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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.

Après ce nouveau bug du site, me revoilà… ! les RAR sont en fin de chapitre.

Chapitre 147

La Faute à Potter

Harry et Ginny redescendirent dans la Grande Salle qui avait repris ses allures habituelles. Chaque maison était à sa table. Les Directeurs comptaient leurs élèves. Ni Dean ni Parvati n'avait réapparu.McGonagall était inquiète. Elle partit lancer les fantômes et les tableaux sur les traces des deux disparus.

Entre temps, les Préfets ramenaient leurs camarades restés enfermés dans leurs dortoirs. Ils étaient encore tétanisés de peur.

Et les tables se chargèrent en un instant de bols fumants de chocolat au lait et de gâteaux au chocolat, et de plats entiers de chocogrenouilles qui bondissaient de tous côtés.

Seamus revint à la table des Gryffondor, défait et pitoyable. Il s'effondra à sa place, à côté de Neville qui lui tapota le dos avec amitié.

- Ils ne sont nulle part où nous avons cherché, Padma et moi ! geignit Seamus, le front dans ses bras croisés sur la table, sans un seul regard pour les victuailles que les professeurs les exhortaient à avaler.

- On va les retrouver, dit Hermione. Il faut bien qu'ils soient quelque part.

Elle essayait de sourire mais les nouvelles que lui avait apporté Harry l'alarmaient. Ils ne pouvaient être ailleurs que dans le château. Et même si… même si… on les aurait trouvé, errant dans les couloirs. Ils ne pouvaient avoir disparu ! A moins… Oui à moins que…

- On va les retrouver… assura-t-elle à nouveau. Ils se sont cachés et ils attendent qu'on vienne leur dire que tout danger est écarté.

Elle sourit à Seamus et celui-ci lui rendit une grimace.

- J'aurais dû aller avec lui, dit-il d'une voix tremblante.

Hermione poussa devant lui une grosse part de gâteau au chocolat.

- Mange, intima-t-elle sur son ton impérieux. Ça ira mieux après.

Seamus mordit dans son gâteau du bout des lèvres. Il se tourna vers Harry qui s'était décidé à croquer quelques chocogrenouilles.

- J'ai vu McGo, dit-il d'une voix encore émotionnéeAvant… avant que tout ça n'arrive.

Harry le regarda par-dessus ses lunettes, intrigué.

- Je suis allée la trouver, continuait Seamus. Parce que ce n'était pas juste que tu sois puni toi aussi. Remarque que c'est pas juste non plus que je sois puni moi-même pour avoir dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

- Seam… commença Ron, la bouche pleine.

Seamus leva la main pour le faire taire.

- D'accord ! D'accord ! Je voulais juste dire à Harry que j'étais allée voir McGo pour lui dire que j'étais seul responsable du petit différend entre nous…

Harry fut quelque peu étonné. Il toussota avant de demander sur un ton qu'il voulait indifférent :

- Et ?

- Et elle a dit qu'on en reparlerait parce qu'à ce moment Rusard est venue la chercher parce que les Elfes de la cuisine étaient tous bouleversés parait-il à cause de quelque chose qui avait disparu…

- Qu'est-ce qui avait disparu ? demanda Ron toujours la bouche pleine.

- Sais pas ! répondit Seamus en haussant les épaules.

Il reprenait de l'appétit. Il se servit une autre part de gâteau.

- Mais c'était quelque chose de très important parce qu'il parait qu'ils se tapaient tous la tête avec les plateaux du déjeuner, d'après Rusard, et qu'on ne s'entendait plus dans la cuisine.

- Ce doit être quelque chose de vraiment important alors, fit Neville.

- Bof ! dit Ron, avec les Elfes tout est toujours trop important… Ils savent pas faire la différence entre un incident et une catastrophe. Je suis sûr que ce mystérieux et sûrement insignifiant mystère les a troublé bien d'avantage que l'intrusion des Détraqueurs…

- Peut-être que les Elfes sont insensibles aux Détraqueurs… fit Hermione sur un ton un peu sec. Et s'ils ne le sont pas, ils n'en ont que plus de mérite d'avoir préparé cette collation pour nous.

Elle poussa devant Ron une autre part de gâteau au chocolat au moment même où ce dernier lui tendait un énorme morceau en disant : « Mange donc du chocolat, Hony… tu en as bien besoin… »

- Harry ?

La voix de Neville ramena le jeune homme dans la pièce. C'était étrange d'entendre à nouveau les murmures dans cette pièce que les cheminées réchauffaient déjà. Les conversations reprenaient. Les interrogations aussi. On regardait vers la table des Serpentard. Les Salamandres étaient blêmes, Malefoy silencieux. Harry lui trouva un air concentré qu'il ne lui avait pas vu depuis longtemps. Sans doute réfléchissait-il à ce qu'il allait répondre à ses camarades quand ceux-ci se décideraient à lui demander pourquoi le Maître leur avait envoyé les Détraqueurs.

- Harry ? répéta Neville. Tu vas bien ? Tu devrais manger encore quelques chocogrenouilles…

Harry secoua la tête.

- Ça va bien, Neville… dit-il.

Il le regarda dans les yeux. Il le revit à ses côtés durant l'attaque des Détraqueurs, dans le couloir d'abord, dans la salle ensuite. Lui et Ellie avaient été ses derniers remparts contre les anciens gardiens d'Azkaban. Le chagrin et la douleur, c'est ce qui rend vulnérable, avait dit Dumbledore. Il avait oublié la colère. Il s'était laissé submergé par ces sensations. Il leur avait permis d'étouffer toute chaleur et toute lumière en lui. Il s'était laissé convaincre qu'il avait tout perdu et plus rien à gagner… Et eux, Neville et Ellen, ils avaient affronté leurs peurs pour lui. Pour ne pas le perdre. Quelles images l'un et l'autre avaient-ils vu surgir de leur mémoire ? Quels souvenirs de joie avaient-ils appelé à l'aide ?

