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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Les RAR en fin de chapitres ! Peut-être à demain… Et si je ne peux pas poster demain soir, je vous dis à lundi…


Chapitre 146

Le Chant du Phenix

La voix de Dumbledore était lointaine. Il envoya les filles dans le Grand Hall avec Justin, Boot, Corner et McDougall. Il leur conseilla de se placer sur le premier palier du Grand Escalier afin d'avoir une position imprenable sur le Hall et les étages. Il garda Ron, Neville, Harry et Drago près de lui et marcha vers les cachots.

Le silence. Les sons mourraient dans l'air glacé. Sans écho. Le bruit de leurs pas s'étouffait. Harry s'efforçait de ne penser à rien. Il fermait son esprit à tout ce qui n'était pas la tâche que le Directeur leur avait confiée. Il se répétait qu'il avait déjà chassé des Détraqueurs en masse. Il l'avait déjà fait. Il l'avait déjà fait alors qu'il avait quatre années de pratique en moins. Mais ils étaient moins nombreux alors… Oui, bien moins nombreux. Mais cette fois il n'était pas seul. Dumbledore était là. Et Ron et Neville. Et Malefoy. Malefoy qui lui aussi avait progressé en magie. Et qui serait obligé de travailler avec eux s'il ne voulait recevoir le baiser des Détraqueurs. Il fallait que Voldemort fût hors de lui pour envoyer ces créatures incontrôlables à Poudlard. Pour risquer la colère de ses fidèles dont les enfants étaient scolarisés. Les images s'imposaient à son esprit. Ses camarades effondrés dans la grande salle, amorphes et vidés de leur esprit, de leur personnalité, de leur vie.

- Tenez-vous prêts…

La voix de Dumbledore sortit Harry de la torpeur glacée qui le saisissait. Il raffermit son cœur et resserra sa main sur sa baguette. Il eut une pensée pour Hermione dans la Grande Salle. Son dernier souvenir d'elle la montrait auprès des jeunes. Jezebel Dawson accrochée à sa robe et Betsie Singleton implorant un sourire d'encouragement. Il pensa à Ginny et Ellen. Il sourit. Le cheval aux ailes d'argent traversa une dernière fois sa mémoire et il vit passer devant ses yeux un phénix étincelant.

Il faisait sombre dans le corridor, mais il les sentait tout proches. Il cria Spero Patronus, la baguette tendue vers l'ombre, et le Cerf géant courut sur les dalles anciennes. Ils sortaient tous de la classe de Firenze et le vent de l'hiver s'engouffrait dans le couloir se mêlant aux souffles glaçants des Détraqueurs. Le gros ours argenté de Ron déboula soudain et roula dans les robes noires comme dans un jeu de quilles. A nouveau Harry tendit la baguette et cria la formule. Du moins, avait-il la volonté de crier. Sa voix mourut sur ses lèvres comme une vapeur glacée. Dans son esprit les mots retentissaient et son patronus rejaillit du bout de sa baguette, traversant une ombre grise juste devant lui.

Mais les Détraqueurs s'échappaient de la salle en un flot continu, leurs bras crochus tendus vers les jeunes gens.

- Ils sont trop nombreux… dit la voix tremblante de Neville. On n'y arrivera jamais.

- Il faut tenir, Neville ! répondit la voix ferme de Dumbledore.

- Il faut tenir, répéta Ron sur un ton farouche tandis que son patronus balayait encore une poignée de Détraqueurs. Jusqu'à ce que les secours arrivent…

Il y eut un silence à peine troublé par le chuchotement de Dumbledore qui fit jaillir un phénix de sa baguette.

La voix de Malefoy se fit entendre, aigre et lointaine. Harry tourna les yeux vers le jeune homme. Drago tenait sa baguette à bout de doigts et la formule ne sortait pas de sa bouche. Il dit :

- Les secours ! Les secours ne viendront pas ! Mais dîtes-leur donc que nous sommes seuls ! Autant vous que moi et que tout est fini…

Il baissa le bras. La main de Dumbledore se referma sur son poignet pour la tendre vers les Détraqueurs qui s'avançaient malgré le Cerf qui donnait des bois de tous côtés et l'Ours dressé d'un air menaçant.

- Tout sera perdu quand il n'y aura plus personne pour le penser… Drago… Ce n'est ni pour votre père, ni pour Voldemort, ni même pour vos camarades, ce n'est que pour vous seul que vous jouez aujourd'hui. Vous valez plus que le baiser d'un Détraqueur…

Ils étaient si proches. Ils le touchaient presque. A sa droite et à sa gauche, des formes argentées couraient et s'évanouissaient, emportant avec elles les robes sombres qui cherchaient à l'entraîner avec elles. Cet imbécile de Londubat n'était capable que de produire un brouillard informe qui flottait à quelques mètres pour faire reculer les Détraqueurs. Peut-être… peut-être que cet imbécile de Londubat n'arrivait pas à produire un patronus complet, mais il parvenait quand même à sortir quelque chose de sa baguette. Et lui, lui, qui valait bien mieux que cette caricature de sorcier… sa main tremblait tellement.Il devait le faire.

