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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 128

La Gazette

-Je vais chercher Ronald ! clama Dawson.

-NON ! Tu restes ici Dawson !

Harry se tourna vers le Préfet.

- Gallagher,va chercher Hermione, dit-il. Qu'elle ramène McGonagall…

-Tu crois que c'est vraiment utile ? hésita le jeune homme.

Harry regarda tour à tour chacun de ses camarades de Maison encore tétanisés de stupeur. Son visage se durcit.

-Vous croyez que c'est moi qui aie fait cela tout seul !

Dawson haussa les épaules avec hauteur.

-Nous, on n'a vu personne…

Harry plissa les yeux sur elle. Elle rentra la tête dans son cou et se retira derrière Gallagher.

-Fichez le camp ! leur cria Harry.

Ils se dépêchèrent tous de sortir de la chambre dans une bousculade pressée. Harry claqua la porte sur eux d'un geste de la main. Il laissa sa fureur de côté pour se précipiter vers Pattenrond. Le chat miaula faiblement. Il le caressa doucement et le souleva dans ses bras pour vérifier qu'il n'était que sonné.

-Je suis désolé, Pat, murmura-t-il, mais je n'avais pas le choix…

Pattenrond chercha une caresse de sa tête. Harry le reposa sur le lit et le laissa se pelotonner contre l'oreiller de Ron. Il s'approcha de son armoire mise à sac et commença à ramasser ses sous-vêtements éparpillés. Que pouvait-on chercher là-dedans qui eût de la valeur ? Puis il corrigea. Que pouvait bien chercher Peter Pettigrew qui eût de la valeur ? Un doute lui vint, il se mit à soulever les vêtements et les livres, fébrilement. Il ne souffla que lorsqu'il mit la main sur les lettres de McGregor, sous des parchemins de cours dispersés. Elles étaient là, toutes les deux. L'une était écornée. L'autre n'avait pas été dépliée. C'était idiot. Que voudrait faire Pettigrew des lettres de McGregor ? Comment aurait-il su qu'ils avaient échangé une correspondance ?

La porte s'ouvrit. Harry glissa vivement les lettres dans sa poche.

-Ah ! La vache !

-Ferme la porte, Ron, s'il te plaît !

Ron obéit. Il s'avança au travers du désordre d'Harry pour fermer la fenêtre.

-On est mi-octobre, Harry, murmura-t-il en frissonnant. Qu'est-ce que c'est que cette fenêtre grand ouverte ?

Harry lui montra ses affaires renversées.

-Toi aussi tu crois que c'est moi qui ai fait tout ça ? demanda-t-il un peu agressif.

-Non, répondit Ron. Je te demande juste ce que ça veut dire. Gallagher est venu prévenir Hermione qu'il s'était encore passé quelque chose dans notre dortoir et qu'il fallait faire venir McGonagall. Alors je suis monté tout de suite pour voir si tu allais bien.

Harry fit un geste d'excuses. Puis il prit sa tête dans ses mains. Il commençait à avoir froid.

-Je suis désolé, Ron.

-C'est pas grave… Dis-moi juste ce qui est arrivé.

-Pettigrew était ici.

Ron ne dit rien. Il écouta Harry expliquer comment Pattenrond s'était précipité dans la chambre obscure et jeté sur Pettigrew qui se tenait devant l'armoire tandis qu'un hibou attendait sur le rebord de la fenêtre ouverte. Comment lui-même avait empêché l'homme défiguré d'étrangler le chat, il ne le savait même plus. Il avait lancé un puissant Stupéfix qui n'avait touché que la pierre. Peter s'était déjà transformé en rat et avait disparu entre les lames disjointes du parquet tout près du lit de Ron.

-Depuis le temps que je demande qu'on les répare ! grogna ce dernier. Et il cherchait quoi ? demanda-t-il.

Harry haussa les épaules. Il n'en avait aucune idée. Qu'est-ce qui avait tant d'importance pour Pettigrew qu'il avait risqué de revenir au Château, dans la chambre qu'il avait autrefois partagé avec les jeunes gens ?

-On n'a plus qu'à ranger, soupira Ron. On verra bien ce qui manque.

Il se mit à genoux et entreprit de ramener à lui les livres et les affaires de classe d'Harry.

-Qu'est-ce qu'il pouvait bien chercher dans tes cahiers ? grondait-il à la fois avec colère et inquiétude.

Harry, lui, pliait ses vêtements pour les ranger dans l'armoire. Bientôt, livres et vêtements s'empilaient sur le lit. Ron donna un dernier coup d'œil sous les lits et les meubles afin de vérifier que rien n'avait été oublié. Il tendit le bras sous l'armoire et en ressortit la Carte du Maraudeur. Harry soupira de soulagement :

-J'étais justement en train de me demander où elle était passée…

La porte de la chambre s'ouvrit à nouveau, laissant passer McGonagall et Hermione. Toutes deux paraissaient préoccupées et la jeune fille courut à Pattenrond qui la rassura d'un ronronnement satisfait.

-Potter ? fit McGonagall d'un air sévère.

-Il était ici, Madame, dit Harry. Peter Pettigrew était ici et fouillait dans mes affaires.

-Mais ce n'est pas possible ! bredouilla McGonagall. Comment aurait-il pu déjouer la vigilance de la Grosse Dame…

-Il a du monter sous sa forme de rat, Madame…

Hermione, assise sur le lit de Ron, caressait Pattenrond. Elle lorgnait sur la carte entre les mains de son ami et interrogea Harry du regard.

-Je le pense aussi, approuva-t-il en cachant discrètement la carte dans son dos. D'ailleurs c'est ainsi qu'il a fui, profitant que Pattenrond était hors d'état de lui nuire…

McGonagall serra les poings de rage. Elle fit un petit bruit auquel Pattenrond répondit de même.

-Quand donc en aurons-nous fini avec ce sale petit rat de malheur ! s'exclama-t-elle. Oh ! Quand je pense que j'ai regretté durant des années d'avoir été sévère avec lui ! Mais que voulait-il ici ? Auriez-vous quelque chose qui pourrait lui être utile ?

Harry n'avait pas songé à se poser la question sous cet angle. Il pensa aussitôt à la cape d'invisibilité.

