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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 133
Premières Escarmouches
…
Bien que ce ne fût pas un match officiel, l'affiche Salamandres/Equipe II des Sphinx attira quasiment toute l'école dans les tribunes. Les professeurs étaient au complet, comme pour veiller à ce que la rencontre se déroulât dans les meilleures conditions. Le Professeur Rogue était particulièrement sombre et visiblement contrarié de se trouver à cet endroit à ce moment. Quant au Professeur Flitwick, il avait perdu toute sa bonne humeur primesautière. C'était donc une ambiance particulière qui baignait les longues minutes d'attente avant la sortie des joueurs et le coup d'envoi.
Lorsque le jeune homme qui commentait le match annonça les noms des joueurs en Vert – à deux noms près, c'était exactement la même que l'équipe officielle – il y eut quelques sifflets stridents qui montèrent des trois tribunes adverses.McGonagall dut se lever pour faire taire le tollé. Les sifflets recommencèrent, du côté de la tribune des Salamandres quand on annonça les noms des joueurs bleus. Ils furent couverts par les applaudissements et les trépignements du reste de l'école.
- Ça commence bien… cria Ellie McGregor pour se faire entendre.
- Je crains que ce match dégénère, hurla Hermione à son tour.
- Quoi ? fit Ron.
- Je dis : je crains que ce match dégénère ! répéta Hermione.
- A mon avis, ça va virer au règlement de compte ! dit Harry.
Il avait parlé pour lui-même, mais comme ce fut à ce moment que les cris et les trépignements cessèrent, tout le premier rang l'entendit, et le second aussi.
Il tourna la tête vers Ellen, à côté de lui, et la moue qu'elle fit ne lui dit rien de bon.
- Le troisième poursuiveur des Sphinx, c'est bien un Serpentard, demanda-t-il.
- Oui, soupira Ellie. Le pauvre…
A peine le coup d'envoi donné, Harry put se rendre compte à quel point Ellen n'avait pas tort. Le jeune poursuiveur des Sphinx était la cible des deux batteurs Salamandre. Dès les premières minutes de jeu, il avait déjà failli tomber de son balai trois fois. Quant aux autres joueurs, ils faisaient les frais du jeu habituel des équipiers de Malefoy.
Ce dernier suivait la partie depuis les tribunes en vert. Il avait largement fait entendre qu'il ne comptait pas se fatiguer pour un match qui ne comptait guère dans le championnat, contre une simili équipe tout juste bonne à défouler ses joueurs. Un bon entraînement supplémentaire, avait-il laissé tomber devant Sanders, le capitaine des Sphinx. Il avait fallu quatre de ses camarades, dont Harry, Ron et Malone, pour retenir le jeune Serdaigle hors de lui. Il avait remonté ses joueurs dans les vestiaires avec un discours virulent et avait conclu sa harangue sur un « Vous allez gagner ce match pour Anthony ! » qui s'était entendu jusqu'aux portes du terrain. Madame Bibine avait énormément de mal à arbitrer un match qui tournait à la foire d'empoigne. Personne ne faisait attention au score, pourtant largement en faveur des Salamandres. Dans les tribunes des Phénix, on se désolait. Les Sphinx étaient en train de prendre une sévère correction. Dans tous les sens du terme.
- C'est une honte ! grognait Hermione.
- C'est vrai ! hurlait Dean. Mais que fait l'arbitre ? C'est pas possible ! Achetez-lui des lunettes !
- Quand je pense que ce devait être un match amical… murmurait Neville.
- Mais personne ne se décidera à dire à ces deux imbéciles de Crivey d'arrêter de prendre des photos ! cria Ginny.
Elle faisait des signes aux deux frères sur leurs balais qui se tenaient cependant assez éloignés des joueurs cette fois.
Le commentaire de la rencontre était couvert par les lazzis des Salamandres et par les hurlements de colère des autres. Dans cette ambiance survoltée, le Vif d'Or fit son apparition. Un instant l'attention de chacun fut détournée et la balle dorée fut la priorité de tous. Puis les joueurs se mirent à nouveau à se taper dessus, les batteurs par cognards interposés, les autres à coups de pieds et coups de poings. Dean et Seamus prenaient les paris : non sur le score, mais sur le nombre de joueurs qui finiraient à l'infirmerie. A la surprise générale, et dans un temps relativement court – mais trop long d'après Hermione- l'attrapeur des Sphinx se saisit de la balle d'or. Madame Bibine ne le vit pas. Elle était occupée à séparer les deux gardiens qui se menaçaient mutuellement de leur baguette.
…
L'attrapeur bleu montrait le Vif. Peu lui importait le score. Tout ce qu'il désirait c'était mettre un terme à ce terrible match. Il appelait Madame Bibine mais celle-ci ne le voyait toujours pas. Elle sortit sa baguette et signifia aux deux gardiens qu'ils étaient interdits de terrain pour leurs deux prochains matches.
Un long cri monta des tribunes et elle tourna la tête vers les deux attrapeurs. Ils luttaient tous les deux, se disputaient le Vif. Lequel l'avait en main ?Elle s'approcha d'eux, le sifflet aux lèvres. Elle siffla puis leur intima de ne pas bouger. Le joueur en bleu était livide, l'attrapeur des Salamandres dépité. Madame Bibine déclara que les Sphinx marquaient les cent cinquante points. Les Salamandres remportaient néanmoins le match.
Un grognement de colère parcourut les tribunes.
Dean mit ses mains en porte-voix : « Il a sorti sa baguette ! hurlait-il. Il lui a jeté un sort ! Je l'ai vu ! Hou ! Hou ! L'arbitre ! »
- Oh ! la ferme, Dean ! lui ordonna Hermione furieuse.
Elle n'attendit pas que Ron se levât. Elle partit la première en murmurant « C'est une honte ! C'est une honte ! »
Elle se retourna sur la première marche de l'escalier de bois.
- Et que je ne voie aucun d'entre vous se battre avec les supporters des Salamandres ! Ou il aura affaire à moi !
Elle jeta un long regard noir à Dean et Seamus, et menaça Ron du doigt. Les Première Année se firent tout petits sur leur banc. Les autres n'osèrent bouger un cil. Ellen se pencha sur l'épaule d'Harry.
- Tu crois que c'est aussi valable pour moi ? lui murmura-t-elle à l'oreille.
- Tu veux prendre le risque ? demanda Harry sur le même ton.
Une lueur espiègle brilla dans l'œil de la jeune fille. Il eut soudain une envie folle de l'embrasser.
- Bien… fit-il à la place. On sait à quoi on va passer notre week-end…
Un nouvel éclat malicieux passa dans le regard de bronze d'Ellen. Il haussa l'épaule sur laquelle elle appuyait son menton.
