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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 136
Première bataille
…
Dans la salle commune de Serpentard régnait un silence inhabituel. Elle était quasiment vide, à l'exception de quelques jeunes gens qui travaillaient devant leurs livres ouverts, ou qui discutaient à voix basse par petits groupes. Théodore Nott les surveillait du coin de l'œil, le regard fixé sur les escaliers qui descendaient aux dortoirs des garçons. Une demi-heure plus tôt, Drago Malefoy s'était retiré dans ses appartements, avec ses complices habituels. Ses autres partisans étaient également descendus dans les dortoirs. Seuls quelques uns d'entre eux étaient restés dans la salle commune, comme des sentinelles à l'affût d'il ne savait quel signe. Nott savait qu'il manigançait quelque chose. Malefoy avait trop parlé d'Halloween depuis quelques temps. Et les autres aussi se méfiaient. Beaucoup d'entre eux étaient restés dans la salle commune. Ils faisaient semblant de lire ou de travailler, mais Nott les sentait attentifs et inquiets. Les partisans de Malefoy chuchotaient avec excitation et se tournaient souvent, dans des mouvements qui trahissaient leur impatience, vers les dortoirs.
Soudain la lumière baissa lentement et s'éteignit. Le cœur de Nott se serra. Il cessa de se balancer sur son siège. Il y eut un frémissement exalté, comme un murmure fébrile. Les torches aux murs se rallumèrent pourtant, à peine moins intenses. Les Serpentard fidèles à l'école se regroupèrent, anxieux et troublés.
- Ce n'est rien, dit Debbie Grayson sans grande conviction. C'est comme l'autre soir…
- Oui, c'est comme l'autre soir, lui répondit en un écho triomphal Zabini, la baguette levée vers elle. Les Grayson vont comprendre ce qu'il en coûte de se mettre sur le chemin de Drago Malefoy.
Il n'avait pas fini de parler que les amis de Grayson se pressèrent autour du gardien de but de l'équipe des Phénix. Chacun avait sa baguette à la main, de même que la partie adverse.
Nott était prêt à plonger sous la table pour ne pas prendre un sortilège perdu. Il y eut des éclairs rouges dans la pénombre glauque. Un bruit de course rapide monta des escaliers des dortoirs … Le rire excité de Bulstrode retentit.
- Voilà Drago ! s'exclama-t-elle sur un ton victorieux.
En effet, Drago Malefoy et ses compagnons d'armes pointaient leur nez dans la salle commune. Ses amis portaient déjà sur la tête une cagoule noire trouée au niveau des yeux. Lui-même tenait la sienne à la main. Il se mit à rire, contemplant la poignée de jeunes gens qui faisait face à tous ses disciples qui continuaient à surgir des dortoirs. Les expelliarmus pleuvaient sur les amis de Grayson. Ceux-ci comprirent que la lutte était vaine. Ils n'étaient qu'une quinzaine face à la moitié de leur Maison. L'un d'eux, qui tenait encore sa baguette à la main, se posta en avant.
- Debbie ! cria-t-il. Va chercher de l'aide !
Il lança un sortilège sur Zabini qui menaçait la jeune fille. Debbie Grayson courut vers la porte. Malefoy pointa sa baguette et lança un Stupéfix. Debbie s'effondra en avant. Sa tête cogna contre le mur.
Drago se mit à rire.
- Et voilà comment on met un phénix en cage ! Aux autres à présent !
Et tandis que ses condisciples se précipitaient vers leurs vis-à-vis pour les neutraliser, il fit apparaître quelques cagoules de plus sur la table où se trouvait toujours Théodore Nott.
Enfin, Drago se tourna vers lui immobile et silencieux à sa table solitaire. Malefoy eut un sourire imperceptible quand il leva la tête vers le jeune homme, un capuchon noir à la main.
- Alors, Théodore ? dit-il d'une voix doucereuse. Le temps est venu de choisir ton camp, une bonne fois pour toute… Il tendit insensiblement la cagoule vers Nott, tout en désignant les jeunes gens désarmés que Goyle et Crabbe rudoyaient.
- Veux-tu faire partie des vaincus ?
Nott ne répondit pas. Il fixait sans un mot la cagoule noire dans la main de Malefoy. Drago l'observait, une lueur retorse au fond de l'œil. Derrière lui, les jeunes gens enfilaient leur cagoule et la voix de Bulstrode, stridente, clamait qu'ils « allaient bien s'amuser »…
Nott retint un tremblement de ses mains. Il leva les yeux vers Drago. Quelque chose dans le regard de son condisciple lui disait que ni Bulstrode ni personne ne s'imaginait à quel point ils allaient s'amuser.
Nott vit la main de Malefoy s'avancer légèrement vers lui, tendant un peu plus ostensiblement la cagoule noire. Le regard du Préfet se fit plus dur et son sourire mauvais. Nott se mordait les lèvres. Il n'avait aucune envie de porter la cagoule des Mangemorts. Il n'avait aucune envie de se salir les mains. Il n'avait surtout pas envie de marcher derrière Drago Malefoy. Et pourtant il savait la menace que renfermait l'assurance de Drago.
La lumière mourut à nouveau et un grondement sourd fit trembler la salle en sous-sol. Cette fois, les cris effrayés vinrent également des jeunes gens encapuchonnés. Le sol fut stable à nouveau mais la lumière ne revint pas. Quelques minutes passèrent dans le noir et la voix de Drago Malefoy fit naître de sa baguette une lueur froide. Il fit tourner sa baguette et la volute de lumière pâle s'enroula sur elle-même pour former une sorte de pelote luminescente. Quand il jugea que la boule jetait assez de clarté pour éclairer la salle, Malefoy la fit léviter au-dessus de lui. Son visage creusé d'ombres paraissait plus implacable que jamais.
- N'ayez pas peur, dit-il à ses camarades encore sous le choc du tremblement de terre. Ce n'est que le commencement.
Il regardait toujours Nott fixement et lui tendit franchement la cagoule. Il souriait, d'un sourire de triomphe. Et son œil brilla d'une lueur de victoire quand Théodore Nott prit la capuche noire.
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Reggie Grayson marchait devant, inondant le couloir d'une lumière vive. Derrière lui, Ellie McGregor était soucieuse. Elle lui tapota l'épaule pour le faire s'arrêter et fit un geste pour stopper la marche de ses camarades, qu'ils conduisaient tous les deux vers leurs quartiers.
- Reggie, dit-elle à voix basse, je suis inquiète. Les Préfets de Cinquième Année devaient nous rejoindre en cas d'alerte de ce genre et personne ne les a vus…
Grayson ne put empêcher sa main de trembler.
- Tu penses à quoi ? demanda-t-il terriblement angoissé.
- A rien ! se hâta de répondre Ellie. Mais je crois que l'un de nous devrait aller jouer les éclaireurs… tu es d'accord ?
Le jeune homme hocha la tête, très pâle.
- On les met à l'abri, décida McGregor alors qu'on s'impatientait derrière elle.
Elle ouvrit une porte et fit entrer ses camarades dans la classe obscure.
- Tu restes avec eux, décréta-t-elle. C'est moi qui vais aux nouvelles. Je reviens sous peu. Et si je ne revenais pas… vous restez ici, en silence et sans lumière. Vous ne vous faites surtout pas remarquer, d'accord ? Et pensez à ce que vous avez appris…
- Dépêche-toi de revenir, dit Grayson d'une voix blanche.
Il éteignit sa baguette et Ellie referma la porte dans le noir. Elle-même fit briller sa baguette d'une faible lueur qu'elle protégea de sa main afin qu'elle n'attirât pas l'attention dans la nuit des corridors. Elle avançait à grands pas sur les dalles en essayant de ne pas faire résonner son pas dans le silence vide. Elle se répétait la formule que lui avait apprise Harry afin de se cacher derrière un sortilège d'Illusion au cas où… Elle n'était pas certaine qu'elle fonctionnerait idéalement dans les conditions actuelles, mais elle n'avait pas le choix. Elle n'avait pas vu Malefoy de l'après midi, et n'avait eu d'autres nouvelles que celles que Reggie lui avait apportées : à savoir que Malefoy s'était réfugié dans son dortoir pour changer de vêtement après que Peeves lui eût écrasé une bombe à eau sur la tête. S'il était dans les quartiers de Serpentard, il y avait fort à parier que ses acolytes y étaient aussi…
Des bruits de pas, innombrables, retentirent soudain. L'écho les portait, ainsi que des chuchotements excités. Une lumière bleutée s'avançait vers elle. Ellie se précipita dans le premier renforcement à sa gauche. Elle se plaqua contre le mur et attendit quelques secondes qui lui parurent des heures que la troupe qui s'annonçait aussi bruyamment passât.
