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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 121
Illusions Trompeuses
Hermione était encore accrochée au garde fou de la tribune des Phénix. Ses cheveux et son manteau étaient détrempés. Son cri d'angoisse était encore au fond de sa gorge. Elle sentit qu'on la tirait doucement en arrière, vers l'abri de l'auvent et la voix de Neville lui parvint de très loin, comme un écho à sa propre pensée.
-Il est complètement fou ! disait le jeune Londubat à Luna. Un de ces jours, il va se tuer à faire l'andouille sur son balai.
-Je déteste le Quidditch ! cria Hermione quand elle put parler.
Le rire de McGregor lui répondit.
-Qu'est-ce que ça aurait été si ç'avait été ton rouquin préféré qui nous avait fait ce coup-là ?
-Ron ne ferait jamais une chose pareille ! s'offusqua Hermione.
-C'est vrai ! s'exclama McGregor. Il faudrait d'abord qu'il en soit capable !
Neville toussota dans son poing pour cacher un sourire. Il désigna les joueurs qui se posaient sur la pelouse.
- Vous venez ? Allons féliciter les vainqueurs !
Grenouille fut la première partie. Hermione retint McGregor par la manche.
-Tu n'as pas eu peur ? lui demanda-t-elle à voix basse, une expression d'incompréhension dans les yeux.
McGregor prit un air hautain.
-Pourquoi faire ? C'est lui l'expert, non ?
Hermione se leva. Un sourcil circonflexe, elle grimaça à la réponse de McGregor, puis elle esquissa un léger sourire. De l'auriculaire elle montra le coin gauche de ses lèvres.
-Tu as du sang, là.
Ellie McGregor essuya sa bouche d'un geste nonchalant, sans cesser de planter son regard dans celui de la Préfète en Chef.
-Ça va comme ça ? Allez, Granger, allons féliciter le héros…
Hermione la poussa devant elle en secouant la tête. Elle se rendit compte que ses jambes flageolaient et que ses mains tremblaient. La pluie dégoulinait dans son cou et glaçait tout son corps. Comment faisaient-ils ? Comment faisaient-ils pour supporter cela depuis des heures ? Elle détestait le Quidditch ! Elle le détestait vraiment de tout son cœur !
Les supporters s'agglutinaient dans le hall des vestiaires, autour des joueurs en rouge. Colin Crivey hurlait à qui voulait l'entendre qu'il avait réussi à prendre Harry en photo pendant la feinte !...
Tous les Phénix entouraient Harry qui ne savait pourquoi on l'acclamait ainsi. Malone et ses Dragons arrivaient. Le capitaine jaune, dépité et stupéfait à la fois, ne pouvait que répéter « Potter !...Waouh ! ».
Le professeur McGonagall le bouscula soudain. Elle s'approcha d'Harry. Elle était un peu pâle.
-Potter ! s'exclama-t-elle. Aviez-vous réellement besoin de faire ça ?
Harry rentra la tête dans les épaules. Qu'avait-il donc fait qui méritât pareil émoi ? Il avait attrapé le Vif-d'Or, comme d'habitude. D'accord, il avait failli glisser de son balai, mais cela personne n'était sensé le savoir. Il avait eu assez de présence d'esprit pour faire passer cela pour une manœuvre délibérée. Et pourquoi les visages bouleversés de certains de ses camarades. On n'allait pas lui reprocher d'avoir pris un peu de bon temps dans ce match insipide au possible.
…
Il aperçut devant la porte entre les épaules de ses camarades qui commençaient à se disperser les deux silhouettes d'Hermione et McGregor. McGonagall frappa dans ses mains pour renvoyer les joueurs à la douche et les autres au Château. Le hall se vida. Harry serra encore quelques mains sans savoir à qui elles appartenaient. Il eut encore deux ou trois flashes dans les yeux. Puis il ne resta autour de lui que les Weasley et Neville.
Hermione et McGregor s'approchèrent enfin. La première avait un visage sévère sous ses mèches brunes collées à ses joues et la seconde un sourire en coin qui fit battre douloureusement le cœur du capitaine des Phénix.
-Tu as vu, Hermione ! s'exclama Ron en donnant une dixième tape, au moins, dans le dos de son ami.
-J'ai vu, répondit sobrement la jeune fille.
Harry baissa les yeux. Manifestement sa démonstration n'était pas du goût de la Préfète en Chef.
-Hum ! fit Neville, qui n'osait montrer qu'il n'était pas tout à fait contre l'avis d'Hermione. Vous feriez bien d'aller vous changer, si vous ne voulez pas être bon pour la potion Pimentine de Pomfresh.
-Oh ! fit McGregor, son sourire un peu plus ironique à chaque parole. Fumer par les oreilles aidera peut-être Potter à désenfler de la tête… Tu voulais prouver quoi ? Que la feinte de Wronsky n'avait aucun secret pour toi ?
-Moi, j'appellerais plutôt ça la manœuvre du Kamikaze… fit sèchement Hermione.
Harry se mordit les lèvres. Il ne répondit pas. Il n'avait pas eu conscience de se mettre en danger, à aucun moment. Il voulait simplement la victoire sur cette stupide balle qui jouait avec lui…
Le rire de Ginny le ramena dans les vestiaires.
-Vous ne croyez pas que vous exagérez ! dit la jeune Poursuiveuse. Après tout on a gagné non ? Et Harry a mit fin au match ! J'en avais marre de ce temps pourri ! Allez tout le monde à la douche !
-Non ! s'exclama Ron. Moi, je vais prendre un bain brûlant dans la salle de bains des Préfets.
-Moi aussi ! répondit Hermione en écho. Je suis gelée. Ça me réchauffera.
-Surtout si vous le prenez ensemble !
-Ginny !
Neville et McGregor éclatèrent de rire. Ron eut l'air de réfléchir d'un air intéressé.
-C'est une idée… commença-t-il.
Hermione lui lança un regard noir.
- Ron ! Tu es…
-Oui, je sais, la coupa le jeune homme. Je-suis-Préfet ! Mais à quoi ça sert si je ne peux même pas en profiter… !
Il s'éloigna en direction de la porte, suivi par Hermione qui le sermonnait. Ginny donna rendez-vous à McGregor dans la salle des Quatre Maisons un peu plus tard et la Serpentard quitta les vestiaires en compagnie de Neville qui devait aussi retrouver Luna au Château.
Quand ils furent seuls, tous les deux au milieu du hall, alors que les rires et le tapage de la victoire leur parvenaient des vestiaires des Phénix, Ginny s'avança vers Harry. Ses yeux s'assombrirent et son visage ruisselant de pluie se durcit.
-Tu veux me dire ce qui t'a pris ?
Un mouvement de colère saisit Harry.
-J'ai fait mon boulot d'Attrapeur, je te signale !
