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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 140
Une Partie de Cache-Cache
…
Harry se demandait quel prétexte il allait servir à McGonagall pour lui demander un rendez-vous chez le Directeur. Elle poserait des questions sans doute, pour connaître le degré d'urgence et les raisons de cette entrevue. Il haussa les épaules : tant pis, il verrait bien sur le moment.
Il s'approchait de la porte et vit qu'elle était entrouverte. Le heurtoir ne broncha pas quand il fut devant la porte de bois. Par l'entrebâillement, Harry voyait les battants de l'armoire ouverte dans le bureau et des bruits parvenaient de derrière. Il frappa doucement et allait se présenter quand la voix de McGonagall s'éleva, impérieuse et pressé.
- Oui… oui… entrez donc, je vous attendais… Asseyez-vous et accordez-moi un instant, je vous prie.
Harry entra, un peu étonné. Il avança devant le bureau et s'assit sur le bord du fauteuil destiné aux visiteurs. Il n'eut pas le temps d'attendre longtemps. A peine installé, il entendit du bruit à la porte qu'il n'avait pas totalement refermée derrière lui. Deux coups fermes. Un « Minerva ? » décidé. Harry se leva pour saluer le Professeur Sinistra.
- Oh… fit celle-ci en entrant. Je suis désolée, je ne voulais pas déranger…
- Vous ne me dérangez pas, Isidra…
McGonagall apparut enfin de derrière son armoire. Elle vit Harry et s'en étonna.
- Potter ? fit-elle. Nous avions rendez-vous ?
- Non, Madame, bredouilla Harry. Mais vous m'avez dit d'entrer…
- Asseyez-vous ! trancha McGonagall.
Elle se tourna vers le professeur d'Astronomie.
- Vous vouliez me voir, Isidra ?
Le Professeur Sinistra avança d'un pas vif vers le bureau et déposa dessus un objet qu'Harry ne put identifier.
- Pourrez-vous remettre cela au professeur Dumbledore, Minerva, s'il vous plait ? Il est occupé et je n'ai pas le temps d'attendre. Je dois changer quelques lentilles et faire quelques mises au point qui ne peuvent attendre…
McGonagall tendit la main vers l'objet que le professeur Sinistra venait de lui remettre et l'attira vers elle. Elle le tint un moment entre des doigts et Harry vit qu'il s'agissait de lentilles de télescope. Elle le reposa devant elle, et les deux femmes échangèrent un regard.
- Bien entendu, Isidra, répondit McGonagall sur un sourire un peu forcé.
Isidra Sinistra la remercia d'un signe de tête et s'apprêta à quitter la pièce. Harry se leva pour la saluer à nouveau. Elle lui fit un sourire étrange et referma la porte derrière elle.
- Alors, Potter ? Qu'y a-t-il ? bouscula McGonagall. Si c'est pour me parler de votre dernier devoir de Métamorphoses, je vous avertis tout de suite, je ne l'ai pas encore corrigé.Mon emploi du temps est fort chargé, je vous prierai d'être concis…
- Je voudrais voir le professeur Dumbledore, Madame, se décida Harry.
Minerva McGonagall battit des cils derrière ses lunettes. Elle repoussa la porte de l'armoire qui la gênait pour s'asseoir devant son bureau. Elle montra le fauteuil à Harry.
- Asseyez-vous, Potter.
Elle déplaça la pile de cahiers et de livres de son propre siège sur le coin de son bureau et prit place.
- Je ne veux pas vous retenir plus longtemps, Madame…
- Asseyez-vous !
Harry s'assit.
- Le professeur Dumbledore est fort occupé, Potter, aujourd'hui… et je le crains dans les jours à venir… Vous en avez conscience, n'est-ce pas…
Sa voix était ferme, son visage sévère, pourtant Harry la savait bienveillante. Son regard attentif par-dessus ses lunettes carrées observait le jeune homme en face d'elle.
- Oui, vous en avez conscience, décida-t-elle enfin. C'est donc pour lui parler d'une chose extrêmement importante que vous voulez voir le Directeur…
Harry baissa la tête. C'était terriblement important, en effet. Pour lui, en tous cas, mais il n'était pas sûr que McGonagall eût le même sens des priorités.
- Je voudrais lui parler de Voldemort, Madame…
La bouche de Minerva McGonagall tressaillit un peu.
- Je m'en doute un peu… ainsi je suppose que de la disparition de Severus Rogue et de Remus Lupin… Moi aussi je voudrais lui parler d'eux… Vous étiez avec moi, Harry, quand Albus m'a raconté ce qui était arrivé. Vous en savez plus que moi. Je ne vous demanderai pas de me dire ce qu'il y a exactement dans les souterrains de l'école. Je m'en doute, mais je n'en aurais la certitude que lorsque j'aurai succédé à notre cher Albus. Severus ne pouvait rêver plus grande fin… bien que le mot fin en ce qui le concerne n'ait aucun sens. Certains diraient que l'ombre et le froid des cachots en effet lui conviennent plus que parfaitement. Pour moi, il a enfin trouvé la place qu'il cherchait depuis toujours.
- Il a sacrifié le reste de sa vie pour Poudlard, murmura Harry.
McGonagall secoua la tête.
- Non, dit-elle. Non, ce n'est pas hier qu'il a sacrifié le reste de sa vie à Poudlard. Cela, il l'a fait, il y a bien longtemps. Bien avant votre naissance. Le jour où il a décidé d'aller trouver le professeur Dumbledore pour l'avertir du danger. Non, ce à quoi il a renoncé hier soir, c'est à recueillir un jour les fruits de ce sacrifice. Il a longtemps attendu ce jour. Je sais qu'il en concevait de l'amertume et de la rancœur. Et je craignais pour lui que son cœur ne se noie dans le fiel. Quand vous êtes arrivé à l'école, il a tourné ce poison contre vous. Albus trouvait que c'était une bonne chose. Du moins que c'était une bonne chose qu'il ne le garde plus en lui. Le ressentiment mène à la haine et la haine est le pire des poisons. Elle est sortie de lui peu à peu. Et vous avez réussi là où d'autres avaient échoué. Moi la première.
Harry baissa davantage encore la tête pour cacher une grimace.