Elle reconnut Malefoy, en tête, comme toujours, à son allure ; ainsi que les deux Trolls, à deux pas derrière lui. Elle entendit le gloussement stupide de Bulstrode et la voix de Zabini qui demandait à Drago ce qu'il avait prévu de faire. Ils portaient tous des cagoules sur leur visage. Ellie frissonna. Malefoy s'arrêta au milieu du couloir et se tourna vers ses camarades. Ils étaient si nombreux. La lueur de la boule qui flottait au-dessus de lui projetait des ombres inquiétantes sur les murs et le sol. Ellie essaya de se fondre contre le mur, n'osant prononcer la formule qu'elle avait à l'esprit de peur d'attirer l'attention sur elle. La voix assourdie de Malefoy donnait ses ordres. Les uns devaient se rendre dans la salle des Quatre Maisons. Les autres devaient se diriger vers les différents quartiers et tomber sur tous ceux qui refuseraient de se joindre à eux. Crabbe et Goyle, ainsi que quelques autres, se chargeraient des Gryffondor. Sur eux, ils pouvaient tirer à vue. Sauf sur Potter. Celui-là, ils devaient le prendre vivant. Et conscient, si possible. Quant aux traîtres Serpentard, pas de quartier ! proféra-t-il. Et McGregor savait qu'il songeait particulièrement à elle en prononçant ces mots. Il reprit son chemin d'un pas rapide et ses compagnons le suivirent avant de le dépasser pour se ruer dans le couloir dans un bourdonnement grandissant.
Le cœur d'Ellie battait à se rompre. Elle sortit de sa cachette en rasant le mur, les yeux fixés sur la troupe qui s'éloignait. Un pressentiment étreignait sa poitrine. Elle devait courir à la salle commune des Serpentard. Derrière elle, elle entendit un bruit de pas. La panique la prit à la gorge. Elle se tourna pourtant vers le bruit, prête à faire face. Une baguette allumée lui montrait l'ombre d'une capuche sombre. Elle s'avança, prête à se battre. La lueur cessa d'avancer, parut hésiter, puis se remit en marche vers elle. Elle tendit sa baguette, sans trembler. Elle allait prononcer les paroles d'une incantation de stupéfixion quand un craquement lointain leur parvint encore, du plus profond des entrailles de Poudlard. Ellie s'apprêta à sentir la terre trembler à nouveau. Elle crut que les murailles s'effondreraient sur elle. La respiration qu'elle prit fut douloureuse. Un sanglot restait coincé dans sa trachée. Cette idiote de Granger avait donc raison. Les Fondations même de l'école étaient bien menacées. Elle songea que Miss Super Parfaite avait échoué dans la mission qu'elle s'était elle-même confiée. Elle songea que Granger, Weasley et Potter avaient failli cette fois. Elle songea qu'elle ne reverrait sans doute plus jamais Harry…
Mais le grondement se tut lentement et la terre ne trembla pas. La lumière des flambeaux aux murs l'éblouit un instant. Lorsqu'elle baissa la main de ses yeux, elle vit que celui en face d'elle en faisait autant, juste à quelques pas. Elle mit sa baguette en joue, et redressa la tête.
- Enlève ton capuchon, dit-elle d'une voix ferme. Aie au moins le courage de tes actes, toi qui te caches sous un vulgaire morceau de tissu. As-tu si honte de toi que tu n'oses te montrer à visage découvert.
- La ferme, McGregor ! gronda la voix de Nott tandis qu'il poussait la jeune fille dans un passage secret.
Il retira la cagoule noire de sa tête et observa le couloir en soulevant la tenture. Il resta un moment aux aguets puis se retourna vers elle, courroucé.
- Es-tu folle ? Tu as failli nous faire repérer ! Sais-tu ce que te fera Malefoy s'il met la main sur toi ?
- Qu'est-ce que ça peut te faire ! brava Ellie sa baguette au poing.
Elle en désigna la cagoule à la main du jeune homme et dit avec mépris :
- Tu as enfin choisi ton camp, Nott…
Il sourit avec dédain.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? répondit-il sobrement.
Il jeta un dernier coup d'œil à l'extérieur et s'apprêta à remettre la capuche sur son visage.
- Tu te vantais de pouvoir trouver refuge dans n'importe quelle autre Maison que la tienne, McGregor, rappela-t-il avec morgue. C'est le moment de le prouver.
Ellie se mordit les lèvres. Son pressentiment devenait certitude.
- Qu'est-il arrivé à ceux qui se trouvait dans notre salle commune ? demanda-t-elle d'une voix rauque d'inquiétude.
Nott haussa les épaules.
- Rien encore quand j'en suis parti… Mais, si j'étais toi, je ne m'en approcherais pas…
Il enfonça la capuche sur ses yeux et la regarda au travers des deux trous en amande.
- Tu vas venger ton père ce soir ? demanda encore Ellie avec appréhension.
- La vengeance m'a été refusée, McGregor, reprit Nott. Mais je ne laisserai pas triompher ceux qui prétendent que sa mort est juste…
- C'est pourtant ce pour quoi ton père s'est battu toute sa vie qui va peut être remporter la victoire ce soir… murmura Ellie.
- Je sais pour quoi mon père se battait, l'interrompit Nott. Et ce n'est certainement pas pour voir un fou mégalomane réduire en cendres le monde dans lequel nous vivons…
Il souleva la tenture et sortit dans le couloir. Ellie entendit sa course pour rejoindre le groupe des autres encagoulés. Puis elle glissa un œil à l'extérieur elle aussi et retourna vers la salle de classe où l'attendaient ses camarades.
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La lumière blanche que dispensait la boule claire de Dumbledore sous la haute voûte du Hall souterrain devint aveuglante. Harry sentit la magie traverser son corps. Hermione cria et Ron tomba à genoux. La panique envahit le jeune homme. Il se crut revenu deux ans plus tôt. Puis l'onde magique s'éloigna. Dans le silence revenu, Ron haleta :
- Qu'est-ce que c'était ?
- De la magie ancienne, répondit Harry.
Il la sentait encore dans ses mains, comme une source brûlante. Dumbledore hocha la tête sur un sourire.
- J'ai besoin de vous, jeunes gens, dit-il.
Il leva sa baguette et invita Harry et Hermione à faire de même. Ron se releva. Il les imita.
- Tout d'abord, les sortilèges antitransplanage ! commanda Dumbledore.
Ils prononcèrent tous les quatre l'incantation en même temps, la baguette tendue vers le dôme sous lequel ils se tenaient. Les éclairs sortirent simultanément de leurs baguettes. Dumbledore tenait la sienne et celle de Rogue. Harry ne pouvait décoller les yeux de la tache de sang sur le bois sombre de cette dernière.
Il répétait les enchantements de toutes ses forces. Les sortilèges de Protection, les boucliers, les charmes repousse-moldus… et pour finir quelques sorts de confusion.
- Heu… fit Ron, un peu mal à l'aise. Vous croyez que nous arriverons à rentrer avec ces derniers charmes, Professeur ?
- Aucun d'entre nous ne sera touché par les charmes de confusion, lui sourit Dumbledore. Vous bénéficiez de la protection particulière des Fondateurs. La magie ancienne est une puissance merveilleuse quand on sait l'utiliser. Venez, je vous servirai de guide.
Il se tourna encore une fois vers la crypte des Fondateurs. Il resta un moment silencieux, perdu dans des pensées sans fond.
Puis il redressa sa tête blanche et lança la lumière au devant d'eux dans les couloirs.
Ron se rendit enfin compte que le silence était revenu dans les galeries. On n'entendait plus ni la course, ni les criailleries des rongeurs lancés à l'attaque. Il songea que la magie qui s'était répandue dans les souterrains les avait fait refluer jusque dans les toiles des Acromantules. Cela ne l'empêchait pas de marcher juste derrière Dumbledore, la baguette dans une main dans l'autre celle d'Hermione. Il n'avait guère envie de se retrouver face aux Gerbilloises, mais il était certain d'une chose : il aurait affronté ces horribles bêtes avec plus d'assurance que le visage ravagé de larmes de la jeune fille.