- Continuer à calmer les esprits échauffés ! précisa-t-il en rougissant tandis qu'elle riait discrètement à son oreille.
La tribune des Dragons en face d'eux se vidait peu à peu. Derrière eux, leurs camarades se dirigeaient vers l'escalier. Ellen restait près de lui. Elle ne se décidait pas à bouger. Il ne s'en plaignait pas. Depuis leur conversation de la veille au soir, ils n'avaient pas eu l'occasion de parler ensemble. Il voulait lui dire tant de choses. Et en même temps il savait qu'il en était incapable. Il lui manquait des mots. Il lui manquait des gestes. Il lui manquait l'intime conviction qu'il pouvait inspirer des sentiments aussi forts. Bien sûr il savait que Ron, Hermione, Ginny l'aimaient. Qu'ils étaient prêts à se battre à ses côtés. Qu'ils étaient prêts à risquer leur vie pour lui. Mais ils connaissaient les enjeux, et ils avaient tissés avec lui depuis plus de six ans de vie quasi commune, et de dangers affrontés ensemble, des liens plus solides que ceux du sang.
- Harry ? Il n'y a presque plus personne sur les gradins. On va finir par se faire remarquer…
Harry se leva comme à regrets.
- Allons voir comment cela se passe du côté des vestiaires, soupira-t-il.
Il la laissa passer devant lui,songeant qu'il lui faudrait à nouveau lancer un appel au calme. Cette fois, il n'était pas certain d'avoir assez d'ascendant sur ses camarades pour conserver un semblant de sérénité à l'école.Il savait combien le Quidditch pouvait enflammer les esprits. Il fut soulagé cependant lorsqu'il constata que McGonagall et Bibine se chargeaient d'assurer l'ordre dans le hall des vestiaires. Elles avaient renvoyé les supporters au château et Harry se hâta de rentrer. Si McGonagall suffisait à empêcher les joueurs de se taper dessus, il ignorait si quelqu'un avait prévu de faire de même avec les supporters des deux camps. Et plus il avançait vers le perron, plus il sentait un picotement dans sa cicatrice, comme un pressentiment douloureux.
Harry et Ellie entrèrent dans le Grand Hall au moment même où Hermione s'interposait, seule, entre deux rangées d'élèves complètement surexcités.
Colin Crivey hurlait : « On a les preuves ! On a les preuves ! ». Il serrait son appareil contre lui, l'air hagard. Un Serpentard qui portait un badge avec une salamandre verte lui montra son poing tout en lui certifiant qu'il lui ferait manger ses photos.Seamus retenait Dean. Ron repoussait un garçon de Septième Année, au blason à la Guivre, qui traînait souvent avec les amis de Malefoy. Le jeune Weasley était aussi rouge que ses cheveux. Il faisait manifestement un effort pour ne rien répondre à ce que son vis-à-vis lui envoyait au visage. Les premiers à sortir leur baguette furent Grayson et Zabini.
Hermione cria un Expelliarmus suivi d'un Accio. Les baguettes des deux Serpentard furent dans sa main.
- Confisquées ! dit-elle d'un air féroce. Grayson au rapport ! commanda-t-elle en désignant le haut des escaliers du Hall. Zabini, tu iras rechercher ta baguette chez le professeur Rogue. LES PREFETS DANS MON BUREAU ! TOUT LE MONDE DANS SES QUARTIERS IMMEDIATEMENT !
Ellie s'avança vivement. Elle dit quelques mots à l'oreille d'Hermione et cette dernière hocha la tête plusieurs fois. Ellie monta alors sur la deuxième marche du Grand Escalier et s'écria.
- Serpentard ! Dans la Salle des Quatre Maisons !
Hermione la rejoignit :
- Les autres, dans leur salle commune jusqu'à nouvel ordre !
Il y eut un moment de flottement. Chacun grognait son mécontentement. Hermione lança un regard de détresse à Harry et Ron. Harry réagit le premier. Il entraîna Dean et Seamus avec lui.
- Gryffondor ! Avec moi ! cria enfin Ron.
Les Préfets des autres Maisons semblèrent se réveiller. La voix d'Ernie appela les Poufsouffle sous l'escalier. Celle de Padma dirigea les Serdaigle vers leur tour. Et Ellie pressait les Serpentard vers la salle des Quatre Maisons. Il ne resta au milieu du Hall que les Serpentard de Malefoy, ou les Salamandres, comme il était convenu de les désigner. Ils se dispersèrent lorsque Rusard apparut en haut du Grand Escalier escorté de Miss Teigne.
…
Hermione se laissa tomber sur le siège à côté d'Harry, épuisée, au moment où Ron redescendait du dortoir.
Il montra à ses amis une lettre qu'il n'avait pas encore décachetée.
- Les jumeaux ? demanda Harry.
- Non ! Charlie ! s'écria Ron tout heureux. J'ai renvoyé Hedwige à la volière, précisa-t-il pour son ami.
Il s'assit auprès d'Hermione et s'apprêta à déchirer le cachet. La jeune fille interrompit son geste.
- Tu liras tout à l'heure, dit-elle. Je suis venue vous chercher tous les deux, toi et Harry, pour une réunion d'Etat Major…
- Pourquoi ? demanda Ron déçu.
- Parce qu'il faut absolument calmer le jeu… !
- Pfff ! fit Ron. Ce n'est pas la première fois qu'un match de Quidditch enflamme les esprits…
- Il s'agit bien de Quidditch ! riposta Hermione un brin agacée. Tu ne comprends pas que ce match n'est qu'un prétexte ! Tout comme l'agression d'Anthony ! Si nous n'y prenons garde nous allons nous retrouver avec des duels à tous les coins de couloirs ! Vous croyez que c'est là l'ambiance sereine que nous recommandait le Professeur Dumbledore le jour de la rentrée…
- Moi ça me rappelle l'histoire que le Choixpeau nous a raconté il y a trois ou quatre ans, chuchota Neville. Les combats dans l'école juste avant que Serpentard ne fasse sécession !
Hermione montra Neville à Ron des deux mains, comme pour lui dire que c'était là exactement ce qu'il fallait voir dans l'enchaînement des évènements.
- Hé bien ! fit-elle avec humeur. Au moins, il y en a un qui suit !
Harry se leva vivement, peu désireux de s'attirer les réflexions de la Préfète en Chef.
- Je vais chercher Ellen, dit-il.
- Oui, approuva Hermione soucieuse. Je sais que le Professeur Rogue a convoqué les Préfets dans son bureau. Mais je crains que la Maison Serpentard ne soit qu'un énorme chaudron chauffé à blanc qui risque d'exploser d'un moment à l'autre…
Elle jeta un regard sur Ron et ajouta :
- … en entraînant le reste de l'école avec lui !