La douleur était intolérable. Et son cœur se serrait d'une angoisse sans nom. Ils le regardaient tous. Mais il ne pouvait reculer. Il devait le faire. Son père l'avait fait avant lui. Ils avaient tous leurs yeux fixés sur lui. Il devait être à la hauteur. Ne pas trembler. Ne pas laisser paraître la peur… Son père lui avait raconté que certains s'étaient évanouis. Lucius avait eu cette moue de mépris qu'il avait souvent, que son fils craignait tant voir apparaître au coin de sa bouche. Mais Drago avait mérité la marque. Il avait servi le Maître avec fidélité. Il lui avait montré son désir de faire partie de ceux qui règnent. Il avait vu les yeux étranges se poser sur les siens et sentit son esprit s'insinuer dans le sien, comme une longue vrille désagréable et inquisitrice. Il avait supporté le regard brûlant de froidure sans ciller. Il n'avait pas failli. Il avait mit genou à terre et embrassé la robe noire. Il n'endurerait pas le Doloris cette fois. Il avait gagné sa marque. Même si l'excitation de la mort avait fait place à un dégoût par la suite. Il ne savait même pas comment s'appelait cet homme. Il ne savait même pas ce qu'il avait fait au juste. Il savait juste qu'il n'avait pas servi le maître comme celui-ci s'y attendait. Cela avait été presque facile. Juste une petite nausée dès que les mots avaient franchi ses lèvres. Et Nott, le père, qui avait tapoté son épaule en lui murmurant que cela allait passer et que son père serait fier de lui… Il n'y avait pas de quoi. Deux mots à peine et tout était fini. Deux mots qui étaient sortis de ses lèvres sans la moindre réticence. Il pouvait même recommencer à l'infini… Mais ces mots-là n'étaient d'aucun secours contre les Détraqueurs…

Mais depuis, il était incapable de prononcer la formule du Patronus.

Justin Finch-Fletchey arriva dans le Grand Hall le premier. Il crut qu'on avait laissé la porte grande ouverte pour laisser entrer autant d'air glacé. On se serait cru au crépuscule et les bougies du grand lustre ne donnaient qu'un halo ambré.

- Oh ! Bon sang ! murmura Justin. Ils sont déjà là…

Ellie et Ginny qui le suivaient de près levèrent la tête vers le palier. L'ombre gagnait les premières marches du palier. Ellie McGregor passa devant.

- Ginny, Marta, McDougall avec moi !

Elle gravit quatre à quatre les marches de marbre. Justin, Terry Boot et Michael Corner se placèrent sur les marches du milieu, déjà prêts à lancer leur patronus avant que les Détraqueurs ne fussent trop près.

Ils étaient pourtant tout autour d'eux. Ils se rapprochaient très vite. Les jeunes gens avaient l'impression de se changer en statue de glace. Ils ne les voyaient pas mais ils les savaient là… Prêts à jeter sur eux leurs doigts informes. La première, Ellie McGregor appela son patronus. Le cheval ailé s'envola dans l'escalier par une rampe tandis qu'une panthère s'élançait de l'autre côté. A ce moment la porte qui donnait sur le passage vers les jardins s'ouvrit sans bruit. Un courant d'air polaire traversa le hall. Les jeunes gens frémirent. Comme happé par un appel d'air gigantesque, les Détraqueurs s'avançaient. A nouveau le Cheval monta vers les étages, suivi de la Panthère. Une grande chouette s'envola également et un sanglier fonça dans le tas. Un dauphin en écume d'argent plongea dans la foule des Détraqueurs qui envahissait le hall. Une forme diffuse qui ne ressemblait à rien s'enroula également autour d'un long manteau noir avant de le dissoudre. Et quelque chose qui avait vaguement la forme d'un paon effaça d'un mouvement de roue quatre Détraqueurs.

- Morag ! cria McGregor. Va leur donner un coup de main. Ils ne s'en sortiront jamais seuls ! Empêchez-les d'aller vers le couloir !

Elle s'avança sur les premières marches qui montaient à l'étage. Il en descendait encore et encore et la Panthère de Ginny s'évanouit sans avoir débarrassé les escaliers de la totalité des intrus.

- Mais d'où sortent-ils ? grimaça Ginny. Comment sont-ils entrés ?

- La volière ! murmura Ellen en frissonnant. Ils sont entrés par la volière…

En bas, les Détraqueurs forçaient le passage vers le couloir du Rez-de-chaussée.

- La Grande Salle ! réalisa Ellen.

Elle redescendit très vite, entraînant Marta avec elle.

- Ginny ! cria-t-elle juste avant de crier une incantation pour aider les garçons à faire reculer les Détraqueurs. Ils vont vers la Grande Salle ! Il faut tenir le couloir ! Vite !

Déjà des ombres grises glissaient dans le couloir assombri. Ellen cria encore : Ensemble ! et tous levèrent leur baguette au même moment. Ils dirent tous Spero Patronum d'une voix rendue presque inaudible dans l'air qui se figeait. C'était trop tard ! Trop tard ! Les Détraqueurs entraient dans le corridor. Ils allaient prendre à revers Dumbledore et les garçons et ils n'auraient plus qu'à forcer les portes de la Grande Salle.

- Spero Patronum ! répétèrent-ils.