Ils marchèrent en silence pendant longtemps. Il sembla à Harry que la remontée se faisait plus lentement que la descente dans les souterrains. Pourtant Dumbledore avançait vite. Harry lui demanda, alors qu'ils arrivaient à un croisement de galeries, pourquoi il n'appelait pas Fumseck qui l'eût ramené instantanément au Château. Ils ignoraient ce qui se passait à la surface et peut-être avaient-ils besoin de lui là-haut.
- Fumseck est auprès de Minerva, dit simplement Dumbledore de sa voix tranquille. C'est elle qui a pris ma place. Elle a besoin de lui pour assurer la sécurité du Château. A présent, elle doit être persuadée que j'ai pris la place de Palatine et que la vie de ses élèves dépend de ses décisions.
- Retournez auprès d'elle, Monsieur, le pria Hermione. Nous saurons retrouver notre chemin. Vous n'aurez qu'à nous envoyer Sir Nicholas.
Mais Dumbledore secoua la tête.
- Vous courrez plus de dangers ici, tous les trois, que vos camarades au-dessus de nous. Vous vouliez protéger Poudlard, et vous avez réussi…
- Qu'avons-nous fait, demanda Ron aigrement. Nous avons lancé quatre sortilèges et assisté au réveil de la Vouivre… Nous n'avons rien fait qui mérite tant d'éloges de votre part, Professeur.
- Vous avez donné à Severus une raison de revenir dans les souterrains, Ronald, répondit Dumbledore. Sa mission cette nuit était de protéger sa Maison. Il ne serait jamais descendu dans la crypte s'il ne vous avait surpris, malgré le désir qu'il avait d'empêcher Pettigrew d'atteindre son but.
Harry sentit le malaise de Ron et Hermione. La jeune fille réprima un sanglot. Dumbledore montra la galerie devant eux.
- Par ici… dit-il.
Du couloir opposé, Sir Nicholas apparut.
- Vous devriez plutôt venir par ici, Albus, insista-t-il. Les acromantules ont bouché les accès à l'école pour empêcher les gerbilloises de se répandre à la surface. Et la magie revenue a un peu désorienté ces infâmes créatures, mais elles se regroupent. Suivez-moi, je vais vous aider à les éviter autant que faire ce peut.
- Et Pettigrew ? demanda Harry.
- Il venait vers vous la dernière fois où je l'ai vu. Nous l'éviterons aussi.
- Et Remus ? s'inquiéta Hermione. Avez-vous vu Remus ?
- J'ai vu un Loup-Garou sur les traces de cette horrible chose qu'est devenu Peter Pettigrew.
Sir Nicholas mima un frisson.
- Je crois que je vais renoncer à me plaindre de ma condition de Quasi-Sans-Tête…
Il s'envola dans l'étroit corridor, suivi des jeunes gens et du directeur.
- Et en haut, que se passe-t-il, Sir Nicholas? questionna Harry.
- Je l'ignore, répondit l'esprit sur un ton détaché. Même un fantôme à ses limites, voyez-vous… et je ne saurais être –ou ne pas être, c'est comme vous l'entendez- à deux endroits à la fois.
Il fila en avant pour revenir quelques instants plus tard.
- La voie est libre pour l'instant… annonça-t-il. Hâtez-vous, cela ne saurait durer. J'entends un bruit suspect…
Et comme pour confirmer ses dires, un long hurlement parvint jusqu'à eux porté par l'écho des couloirs innombrables.
- Remus, sursauta Ron.
Il bondit en avant aussitôt suivi de Harry.
- Il a retrouvé Peter… murmura Hermione, pétrifiée.
- Je crains, dit Dumbledore sur le même ton, que ce ne soit Peter qui l'ait retrouvé lui.
Il secoua la tête et reprit pour lui-même.
- Remus ! Remus ! Que n'êtes-vous restés à la place que je vous avais désignée, vous et Severus…
- Vous savez qu'on ne protège personne contre son gré, Professeur, dit Hermione.
Dumbledore leva la tête et rencontra le regard de la jeune fille. Dans le couloir, les lueurs pâles des baguettes de Ron et Harry s'éloignaient. Dumbledore rappela les jeunes gens.
- Nous avons déjà perdu Palatine et le Professeur Rogue ce soir, Monsieur, lui cria Harry avec impatience. Voulez-vous aussi nous laisser perdre Remus ?
Dumbledore fit un signe à Sir Nicholas et celui-ci hocha la tête.
- Je vais le chercher, soupira-t-il, et je vous conduirai à lui. Prenez garde aux gerbilloises entre temps…
Harry et Ron revinrent sur leurs pas, à regrets. Le visage sombre du jeune Potter sembla peiner le vieux professeur.
- Harry, tu te trompes, nous n'avons pas perdu Severus… dit-il doucement.
- Si vous le dites, Monsieur…
- Ce n'est pas moi qui l'ai dit, Harry. C'est Severus lui-même. Ne l'as-tu pas entendu ? Il a raison : nul autre que lui ne serait plus à sa place, à part Serpentard lui-même. Il ne manquait qu'un représentant de cette Maison. Non seulement la protection de Poudlard est assurée, mais elle est renforcée.
Ron fit une grimace.
- Parce que le Professeur Rogue était un Serpentard ?
Dumbledore sourit tristement.
- Il l'est toujours, Ronald. Non seulement il est un Serpentard, mais il a donné plus encore que son pouvoir magique aux fondateurs.
- Mais son pouvoir sera-t-il suffisant ? demanda encore Ron avec angoisse.
- Il a donné sa vie… murmura Hermione dans un autre sanglot.
Elle se tourna vers Ron et mit ses bras autour du cou du jeune homme pour cacher son chagrin sur son épaule.
- Il a donné sa vie pour nous, répéta Hermione, la voix étouffée contre la robe de Ron. Pour Poudlard et pour nous.
- Et rien ne l'y obligeait, rappela Dumbledore. Que sa propre volonté et sa loyauté à ce qu'il croit.
- Il n'avait rien à perdre, murmura Ron.
Hermione releva la tête de son épaule brusquement.
- Ce n'est pas vrai ! cria-t-elle. Il avait tant de choses là-haut qui n'attendaient que lui pour…
- Mais peut-être était-ce lui qui pensait n'avoir plus rien à gagner, l'interrompit Harry amèrement.
Hermione posa à nouveau son front contre la poitrine de Ron sans pouvoir cette fois endiguer ses sanglots. Ron était désemparé.
- Rien à gagner, répéta Dumbledore en hochant la tête. Non, en effet, Severus n'avait rien à gagner à faire ce qu'il a fait…
Le vieil homme regarda tour à tour les jeunes gens par-dessus ses lunettes en demi-lune. Il s'arrêta longuement sur Harry. Celui-ci baissa la tête. Il revoyait le corps allongé du Professeur Rogue qui lentement se transformait en pierre. Et son visage, les yeux fermés, calme et détendu comme il ne l'avait jamais vu. Harry releva les yeux vers Dumbledore. Le vieil homme le regardait toujours. Il sut qu'ils avaient tous les deux la même image à l'esprit : celle de Severus Rogue ne faisant plus qu'un avec Poudlard.
- Je compte sur vous, reprit Dumbledore, pour que le monde ignore ce qu'il est advenu de Severus Rogue.
Il n'eut pas le temps de s'étendre sur d'autres explications. Un bruit effrayant leur parvint. Ron serra un peu plus Hermione contre lui. Il semblait que le criaillement grandissant d'une horde de Gerbilloises arrivait de tous côtés.
Harry et Dumbledore se tournèrent vers l'avant, Ron et Hermione brandirent leurs baguettes vers l'arrière.
- Il faut étourdir le chef, rappela Hermione.
- Vous avez votre poudre d'Estourbinette ? demanda le professeur Dumbledore.
Harry mit la main à sa poche. Hermione tenait déjà dans sa main gauche une éprouvette. Ils tournèrent un regard rapide vers le Directeur et échangèrent un haussement d'épaule.
Le couinement grinçant se rapprochait, dans un grattement de course effrénée.