-Il ne me manque rien, Madame, dit-il. Et je ne vois pas ce que j'aurais pu avoir qui lui serait d'une quelconque utilité…

- Peut-être cherchait-il à mettre dans tes affaires un objet compromettant… risqua Hermione.

-Je n'ai rien ici qui ne m'appartienne pas non plus, répondit Harry.

- Il est évident que vous et… le chat de Miss Granger avez interrompu ses desseins, Potter, soupira McGonagall. Vous avez eu de la chance, encore une fois.

Elle lui demanda de vérifier une fois de plus ses affaires. Puis quand il lui eut répété qu'il ne lui manquait rien, ni qu'aucun objet n'avait été ajouté à ses possessions, elle fit reculer les jeunes gens à l'opposé de la pièce et se livra à une incantation devant l'armoire ouverte. Elle recommença devant le lit et chacune des possessions d'Harry. Pour plus de sécurité elle fit de même devant celles de Ron. Elle parut satisfaite cependant quand elle eut terminé.

-Pas de sortilèges quelconques non plus… Ni de magie noire, ni de magie blanche.

Elle se tourna vers les jeunes gens.

-Je m'en vais de ce pas prévenir le Professeur Dumbledore de cette nouvelle intrusion dans vos quartiers, Potter… Nul doute qu'il viendra lui-même poser des pièges afin que Pettigrew ne puisse plus pénétrer ici.

Elle secoua la tête.

-Comme si la disparition brutale de Maugrey ne nous causait pas assez de soucis comme cela… Je vais le rejoindre au quartier général immédiatement. Si jamais vous aviez encore quelques problèmes, ou si vous vous souveniez de quoi que ce soit… vous voudrez bien vous adresser au Professeur Rogue ? C'est lui qui est de service ce soir dans l'école. Je vous fais confiance, à tous les trois, pour que la panique ne s'empare pas de vos camarades…

Elle se dirigea vers la porte. Elle se retourna vers le lit où Pattenrond ronronnait sur l'air du devoir accompli.

-Je vous suggère de conserver ce chat auprès de vous Potter, au moins pour cette nuit, et jusqu'à ce que la sécurité de cette pièce ait été vérifiée… Si jamais vous aviez une nouvelle visite, au moins seriez-vous avertis…

-Mââââ ? fit Pattenrond en se léchant les babines.

-Oh ! oui ! lui répondit McGonagall en souriant. Et croyez que si je n'avais autre chose à faire, je ne vous laisserai cette tâche pour rien au monde, Monsieur Pattenrond… Miss Granger, je vous laisse le soin de rappeler à vos camarades du rez-de-chaussée que l'heure du couvre-feu est imminente…

Hermione sortit juste après elle. Elle leur chuchota : « On se retrouve en bas à mon retour… » et se sauva.

Harry grimaça. Il n'avait pas envie de parler. Il n'avait pas envie de réfléchir. Il avait envie que ce terminât enfin cette journée de chiottes… Pourquoi cette expression lui revenait-elle en mémoire à ce moment-là ? Parce c'était celle qu'eût employé McGregor. Il avait bien besoin de penser à elle à cet instant précis ! Il mit précipitamment la main dans sa poche pour en sortir les lettres et les ranger dans l'armoire avec la Carte du Maraudeur.

-Hum ! fit Ron. Heureusement que tu avais encore la carte en mains quand McGo a lancé ses sortilèges de Détection de Magie…

-Oui, fit Harry pour cacher son trouble. Et heureusement que la cape est chez Remus…

-Tu crois que McGo te l'aurait confisquée ?

Harry arrêta son geste. Il resta avec ses caleçons à la main, observant Ron par-dessus ses lunettes.

-Heu… fit celui-ci, embarrassé. Tu veux dire : à cause de Pettigrew, je suppose ? Tu crois que c'était ce qu'il était venu chercher… ?

Harry reprit son rangement.

-Je n'en sais rien, soupira-t-il. Mais de tout ce que je possède, et dont Pettigrew a connaissance, c'est ce qui pourrait lui être le plus utile.

-Sans doute, réfléchit Ron. Il connaît les passages secrets, et avec ta cape, il pourrait se déplacer dans le château incognito… Tu crois qu'il sait que sa correspondance avec Malefoy est découverte ?

-Je n'en sais rien ! répéta Harry.

Ron lui passait ses affaires de classe et il les rangeait dans son bureau une à une. Ils se turent. Ils terminaient de ranger quand Neville, Dean et Seamus se précipitèrent dans la chambre.

-Qu'est-ce qu'il y a eu ?

Ils regardaient partout, s'attendant visiblement à ce qu'un cataclysme eût dévasté leur chambre.

-Oh ! fit Ron sur un ton léger. C'est ce bon vieux Croûtard qui avait la nostalgie du dortoir…

Neville frissonna.

-Il… Il était ici ?

Dean pâlit.

-Cet affreux bonhomme a réussi à monter jusqu'ici ! Mais ce n'est pas possible !

Il ferma les yeux mais le visage mutilé de Pettigrew ne quittait pas son esprit. Il était sûr qu'il allait encore faire ce cauchemar… le même qui revenait régulièrement depuis la dernière St-Valentin.

-Dès demain, j'envoie un hibou à ma mère ! clama Seamus. Elle a inventé des tapettes à souris d'une efficacité redoutable… quand on ne les prend pas sur les doigts !

-Merci, Seamus, fit aimablement Ron. Mais contre les sales rats rien ne vaut un bon chat…

-Maou ? minauda Pattenrond.

Il sauta du lit sur le sol et se tapit à quelques centimètres des lames du parquet entre lesquelles Croûtard avait disparu. Harry fit signe de la tête à Ron. Hermione les attendait et elle était capable de venir les chercher par les oreilles s'ils ne descendaient pas d'eux-mêmes.

….

-Ou c'est la cape, ou c'est la carte ! asséna à voix basse Hermione.

-Pourquoi la carte ? insista Ginny. Il connaît tous les passages et tous les mots de passe… puisqu'il a participé à son élaboration ! Il n'a pas besoin de la carte !

-Ni plus ni moins que de la cape ! réassura Hermione. Il peut se transformer en animal passe partout pourquoi aurait-il besoin de la cape ?

