perdit cependant son assurance lorsqu'il lui demanda si le soir même, elle ferait une apparition dans la salle des Quatre Maisons, pour l'anniversaire d'Hermione.
- J'avais oublié que c'était aujourd'hui…murmura Ellie.
- Je sais que ce n'est pas trop le moment, bafouilla-t-il en fixant la pointe de ses chaussures, mais ce ne sera pas une fête non plus. Hermione n'a pas voulu. C'est juste une réunion entre nous. Si tu te sens un peu seule, je suis sûr que tu seras la bienvenue…
McGregor sourit, un peu triste.
-Tu pourras dire à Granger que je lui souhaite tout le bonheur du monde… Mais je préfère dormir un peu. Dès demain j'aurai du travail à la pelle. Ils ont dû tout laisser aller à vau-l'eau pendant mon absence… Je vais avoir un mal de chien pour tout rattraper. Sans compter les cours que j'ai manqué… Le Professeur Rogue m'a déjà avertie qu'il ne tolèrerait aucun manquement à mon travail scolaire et encore moins à ses cours…
Harry marmonna quelque chose qui avait trait à l'absence de cœur du Maître de Potions.
- Non, Potter, il a raison.
- Je le sais bien qu'il a raison, ragea Harry à voix basse. C'est ce que je t'ai dit aussi : tu ne dois pas rester seule avec ton chagrin. C'est juste qu'il a une manière de dire les choses si… déroutante !
McGregor lui sourit à nouveau. D'un sourire franc et doux.
- Oui, approuva-t-elle. Mais toi aussi, quand on y songe…
Elle le laissa se demander ce qu'elle avait voulu dire et se tourna vers le couloir qui menait aux cachots des Serpentard. Elle se dirigea vers ce qui l'attendait là-bas, droite et fière, sa cape en tartan flottant derrière elle.
RAR chapitre 114
Angel's Eyes : Hum c'est vraiment une bonne idée ton Neville professeur, ça lui redonnera encore plus confiance en lui, même s'il a l'air d'aller beaucoup mieux. Je suis contente qu'il évolue dans ce sens et que tu accordes pas mal d'attention à son personnage :). J'aime beaucoup Neville… Je suis sûre qu'il fera de grandes choses, pour peu que JKR nous le conserve jusqu'à la fin… Oulà, si même monsieur Longdubat ne peut plus grand chose pour Harry, c'est qu'il devenu pratiquement aussi fort que Voldemort... Non… Mais monsieur Londubat a bien conscience d'une chose, il ne peut mener Harry que jusqu'à la limite où il voudra aller… Il ne lui manque plus que la confiance en lui et... Je suis sure que McGregor, une fois remise de ses émotions, pourrait lui redonner cette confiance... LOL. En es-tu sûre ? Avec son petit sourire en coin, elle démonterai n'importe qui…
Roudoudou : J'adore la relation qui s'est établie entre Harry et Ginny. Et tout le monde qui croit qu'ils sortent ensemble ! lol Ca m'a bien fait rire les regards plein de sous-entendus de la Grosse Dame ! Mais pourquoi ne mettent-ils pas plus d'énergie à démentir la rumeur ? Parce que démentir une rumeur, c'est encore l'alimenter… Mais d'un autre côté, Harry a trop la tête ailleurs pour se préoccuper d'une stupide rumeur. De toutes façons les rumeurs, il en a l'habitude, une de plus, une de moins… Je suppose que je devrais attendre de lire, mais est-ce que Harry et Ellen vont avoir une discussion sur la mort de son frère ? Parce que d'une manière ou d'une autre, elle apprendra bien un jour qui étaient les moldus que son frère protégeait, non ? Oui… que penses-tu de cette discussion ?
Ayako : Eu Neville va-t-il se faire aider par Luna? Non pas par Luna. Harry ara-t-il confiance en lui sans pour autant se prendre le chou? Bonne question ! Ellie parviendra-t-elle à lui pardonner la mort de son frêre, si Harry lui en avoue les circonstances? Ben, tu le sais maintenant…Severus survivra-t-il à cette année? Et Remus? Tu parles de l'année civile ou de l'année scolaire… ?7
samikitty : Merci, merci pour l'explication tant attendue de la bruyére et c'est vrai que ça représente bien Ellie, en somme mais aussi d'autres. Bien sûr elle n'a pas l'exclusivité… J'ai adoré le discours d'Algie Londubat, cet homme a une compréhension vraiment fine des choses, c'est incroyable. On l'a toujours pris pour un original parce qu'il lançait Neville par les fenêtres… mais je crois que c'est un personnage bien plus intelligent qu'on ne pourrait le croire… Je trouve qu'il est complémentaire de Rogue, le coté qui ose montrer son coeur. Oui c'est possible. Il est plus âgé, aussi, il a plus d'expérience… Pauvres instructeurs du club de Duel ! Ils vont avoir du pain sur la planche. Oui… c'est le moins qu'on puisse dire !