Il fit un pas en arrière pour rejoindre leurs camarades. Elle le retint par le bras, avec une force dont il fut surpris.
-Tu voulais impressionner qui ?
-Personne !
Ils se défièrent du regard quelques secondes. Puis Ginny lâcha le bras d'Harry.
-Tu me fais peur, Harry… Tu me fais très peur…
Harry essaya de rire.
-Tu es bien la seule…
Il prit la fuite vers les douches. Non, il n'avait pas cherché à impressionner qui que ce fût. Ce qu'il voulait c'était simplement se sentir vivant. Avoir le sentiment d'exister pour lui-même. L'illusion que sa vie lui appartenait et qu'il la maîtrisait. Tout cela il ne le ressentait que dans l'excitation de la lutte avec le Vif-D'or, à la limite de ses forces et de l'apesanteur ; ou bien encore lorsqu'il se mesurait à Rogue sur le terrain miné de la magie ancienne, ou le moindre faux pas hors des limites qu'il s'était fixées pouvait lui être fatal…
La seule autre fois où il avait ressenti cette sensation de plénitude, avait été quand Ellen avait cherché près de lui le réconfort à sa peine. Mais il ne pouvait espérer qu'elle fût malheureuse uniquement pour satisfaire son besoin d'émotions fortes.
Il revit le sourire moqueur de McGregor quelques instants plus tôt. Combien Hermione paraissait bouleversée à côté d'elle. S'il avait cherché à l'impressionner, il n'avait manifestement pas atteint son but.
…
S'il pensait pouvoir oublier le match et ses conséquences, Harry se trompait. On ne parlait que de la feinte de Wronsky de Potter, qui n'en était même pas une, puisque son adversaire avait renoncé à le suivre dans cette voie avant même qu'il décidât de plonger vers le sol.
L'attrapeur des Dragons clamait partout qu'il n'était pas fou, et qu'il tenait plus à la vie qu'à une victoire au Quidditch. Son balai avait failli lui échapper des mains, même avec ses gants anti-dérapant, alors qu'il se tenait dans une position assez académique ; il était hors de question de se risquer à des pirouettes dans ces conditions climatiques apocalyptiques. Les autres haussaient les épaules à ces propos, qui d'après eux, n'étaient que de vagues excuses au manque de courage du joueur.
Hermione se taisait et son silence était insupportable à Harry. Il aurait préféré un long sermon à la place de ces regards chargés de reproches et de questions muettes.
Et pour couronner le tout, les Crivey placardèrent leurs photos en fin d'après midi. Ils étaient tellement fiers de leur prestation qu'ils avaient passé l'après midi à tirer les photos du match. Avant le repas, ils en avaient affichées quelques unes ; dont, bien entendu, celle que Colin se vantait d'avoir pu faire « pendant la feinte ! ».
Pendant la chute, plutôt, corrigea Harry pour lui-même. Il comprenait mieux l'émoi de ses amis. Se voir plonger sans fin sur la photo était assez impressionnant, somme toute.
…
-Alors, Potter ? Tu as encore trouvé le moyen de faire l'intéressant ?
Harry n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que Malefoy s'était arrêté au milieu du Hall, entouré de sa cour ricanante. Ron et Hermione étaient déjà sur la défensive. Neville et Ginny se rapprochèrent de lui, ainsi de Dean et Seamus.
-Il n'y avait pourtant aucun sélectionneur à impressionner aujourd'hui… reprit Malefoy encouragé par le silence du Gryffondor. Ils ne seront là qu'au printemps prochain, tu sais… Dommage, tu ne seras plus là pour leur en mettre plein la vue.
Les Serpentard se mirent à rire. Les Gryffondor firent silence. Malefoy continua.
-Crois-tu pouvoir vaincre le Maître des Ténèbres avec une feinte de Quidditch ? Ce ne sera pas ton petit talent de voltigeur qui te sauvera, …
-Je sais, répondit Harry calmement.
Tous les regards étaient fixés sur lui, dans l'attente de l'affrontement que tous, sauf lui, désiraient. Et il sentait par delà le groupe des Serpentard hostiles, celui de McGregor à l'entrée du couloir qui menait à la Grande Salle.
-J'imagine mal Voldemort sur un balai, d'ailleurs, continua-t-il avec désinvolture. Par contre, nous pourrions peut-être jouer cela de l'ancienne manière… Je suis le champion de Dumbledore, tu es celui de Voldemort… Le Phénix contre la Salamandre… Toi contre moi et le Vif d'Or entre nous deux. Le premier qui l'attrape a gagné, l'autre abandonne la partie. La guerre est terminée… Qu'en dis-tu ? Tu pourrais en faire la proposition à ton Maître…
Les mâchoires de Malefoy se crispèrent légèrement.
- Le Phénix contre la Salamandre… répéta Malefoy. Tu te prends donc pour un Phénix, Potter ? Tu es encore plus vaniteux que je ne le croyais…
Harry secoua la tête.
-Non ! Non ! Malefoy… souviens-toi, c'est toi qui m'as traité de Phénix… Par contre, celui qui t'a désigné sous le nom de Salamandre a du oublier que, si elle ne craint pas le feu, voire même qu'elle peut le détruire, il est très facile de l'écraser sous son talon… comme une blatte…
Malefoy pâlit.
-C'est toi qui oublies que la Salamandre est immortelle… dit-il avec une rage mal contenue.
-Je n'oublie rien, fit Harry. Elle ne meurt pas, il est vrai. Mais il existe un moyen de la tuer…
Malefoy éclata d'un rire méprisant.
-Et tu le connais, ce moyen, peut-être…
Harry sentit l'hésitation dans la voix du Serpentard. Il sourit.
-Ça se pourrait…
Il plongea son regard dans celui de Drago.
-Sais-tu que la Salamandre, dans sa grande puissance, ne peut rien contre le crapaud ?
Neville ouvrit de grands yeux étonnés sur Harry. Il éclata de rire. Malefoy blêmit. Il ne voulait cependant lâcher le premier le regard de Potter.
-On ne te l'avait pas dit ? s'étonna faussement Harry. Je ne suis donc pas le seul à qui on cache des choses…A propos… As-tu eu des nouvelles de ton père, récemment ?
Malefoy frémit. Son regard se durcit. Il serra les poings. Derrière lui, Harry sentit également une vague de désarroi qui envahissait Crabbe et Goyle. Il baissa légèrement la voix, juste assez pour que Drago et ses deux chiens de garde l'entendissent.
-Parce que je sais, moi, que ton Maître et le sien, le recherche activement pour lui apprendre ce qu'il en coûte de se mettre en travers de son chemin… La prochaine fois que le Professeur Rogue te fera appeler, Malefoy… ce sera peut-être pour t'annoncer qu'on a retrouvé ton père, s'il est encore reconnaissable, après ce que Voldemort lui aura fait subir.