- Croyez bien que je n'ai aucun mérite là-dedans, madame, dit-il amèrement. Je le haïssais autant qu'il me haïssait. Et je crois que je suis bien près de le haïr à nouveau pour m'avoir laissé seul face à la magie qu'il a mis dans mes mains sans me donner le temps ni les moyens de la maîtriser…
McGonagall sourit doucement avant de reprendre un visage sévère.
- Severus Rogue n'est pas responsable du peu de temps que vous avez devant vous, Potter. Quant à la maîtrise, je vous dirai simplement ceci : un professeur enseigne, il montre un chemin. Il ne peut apprendre à votre place. La maîtrise, vous seul pouvez l'acquérir par la persévérance et l'étude. Et vous n'avez pas besoin de Severus Rogue ni de quiconque pour cela.
Harry se mordit les lèvres. La persévérance et l'étude. En effet, Rogue lui avait assez souvent corné aux oreilles qu'il n'était ni assidu, ni appliqué, ni sérieux dans son travail. La voix de McGonagall était plus basse quand elle reprit :
- Severus Rogue avait l'obsession de la perfection, Potter. C'est pour cela qu'il était exigeant. Et il l'était autant avec lui-même qu'avec ses élèves. Du moins avec ceux qui le méritaient à ses yeux.
Harry releva les paupières et plongea son regard dans celui de la vieille dame pendant un instant. Mais McGonagall se redressa vivement.
- Quant à Remus Lupin, soupira-t-elle, nous perdons avec lui, non seulement un pilier de notre organisation, non seulement un homme dont les conseils et l'optimisme nous manqueront, mais surtout un ami sincère. Je sais combien il tenait à vous, Harry. Je sais tout ce qu'il représentait pour vous.
Harry ne put répondre. Le sourire rassurant qu'il voulait adresser au professeur McGonagall se figea en grimace. La peine de la veille lui revint. Et il n'avait personne vers qui tourner sa colère.
- Je dois rejoindre le professeur Dumbledore, dès que son entrevue avec les Professeurs Londubat et Vector sera terminée. Je lui demanderai de vous recevoir dans les plus brefs délais.
- Merci, professeur, murmura Harry.
Il se leva lentement et se dirigea vers la porte.
- Harry ?
Le jeune homme tressaillit. A nouveau McGonagall l'appelait par son prénom.
- Harry… ce dont vous voulez parler au Directeur, c'est de Peter n'est-ce pas ?...
Harry ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Il ne pouvait nier, et en même temps il ne pouvait non plus confirmer totalement.
- Il… il est mort, n'est-ce pas… ? continua McGonagall.
Harry se rendit compte qu'il ne connaissait pas la réponse. Il baissa les yeux. McGonagall hocha la tête. Elle se leva à son tour et se retint au bord du bureau.
- Allons, dit-elle à voix basse. Il est temps de passer à autre chose…
Harry tendit la main vers la poignée de la porte et le Heurtoir prit la parole.
- Miss McGregor, Madame, se présente à votre convocation…
- Faites entrer, répondit McGonagall.
- A votre service, Madame, fit le Heurtoir enchanté.
La porte s'ouvrit et Ellie McGregor entra, un sourire aux lèvres. Elle salua McGonagall d'un signe de tête.
- Vous vouliez me voir, Professeur ? demanda-t-elle fermement.
La Directrice Adjointe lui désigna le fauteuil qu'Harry venait de quitter.
- Au revoir, Potter ! fit McGonagall.
Harry la vit repousser ses livres du bord vers le fond de son bureau. Ellen fit un petit signe moqueur de la main puis rapprocha le fauteuil du bureau. Elle s'assit en même temps que le professeur McGonagall.
Harry ferma la porte sur lui. Il fit quelques pas dans le couloir, lentement. Qu'est-ce que McGonagall pouvait bien vouloir à Ellen ? Une réprimande ? A quel sujet ? Il revint vers la porte. Le Heurtoir lui demanda ce qu'il désirait.
- Heu… rien… répondit Harry avant de s'éloigner.
Mais que pouvait bien vouloir la Directrice de Gryffondor à une Préfète de Serpentard…
Au bout du couloir Harry se retourna. Il venait d'entendre la porte du bureau de McGonagall s'ouvrir. Ellie s'avançait vers lui, le pas vif.
- Je savais que tu m'attendrais…
- Mais non… mentit Harry sur un ton un peu trop vif.
Ellen leva un sourcil moqueur. Elle passa son chemin sur un sourire espiègle. Il la suivit et la rejoignit à grands pas.
- Qu'est-ce qu'elle te voulait ? demanda-t-il en essayant un ton indifférent.
Ellie lui jeta un regard en coin.
- Rien d'autre que me dire que le professeur Dumbledore nous présentera le nouveau Directeur de Serpentard en fin de matinée…
Harry lui rendit son regard en coin.
- Tiens donc… Elle t'a convoquée exprès pour cela ? se moqua-t-il.
- Et pour me demander de rassembler mes camarades dans notre salle commune… admit-elle de bonne grâce.
- Oh ! fit Harry. La Maison Serpentard ne compte-t-elle qu'une seule Préfète ?
- Non, répondit négligemment McGregor. Mais il n'y en a qu'une seule qui garde la tête froide en ces circonstances quelque peu confuses.
Harry renifla, très sarcastique, tandis qu'Ellie se mettait à rire. Dans le Grand Hall, ils prirent le couloir qui menait vers la salle des Quatre Maisons afin de rejoindre leurs camarades. Ellen eut un sourire malicieux et ses yeux brillèrent soudain d'une lueur intense. Elle donna un coup de coude à Harry. Il suivit son regard vers la poche de la jeune fille. Tout d'abord il ne reconnut pas ce qu'elle lui montrait dans le creux de sa main.Puis il ouvrit de grands yeux ébahis.
- Tu sais ce que c'est ? demanda-t-elle à voix basse.
- Tu es folle ! s'écria Harry sur le même ton.
Il s'arrêta un peu avant la salle des professeurs.
- Tu sais ce que c'est ? répéta Ellen sans s'émouvoir de l'affolement de son ami.
- C'est au professeur Sinistra, répondit Harry.
Ellie ouvrit doucement l'éventail des lentilles.
- Oui, c'est avec ça qu'elle surveillait les alentours de Poudlard hier soir… chuchota-t-elle.