- Neville… Merci d'avoir repoussé les Détraqueurs pour moi…

Neville ne répondit pas immédiatement.

- Tu l'aurais fait pour moi… se décida-t-il à répondre.

Puis il sourit.

- Et puis, je suis un bon soldat, Harry : quand on me demande de veiller… je veille.

Harry lui rendit son sourire en silence. Et Mcmillan, descendu de l'infirmerie, vint taper sur l'épaule de Neville pour l'inviter à se joindre aux Poufsouffle afin d'entendre de sa bouche même le récit de cette histoire de dragon d'argent.

Neville ne se fit pas répéter l'invitation deux fois. Il enjamba son banc pour s'installer entre Ernie et Hannah. Déjà son auditoire était captivé avant même qu'il eût ouvert la bouche.

Harry jeta un coup d'œil sur Ginny qui racontait pour la nième fois également comment elle avait vu surgir le lion de Gryffondor de sa baguette, à Lavande et Jezebel Dawson qui gloussaient de concert. Ron caressait doucement les cheveux ébouriffés d'Hermione qui avait enfin consenti à croquer quelques chocogrenouilles de plus.

L'effet du chocolat commençait à se faire sentir. Harry respirait mieux, même si le sort de Dean et Parvati l'inquiétait encore. Une phrase d'Hermione lui revint en mémoire. Il se pencha vers elle.

- Qu'est-ce que tu as voulu dire, demanda-t-il, quand tu as dit qu'ils avaient du se cacher quelque part ? Nous ne les avons pas vus, Ginny et moi… et pourtant nous avons regardé partout sur… partout ! s'interrompit-il alors qu'il se rendait compte que Seamus l'écoutait avec attention.

Hermione termina sa chocogrenouille et s'essuya délicatement le coin des lèvres.

- J'entends bien, Harry… mais ils se sont peut-être cachés dans un endroit… incartable

Harry réfléchit. Un endroit qui n'était pas sur la carte des Maraudeurs… C'était impossible ! A part les souterrains, la Carte reprenait tous les coins du château, du bureau de Dumbledore à l'antre de Rusard, en passant par toutes les toilettes de l'école.

Cependant il semblait à Harry que ce nouveau mystère ranimait un peu Hermione. Il décida de continuer sur le même ton, tout en surveillant du coin de l'œil Seamus qui ne cachait plus son intérêt.

- A part les souterrains, je ne vois pas où ils pourraient être…

- Ne sois pas stupide, Harry ! répondit Hermione. S'ils s'étaient cachés dans les souterrains, ils se seraient arrêtés d'abord dans la Grande Salle… Je te parle d'un endroit qu'il est impossible de trouver si on n'a pas une idée de ce qu'on cherche…

- La Salle sur Demande ! s'exclama Seamus à voix basse.

- Dix points pour Gryffondor ! se moqua Hermione. C'est une évidence ! La salle sur demande ! Et c'est pourquoi vous pourrez faire le tour complet des pièces du château que vous ne les trouveriez pas !

- Pourquoi ?

- Parce qu'ils ne veulent pas qu'on les trouve ! s'écria Hermione sur ce ton exaspéré qu'elle avait toujours.

Harry sourit pour lui-même.

- En tous cas, reprenait la jeune fille, moi c'est ce que j'aurais souhaité : un endroit où on ne puisse pas entrer, sans poignée par exemple ou tout autre chose sortie de l'imagination fertile de Dean. Mais ce n'est pas grave, ils sont en sécurité, c'est ce qui compte…

- S'ils sont bien dans la salle sur demande… grimaca Ron.

- Remarque… fit Seamus qui semblait soudain soulagé de l'assurance d'Hermione. Parvati est en sécurité… mais Dean, lui… ça fait bien deux heures qu'il est enfermé avec elle…

- Et alors ? s'étonna Hermione. Qu'est-ce que tu crois qu'il risque ? Du moment qu'elle n'est pas avec Lavande, Parvati est d'une société charmante, je t'assure…

Ron toussota dans son poing et Harry se mordit les lèvres.

- D'ailleurs, reprit Hermione avec sérieux, je crois que Lavande apprécierait vraiment que tu lui proposes d'aller à la recherche de vos amis ensemble. Elle saurait ainsi quel garçon attentionné tu peux être quand tu t'en donnes la peine.

- Mais tu viens de dire qu'ils ne risquaient rien… s'ils sont dans la salle sur demande…

Hermione leva les yeux au ciel.

- Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir, bougre d'andouille !

- Ho ! fit Seamus soudain inspiré.

Il se leva de sa place et se rapprocha de celle de Lavande. Il pria poliment Ginny de lui céder sa place avant de se glisser à celle qu'occupait Parvati d'ordinaire. Il fit son sourire le plus charmeur à Lavande et lui tendit le plateau de gâteaux au chocolat.

Ron secoua la tête.

- C'est gentil à toi de te préoccuper de lui, Hony, murmura-t-il. Mais c'est un cas désespéré…

Harry lui coupa la parole :

- Hermione, tu es sûre qu'ils ne peuvent être que dans la salle sur demande ?

Elle haussa les épaules.

- Harry, soupira-t-elle. Ou ils sont là-bas, ou ils ont transplané loin d'ici… Et nous savons tous les deux que ça c'est impossible.

- Mais si les Détraqueurs les avaient embrassés…

La voix chuchotante de Ginny les fit tressaillir.

- Ils auraient aspiré leur âme, continua la jeune fille encore très pâle. Et tous leurs souvenirs, et ils auraient oublié qui ils sont… et ils resteraient prostrés quelque part sans personnalité… et peut-être que la carte ne pourrait pas les localiser… et…

Elle leva la tête vers Harry et s'interrompit brusquement tandis que Ron frissonnait.

- Je préfère m'en tenir à la version d'Hermione… dit ce dernier d'une voix trop basse.

Cependant Ginny ne quittait pas Harry des yeux. Tout son sang s'était retiré de son visage.