Drago cette fois ne put retenir une grimace de douleur, autant que de rage. Le petit cri angoissé de Goyle lui fit tourner sa colère vers lui. La pâleur de Crabbe lui arracha une moue écoeurée. Il tourna les talons et se fraya un chemin lui-même au travers de la foule qui commençait à s'agglutiner près des panneaux.
Harry le regarda se diriger vers le couloir où se tenait McGregor. Il fit signe de la tête à la jeune fille de s'écarter.
-Dégage, McGregor ! cracha Malefoy comme elle restait au milieu du chemin, les bras croisés sur la poitrine.
Elle le toisa un instant, puis parut estimer que le jeu n'en valait pas la chandelle. Elle fit un pas sur le côté, puis passa son chemin sans un regard de plus à ses camarades de Maison.
Elle croisa Théodore Nott qui suivait de loin le groupe des amis de Malefoy. Son visage fermé d'ordinaire semblait un peu altéré. Il manqua la bousculer, les yeux encore tournés vers les tableaux. Il tut les paroles d'excuses qu'il bafouillait quand il la reconnut.
-C'est moi qui te trouble ainsi ? ironisa-t-elle. Ou bien l'insolente adresse de Potter qui te confond ?
Nott renifla avec dédain. Il baissa un œil amusé sur elle.
-Il en faut plus pour me troubler que d'effleurer simplement l'ourlet de ta robe, répondit-il.
Il tourna la tête vers les Gryffondor qui le regardaient parler avec McGregor.
- Quant à Potter, reprit-il un peu plus caustique, il a eu jusqu'à présent beaucoup de chance… si on peut dire…
Il revint vers son interlocutrice, un sourire froid sur les lèvres :
-Si j'étais lui, je ne tablerais plus trop dessus…
Il chercha du regard le groupe de ses camarades de Maison qui s'éloignait dans le couloir vers les cachots.
-Malefoy n'est peut-être pas aussi intelligent qu'il le pense lui-même, mais il n'est pas tout à fait aussi stupide que tu veux le croire… J'ai parfois l'impression que tu cherches le bâton pour te faire battre McGregor… La mort de ton frère ne t'a donc pas servi de leçon ? Tu veux pleurer encore et encore ?
Ellen McGregor fit un effort sur elle-même. Elle rendit à Nott son sourire distant.
-La vie est une vallée de larmes, n'est-ce pas ce qu'on dit ? reprit-elle en maîtrisant les tremblements de sa voix.
Elle avait envie de lui faire mal soudain. Elle avança sa tête vers celle du jeune homme intrigué.
-C'est ton père qui a tué mon frère, dit-elle sans presque en avoir conscience.
Elle regardait de tous ses yeux le visage de Nott. Ses yeux qui s'agrandissaient légèrement, ses mâchoires qui se crispaient, et sa bouche qu'il empêchait de s'ouvrir. Et sa pomme d'Adam qui montait et descendait rapidement dans sa gorge.
-C'est possible, réussit-il à dire d'une voix étranglée. Ça change quelque chose entre nous ?
Il s'apprêtait à reprendre sa route quand McGregor frappa une dernière fois :
-Et comment comptes-tu t'y prendre pour mettre la main sur le père Malefoy ? Tu es enfermé ici, et tu ne peux pas plus en sortir qu'il ne peut y entrer. Ses anciens amis l'auront trouvé avant toi !
-Ça, ce ne sont pas tes affaires, McGregor… répondit sourdement Théodore Nott. Et si tu parles de quoi que ce soit à qui que ce soit…
Il tourna les talons et Ellie McGregor fit de même en sens contraire.
-Qu'est-ce qu'il te voulait ? demanda Harry quand elle arriva près des tableaux.
Il fixait d'un œil sombre l'entrée du couloir où le Serpentard avait disparu.
-Rien, répondit McGregor.
-Il a mit bien longtemps pour ne rien te dire ! répliqua Harry.
Elle pencha la tête sur le côté, la bouche pincée en une moue perplexe. Harry eut très chaud soudain. Neville vint à son secours.
-Dis donc, Harry… Cette histoire de crapaud c'est vrai ?
-Quel crapaud ? demanda Harry qui ne pouvait quitter le regard moqueur de McGregor.
-Celui qui fait peur aux Salamandres ?
-C'est ce qui était écrit dans les grimoires de la bibliothèque, répondit Harry.
Ron et Neville se mirent à rire.
-Je vais regarder Trevor d'un autre œil à présent ! s'esclaffa le jeune Londubat.
Harry sourit distraitement. McGregor le pria de se pousser pour qu'elle pût admirer les premières photos des Crivey. Elle jeta d'abord un œil sur celles des Dragons.
-C'est qui celle-là ? demanda-t-elle en montrant quatre ou cinq gros plans de Rosalind Shelton, très réussis d'ailleurs.
-L'une des Poursuiveuse, Shelton… de Serdaigle, répondit Harry. Je crois que Colin a un faible pour elle.
Ron ricana. Colin n'avait pas arrêté de mitrailler la joueuse durant tout le temps où ils avaient pu prendre des photos, et dans les vestiaires également. McGregor détourna son attention sur les photos des Phénix. Elle désigna celle où on voyait Harry plonger à la poursuite du Vif-d'Or, à la renverse.
-Les deux scroutts-là ! Ils sont plutôt doués ! Et celle-là ils ont intérêt à la coller au panneau avec un sort de glue perpétuelle, parce que je suis sûre qu'elle ne va pas rester longtemps à la vue de tout le monde… J'en connais une bonne dizaine qui tueraient pour l'avoir dans leur album personnel.
Hermione fit une grimace.
-Moi, elle me donne la nausée, dit-elle.
-Monter sur un balai te donne la nausée, Trésor, rappela doucement Ron.
-Je n'aime pas beaucoup ça non plus, avoua McGregor. Pour moi rien ne vaut l'échine d'un cheval.
Elle allait s'étendre sur les avantages qu'il y avait à chevaucher un cheval ailé plutôt qu'un balai, lorsqu'on la bouscula sans ménagement. Reggie Grayson scrutait chacune des photos avec attention. Il se tourna vers les Gryffondor, l'œil furibond.
-Où sont celles de ma sœur ? tonna-t-il.
-J'ai conseillé à Colin de ne pas les afficher, répondit calmement Harry.
-Voyez-vous ça ! Et pourquoi ?
-Parce que j'ai cru comprendre que cela te contrariait qu'elle soit dans l'équipe… alors si elle s'affichait en plus aux yeux de tous…
Grayson rougit.
-Tu vas me faire le plaisir de leur dire, aux Crivey, de les afficher sur l'heure ! Si les Phénix ont gagné, c'est quand même grâce à elle !
-Heu… fit timidement Neville. Je croyais que c'était grâce à Harry… mais je ne connais rien au Quidditch, se hâta-t-il d'ajouter devant le coup d'œil assassin du Préfet Serpentard.