- On dirait des rats qui fuient, souffla Harry.
- Mais dans quel sens ? geignit Ron. Vous croyez qu'ils continuent à chercher la crypte où se trouvait la Vouivre ? Ou bien ils cherchent à fuir les araignées ?
- Je n'en sais rien… murmura Hermione.
Elle scrutait l'ombre, l'oreille aux aguets. Une insupportable odeur d'immondices les saisit soudain à la gorge.
- Elles approchent, dit Dumbledore. Et elles viennent… d'ici !
Il saisit Harry par l'épaule pour le faire se retourner vers ses camarades. Des dizaines et des dizaines de petits yeux rouges clignotaient dans la nuit des souterrains.
- Attendez qu'elles soient assez près… recommanda Hermione en tremblant.
Le bruit était à présent infernal et ils distinguaient les formes des créatures. Elles s'arrêtèrent au milieu du couloir, les crissements cessèrent soudainement. Le silence qui emplissait la galerie était tout aussi terrifiant que les crissements qui leur perçaient les tympans quelques secondes plutôt.
L'odeur était telle qu'Harry manquait suffoquer. Il sentait son cœur cogner contre sa poitrine et dans sa gorge. Dumbledore mit sa main sur l'épaule du jeune homme.
- Attention ! murmura-t-il d'une voix presque inaudible. Maintenant !
Les jeunes gens levèrent le bras. Ils lancèrent leurs éprouvettes à l'instant même où les Gerbilloises se jetaient en avant à l'appel muet de celui qui les menait.
Ellen entra vivement dans la salle de classe, referma la porte, s'appuya dessus, leva sa baguette et dit :
- Lucernatum !
A la grande surprise de ses compagnons et à son plus grand soulagement, la lumière fut dans la pièce. Grayson fit un pas au devant d'elle.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il avec désarroi.
- La lumière est revenue, dit McGregor sur un ton qu'elle voulait léger.
- Et c'est bon signe ? demanda un des garçons de Sixième Année, pâle d'appréhension.
- Je ne sais pas, Archer, soupira Ellie. Mais au moins, à présent, on voit où on met les pieds…
- On peut rentrer, alors ? questionna la voix anxieuse de Betsie Singleton.
Ellie McGregor se mordit les lèvres.
Reggie Grayson avança d'un autre pas devant elle.
- Bien sûr… fit-il. N'est-ce pas Ellie ?
- Pas tout à fait… se décida à répondre McGregor. Il vaut mieux se mettre à l'abri ailleurs que chez nous, pour l'instant…
Le visage de Grayson se figea en un masque d'effroi.
- Debbie ! dit-il dans un souffle. Debbie ! Elle est là-bas…
- Reggie…, l'interrompit McGregor avant que le jeune homme ne cédât à la panique. Il faut faire vite maintenant. Tu vas aller demander à Malone de prouver qu'il n'est pas qu'une grande gueule, d'accord. Tu emmènes les Sixième et les Cinquième Année avec toi. Archer, tu sais où sont les Serdaigle ? Tu y vas avec les Quatrième et les Troisième. Moi, j'irai voir si les Gryffondor voudront abriter un moment les Deuxième et les Première Année. Les Septième ?
Elle chercha parmi ses camarades lesquels faisaient partie de la dernière année d'étude. Sept de ses condisciples levèrent la main. Elle fit une grimace.
- Reggie ? tu t'en sortiras tout seul avec les Sixième et les Cinquième ? Il n'y a pas loin à aller pour atteindre la salle des Poufsouffle…
Grayson ne répondit pas. L'un des Sixième Année, vexé, fit remarquer à McGregor qu'ils étaient suffisamment entraînés – après tout, il ne s'agissait que d'élèves, tout comme eux – et qu'ils s'y connaissaient assez en magie noire pour se défendre contre les Salamandres.
- Dans ce cas… murmura Ellie.
Elle désigna deux élèves de Septième Année pour suivre Archer et elle garda les cinq autres avec elle pour protéger les débutants.
- Et s'ils ne veulent pas nous laisser entrer ? demanda Archer.
Dans les yeux de ses camarades, Ellie lisait la même question. Et si les autres Maisons les laissaient sur le seuil ?
- Alors nous saurons que tous leurs beaux discours ne sont que vaines paroles et nous en tirerons les leçons pour l'avenir, répondit Ellie gravement.
Son cœur lui faisait mal tandis qu'elle prononçait ces mots.
- Mais je suis sûre qu'ils ne laisseront pas ceux qui leur demandent de l'aide dans le besoin, reprit-elle avec un sourire.
- Moi, ça m'embête d'aller leur demander de l'aide ! grimaça Archer. Ça m'embête d'aller me cacher derrière la robe d'un Serdaigle, ou d'un Poufsouffle ou d'un Gryffondor. Ça ne me fait pas peur d'affronter ces imbéciles de Salamandres !
- Je n'ai jamais dit cela, le coupa McGregor. Je sais bien que vous avez tous envie de vous battre contre les partisans de Malefoy. Et c'est ce qu'il faudra faire sans doute. Mais, il faut songer aussi à ceux qui ne sont pas capables de se défendre. Je te demande, et à toi aussi Reggie, de mener à l'abri ceux qui doivent être mis sous protection. Ensuite, vous prendrez part au combat, si vous le désirez et si l'occasion s'en présente. Aux côtés de qui vous vous battrez n'a aucune importance pourvu que ce soit contre les Salamandres. Est-ce que nous sommes d'accord ?
Archer baissa la tête. « Bien ! » murmura Ellie en serrant sa baguette dans son poing.
- Vous êtes prêts à foncer vers le Grand Hall ?
Tous montrèrent leur baguette à la main. Seul Reggie Grayson ne réagissait pas.
- Reggie ?
- Et pour Debbie ? dit-il d'une voix blanche. Elle est restée là-bas… Je lui ai dit de rester à l'abri dans notre Maison… On ne va pas l'abandonner ? Ni elle, ni les autres, n'est-ce pas, Ellie ?
A nouveau, McGregor sentait tous les regards posés sur elle, dans la même expectative. Elle prit à nouveau une décision qu'elle espérait bonne.
- Tu me rejoins dès que possible ici même… dit-elle à Grayson.
Un regard à Archer qui hocha la tête, ainsi qu'aux sept Septième Année, lui suffit pour savoir que ses camarades avaient compris son intention.
- Je tâcherai d'amener du renfort, promit-elle.
Elle ouvrit la porte et sortit la première. Plus loin, vers le Grand Hall des cris faisaient vibrer l'écho des corridors.
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Il y eut une explosion. Juste au dessus des crêtes rouges des gerbilloises les trois éprouvettes éclatèrent en même temps. Ron Weasley en sortit une quatrième, prêt à la lancer sur la première des créatures qui s'élanceraient encore. Le chef de la meute était déjà au sol, inconscient. Quelques uns de ses congénères le piétinèrent emportés par l'élan de leur assaut. Ils stoppèrent soudain dans un silence assourdissant. Les rescapés de la poudre d'Estourbinette étaient encore bien trop nombreux pour songer à les combattre un par un. Ron leva le poing, Dumbledore arrêta son geste.
- Garde donc tes munitions Ronald. Ils sont trop pour espérer les vaincre… Il faut partir tant qu'il est encore temps.
- Ils nous rattraperont, haleta Hermione dans un tremblement de panique qu'elle n'arrivait pas à maîtriser.
- Je vais les ralentir, assura le vieux Mage.
Au moment où il levait sa baguette un cliquetis rapide se fit entendre du fond du couloir.
- Les araignées ! voulut crier Ron.
Mais sa voix se perdit dans un grognement rauque.
- Tu… tu crois… ? fit Harry.
- On peut faire confiance en cela à Ronald, dit Dumbledore.
Il poussa les jeunes gens vers l'avant et lui-même fit tourner sa baguette en circonvolutions régulières. Un mince fil d'argent se déroula de la baguette avant de s'enrouler en une volute scintillante. Elle semblait une toile d'araignée géante. Puis il lança plusieurs sorts de confusion. La toile d'argent grésilla. Il y eut plusieurs petits éclairs argentés puis tout disparut.
Dumbledore eut l'air satisfait. Il se tourna vers les jeunes gens.
- Venez, pressa-t-il.