Le Cheval ailé, piétina les capes noires en compagnie du Sanglier de Morag McDougall qui fouaillait des défenses dans la masse brumeuse des Détraqueurs. Par-dessus eux, bondit le Dauphin d'écume de Justin tandis que s'avançait, les ailes et la roue déployées, le Paon gris de Michael Corner. Cependant les baguettes de Ginny et Marta se mirent à trembler et le long ruban d'argent qui en sortit les laissa interdites. Au lieu de la souple panthère de Ginny, ce fut un lion gigantesque qui secoua sa crinière de brouillard au milieu des Détraqueurs.

Quant à Marta, elle qui comptait voir sa chouette étendre ses ailes, ce fut un blaireau étincelant qui se mit à courir sus aux créatures.

Terry Boot quant à lui faillit tomber à la renverse quand un aigle géant couvrit de son envergure démesurée la moitié du Grand Hall.

Il plana jusqu'à l'entrée du couloir où le Lion s'engageait tandis que le Blaireau rebroussait chemin pour faire face à quelques Détraqueurs qui reculèrent.

- Suivons les ! décida Ellie McGregor. Ils nous ouvrent le chemin…

Ses six camarades encore stupéfaits obéirent. Ils mirent le pied dans le couloir alors que les patronus s'évanouissaient en même temps que les Détraqueurs qu'ils venaient de rattraper.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Ginny à Ellen.

Celle-ci haussa les épaules.

- Il semblerait que les instances supérieures ont estimé qu'un lion serait plus efficace qu'une panthère en l'occurrence.

Ginny contempla sa baguette avec stupeur.

- Personne ne voudra jamais me croire ! murmura-t-elle.

Elle croisa le regard de Marta Dobson qui n'en pensait pas moins. Mais elles n'eurent pas le temps de s'interroger davantage. D'autres Détraqueurs s'avançaient, implacables et entêtés, attirés par la vie et la foison d'émotions qui régnaient dans la Grande Salle.

La main de Dumbledore serrait le poignet de Drago Malefoy. Son regard plongeait dans le sien. Il essayait de détourner les yeux, sans y parvenir. Et une voix lui soufflait qu'il valait mieux que de mourir entre les mains d'un Détraqueur… et que lui seul tenait son destin en mains à ce moment précis.

- Spero Patronum…

La voix était indécise. Et Potter à côté qui clamait son incantation comme pour mieux lui faire ressentir son impuissance. Ce grand Cerf arrogant qui dépassait tous les autres patronus de ses bois ridicules. Comme il serait agréable de voir ce Potter baisser la tête devant le Maître. Comme il serait doux de contempler sa défaite. Ce serait comme si jamais Potter n'avait existé et il ne lui ferait plus d'ombre, jamais… Son nom même serait oublié et celui des Malefoy retrouverait son influence et son aura de puissance…

- Spero Patronum…

Un Renard argenté se faufila entre les pattes du grand Cerf et dépassa l'Ours géant. Il courut d'un Détraqueur à l'autre dans une course en zig-zag effrénée. Que Londubat en fasse autant à présent… mais Londubat tenait sa baguette à deux mains et son visage montrait un profond désarroi. Il réussit pourtant à prononcer la formule distinctement et, ouvrit un œil pour voir s'il réussissait enfin à donner à son ruban d'argent la forme de son patronus…

La brume argentée s'enroula lentement et peu à peu prit corps. Ce fut une longue silhouette serpentine aux écailles d'argent qui fendit le couloir faisant reculer les doigts racornis qui se pressaient vers eux… Puis deux ailes couvrirent la largeur du couloir et une large gueule avala les Détraqueurs à sa portée. Deux pattes griffues surgirent pour déchirer les robes devant lui. Et la queue balaya la largeur du couloir.

Les Détraqueurs s'évanouirent et ceux qui sortaient encore de la salle de Divination reculèrent.

- Ouaaaaaaaa! Fit Ron impressionné.

Neville était abasourdi. Malefoy le regardait avec haine et Harry, instinctivement s'interposa entre le regard de Drago et son ami.

Mais Dumbledore avait pâli et il fit un pas en arrière.

- Venez, jeunes gens, dit-il d'une voix sourde. Vite !

Ils reculèrent, hâtant le pas sans s'en rendre compte vers la Grande Salle. Harry lança un regard inquiet vers Dumbledore. Le directeur était soucieux. Il leur désigna les portes et s'avança lui-même vers le fond du couloir, précédé d'un Phénix d'argent. Harry resta sur le seuil de la porte. Il envoya Cornedrue tenir le couloir le temps que Dumbledore revînt. Ron se cala entre le battant fermé et Harry.

- Il est allé chercher Ginny et les copains n'est-ce pas…

Harry ne répondit pas. Neville se glissa derrière Ron. Ils levèrent en même temps leurs baguettes. D'une même voix, les trois garçons lancèrent leur patronus alors que s'annonçait la victoire des Détraqueurs.

Le Cerf et l'Ours partirent ensemble une fois de plus et Neville se concentra. S'il avait réussi une fois, il n'y avait pas de raisons pour qu'il n'y arrivât pas une deuxième…

- Spero Patronum !

Et brusquement jaillit de sa baguette un taureau luisant de reflets d'acier.

Ginny se jeta contre son frère. Elle repoussa les garçons vers l'intérieur. Elle souriait pourtant à Neville.

- Je t'avais dit que ça ressemblait à un taureau… dit-elle d'une voix qui tremblait encore.

Derrière elle, Marta Dobson était à la fois pâle et excitée.

- Vous ne savez pas ce qui nous est arrivé ! s'exclama-t-elle avec exaltation.