Ron fit une grimace. Il se leva à son tour, suivi de Neville, pour se rendre dans les toilettes de Mimi. Hermione trotta derrière Harry. Elle le retint comme ils arrivaient sur le palier des escaliers.
- Harry, dit-elle d'une petite voix, il faut absolument que les Serpentard jouent le jeu… Nous n'y arriverons pas sans eux. Les autres n'attendent que le moment où ça explosera dans les cachots… Ce sera alors comme une traînée de poudre et nous ne pourront plus rien empêcher.
Harry la regarda avec stupeur. Il n'osait comprendre ce qu'elle lui demandait.
- Tu comptes sur moi pour convaincre McGregor de calmer le jeu ? demanda-t-il atterré. Je ne demanderais pas mieux Hermione, si j'avais une quelconque influence sur elle…
Hermione grimaça et lui glissa un regard en coin.
- Toi peut-être pas, mais le Commandant en Chef, peut-être, risqua-t-elle après réflexion.Elle est dans la confidence pour Halloween, elle comprendra les enjeux si tu les lui expliques. Je le ferais bien moi-même, mais je ne le peux pas.
Harry hocha la tête. Persuader Ellen d'éviter les provocations, au moins pendant une semaine, ne serait pas une sinécure, mais il pouvait toujours essayer l'argument de la Vouivre.
- Je le ferais après le repas, proposa-t-il. Vous nous laisserez le labo, pour éviter les oreilles indiscrètes ?
Hermione lui sourit.
- Merci, soupira-t-elle.
Elle le retint quelques secondes de plus, un peu embarrassée.
- Et… heu… Harry… Je voulais te dire… je suis contente pour toi.
Et comme Harry ne répondait pas elle ajouta :
- Tu sais, pour Ellie et toi…
- Chut ! fit Harry. Crie-le sur les toits tant que tu y es !
Hermione se mordit les lèvres.
- Peut-être… commença-t-elle. Peut-être serait-il temps de dire à Ron d'ajouter une pièce sur notre échiquier…
Harry haussa une épaule.
- Peut-être, murmura-t-il. Mais ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question, c'est à elle, tu ne crois pas ?
Hermione le poussa vers les escaliers.
- Ramène-là ! dit-elle.
Harry se dépêcha jusqu'à la salle des Quatre Maisons. Les Serpentard n'y étaient plus. Du moins, ils n'y étaient pas tous. Un peu déçu de ne pas y trouver Ellen, Harry allait se résoudre à remonter vers les quartiers de Mimi Geignarde, quand il entendit un « Hé Potter ! » dans son dos. Il se tourna vers McGregor qui arrivait du fond du couloir.
- C'est moi que tu cherches ? demanda-t-elle.
- Et pourquoi je te chercherais ? répliqua Harry.
- Parce que tu ne peux te passer de ma présence… murmura Ellen en arrivant à sa hauteur.
Il haussa les épaules. Si elle croyait qu'il allait avouer, là au milieu du couloir, qu'elle lui avait manqué, alors qu'ils avaient passé une partie de l'après-midi l'un à côté de l'autre…
- Réunion d'Etat-Major, dit-il simplement en montrant le plafond des yeux.
- Je sais, Granger a envoyé Grayson me prévenir. Du moins, elle lui a dit qu'elle voulait me voir… Je suppose qu'elle va nous sermonner nous aussi sur la nécessité de temporiser…
Elle leva les yeux au ciel dans une grimace dubitative.
- S'il te plait, Ellen, écoute-là, pria Harry. C'est très important.
- Jusqu'à quel point ? se moqua Ellie McGregor.
- Je t'expliquerai…
Le ton et le visage grave du jeune homme firent taire Ellie. Ils croisèrent quelques camarades qui s'étonnèrent de les voir ensemble, aussi sérieux l'un que l'autre. Au deuxième étage, ils se hâtèrent de rejoindre les toilettes inondées, une fois de plus, par le fantôme de Mimi. Tous les yeux se tournèrent vers eux, certains un peu narquois, d'autres inquisiteurs.
- Ce n'était pas la peine de m'envoyer, Potter, se crut obligée de dire Ellie McGregor à Hermione. Je connais le chemin.
- Alors ? fit Ginny sans laisser à Hermione le temps de répondre. Comment ça se passe en bas ?
- Mal ! grogna Ellie.
Elle haussa les épaules à l'intention d'Harry.
- On est resté dans la salle des Quatre Maisons autant qu'on a pu, histoire de refroidir les cervelles échauffées, mais il a bien fallu rentrer… Heureusement que le Professeur Rogue a fait irruption dans notre salle commune. Il était furieux, comme vous pouvez le croire. Il nous a servi le petit discours habituel… et quelques arguments supplémentaires qui d'après Grayson ressemblaient fort à ceux que la Super Préfète avait développé quelques moments auparavant. Ensuite, il nous a convoqué, nous les Préfets, dans son bureau pour nous dire que le moindre manquement à la discipline, le plus petit remous nous serait imputé, à nous les Préfets… Il regardait souvent Malefoy en disant ça.
- Malefoy seulement ? se moqua Ron, ironique.
- Non, moi aussi, admit Ellie. Mais moi, c'est parce que je suis agréable à regarder.
Il y eut quelques rires et toussotements dans l'assemblée. Harry s'efforçait de fixer le bout de ses chaussures.
- Mais, je vous le dis, continua McGregor, une étincelle mettra le feu aux poudres !
Hermione sauta sur l'occasion.
- Justement ! Si je vous ai convoqués ici… Enfin si Harry vous a convoqués ici, c'est pour vous demander d'éviter toutes frictions qui pourraient créer cette étincelle…
Le jeune homme fit une grimace à Hermione. Il la changea en un sourire comme les regards se levaient vers lui. Il se demanda pourquoi Ellie touchait son front, comme si elle voulait écarter sa chevelure retenue en arrière. Il comprit soudain. Il fit semblant de recoiffer ses mèches rebelles. L'effet fut immédiat. Le silence se fit instantanément.
- Je vous l'ai déjà dit, l'intérêt de Malefoy, c'est de semer la discorde dans l'école et de la pousser à son paroxysme d'ici à Halloween…
- Pourquoi Halloween ? demanda Ernie.
- Parce que c'est un jour qui plait beaucoup à Voldemort, répondit Harry avec un sourire amer.
- C'est dans une semaine ! s'exclama Padma, un rien paniquée.
- Waouh ! fit McGregor à mi-voix. Heureusement que les Serdaigle sont avec nous…
Ron lui donna un coup de coude, avant de faire semblant de tousser dans son poing.