Harry cacha de ses mains les verres dans celles d'Ellen. Autour d'eux, on tournait des regards curieux vers les deux jeunes gens.
- Tu l'as volé ! s'écria-t-il.
- Crie le donc sur les toits !
Ellen poussa de l'épaule la porte de la salle contre laquelle elle était appuyée. Elle attendit que les attentions se fussent reportées sur autre chose que sur eux et entraîna Harry avec elle.
C'était la lumière du jour qui pénétrait par les baies vitrées au travers des buissons. Ils marchaient sur la mousse et l'air avait une odeur d'humidité assez prononcée. Ils étaient dans la classe de Firenze. Ils écoutèrent un instant les frémissements des branches. Puis le silence revint.
Harry tendit ses mains vers celles d'Ellen.
- Donne-moi ça ! commanda-t-il.
Elle cacha sa main dans son dos.
- Non !
- Donne !
Il se pencha sur elle pour saisir son poignet.
- Pourquoi je te le donnerai ! C'est moi qui ai pris les risques ! Je veux voir ce qui s'est passé hier soir !
- Mais qu'est-ce qui te fait croire que tu verras quelque chose ?
- Pourquoi Sinistra l'aurait-elle donné à McGonagall sinon ?
Elle levait à présent le bras pour empêcher Harry de se saisir des lentilles. Ils chuchotaient comme si le simulacre de forêt eût eu des oreilles pour les entendre.
- Donne-moi ça !
Ellie McGregor fit glisser l'objet du litige de sa main droite à sa main gauche.
- Ellen… donne-moi ça !
- Et qu'est-ce que tu vas en faire ? défia la jeune fille.
- Le rendre à McGonagall…
- Et comment vas-tu expliquer que tu as en ta possession un objet qui se trouvait sur son bureau ?
- J'en sais rien ! Mais donne-le-moi…
Il tenait son poignet gauche d'une main et essayait de lui prendre les lentilles de force. Une fois de plus, elle fit passer les verres dans son autre main et, tandis que Harry la lâchait pour tenter de se saisir de l'objet, elle mit ses bras autour du cou du jeune homme. Il chercha ses mains à l'aveuglette, les bras en arrière, tout en prenant soin de garder ses lunettes sur son nez.
- Viens le chercher…
Elle souriait d'un air effronté. Harry sourit lui aussi, enjôleur, et ramena ses mains sur les épaules de la jeune fille.
- Ellen, s'il te plait…
Pour toute réponse, elle resserra ses bras autour de son cou.
- Je peux rester comme ça indéfiniment, dit-elle.
Elle souriait toujours, son regard espiègle dans celui d'Harry, et rapprochait son visage du sien.
- C'est déloyal, Ellen, murmura Harry prêt à embrasser ses lèvres qui s'avançaient. Mais… ce n'est guère étonnant de la part d'une… Serpentard.
Il fit une dernière tentative. Il essaya de se dégager vivement de l'étreinte des bras d'Ellen, tout en lançant les siens en arrière. Il réussit à saisir ses poignets.
- Ah ! Ah ! fit la jeune fille sur un ton taquin, si je les fais tomber, tu n'auras rien à rendre à McGonagall…
- Tu oserais ?
Les yeux d'Ellen brillaient d'un rire malicieux. Elle fronça son petit nez mutin. Oui, elle oserait…
- Alors Potter ? Qu'est-ce qu'on fait ? On le négocie ?
Harry soupira.
- C'est inutile, Ellen. Tu as gagné, une fois de plus… On les regarde ensemble… ensuite tu me donneras cet objet pour que je le ramène à McGonagall.
- Si tu veux… Mais ne viens pas te plaindre ensuite si tu écopes d'une retenue à ma place.
Elle détacha ses bras des épaules d'Harry et ouvrit les lentilles en éventail comme elle l'avait vu faire au professeur Sinistra. Les verres restaient troubles.
- Comment ça marche ? murmura-t-elle.
- Tu l'ignores ?
- On va trouver… assura Ellie.
Elle ramena l'éventail vers Harry et ils essayèrent ensemble de chercher un mécanisme quelconque.
- Une formule, peut-être ? fit Ellen sa tête tout près de celle d'Harry.
Il fit une grimace dubitative. Certes, une formule activait les lentilles… mais laquelle ?
Absorbés par leurs recherches, les deux jeunes gens ne s'aperçurent pas qu'une paire d'yeux indiscrets les observait derrière des branchages.Deux mains écartèrent les branches lentement et un long caquètement fit sursauter les comploteurs. Harry saisit les lentilles des mains d'Ellie et les cacha dans son dos.
- Peeves ! Dégage ! fit Ellie.
Peeves sortit des buissons où il était caché et croisa les bras sur sa poitrine pour montrer qu'il était bien décidé à ne pas obéir.
- Qu'est-ce que tu fais là Peeves ? demanda Harry. Je croyais que tu surveillais Malefoy.
- Dans son dortoir, Malefoy. Pas le droit d'aller là-bas pour ce pauvre Peeves… fit semblant de pleurnicher l'esprit goguenard. Sauf quand le Baron Sanglant a besoin de lui pour faire peur à ces stupides encapuchonnés…
Il se mit à rire à s'en taper les cuisses.
- Qu'est-ce que je me suis amusé ! C'était vraiment trop drôle ! Plus drôle que de compter les points dans le Grand Hall !... Mais moins que de vous surprendre tous les deux.
Son regard pétilla d'un éclat égrillard.
- Vous avez choisi l'endroit idéal pour vous rouler dans l'herbe, les tourtereaux…
- Peeves, ça suffit ! Va-t-en ! l'interrompit Harry.
Peeves secoua lentement la tête.
- Je veux voir comment un maladroit comme toi s'y prend avec les filles… Tu m'avais pas l'air très doué, y a pas cinq minutes. C'est pourtant pas difficile de prendre une fille dans ses bras… Tu veux que je te montre ?
- Peeeeeeeves ! siffla Harry entre ses dents.
Ellie éclata de rire.
- Allez Peeves, ça suffit maintenant, va-t-en, pria-t-elle.
Peeves s'approcha d'elle. Dans une grimace il tendit ses lèves grossières. Un bruit de baiser retentit.
- Et rater un spectacle aussi hilarant que Potter en train d'embrasser une fille… pas question !
- D'accord, fit Ellen.