Elle jeta un regard agacé à Jezebel Dawson et quelques uns de leurs camarades qui faisaient semblant d'être occupés aux tables voisines. Elle avait par précaution lancé un sortilège de Dôme Silencieux autour de la banquette de la fenêtre où ils se trouvaient tous les quatre, Ginny, Ron, Harry et elle. Et il semblait qu'elle avait eu là une excellente idée.

-Et s'il ne la voulait pas pour lui, la cape ? dit Harry songeur. S'ils ont eu vent de notre incursion dans la Forêt à McGregor et moi, ils peuvent très bien se douter que nous savons tout de leur manière de communiquer. Ils auront trouvé un autre endroit. Et la cape servirait à Malefoy ou l'un de ses sbires pour se rendre à leur rendez-vous… Ce qui expliquerait le Hibou… La cape est lourde. Pettigrew ne peut la transporter sous sa forme de rat…

-Tu l'as reconnu ? demanda Ginny. Le hibou, tu l'as reconnu ?

-Je ne l'avais jamais vu… ou je ne m'en souviens pas ; Ce n'est pas celui de Malefoy en tous cas. Pas celui, du moins, dont il use pour ses correspondances habituelles. Et ce n'est pas un hibou de l'école.

-Dommage, murmura Hermione. On aurait pu savoir quelque chose par là… Mais ce qui importe c'est qu'il n'ait rien pu faire en somme. Et il faut songer à mettre tes affaires à l'abri.

-Quoi ? fit Harry.

-Il faut protéger ton armoire ! expliqua Hermione.

-Tu as entendu McGonagall, reprit Harry. Dumbledore va se charger de sécuriser la chambre contre Pettigrew.

-Et si Pettigrew ou quiconque d'autre usait de l'Imperium contre n'importe lequel de nos camarades ? ou même l'un d'entre nous ? riposta Hermione. Deux précautions valent mieux qu'une, Harry ! Je te trouverai un sortilège pour protéger ton armoire… Dès demain !

-Oh ! fit Harry presque malgré lui.

-Oui ? demanda Hermione.

-Ne te donne pas cette peine, dit-il en espérant ne pas rosir de trop. Je crois que McGregor connaît celui qu'utilise Rogue pour fermer l'armoire de la salle de classe.

-Mais c'est sûrement de la magie noire ! s'offusqua Ron.

-C'en est ! affirma Hermione. Ellie le connaît ?

-Sans doute puisqu'elle sait le neutraliser…

Ron ouvrit la bouche sans qu'un son en sortît.

-Alors demande lui de te l'apprendre. Les sortilèges de Rogue sont les meilleurs en matière de protection des lieux…

- Pas si une fille de Sixième Année sait comment les neutraliser ! s'indigna Ron.

-Qu'est-ce que tu as contre les filles de Sixième Année ! gronda Ginny.

-Chut ! Vous deux ! commanda Hermione. Ellie est très observatrice, et elle sait se faire oublier, quand elle veut. Depuis la rentrée elle a passé plus de temps dans cette classe que n'importe lequel d'entre nous… Elle a eu le temps d'apprendre le mécanisme. C'est pourquoi elle sait comment neutraliser le charme. Bien sur, il y a l'option de croire qu'elle est d'une puissance et d'une intelligence supérieure à Severus Rogue… mais dans ce cas, je doute qu'elle serait encore en Sixième Année à Poudlard !

Son sourire goguenard fit passer à Ron l'envie d'argumenter davantage. Hermione annula le sortilège de silence.

-Bien ! fit-elle. Allons nous coucher.

Elle leva les yeux vers Harry et fit une grimace. Il la lui rendit.

-Oui, railla-t-il. Je sens que demain sera une nouvelle journée tout aussi pourrie qu'aujourd'hui.

Hermione hocha la tête.

-Attends-toi à ce que cette nouvelle aventure fasse le tour de l'école pendant le petit déjeuner… jusqu'à ce que la Gazette occupe les esprits avec le récit de la mort de Maugrey et Malefoy.

-J'irai me réfugier chez Hagrid, murmura Harry. Peut-être que Remus aura une idée différente des nôtres concernant Peter…

Il n'y croyait pas lui-même. Il voulait juste oublier les regards que portaient sur lui ses camarades. Il se sentait mal à l'aise. Son mal de tête s'était logé dans ses tempes et lui vrillait le front par petites lancées. Il s'attendait d'un moment à l'autre à ressentir la colère de Voldemort à l'encontre de ce nouvel échec de son serviteur. Il monta se coucher dans cette appréhension. Il s'endormit avant que le Maître des Ténèbres n'eût appris l'insuccès de la tentative de Pettigrew –quelle que fût cette tentative… A moins, qu'il n'eût réussi ce qu'il voulait faire…

Au matin, Harry ouvrit un œil. Son mal de tête avait disparu, c'était déjà une chose positive pour commencer la journée. Puis il entendit des bruits de course dans la chambre et la voix de Neville qui grondait après Pattenrond.

-Laisse-le sortir, Neville ! demanda Harry encore sous ses couvertures.

-Il me gêne pas ! répondit Neville. C'est juste qu'il s'amuse à faire peur à Trevor et maintenant je ne le retrouve plus…

Harry sortit un bras de la chaleur du lit et chercha à tâtons sa robe de chambre. L'autre il le tendit vers le chevet et chercha ses lunettes. Il ramena en même temps les deux objets jusqu'à lui. Il chaussa ses lunettes et revêtit sa robe de chambre avant même de sortir du lit. Il faisait toujours froid le matin quand le feu s'était éteint durant la nuit. Il ouvrit ses rideaux. Neville était encore en pyjama, à demi couché sous son lit.

Ron sortit la tête des rideaux de son baldaquin.

-Je me demande pourquoi tu cours encore après ce stupide crapaud ! bailla-t-il.

-Depuis que je sais qu'ils sont les ennemis mortels des Salamandres, admit Neville avec une lueur de tendresse dans l'œil, j'avoue que je prête beaucoup plus d'attention à Trevor.

Ron disparut derrière ses tentures rouges et en ressortit tout aussitôt pour mettre sa robe de chambre. Elle lui allait aux genoux et les manches remontaient jusqu'à la moitié de l'avant-bras. Seamus se mit à rire.