-Dans ce cas, commença à se moquer McGregor, tu vas pouvoir porter le badge que ta sœur a acheté pour toi. A moins que tu ne préfères supporter les Sphinx… Ce n'était pas dans leur tribune que tu as assisté au match cet après midi ? C'est beau, l'esprit de famille tout de même…
-Ce que tu peux être bête, McGregor parfois… grommela Grayson.
Il montra le panneau à Harry.
-Tu as intérêt à ce qu'elles soient réussies ces photos de Debbie, Potter…
Il repartit à grands pas avant que McGregor n'ouvrît à nouveau la bouche.
Ron tenta vainement d'exprimer sa stupéfaction devant le toupet de leur camarade.
-Mais qu'est-ce qu'il y peut, Harry si les photos sont ratées ? finit-il pas s'exclamer avec stupeur.
-Pas grand-chose en effet, admit Neville en riant.
-Détrompez-vous ! les reprit McGregor sérieusement. Quand quelque chose va de travers, c'est forcément la faute à Potter ! Malefoy l'a décrété, le jour où il arrivé. Si le monde tourne à l'envers, c'est la faute à Potter ! S'il fait jour à minuit c'est la faute à Harry !
Harry fronça les sourcils. Il ne savait s'il devait rire ou se fâcher. Neville pouffa.
-Hé ? fit Ron, prêt à répondre vertement à la jeune fille qui se permettait de se moquer de son ami et capitaine.
-Qu'est-ce que tu racontes ? s'exclama Ginny, elle aussi prête à rire.
-Qu'est-ce que c'est que cette chanson ? s'intéressa Hermione.
-Oh ! fit McGregor d'un ton dégagé, c'est un petit air qui court dans les cachots de Serpentard. Chaque fois que Malefoy pique une colère, il crie que c'est la faute à Potter… sauf quand c'est celle de Crabbe ou Goyle… Mais la plupart du temps, c'est contre Potter qu'il en a. Alors on lui a fait une petite chanson. Et chaque fois que quelque chose ne va pas dans son sens, il se trouve quelqu'un pour lui chanter : C'est la faute à Potter… ? Ça le met dans un état proche de l'hystérie, c'est très drôle…
Harry cependant ne semblait partager cet avis.
-Et qui l'a inventée cette chanson ? s'enquit-il avec une amabilité forcée.
McGregor prit un air évasif.
-Oh… refit-elle, cette chanson ne passera certainement pas la postérité, pourquoi s'inquiéter de l'auteur ?
Ginny éclata de rire. Elle entraîna Neville et Ron vers la grande salle pour le repas. Hermione les suivit en secouant la tête. Harry retint McGregor.
- Si le monde tourne à l'envers, c'est la faute à Potter ? répéta-t-il avec un sourire.
-Je t'ai déjà dit que tu as une tête de coupable, rappela McGregor.
Harry lâcha le bras de la jeune fille. Elle s'éloigna en fredonnant ce petit air stupide. Et Harry se surprit à chantonner aussi alors qu'il marchait à quelques mètres derrière elle, les yeux sur la tresse brune qui se balançait au rythme de ses pas.
…
Les Illusions… Les Illusions sont… Les Illusions ne sont pas… Fichues Illusions ! Qu'est-ce qui lui avait pris de vouloir faire son exposé de Sortilèges sur ces Illusions qui lui échappaient totalement. Et puis d'ailleurs, il ne pourrait pas le faire cet exposé. Il était aphone. Et ses mains tremblaient. Il aurait du l'apprendre par cœur. Il n'aurait pas du écouter Hermione qui lui avait assuré que puisqu'il l'avait rédigé, cet exposé, il savait ce qu'il contenait, et que tout se passerait bien. Les Illusions… Les Illusions… Mais qu'est-ce qu'elles avaient de spécial ces Illusions ? Il faillit rebrousser chemin, remonter les marches, vers l'aile de Madame Pomfresh, prétexter n'importe quel malaise pour ne pas entrer dans la classe du Professeur Flitwick.
-Harry ! Mais qu'est-ce que tu fabriques ?
Hermione l'attrapa par le coude et le força à avancer dans le couloir vers la salle de classe. Elle parlait, parlait, donnait recommandations sur recommandations. Il n'entendait pas la moitié de ce qu'elle racontait. Il avait l'esprit vide. Et pour couronner le tout… pour couronner le tout, c'était des Sixième Année qui sortaient du cours de Flitwick, et ils portaient les couleurs de Serpentard.
-Ton petit déjeuner a du mal à passer, Potter ?
Harry ne répondit pas. Le sourire de McGregor faisait fuir les mots déjà inconstants…
-Laisse-le, McGregor… grogna Ron. Il présente son travail sur les Illusions aujourd'hui.
-Et alors ? fit McGregor… Oh je vois… Il a encore laissé traîner son cerveau quelque part et il ne se souvient pas où ?
-Ellie… pria Hermione.
-Bon, d'accord, on change de sujet… Tu as perdu ton badge aussi ?
Malgré lui, Harry baissa les yeux sur sa robe.
-Je ne le porte pas quand je suis en cours… réussit-il à répondre.
Il mit, dans un geste instinctif, la main à la poche où il conservait son insigne des Phénix.
-Tu ne le portes pas non plus, remarqua-t-il.
-Si, je le porte… Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas une chose qu'elle n'existe pas…
Elle se rapprocha d'Harry et baissa légèrement la voix :
-Tu devrais le savoir en tant que spécialiste des Illusions…
L'air qu'il respirait eut soudain un parfum de fleurs sauvages. C'était un effluve discret, la même odeur qu'elle avait laissée sur la robe d'Harry un peu plus de trois semaines plus tôt quand elle avait pleuré dans les jardins. Elle s'éloigna à nouveau. Le parfum était toujours là.
-On rentre ! fit Ron comme ses camarades commençaient à pénétrer dans la classe.
McGregor fit un signe de la main et courut rejoindre ses condisciples déjà loin. Hermione poussa un Harry récalcitrant vers le bureau du professeur Flitwick. Celui-ci s'assit sur la table devant son bureau.
-Monsieur Potter ! s'exclama-t-il avec un sourire encourageant. J'attends votre exposé avec impatience depuis des semaines… Les Illusions ! Voilà un sujet très intéressant… Difficile mais intéressant… Nous vous écoutons tous avec grande attention…
Harry regarda la salle. Tous ces yeux fixés sur lui… Il ne voyait même pas le sourire d'Hermione, ni le visage angoissé de Ron. Pas plus que Neville qui lui montrait pourtant ses doigts croisés pour lui porter chance. C'était tous des amis. Il n'avait rien à craindre. Il plongea la main dans sa poche. Ses doigts rencontrèrent le badge des Phénix. Il le prit au creux de sa paume. Sa vision se fit plus claire au moment où il se décida à respirer normalement. Les illusions ne sont pas les charmes les plus simples qui existent en magie. Ces sortilèges font appel à des combinaisons de sorts qui se rapprochent souvent de la maîtrise de l'esprit d'autrui.Les mots revenaient. Ils s'apparentent la plupart du temps à des sortilèges de Persuasion. S'il est relativement facile d'Illusionner une seule personne, le sort se complique quand on a affaire à plusieurs personnes. Le plus difficile étant bien sûr de créer une illusion propre à chacun des présents… Ils sortaient à présent avec facilité.