Elle se tourna vers Harry, l'attrapa par le cou et attira son visage vers le sien. Elle l'embrassa longuement. Stupéfait, Harry ne savait s'il devait la tenir contre lui ou laisser ses mains éloignées du corps de la jeune fille.
- Voilà ! fit cette dernière en se retournant vers Peeves. Tu es venu, tu as vu, tu as disparu… Tu es encore là ?
- Wahou ! dit Peeves quelque peu désarçonné par l'audace de la Préfète. C'est bien la première fois que j'aimerai être à ta place Potter…
Harry rougit. Il envoya un regard furibond à Ellen. Puis il leva un index menaçant vers Peeves.
- Je t'avertis que si jamais tu racontes…
L'esprit éclata de rire.
- Personne ne me croira jamais… maintenant j'aimerai bien voir comment toi, tu te débrouilles, Potter… Ce n'est pas tout d'être le héros de ces dames, encore faut-il assurer…
Il fit un clin d'œil appuyé à Harry.
- Peeves, si tu ne t'en vas pas tout de suite, j'appelle le Baron Sanglant.
La voix d'Ellen était calme, mais ferme. Peeves cependant ne perçut pas la menace dans son ton. Ou du moins ne la prit-il pas au sérieux.
- Et tu crois que le Baron Sanglant va quitter séance tenante ses activités ô combien importantes ! sur un simple appel de ta part ?
- Si j'étais toi je ne prendrais pas le risque, Peeves. Le Baron Sanglant est un vieil ami de la famille…
Le rire de Peeves se fit moins sûr.
- Depuis quand ? voulut-il braver quand même.
- Depuis Conrad McGregor, troisième du nom et chef du clan McGregor à l'époque où le Baron Sanglant commençait à peine à hanter les cachots de Poudlard.
La bouche de Peeves se tordit dans une grimace.
- Tu as entendu parler de Conrad McGregor, Peeves ?
- Ouais… et pas en bien, si tu veux le savoir… C'est quelqu'un de ta famille ?
L'esprit siffla longuement et se tourna vers Harry.
- Je te le disais Potter… Si j'étais toi, je partirais très vite loin de cette fille ! Si elle ne te mange pas le cœur, elle te l'arrachera d'un seul coup de couteau…
Il mit ses mains sur sa poitrine et mima une mort grimaçante, la langue pendant jusqu'au menton. Harry haussa les épaules tandis qu'Ellie riait. Elle leva la main vers Peeves pour le chasser. L'esprit fit un bond en arrière et prit un air apeuré.
- Ne me touche pas ! criailla-t-il. Maudite sorcière !
- Alors va-t-en ! éclata de rire Ellen. N'oublie pas, Peeves, le Baron Sanglant est de mes amis…
Peeves leva les yeux au ciel et soupira…
- Je sais ! Je sais ! Tant pis ! S'il y a une chose que je ne veux pas rater non plus c'est comment vous allez vous en sortir tous les deux quand ils vont vous choper en train de vous bécoter…
Il se remit à caqueter devant l'air inquiet des jeunes gens.
- Qui ils ? insista Harry.
- Oh ! juste quelques Serpentard avec la furieuse envie de tomber à bras raccourcis sur Potter et sa coquine…Cette fille là… Oh ! ma pauvre vieille tête ! Elle n'a plus de mémoire… Elle est allée chercher ses camarades. Ils ne devraient plus tarder…
- Pas de temps à perdre ! bondit Ellen vers les lentilles.
- Non ! il faut sortir d'ici ! renchérit Harry.
- Tu veux rire ! On n'aura pas d'autre occasion ! Montre-moi les lentilles !
- Il faut se mettre à l'abri, Ellen.
- Hé bien ! Cachons-nous dans cette imitation de forêt interdite ! Tu nous lances quelques sortilèges d'Illusion et on attend que ça se tasse !
- Oh ! Oh ! fit Peeves en se frottant les mains… j'adore les querelles d'amoureux… et plus encore les bagarres !
Il fit mine de tendre l'oreille.
- Je les entends qui arrivent… Combien sont-ils ? Tant que cela ?...
Ellen et Harry échangèrent un regard de panique.
- D'accord ! fit Harry bon gré mal gré.
Il prit le bras d'Ellen pour l'attirer dans les buissons. Il la poussa devant lui et lui demanda de se cacher. Peeves les suivit, commentant à sa manière indiscrète le choix de la cachette, qui faisait en effet un excellent observatoire. C'était l'endroit exact où lui-même se tenait pour les espionner quelques instants plus tôt. Les deux jeunes gens restèrent silencieux un instant. Puis comme rien ne semblait venir du couloir, Ellie tendit la main vers Harry.
- Tu nous fais perdre notre temps, Peeves… Fiche-nous la paix ! Harry, rends-moi les lentilles, veux-tu ?
Harry jeta un regard ombrageux à l'esprit qui souriait de son sourire grotesque. Il sortit le jeu de lentilles et recommença à l'examiner avec Ellen.
- Bien ! fit celle-ci. Réfléchissons ! Je suis le Professeur Sinistra. Je pointe chaque soir mes télescopes sur la nuit. Et je place ces lentilles magiques au cas où j'aurais mieux à faire que de passer mes soirées mon œil collé sur le petit bout de la lorgnette…
Peeves gloussa en caquetant.
- Rien de secret ni de mystérieux là-dedans… continuait Ellie. Un simple sortilège devrait suffire à débloquer cette stupide machine. Qu'est-ce que tu en penses, Harry ?
Peeves caqueta en gloussant. Harry referma le jeu de lentilles et pointa sa baguette dessus. Il prit une inspiration, haussa les épaules et sans grande conviction dit :
- Video…
Le verre se troubla un peu, tout comme la boule de cristal de Trelawney.
- Harry ! s'exclama Ellen à voix basse. Tu es génial !
Elle l'embrassa sur la joue et se saisit des lentilles dont elle ouvrit l'éventail. Peeves se rapprocha des deux têtes brunes penchées au-dessus des verres. Il émettait des rafales de petits bruits d'excitation, la langue entre les dents.
- On ne voit rien ! Rien ! Rien ! chantonna-t-il comme les lentilles ne montraient que la nuit dans chacun des verres.
- Peut-être parce qu'il n'y a rien à voir ! dit Harry.