-Ne me dis pas que tu as encore grandi, Weasley ! Ou bien c'est la robe de chambre de George quand il avait huit ans ?

Ron lui renvoya une grimace.

-Je sais pas ce qui s'est passé… J'ai envoyé mon linge au sale et il m'est revenu rétréci ! Et ça c'est rien ! si vous voyez le pyjama qui allait avec ! Même Ginny ne rentrerait pas dedans.

-C'est un elfe qui aura fait une bêtise, estima Neville.

-Oui, rougit Ron. J'ai demandé à Dobby s'il pouvait savoir ce qui était arrivé. Il s'est mis à se tordre les mains et à pleurer à chaudes larmes…

Harry sourit.

-Winky ?

-Winky ! soupira Ron. Il m'a supplié de ne rien dire sinon sa Winky irait encore passer plusieurs mois au service des Serpentard…

-Je croyais qu'Hermione lui avait donné une bièraubeurre trafiquée par les soins de Ginny, s'étonna Harry. Ne me dis pas qu'il ne lui fait toujours pas confiance.

Ron soupira à nouveau.

-Il l'a fait… ! Mais après… ça !

Il montrait sa robe de chambre d'un air désespéré. Seamus pouffa.

-Le premier qui rigole aura de mes nouvelles ! tonna Ron.

Il prit ses affaires de toilettes et se dirigea vers la salle de bains. Dès qu'il fut dehors, les quatre autres éclatèrent de rire.

Dean suivit Ron vers les toilettes. Il s'arrêta dans le coin d'Harry, un peu gêné.

-Tu vas mieux ? demanda-t-il avec embarras.

Harry hocha la tête.

-Tout va bien, Dean, merci.

Il sut que son camarade avait passé une nuit mouvementée. La face ravagée de Pettigrew avait hanté ses rêves. Et il sut aussi pourquoi Ginny et lui s'étaient éloignés l'un de l'autre.

-Ne t'inquiète pas… ajouta-t-il comme Dean restait devant lui sans bouger. Pettigrew n'ira pas loin… Pattenrond l'avait repéré. La prochaine fois, il ne le ratera pas.

Dean se força à sourire. Il prit le chemin de la salle de bains et chacun en fit autant, Harry le dernier.

Il n'avait pas très envie de se retrouver le centre des regards et des conversations dans la salle commune. Lorsqu'il revint de sa toilette, il ouvrit son armoire et prit sous la pile de sous-vêtements la carte du Maraudeur ainsi que les lettres de McGregor. Il garderait la carte sur lui, tant que son armoire ne serait pas piégée. Et il détruirait les lettres d'Ellen le soir même, ainsi qu'il se le promettait depuis des semaines, voire des mois.

Il descendit enfin et, bien qu'il se fût préparé, les chuchotements dans son dos lui firent mal. Ron et Hermione l'attendaient pour se rendre à la table du petit déjeuner. Il se força à sourire tout le long du chemin à ceux qui le regardait avec curiosité ou effarement. Les vieilles peurs et les calomnies de la Gazette deux ans plus tôt étaient encore dans les esprits, y compris dans le sien. Il songea amèrement, que finalement, l'article sur la mort de Maugrey et Malefoy ferait une diversion bienvenue. Il ne pensait pas vivre pire moment que l'avant-veille au soir. La veille lui avait prouvé qu'il se trompait. Qu'en serait-il de cette journée qui commençait à peine ?

Et comme pour confirmer cette impression, il vit venir du fond du couloir, le pas vif et décidé, Ellie McGregor. Elle s'arrêta devant la porte du réfectoire.

-Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle quand il arriva à sa hauteur.

Un coup d'œil par-dessus l'épaule de la jeune fille lui apprit que Malefoy se présenterait bientôt à l'entrée de la Grande Salle.

-Je te raconterai, souffla-t-il.

Elle agita son index comme pour assurer qu'elle se souviendrait de sa promesse. Elle partit vers la table des Serpentard. Harry et ses amis entrèrent dans la salle. Derrière eux, ils entendaient les ricanements des amis de Malefoy dont la voix traînante insistait sur le nom de Potter.

Les Gryffondor s'arrêtèrent à leur table, rejoignant leurs camarades déjà attablés. Harry savait que les Serpentard n'attendaient qu'une occasion pour les provoquer. Il allait s'asseoir, espérant que la lueur dans les yeux de Ron était due à la promesse d'Hermione de passer la journée entière avec lui, lorsque la voix de Malefoy se fit plus forte et plus proche.

-Alors, Potter ? Tu as encore trouvé le moyen de faire l'intéressant ? Il s'est encore passé des trucs bizarres dans ton dortoir ?

Lentement Harry se retourna. Il ne s'assit pas pour rester à la hauteur du Serpentard. Il planta ses yeux dans les siens. Pourquoi avait-il la conviction que Malefoy, au contraire de ses camarades, ne doutait pas de la véracité de ces trucs bizarres ? Au sourire malveillant de Malefoy, il opposa un rire léger.

-Oui, mais ce qui est d'autant plus étrange, c'est que lorsqu'il se passe un truc bizarre dans mon dortoir, deux fois sur trois, le nom des Malefoy y est rattaché…

Le visage de Drago changea. Son sourire se mua en un rictus crispé.

-Prends garde, Potter… Tu sais que Dumbledore n'aime pas que l'on accuse sans preuve.

Il se mit à rire lui aussi, d'un rire froid. Harry s'avança légèrement vers lui. Malefoy n'osa reculer. Les regards des Gryffondor étaient sur lui.

-Laisse donc Dumbledore en dehors de tout cela, Malefoy… susurra Harry. Toi et moi savons bien que la partie qui se joue n'a aucune règle… hormis une seule : tous les coups sont permis.

Il lâcha le regard du Préfet de Serpentard et s'assit enfin à sa place. Il se servit une assiette conséquente. Il avait très faim soudain. Le silence mal à l'aise de Malefoy avait des vertus apéritives qu'il n'aurait jamais soupçonnées.

-Tu te crois malin, Potter ? grogna Malefoy soudain.

-Malin ? reprit Harry. Mais c'est toi qui est sensé être malin, Malefoy ! Moi, je suis un Gryffondor. Tu sais bien : courageux, honnête, fier et chevaleresque… mais certainement pas malin.