Il ne toucha pas à ses notes de tout l'exposé. Il se souvenait de tout ce qu'il avait écrit. Il fit une démonstration d'Illusions parfaite. Il s'aida un peu de l'ancienne magie, bien qu'il fît semblant d'utiliser sa baguette. Il sut que Flitwick n'était pas dupe, mais le professeur d'Enchantements ne dit rien. Il posa quelques questions puis revint vers l'estrade.
-Très bien, Monsieur Potter… Excellente analyse, excellente démonstration… Je n'en doutais aucunement d'ailleurs… Vous vous en êtes très bien sorti. Aussi bien que lors de votre dernier match de Quidditch…
Harry rougit.
-Oui, Monsieur, dit-il. Mais je vous avoue que j'ai eu beaucoup plus peur cet après-midi que sur mon balai samedi dernier…
-C'est bien l'impression que j'ai eu ! répondit le minuscule professeur en riant. Vous êtes pourtant très doué, Monsieur Potter. Je ne comprends pas pourquoi vous avez si peur.
-C'est que je n'aime pas me retrouver le point de mire de tous les regards…
Le petit professeur d'Enchantements se mit à rire, de son rire argentin et léger.
-Je n'en suis pas si sûr que cela, jeune homme, dit-il. Pas après votre performance de samedi dernier…
Harry se rendit compte qu'il jouait encore avec son badge. Il le rangea dans sa poche et récupéra ses affaires.
-Ne vous tracassez pas, Monsieur Potter. Vous avez réussi votre épreuve. Je vous souhaite de faire de même pour toutes celles qui vous attendent d'ici la fin de l'année…
Harry releva vivement la tête. Le professeur se tournait déjà vers le tableau, la baguette levée pour y inscrire le titre du cours suivant. Harry se traita de stupide. Il voulait parler des épreuves scolaires ! C'était une évidence !Il le remercia et rejoignit Ron et Hermione qui l'attendaient à la porte. Ron l'accueillit avec un « Je t'avais dit qu'il ne fallait pas t'inquiéter ! » que démentait son visage encore un peu pâle. Harry passa la matinée à se demander comment il avait pu se rendre malade au sujet de cet exposé.
Et quand Ginny vint s'enquérir de la manière dont s'était passé le cours de Sortilèges, il fit celui qui n'avait jamais eu de doute sur sa réussite. Par contre, quand il entra dans le bureau du Professeur Rogue pour son cours d'ancienne magie, il vit tout de suite que l'humeur du professeur ne lui laisserait guère le loisir de s'endormir sur ses lauriers.
-Ha ! Potter ! L'apostropha Rogue dès qu'il entra dans le cachot. Voici donc notre jeune Maître es Illusions ! Vous avez fait forte impression sur le Professeur Flitwick, Monsieur Potter ! Il ne tarit pas d'éloges sur vous ! Mais que cela ne monte pas à votre tête déjà gonflée, Potter. Le Professeur Flitwick a le compliment facile. Il est toujours prêt à s'émerveiller de tout. Et avoir comme élève le célèbre Harry Potter lui a toujours procuré un enthousiasme puéril.
Harry ne répondit pas. Il y avait longtemps que Rogue n'avait fait preuve de tant d'aigreur à son égard. Son brillant exposé sur les Illusions était-il la seule cause de ce mouvement d'humeur ?
-Puéril ! répéta Rogue comme s'il trouvait soudain dans ce mot un écho à ses pensées. Voici d'ailleurs un vocable qui vous sied également comme un gant, Potter… Un gant de Quidditch, bien entendu…
Aaaah ! Nous y voilà ! songea Harry. Il sentait bien depuis le début de la semaine que Rogue avait quelque chose sur le cœur et l'estomac.
-Comprenez-moi bien, Potter, reprenait Rogue derrière son bureau. Je me moque parfaitement que vous risquiez votre vie lors de je ne sais quelle extravagante acrobatie dont vous avez le secret… mais je ne tolère pas que vous sabordiez délibérément le travail de presque deux années de ma vie ! Encore un petit tour de ce genre, Potter et je m'arrange pour que vous n'ayez plus l'occasion de vous prendre pour un as de la voltige ! C'est compris ?
-Oui, Monsieur… murmura Harry, surpris. Mais je ne voulais pas… enfin, je voulais juste attraper le Vif-d'Or…
Il voulait expliquer qu'il n'avait jamais voulu risquer sa vie. Qu'il n'en avait jamais eu l'intention. Le rictus ironique de Rogue l'en empêcha.
-Vraiment Potter ? fit ce dernier d'une voix insidieuse. Vous voulez dire que vous ne l'avez pas fait exprès… Hahahahaha !Il y avait longtemps que vous ne m'aviez servi cette excuse ridicule ! Allons, au travail. Et veuillez vous appliquer je vous prie ! Je ne suis pas aussi indulgent que le Professeur Flitwick, moi ! Vous ne m'aurez pas avec quelques Illusions ! Il y a longtemps que je vous ai percé à jour…
Harry se dirigea vers le laboratoire. Il serrait les dents pour ne pas répondre à ses provocations. Une semaine que le professeur ruminait son exaspération. Cela valait quelques invectives…
Une question cependant tarauda l'esprit d'Harry durant tout le cours. Le ton acerbe de Rogue le dissuada de la lui poser avant de partir. Harry se hâta de rejoindre Algie Londubat. Lorsqu'il frappa à la porte du bureau du professeur de Défense contre les Forces du Mal, il se sentait fatigué. La séance avec Rogue avait réveillé la lassitude qu'il éprouvait depuis la veille, à cause des deux mauvaises nuits que lui avait coûté ce fichu exposé de Sortilèges, et de cette matinée difficile.Il entra et le sourire du vieil homme, dans ce visage rond qui lui rappelait tant Neville, lui fit chaud au cœur.
-Monsieur ? dit-il sur un ton décidé. Puis-je vous poser une question qui ne concerne pas les cours ?
-Bien sûr, mon garçon ! s'exclama Algie Londubat. Approchez ! Approchez !
Il fit avancer une chaise devant son bureau et s'assit sur celui-ci, d'une manière peu formelle. Harry resta debout.