- Chut ! Chut ! Faisait Ellen en examinant chaque lentille attentivement.
Elle tapa sur les doigts boudinés de Peeves qui laissaient des traces grasses sur le verre. Et soudain elle s'écria :
- Là ! regardez ! ça bouge !
Elle montrait la lentille au centre de l'éventail. Harry plissa les yeux. En effet, une lueur trouait la nuit et un mouvement de robe brillait par moment. Le silence se fit. Plus rien ne bougea dans les branches. Les respirations devinrent inaudibles. Ils s'accroupirent lentement sur la mousse qui recouvrait le sol. Peeves croisa ses jambes en tailleur et flotta au même niveau que les deux jeunes gens.
La lumière au bout de la baguette se dirigea vers le bord extérieur de la lentille.
- On va le perdre ! chuchota Harry.
- Non ! laissa échapper Ellie.
Elle rouvrit fébrilement les autres verres, à la recherche de la lueur. Une lentille… deux lentilles… trois… quatre…
- Là ! firent les trois conspirateurs en même temps.
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La lune baignait la nuit d'une lumière argentée qui se reflétait dans le lac tout près des premiers arbres du parc. Une silhouette sombre s'avançait avec méfiance, solitaire, un reflet d'argent dans ses cheveux. Une deuxième la suivait, sans s'inquiéter de se cacher.
Ellie McGregor tendit les doigts au moment même où Harry avançait les siens pour rechercher une vision plus précise de la scène. Peeves tapa sur leurs mains :
- Regardez ! murmura-t-il. Ils se sont rejoints !
Rapidement, Ellen replia les verres inutiles pour en rouvrir d'autres.
- On doit pouvoir les voir de plus près ! chercha-t-elle fébrilement.
- Là ! s'exclama Harry.
Ils penchèrent à nouveau leur tête. Ellie était à genoux, l'éventail entre les mains. Harry, à côté d'elle, était assis sur ses talons. Ses lunettes glissaient sur son nez et il avait du mal à déglutir. Son cœur battait la chamade.
Tout d'abord, le verre fut flou, comme si on avait trop vite zoomé sur les détails. Puis les traits du visage se firent plus nets. Mais aucun des spectateurs ne doutait de l'identité de celui qui levait déjà vers le ciel une baguette criminelle.
Une main retint le bras de Drago Malefoy et le visage long de Théodore Nott apparut dans un rayon de lune. La bouche de Drago se tordit. Il dégagea son poignet. Il criait son mécontentement, dans le silence assourdissant des yeux de verre. Il menaçait Nott impassible. A nouveau, Théodore Nott retint son bras. Lui aussi parla. Sèchement. Durement. Fermement. Il est trop tard Drago… Tu n'as pas compris que ce que tu attendais a échoué. La magie est revenue. Plus forte qu'avant. Es-tu stupide ?
Harry et Ellie levèrent un regard étonné vers Peeves, qui les yeux fixés sur la scène dans la lentille, imitait la voix profonde de Nott. Il prit une voix plus plaintive soudain. Le Maître attend son heure… Il sera furieux si je n'obéis pas à ses ordres… A nouveau, il baissa d'un ton. Il le sera davantage encore si tu l'appelles pour rien. Ou pire pour voir ses serviteurs tomber sous les coups des défenseurs de Poudlard. Et toi tu risques bien de payer le prix fort pour l'avoir entraîné dans une nouvelle et cuisante défaite !
Peeves grimaça plusieurs fois, toujours plongé dans l'ombre des images à peine déformées par l'épaisseur du verre, absorbé par cette scène étrange.
Laisse-moi lancer la marque, Théo… Et tu verras que le Maître n'a que faire de ces fous qui croient que l'école est hors de sa portée…
Non Drago ! Je ne te laisserais pas faire… Ecoute ? Entends-tu tomber les pierres ? Entends-tu s'écrouler les murs ? Entends-tu le sol s'ouvrir sous nos pieds ? Rien de tout cela. Que le bruit des combats… que tu es en train de perdre.
Mais… qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je vais dire à nos amis ?
Ne dis rien… Ne fais rien… Reste à l'écart de tout… Et quand ton heure viendra… je serai à tes côtés…
Drago sourit. Il rajusta sa robe avec plus d'assurance et tourna le dos à Nott. Le sourire de ce dernier devint si amer qu'Harry en frissonna. Nott quitta l'angle de vue du télescope et disparut de la lentille. On vit alors la face clownesque de Peeves apparaître et adresser aux deux jeunes hommes repartis une grimace grossière.
Harry leva les yeux vers Peeves qui répondait à sa propre singerie.
- Tu étais là ? demanda-t-il.
- Tu crois que j'ai appris à lire sur les lèvres en trois minutes ?
- Mais pourquoi n'as-tu rien dit ?
- Parce que personne n'a rien demandé !
- Tu étais sensé surveiller Malefoy ! cria Harry.
- C'est ce que je faisais ! cria Peeves.
- Pourquoi n'as-tu appelé personne !
- Parce qu'il n'a rien fait qui vaille la peine d'ameuter le quartier ! Et puis d'ailleurs tout le monde était occupé ailleurs ! Et le Baron Sanglant m'a appelé pour mettre de l'ordre dans la salle de Serpentard ! Hahahaha ! Moi, mettre de l'ordre ! Tu crois que j'allais refuser ça ?
Harry renonça à sa colère. Inutile de discuter avec ce crétin de Peeves. Il reporta son attention sur Ellen, toujours agenouillée sur la mousse, les lentilles ouvertes dans les mains. La nuit à nouveau était solitaire dans le verre grossissant. Harry les lui prit des mains et referma l'éventail lentement.
- Finite Incantatem… murmura-t-il.
Les verres se troublèrent à nouveau, et reprirent leur apparence de simples lentilles de télescopes. Ellen leva les yeux vers Harry.
- Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?
- Qui ? demanda Harry.
Elle n'eut pas le temps de répondre. La porte de la salle s'ouvrit brutalement. Harry fit baisser la tête à Ellen. Il adressa un regard d'avertissement à Peeves qui se frottait à nouveau les mains.