Neville faillit s'étouffer avec son bacon. Les autres pouffèrent. Malefoy tourna sa colère vers le jeune homme.

-Regardez donc ce crétin de Londubat ! Incapable de manger correctement ! Il parait qu'à Ste Mangouste…

Neville pâlit brusquement.

-Hé ! Malefoy !

La voix d'Harry était dure. Hermione tira sur la manche de sa robe. Elle montra de la tête le Professeur Rogue qui s'avançait vers leur table. Drago ne l'avait pas vu, tout à sa colère contre Harry.

-Hé quoi ? Potter ? Tu crois que tu me fais peur ? Je sais plus de sortilèges que tu n'en sauras jamais et tes amis feraient bien de se demander si tu vaux le mal qu'ils se donnent… car il n'y aura pas de pitié pour les vaincus quand le Maître des Ténèbres étendra sa puissance sur le monde.

-Croyez-vous qu'il en aura davantage pour les vainqueurs ?

Malefoy se tourna vivement vers le Professeur Rogue. Il jeta un regard mécontent vers ses camarades qui n'avaient osé l'interrompre pour l'avertir.

-Le Maître des Ténèbres ne connaît pas la pitié, ni la reconnaissance, continua Rogue. Il y a ceux qui le servent, et qui vivent. Il y a ceux qui refusent de le servir, ou le servent mal, et ils meurent. Ni vainqueurs ni vaincus, Malefoy, que des serviteurs…

Crabbe et Goyle frissonnèrent. Les autres n'osèrent murmurer. Un seul regard glacial de Rogue les persuada qu'il était temps de se rendre à leur table. Ils laissèrent Malefoy seul face au professeur, préférant de loin endurer son mécontentement que le courroux de leur directeur de Maison.Drago avisa Nott qui passait au large, le visage impassible. Il essaya d'accrocher son sillage, mais le jeune homme n'entendit pas son appel. Rogue tourna vers les Gryffondor son regard d'oiseau de proie. Neville déglutit difficilement tandis que ses condisciples prenaient un visage innocent. Seul Harry gardait au fond de l'œil une flamme vive.

-Croyez-vous n'avoir pas assez attiré l'attention sur vous, Potter ?

-C'est tout de même pas sa faute si…

Seamus ne termina pas sa phrase. Il la laissa en suspens sur une œillade meurtrière du Professeur.

-Tâchez de vous faire oublier pour quelques temps, Potter… Et c'est valable pour vous tous ici !

Les élèves baissèrent la tête dans leur assiette. Rogue retourna à la table des Professeurs dans un mouvement de robe. Hermione se mit à rire discrètement.

-Tu te sens bien ? demanda Dean.

-Parfaitement. J'aurais applaudi, si cela n'était allé au contraire des intentions du Professeur Rogue. Quelle belle comédie il nous a joué là…

-A l'intention de qui ? demanda Harry décontenancé. De Malefoy ? Il n'est pas dupe…

-Non, lui sourit Hermione. Malefoy, hélas, est irrécupérable. C'est à l'intention des autres Serpentard que Rogue a sorti cette petite comédie…

-Petite comédie ? fit Seamus abasourdi.

-Hé bien, oui… répondit Hermione. C'est comme son discours de rentrée aux Première Année… Je pourrais vous apprendre à mettre la gloire en bouteille, à distiller la grandeur, et même à enfermer la mort dans un flacon si vous étiez autre chose qu'une de ces bandes de cornichons à qui je dispense habituellement mes cours…

Elle secoua la tête avec un sourire attendri.

- Tu t'en souviens par cœur ? s'étonna Ron.

-Oui, c'est une belle phrase non ?

-Tu trouves ? fit Neville.

-Tu n'avais pas l'air d'apprécier qu'on te traite de cornichon si je me souviens bien ! reprit Ron, un peu aigre.

-Personne n'aime ça ! Et c'était fait pour ! se mit à rire Hermione. Mais reconnaissez tout de même que le Professeur Rogue aurait fait un excellent tragi-comédien.

Elle terminait de parler que les hiboux apparurent dans le ciel artificiel de la Salle. Le courrier tomba sur les tables avec les Gazettes. Les rapaces repartirent qui avec les pièces dues dans le petit sac accroché à la patte ; qui avec un morceau de pain trempé dans du lait au bec… Harry songea qu'il devrait aller rendre une visite à Hedwige. Il pourrait peut-être aussi proposer ses services à Ron et Ginny pour envoyer un courrier à Charlie en France. Si Hedwige avait réussi à trouver Sirius à l'étranger et McGregor en Touraine, elle ne devrait avoir aucune difficulté pour trouver le cadet des Weasley… Il essayait surtout de penser à autre chose qu'à la Gazette qu'Hermione avait rangé sous son coude au lieu de l'ouvrir aussitôt comme d'habitude. Seamus avança la main vers le journal, un sourire charmeur aux lèvres.

-Tu permets, Hermione, puisque tu ne le lis pas tout de suite…

- Seamus… prévint Hermione. Pas de commentaire, s'il te plait…

Elle poussa du coude le magazine vers son camarade. Seamus se plongea aussitôt dans la lecture de la Une.

- Argh ! Par Merlin ! s'exclama-t-il d'une voix étranglée.

-Seamus… ! gronda Hermione.

- Aaaah ! fit Dean qui s'était penché sur l'épaule de son ami.

Hermione fronça les sourcils. Harry commença à avoir des sueurs froides. Neville tira le journal vers lui.

-Ah ! par exemple ! s'exclama-t-il.

- Mais quoi ? s'étrangla Ron.

Il tendit la main vers le journal pour voir de ses propres yeux ce qui causait tant d'émoi à ses condisciples. Il interrompit son geste quand il remarqua que les trois garçons en face de lui fixaient Harry, les uns avec stupéfaction l'autre avec inquiétude.

Harry sentait leur regard sur son front. Il se rendit compte que les élèves aux autres tables se tournaient vers lui, certains avec discrétion d'autres complètement estomaqués. A la table des Professeurs, le Professeur Flitwick faisait la lecture à ses collègues. McGonagall était blanche. Rogue était vert. Le Professeur Londubat regardait vers la table des Gryffondor en secouant la tête. Les autres… Il ne vit pas les autres. Hermione venait de lui donner un coup de coude dans l'épaule. En face d'eux, Seamus avait tourné le journal vers eux pour leur laisser voir le titre de la Une qui s'étalait sur deux lignes majuscules.