Ron, Hermione et Harry le suivirent volontiers, d'autant que les crissements s'amplifiaient dans leur dos et que les Gerbilloises paraissaient avoir quelques velléités de reprendre l'offensive.
Au bout de quelques minutes, Sir Nicholas traversa le mur à la droite d'Harry et passa au travers du jeune homme, entraîné par sa hâte.
Harry frissonna, autant à cause de cette sensation de froid qui le saisissait chaque fois qu'à cause du visage grave du fantôme.
- L'avez-vous retrouvé ? demanda Dumbledore avec inquiétude.
Sir Nicholas hocha la tête. Il la retint dans un geste instinctif et dit : « Suivez-moi ! » sur un ton d'outre-tombe.
Ils se mettaient en marche à nouveau quand retentit un long bruit dans le couloir, où se mêlaient l'agonie et la peur. Les jeunes gens se tournèrent dans la direction d'où ils arrivaient.
- Les acromantules ont trouvé les gerbilloises, murmura Ron entre la satisfaction et le dégoût.
- Vite ! Avant que les unes ou les autres ne trouvent Remus !
Dumbledore était déjà au bord du couloir éclairé. Harry, Ron et Hermione se sentirent l'obligation de courir derrière lui, laissant la nuit envahir tout derrière eux.
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McGregor laissa ses camarades courir vers le Grand Hall. On s'y battait, à n'en pas douter. Amener les plus jeunes vers l'abri des autres Maisons serait plus difficile qu'elle ne l'avait prévu. Elle conduisit ses Serpentard dans la Salle des Quatre Maisons vide, désigna Grayson et Archer pour la remplacer, puis appela l'un des Septième Année pour l'accompagner jusqu'au Hall, jouer les éclaireurs une seconde fois.
- On se bat dans le Grand Hall, dit-elle.
- Qu'est-ce qu'on attend pour prendre part à la bataille ? demanda Archer. C'est mieux que d'aller se cacher chez les autres Maisons, non ?
Ellie leva les mains.
- Mieux vaut savoir où nous mettrons les pieds ! Attendez-nous sagement ! Ensuite, faites chauffer les baguettes, puisque vous n'attendez que cela !
Elle sortit suivie de son camarade de Septième Année. Ils coururent en rasant les murs jusqu'à l'entrée du Hall. Les Cagoules Noires avaient pris position au pied des escaliers de marbre et sur les marches qui montaient au premier palier. Sous l'escalier vers les corridors qui menaient aux jardins, Ellie voyait des Poufsouffle qui résistaient à la poussée des Salamandres. Le chapeau de Madame Chourave gisait au sol, piétiné des dizaines de fois. La voix du Professeur retentissait par moment, lâchant quelques « Vauriens ! » ou force « Petits Voyous ! » scandalisés. Elle reconnut Malone, recroquevillé sur lui-même au pied de l'escalier et non loin de lui un Serpentard encagoulé étendu sur le dos. Elle entendit la voix de Neville Londubat qui criait à quelqu'un de déguerpir immédiatement. Les sortilèges se croisaient. Elle aperçut le petit professeur Flitwick qui se glissait entre les colonnes de la rampe de l'escalier. Cinq ou six Salamandres tombèrent à la renverse sur les marches. Ellie chercha à reconnaître Malefoy. Elle ne le vit pas.
Son compagnon lui fit signe. Elle hocha la tête. Ils repartirent en courant vers la salle des Quatre Maisons. En deux mots elle expliqua la situation, donna ses ordres et commanda le départ.
- Vous n'allez tout de même pas nous laisser seuls ici ? demanda Betsie Singleton d'une voix apeurée.
- Non, dit Ellie. Reggie, tu restes avec eux à l'abri du couloir et dès que la voie est libre, tu fonces chez les Poufsouffle. Tu expliques au Professeur Chourave que notre salle commune est occupée et je suis sûre qu'elle ne refusera pas de vous mettre à l'abri…
- Et pour Debbie… commença Grayson.
- Un problème à la fois ! trancha Ellie. On avisera.
Les Septième Année coururent les premiers. Ils jaillirent dans le grand hall, une incantation à la bouche et la baguette en avant. Puis ce ne fut qu'un cri de la part des Serpentard surgissant du couloir.
La surprise un instant leur donna l'avantage. Les Salamandres cependant ne tardèrent pas à reprendre leurs esprits. Les sortilèges redoublèrent d'intensité à l'encontre de ceux qu'ils considéraient comme des traîtres.
- Les Serpentard à la rescousse ! clama Neville. Les préfets ! ramenez vos camarades dans vos Maisons ! Nous pouvons faire face sans vous à présent.
Les préfets ne se le firent pas dire deux fois, ils poussèrent en avant dans les passages secrets leurs condisciples inexpérimentés.
- Ils en ont mis le temps ! grogna Seamus juste avant de lancer un Expelliarmus qui renversa une Salamandre dont la cagoule se souleva légèrement. Hé les gars ! je crois que j'ai eu Crabbe !
Il finissait de parler, tout en évitant un éclair rouge sur sa gauche et un autre vert au dessus de sa tête, qu'une voix tonna dans le Hall.
- Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ! Ha ça par exemple !
Hagrid venait d'entrer par la grande porte. Il tenait son parapluie à la main et paraissait complètement stupéfaits à la vue des cagoules. Plusieurs baguettes se tendirent vers lui.
- N'y pensez pas ! hurla McGregor.
Autant de Serpentard menaçaient leurs camarades de Maison. Les Salamandres hésitèrent. D'un coup d'œil circulaire, ils jugèrent de la situation. Dans les escaliers les Gryffondor et les Serdaigle tenaient leurs positions. Sous les escaliers, les Poufsouffle bénéficiaient d'une situation imprenable après avoir repoussé l'assaut contre leurs portes. Hagrid et quelques Serpentard coupaient la retraite vers l'extérieur. De l'aile des appartements privés, les Professeurs Vector et Sinistra arrivaient, accompagnés de Rusard effaré. Il ne restait que le couloir des cachots comme unique repli. Ils amorcèrent un mouvement vers le corridor. Reggie Grayson se montra à ce moment, et derrière lui bougèrent les ombres de ses camarades.
- Qu'est-ce que vous faîtes ? cria la voix de Bullstrode rageuse au milieu des cagoules. On est plus forts qu'eux tous réunis !
- Sans doute ! Mais vous êtes moins nombreux et nous sommes tous réunis !
Toutes les têtes se tournèrent vers le palier du grand escalier. Minerva McGonagall se tenait sur la première marche, droite dans sa robe vert émeraude. A côté d'elle Algie Londubat contemplait le spectacle affligeant de ses élèves. Il se précipita vers ceux qui paraissaient blessés.
- Professeur McGonagall ! s'offusqua le Professeur Vector. Que veut dire ceci ? Qui est responsable de cette macabre mise en scène ? Et où est le Professeur Dumbledore.
Il sembla à tous que Minerva McGonagall se raidissait brusquement et que sa voix tremblait lorsqu'elle prononça :
- Un instant, Professeur Vector, je vous prie. Tout d'abord, ramenons l'ordre dans nos Maisons. Qu'on relève les blessés et qu'on les accompagne à l'infirmerie. Que les autres retournent dans leur Maisons. Non, pas vous Messieurs et Mesdemoiselles aux Cagoules. Allez, retirez-moi ça tout de suite, que nous voyions à qui nous avons à faire… Monsieur Rusard, veuillez conduire ces jeunes gens dans la Grande Salle.
Rusard leva un regard effrayé vers elle.
- Hagrid va vous accompagner… Professeur Vector, confisquez donc les baguettes de ces…
- Petits voyous ! trancha le Professeur Chourave encore vibrante de colère.
- Petits voyous, en effet ! Merci, Margaret, dit McGonagall qui retenait manifestement son courroux.
Et tandis que chacun commençait à obéir à la directrice adjointe, la Dame Grise surgit du mur dans son dos.
- Vite ! pria-t-elle. Je vous en conjure ! Il y a bataille devant les portes de Serdaigle…
Les Septième Année de Serdaigle bondirent vers leurs quartiers suivis de quelques Gryffondor. Le Professeur Flitwick se hâta comme il put.
Neville réagit aussitôt :
- Ils sont peut-être aussi chez nous !