Harry leur jeta un regard noir.
- Je voudrais que vous gardiez tous à l'esprit les avertissements du Choixpeau de ces dernières années, continua-t-il. Poudlard a failli disparaître à cause des luttes intestines…
- A cause de Serpentard ! cracha Ernie Mcmillan.
- Et peut-être aussi à cause de ceux qui n'ont pas su faire passer l'intérêt de l'école avant la préséance de leurs propres idées ! répliqua Harry sévèrement.
Ernie se renfrogna, et baissa la tête.
- Et que veux-tu que nous fassions ? demanda Justin Finch-Fletchey.
- Que vous gardiez un œil sur nos camarades, répondit Harry.
Il croisa le regard du jeune Poufsouffle et il sut qu'il avait eu raison de le nommer à la place laissée vacante par Anthony Goldstein.
- Ce n'est pas difficile à faire, admit Justin. Où est le piège ?
Harry lui sourit.
- Le piège ? Justement, nous ignorons où Malefoy déposera ses pièges… Et je compte sur vous pour les déjouer. Ce pourra être un mot… Un geste… Une attitude… Tout sera bon pour ouvrir les hostilités.
- On ne va pas quand même pas se laisser faire sans rien dire… grommela Ernie. Ce n'est pas que je ne sois pas capable de fermer mes oreilles et ma bouche, ajouta-t-il.Mais j'en connais qui ne voudront pas laisser les Ser…lamandres marquer des points de cette manière.
- Tu n'auras qu'à dire à Malone… heu c'est bien de lui dont tu parles ? demanda Harry.
Ernie hocha la tête sur un sourire.
- Tu n'auras qu'à lui dire, que s'il ne ferme pas sa grande bouche et s'il ne met pas sa baguette dans sa poche et son mouchoir par-dessus, il pourra dire adieu à l'idée de mettre une pâtée aux Salamandres sur le terrain de Quidditch… et ça, ça ne sera pas le pire !
Il fit un signe à Ellen pour qu'elle s'approchât de lui.
- McGregor, au lieu de faire rire ce crétin qui me sert de meilleur ami, viens donc raconter à ces jeunes inconscients ce que Malefoy et les siens veulent faire de Poudlard une fois que leur Maître aura pris le pouvoir…
- On sait très bien ce que Voldemort veut faire de Poudlard, répondit Luna. Ce qu'on veut que tu nous dises c'est comment éviter la bagarre…
- Il nous faut répéter et répéter que si nous nous battons, ce n'est pas contre Serpentard, ni même contre Malefoy… Si nous nous battons, c'est pour Poudlard ! Qu'ils s'enfoncent cela dans le crâne ! Répondre aux provocations de Malefoy, c'est jouer son jeu.
Il regarda tour à tour les représentants des Maisons.
- Sanders voulait gagner ce fichu match pour Goldstein, et moi je vous demande de laisser passer l'orage pour Poudlard… Est-ce trop vous demander ?
Ils baissèrent tous la tête, sauf Hermione qui approuva d'un lent hochement de la tête. Ellen adressa une moue moqueuse à Harry. Elle ne baissa pas le regard, elle non plus, et Harry se dit qu'elle serait plus difficile à convaincre que leurs camarades. Sans doute parce qu'elle se trouvait au cœur du problème… Il renvoya tout le monde car le repas du soir allait être servi sous peu dans la Grande Salle. Ellen ne bougea pas tandis que les autres quittaient les toilettes, dans un silence angoissé.
- Je vais prendre des nouvelles d'Anthony, déclara Hermione. Veux-tu venir avec moi, mon cœur ?
- Ho ça va, Hermione ! grimaça Ron. Je ne suis pas stupide !
Il fit un clin d'œil à Harry. Ginny montra la porte à son frère et lui fit signe de déguerpir. Elle se tourna à son tour vers Harry.
- Tu sais, ce serait bien que tu te montres au repas ce soir… un coup d'œil sur ta cicatrice et tout le monde fait profil bas.
Harry rougit brusquement. Il ignorait si c'était à cause du geste de Ginny qui montrait son front de sa baguette ; ou parce qu'Ellen s'était approchée en riant et caressait la cicatrice doucement. Il se rendit compte qu'il avait désiré, tout le temps de leur petite réunion, qu'elle se terminât le plus rapidement possible pour se retrouver seul avec Ellen.
…
Appuyé aux lavabos, à l'endroit même où s'ouvrait la porte de la Chambre des Secrets, Harry songeait avec ironie que c'était un endroit terriblement romantique pour un tête à tête en amoureux. Ellen jouait toujours avec ses mèches brunes au-dessus de son front zébré.
- Tu m'as promis une explication… murmura-t-elle, les yeux dans ses yeux.
- Tu ne renoncerais pas à provoquer Malefoy simplement parce que je te le demande ? demanda Harry.
Il prit sa taille entre ses mains et essaya de l'embrasser. Il savait qu'il n'aurait pas dû poser cette question. Son cœur battait très vite. Et il ne savait si c'était de la tenir entre ses bras ou parce que sa réponse se faisait attendre.
- J'aime comprendre ce que je fais et pourquoi je le fais… se décida-t-elle enfin. Ce n'est pas une question de confiance, c'est juste que je suis habituée à fonctionner comme ça…
Elle lui sourit. Ses doigts suivirent le zig-zag de la balafre et suivirent le dessin de ses sourcils au-dessus de ses lunettes jusqu'à la tempe. Elle caressa sa joue jusqu'à ses lèvres.
- Cela t'ennuie ?
- Non, je n'aime pas non plus qu'on me cache des choses…
- Je n'ai pas dit que je ne le ferais pas… j'ai simplement dit que j'aimais bien savoir pourquoi et comment…
Elle replongea son regard doré dans celui d'Harry.
- Et j'aurai l'impression de faire un peu plus partie de ton histoire… ajouta-t-elle dans un souffle.
Elle mit sa joue contre la sienne et il la serra contre lui. Une pièce de plus sur l'échiquier, oui sans doute. Mais laquelle ? Quelle serait sa place dans la partie qui se jouait malgré eux ? Près de lui, lui soufflait une petite voix. Tout près de lui, pour lui rappeler qu'il était vivant, malgré tous les efforts de ses ennemis pour lui prouver le contraire.
- Tu te souviens de la Vouivre ? chuchota-t-il à son oreille. D'après Hermione, elle s'éveille peu à peu à cause des agressions que subit l'école depuis plusieurs années déjà. Les maléfices, les exactions, la présence de Voldemort même dans Poudlard, la mort et la désolation qu'il y a fait entrer, tout ceci trouble son sommeil. Lorsqu'elle sera tout à fait éveillée, elle mourra, et la protection que sa présence accorde à l'école disparaîtra. Voldemort pourra alors lancer ses troupes sur nous. Et plus rien ne l'empêchera de jeter les tours du château à bas.