Ellie entrait enfin, suivie des garçons. Dumbledore ferma les portes derrière eux. Le professeur Londubat s'avança, une interrogation dans le regard. Harry se rendit compte que tous les élèves s'étaient regroupés vers le centre de la salle, les plus jeunes au milieu du cercle. Et tous avaient la tête tournée vers eux. Le silence était assourdissant. Et il faisait si froid.

La voix de Londubat lui parvint.

- Déjà Albus ? Ils sont donc si nombreux ?

- J'ai été averti, Algie, qu'il fallait mettre les enfants à l'abri… nous aurons un peu de répit, mais je crains…

Dumbledore ne termina pas sa phrase. Il était sombre. Très sombre. Il repoussa les jeunes gens vers leurs camarades. Ron retrouva Hermione qu'il prit dans ses bras. Elle s'accrocha à lui et cacha son visage dans son épaule. Elle tremblait de tout son être. Non de peur, mais de désolation.

Le son revint jusqu'à Harry. C'était des sanglots étouffés et des gémissements. Il les vit, pâles, vacillants, la main vide, déjà vaincus. Et ceux qui étaient prêts à se battre étaient trop peu nombreux…

- Harry ?

Il baissa les yeux sur Ellen.

- Il faut garder espoir, Harry. Les Fondateurs sont avec nous. Ils sont venus à notre aide dans le couloir.

Harry secoua doucement la tête.

- Ils son trop nombreux, murmura-t-il. Voldemort les a tous envoyés pour nous abattre…

Il sentit la main d'Ellen dans la sienne. Il sentit la magie dans sa main.

- Mais nous ne nous laisserons pas faire… répondit-elle. Nous les repousserons.

- Il en viendra d'autres… et encore d'autres… Pas une âme ne survivra…

- Harry ?

La voix d'Ellen était lointaine. Il faisait si froid et la chaleur dans sa main s'estompait. Il sut qu'ils étaient entrés dans la Grande Salle. Par les portes des salles attenantes. Et la grande porte n'allait pas tarder à céder. Il faisait froid. Aussi froid que dans les souterrains de l'école. Aussi froid que le corps de Remus entre ses bras. Aussi froid que dans le laboratoire de Rogue où ils l'avaient étendu. Il savait combien cet endroit pouvait être glacé. Il savait combien le sol de cette pièce sombre pouvait être dur et gelé. Plus sombre et gelé que la crypte silencieuse où dormait le professeur Rogue. Le silence. C'était le silence qui le blessait. Il appelait et personne ne lui répondait. Plus personne ne répondrait. Jamais. A quoi bon vaincre Voldemort s'il ne restait personne à sauver ? A quoi bon se battre s'il ne devait jamais trouver le repos ?

Une aile argentine passa devant ses yeux. Il entendit les cris, les gémissements et les pleurs. Il ressentit leur peur, leur désolation et leur accablement. Et du plus profond de lui, à nouveau, la colère monta. Cette fois il ne la refoula pas. Il la laissa prendre possession de lui et lui tenir lieu de chagrin. Il cria. Et la réalité de la Salle Commune s'éloigna encore. Il était seul debout. Ses amis étaient morts. Et leurs âmes éprouvées se lamentaient autour de lui. Alors, il le chercha. Il l'appela de toute la force de sa rage douloureuse.

Combien lui faudrait-il encore de victimes ? C'était lui qu'il voulait ! C'était lui qu'il devait éliminer. Pas eux ! Pas tous ces innocents qui n'avaient rien à faire de leur histoire ! Et ce rire, ce rire qui lui tordait les entrailles. Il n'y a pas d'innocents. La moitié te veut du mal et l'autre m'en veut à moi ! Ils mourront de toutes façons.

Non ! C'est moi ! C'est moi seul que tu dois vaincre. C'est entre toi et moi ! C'est de ta main que tu dois me mettre à mort si tu veux retrouver tes pouvoirs ! Tu n'as pas encore compris cela ? Entre toi et moi ! Toi seul et moi seul ! Pour terminer ce que tu as commencé il y a seize ans ! « Et le Seigneur de Ténèbres le marquera comme son égal. Mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit...».Et l'un devra mourir de la main de l'autre ! De la main de l'autre ! Ta main et ma main ! Tu voulais savoir ce que cachait la seconde partie de la prophétie… Tu le sais à présent ! Rappelle tes chiens ! Rappelle-les, si tu peux… Toi et moi ! Face à face ! Toi et moi ! Toi et moi !

Et l'écho de sa propre voix retentit dans le silence de son esprit. Toi et moi, murmura Harry. Et les mots moururent sur les lèvres. Il n'était plus là.

Avait-il jamais pris contact d'ailleurs ? C'était un rêve dérisoire. Une prière naïve et vaine. Comment avait-il pu croire que Voldemort serait sensible à ses demandes de grâces ? Comment avait-il pu croire qu'il le ferait renoncer à ses envies de sang et de mort ? Il ouvrit les yeux lentement, certain qu'il allait trouver le visage d'un Détraqueur tout près du sien et ses amis étendus à ses pieds.

Il entendit alors des voix qui criait des incantations. Il s'aperçut qu'il était tombé à genoux. Ellen était auprès de lui. Il sentait son parfum de fleurs sauvages. Et Neville était là aussi. C'était lui qui criait Spero Patronum de toutes ses forces. Et son Taureau d'argent fonçait droit devant lui.