Le reste des Gryffondor se précipita derrière lui et son oncle. Des Poufsouffle qui n'avaient pas encore assouvi leurs désirs de bagarre leur coururent après. Les Serpentard qui se trouvaient près de l'escalier tournèrent la tête vers McGregor. Elle leur fit un signe de la tête et ils montèrent les marches quatre à quatre. Elle tenait encore en joue les Salamandres prisonnières qui tardaient à ôter leur cagoule. Hagrid s'avança, bousculant au passage le professeur Vector qui ramassait les baguettes. Il arracha quelques cagoules d'un geste brusque.
- Le Professeur McGonagall vous a demandé quelque chose !
Les autres se dépêchèrent de retirer eux-mêmes la capuche noire qui cachait leur visage. Il n'y eut pas de surprise. Si ce ne fut pour McGregor de ne retrouver ni Nott ni Malefoy parmi les prisonniers dépités.
Puis Hagrid marcha vers l'escalier de marbre.
- Où allez-vous ? demanda Rusard avec angoisse.
- Donner un coup de main au professeur Flitwick… déclara le demi géant avec force.
- Mais vous deviez m'accompagner pour garder ces petits… vauriens dans la grande salle.
- Le professeur Vector fera cela très bien…
Hagrid enjamba Crabbe qui reprenait ses esprits sur les marches de l'escalier. Le jeune homme poussa un cri et mit ses bras par-dessus sa tête. Il contempla d'un air hébété ses camarades regroupés au milieu du grand hall. Puis il leva les yeux sur la robe émeraude de McGonagall qui le regardait avec sévérité. Elle lui montra du bras ses compagnons, sans un mot, et il comprit qu'ils avaient perdu la bataille. Lui aussi chercha Drago Malefoy des yeux sans le trouver. Il ne vit pas non plus son complice Goyle… McGonagall tapa du pied avec agacement. Crabbe se releva péniblement et descendit jusqu'au centre de l'entrée.
- Et pas un mot, les menaça le professeur Vector visiblement contrarié. Ou je vous colle un silencio collectif ! Qu'est-ce qui vous est passé par la tête ? Vous vouliez fêter Halloween ? C'est une farce d'un bien mauvais goût ! Et vous pouvez être certains que le Professeur Rogue ne va pas apprécier non plus !
Il poussa le troupeau des apprentis mangemorts en avant et se tourna vers McGonagall qui avançait vers lui.
- D'ailleurs que n'est-il ici pour régler le problème lui-même ? Et où est le professeur Dumbledore ?
Minerva McGonagall pâlit. Elle se mordit les lèvres et baissa les yeux.
- Vous saurez tout dans un instant, professeur Vector, dit-elle d'une voix altérée. Veuillez conduire ces jeunes gens dans la grande salle. Le Professeur Rogue les entendra tous avant que nous décidions de leur sort.
Elle se tourna vers le professeur Sinistra et lui sourit :
- Vous voulez bien continuer encore à surveiller cette nuit, Isidra ?
Le Professeur Sinistra hocha la tête. Elle sortit de sa poche une série de lentilles qu'elle ouvrit en éventail dans sa main.
- Rien en vue pour le moment, Minerva, dit-elle. Ha… non, ce n'est que Firenze qui fait sa ronde dans l'enceinte… murmura-t-elle. Je remonte auprès de mes télescopes, si vous le permettez…
Elle fit demi tour dans un froissement de tissus et McGregor songea que le professeur aurait fait un bon Centaure…
- Miss McGregor ?
La voix de McGonagall ramena Ellie dans le Grand Hall.
- Miss McGregor, n'ai-je pas demandé à ce que les Préfets ramènent leurs camarades dans leur salle commune ?
Reggie Grayson s'avança alors vers la Directrice Adjointe, pâle, et dispensa Ellen de répondre.
- Professeur… dans la salle des Serpentard… ils ont Debbie en otage…
Le sourcil froncé de McGonagall se tourna vers lui, puis revint vers Ellie.
- Pourriez-vous me dire ce que vous faites ici ? Ne deviez-vous pas ramener vos camarades quand vous êtes partis de la salle des Quatre Maisons ?
McGregor se rapprocha de McGonagall.
- C'est que… j'ai appris qu'il valait mieux pour nous nous tenir éloignés de notre salle commune, Madame, chuchota-t-elle presque.
A ce moment, Hagrid apparut sur le premier palier, sortant d'un passage qui menait vers la salle commune des Serdaigle. Il avait le professeur Flitwick sur l'épaule gauche et celui-ci montrait comme des trophées quelques cagoules confisquées. Hagrid tenait de la main droite le col de la robe de Gregory Goyle dont les pieds ne touchaient pas le sol. Il poussa devant lui une quinzaine de jeunes gens déconfits ou irrités.
- Accompagnez-les dans la Grande Salle, demanda McGonagall avec une moue d'écœurement. Et reposez ce garçon à terre voulez-vous Hagrid. Ne vous abaissez pas à des actes de brutalité…
- C'est pas un acte de brutalité, se mit à rire Hagrid. Il a reçu un sortilège et il ne tient pas debout…
- Désensorcelez-le ! ordonna McGonagall.
Le Professeur Flitwick prit un air outré :
- Vous n'y pensez pas, Minerva ! Si j'ai envoyé ce sortilège, c'est parce qu'il prenait ses jambes à son cou pour prendre la fuite…
- Mais où voulez vous qu'il aille, Filius ?
Le Professeur Flitwick croisa les bras sur sa poitrine et prit un air renfrogné.
McGonagall poussa un long soupir et fit un signe de tête.
- Bien, fit-elle. Mais vous me promettez que vous le désenvoûterez dès que vous serez dans la Grande Salle…
- Oui, finit par accepter le petit professeur de Sortilèges.
Mais sa réponse fut perdue dans un brouhaha joyeux qui descendait des étages. Une vingtaine de Salamandres descendait devant un groupe de Poufsouffle et de Serpentard fort réjouis. Les Poufsouffle saluèrent les Serpentard et leur donnèrent rendez-vous après le repas dans la salle des Quatre Maisons pour fêter cette victoire sur les Salamandres avec les Serdaigle et les Gryffondor. Algie Londubat remit ses prisonniers à Hagrid et annonça qu'il montait aider Madame Pomfresh. Il y avait eu pas mal d'ensorcelés et quelques blessés, autant chez les Gryffondor que chez les Serpentard qui voulaient forcer les portes de leur salle commune et la guérisseuse ne savait où donner de la tête ni de la baguette.
McGregor se pencha vers McGonagall une fois de plus.
- Vous ne pensez pas que nous aurions besoin d'un professeur de Défense contre les Forces du Mal, Madame, quand nous arriverons devant le mur de Serpentard ?
McGonagall eut un sourire discret.
- Je vous dirai ce que je pense quand vous-même m'aurez dit ce que vous comptiez faire hors de votre salle commune, Mademoiselle…
- Nous allions chercher refuge chez nos camarades des autres Maisons, Madame, répondit Ellie avec évidence.
Et elle ajouta, sur un air innocent :
- Vous pensez qu'on nous aurait refusé l'hospitalité ?
McGonagall se mordit les lèvres.
- Je suis sûre que votre sourire aurait fait des miracles, Miss McGregor, répliqua-t-elle pourtant.
Elle se tourna vers Grayson :
- Rassurez-vous, jeune homme, le Baron Sanglant a reçu mon aval pour remettre de l'ordre dans sa Maison… et il est venu m'avertir que c'était chose faite !
Reggie Grayson reprit des couleurs. Il fit un sourire de reconnaissance à la directrice des Gryffondor.
- Je suis curieuse de savoir comment il a fait… murmura McGregor sur un ton dubitatif.
McGonagall montra le couloir qui menait aux cachots d'un geste du bras.
- Veuillez me suivre dans ce cas, invita-t-elle. En attendant le retour du Professeur Rogue, je compte sur vous, les Préfets, pour maintenir l'ordre chez les Serpentard…
Reggie Grayson se rengorgea, et tandis qu'il entraînait ses camarades derrière lui, McGregor murmurait à McGonagall :
- A propos de Préfet, Professeur… je n'ai pas vu Drago Malefoy avec ses Salamandres.
McGonagall tordit sa bouche.
- Nous allons sans doute le trouver dans la salle commune de Serpentard… dit-elle.
