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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 150

Du Coq à l'Ane…

On n'entendait dans la pièce que le crépitement vif des flammes dans l'âtre. Il manquait par-dessus l'odeur du bois, l'arôme du chocolat brûlé. Dean sourit pour lui même. C'était Parvati qui avait eu l'idée de faire fondre les tablettes de chocolat qu'ils avaient trouvées sur la table basse entre les deux bergères mœlleuses. Pendant que lui s'occupait d'ouvrir les bouteilles de bièraubeurre qui accompagnaient le chocolat.

Ils avaient bu une première gorgée en silence, l'oreille aux aguets, le regard fixé sur la porte de la pièce… Ou du moins, sur l'endroit où aurait du se trouver la porte de la pièce. Ils étaient entrés. La porte s'était refermée et avait disparu.

Dean frissonna malgré la chaleur de la cheminée de la salle commune de Gryffondor. Comme des flashes, revenaient les séquences des évènements depuis qu'il avait laissé Seamus et Lavande descendre dans la Grande Salle, ainsi qu'Hermione le leur avait ordonné. Il entendait encore la voix alarmée de Lavande dire que Parvati était montée à la volière… Il s'entendait encore lui répondre qu'il allait la chercher… Pourquoi avait-il dit cela ? Pourquoi n'avait-il pas laissé Ron faire son boulot de Préfet ? Il faisait de plus en plus froid alors qu'il montait les étages vers la tour de la volière, sa baguette à la main, et l'esprit déjà embrumé. Les leçons du club lui revenaient par moments, et la voix d'Harry qui l'encourageait surgissait parfois au détour de sa mémoire. Il tremblait déjà, de peur et de froid, et les pensées se bousculaient dans sa tête. Détraqueurs. Rester calme. Appeler Parvati. Lui dire de redescendre. Immédiatement. Ils étaient là. Ils étaient tout près. Trop. Un cri. Parvati ? Je suis là Parvati. Mais était-il certain de parler ? Parvati ! Elle était recroquevillée, frissonnante, contre le mur du couloir.

Ils arrivent. Il se baisse. Elle est gelée. Elle pleure. Ils sont là. Il sent leur souffle. Ils doivent être des milliers. Ils ne leur échapperont pas. Il la soulève. Elle est lourde. Elle ne peut pas courir. Elle ne veut pas courir. Laisse-moi, dit-elle. Laisse-moi. C'est trop tard. Non ! Non ! Harry a dit qu'il fallait penser à quelque chose d'heureux. Mais ce n'est pas possible. Comment penser à quelque chose d'heureux quand il fait si froid. Quand les Détraqueurs sont tout autour de soi. Et que la guerre gronde. Harry a dit qu'il fallait penser à quelque chose de chaud et de doux. Quelque chose qui réchauffe le cœur. La salle commune de Gryffondor. Neville, Ron, Harry, Seamus qui fait le pitre. Et le rire de Ginny. Un fou rire de Ginny qui embrase toute la salle, même ceux qui ne savent même pas pourquoi ils rient. Mais c'était fini. Plus personne ne rira dans la salle commune de Gryffondor. Et Parvati est de plus en plus lourde. Il fait de plus en plus froid. Ils arrivent. Ils se rapprochent. Ils sont juste derrière. Ils pourront bientôt les toucher de leurs longs doigts crochus. Non ! Non ! Non ! Harry a dit qu'on pouvait les repousser. C'était si facile dans la salle du club. Sous le sourire du professeur Londubat. Il savait, d'un regard pétillant, encourager les apprentis… On se sentait tout de suite plus fort, meilleur, et rassuré. Un patronus. Un seul et il aurait le temps de prendre un peu d'avance. Assez pour retrouver les autres. Pour trouver parmi eu la force de lever sa baguette encore et encore et de crier : Spero Patronus !

Oui ! Encore un effort Dean… Mais Parvati ne peut pas courir. Il la traîne au bout de sa main. Elle va le lâcher. Ses doigts glissent dans sa main. Il faut se mettre à l'abri. Il ouvre les portes des classes ou des placards. Aux fenêtres, ils sont déjà là, givrant les pièces de leur souffle. Il fait sombre. On n'y voit plus rien. Il n'y a plus rien. Et si les Détraqueurs ne les rattrapent pas, il mourra de toutes façons parce que son cœur va exploser à force de battre si fort, de se serrer si fort. Une porte s'ouvre, la lueur d'un feu. Tant pis, au moins ils mourront au chaud. Il pousse Parvati à l'intérieur. Il referme la porte. Il cherche la poignée. S'il n'y a pas de clé, il lancera un sort. Lequel ? Il ne sait pas ; il ne sait plus. Mais il n'y a pas de loquet et pas de serrure. Il n'y a pas de porte. Il n'y en a plus. Et s'il n'y a plus de porte, les Détraqueurs ne peuvent pas entrer. Là, ça va mieux. Son cœur bat toujours aussi vite, mais ses yeux s'habituent à l'obscurité. Non. Ses yeux s'ouvrent à nouveau. La lumière grandit. La cheminée qui flambe. Les fauteuils. La table. Les murs chargés de rayonnages. Une bibliothèque. Parvati est tombée sur le sol. Il s'approche et la relève.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? demande-t-elle.