Mais les Détraqueurs s'avançaient et Harry vit que son cauchemar n'était pas terminé. La douleur lui serra le cœur. Il leva sa baguette. Le Cheval d'argent d'Ellen traversa son champ de vision. Il tendit le bras et sa bouche commença à prononcer les mots.

Il y eut un grand bruit au-dessus d'eux. Ils levèrent tous la tête. Du moins ceux qui n'avaient pas encore perdu conscience. Un grand phénix mordoré planait sous la voûte. Ses ailes déployées firent reculer les robes noires. Son chant s'éleva vers le ciel sombre avant de retomber sur l'assemblée des élèves et des professeurs qui commençaient à perdre espoir.

Les Détraqueurs cessèrent d'avancer. Le silence. Un silence envoûté par le chant du Phénix.Harry releva la tête. Sa baguette dans sa main se mit à vibrer toute seule. Et Neville se redressa brusquement. Il tendit sa baguette vers les Détraqueurs immobiles et figés.

- Spero Patronum ! cria-t-il avec enthousiasme.

Harry s'avança aux côtés de Neville et Ellen aux côtés d'Harry. Les voix dans la Salle s'élevaient à présent les unes après les autres. Les rubans d'argent s'échappaient des baguettes. Ils semblaient attirés par le chant du Phénix. Ils montaient vers la voûte et s'enroulaient les uns autour des autres. Les Détraqueurs étaient toujours figés. Seuls les lambeaux de leurs robes d'ombre flottaient encore. Lentement, les volutes d'argent se rassemblaient en une brume laiteuse. Tous avaient le regard levé vers Fumseck qui planait sur la Salle. Il semblait que le temps s'était arrêté. La brume d'argent se partagea en quatre et quatre patronus démesurés surgirent du brouillard. Ils fondirent vers les quatre points cardinaux, et les Détraqueurs s'évanouirent dans le silence.

Le professeur Londubat, accompagné de Vector et McGonagall, s'avança vers la porte pour chasser les créatures qui restaient dans le couloir. Fumseck chantait toujours. Il suivit les Professeurs et Neville courut vers son oncle. Ginny se précipita à sa suite. Morag McDougall poussa une sorte de cri de guerre sauvage qui déchira le silence et se précipita également vers la porte.

Le Professeur Dumbledore, aidé de Flitwick et de Sinistra, relevait les élèves encore effondrés. Harry se tourna vers Ellen, pâle sous ses cheveux bruns dénoués.

- Qu'est-ce qui s'est passé Harry ? demanda-t-elle. Tu as crié et tu es tombé… C'était lui encore ?

Harry secoua la tête.

- Non, c'était moi, fit-il. Je lui ai dit qu'il fallait qu'il cesse de brutaliser ceux que j'aime, parce que notre affaire ne se réglera qu'entre lui et moi.

Harry sursauta. La main de Dumbledore venait de se poser sur son épaule. Le vieil homme posa son regard bleu sur celui du jeune homme.

- Je voulais qu'il cesse… dit-il à voix basse. Je voulais qu'il cesse… Je voulais qu'il sache que le face à face qu'il me promet est prévu depuis longtemps et pas par lui ! Je voulais simplement qu'il laisse les autres tranquilles…

Dumbledore sourit doucement.

- Et qu'a-t-il fait alors ? demanda-t-il.

- Rien… répondit Harry. Il n'a rien fait ; n'a rien dit. Il est parti. Je ne suis même pas sûr qu'il était là… Et Fumseck est arrivé…

Il chercha des yeux le phénix sans le trouver. La torpeur de la pièce se secouait. Londubat revenait, suivi de ses élèves. Neville bondit jusqu'à ses camarades. Il racontait comment un gigantesque Dragon avait surgi de sa baguette dans le couloir au début de l'attaque et Marta renchérissait en parlant du Blaireau qui était sorti de la sienne. Terry Boot s'approcha du petit groupe qui se formait autour des grands gestes de Neville. Il assura qu'un aigle royal s'était envolé du bout de sa baguette et appela Ginny pour qu'elle confirmât que le Lion de Gryffondor s'était échappé de la sienne. Le nom des Fondateurs courait d'une bouche à l'autre. Impressionnés, hébétés et transportés tout à la fois, les jeunes gens murmuraient d'excitation, lorsque Malefoy les bouscula pour se frayer un chemin. Il laissa tomber sur Neville un regard hautain. Et celui-ci l'interpella :

- Hé Malefoy ! Viens donc raconter ce que tu as vu toi aussi.

Drago stoppa son avancée. Il toisa le jeune homme.

- J'ignore quelle magie a fait cela, dit-il froidement. Mais je doute que les Fondateurs eux-mêmes soient responsables de cette mascarade. Car, si je fais le compte de vos histoires, Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle se seraient manifestés dans le Grand Hall…

Il eut un sourire méprisant pour Ginny, Terry et Marta avant de revenir à Neville.

- Et si je compte bien, il ne restait donc que Serpentard pour se mettre entre nous et les Détraqueurs…

Son sourire se fit plus narquois et blessant.

- Et j'imagine mal Serpentard choisir la baguette d'un Gryffondor… d'autant plus un Gryffondor tel que toi, Londubat, pour le représenter alors qu'il avait un membre de son illustre maison juste à côté.