Harry crut qu'il manquait d'air. Ou qu'il avait mal lu. Ou que c'était encore un cauchemar et que sa nuit n'était pas encore terminée.

TOUTE LA VERITE SUR LE SURVIVANT. LE DESTIN D'HARRY POTTER ENFERME DURANT SEIZE ANS AU DEPARTEMENT DES MYSTERES.

-Seamus, dit-il. Veux-tu lire l'article pour moi ?

-Bien sûr, Harry…

Seamus relut le titre. Les autres se penchèrent légèrement au-dessus de la table comme pour mieux entendre. Harry tourna la tête vers la table des Serpentard au moment où Malefoy arrachait la Gazette des mains de Crabbe. Son sourire moqueur avait disparu de son visage. Goyle paraissait près de défaillir. Un peu plus loin, McGregor avait renoncé à lire à haute voix pour ses camarades la teneur de l'article.

-Hum ! se racla la gorge Seamus avant de commencer.

« Nous relations voici quelques semaines l'arrestation du Mangemort Miles Goyle. Son interrogatoire mené de main de maître par les Aurors du Ministère avait déjà permis de mettre hors d'état de nuire plusieurs de ses complices. Mais il a permis également de faire la lumière sur les évènements d'il y a presque dix-huit mois aujourd'hui qui se sont déroulés au sein même du Ministère. Le Ministre de la Magie de l'époque –Mr Cornélius Fugde, de sinistre mémoire, rappelons-le, nous avait assuré qu'il avait eu les preuves du retour de Celui-qui-avait-disparu. Et que les combats qui avaient apparemment eu lieu dans le Hall du Ministère n'étaient qu'une tentative de mettre la main sur ce dernier. Nous avions immédiatement mis en doute cette version des faits ! et il s'avère aujourd'hui, suite aux aveux de Goyle, que nous avions raison !

Il y a maintenant dix-huit ans, le Professeur Dumbledore a recueilli de Sybille Trelawney, actuellement professeur de Divination au Collège de Poudlard, une prophétie concernant un enfant à naître qui aurait le pouvoir de vaincre le Maître des Ténèbres. Renseigné à l'époque par un de ses fidèles, Celui-qui-n'allait-pas-tarder-à-disparaître, s'est acharné à chercher cet enfant… et il l'a trouvé !

Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche. Voici la prophétie qui fut faite, il y a dix-huit ans. Ou du moins, selon les dires de Miles Goyle, une partie de la prédiction concernant Harry Potter, le Survivant… Car il devait naître au cœur de l'été, de parents qui luttaient contre Celui-Dont-On-ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Celui dont nous ne pouvons douter qu'il est bien l'enfant destiné à vaincre le Maître des Ténèbres, vu l'empressement que ce dernier a mis à vouloir le détruire depuis sa plus tendre enfance.

Hélas cette prophétie est perdue, détruite lors des combats qui eurent lieu il y a presque deux ans, dans les sombres corridors du Département des Mystères. Aujourd'hui, seul Albus Dumbledore connaît la teneur exacte de cette prédiction.

Celui-Qui-Est-Revenu donnerait cher pour connaître cette prophétie dans son intégralité… afin de l'utiliser contre le jeune Harry Potter. Mais qu'il se souvienne que cet enfant a survécu à son terrible désir de meurtre. Et qu'il est aujourd'hui un sorcier puissant et très doué. Il a aussi résisté aux assauts de plusieurs Mangemorts aguerris, adeptes de la magie noire. Il a résisté à celui que Goyle appelle le Maître d'une voix tremblante de crainte. Il a réussi à lui échapper alors qu'il n'était qu'un jeune garçon de quatorze ans sous les yeux et les baguettes de dizaines de ses fidèles afin de venir prévenir le monde du retour de Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom.

Le Maître des Ténèbres n'est pas le tout puissant Seigneur qu'il voudrait nous persuader –et ses mangemorts avec lui !- qu'il est. Tout géant a un défaut à sa cuirasse. Et le défaut de la cuirasse de celui qu'il convient désormais de nommer Tom Jedusor s'appelle Harry Potter !

Le Survivant ! Celui qui a le pouvoir de vaincre le Maître des Ténèbres ! Et qu'on appellera bientôt Celui qui vaincu Celui qu'on ne doit pas nommer ! Celui que nous appelons, nous, Celui qui redonne l'espoir à toute la nation sorcière ! »

Seamus releva les yeux vers Harry pour lui signifier qu'il avait fini. Dans son regard, il y avait une admiration sincère et son sourire éclairait son visage d'une lumière nouvelle. Dean semblait stupéfixé. Un peu plus loin, Lavande Brown essuyait une larme d'émotion et Parvati semblait découvrir Harry pour la première fois. La table des Poufsouffle était entièrement tournée vers les Gryffondor. Il en allait de même pour celle des Serdaigle. Le journal circulait encore chez les Serpentard. Harry aurait voulu disparaître dans un trou de souris. Il tourna lentement la tête vers la table des Professeurs. Il fit une grimace devant l'air figé de Rogue. Tâchez de vous faire oublier pour quelques temps, Potter…Hé bien, c'était parfaitement réussi !

Combien le professeur allait-il lui faire payer ce regain de célébrité. Et qu'allait dire Dumbledore quand il rentrerait du QG de l'Ordre. Il semblait à Harry que McGonagall le dévisageait avec sévérité. Et Ellen ? Il porta les yeux vers la table verte et grise. McGregor paraissait de marbre, le regard fixé sur lui, son journal à la main. Au moins, elle avait compris à présent ce qu'il essayait de lui dire depuis des semaines.

Harry repoussa son assiette. Il n'avait plus faim.Ron et Hermione avaient des yeux pleins de compassion. Et Neville… pauvre Neville… Il était décomposé.Harry se leva. Il traversa la pièce interminable dans un silence qui commençait à se faire pesant. Il sentait le murmure qui naissait pourtant de son passage et qui montait du fond du réfectoire. Il bruissait de plus en plus comme une vague qui vint se briser sur la porte qu'il referma derrière lui. Il avait pourtant l'habitude qu'on pointât sur lui des index curieux ou accusateurs. Il ne s'y faisait pas.