Il sentit frissonner la jeune fille entre ses bras.
- Chaque fois que quelque chose de tragique se passe ici, perpétré dans le but de nuire, ou que des maléfices sont pratiqués, que des actes malveillants sont commis, la protection de Poudlard est entamée. Nous battre entre nous, contre la moitié de la Maison de Serpentard, affaiblirait l'école.
- Et le rôle de Pettigrew là dedans ? demanda Ellen, la voix étouffée dans le cou d'Harry.
- Trouver la Vouivre et lancer ses gerbilloises sur elle, non plus pour affaiblir les défenses de Poudlard, mais pour hâter le dénouement… Porter le coup fatal…
Il sentit l'étreinte des bras d'Ellen se resserrer sur ses épaules et son cou.
- Tu veux une promesse ? l'entendit-il murmurer.
Il embrassa ses cheveux.
- Non, dit-il. Tu sais pourquoi et comment. C'est à toi de décider ce qui a le plus d'importance. Ou la fierté des Serpentard, ou l'avenir de l'Ecole…
Elle s'éloigna un peu de lui et pencha la tête, comme pour mieux le dévisager.
- Oui… fit-elle en plissant les paupières. Ainsi je serai tenue pour responsable en cas d'échec… C'est pour mieux me diriger que tu acceptes de me mettre dans la confidence…
- C'est toi qui as insisté, rappela Harry avec un sourire.
- Ce n'est pas digne d'un Gryffondor, tout cela, estima la jeune fille.
Elle remit ses bras autour de son cou.
- J'aime bien ça… Tu me plais de plus en plus, Potter, ajouta-t-elle. Faut-il que je te donne ma parole, si tu ne veux pas d'une promesse ?
- J'aimerai mieux un baiser, réclama Harry dans un rire un peu embarrassé.
Elle leva son visage vers lui. Il voyait les longs cils bruns et ses paupières à demi fermées qui se rapprochaient de sa joue. Son nez toucha le sien.
Un long hurlement emplit les toilettes. Harry sursauta.
- SORTEZ DE CHEZ MOI !
- Fiche le camp, Mimi ! ordonna Ellie.
- QUEL TOUPET ! hurla le fantôme. Ça vient faire des saletés chez moi et ça me donne des ordres en plus…
Ellie se décida à tourner la tête vers Mimi Geignarde, grimaçante de rage.
- Si tu n'aimes pas ça, n'en dégoûte pas les autres ! répondit McGregor. Et personne ne t'oblige à regarder… va donc jouer les voyeuses du côté de la salle de bain des Préfets, des fois que Malefoy serait dans son bain…
- Ellen ! s'offusqua Harry.
- Quoi ! Ce n'est pas de la provocation… Il n'est même pas là !
Harry jeta un œil sur Mimi qui ne les quittait pas de son regard furieux, les bras croisés, au milieu des toilettes. Il préféra quitter la place avant qu'il ne vînt à l'esprit du fantôme d'ouvrir les robinets près desquels ils se tenaient. Il entraîna McGregor avec lui vers la Grande Salle où le repas n'allait pas tarder à être servi.
- Mais pour la discrétion, c'est raté, dit-il avec un sourire moqueur. Tous les fantômes ne vont parler que de toi et moi avant ce soir… sans compter les tableaux… Avant la fin du week-end, tu peux être sûr que ce ne sera plus un secret…
- Qui se soucie des ragots de Mimi Curieuse ? dit légèrement Ellie.
- Et qui va faire tout son possible pour maintenir le calme à sa table tout le temps du repas de ce soir ? sermonna Harry comme ils arrivaient sur le premier palier.
Ellen McGregor soupira avec exagération.
- Franchement, au lieu d'équipes de Quidditch communes, Granger aurait mieux fait de proposer qu'on fasse table commune… ou mieux encore : quartiers communs…
- Ellen ! grogna Harry.
- C'est vrai, quoi ! A quoi ça sert de prôner l'union des Maisons si c'est pour nous parquer dans nos quartiers et à nos tables privés… On fait déjà salle commune, pourquoi pas le reste ? Tu sais que ton ami Ronald est d'accord avec moi là-dessus ?
- M'étonne pas, fit Harry en fronçant les sourcils pour ne pas rire. De toutes façons, ça ne changerait pas grand-chose, les dortoirs des filles sont piégés. Chez vous aussi c'est un escalier d'alarme qui empêche les garçons d'aller chez les filles ?
- Je ne sais pas… répondit Ellie. J'ai jamais eu l'occasion de vérifier… et toi ?
- C'est une horreur, grimaça Harry. Une fois, Ron l'a déclenché alors qu'il voulait rejoindre Hermione…
McGregor haussa un sourcil intéressé.
- Ho ?
- Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! s'exclama Harry. Il voulait simplement que nous allions la retrouver, tous les deux…
- Vraiment ? Je crois que j'ai fort mal jugé ce garçon, somme toute, se moqua Ellie.
Harry se sentit rougir.
- Sois un peu sérieuse, Ellen, s'il te plait… La situation n'est pas à la plaisanterie. Je croyais que tu l'avais compris…
Elle lui jeta un regard en coin. Il rougit d'autant plus, se souvenant de leur première dispute. Ils achevaient de descendre le Grand Escalier. Ils tournèrent sur la gauche vers le couloir du rez-de-chaussée.
- Allons, souris un peu, Potter, murmura-t-elle. On nous regarde…
En effet, les élèves qui s'apprêtaient à rentrer au réfectoire leurs jetèrent des coups d'œil plus ou moins appuyés.
- Je t'avais bien dit qu'on finirait par se faire remarquer à rester au milieu de tribunes…
Harry lui montra d'un index autoritaire l'entrée de la salle. La première des choses qui les frappa en entrant fut la table des Serpentard. La scission était davantage marquée encore que d'ordinaire. Et ceux qui se trouvaient au milieu, par la force des choses, étaient visiblement mal à l'aise. Grayson faisait partie de ceux-là et il paraissait au bord de la crise de nerfs. Harry et Ellie échangèrent un regard.
- Bon, ça va ! grommela la préfète de Serpentard. Je ferais ce que je pourrais. Mais je te le dis : qu'est-ce que j'aimerais pouvoir changer de Maison de temps en temps !
Ils s'arrêtèrent à la table des Gryffondor. Seamus interpella McGregor. D'un geste du menton il montra la table des Serpentard.
- Tu ne voudrais pas plutôt t'asseoir parmi nous, Ellie ? demanda-t-il avec un clin d'œil.