McDougall éclata de rire.

- Tu es jaloux Malefoy ? Tu te croyais encore un représentant de Serpentard ? Tu oublies que tu n'es qu'une Salamandre…

Drago lui jeta un regard froid et Neville saisit le bras de Morag pour le faire taire. Malefoy passa son chemin tandis que McDougall continuait :

- Serpentard avec Londubat ! Serpentard avec Londubat !

Les Serpentard attroupés reprirent en chœur avec lui.

Le professeur Londubat leva un sourcil et tourna la tête vers les jeunes gens. Dumbledore esquissa un sourire et Ellie plissa le front. Elle se tourna vers ses camarades.

- Hé ! fit-elle. J'aimerai mieux entendre : Londubat avec les Serpentard, s'il vous plait !

Dumbledore eut un petit rire et fit un geste du menton à la jeune fille pour lui demander de se rendre auprès de ses condisciples. Il rappela Drago déjà au seuil de la salle.

- Monsieur Malefoy, c'est une excellente idée que de vous rendre dans votre salle commune afin de vérifier qu'aucun de vos camarades n'a souffert de cet assaut…

Drago marqua un arrêt mais ne se retourna pas.

- Vous voudrez bien ramener dans la Grande Salle ceux que vous trouverez, je vous prie. Je crois que nous allons organiser la plus grande distribution de chocolat jamais vue à Poudlard…

Drago passa le seuil, raide et digne. Dumbledore se tourna vers McGonagall.

- Minerva…? Pourrez-vous vous rendre auprès de Madame Pomfresh tandis que j'irai rassurer les Elfes à la cuisine et leur demander une collation pour tout le monde. Ah et… oui, il faut aller voir Sybille Trelawney…

Il s'éloignait déjà quand Harry le retint par la manche de son manteau bleu.

- Professeur ?…

Il hésita quelques secondes puis reprit :

- Pourquoi Neville ?

Dumbledore haussa les sourcils, puis une épaule.

- Peut-être parce que Severus Rogue a une plus haute opinion de sa Maison que nous ne le pensions déjà… sourit-il. Ou bien a-t-il fait passer Poudlard avant sa Maison… Ou bien peut-être a-t-il trouvé en Neville Londubat plus de magie qu'il n'y comptait…

Il se tut et sourit à Harry qui lui rendit un regard plein d'interrogation.

- Professeur… ?

Dumbledore posa à nouveau sa main sur l'épaule d'Harry.

- C'est ton chemin, dit-il. Et il fallait bien que Tom apprenne un jour ce qu'il ignorait jusqu'à présent… Je suis heureux que tu le lui aies dit toi-même et non qu'il l'ait volé à ton esprit…

- Vous croyez que cela va servir à quelque chose ?

Le vieux directeur eut un de ses exaspérants petits sourires énigmatiques.

- Qui sait Harry ? murmura-t-il… Au moins, il sait à présent qu'il doit venir à toi…

Harry hocha la tête. Il se sentait pâle. Et faible. L'effet du chant de Fumseck s'estompait. Le sourire de Dumbledore lui fit du bien, et la pression de ses doigts sur son épaule le rassura.

- Un bon chocolat chaud pour nous réchauffer… qu'est-ce que tu en penses, Harry ? Et quelques volées de chocogrenouilles… oui des chocogrenouilles pour tout le monde…

Dumbledore s'éloigna vers la porte, félicitant au passage quelques élèves ou encourageant ses professeurs. Harry se tourna vers ses camarades. Ellie ramenait les Serpentard à leur table. Hermione rassemblait les Gryffondor vers la leur. Ron tranquillisait quelques Première et Deuxième Année, s'assurait qu'ils allaient bien et les renvoyait vers leurs tables respectives. Chacun s'affairait et Harry reprit ses esprits. Il s'approcha d'Hermione et lui demanda comment elle se sentait. Elle lui fit un sourire qui ressemblait à une grimace. Ses cheveux en bataille et son visage éprouvé rappelèrent à Harry la petite fille ébouriffée qui avait surgi dans le compartiment du Poudlard Express lors de leur premier voyage vers l'Ecosse. A la différence près qu'elle avait perdu cet air supérieur que Ron avait trouvé dès l'abord absolument insupportable.

- Ça va ? insista-t-il doucement.

- Ça va aller, assura Hermione.

Harry voulut la croire et décida de monter à la Tour de Gryffondor pour vérifier que personne n'était resté dans la salle commune ou les dortoirs. Ginny le rattrapa dans le couloir. Elle était bouleversée.

- Il nous manque Dean et Parvati, annonça-t-elle très pâle. D'après Lavande, Parvati était montée à la volière pour envoyer un hibou à ses parents… Et Dean est allée la chercher quand on nous a demandé de descendre dans la grande salle. La volière, Harry ! Ellie prétend que c'est par-là qu'ils ont accédé aux étages…

Harry se mit à courir vers le Grand Hall, Ginny sur les talons. Il grimpa quatre à quatre les escaliers, traversa les passages secrets et les raccourcis au pas de charge et ne reprit son souffle qu'au bas de la volée de marches sales qui montait à la volière. Ginny le rejoignit, un point au côté.

- En tous cas, ils ne se sont pas fait surprendre dans les couloirs, haleta-t-elle.