- C'est pour ça ! s'écria-t-elle soudain. Ce n'était pas seulement une vengeance contre Poudlard…

Elle se pencha sur la table, le regard agrandi d'horreur.

- C'est pour toi qu'il a envoyé les Détraqueurs. Pour t'enlever toute volonté de le combattre et qu'il puisse enfin en finir avec toi… pour nous empêcher tous de t'entourer comme nous l'avons fait jusqu'à présent.

Hermione baissa la tête. Ron déglutit difficilement.

- Mais alors… laissa-t-il sortir de sa gorge dans un sifflement angoissé. Ça veut dire qu'il peut recommencer d'un moment à l'autre.

Ses trois amis prirent une grande inspiration et Harry trancha : NON !

Il baissa aussitôt la tête sur son bol de chocolat froid à présent. Il attendit que les regards étonnés des autres tables se fussent détournés de lui.

- Non ! reprit-il sur un ton plus calme. Il n'enverra plus les Détraqueurs.

- Comment peux-tu en être certain ? demanda Ron de plus en plus pâle.

- Parce qu'il sait à présent que quoi qu'il fasse, c'est entre lui est moi… Cela n'a jamais été qu'entre lui et moi…

- Tu… tu lui as laissé voir la fin de la prophétie ? balbutia Ginny, livide.

- Non, répondit Harry avec une sérénité dont il s'étonna lui-même. Je le lui ai dit.

Hermione posa vivement sa main sur celle d'Harry, sans lever les yeux vers lui.

- Est-il venu à toi ? Ou bien l'as-tu cherché ? demanda-t-elle.

- Je l'ai cherché. Je l'ai appelé. Et je crois qu'il a compris que si je m'oubliais moi-même il pouvait dire adieu à ses propres souvenirs. Il n'enverra plus de Détraqueurs à Poudlard.

- Mais cela ne veut pas dire que nous sommes en sécurité… dit Ginny d'une voix incertaine.

- Ben… qu'est-ce qu'on risque ici ? demanda Ron tout aussi mal assuré. Puisque les Détraqueurs sont hors course ?

Leurs quatre regards se tournèrent vers la table des Serpentard. Puis Hermione fit un petit bruit agacé.

- Mais qu'est-ce qu'il pourrait bien faire de plus que d'habitude ? On est blindé, non, contre les manigances de ce type ?

Elle interrogea des yeux Ginny qui baissa les siens et Harry qui détourna le regard. Le jeune homme soupira.

- Voldemort sait bien où frapper, Hermione… En ce qui me concerne en tout cas. Il sait ce qui me rend vulnérable.

Ginny sursauta.

- Harry… Non ! Tu ne vas renoncer à…

Elle jeta un coup d'œil à nouveau vers la table des Serpentard.

- Tu ne vas pas nous laisser tomber, Harry…

Harry secoua la tête.

- J'ai trop besoin de vous pour vous laisser tomber… Je sais très bien que ce qui fait ma faiblesse aux yeux de Voldemort est aussi ce qui m'a permis jusqu'à présent de surmonter les épreuves… dixit Dumbledore…

Il sourit, un peu amer.

- Mais il a raison. Et puis…

Il tourna à son tour la tête vers la table vert et argent et soupira une fois de plus.

- Et puis, je ne crois pas que vous me laisseriez faire, n'est-ce pas…

- Qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Hermione sans sourire.

Harry ne répondit pas immédiatement. Il croisa les bras sur la table et plongea les yeux dans le fond de son bol comme s'il avait pu lire dans les traces de chocolat la réponse à ses questions.

- Je ne peux le vaincre par aucun sortilège : il en sait de plus nombreux et de plus puissants que moi. Je ne peux le posséder comme tu le suggérais Hermione, car je ne pourrai supporter la souffrance et je me tuerai moi-même sans être certain de l'emmener avec moi. Pourtant, la solution est par là. Il faut que je cherche encore… J'espère que je trouverai avant de rencontrer Voldemort… sinon…

Il laissa sa phrase en suspens.

- Sinon quoi ? demanda la voix de McGregor à sa droite. Ne me dis pas que tu vas encore nous faire une de tes rocambolesques improvisations… Potter ?

Harry leva la tête. L'animation de la salle le surprit. Chez les Poufsouffle, on s'empressait autour de Neville qui répétait sans se lasser son histoire de dragon. Les Serdaigle entouraient Terry Boot qui mimait l'envolée de l'Aigle géant de la fondatrice de leur Maison. Chez les Serpentard, le professeur Londubat rassemblait à nouveau les baguettes des Salamandres punies, tout en les invitant à reprendre du chocolat.

- Tu étais là ? fit Harry un peu décontenancé devant Ellen à côté de lui.

Elle fit un sourire ironique mais ne dit rien. Et bien qu'il y eût plusieurs places libres à côté de Ginny, elle donna un coup de hanche dans le bras du jeune homme.

- Tu vas te décider à m'inviter à m'asseoir, ou est-ce que tu es réellement aussi goujat qu'on le prétend ?

- Qui prétend ça ? s'indigna Ron soupçonneux.

- Les mêmes qui soutiennent que tu n'as que la moitié d'un cerveau, Weasley…

Harry se dépêcha de se pousser vers Hermione, qui se poussa vers Ron qui refusa de bouger. Ellen s'assit quand même sur la demi-place qu'Harry lui avait ménagée.

- Ce n'est pas grave, assura-t-elle en se serrant contre son ami. Après ce qui est arrivé, un peu de chaleur humaine est tout ce qu'il me faut…

Heureusement pour Harry, ses amis tournèrent leur attention vers Seamus et Lavande qui quittaient la table.

- Nous allons encore chercher Dean et Parvati, déclara celui-ci sur un ton grave. Lavande a bien voulu m'accompagner…

- Oh non, Seamus, c'est moi qui suis heureuse que tu veuilles bien m'aider à les retrouver… l'interrompit la jeune fille dans un trémolo réprimé.

Ginny évitait de regarder les deux jeunes gens, mais ses lèvres s'étiraient toutes seules et elle dut les mordre pour ne pas laisser échapper un rire qui eût été malvenu.