-Savez-vous si le Professeur Rogue a eu une nouvelle altercation avec Alastor Maugrey ?
Algie Londubat ne répondit pas immédiatement. Il fixa un long moment Harry avant de quitter sa place. Son visage jovial était un peu plus grave. Il sourit pourtant lorsqu'il soupira :
-Alastor ! Il ne vit que pour une seule chose au monde.
-Il a encore harcelé le Professeur Rogue ? insista Harry. Pour qu'il lui dise où se trouvait Lucius Malefoy ? ou Remus Lupin ? Ou bien les deux ? Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a encore essayé de lever sa baguette contre lui ?
-Alastor Maugrey n'a rien d'un diplomate… admit le Professeur de Défense. Et Severus Rogue est fort chatouilleux en certaines matières… Oui, Maugrey a accusé Severus d'avoir saboté le travail des Aurors, et d'être la cause de ce demi échec… Et celui-ci lui a répondu qu'il lui avait livré Malefoy sur un plateau, et que c'était lui, Maugrey, et personne d'autre, qui l'avait laissé s'échapper. Oui, ils ont sorti chacun leur baguette, et Albus a eu beaucoup de mal à calmer ce vieil Alastor. Le Professeur Rogue, lui, n'a rien laissé paraître, mais j'ai bien remarqué qu'il n'est pas dans son assiette. Et les protestations de Dumbledore, ses assurances de confiance, n'y ont rien fait cette fois… Depuis, Severus fait la sourde oreille à tout ce que nous pouvons lui dire pour le réconforter. Il refuse de parler de cela, mais nous voyons bien que cela le mine. Minerva est très soucieuse à son sujet. Et je vois que vous aussi, Harry. Qu'a-t-il dit ? Qu'a-t-il fait qui vous inquiète ?
Harry haussa les épaules.
-Rien… murmura-t-il. Je me doutais qu'il y avait quelque chose de ce genre quand il a commencé à me reprocher mon imprudence de samedi dernier. Quand cela s'est-il passé, Professeur ?
-Dimanche dernier. Mais j'imagine mal Severus vous rendre responsable de quelque chose qu'il sait fort bien devoir à la déraison d'Alastor Maugrey…
Harry sourit pour lui-même.
-C'est que vous ignorez quelque chose, Monsieur, dit-il.
Algie Londubat leva un sourcil interrogateur.
-Quand tout va de travers, cita Harry, c'est toujours la faute à Potter…
Le Commandeur Londubat éclata de rire.
-D'où sortez-vous cela ?
-Des couloirs des Serpentard… répondit Harry en songeant à autre chose. Voyez-vous, reprit-il, de tous les points communs que Severus Rogue et Drago Malefoy pouvaient avoir, je crois bien que c'est l'un des seuls qui subsiste…
La réponse de l'oncle de Neville avait à demi rassuré Harry. La mauvaise humeur de Rogue était bien due à ses déboires avec Maugrey. Du moins en partie. Le seul qui pourrait le renseigner davantage, à part Rogue lui-même, était Remus. Or, Harry hésitait à aller le voir. Parce qu'il était presque certain que le Professeur de Potions risquait fort d'aller chercher dans la Cabane Hurlante l'assurance qu'il agissait dans le bons sens. N'était-ce pas auprès de Remus qu'il avait couru le soir de l'attaque contre les Dursley, pour exprimer sa rage impuissante et sans doute aussi toute sa haine contre Maugrey ? Dans l'état d'agitation intérieure dans lequel il l'avait laissé, Rogue pouvait à tout moment se présenter chez Remus. Et s'il trouvait son élève là-bas, alors qu'il lui avait signifié son refus à plusieurs reprises, il trouverait encore quelque chose à lui reprocher… Cette ridicule chanson lui revint à l'esprit. Si le monde tourne à l'envers, c'est la faute à Potter… S'il fait jour à minuit c'est la faute à Harry…
-Harry ? Tu vas bien ? demanda Hermione à mi-voix.
Harry leva vers elle le sourire qu'il esquissait.
-Tu penses à quoi ? questionna Ron.
Il referma son livre et accrocha son badge des Phénix à côté de son insigne de Préfet. Il était déjà en week-end.
-A Remus… répondit Harry.
-Tu as des nouvelles ? voulut savoir Hermione avec intérêt.
-Pas depuis un moment, soupira Harry.
-Moi non plus, confirma Hermione. J'ai essayé de voir Dobby puisqu'il lui porte régulièrement ses repas et ses remèdes, pour avoir des nouvelles fraîches… Mais on dirait qu'il m'évite.
Ron jeta à Harry un long regard entendu. Celui-ci se leva et rangea ses affaires également.
-Tu vas dans la Salle des Quatre Maisons ? demanda Ron avec espoir.
-Non, répondit Harry. Je vais voir Hagrid. Je suis sûr qu'il a des contacts avec Remus. Il me donnera des nouvelles.
-Excellente idée ! s'exclama le jeune rouquin.
Hermione le retint par la manche.
-Tu restes là, mon cœur, dit-elle.
-Mais je veux aller voir Hagrid ! s'indigna Ron.
-Ron ! pria Hermione.
-J'en ai assez que tu me dises ce que j'ai à faire…
-Assieds-toi, Ron !
En même temps, Hermione faisait signe à Harry de quitter leur salle commune. Ron lança un regard implorant à Harry qui se hâta de s'éloigner. A la porte, il se retourna pour voir Hermione donner un baiser sur la joue de Ron, qui s'était rassis, dépité du refus de son ami.
…
Il gagna les jardins et s'avança vers la maisonnette d'Hagrid. L'heure de fin des cours n'étaient pas encore venue pour la plupart des élèves. Il vit dans l'enclos derrière la maison les Sixième Année qui suivaient avec plus ou moins d'attention les explications du Professeur de Soins aux Créatures Magiques. Il reconnut la tête rousse de Ginny penchée vers celle de McGregor. Les manteaux noirs des jeunes filles faisaient ressortir les couleurs de leurs écharpes. C'était un peu étrange de voir le vert et le rouge ainsi associés, dans une promiscuité complice.
Machinalement, Harry s'appuya contre l'arbre qui le cachait à la vue des élèves, près des barrières et des buissons de bruyère qui les bordaient. Il en cueillit quelques brins qu'il fit tourner entre ses doigts pour passer le temps. Il n'avait pas l'impression d'être parti si tôt du château. A cause de la clarté du jour qui déclinait sans doute. Il faisait sombre de plus en plus tôt. Le cours serait bientôt terminé… Elles n'allaient pas tarder à passer sur le chemin à quelques pas de lui… Les élèves de Sixième Année n'allaient pas tarder à passer sur le chemin pour rentrer au château, corrigea-t-il. Lui, il attendait simplement qu'Hagrid terminât de jouer au professeur. Il était venu lui parler de Remus. Il n'avait pas manqué de le rencontrer lors de leurs incursions respectives dans la Forêt Interdite.