Au milieu du Hall, il y avait Rusard. Harry pressa le pas. Le regard oblique du concierge le suivit jusqu'à la grande porte. Harry était terriblement mal à l'aise. C'était pire que ses menaces habituelles. Harry se hâta de sortir. L'air vif du dehors lui fit paraître ses joues brûlantes de fièvre. Ses pas se dirigèrent vers la Cabane d'Hagrid. Il courut presque sur le chemin. Il frappa à la porte. Elle s'ouvrit aussitôt. Hagrid le fit entrer d'un geste de sa grande main maladroite.

-On se disait bien que tu viendrais… grommela-t-il.

Remus se tenait devant la table, grave et sérieux. Harry se précipita vers lui. Il se jeta contre la poitrine de son ancien professeur.

- Je n'y arriverai jamais Remus ! s'écria-t-il dans un sanglot. Je n'y arriverai jamais.


RAR :

Ayako : Oh ryry et ellie se sont réconcilié... chouette j'espère que notre brun adoré aura compris les allusions que Hermione a fait mais surtiout les mettra en application! C'est vrai quoi! je sais qu'il n'y a rien de mieux que de se faire desirer mais il ne faut pas abuser nan plus... Hahahaha ! en plus je ne crois pas que ce soit la réelle intention de Harry… et moi, j'aurais été lui je lui aurait fait bouffer son chat à Filch… (MDR ! t'as pas osé marquer Miss Teigne ?) nan mais c'est vrai quoi va-t-on dire des choses pareilles au potentiel sauveur de l'humanité? Oui mais à ce moment là, il ne le savait pas enocre (Filch… que c'était le sauveur de l'humanité…)

Keana : c'est drole, mais quand tu dis " grand duc", j'ai tendance à voir la tete de malfoy ... Malefoy avec la tête d'un grand duc ? ou un grand duc avec la tête de Malefoy ? lol ! oui mai c'est pour brouiller les pistes, peut-être… pour que pattenrond enrage comme ca,c surement un rat .. peter ? le cri aigu aussi alors ... mais qu'est ce qu'il voulait? C'est justement le problème…pourquoi tu nous a coupé la scene comme ca :Parce que !
décidément, ellie et harry , ca sera pas pour tout de suite à ce que je vois ... Alors voilà, Harry et Ellie c'est pas une histoire comme les autres… ça se comprend, ce ne sont pas des gens comme les autres… mais d'un autre côté, ce sont des adolescents qui réagissent comme des adolescents… c'est pas facile de faire coincider tout ça… Hein ? j'ai pas répondu à ta question ? Non mais franchement, tu croyais réellement que j'allais le faire ?

craup : Je suis de plus en plus perplexe. Certes, Harry ne peut commencer à vivre tant que Voldemort survit, mais alors, Comment va t-il affronter le seigneur des ténèbres? Celui-ci va lui envoyer des images d'horreur. Mais quels souvenirs heureux Harry va t-il utiliser? Craup, qui garde le cap et le regard sur la ligne d'horizon… Et qui croit qu'on combat Voldemort comme un Détraqueur… Il fait le même effet, c'est sûr. Alors ? Ellen va-t-elle jouer le rôle d'anti-détraqueur ?
Autre question: Tu écris parfois 3 chapitres pour une journée à Poudlard; sur ce rythme, tu mettrais la fin de ton roman à Halloween... En fait, c'était mon but. Mais je me suis aperçue au fur et à mesure de l'écriture que bien des questions restaient en suspens à ce moment… et tout n'était pas réglé… alors je me suis vue contrainte de continuer… Mais je n'ai pas changé de manière d'écrire. Certaines journées pendront trois chapitres, ou plus, pour être racontées, d'autres passeront très vite… mais –c'est ce qui est plaisant dans une fic, on peut prendre son temps pour raconter ce qu'on a en tête, on n'est pas tenu par un éditeur qui fait ses comptes… Car je le répète tout ce qui arrive, à l'allure où cela arrive, est en fait le chemin qui conduit à la fin…
Les secrets d'Hermione finiront-ils à la fin de l'année? Tu parles de l'année scolaire ou civile ? Et j'ai de plus en plus de doutes sur le pouvoir qu'a Harry et pas Jedusor... la notion de sacrifice? Oui Harry aussi a de plus en plus de doutes… Devra-t-il se sacrifier pour sauver ses amis et le monde ? L'amour qui selon Dumbledore doit lui permettre de vaincre Jedusor sera-t-il suffisant ? Le seul moyen ? ou bien juste ce qui mettra un point final à leur dernier face à face ?

meredith : ahalala quand hermione commence a avoir le symptone de ginny , elle est pas très douce avec Harry quand même ...le pauvre Ben oui mais il faut bien le secouer un peu ce garçon… je suis contente qu'ils se soit réconcilié avec Mc grégor ..par contre a la fin , il parle de qui ? de queudver ? Oui, c'était bien lui… j'ai peur pour cette nuit d'halloween ca me stress , elle arrive de plus en plus vite , et a mon avis , il y aura pleins d'imprévus horribles ...enfin, si c'est ginny qui se fait bouffer par une créture pas catholique , elle ira pas démoralisé harry au moins ! parce qu'elle est pas gentilleuhh .../ Mais qu'est-ce que tu as contre Ginny ?

hadler : rhalalala, il est impayable le harry avec Ellie. Il a beaucoup de chance qu'elle est vraiment accro et qu'elle est prêt à attendre le temps qu'il faut pour qu'il se décide. Oui mais bon, elle a de la patience mais elle n'a pas de temps à perdre quand même… J'espère qu'il finira par chaner d'avis, et qu'il vivra encore pendant les 2 semain au lieu de s'arrêter de vivre. Mais c'est de Harry dont on parle… Enfin, l'espoir fait vivre, justement…
Un chapitre somme toutes assez calme, même harry y croyait, c'est dire. Oui c'est le calme avant la tempête.. Mais sur la fin, complètement souflé. D'ailleurs, je me demande de qui il parlait en disant qu'il était là. ça ne peut quand même pas être Voldemort, il ne peut encore entrer dasn l'école, et dumby l'aurait su. ça ne peut être non plus un détraqueur, Harry parlait d'un Il, pas d'une créature, donc il connait la personne. Je penserais alors à queudver, mais comment serait il monter jusqu là ? et que cherchait il ? C'est la question parce que comment serait-il monté là-haut ? Ca lui est facile sous sa forme de rat…