hadler Harry semble avoir bien évolué au cours des derniers chapitre, sa réaction face à ginny quand elle lui a parlé d'Ellie, ainsi que sa réponse a fait plus que m'étonné, je ne m'attendais pas à ce qu'il en soit déjà là. Face à Ginny, il ne peut cacher ce qu'il ressent. Elle est peut-être la seule à qui il peut confier quelque chose de ce genre. Même si Hermione peut le comprendre, il n'y a pas la même alchimie qu'avec Ginny. Et puis c'était le meilleur moyen pour qu'elle n'en parle plus… Je serais quand même curieux de savoir pourquoi Ellie semble autant passionnée par le jeune potter, elle ne le connaissait pourtant pas si bien que celà au début. Oh ! Tu crois ? Ce n'est pas parce que Harry n'avait pas idée de son existence que McGregor ignorait celle d'Harry (d'ailleurs comment l'ignorer ? ) Mais je te renvoie au chapitre 66 dans les derniers passages où elle dit qu'elle s'est intéressée à lui parce que quelqu'un qui mettait Malefoy si en colère ne pouvait être foncièrement mauvais… et qu'elle aime bien se faire une idée des choses et des gens par elle-même… et après tout, le cœur a ses raisons… Quelqu'un lui aurait il parler en long et en large de potter ? Qui ? on se le demande bien….
Ayaminne : Un grand pas pour Harry, mais va-t-il reculer de nouveau? Ce serait bien son genre…
cemeil : J'ai vu qu'au prochain chapitre, Ellen était de retour! Chouette! Alors toujours aussi chouette ? Et bah... C'est qu'il progresse Harry... J'ai trouvé çà touchant la manière dont le fait qu'Algie Londubat de l'appelle plus "Harry" l'a touché. C'est sûr il n'entretient pas les memes relations avec le professeur Londubat qu'avec le professeur Rogue.
Lyane : Tu nous as certe donnés les significations de la bruyère et des salamandres, mais je cherche toujours toutes les implications qu'elles sont. Parce que j'ai remarqué que quand tu donnais une information, ça soulevait trois fois plus de questions qu'avant. MDR. Oui, je sais on me l'a déjà dit… D'ailleurs, pourquoi n'entendons noux plus parler de notre cher Palatine? Je trouve qu'elle a un peu été oubliée... Non, mais que veux-tu qu'ils fassent pour elle en ce moment ? Ils travaillent dans le but d'éviter son réveil. Mais bon, ce n'est que la deuxième semaine après la rentrée… et il s'est déjà passé tant de choses !
Si j'ai bien compris, pour ma pub, je peux dire que ça comptera environ 170 chapitres en tout? A peu près… Je me demande si je vais vraiment leur dire... heu… Ils pourraient prendre peur. Oui, c'est ce que j'allais dire… Je vais plutôt les encourager à commencer, et je leur dirais le nombre de chapitres quand ils seront aussi accros que moi, ça sera trop tard pour eux. Niark! Hahahhahahhha ! oui fait donc comme ça ! Ils vont te maudire ! mais tant pis pour eux ! Chapitre interessant pour introduire la notion de défense pasive et montrer les problèmes que la défense des plus faibles posera. C'est vrai qu'il leur faudra faire en sorte que chacun sache ce qu'il a à faire et où il doit aller en cas d'attaque. Ca pourra sauver de très nombreuses vies. J'avais eu un peu la même idée pour ma modeste fic, mais je ne sais plus si je vais la mettre, j'aurais l'impression de plagier. Et j'aime pas ça. Enfin, c'est pas grave. Pour quoi ne le mettrais-tu pas ? C'est une idée comme une autre… logique en somme… Moi je me suis inspirée des exercices d'alerte que nous avions à l'école… Il n'est pas interdit d'avoir les mêmes idées. Je suis sûre que tu l'introduiras d'une manière différente… Je n'ai pas l'exclusivité de cette idée, je suis même certaine que d'autres l'ont eu avant moi… Le plagiat c'est autre chose…
Namyothis : Chouette aujourd'huis double doses de fics. Attention ! L'abus de fics nuit gravement… heu… au travail quotidien… ? Quoi espasser les publiaction, non pa ça s'il te plais pleasse. J'espère que je n'aurais pas à le faire ! On sera sage comme des image avec pleinde reviews promis. Hahahhahaha ! C'est pas la raison qui me ferait réduire ma fréquence de publication…