Elle leva les yeux vers le courant d'air glacé qui venait de la tour. Elle frissonna.

- On dirait qu'ils sont toujours là… murmura-t-elle.

Ni elle, ni Harry n'osait mettre le premier pied sur l'escalier. Harry serra sa baguette dans son poing.

- Reste là, intima-t-il à Ginny.

La jeune fille lui emboîta le pas aussitôt. Ils montèrent les marches une à une, le cœur battant. Ils restèrent sur le seuil de la volière vide plusieurs minutes. Leurs yeux cherchaient partout. Il n'y avait aucune trace de leurs camarades parmi les débris de rongeurs éparpillés au sol. Ginny fit un petit bruit étrange derrière sa main.

- Où sont-ils ? demanda-t-elle d'une voix plaintive.

Harry rebroussa chemin. Effectivement, où pouvaient-ils bien être ? Ils s'étaient réfugiés quelque part sans doute… Mais où ? dans une salle de classe ? dans une salle désaffectée ? Ils pouvaient être n'importe où… y compris dans la grande salle…

- Ginny… fit Harry en se frappant le front. Suis-moi…

Et cette fois, Ginny obéit. Ils se hâtèrent vers la Tour de Gryffondor sans s'occuper des murmures des portraits. Le Chevalier du Catogan se rua de cadre en cadre pour les suivre dans le labyrinthe des couloirs. Il les interpellait, exigeait d'eux le fin mot de cette histoire. Quelle idée d'aller se battre dans des endroits sans tableaux ! Et que venaient donc faire ces Détraqueurs dans le château. Ils n'avaient pas le droit d'entrer à Poudlard ! Qui leur avait donné l'autorisation d'entrer dans l'école ? Qu'ils viennent dans ses quartiers et ils verraient de quel bois il se chauffait ! Ils entendraient parler du Chevalier de Catogan !

Ils le laissèrent s'échauffer tout seul et dérangèrent la Grosse Dame en grande discussion avec Violet. Les deux tableaux voulurent avoir des nouvelles avant de les laisser passer.

- C'est fini ! cria Ginny au comble de l'exaspération. Ils sont partis ! Laissez-nous entrer ou je fiche le feu à vos vieilles toiles moisies…

Imogen se tut. Violet tourna le dos à Ginny.

- Elle est d'une humeur exécrable… grinça la Grosse Dame.

Elle fit tourner la porte et glissa à l'oreille d'Harry lorsqu'il passa tout près que Ginny s'était disputée avec son amoureux l'avant-veille. Elle lui fit un regard entendu avant qu'il ne disparût dans la salle commune. Harry fonça jusqu'à son dortoir et Ginny le suivit. Il n'osa pas l'interroger sur la nature de sa querelle avec Dennis. Il chercha en silence la carte du Maraudeur dans son armoire et quand il la trouva, il l'ouvrit sur son lit. Ils cherchèrent ensemble, Ginny et lui, les noms de Dean et Parvati dans le château. La Grande salle grouillait de noms. A l'infirmerie, on voyait bouger ceux de Mme Pomfresh et Dumbledore, ainsi que celui de Ernie Mcmillan. Le nom d'Anthony Goldstein restait immobile dans son coin, comme deux ou trois autres, sans doute des patients de la guérisseuse. Quelques élèves déambulaient dans les couloirs. Rusard avait repris ses rondes. Mais rien de Dean Thomas et Parvati Patil. Ils ne s'étaient tout de même pas volatilisés.

Ginny s'assit sur le lit d'Harry, les yeux rivés à la carte.

- Tu crois qu'ils sont…

- Non ! dit Harry avec force.

Il cherchait lui aussi les noms de leurs camarades dans tous ceux qui se croisaient dans la Grande Salle sans pouvoir les démêler les uns des autres.

- Leur nom apparaîtrait sur la carte, continuait-il comme pour se convaincre lui-même. Si les Détraqueurs les avaient surpris… ils seraient toujours en vie… On verrait leur nom sur cette fichue carte !

Il la jeta sur le lit, d'un geste rageur, et Ginny la prit pour mieux l'examiner. Harry s'assit auprès d'elle. Elle tremblait. Il réalisa que les yeux de la jeune fille étaient pleins de larmes et qu'elle ne fixait la carte des maraudeurs que pour ne pas montrer son désarroi. Il lui prit doucement la carte des mains et mit son bras autour de ses épaules. Elle frissonnait de plus en plus. Elle l'entoura de ses bras à son tour sans pouvoir retenir ses larmes à présent.

- Ce n'est pas possible Harry ! sanglotait-elle. Tu as dit que tant que les enfants des fidèles de Voldemort seraient à Poudlard, il ne nous arriverait rien. Tu as dit que tant qu'ils seraient parmi nous nous serions à l'abri… Tu as dit que la Protection de Poudlard devait empêcher que quelque chose comme ça arrive !

Harry ne répondit pas. Il s'était fait cette réflexion plus d'une fois depuis qu'il avait compris que les Détraqueurs fonçaient sur Poudlard.

- Hé bien, dit-il d'une voix enrouée. La protection de Poudlard a fonctionné on dirait…

Ginny le repoussa violement et bondit au milieu de la chambre. Ses poings serrés et son visage bouleversé firent mal à Harry.

- Mais ça ne devait pas arriver ! hurla-t-elle.