Lyane : Pourquoi quand tu nous dis "hibou grand duc", je pense tout de suite à Malfoy? Il a demandé à son hibou d'emmener un rat jusqu'à la chambre de Harry? Il cherchait quoi? La carte des maraudeurs? Pour circuler facilement dans les couloirs? Et pourquoi la fenêtre était-elle ouverte? Ne serait-ce pas Jezabel qui l'aurais ouverte (ça y est, je la catalogue déjà comme mangemorte potentielle...)? Je sens les neurones qui bouillonnent ! Un rat, oui. Le hibou pour l'amener ? Non plutôt pour lui confier quelque chose… Quelle était cette chose ? justement, ça pourrait être n'importe quoi…
Finalement, ça ne va ps si mal que ça entre Ellie et Harry. Je peux déjà commencer à te proposer des prénoms pour leurs futurs enfants, ou c'est encore trop tôt? Commence déjà, vu qu'il en faudra 12 (d'après Trelawney) ça risque de prendre du temps à choisir… J'espère que Harry ne fera pas trop de boulettes et qu'il ne gachera pas tout. C'est un risque avec lui… Déjà, si Ellie est d'accord pour accepter de faire attention au contenu des paroles de Harry, et pas à la façon dont il les dit, ça aidera beaucoup. Oui mais elle a dit aussi qu'elle n'avait pas l'intention non plus de le laisser oublier les siennes de paroles… Je crains plutôt que ce soit par là que le bât blesse… Hermione a encore eu une super idée. Promouvoir un évenement le jour d'halloween pour y grouper les élèves, c'est quelque chose qui pourrais sauver bien des vies. Et moi, je commence déjà à faire des plans d'évacuation de Poudlard, faudrais penser à désigner des petits groupes, avec un responsable par groupe qui devra s'assurer de la préscence de tous ceux de son groupe au moment de l'alerte, les conduire au point de raliment, et faire son rapport aux préfets pour signaler que...Euh, je m'emballe peut-être un peu, là. C'est que je viens de participer à un exercice d'évacuation en cas d'incendire à l'hopital, alors j'y repense, forcé! C'est ainsi qu'elle l'a vu elle aussi…
Mais qu'est ce que prépare ce fichu Malfoy pour ce soir là! Je me méfie, mais tu peux pas savoir à quel point. Personne n'aurait pu stériliser son père avant qu'il ne le fasse! Ca aurais réglé bien de problème...Et dire, que moi, je l'ai fait paraître presque sympathique. C'est ton droit… Rien ne dit que ce n'est pas toi qui auras raison en fin de compte… Même si à moi cela me semble fort peu probable. Trop fier ce petit, il refuse de s'incliner devant l'autre Cinglé-Albinos-Aux-Yeux-Rouges. Tu parles de qui ? Malefoy ? ou Nott ? Mais je le sent pas, ce soir d'Halloween, je le sent pas! Je suis certaine qu'il va y avoir un ou plusieurs trucs qui vont très mal tourner, j'espère qu'il n'y aura pas trop de morts quand même. Des trucs qui vont mal tourner ? Forcément, on ne peut penser à tout…
Je vais devenir folle à me poser toutes ses questions. Surtout que comme je part la semaine prochaine, je me demande si j'aurais les chapitres du soir d'Halloween avant de partir. Je vois bien le moment où le dernier chapitre que je lirais se passera juste avant l'attaque, et que je devrais attendre dix jours pour lire la suite. Si je me met à hurler "Je veux une connexion internet!" sur le Nil, ça sera de ta faute, mdr. Ha ! oui ! vous voudriez me faire croire que vous regrettez de partir en vacances pour des destinations de rêve ! Non mais vraiment, est-ce qu'il y a écrit Crabbe ou Goyle sur mon front ? Faudrait pas me prendre pour un Troll tout de même ! Tu pourrais pas me prêter Bill Weasley, pour conjurer les sorts dans les tombeaux? Moi je te le prête volontiers, (je préfère nettement Charlie) mais je sais pas si Fleur serait d'accord…

Alixe : J'aime beaucoup ton titre. Facile peut-être mais bien amené. Il s'est imposé à moi… une rare intuition en ce qui concerne les titres ! LEs voilà réconciliés, masi pas plus proches. Il semblerait qu'Ellie a compris qu'il ne fallait pas brusquer ce petit être fragile qu'était Harry Potter… Elle met toutes les chances de son coté. Quand la victoire est à portée de main, il ne faudrait pas que la précipitation fasse tout rater… Et ce pauvre Harry qui file un mauavis coton. j'espère qu'il pourra un peuse reposer avant e grand jour ! telle que je te connais...non !) Hahahhaha ! mon Dieu ! suis-je donc si prévisible… ?

mate : arg... la suite... par pitié ! Mais je n'ai pas de pitié ! je suis sadique !

cemeil : Deux jours d'absence et deux chapitres d'un coup! C'est vrai que çà fait plaisir... Et quel chapitre! C'est pas gentil de le finir de cette manière. Je sais, mais je suis sadique, tu le sais bien… Après Ellie, c'est Hermione qui lui renvoit son égoïsme en plein visage... Mais comme le dit si bien Ginny, on l'aime quand même! Même s'il peut être une vraie tête de mule... C'est ce qui fait son charme… Et puis à force de se l'entendre dire…
Tiens, pendant que j'y repense, j'ai beaucoup aimé le retour à l'envoyeur. Ellie qui ne prend pas la peine d'accompagner Drago au bureau de Rogue... Il connaît le chemin! Il l'a bien cherché… Quant au visiteur surprise, il devait être capable d'être transporté par un hibou... Le hibou c'était pas pour lui… parce qu'il risquait quand même de se faire croquer par le volatile quand même… Et Pattenrond est loin de l'apprécier... Je ne vois qu'une personne qui puisse correspondre à cette intrusion... Mais qu'est-ce qu'il fichait ici! C'est la vraie question! Tout à fait !