- Sans doute, reprit McGregor. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il va encore s'en tirer sans encombres…
McGonagall laissa tomber un regard en coin sur la jeune fille. Elle ralentit légèrement le pas, comme pour laisser quelques mètres de plus entre les derniers Serpentard et elles.
- Miss McGregor… commença-t-elle avec une sorte d'émotion qui étonna Ellie. Je sais que le Professeur Rogue vous tient en estime et que le Professeur Dumbledore…
Elle prit quelques secondes, le temps de faire quelques pas en silence, puis reprit !
- Miss McGregor, vous semblez avoir un ascendant certain sur vos camarades. Je vous demande de vous en servir afin de m'aider… je veux dire : de nous aider à maintenir le calme… Je suis bien consciente, n'en doutez pas, que ce ne sera qu'une accalmie… mais je crois que vous savez que sans l'aide de la Maison de Serpentard nous ne pourrons rien…
Ce fut au tour d'Ellie de glisser un œil curieux sur le Professeur.
- Je ferai ce que je pourrais, Madame… mais je crois que vous me prêtez plus de crédit que je n'en ai vraiment…
Elle eût voulu savoir pourquoi McGonagall lui parlait ainsi à ce moment précis… Elle eût voulu savoir les raisons de son air triste et troublé.
Elles continuèrent en silence au travers des passages étroits et confinés pour se retrouver enfin face au mur aveugle des Serpentard.
Les jeunes gens s'écartèrent pour laisser passer la directrice adjointe. Elle prononça le mot de passe et la porte s'ouvrit. Elle entra la première, suivie des Septième Année, la baguette à la main. Ellie les suivit de peu, juste à temps pour apercevoir Peeves qui flottait négligemment au dessus de la salle tout en jetant des boulettes de papier imbibées d'encre sur les Salamandres décagoulées. Les partisans de Malefoy avaient remplacé leurs camarades sous les cordes. Constellés de taches bleues et noires, ils tentaient vainement d'éviter les nouvelles boulettes, ligotés solidement par leurs adversaires…
- Hum ! fit le Baron Sanglant à l'attention de l'esprit. Tu peux disposer Peeves…
- Déjà ? fit celui-ci avec une moue déçue. Pour une fois où j'ai le droit de m'amuser…
- Peeves ! fit McGonagall
L'esprit lui fit une grimace.
- Pourriez dire merci quand même ! lança-t-il.
Il tourna autour des jeunes gens attachés à leur chaise avec tout plein de bruits grossiers.
- Dommage qu'il n'y ait pas eu Malefoy parmi eux ! criailla-t-il…
Et il disparut comme le Baron prenait son air des mauvais jours.
Les Serpentard réintégrèrent leur salle commune avec soulagement. McGonagall ordonna qu'on détachât les prisonniers. Elle réclama leurs baguettes et leur montra la porte d'un geste autoritaire. Reggie Grayson se rua vers sa sœur et l'examina des pieds à la tête. Il posa ses doigts sur le front de Debbie pour toucher la bosse bleutée à la naissance des cheveux. Il voulut l'emmener à l'infirmerie, malgré les dénégations de la jeune fille, un peu gênée.
- Qui a fait ça ? demanda-t-il sans se soucier de la présence de McGonagall.
L'arrivée de Nott et de Drago Malefoy dispensa Debbie de répondre. Son regard mauvais cependant suffit à son frère pour connaître le nom de son agresseur. Il se tourna vers le Préfet de Septième Année la baguette en avant.
McGonagall s'interposa vivement, un regard d'avertissement à Grayson.
- C'est lui qui a frappé ma sœur, Professeur…
Malefoy s'arrêta devant lui et le toisa avec hauteur.
- C'est à moi que tu t'adresses, Grayson ? J'aurais fait quelque chose ? A qui ? Je n'étais même pas là…
Il appuya un long regard vers ses camarades pris sur le fait. Ils baissèrent tous la tête. Il valait mieux pour eux ne pas contrarier le chef de leur bande.
Malefoy remarqua un mouvement dans le groupe de ses adversaires. Il le défia d'un seul regard.
- D'ailleurs, pouvez-vous me dire pour quoi la directrice de la Maison de Gryffondor se trouve chez les Serpentard. Notre Directeur de Maison serait-il indisponible ?
Un léger sourire ironique étira les lèvres du jeune homme. McGonagall plissa les yeux.
- Vous voudriez me faire croire que vous ignorez ce qui vient de se passer, Malefoy ? gronda-t-elle.
- Je n'étais pas dans le château, Professeur, mentit Malefoy avec aplomb. J'étais avec mon ami Théodore Nott dans les jardins. N'est-ce pas Théodore ?
Il se tourna vers son camarade et lui adressa un sourire et un regard un peu moqueur. Nott hocha la tête, légèrement.
- Oui, nous étions ensemble, dit-il. Je n'ai pas quitté Drago Malefoy d'une seconde. Et quoi qu'il se soit passé à l'intérieur du château, il n'a pu y prendre part, car nous étions dehors à disputer une partie… d'échecs…
Le sourire de Drago s'élargit imperceptiblement, et il demanda à McGonagall, avec une politesse exagérée, s'il pouvait se retirer dans son dortoir.
- Le Professeur Rogue demandera à vous voir, tous autant que vous êtes, dès qu'il sera… disponible ! les prévint la directrice adjointe. Et je veux vous voir à la table du repas de ce soir, tous ! Les professeurs et moi-même aurons sans doute une nouvelle à vous communiquer et je veux que chacun l'entende.
Elle adressa un signe de tête à McGregor comme pour lui rappeler sa recommandation et sortit vivement. On l'entendit indiquer le chemin de la grande salle aux jeunes gens penauds qui l'attendaient, puis chasser Peeves qui les suivit en caquetant.
Aussitôt dans la salle commune de Serpentard, aux reflets glauques des lampes vertes, ce ne fut qu'un murmure grandissant. Les uns racontaient comment le Baron Sanglant avait menacé les Salamandres de mille supplices s'ils ne relâchaient pas leur camarades, et comment, tandis que les autres se moquaient bien de ce que ne pouvait pas faire un fantôme, il avait ramené Peeves avec lui et l'avait autorisé à s'en donner à cœur joie dans la salle à condition qu'il confisquât baguettes et cagoules et qu'il détachât les prisonniers. Les autres racontèrent les combats du Grand Hall et la poursuite dans les passages secrets jusqu'aux portes des Serdaigle et des Gryffondor.
Nott lui s'était retiré dans un coin de la salle. Il savait que McGregor avait les yeux posés sur lui et qu'elle le fixait depuis son entrée en compagnie de Malefoy. Elle s'approcha de lui, son regard cherchant le sien.
- Pourquoi as-tu menti pour lui ? demanda-t-elle à voix basse.
- Je n'ai pas menti, répondit Nott.
- Qu'est-ce qui c'est passé ? insista-t-elle.
Nott sourit légèrement.
- J'ai empêché Drago de faire une grosse bêtise… pour son salut et pour le nôtre…
McGregor secoua la tête.
- Je ne comprends pas, Nott. Tu tenais là le moyen de museler Drago Malefoy. Je ne comprends vraiment pas…
- Pourquoi devrais-tu comprendre ? dit Nott.
Il prit une cagoule qui traînait sur une table et la jeta au feu. L'un de ceux qui se trouvaient dans la salle commune au début de la soirée marcha sur lui avec l'intention évidente de lui réclamer des comptes.
Ellie retint son camarade d'un geste de la main.
- Laisse-le, fit-elle sur un ton sans réplique alors que Nott prenait la direction des dortoirs.
- Mais il était là, McGregor, insista le garçon. Et il a même pris une cagoule. Il les a suivis…
- Laisse-le, j'ai dit ! répéta Ellie avec humeur.
- C'est un ami de Malefoy ! Il vient de le prouver, non ?
- Laisse donc Malefoy se débrouiller avec ses amis… murmura Ellie. Il va bientôt pouvoir les compter sur les doigts d'une main.
RAR !