…
Le rire de Ginny lui fit tourner la tête vers le chemin. Elles marchaient toutes les deux, en parlant presque en même temps. Ginny le vit la première.
-Harry ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Elles quittèrent le chemin pour s'approcher de lui.
-Je venais voir Hagrid, répondit-il sur un ton désinvolte.
-Oh ! fit McGregor, moqueuse. Nous qui croyions que tu venais pour nous…
-Je ne savais même pas que vous aviez cours avec lui… répliqua Harry, un peu sec.
-C'est le déjeuner qui n'est pas passé cette fois ? se moqua encore la jeune fille.
Harry serra un peu plus fort ses brins de bruyère entre ses doigts, sans répondre. Les deux jeunes filles baissèrent les yeux sur les fleurs mauves en même temps. Harry se dit qu'il était temps de rejoindre Remus pour lui parler de Hagrid… De rejoindre Hagrid ! pour lui parler de Remus… Ginny le devança. Elle détala vers le château, se mêlant à leurs camarades qui rentraient, criant de loin à ses deux amis qu'elle avait quelque chose d'extrêmement urgent à faire ailleurs. Il crut que McGregor allait se mettre à rire. Mais elle reporta son attention vers lui.
-Qu'est-ce qu'elle t'a fait cette pauvre bruyère ? demanda-t-elle. Tu es vraiment obligé de la maltraiter comme ça.
Il se rendit compte qu'il tournait et retournait les brins entre ses doigts, nerveusement. Il cessa aussitôt.
-Ginny m'a dit que tu t'en étais bien sorti, ce matin… reprit McGregor.
Il hocha la tête.
-Finalement, oui, répondit-il avec un petit rire embarrassé. C'était idiot de se mettre dans des états pareils…
-L'important, c'est que tout ce soit bien passé…
Les derniers élèves passèrent sur le chemin. L'ombre descendait sur la cabane d'Hagrid.
-Bien, fit McGregor, je dois rentrer…
Il fallait la retenir, encore un instant. Il tendit les quelques brins de bruyères dans un geste qu'il ne réfléchit pas. Elle ne les prit pas immédiatement, étonnée. Puis elle avança la main.
-Merci, dit-elle.
-Cadeau, lui répondit maladroitement Harry. Je n'aime pas être redevable.
-Et moi j'aime beaucoup la bruyère, murmura Ellie.
Il ne vit pas l'éclat qui passa dans ses yeux. Très vite elle baissa les paupières et rajusta la sangle de son sac de classe sur son épaule, comme pour amorcer un départ.
-Tu as encore des retenues à faire ? demanda Harry précipitamment.
-Je lui devais trois jours encore… les jours où… j'ai été absente. Mais ce soir, je termine.
Elle releva la tête, un sourire éclairait son visage, dans la pénombre qui s'installait autour d'eux.
-Ne te mets pas en retard, alors, lui conseilla Harry.
-J'ai encore le temps, répondit McGregor.
Harry tourna la tête vers la maison d'Hagrid. Tant pis pour Remus. Il ne lui en voudrait sans doute pas de renoncer à essayer de savoir de ses nouvelles ce soir-là. Le lendemain, il aurait tout le temps de faire une visite au demi géant. Il allait proposer à McGregor de la raccompagner jusqu'au château quand il vit quelque chose bouger derrière l'enclos du Professeur de Soins aux Créatures Magiques.
-J'ai la berlue ou c'est cet abruti de Goyle ? chuchota McGregor.
-On dirait, fit Harry tout aussi stupéfait.
Que faisait donc Goyle près de la maison d'Hagrid ? Il mijotait un mauvais coup ? Sans doute, puisqu'il n'était pas passé par le chemin. Il avait fait le tour derrière les haies.
-Il faut savoir ce qu'il prépare… S'il cherche à nuite à Hagrid… !
Harry s'avança lentement, McGregor sur les talons.
-Il se dirige vers la Forêt ! dit-elle.
-Je le vois bien !
-Qu'est-ce qu'on fait ?
-Toi, rien ! Tu rentres ! Si tu es en retard, Rogue te collera pour quinze jours de plus…
-Tant pis ! Je veux savoir ce que cette grosse brute fabrique dans la Forêt…
Harry aussi était curieux de savoir comment Goyle pouvait se rendre seul dans la Forêt Interdite dont il ne pouvait ignorer les dangers. Il le suivit et McGregor le suivit lui, après avoir déposé contre la barrière son sac de classe. Lorsqu'ils arrivèrent à l'orée de la Forêt, où Goyle venait de s'enfoncer quelques instants auparavant, Harry se tourna vers Ellie.
-Tu es sûre que tu veux aller là dedans ?
-Si ce gros tas y est entré, je peux le faire aussi…
-Ne viens pas te plaindre…
-M'as-tu déjà entendu me plaindre ?
Harry ne prit pas la peine de répondre.
-Marche derrière moi.
Il sortit des buissons derrière lesquels ils se cachaient de leur camarade et entrèrent à leur tour dans la Forêt.
Ayako : Pas de bol Ellie s'est excusée devant Harry...il va avoir de plus en plus de mal à trouver des pretexte pour qu'elle s'éloigne de lui... Quoique il ne cheche plus à ce qu'elle s'éloigne de lui mais plus à ce qu'elle ne se rapproche pas de trop, donc pour une fois il sait ce qu'il veut . Et encore…
Enfin Ginny s'est pris quelque vérités dans la figure! Je l'aime beaucoup mais il est vrai qu'elle ferait mieux de ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, elle aurait pu creer un cnflit diplomatique, si tous s'étaient mis à poursuivre Hermione avec un zèle amoureux ! C'est vrai surtout qu'elle n'a rien d'une Vélane…
Je ne comprends pas pourquoi Dray n'apprécie pas la comparaison elfe de maison/ mangemorts elle est tellement véridique...mais il est certain que ya que la vérité qui blesse . C'est surement pour cela !