- C'est tout juste ce que Potter était en train de me proposer ! s'exclama la jeune fille. Mais que faites-vous donc de ma réputation ? Autant faire courir le bruit que je me cache dans les toilettes de Mimi Geignarde pour embrasser un Gryffondor…
Harry prit sa place à côté d'Hermione. Il évita de regarder Neville en face de lui. Ron se mit à tousser comme s'il venait d'avaler de travers.
McGregor salua les Gryffondor d'un sourire moqueur.
- Veuillez m'excuser, je dois retourner à ma table. Puisque table il y a, je me dois de faire honneur à ma Maison et à ceci.
Elle montra son badge de Préfète.
- Et à ma parole, ajouta-t-elle.
Harry releva la tête. Il lui sourit avec reconnaissance.
- Tu sais Potter, je ne suis pas obtuse. Quand on m'explique… je comprends.
Elle tourna les talons sur un « A tout à l'heure… » désinvolte. Pourtant Harry sentait en elle une appréhension presque insurmontable. Il la suivit des yeux jusqu'à la table de sa Maison. Elle s'assit à sa place et demanda à ses commensaux de s'étaler davantage, de « prendre leurs aises » ainsi que toute la salle l'entendit. Harry réalisa qu'un silence inhabituel régnait dans le réfectoire. Un silence expectatif. Il se rendit compte que toutes les attentions étaient tournées vers la table des Serpentard. Ils attendaient tous un signe et il craignît que l'Etat-Major ne fût pas assez solide pour empêcher les baguettes de se lever. Les professeurs ramèneraient peut-être le calme dans la Grande Salle, mais une fois les hostilités déclarées, ce serait le commencement de la fin pour Poudlard… Son cœur se mit à battre la chamade et il n'eut plus d'appétit. Il fixait bêtement Seamus qui lui disait qu'il n'avait qu'à le dire…
- Dire quoi ? demanda Harry sans conviction.
- Qu'elle t'intéressait, grosse nouille cuite !
- Qui ?
- Ouais ! fit Seamus dubitatif. Elle t'a aspiré le cerveau ?
- Mais de quoi tu parles ?
- De McGregor !
Harry n'eut pas le temps de se sentir mal à l'aise, ni de rougir, et encore moins de répondre. Il y eut un murmure. Hermione donna un coup de coude à Harry, la mine inquiète, et lui montra la table des Serpentard du menton.
Reggie Grayson venait de se lever, son assiette à la main. Apparemment, il mourrait d'envie de finir avec Zabini, assis pas loin, son petit différend de l'après midi.
La voix de McGregor retentit dans la salle soudain silencieuse.
- Grayson… Assieds-toi, veux-tu… C'est mauvais pour la digestion de manger debout.
Reggie Grayson laissa tomber son assiette sur la table.
- J'ai l'appétit coupé ! répliqua-t-il. C'est la compagnie qui me reste sur l'estomac.
- Grayson, reprit McGregor de la même voix égale. Assieds-toi, s'il te plait.
- Je vais m'asseoir, gronda le Préfet. Mais pas ici.
Il enjamba le banc. McGregor le retint par la robe quand il passa derrière elle.
- Où crois-tu donc aller ? grinça-t-elle, le regard assombri.
- Ça m'est égal ! mais pas à côté d'eux ! Ils sont… puants !
La voix de Malone de l'autre côté de la salle fit tourner les têtes à tous ses camarades.
- Bien dit, Reggie ! Viens donc avec nous ! On te fait une place !
Un éclat de rire retentit chez les camarades de Malefoy.
- C'est ça, Grayson ! s'exclama ce dernier. Va prendre place chez les Poufsouffle ! Ça t'ira comme un gant !
- En tous cas, mieux que ça !
Grayson porta vivement la main à son blason.
- Je ne veux plus porter ces couleurs déshonorantes…
Ellie McGregor se leva à son tour. Elle était un peu pâle. A la table des Professeurs, le Professeur Dumbledore fit signe à McGonagall et Rogue de rester assis. Harry lui jeta un regard désespéré que le Directeur ne sembla pas voir.
McGregor fit lâcher la main de son camarade de son écusson.
- Déshonorées, peut-être, Grayson… mais pas déshonorantes. Tu es un Serpentard, Reggie. Tu t'assois à la table des Serpentard. Le jour où les tables ne porteront plus de couleur, tu prendras place où le cœur te dira. Pour l'instant, cette place est parmi nous. Nous formons l'une des Maisons de Poudlard. Ni la première, ni la dernière. L'une d'entre elles, c'est tout. Et ceux qui ne se rangent pas à ce principe, ce sont eux qui doivent céder la place. Tant qu'il restera un seul Serpentard fidèle à sa Maison, cette Maison existera.
Drago Malefoy tapa lentement dans ses mains, en un applaudissement sarcastique.
- McGregor à la tribune… laissa-t-il tomber avec une ironie mordante. Tu penses être ce dernier Serpentard ? Et que sais-tu de Serpentard ? Tu nies ses principes et tu enfreins ses préceptes toi, dont le cœur appartient à Gryffondor…Tu es la pire des traîtresses, infidèle à ton sang et à ta naissance. C'est toi qui déshonores la Maison des Serpentard.
- Ce que je sais, Malefoy, c'est que Salazar Serpentard, Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle et Rowena Serdaigle ont construit cette école ensemble. Ensemble, ils lui ont donné son âme, et ses principes. Sans Serpentard, Poudlard n'existerait pas. J'ignore pourquoi, j'ignore comment les amis sont devenus ennemis. Mais je sais, qu'au moins le temps qu'il a fallu pour faire de l'école ce qu'elle est, ils ont marché du même pas. Ce qu'il est devenu ensuite ne m'intéresse pas. Alors, oui, je dis que je suis fidèle à l'esprit de Serpentard quand il a créé cette école. Et je ne suis pas la seule !
Elle jeta un long regard circulaire sur ses camarades. Ils tournèrent leurs visages décidés vers Malefoy et les siens.
- Reggie, reprit McGregor sans détourner les yeux de ceux de Drago. As-tu honte d'être un Serpentard ?
- N-non ! fit Grayson, un peu interloqué.
Elle eut un petit rire moqueur.
- Tu viens de dire le contraire, murmura-t-elle. Mais je ne t'en veux pas. J'ai eu la même réaction quand notre pompeux Préfet en Chef s'est retrouvé hors service… et ce qui est curieux, c'est que c'est un Gryffondor qui m'a rendu confiance en ma propre Maison.
Elle montra à Grayson la place qu'il venait de quitter.
- Reggie, assieds-toi. Si quelqu'un doit quitter cette table. Si quelqu'un doit quitter cette Maison. Si quelqu'un doit quitter cette école. Ce n'est ni toi ni moi.