- Ils ne peuvent qu'être ici ! dit la voix excitée de Bulstrode. Je les ai vus quand j'ai demandé à aller aux toilettes… Ils étaient dans les parages…
- C'est bien, Millicent… Retourne à ta retenue maintenant… Nous nous chargeons du reste…
- Mais je veux faire ravaler à cette peste de McGregor…
- T'inquiète pas pour McGregor…
Il y eut quelques ricanements. Et la voix de Malefoy laissa sa phrase en suspens. Harry mit les lentilles dans sa poche et sortit sa baguette. Ellie avait déjà la sienne dans la main. Il l'empêcha de se relever et lui fit signe de rester silencieuse. Il s'approcha des branchages et jeta un œil entre les feuilles.
- Refermez la porte ! ordonna Malefoy.
Il tenait lui aussi sa baguette et examinait la salle avec attention.Il plaça ses camarades près de la porte. Il en envoya un autre faire le tour de la classe et fouiller les feuillages. Harry reconnut un garçon de Sixième Année, qui faisait partie de l'équipe des Salamandres. A voix basse il récita une incantation et le garçon repartit persuadé qu'il venait de fouiller consciencieusement les fourrés.
- Allons Potter, sors de ta cachette… dit enfin Malefoy.
Il lança un expelliarmus devant lui, dans les branchages. Rien ne bougea.
Le sourire de Malefoy se fit plus malicieux. Il tendit à nouveau sa baguette dans la direction où se cachaient Harry et McGregor.
- Accio Baguettes !
Harry sentit sa baguette vibrer dans sa main. A ses côtés, Ellen luttait pour conserver la sienne entre ses deux poings fermés. Un éclat de panique brilla dans ses yeux tandis qu'elle jetait à Harry un regard effrayé. Le jeune homme serra les mains d'Ellen dans la sienne. Il sentait trembler la baguette d'Ellie et ses mains se crispaient. Peeves jubilait.
- Chut ! fit Harry doucement alors que l'affolement gagnait la jeune fille.
- Accio Baguettes ! répéta Malefoy avec un peu plus de hargne.
Harry serra ses mains un peu plus fort. Il n'avait pas souvenir que Drago était aussi doué. Il y avait longtemps –c'était un fait – qu'ils n'avaient croisé la baguette ensemble. Mais si Harry n'avait aucune idée de la puissance magique de Drago, il en allait de même pour Malefoy à son égard. Il sourit à Ellen. Elle se détendit. Les baguettes cessèrent de vibrer.
- Ils ont du partir, Drago…
Malefoy gronda sa déception.
- On aura d'autres occasions, Drago… A présent que Rogue n'est plus là, nous aurons les coudées plus franches…
Le rire sarcastique de Malefoy s'éleva.
- Tu as raison, Wilford…Ils ne perdent rien pour attendre… Retournons dans nos quartiers avant que notre absence soit remarquée…
Il tourna les talons et désigna la porte à celui qui se trouvait le plus proche de la sortie.
Harry commença à soupirer de soulagement lorsqu'il aperçut du coin de l'œil le costume bariolé de Peeves qui s'élevait vers le toit de la verrière. Il se retourna vivement et se précipita vers Peeves. Il étouffa un cri de désappointement. Ellen leva sa baguette vers l'esprit. Elle hésita. Un sortilège les dénoncerait sans équivoque. Peut-être que Peeves…
- Ha non, Malefoy ! Tu ne vas pas jeter l'éponge comme ça !
Drago fit volte face. Il regarda le bouffon au-dessus des buissons et son sourire revint.
- Je savais qu'ils étaient là ! s'exclama-t-il dans un cri de triomphe.
Il s'élança :
- Inutile de te cacher plus longtemps Potter ! Voici donc le courage des Gryffondor…
Harry retint Ellen par les épaules. Il lui fit signe de se taire et de rester à couvert. Il commença à se lever lentement. Peeves applaudissait déjà, les yeux brillants. Il tenait sa revanche. Quand Malefoy aurait provoqué Potter, il sonnerait l'hallali ! Et il marquerait un double point ! Et il prendrait sa revanche sur ce balourd de Weasley : il ferait renvoyer Malefoy ! Et Potter allait en prendre plein la tête, en prime !
- Un duel ! Un duel ! scandait-il tandis que McGregor lui promettait entre ses dents mille supplices qu'elle lui infligerait elle-même.
Malefoy tendait déjà sa baguette vers les branchages. Le feuillage tressaillit.
Harry n'eut que le temps de se baisser. Ellen mit ses bras au-dessus de sa tête. Une paire de sabots passa au-dessus d'eux. Puis une autre. Peeves poussa un long cri d'excitation et applaudissait frénétiquement entre les branches des arbustes qui s'élevaient vers la lumière.
Drago recula dans un mouvement de désarroi. Il tomba en arrière et mit ses mains devant son visage pour se protéger des sabots qui s'abattaient devant lui. Ses amis étaient déjà tous regroupés vers la porte. Un seul, un jeune homme blond aux airs de Petit Lord Fauntleroy, osa tendre la main vers son chef. Il levait des yeux effrayés vers le Centaure courroucé qui frappait le sol.
- Que faites-vous ici ? demanda Firenze.
Il laissait tomber sur Drago toujours à terre un regard de dédain. Le préfet de Serpentard se releva, refusant l'aide de son compagnon d'arme.
- Nous avons entendu dire que des intrus s'étaient introduits dans cette classe et je ne faisais que mon devoir de Préfet… répondit-il avec hauteur.
Firenze baissa les yeux sur la baguette que Drago tenait toujours fermement dans la main.
- Tu viens me provoquer sur mon territoire, une arme à la main, sorcier… Après les évènements de cette nuit, prends garde que je me souvienne que je suis un Centaure...
Malefoy ne put réprimer une moue de mépris.
- Croyez que personne ici n'a de doute sur ce que vous êtes…
Firenze redressa la tête, le torse, et montra la porte.
- Vous n'êtes pas les bienvenus…
L'un des amis de Malefoy l'appela à voix basse, lui rappelant que le Centaure était un professeur. Drago recula jusqu'au seuil. D'un signe de tête il commanda le retrait de ses troupes. Avant de sortir, il laissa son regard errer sur les fourrés.