- Oh mais… refit Lavande. Tu ne devais pas voir McGonagall, Seamus… Je ne voudrais pas que tu sois puni une fois de plus…

Seamus sourit.

- C'est gentil de t'inquiéter pour moi, Lavande… Mais je suis allé voir McGonagall ce matin, pour lui assurer que le différend était clos et qu'Harry n'avait rien à voir avec mon mouvement d'humeur…

Lavande battit des cils.

- Comme c'est noble à toi, Seamus, dit-elle avec sincérité.

Puis elle jeta un regard réprobateur à Harry qui se demanda si ces yeux farouches s'adressaient à lui parce qu'il n'avait pas eu la noblesse d'en faire autant que Seamus, ou parce que Lavande ne goûtait que peu la présence d'une Serpentard à leur table.

Cependant Seamus, tout heureux d'avoir attiré l'attention de la jeune fille, décidait de forcer le trait et d'en rajouter un peu. Il tendit la main à Harry, dans un clin d'œil.

- Désolé, mon vieux… dit-il sur un ton contrit. J'étais en colère et je ne savais pas ce que je disais… Tu veux bien m'excuser ?

- Tu n'avais pas tout à fait tort, Seam. Et je t'assure que l'injustice de la situation m'a révolté tout autant que toi… Mais vois-tu c'est encore une des armes de Voldemort… Dresser les amis les uns contre les autres…

- Divide ut imperes, dit McGregor avec un sourire narquois.

- Qu'est-ce que tu dis ? fit Seamus qui crut qu'elle se moquait de lui.

- Divide ut imperes ! répéta Ellen. On ne vous apprend donc rien dans vos écoles moldues ?

Hermione se mit à rire doucement.

- Pas dans les écoles élémentaires du moins, Ellie… Mais ne me dis pas que c'est ce qu'apprennent les enfants sorciers avant d'entrer à Poudlard…

- Pas tous, non, consentit à admettre McGregor.

Ron renifla d'un air ironique.

- Seulement ceux qui se destinent à Serpentard… marmonna-t-il.

Ellie se mit à rire à son tour tandis que Seamus entraînait Lavande vers la sortie. Hermione se leva de table.

- Il me semble que le moment propice à un conseil de guerre est arrivé, dit-elle d'une voix ferme. Ginny, essaie de récupérer Neville, veux-tu… Qu'il tente de savoir de son oncle ce qui a attiré les forces du Ministère loin de Poudlard. Je vais voir ce que je peux soutirer à Hagrid à ce sujet. Ron va faire de même auprès de McGonagall…

- Hein ? fit ce dernier. Moi ? Et comment je te prie ?

- Tout simplement en la suppliant, à genoux s'il le faut, de te donner des nouvelles de Bill et de ton père qui devaient être avec les membres de l'Ordre trop occupés pour venir nous porter secours… j'imagine que le repas de midi sera reporté. Nous nous retrouverons à ce moment-là. Je vous avertirai…

Elle sortit son calepin de sa poche et commença à noter une liste de questions afin de ne rien oublier lors de leur conseil de guerre.

Elle s'éloigna à grands pas, suivie de Ron. Ginny enjamba le banc des Gryffondor pour se retrouver chez les Poufsouffle. On lui fit une place et elle se retrouva à côté de Neville à raconter comment le lion de Godric s'était matérialisé au sortir de sa baguette.

Harry et Ellen restèrent seuls en bout de table. Elle ne s'écarta pas du jeune homme, bien que celui-ci lui fît une place plus conséquente sur le banc. Elle se blottit davantage encore contre lui :

- J'ai froid et je suis triste… dit-elle d'une voix de petite fille implorante.

Harry secoua la tête.

- Moi qui m'imaginais que tu avais simplement envie d'être près de moi… répondit-il en souriant.

Il mit son bras autour des épaules d'Ellen et frotta le bras de la jeune fille comme pour la réchauffer et la réconforter en même temps. Il répondit à son regard complice par un sourire.

- Je t'ai déjà dit que ton patronus était magnifique ? chuchota-t-il à son oreille. Et très efficace.

- Ah ! fit Ellen. Tu as fait de rapides progrès en compliments.

C'était si facile auprès d'elle de se laisser aller à sourire. C'était encore mieux qu'une tablette entière de chocolat. Oui mieux encore qu'une bièraubeurre tiède. Il se prit à rire tout seul.

- On devrait aller dans la salle des Quatre Maisons, proposa-t-il. On se ferait moins remarquer qu'ici. Et si on part tout de suite, on aura les places près de la cheminée.

Elle accepta d'un sourire et s'apprêtait à se lever quand l'accent nonchalant de Malefoy la fit se retourner d'un mouvement brusque.

- Profite bien de ton petit animal de compagnie, McGregor ! raillait le Préfet de Serpentard autant pour les deux jeunes gens que pour les quatre ou cinq garçons qui le suivaient.

Harry constata que Wilford arborait un sourire un peu moins affirmé que le matin même. Malefoy lui-même semblait encore un peu plus pâle que d'ordinaire. Avant qu'Harry ou Ellen eussent pu répondre, il poursuivit.

- Ce n'était qu'un avertissement…

- Crois-tu ? persiffla Ellen. Imagines-tu réellement que les Détraqueurs ne venaient que pour nous faire peur ? Ou pour éliminer les enfants de moldus ou les sang-mêlés ? L'Héritier de Serpentard n'a pas plus d'emprise sur eux que toi sur la Maison de Serpentard, Malefoy. Que leur as-tu répondu, ajouta-t-elle en désignant d'un menton dédaigneux les jeunes gens derrière Drago, quand ils t'ont demandé pourquoi ton maître nous envoyait ces immondes créatures ? Leur as-tu dit que c'était pour te punir de n'avoir pas lancé la marque noire sur Poudlard le soir d'Halloween ?

Harry resserra l'étreinte de son bras sur l'épaule d'Ellen pour la faire taire. Malefoy pâlit un peu plus.