Elle reporta son regard sur Drago Malefoy qui lui adressa un rictus venimeux.
- C'est cela, Grayson, assieds-toi à la table de Serpentard, tant que tu en as encore l'occasion.
Grayson se retourna vers lui. Il jeta un regard méfiant sur Zabini qui lui rendit l'identique. Puis il se rassit à sa place.
- Hé ! Grayson ! cria Malone depuis la table des Poufsouffle. Si tu changes d'avis, on te garde la place au chaud…
Un ricanement de Malefoy répondit à l'invitation. McGregor baissa les yeux vers lui.
- Ricane tant que tu veux, Malefoy, dit-elle. Mais nous nous aurons toujours un endroit où nous réfugier le jour ça tournera mal. Peux-tu en dire autant ?
Elle plongea son regard dans le sien. Une vague de colère et de trouble passa sur le visage du jeune homme.
- Le jour où cela tournera mal pour toi et ceux qui te suivent, McGregor, il n'y aura pas de salut, où que tu te caches… grinça-t-il à voix basse.
Ellie McGregor eut une moue qui signifiait « Peut-être que oui, peut-être que non. »
Elle se rassit lentement et recommença à manger avec un sourire frondeur et une indéniable distinction.
A la table des Gryffondor, on entendit un soupir de soulagement échappé des poitrines de Neville, Hermione et Ron. Chez les professeurs, on se contenta de retourner à son assiette sans aucun commentaire. Le Professeur Dumbledore échangea un regard avec Severus Rogue et une lueur brilla dans l'œil du vieil homme. Harry, lui, était chaviré par tant d'audace, de prestance et d'autorité. Il songea qu'il faudrait qu'il lui dît combien il l'avait trouvée merveilleuse. Il pensa qu'il ne lui avait jamais dit qu'il la trouvait belle. Il se voyait mal d'ailleurs lui débiter des phrases aussi stupides. Elle se moquerait de lui. Elle n'avait pas un seul regard pour lui. Elle surveillait Reggie Grayson du coin de l'œil.
- Tu lui as parlé ? chuchota Hermione à son oreille.
- Hein ? fit Harry.
- A Ellie ? tu lui as parlé ? insista Hermione.
- Oui, répondit Harry distraitement.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ?
- Je sais plus vraiment…
Hermione soupira.
- C'est sans importance, finit-elle par murmurer. L'important c'est que ça ait marché. Si Ellie s'occupe de faire régner le calme chez les Serpentard… on peut s'occuper tranquillement des Poufsouffle. Ils sont particulièrement excités je trouve. Malone n'a pu s'empêcher de mettre son grain de sel dans la conversation. Et je suis sûre qu'Ernie aurait fait de même si nous n'avions pas eu cette petite discussion dans les toilettes auparavant.
Neville se pencha par-dessus la table.
- Moi, ce sont les Serdaigle qui m'inquiètent… chuchota-t-il. Cela m'étonne qu'ils n'aient pas voulu venger Goldstein…
- Ce que leur a dit Harry dans la salle des Quatre Maisons a dû les convaincre de prendre patience… hasarda Ron.
- On les surveille… assura Hermione. Luna et Padma me tiennent informée de tout ce qui pourrait avoir l'air d'un quelconque complot… et je suis allée voir Dame Agnes avant le repas. Je l'ai avertie que sa Maison pouvait avoir des problèmes… Elle m'a promis d'exercer une surveillance discrète.
Elle laissa aller son dos contre l'épaule de Ron.
- C'est quand même un comble que ce doive être des Gryffondor qui se chargent de calmer tout le monde, vous ne croyez pas !
Ron lâcha ses couverts pour passer ses bras autour de la jeune fille.
- Je ne m'en plains pas, dit-il. De cette manière, on ne pourra pas dire que les Gryffondor sont des abrutis irresponsables.
Harry repoussa son assiette lentement.
- Tu sais, Hermione, dit-il avec une légère hésitation, je crois qu'on pourra réussir à endiguer la monter de l'irritation jusqu'à vendredi prochain, mais après ? On pourra peut-être empêcher Pettigrew de…détruire la Protection de Poudlard, mais cela ne la rendra pas moins vulnérable… Avons-nous les moyens de réparer le mal qui lui a déjà été fait ?
Hermione baissa la tête. Elle n'osait dire non.
- On s'est tous fixé comme limite la prochaine nuit d'Halloween, continua Harry d'une voix presque inaudible. Mais après ? Car c'est bien pour qu'il y ait un après que nous irons dans les souterrains ce soir-là ?
Hermione jeta un coup d'œil inquiet sur la table. Neville plongea le nez dans son assiette. Les autres étaient déjà occupés à commentés la tirade de McGregor. Hermione revint à Harry et hocha la tête dans un nouveau soupir.
- Hé bien ! fit-elle. Nous verrons… Un problème à la fois et chaque chose en son temps.
Ron la serra un peu plus contre lui :
- Hé mais !... On croirait entendre Anthony Goldstein !
- Il n'a pas tort, tu sais, sourit doucement Hermione. Et qui sait peut-être qu'après la nuit d'Halloween, nos problèmes seront résolus… du moins une partie.
Neville, Harry et Ron cherchèrent dans son regard un semblant d'explication. Mais Hermione les regardait sans les voir, perdue dans des pensées dont elle seule avait la clé.
A votre attention ! A partir de demain je risque de ne pouvoir poster comme je veux… Je ferai de mon mieux pour poster régulièrement, mais je ne peux vous garantir votre chapitre quotidien aux heures habituelles… Cela devrait durer une grosse semaine… Merci de votre compréhension… et de votre patience…
RAR !
hadler : Je n'aurais jamais cru qu'Harry puisse se servir de sa cicatrice pour se fair eentendre de lui même, j'ai été bluffé. Serait ce un des effet de McGregoc à ses côtés ? on dirait qu'il a plus confiance en lui et ses amis, ou alors le moment c'est juste une coincidence, ou bien il sont justement ensemble grâce à sa prise de conscience finalement. Peut-être un peu des deux… C'est vrai qu'avant le chapitre te les paroels D'ellen, j'avais tendance aussi à penser que les souterraisn le jour d'haloween serait la fin de tout, le dernier combat. Mais non, Voldie ne sera pas (encore) là, il y aura un après. Il y aura de toutes façons un après… reste à savoir lequel…
thegirloftheshade : j'aime vraiment bien Ellen... elle a le don d'avoir toujours une phrase bien placée, et de faire rire, et j'aime son côtré mordant, et moqueur... ce qui ne l'empêche pas d'avoir des sentiments très fort pour Harry, j'espère qu'eux ca tiendra... Avec un caractère aussi fort, c'est vrai que c'est difficile de tenir la distance… pour Harry je veux dire.