- Je sais que tu es là, McGregor… On se retrouvera… très bientôt… Tu ne pourras pas toujours te cacher derrière… des Créatures…
Firenze frappa le sol d'un sabot impatient. Les Serpentard se hâtèrent de quitter la salle. Là-haut près de la verrière, Peeves manifesta sa déception dans un long bruit de ballon qui se dégonfle :
- Ces Centaures, aucun sens de la fête… C'est pour ça qu'ils se meurent… d'ennui…
Il fit une pirouette sur lui-même, tira la langue à Firenze et disparut non sans avoir crié à Potter qu'il reviendrait pour savoir comment c'était…
Harry et Ellie McGregor se relevèrent et sortirent de l'abri des feuillages. Firenze se tourna vers eux.
- Hum… fit Harry. Nous ne voulions pas vous déranger, Professeur… dit-il.
- Ce n'est pas vous qui avez troublé ma méditation, répondit Firenze.
Il fit quelques pas vers les jeunes gens. Il les regardait tour à tour et il leur semblait qu'il ne les voyait pas vraiment.
- J'étais dehors hier soir, reprit-il comme s'il reprenait une conversation entamée quelques minutes auparavant. La lune était pleine. Et les nuages laissaient voir quelques étoiles… On voyait très bien Mars. Et le ciel était rouge. Mais ce fut une nuit moins sombre que celle à laquelle nous nous attendions. Oui ce fut une étrange nuit de Samain que celle d'hier soir…La fin de bien des choses… et le début de beaucoup d'autres… oui, une nuit pleine de surprises. Bien des questions ont reçu leur réponse. Bien des questions encore ont surgi de la nuit…
- Ça ! fit Ellen à l'oreille d'Harry. Il ne croit pas si bien dire…
Harry mit la main à sa poche dans un réflexe. Il se sentit mal à l'aise. Firenze les avait-il surpris alors qu'ils espionnaient dans les lentilles enchantées du Professeur Sinistra ?
- Et qu'est-ce que la contemplation de la nuit vous a appris, Professeur ? demanda Ellen.
- Rien que je ne savais déjà Ellie McGregor, répondit Firenze. Les Centaures ont vu la guerre et le chaos dans les étoiles. Mais c'est bien sur terre que nous vivons cette guerre. Et il nous appartient de faire ce que nous croyons bon pour que nos vies et celles de ceux que nous aimons continuent d'exister. Nous prenons parfois des chemins détournés. Mais de détours en raccourcis nous faisons nous-même notre chemin.
Ellie pencha la tête sur le côté, d'un air sceptique.
- Curieux discours pour un professeur de Divination, Monsieur… estima-t-elle.
- Curieux discours pour un Centaure, corrigea Harry.
Firenze eut un sourire furtif. Il s'éloigna lentement vers les buissons.
- Oui, fit-il doucement. J'ai toujours été un rebelle…
Il s'enfonça vers le fond de la classe tandis qu'Ellie s'étranglait dans un rire silencieux.
- Refermez la porte derrière vous, voulez-vous ? Et soyez prudent… la prochaine fois je ne serais peut-être pas là pour surgir à nouveau d'un buisson pour vous sauver la mise.
Ellie rentra la tête dans les épaules.
- Ça fait deux fois, chuchota-t-elle.
- Non, trois ! soupira Harry. En tous cas en ce qui me concerne.
Et il sourit comme pour lui-même.
- Qu'est-ce qui te fait rire ? demanda Ellie.
- Je me disais simplement que pour une matière qu'il comptait supprimer des programmes, Dumbledore s'était retrouvé avec deux professeurs de Divination sur les bras…
- Et quels professeurs ! pouffa Ellen.
- Chut ! fit Harry. Il pourrait nous entendre.
- Tu crois qu'il nous a vu et entendu… pour les lentilles ?
Harry haussa les épaules.
- Tu veux dire : pour les lentilles que tu as volées ? De toutes façons… il s'en fiche. Ce n'est pas lui qui ira moucharder…
Harry se rapprocha de la porte. Il retint Ellen qui ouvrait la porte.
- Tu… Tu seras prudente, n'est-ce pas…
Elle plongea son regard dans celui du jeune homme.
- Bien sûr… répondit-elle. Je comptais vérifier que la voie était libre avant de sortir dans le couloir…
Et avant qu'Harry se récriât, elle se haussa sur la pointe des pieds pour embrasser ses lèvres.
- Bien sûr, répéta-t-elle. Bien sûr que je serai prudente…
Harry lui sourit, un peu embarrassé. Cela le gênait toujours d'évoquer les dangers qu'elle courrait.
- L'absence de Rogue…
- Je sais… Ne t'inquiète pas… Les Quartiers de Serpentard sont sous étroite surveillance… Les fantômes, les tableaux sont réquisitionnés. Quant à moi, j'ai été personnellement chargée par notre chère vieille Directrice Adjointe de veiller au maintien du calme dans ma Maison…
- C'est une grande marque d'estime…
- C'est la reconnaissance de mes compétences de meneuse, tout simplement… corrigea Ellen avec fierté.
Le sourire d'Harry n'était pas aussi assuré qu'il le voulait.
- Je n'aimerais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit… murmura-t-il en baissant les yeux.
- Rassure-toi ! Je n'aimerais pas non plus qu'il m'arrive quoi que ce soit…
Elle tourna la poignée de la porte. Il la retint une fois encore et la prit dans ses bras. Il l'embrassa de la même manière qu'elle l'avait embrassé pour épater Peeves. Puis il remit les cheveux d'Ellen en place derrière ses oreilles en disant :
- Je n'aime pas être redevable…
- Je crois, murmura la jeune fille, que je vais m'en souvenir plus souvent…
Elle ouvrit la porte sur un rire et sortit dans le couloir. Harry la suivit discrètement. Ils repartirent du même pas vers la salle des Quatre Maisons.
- Je vais aux nouvelles, annonça la Préfète de Serpentard en désignant l'entrée de la salle commune.
- Je vais rendre à McGo ce qui appartient à Sinistra, répondit Harry sur un ton plus bas.
Il hésita une seconde :
- Au fait… Le Baron Sanglant, il a vraiment connu ton ancêtre ?
- Mieux que cela… c'est mon ancêtre qui a fait le Baron Sanglant…
Elle mit un pied dans la salle. Il la retint une dernière fois…
- Ellen… Pour Malefoy et Nott…
Ellen mit un doigt sur ses lèvres d'un air mystérieux.