- Nous savons tous pourquoi les Détraqueurs sont venus à Poudlard… grinça-t-il cependant, ignorant les regards inquiets de ses camarades de Maison. Ils étaient là pour Potter… Encore une fois, c'est à cause de Potter que les Détraqueurs sont venus à Poudlard. Seulement, cette fois, ce n'est pas pour le protéger… Pauvre petit Potter qui est incapable de se défendre tout seul… Non cette fois, c'est pour l'achever qu'ils étaient là.

Il releva la tête et éleva la voix, constatant avec une satisfaction évidente que les autres tables tournaient leur attention vers lui.

- Potter… qui met en danger chacun d'entre nous… C'est à cause de lui que les Détraqueurs ont attaqué Poudlard. C'est par sa faute que nous avons tous risqué de recevoir le baiser de ces créatures… Votre Saint Potter en qui vous avez tous confiance… Voyez au bord de quel désastre il nous a conduit…

Une grosse voix retentit depuis la table des professeurs.

- Hé Malefoy ! Tu vas te taire ou je te fais taire moi-même.

Le sourire de Malefoy se fit mauvais. Il se tourna vers Hagrid qui s'était levé en même temps que les professeurs encore présents à leur table. McGonagall cependant devança le préfet de Serpentard.

Elle leva la main et dit d'une voix froide.

- Voyons, Hagrid, laissez donc Monsieur Malefoy s'exprimer. Voyons ce qu'il aura à dire sur le fait que nombre d'enfants des fidèles de Vous-Savez-Qui sont des compagnons de classe de Potter. Le Maître des Ténèbres, ainsi qu'il adore se faire appeler, n'a-t-il donc aucune considération pour ceux qui le servent si scrupuleusement qu'il risque de prendre la vie de la chair de leur chair ? A moins que Monsieur Malefoy veuille nous faire comprendre que ces parents-là ont d'ores et déjà sacrifié la vie de leur fils et fille à la gloire de leur maître ? Est-ce cela que vous voulez nous dire, Monsieur Malefoy ?

Drago Malefoy serrait les dents. Il jeta un coup d'œil vers Théodore Nott arrêté à quelques pas de lui. Le jeune homme secoua la tête d'un air désabusé.

- Le Professeur McGonagall t'a posé une question, Malefoy ! grogna Hagrid.

Le professeur Londubat s'interposa entre le demi-géant et le reste de la salle.

- Je suis certain que Monsieur Malefoy n'a en aucun cas l'intention de cautionner une attaque telle que celle que nous avons subie ce matin, Professeur McGonagall, assura-t-il. Nous nous demandons tous pourquoi une telle chose a eu lieu. Et nous cherchons tous des réponses… Il faut bien trouver une raison à une telle abomination, n'est-ce pas… Nous ne pouvons comprendre qu'on s'attaque ainsi à des enfants sans défense… Il faut ne pas avoir de cœur, ni de conscience, ni aucune considération pour la vie humaine quelle qu'elle soit, pour faire une chose pareille… Et aucun d'entre nous ne peut croire qu'il existe un être de cette sorte… qui ne respecte ni l'ennemi ni l'allié et qui ne sache pas reconnaître les siens… Alors, à moins que Monsieur Malefoy ait des informations que nous n'avons pas… je crois qu'il faut voir dans ses paroles, Professeur McGonagall, juste l'expression de son aversion pour de tels procédés et qu'il ne cherche qu'à se rassurer sur les intentions de celui qu'on lui a appris à considérer comme le garant du monde sorcier.

Malefoy, de pâle était devenu verdâtre. Et plus Londubat parlait, de sa voix si douce avec son sourire si rassurant, plus il perdait des couleurs. Le regard plein de colère d'Hagrid était toujours sur lui et McGonagall ne cessait de le fixer également.

De son côté, Harry aurait voulu disparaître dans un trou de souris. Il craignait qu'Ellen ne sût pas tenir sa langue une fois de plus. Il eut des sueurs froides quand il la sentit se lever et qu'il ne put la retenir.

- Vous oubliez quelque chose, Professeur Londubat, dit la jeune fille sur un ton respectueux qui fit sourire le vieil homme.

- Et c'est, Miss McGregor ? demanda-t-il avec amabilité. J'avoue que je ne dédaigne pas que l'on m'explique les subtilités de la Maison Serpentard…

Il sourit avec bienveillance à Ellie. Elle s'avança à quelques pas. Harry rentra la tête dans les épaules. Il s'attendait à tout.

- Vous ne savez donc pas que quand tout va de travers, c'est forcément la faute à Potter ?

Harry ferma les yeux et prit son front entre ses mains. Il eut tout juste le temps de voir le regard de Drago devenir gris acier. Il y eut un silence. Puis la voix de Londubat :

- Oh ! c'est vrai ! J'avais oublié… Hé bien, je vous suis reconnaissant, Miss McGregor de rafraîchir ma mémoire défaillante. Monsieur Malefoy ? Avez-vous une précision à ajouter

Drago jeta un regard froid à son Directeur de Maison, un coup d'œil assassin à McGregor et répondit sur un ton aussi glacial que l'haleine des Détraqueurs.

- Non, Monsieur.

Il tourna les talons et depuis la table des Serpentard, une rengaine s'éleva. « Quand tout va de travers c'est la faute à Potter ! Malefoy l'a décrété, le jour où il arrivé. Si le monde tourne à l'envers, c'est la faute à Potter ! S'il fait jour à minuit c'est la faute à Harry ! » Le refrain le suivit jusqu'à ce qu'il passât le seuil.

Harry se leva à son tour, pour attraper Ellen par le bras et sortir également. Il surprit cependant le regard que la jeune fille échangea avec Théodore Nott. Il sembla à Harry qu'un sourire brillait dans les yeux du jeune homme, qu'il éteignit aussitôt. Nott haussa les épaules et poursuivit son chemin. Harry le laissa passer et le suivit des yeux un instant.