Harry renonça à la calmer. Il alla vers le lit de Neville et fouilla dans son armoire. Ginny le regarda faire quelques minutes, interdite.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle.

- Je cherche du chocolat, répondit simplement Harry. Je sais qu'il en a quelque part dans ses affaires…

- Dans le tiroir de la table de nuit…

- Hein ? fit Harry.

- Dans le tiroir de sa table de nuit, répéta Ginny en reniflant encore. Neville m'a dit qu'il cachait des tablettes de chocolats dedans au cas où nous serions surpris en pleine nuit par les Détraqueurs. Il a une peur terrible des Détraqueurs…

Sa voix trembla à nouveau et elle se remit à pleurer.

Harry trouva en effet une tablette de chocolat là où Ginny l'avait indiqué. Il en cassa quelques morceaux qu'il lui tendit.

- Et toi ? demanda-t-elle alors qu'elle mordait dans les épais carrés noirs.

- Moi, ça va, répondit Harry.

Il reprit la carte abandonnée sur le lit, et après un dernier regard sur les quartiers de Gryffondor, vides à part eux, il prononça : Méfait accompli. Il la replia et la mit dans la poche de sa robe.

Il tendit la main à la jeune fille.

- Redescendons… Ils sont peut-être revenus dans la Grande Salle. Nous pourrons sans doute retrouver d'autres de nos camarades grâce à la carte.

Ginny se rapprocha de lui et tenta de lui sourire.

- Encore un peu de chocolat ? proposa Harry.

Elle secoua la tête et ils descendirent dans la salle commune. Ginny s'avança vers la cheminée. Elle hésita un instant, avant de prendre une poignée de poudre de Cheminette dans un bocal caché dans une niche derrière un tableau au-dessus de la cheminée.

- Chez Weasley Frères…dit-elle très vite penchée au-dessus de l'âtre.

Elle lança la poignée de poudre et les flammes crépitèrent. Rien ne répondit.

- Fred ? George ? insista-t-elle.

Harry s'approcha de Ginny.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il un peu inquiet.

Ginny se retira de la cheminée.

- Pourquoi Dumbledore n'a-t-il pas fait venir les Aurors ? questionna-t-elle avec amertume.

Harry haussa les épaules.

- McGonagall a dit qu'ils étaient occupés ailleurs…

La jeune fille secoua sa tête rousse.

- Ils l'ont fait ! murmura-t-elle. Je suis sûre qu'ils l'ont fait.

Harry renonça à lui poser d'autres questions. Elle attrapa la robe du jeune homme entre ses poings et cacha son visage contre sa poitrine.

- Ginny… murmura Harry. Tout va bien…

Il savait que tout n'allait pas bien. Mais il ne savait que dire d'autre pour qu'elle cessât de trembler ainsi. Elle releva la tête et le regarda dans les yeux.

- Tu vas nous débarrasser de cette enflure répugnante, n'est-ce pas, Harry…

Ce n'était pas une question. Ce n'était pas non plus une prière. Il n'avait rien à répondre. Et il savait que son silence aussi serait pris comme une promesse.


achille : Tout d'abord, bonjour ! Et bonjour ! J'adore ta fic et j'espère que tu vas continuer ainsi ! J'espère moi que tu vas continuer à aimer. Tu en es a l'écriture du chapitre combien ?
Et tu veux en écrire combien en tout ?
164… Et j'en écrirai autant qu'il me sera nécessaire pour arriver à la fin… sincèrement, je ne sais pas combien de chapitres il me faudra. Mais j'avance très vite vers la fin… Il me semble que j'ai vu une faute : (depuis la fin, tu remonte de 16 ligne) tu a écrit "Harry était en train de ce dire", il faudrait dire : "Harry était en train de se dire". Et une faute qui a échappé à l'œil de lynx de mon bêta lecteur… Et hop on va corriger ça, merci.

Kareja : Comment les détraqueurs ont-il fait pour pénétrer dans l'enceinte? Ça passe partout un détraqueur. Dans le T3, ils n'entraient pas parce qu'ils n'en avaient pas l'autorisation, mais c'était au temps où ils reconnaissaient encore l'autorité du Ministère. je me demandais quand tu avais commencé à écrire et publier cette fic... ça a fait un an le mois dernier que j'ai commencé à l'écrire. Et un an ce mois ci que j'ai commencé à la publier. dumbledore est très malin de choisir malefoy, ca l'oblige à aider, c'est super comme idée! je me réjouis de savoir ce que ca va donner! Voilà ! Alors qu'en penses-tu… ?

Ayako : Mais par curiosité Dray a un patronus? Si oui je suis presque sûre que c'est une Salamandre et non ! mais que penses-tu du patronus de Malefoy… ?

Nobd Remise de tes émotions… Tu as raison, Poudlard est imprenable, surtout quand elle est si bien défendue…

Ayaminne : pourquoi Malefoy? Craint-il les détraqueurs de Voldi? Comme tout le monde, non ?

Ryan a de l'action cool Ca t'allait comme action ?

Lyane : Et ben, tu ne leur a pas tellement laissé le temps de souffler, à tes persos! Ils se remettent à peine de la nuit de Samhain, et tu leur envoies les détraqueurs. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud !

Alixe : Pitié, pitié ! Poste la suite demain ! Me voilà, me voilà… Mais je garantis rien pour demain…