La piste qu'a flairer Remus c'est celle de Petigrew ou pas? Harry va-t-il avoir la jugeotte necessaire de vérifier avec la carte des maraudeurs? La carte des maraudeurs ne peut rien lui dire pour le moment. Elle ne peut que dire qui est où à un moment donné. Il faut tomber sur le bon moment et encore, on risque d'aboutir à de mauvaises conclusions…
Roudoudou : Quand c'est qu'on va (enfin) savoir ce qui se passe dans la forêt interdite avec Pettigrow et les Gerbilloises à Crête ? bientôt… Et puis, je sais pas pourquoi, mais j'ai un peu beaucoup l'impression que Harry cherche à ne pas s'inquiéter ( et on peut le comprendre le pauvre petit) à propos de la piste que Remus a flairé jusqu'au chäteau. Parce que franchement, je doute que les odeurs qu'a suivit notre bon vieux Lunard soit celle de Firenze ou Hagrid. Ca me pertube tout ça, et pour l'instant, on a aucune réponse. Snif ! J'espère que c'est pour bientôt ! Maintenant vous savez…
Pour Ellie et Harry, j'ai bien l'impression que c'est pas encore pour demain. Entre Harry qui, résigné par l'issue de la prophétie, refuse d'avouer ses sentiments à Ellie pour éviter de lui faire vivre un deuil de plus, et Ellie qui a la trouille... Parce que c'est l'impression qu'elle me donne. C'est clair et net que leurs sentiments sont réciproques, mais elle, elle a peur que ça arrive. Ca fait quand même 2 fois qu'elle le remercie de ne pas avoir profité de la situation. Bon après, je peux peut-être mal interpréter. Tu crois qu'elle a la trouille ? Cette manière qu'elle a de le remercier de ne pas avoir profité de la situation ne serait-ce pas une manière de lui dire qu'elle sait qu'il aurait pu profiter de sa vulnérabilité, et qu'elle lui aurait répondu favorablement… Mais, comme elle n'aime pas les victoires faciles, elle préfère qu'il n'en ait rien fait, même si maintenant, la situation n'est plus la même et que ça ne la gênerait pas si … Me demande si tant de subtilité est une bonne tactique avec Harry…
hadler : Ben finalement je me suis trompé, au lieu de les éloigner un temps sois peu, la "dispute" entre harry et Ellen semble les avoirs rapproché, ou en tout cas elle est loin de lui en tenir rigueur, bien au contraire. Mais je doit bien dire que je suis comme harry, je ne comprends pas bien pourquoi est ce qu'elle le remerci de ne pas avoir profité de la situation ? Cela fait référence à un chapitre de la première partie… et peut-être parce qu'elle n'aurait pas été en état d'apprécier la situation justement… Harry qui arrive plein de hargne auprès d'Hermionne pour lui remettre les pendules à l'heure et qui ne tient pas 2 secondes sans perdre tout ses moyens, pas mal du tout, on comprend bien pourquoi Hermionne est préfète en chef. Personne ne sais vraiment lui tenir tête bien longtemps, elle sait toujours quoi faire ou quoi dire pour tourner les choses à son avantage. C'est pas tant une question d'avantage… mais une question plus affective. Pas mal le match de Quidditch, encore une façon d'attraper le vif d'or qui n'est pas passée innaperçue Mais ce que fait Potter passe-t-il réellement inaperçu ?
Ayaminne : Ils vont sortir ensemble? car là leur couple se consolide sans même exister vraiment! Oui, c'est curieux hein ?
Lyane : Je trouve que les choses avancent bien de partout. Entre Harry et Ellie: Son franc parlé à au moins eut le mérite de réveiller un peu Ellie de sa folie suite à la mort de son frère. Il fallait bien quelque chose pour la secouer. Oui, si seulement cela avait pu secouer Harry aussi… Au niveau des Serpentards, on en apprend plus, et on commence à comprendre un peu Nott. Il veut livrer Lucius, ou le tuer lui-même. Mais je pense que c'est totalement indépendant de ses convictions. S'il le fait ça pourra servir aussi bien l'Ordre que Voldemort. Oui, c'est bien ce qui fait que Monsieur Nott reste tout aussi insaisissable… Au fait, je t'ai déjà dit que j'adorerais transformer Drago en pâtée pour salamandres. Ça lui ferais les pieds. Entre autre ! en effet ! J'ai adoré les deux petites surprises cachées dans divers liquides. Le coup du parfum d'Hermione est trop tordant, j'imagine très bien la pauvre mettre son parfum avant d'aller voir Rogue, ayant RV avec Ron après, et devoir subir les déclarations enflammés de Rogue. Cauchemardesque. Et puis, la bouteille de bièraubeurre trafiquée pour que Winky arrête de boir, c'est bien vue aussi. Il va vraiment avoir une sacrée suprise, Dobby. Au fait, à quand les petits elfes entre eux? Hahhahahaha ! heu… la reproduction des elfes de maison n'est pas au programme de septième année.
Finalement, l'idée d'un championnat de quidditch comme il a été instauré est une très bonne chose, du point de vue sportif. J'ai l'impression que les différences flagrantes entre les équipes ont été gommées, et du coup, le spectacle est meilleur. C'est les fans de quidditch qui vont être contents. C'est sûr va y avoir du spectacle…
Mayreendalmrin,The Dark Queen : j'adore la relation Mcgrégor/Harry, mais je commence a avoir hate que l'un des deux se déclare, sa sera tellement marrant. Oui pour le lecteur sans doute…
Angel's Eyes : magnifique fin de match! Quel homme ce Harry! Hahahahha ! Quel attrapeur serait plus adéquat…
cemeil : Mais c'est pas possible d'être suicidaire à ce point-là! la tête en bas sur son balai... alors qu'il pleut, qu'il y a du vent et qu'on voit rien à moins de dix centimètres? C'est clair, net et précis! Il est fou... de Quidditch. N'empêche que s'il se fait gronder, il l'aura bien mérité... Et encore, je trouve que tout le monde a été bien gentil avec lui… Même Rogue…
Ils se sont tous déchaînés dans ce chapitre... Ron et Ginny; Malefoy; Harry qui se fait remonter les bretelles par Hermione. Et des superbes excuses à la MacGregor! Hahahahahaha ! des excuses à la McGregor… Sais-tu que c'est un terme qui est passé dans le langage courant? Super chapitre avec et toujours la présence de "l'Insaisissable Monsieur Nott", il m'intrigue, il m'intrigue. Lol Et je suppose que sa récente apparition n'est pas faite pour éclairer les choses…
Alixe : Très drôle encore, les chauve-souris de Ginny et le fait que tout le monde les évitent quand ils se font une scène de famille. Un Weasley en colère, c'est déjà impressionnant en soi… alors quand il y en a deux… Et McGregor qui demande à harry d'être moins compréhensif. Elle est pas simple elle non plus ! ça ne lui est pas facile de faire des excuses, la compréhension d'Harry rend les choses encore un peu plus compliquée… Et non elle n'est pas simple… C'est ce qui impressionne Harry sans doute… Et voilà, harry qui est jaloux du statut de petit ami de Ron. Va falloir qu'il se décide ! Crois-tu que cela suffira ? Sacré Hermione, il étati temps que quelqu'un s'occupe du cas de Winky ! C'est bien elle, d'y penser. Oui, qui d'autre que la Présidente de la S.A.L.E. pourrait se soucier d'une Elfe alcoolique ? Et un match avec Harry égal à lui-même. Enfin, avec ce qu'il a sur les épaules, on devrait être content qu'il ne boive pas et ne se drogue pas ! Il se shoote à l'adrénaline…