Algie Londubat était retourné à la table vert et argent, où les punis attendaient qu'on voulût bien leur préciser leur programme. Hagrid quittait la table des Professeurs et McGonagall rajustait ses lunettes sur son nez. Les élèves étaient retournés à leurs discussions. On jetait bien quelques coups d'œil plus ou moins discrets vers Harry, mais sans ostentation. Les conversations cependant se changeaient en chuchotements. Un instant Harry sentit monter en lui un désarroi qui fit battre douloureusement son cœur. Un pli amer à la bouche, il amorça un mouvement de recul. Ellen le retint par la main.

- Hé ! fit-elle. Tu m'oublies ? Et ce moment si romantique au coin du feu que tu m'as promis ?

- Tu crois que c'est le moment ?

- Non… Mais si tu veux mon avis, vu comme c'est parti, ce ne sera jamais le moment… Et moi, je suis d'humeur romantique, là tout de suite… Ce n'est pas parce que je suis une Serpentard que mon petit cœur n'a pas besoin de tendresse. Et là, tout de suite… j'ai vraiment besoin que tu me prennes dans tes bras parce que sinon je vais me mettre à pleurer devant tout le monde…

Le coin des lèvres de la jeune fille se mit à trembler. Ses yeux se troublèrent. La marque des doigts de Malefoy apparut plus clairement encore sur sa joue pâle. Harry sentit la main d'Ellen dans la sienne qui frissonnait. Il l'attira vers la sortie et marcha vivement vers la salle des Quatre Maisons.

La pièce était presque vide encore. Ils la traversèrent rapidement pour accéder aux fauteuils près de la cheminée. Personne ne les occupait. Harry fit venir la banquette près de l'âtre où les flammes dansaient. Il fit asseoir Ellen et s'installa auprès d'elle, un bras dans son dos. Elle se pelotonna tout contre lui. Elle tremblait réellement. Il entendait des sanglots étouffés dans son cou. Il la serra un peu plus contre lui.

- Tu veux encore du chocolat ? demanda-t-il maladroitement.

Elle se mit à pleurer de plus belle.

- Harry ! murmura-t-elle entre deux sanglots. C'était si insupportable…

- Chutttt ! fit le jeune homme en caressant ses cheveux.

Il devinait les images qu'elle venait de revivre.

- Ils voulaient que je chante, et je ne pouvais pas, continuait pourtant Ellen d'une voix étouffée de pleurs. C'était comme s'il n'y avait plus rien en moi.

- Je sais, murmura Harry, les yeux fixés sur les flammes.

Il embrassa ses cheveux.

- C'était comme si je m'étais transformée en pierre. J'ouvrais la bouche mais aucun son ne pouvait sortir.

- C'est fini, à présent…

- Alors pourquoi j'ai encore si froid ? C'est comme si j'étais dans la tombe moi aussi. C'est comme si j'étais morte. Non c'était pire que si j'étais morte.

Harry ne répondit pas. Elle releva la tête.

- Parle-moi, Harry. J'ai besoin d'entendre ta voix…

- Que veux-tu que je te dise ? demanda Harry doucement en caressant ses cheveux. Tu veux toi aussi m'entendre te promettre que rien de ce genre n'arrivera plus ? Tu veux m'entendre dire que je vais faire payer chacune de tes larmes à Voldemort ?

- Non… Je veux juste… entendre ta voix.

Elle replia ses jambes sous elle sur la banquette et se blottit contre l'épaule d'Harry.

- Je ne sais pas chanter, tu sais, disait le jeune homme. Et je ne connais aucune histoire. Enfin, je ne sais pas les raconter. Tu sais, avec le ton… et je m'embrouille tout le temps parce que je mélange les histoires… Et puis…

- Finalement, je préfère que tu m'embrasses.

Il embrassa son front. Elle fronça les sourcils.

- Tu te fiches de moi ?

- Et si on nous voit ?

- Je t'en prie, Harry ! On vit dans un château hanté avec des tas de portraits qui surveillent les moindres recoins et des professeurs complètement déjantés qui placent des lentilles magiques au bout de leur lorgnette ! Bien sûr qu'on va nous voir ! Mais si tu savais comme je m'en fiche !

Elle mit son bras autour du cou d'Harry pour rapprocher son visage du sien.

- Ellen… murmura-t-il. Je voulais te dire… pour ce matin dans la grande salle avec les Détraqueurs… toi et Neville…

- Je voudrais oublier ce matin, Harry…

Il sentit sur sa joue le contact rêche du pansement d'Ellen. Elle ne voulait pas seulement oublier ce qui était arrivé le matin. Elle voulait oublier tout ce qui était arrivé depuis des mois. Pour un moment. Quelques instants hors de ce temps qui les oppressait. Quelques minutes de silence volées au fracas de la guerre. A l'abri dérisoire de la Salle des Quatre Maisons.

- Tu sais qu'on tourne le dos à la porte… murmura Harry.

- Il faut choisir. Tourner le dos à la porte ou à la chaleur du feu…

Ellen jeta un coup d'œil par-dessus le dossier de la banquette vers la salle silencieuse.

- Mais il n'y a que des amis ici… dit-elle encore. Et on ne pourrait s'approcher du seuil sans se faire voir, encore moins jeter un sortilège depuis le pas de la porte…

Elle se recroquevillait contre Harry. Il percevait toute la lassitude de la jeune fille dans sa voix et dans l'étreinte de ses doigts sur les siens.

- Il faudra parler de ce que nous savons sur Nott et Malefoy lors du conseil de guerre d'Hermione… murmura-t-il sa joue dans les cheveux d'Ellen. Et de Wilford aussi… et de ce que tu manigances avec Bulstrode…

Elle tressaillit à ces mots.

- Je ne manigance rien avec Bulstrode ! se défendit-elle avec moins d'ardeur qu'Harry ne s'y attendait.