Pad : Ah! Non! Enfin, "Oui"! Ca tourne vaguement bien, la protection est rétablie, mais pas aussi forte qu'avant j'imagine... au contraire… L'affrontement approche en tous cas, Pettigrew n'aura personne à tuer. Plus maintenant…. Quoi que…
Keana : Severus ... fini? non, c'est pas vrai .. il va revenir hein ? il va revenir ... j'en suis sure ... Bon je vais être aussi claire que JKR au sujet de Sirius : Severus Rogue ne reviendra pas… Pas sous sa forme habituelle en tous cas… les fondateurs de Poudlard enfouient sous Poudlard? c'est pas mal ... mais il sont mort non? je veux dire, Cédric a faillit se "réveillé" ... pourquoi rogue ... j'ai pas compris le rapport à Cédric ? Les fondateurs ne sont pas morts. S'ils se réveillaient, alors là, oui… forcément, ils ont plus de mille ans…
Yonara : Les quatre (enfin trois ) fondateurs étaient-ils mort ou seulement endormis comme palatine (celle-ci avait d'ailleur l'air de connaitre harry nan ? Non, elle a parlé à celui qui se trouvait le plus proche et qui parlait fourchelangue)? Non, ils étaient endormis. Où est enterré (endormis?) serpentard ? toujours aucune réponse... Il est parti et personne n'en a plus entendu parler… Mcgregor ... le baron sanglant n'a pas l'air de porter ce nom dans son coeur, Je ne dirais pas ça comme ça… auront nous une histoire plus détaillé de ce qui a poussé mcgregor (ancetre) a tué son ami ? une histoir de fille a ce que j'ai compri... Non. C'est une histoire bien plus serpentarde…
roberto : Merci pour ton commentaire sur Rogue. Peux-tu me dire combien ya de chap en tout? Non, la fic n'est pas encore finie…
Kareja : non...pas rogue!... ce pauvre sev..c'est dommage! mais au moins, Poudlard est sauvée...on dit qu'il faut faire des sacrifices en tps de guerre...mais pas severus! Ben si…
craup : Evidement, mes filles et moi avions fait des conjonctures quant à ce qu'il allait se passer dans cette crypte. Lecture en famille ? Et, évidement, on avait tout faut! On se pose encore la même question que Harry: Qu'avait dit McGonagall? A quel propos ? Je ne m'en souviens plus ? Nous espérons tous que , ce qui perturbe ton emploi du temps, est plus un évènement heureux que des ennuis.
marina : ouahh!j'en ai les larmes aux yeux...je l'aimais bien moi Rogue. Il finit en héros...peut être pour tenter d'effacer ses mauvaises actions lorsqu'il était avec le seigneur des ténèbres. Il se sacrifie pour les autres, gestes finalement assez surprenant venant d'un professeur asocial! Oui c'est surprenant mais pas tant que cela finalement… mais je ne crois pas que ce soit pour effacer ses mauvaises actions… ?
samikitty : Coucou, une tite review pour dire que ce chapitre est vraiment bien ! C'est là qu'on prend toute la mesure de Severus Rogue , qui se sacrifie parce qu'il sait que ce ne sera pas vain ! On l'espère en tous cas !
Angel's Eyes : Oulàlà j'en suis à mi-chapitre, quel suspense, c'est pas possible! En plus j'ai cette désagréable impression qu'on arrive bientôt à la fin, et ça, j'aime pas du tout... review par intermittence ? Tu ne crois pas que les livres ne devraient jamais avoir de fin? Oui, mais ça dépend desquels…. tu serais condamnée à écrire la suite éternellement, à inventer des descendants à Harry et aux autres, leur inventer de nouvelles histoires, etc, pour ne jamais nous laisser sur notre faim! Voilà, ça te donne des idées pour la suite que tu veux pas écrire... snif... hahahha ! mais d'autres le feront…
NAN Rogue va quand même pas se.. sacrifier si on peut dire? mais mais mais! c'est CRUEL! Ben si… Tu vois, tu seras obligée d'écrire une nouvelle fic rien que pour moi ! pas têtue, toi ! Quand tu as une idée dans la tête, tu l'as pas ailleurs…
Ayako : Bon ok je te demandais de ne pas tuer Sev... c'est gentil d'avoir suivi ma proposition... mais je demandais à l'immortaliser non plus... en perd le fil de ce qu'elle raconte et cours chercher son paquet de mouchoir Ouin mon Sev réduit à l'état de pierre... Bon certes magique mais quand même Bon te laisse, vais aller hurler mon desepoir ailleurs Mwaaaaaaaa ! désolée ! c'est nerveux…
Pheniamon : Snif... POURQUOI? POURQUOI CES CHAPITRES FINISSENT TOUS SUR LA MÊME ENVIE DE SAVOIR LA SUITE! Ze vais me suicider... Intense réflexion Euh... Je pense pas finalement, je saurais encore moins la suite... c'est une évidence… P.S: J'ai passé toute la soirée sur fanfiction a guetter ce chapitre. Désolée, mais j'ai pas pu faire autrement…
Lyane : Je savais que j'aurais jamais du lire ce chapitre avant de partir. Je vais avoir encore plus de mal à attendre, maintenant. Bon, je dois avouer que je ne m'atteandait pas dut otu à ça, mais c'est assez logique si on y réflechis. Hermioen était au courant qu'un truc de ce genre allait se passer? Oui. Du moins elle se doutait que cela pouvait arriver. J'espère qu'elle ne comptait pas prendre la place de la Vouvivre elle-même. Enfin, je saurais ça dans les prochains chapitres...D'ici une dizaine de jours! Que pense donc Hermione dans sa petite tête ?
Alixe : Ce chapitre appelle de ma part plusieurs remarques :
- la première c'est que j'ai craqué ce matin et j'ai lu ce chapitre sur la pensine. Je pensai lire le chapitre suivant ce soir (bon, d'accord, j'avoue, j'en ai lu aussi un peit bout), mais comme tu ne le mettra en ligne que demain, il est plus sage que j'attende pour rester au même rythme que les autres. Hahahahhahha ! Alixe a craqué !
- j'ai été urprise du dialogue entre mcgregor et le baron sanglant. Cela fait 6ans qu'elle est dans sa maison, il ne l'avait jamais remarqué avant ? ou bien a-t-il voulu lui dire quelque chose de particulier ce jour là ? (Tuer qulqu'un peut être un geste d'amitié) Remarquée oui… mais des McGregor il en a vu passer à Serpentard. Et c'est la première fois qu'il a l'occasion de lui parler vraiment.
- il est un peu étonnant qu'un Severus Rogue puisse remplacer une Vouivre. Ou suffit-il d'avoir 4 personnes totalement dévouées au château et capables de magie ? Severus Rogue pratique l'ancienne magie à un niveau très élevé. Il est en effet totalement dévoué à l'école. De plus il représente très dignement la maison Serpentard qui manquait à l'appel. Et la Vouivre, elle même remplaçait Salazar Serpentard… Et comme l'explique Dumbledore, son geste totalement désintéressé, renforce la protection de Poudlard…!
cemeil : Alors, là... Je sais plus vraiment quoi faire ni quoi dire... Surprise, certainement. Emue, sûrement. Je crois que çà me fait le même effet que lors de la mort de Sirius. Argh du coup c'est moi qui suis tout émue… Sauf que Severus Rogue n'est pas mort. Il dort. Et il est enfin libre... Oui, cela résume bien la situtation
hadler : et je parie qu'il nous manque encore beaucoup d'élément au sujet du secret de poudlard, et que nous ne sommes pas au bout de notre surprise. Tu crois que cela ne suffit pas ? Tu dit que "on" a étteint leurs baguettes dans la crypte, mais qui a donc pu faire ça ? il n'y a personne à part eux. Sauf les fondateurs…
Pallatine a elle été tuée par quelqu'un ou bien à cause des guerres intestines dans poudlard ? Elle s'est réveillée, à cause des guerres intestines en effet. Et comme elle a plus de mille ans… et ou est donc passé sir Nic vu qu'il a dit qu'il rentrait dnas la crypte en premier, et qu'il y avait déjà du monde, alors qu'il n' ya personne :-s Non, il a dit qu'il se passait qq chose dans la crypte : c'était Palatine qui se réveillait… Et quand il a dit qu'il allait aux nouvelles, ce n'était pas dans la crypte, c'était dans les souterrains pour voir si les gerbilloises arrivaient vers eux… Bonne continuation, et merci de nous faire vibrer (au moins moi en tout cas) avec ton histoire. Merci à toi.