- Tu crois que c'était l'une des surprises de la nuit dont voulait parler Firenze ? demanda-t-elle à voix basse.
Harry haussa les épaules.
- Sans doute…murmura-t-il. Reste à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise surprise…
Merci à tous pour vos commentaires... Je crains de ne pouvoir poster ce week-end... J'espère que lundi la situation sera rétablie... Bises à tous !
Ayako : Je trouve que ils se remettent bien vite de la mort/disparition de leurs amis/alliés... après tout ce que Rem a fait pour lui mme pas verser une larme c'est atroce ! On a beau être en temlpos de guerre faut savoir pleurer ses morts/disparus ! On peut être triste sans verser de larmes… Et qui te dis qu'ils sont remis…
Sinon pourquoi la Vouivre maintenait-elle la place de sallychou? nan je me contenterais pas de l'explication donnée car Sally etéiat le seul à parler fourchelangue donc le seule à la comprendre il savait donc pertinnement que palpatine prendrait sa place s'il partait d'où ma veritable question, pourquoi Sallychou est parti? Pourquoi aurait-il su que Palatine prendrait sa place ? Il aurait du lui dire qu'il partait et il ne lui a pas fait de confidences. Sinon elle aurait su pour le basilic… Il est parti, croyant que les trois autres seraient bien embêtés pour donner leur protection à Poudlard et qu'à leur mort l'école perdrait de son aura et de sa puissance… Il n'avait pas du tout prévu que Palatine prendrait sa place, car lui, il ne l'aurait pas fait s'il avait été dans son cas. Il ne se serait jamais sacrifié pour quelque chose qui ne lui aurait rapporté que l'oubli de son nom… Et c'est ce qui a sauvé Poudlard.
cemeil Et voilà les minis-encagoulés punis. mais, je me demande juste une chose. je sais bien qu'on dit que ce sont les Serpentards qui ont tendance à tourner du mauvais côté mais bon... il n'y a pas que des Serpentards... la preuve: Peter était à Gryffondor... Je le sais bien, je n'ai jamais dit le contraire. Et à l'extérieur, les mangemorts ou les sympathisants de Voldemort proviennent de toutes les Maisons. Mais à Poudlard, Malefoy a bien cloisonné : ses cours de « soutien scolaire » ont lieu dans les quartiers de Serpentard, et il ne choisit que des Serpentard. Il a bien précisé depuis longtemps que ceux qui ne sont pas avec le Maître des Ténèbres, sont contre lui… donc même ceux de sa Maison qui voudraient rester neutres ne le peuvent pas… Je n'ai jamais dit d'ailleurs que le reste de l'école était avec Harry, ni qu'ils fréquentaient tous la salle des Quatre Maisons, ni qu'ils allaient au club de duels… Il se peut que parmi les élèves des autres maisons que Serpentard certains préfèrent ne pas se faire remarquer mais attendent leur sortie de l'école pour faire leur choix…
maugreyfiliae : Pourquoi Ron éprouve-t-il cette tendresse subite pour Rogue ? Par un souci de justice? ou est-ce qu'il nous fait de l'idéalisation postérieure? Parce qu'on ne dit pas de mal d'un « mort »… et qu'il se rend compte qu'il a peut-être jugé Rogue un peu durement. Il n'est toujours pas fan de cet homme. Mais il se dit que peut-être il devrait revoir son jugement… Et pourquoi en parle-t-il ainsi à Hermionne? Parce qu'il sait qu'elle ne pourra plus devenir son apprentie (ou assistante, je ne sais plus)? Parce qu'il sait qu'elle a de la peine et qu'il veut la consoler… Mais en même temps, il reste Ron…
Pourquoi (je sais ça fait beaucoup de pourquois) a tu répondu "Mais il n'est pas mort!" à la review de je-ne-sais-plus-qui ? Parce qu'il n'est pas mort. Il est « juste » endormi dans la crypte… ça revient au même, mais techniquement parlant, il n'est pas mort.
Excuse-moi pour toutes ces questions sur Rogue, mais c'est parce que je l'aimais bien. Tu es tout excusée. Au contraire, si je n'ai pas été claire, il faut me le dire.
Keana : j'adore la punition de Dumbledore, je la trouve tres correcte ! C'est du Dumbledore ! Quoique c'est aussi un peu l'idée d'Algie Londubat…
DupapierTiens ! un nouveau ! Bonjour ! Seul le titre me semble peu approprié. Ha oui le titre… Mais j'ai du expliquer quelque part –je crois que c'est dans mon profil- pour quoi cela s'appelle ainsi… Sinon petite question tu en es déjà au chapitre 60 alors que l'année est à Halloween, sachant que tu avais fait 80 chapitre pour l'année précédente on va avoir droit a 200 chapitres (note que ça me plait bien si le rythme ne change pas et qu'on n'est pas obligé d'attendre trois ans les chapitre suivant). Non pas 200 chapitres ! Je ne serais pas sortie de l'auberge !
Angel's Eyes : Punition exemplaire de Dumbledore, il a bien raison de les garder à l'école, au moins il peut les surveiller... Et puis je suis persuadée que comme ce sont ses élèves, il y est encore un tout petit peu attaché, et qu'il veut leur éviter à tout prix de tomber entre les mains de Voldemort... Peut-etre espère-t-il encore les changer... et peut-être y arrivera-t-il... Surtout qu'ils ont tous l'air d'être tombés en disgrâce auprès de leur blondinet de chef! Dumbledore, le champion de la seconde chance ! On dirait qu'Ellie et Harry ont moins peur de se montrer à présent... tant mieux! En même temps, Ellie a demandé à Harry s'il voulait aller au bal de Noël avec elle devant Seamus Finnigan. Comme discrétion, on fait mieux…
Namyothis : (et me fais pas avaler que Dombledor n'était pas consient de la présence de Ellie. Je soupsonne même Longdubat de l'avoir deviner aussi) Qui sait… avec eux, on n'est jamais sûr de rien…
Voldemort : A propos étant un amateur de lemon je voulais te demander si tu avais l'intension de mettre quelques scènes pas forcement érotique mais chaude pour épicer un peu la relation de couple entre Harry et Ellie. Je trouve que ça irait bien dans la continuité de leurs vie sentimentale mais c'est bon c'est toi qui décide C'est pas prévu au programme pour l'instant…