Ils restèrent un moment silencieux. Harry caressait l'épaule et le bras d'Ellen. Elle ne tremblait plus, pourtant elle n'était pas aussi détendue que d'ordinaire. Elle reniflait encore par instant, et sa tête contre la poitrine du jeune homme se faisait de plus en plus lourde.

- Tu aurais du rester à l'infirmerie hier soir, chuchota Harry. Tu aurais mieux dormi.

Il prit la main blessée de la jeune fille dans la sienne.

- Tu as encore mal ? Tu devrais aller voir Mme Pomfresh pour qu'elle refasse ton pansement. Et te reposer un peu… Je viendrai te chercher quand Hermione aura réuni tout le monde pour son conseil de guerre…

Ellen se redressa sur la banquette. Elle retira sa main de celle d'Harry. Elle frotta ses yeux, son front, ses cheveux. Et soupira très fort.

- Harry… Je crois que j'ai fait une bêtise…

Elle esquissa un geste pour se lever.

- Il faut que je rentre chez les Serpentard avant… qu'il soit trop tard…

Harry la retint vivement par la main.

- Qu'est-ce que tu as fait ?

Il la fit rasseoir, sans qu'elle montrât une grande résistance.

- Je peux t'aider, peut-être ? insista-t-il comme elle se mordait les lèvres sans répondre.

Elle secoua la tête.

- Non, tu ne peux rien. Je ne sais même pas si je vais pouvoir faire quoi que ce soit moi-même… Oh ! Harry ! Je ne croyais pas que… C'était juste une leçon que je voulais lui donner et me protéger en même temps… Je ne pouvais pas savoir, n'est-ce pas…

Harry mit ses doigts sur les lèvres de la jeune fille.

- Chut ! Chut ! Chut ! Calme-toi ! intima-t-il à voix basse. Ce n'est pas digne d'une Serpentard de paniquer ainsi…

Ellen le foudroya du regard. Elle se reprit. Elle baissa la tête.

- J'ai dit à Bulstrode que c'était Wilford qui avait ensorcelé son chat, pour s'entraîner aux sortilèges interdits… murmura-t-elle.

Et comme Harry se taisait, elle releva les yeux sur le visage perplexe du jeune homme.

- Et elle t'a crue ? s'étonna-t-il.

Ellen ferma les yeux et prit une grande inspiration avant d'avouer à voix basse qu'elle lui avait envoyé un billet anonyme et enchanté qui s'était effacé et détruit aussitôt lu.

Harry hocha la tête.

- C'était cela les dispositions que tu avais à prendre ?

Elle fit une grimace affirmative.

- C'était avant de savoir que son chat était mort… se défendit-elle. Je voulais juste que Wilford reçoive la juste correction qu'il mérite et, comme ça, Bulstrode aurait cessé de me menacer… Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire de toutes façons ? Elle n'a plus sa baguette… elle lui serait tombée sur le paletot. Elle l'aurait assommé pour le compte en l'accusant d'avoir blessé son chat… Wilford en aurait été quitte pour une visite à l'infirmerie et elle pour une retenue avec Londubat… Ce n'est pas un méchant homme, il sait combien l'état de son chat la préoccupe et qu'elle devient hystérique à son sujet… Il lui aurait donné des lignes : Je ne dois pas taper sur mes camarades plus faibles que moi avec mes gros poings de garçon boucher… Ça ne serait pas allé plus loin, n'est-ce pas… Et s'ils en avaient pris tous les deux pour une année de retenue… ça n'aurait été que justice après tout…

Harry serra les mains d'Ellen dans les siennes.

- Et que crois-tu qu'elle pourrait faire de plus à présent que son chat est mort ? Elle n'a toujours pas de baguette… Et si elle devait faire quelque chose, elle l'aurait fait avant que Londubat la lui reprenne dans la Grande Salle…

- Elle est idiote mais pas totalement inconsciente ! Elle n'aurait rien tenté dans la Grande Salle, pas avec ce qui lui pend déjà au nez… sous les yeux de McGonagall en plus… Non… Seulement, je crains sa réaction… Elle est beaucoup trop calme, pour une hystérique chronique… D'habitude elle s'excite sur des riens… Et là, depuis que je lui ai envoyé mon billet doux…

Elle fit une nouvelle grimace.

- Tu es sûre qu'elle l'a lu ? voulut la rassurer Harry. Si ça se trouve, elle ne l'a pas reçu…

- Pourquoi a-t-elle cessé de me harceler, alors ?

C'était un argument. Et Harry dut l'admettre. Ellen, à nouveau, fit mine de se lever.

- Il faut que j'aille la tenir à l'œil, confessa-t-elle à regrets. S'il arrivait quelque chose – Oh c'est pas que je m'en fais pour ces deux-là… ! – mais s'il arrivait quelque chose, se serait quand même ma faute si la Maison de Serpentard devait encore subir une quelconque avanie…

Elle se mit debout devant Harry.

- Attends, dit-il pour la retenir. On va la surveiller ensemble, ta fichue Maison…

Il lâcha une main d'Ellen pour chercher dans sa poche sous l'œil étonné de la jeune fille. Et il sortit de sa robe la Carte du Maraudeur.

maugreyfiliae : pourquoi Rogue a-t-il choisi Neville pour Serpentard? Parce qu'il avait le choix entre la baguette de Malefoy, Potter, et Weasley. Potter et Weasley se débrouillaient parfaitement et avec efficacité. Neville avait quelques difficultés pour sortir un patronus défini. Quant à Malefoy, il n'arrivait à rien du tout. Il a préféré Londubat pour représenter Serpentard parce qu'il y mettait sans doute plus de bonne volonté que l'autre. Et qu'il ne pense pas que Malefoy soit un digne représentant de sa Maison. Maintenant l'enseignement de ce choix est à méditer. Pour Ellie... ne serait-elle pas un peu la "donneuse d'espoir"? Celle quin est toujours là, rassurante, solide, aimante et égale à elle-même même au coeur de la tempête? Le rôle d'Ellie dans cette histoire… nous verrons si elle continue à être aussi tout ce que tu dis. Quant au fait qu'elle en sait autant qu'Hermione : oui, mais différemment. Chez elle c'est normal d'en savoir autant sur les coutumes et la politique sorcières. Elle fait partie d'une famille largement impliquée politiquement et c'est une famille de sang-pur depuis plusieurs générations.