Keana : il sera pour quand le chapitre d'Halloween? Il sera quand ce sera le moment… sinon j'ai beaucoup aimer le passage où Ellen disait qu'elle voulais profiter du moment présent avec Harry ... c'était beau ... hahahaha…Carpe diem les amis… On ne sait de quoi demain sera fait !
Yonara : chapitre génial bien qu'il ne fait pas beaucoup avancer les choses... Mais ça veut dire quoi faire avancer les choses ? Haloween dans combien de chaps ? Argh ! faut pas être pressé comme ça… pauvre serpentard ... c'est que tu vois, j'aime énormément cette maison... ma préférée... alors la voire de déchiqueter comme ça... Ben ouais mais peut-il en être autrement ? Je sent que tu nous réserve une très mauvaise surprise pour haloween ... mais très très... du genre la mort de Macgrégor... t'as pas intérêt ousinon il va y avoir un meurtre lol ! oui, celui de McGregor apparemement…
Alixe : J'ai oublié de te dire hier quez j'avais beaucoup aimé la scène de jalousie d'Ellen. Cela lui donne un côté plus humain, ce besoin de se faire prouver par son petit copain qu'il tiend à elle. ça la sort de son rôle de habituel. Oui, mais Ellie c'est un petit cœur sensible… sous ses airs de sorcière implacable… pour ce chapitre, jolie prestation de harry, Ellie qui craque un peu mais qiu se reprend ensuite suffisament pour jouer son rôle de soutien et d'encouragement. J'espère qu'il se rend compte combien il a besoin d'elle Harry. Peut-être pas encore tout à fait…
Lyane : L'humour J'aurais bien aimé qu'Ellie leur donne quand même un conseil, ça aurais pu leur servir, ils sont tellement impulsifs, autant l'un que l'autre (oui, oui, même Remus je trouve...). Certainement, mais Ellie est bien trop maline pour donner des conseils à quiconque… Au fait, je vote comme Ellie, "salamandres" pour les traitres serpentards, c'est leur donner trop de crédits. Je préfère "trolls", ou encore d'autres appelations moins polies. il est dommage, mais inévitable, que des premières années se soient laissés entrainer par Malfoy. Mais peut-être pourra-t-on les suaver de cette mauvaise influence? Il ne faut jamais perdre espoir pour ce genre de chose. Nous verrons ce que l'avenir nous réserve… Finalement, je crois qu'Ellie, c'est un peu toi par certain coté. Dans sa vison des choses, en tout cas. Elle remet les choses dans leur contexte, leur rendant leur juste place. Par exemple le fait que personne ne sachant ce qui va arriver avec Voldy, il peut tout se passer. Harry s'en sortira peut-être parfaitement. Elle a une vision très philosophique de la vie, à profiter du moment, sans s'arrêter de vivre en pensant à ce qui pourrait arriver, mais sans l'oublier pour autant. Elle est le point de vue du narrateur, tu veux dire… Oui sans doute, bien que je ne l'avais pas vue comme ça… mais c'est vrai qu'elle a le rôle de celle qui fait redescendre les autres sur terre, jusqu'à ce que ce soit elle qui doivent redenscendre….J'ai pas bien compris la fin? Il y a un problème avec les jumeaux, ou bien ils attendent simplement des nouvelles des agissements de Voldy par leur intermédiaire? Non non, ils vont bien, ils attendent simplement des nouvelles grâce à eux…
Kika : Continue de nous faire réver. J'essaie… merci pour tes encouragements.
mate : L'action s'accèlère… hahahaha ! oui, si on veut… mais ça va viendre….
meredith : Voldemort tient absolument a attaquer à Halloween parce qu'il prévoit une attaque de loups garous ? Ca carbure sec, dis moi… sinon , je me demandais comment il se fait que tout le monde soit au courant a propos de la mort de mimi , car harry et ses amis ne le réalise que tard il me semble dans le tom 2 : oui, Harry et Ron le réalisent à la fin du T2, mais c'est Harry et Ron… Les filles savent bien que les toilettes sont condamnées, et depuis que Harry est descendu dans la chambre des secrets, l'histoire de Mimi Geignarde a eu le temps de faire le tour du château… (5 ans quand même !) L'attaque envers le préfet en chef , c'etait pour déclaré un mouvement de panique immédiat ? Mystère ! Mystère ! J'aurais cru qu'Ellie ne rejetterait jamais sa maison devant d'autres personnes , même pour un petit bout de temps ...je pensais qu'elle était trop fière… oui mais arrive un moment où la fatigue surpasse tout… Si Harry allait parlé a dumbledore de son plan , ca mettrait quand même les choses au clair , même s'il est surement déja au courant ..;et puis ca serait plus sympa pour dumby tout de même ! Ben si Dumbledore le tenait plus régulièrement au courant, il y penserait peut-être…. Et ils sont tellement persuadés qu'il dirait non…, Tu fait tarder Halloween ... non, je fais pas tarder. Entre les précédnets chapitres, il y a 15 jours et en quinze jours, il se passe pas mal de choses qui méritent d'être racontées… ca ne sera pas le dernier face a face avec voldemort au moins ? parce que ca tomberait pile , mais après la fic s'arréterait peut être alors ca serait triste ! On verra…. Peut-être que vous en aurez marre bientôt… en fait , j'ai l'impression que tu postes les chapitres de plus en plus tôt ...c'est mon imagination ou c'est vrai ? En fait, je poste quand je peux… parfois c'est avant le repas, parfois c'est après…
cemeil : je pense qu'ils devraient installer une vraie estrade dans la Salle des Quatre Maisons. Elle serait utile, vraiment... surtout en ce moment en fait! C'est une idée, tiens… Elle est à cran, elle doit tenir un de ces poids sur les épaules... Elle a toujours tenu son rôle... Et là... J'aimerais pas être de la maison Serpentard. Déjà que personne n'aimerait être de la maison de Serpentard… heu, à part les Serpentard, s'entend… Je suis sûre qu'il y a un lien entre l'intrusion de Peter et l'attaque d'Anthony! Je le sens... Mais alors... Faut trouver ce qui peut les relier maintenant! Remus penche pour la carte... Le rapport avec Anthony? Oui ? Quel rapport ? La conversation Ellie/Remus est excellente, ponctuée des interventions d'Harry... trop drôle. Halloween... halloween... Mais c'est quand Halloween? Je me plains plus que c'est long à venir! Je sais que je ne serais pas déçue, Ha enfin quelqu'un de raisonnable…. Mais j'espère fortement que tu ne seras pas déçue…