Kareja : je m'attendais à ce que la protection de poudlard marche, malgré tout! mais je pensais que ca pourrait faire réfléchir draco...mais je crois que son cas est définitivement perdu pour le camp de dumbledore, non? Le problème est que je ne crois pas que Drago soit du genre à se désavouer lui-même. Il préfèrera persister jusqu'à la fin que de revenir sur ses propos. A sa manière, il est fidèle à ses idées. au fait, que se passe-t-il entre ron et Hermione? Un mauvais moment à passer ?

chrys63 : je me demande bien qu'elle est le plan de voldemort c'est dommage ron et harry ne font pas assez le point sur l'échiquier ca manque. Ils ont autre chose à penser pour le moment. Et c'est la situation est encore confuse. Mais ça va venir.

Vert : Je crois avoir lu en tpete de tes chapitres que le rythme serait différent après Halloween, mais en tout cas on a pas le temps de s'ennuyer pour sur! Ca va se calmer un peu

Voldemort : J'ai beaucoup aimé l'implication des fondateurs et de Malefoy à la défense de Poudlard, je trouve juste un peu dommage encore une fois Harry n'est pas été un peu plus brave à la bataille alors que tout les autres élèves se battaient de mieux qu'ils pouvait en plus il s'est tout de suite découragé, c'est un paradoxe avec le fait que c'est lui qui leur a enseigné le patronus; Enseigner le patronus, c'est une chose, le mettre en pratique c'est autre chose. La preuve qu'il les a bien entraînés c'est qu'ils s'en sont sortis avec les honneurs. Quant à Harry, je te renvoie non seulement au review d'Alixe un peu plus bas, mais également au T3 et à Remus qui dit que les personnes qui ont connu des heures très sombres ont du mal à réagir aux détraqueurs. Et des heures sombres, il en a eu son compte dernièrement. Même dans le T5, alors qu'il n'y a que deux ou trois détraqueurs, il a bien du mal à réagir. Là il y en a des centaines. Bien plus que dans le T3. Et c'est vrai qu'il se décourage, du moins il réagit par la colère au lieu de se concentrer sur les détraqueurs. Il se sert de son énergie pour contacter Voldemort au lieu de se battre. Vers la fin, il réagit enfin, entouré de Neville et d'Ellen. Et c'est là qu'intervient Fumseck. Et au début, il fait quand même fuir quelques Détraqueurs à lui tout seul. Mais il ne pouvait décemment pas faire tous le travail tout seul… ce n'aurait pas été crédible. Et je ne voulais pas non plus donner l'impression que combattre les détraqueurs était une chose facile et routinière, même pour Harry. Ils restent des créatures terrifiantes.

Angel's Eyes : Hum c'est étrange de rentrer dans les pensées de Malefoy! Je ne m'y attendais pas... Mais à se décharge, c'est vrai qu'il ne doit pas avoir beaucoup de bons souvenirs... Il en a comme tout le monde. Il a vécu une enfance qui ne devait pas être malheureuse à son goût. Il a été le chef des Serpentard pendant quelques années avant que ça se gâte. Non, disons que les souvenirs plus difficiles à se remémorer ont refait surface. Le temps n'a pas encore fait son travail d'oubli.

achille : enfin de l'action ! il n'y en a pas assez souvent ! j'espère qu'il va y en avoir de plus en plus ! Pas vraiment, non. L'action c'est pas tellement mon truc. mon personnage préferé est Ellen. Et un de plus… On va voir si elle continue à vous séduire autant.

Ayako : Mdr Tu es bien la seule ! j'adôre le sens de l'humour dont fit preuve Severus (dommage qu'on ne le voit plus ;;). Oui je trouve qu'il a beaucoup plus le sens de l'humour que lorsqu'il était en chair et en os… En tout cas son geste a quand même pas mal de sous entendu (j'espère que les salamandres les comprendrons cte fois ci!) L'espoir fait vivre… !
Bon hogwart tient debout mais les occupants vont plus ou moins bien (et rem est plus là pour donner du chocolat ;;) Et non, mais il faut apprendre à se débrouiller seul dans la vie…

meredith : Beurk c'est répugnant d'avoir lancer une attaque de détraqueurs sur poudlard Méthode Voldemort, ma cocotte… Et il EST répugnant !
comme le dit si bien ginny (( pour une fois ! ) il FAUT que harry nous débarrasse de ce lézard puant...j'espère vraiment qu'il n'y aura pas trop de victimes avec la deuxième attaque ... c'est le risque… sinon , l'histoire prend un tournant plus sombre on dirait : difficile de faire autrement…

Lyane : J'espère sincèrement qu'on aura la suite vendredi soir, parce que sinon, ça serait vraiment difficile. Désolée ! J'aurais pu poster dimanche mais, bug du site ! On ne sait ni ce qui s'est passé à l'extérieur, ni ce qui est arrivé à Parvati et à Dean. J'espère qu'il sont encore en vie, et avec leur âme. Des nouvelles de chacun au chapitre prochain.

Alixe : PS : on m'a fait le coup, tu va avoir plein de courrier comme quoi Harry il aurait dû vaincre sans problème les détraqueurs parce qu'il l'a fait 4 ans avant. Tu pourras répondre (mais peut-être as-tu déjà donné cette explication), que 4 ans auparavant, Harry a échoué quand les Détraqueurs s'en sont pris à lui. C'est son double temporel, qui était de l'autre côté du lac ET QUI NE RESSENTAIT PAS LES EFFETS DES CREATURES qui lui a sauvé la mise ! Et pan, dans les dents. Hahahahh !oui je sais j'ai eu ce genre de réactions quand j'ai posté ce chapitre la première fois ! Je garde ta review sous le coude ! merci !