Dean ne répond pas. Ce qui se passe est trop atroce pour y penser. On leur avait promis qu'ils seraient à l'abri, gémit sa camarade.

- Mais si nous étions vraiment à l'abri, Parvati, dit-il sèchement, crois-tu qu'on s'entraînerait comme on l'a fait depuis maintenant presque trois ans ?

Il fait le tour de la pièce.

- On est où ? demande encore Parvati.

- Dans la pièce où Harry donnait les cours de l'AD, il y trois ans… répond-il. Du moins, je le crois.

Il s'approche de la cheminée. Sur la table, il y a deux bouteilles de bièraubeurre et plusieurs tablettes de chocolat.

- De quoi attraper une crise de foie ! estime-t-il.

Il déchire le papier d'argent de la première tablette et en casse un gros morceau qu'il va donner à Parvati, toujours écroulée au milieu de la pièce. Il la ramène dans un fauteuil. Elle lève vers lui ses grands yeux en amande qui paraissent plus effarés encore dans son visage pâle.

- Qu'est-ce qui va arriver aux autres ?

Les autres. Tous ceux qu'ils aiment et sont dehors, à la merci de ces créatures de mort.

- Ils sont ensemble. Dumbledore est avec eux, et tous les professeurs… Ils vont s'en sortir.

Elle veut le croire.

- Qu'est-ce qu'on fait ?

Dean regarde encore autour de lui. Il n'y a toujours pas de porte. Parce qu'il serait toujours dangereux de sortir ou parce qu'ils n'ont aucune envie de se retrouver à l'extérieur ?

- On attend.

Il s'assied dans le fauteuil et croque un morceau de chocolat. La lumière grandit dans la pièce. La chaleur aussi. Son cœur bat moins vite. Il n'y a que le silence qui le gêne.

- Qu'est-ce que tu allais faire à la volière ?

- Envoyer un hibou à ma mère… Depuis Halloween elle veut que Padma et moi lui donnions des nouvelles chaque jour… aujourd'hui c'était mon tour…

Parvati fait des papillotes avec le papier d'emballage et les pose près du feu. Elle s'assied près de l'âtre et commence à raconter qu'elle adore faire fondre du chocolat. Elle le fait tout le temps avec sa sœur quand elles sont chez leurs parents. Elle non plus ne veut pas du silence. Elle parle. Elle parle. De tout et de rien. C'est drôle. Il n'a jamais pris la peine de l'écouter. Il croyait qu'elle ne savait que glousser. Elle est amusante et naïve. Le chocolat a cuit. Elle rit. Elle s'excuse. Il y a une odeur de gâteau dans la pièce. Comme dans la cuisine de la mère de Dean quand il était enfant. C'était il n'y a pas si longtemps, et pourtant, il lui semble qu'il y a des siècles.

Il avait parlé lui aussi. Et elle l'avait écouté. Il ne savait plus exactement ce qu'il avait raconté. Les parties de foot sur le terrain vague derrière la maison, les matches où sa mère et son beau-père allaient le soutenir. Les disputes avec ses frères et sœurs. Les après-midi bruyants… Et tous ces trucs bizarres qui lui arrivaient parfois. La télévision, surtout… et les appareils ménagers qui avaient soudain des ratés quand il était dans les parages… Sa mère s'était crue maudite. Elle avait même failli faire venir un exorciste… jusqu'au jour où il avait reçu sa lettre de Poudlard.

Il raconta les adieux à sa mère. Le premier voyage dans le train et la découverte de Poudlard. Le monde magique qui s'offrait à lui était tout droit sorti de ses rêves. Il vivait un conte de fées. Du moins jusqu'à ce qu'il apprenne l'existence de Vo… Voldemort. Il espérait qu'Harry lui damerait bien vite le pion que chacun retourne à ses activités en toute sérénité…

Et puis le silence à nouveau. L'attente interminable. Un peu moins pesante, cependant, parce qu'elle était partagée. L'angoisse pour ceux qui affrontaient les Détraqueurs de l'autre côté du mur sans porte. Une fois, Dean avait voulu quitter la pièce. Pour leur prêter main forte. Et Parvati lui avait dit :

- Tu pourrais combattre tous les Détraqueurs entre nous et le rez-de-chaussée ? Car moi je ne le pourrais pas… Nous serons morts avant d'atteindre l'escalier.

Elle avait raison.

- Padma est très forte pour les Patronus, avait rassuré Dean.

- Et Seamus est capable de beaucoup quand il ne cherche pas qu'à impressionner Lavande, avait réconforté Parvati.

Et ils avaient attendu encore.

Jusqu'à ce qu'ils décident de sortir quand même. De toutes façons, ils ne pouvaient pas rester là indéfiniment… et il serait toujours temps de rentrer précipitamment à l'abri de la salle…

Un dernier regard sur le feu. Dean tend la main.

- Tu veux vraiment sortir, Parvati ?

- Oui…

Dean ferme les yeux. S'il a bien compris comment marchait la salle sur demande, il devrait sentir sous ses doigts… une poignée de porte.

Le couloir était vide et glacé. Dean mit le pied hors de la pénombre de la pièce, Parvati sur les talons. Un bruit de pas qui s'éloignait. Il fit sortir la jeune fille et referma la porte derrière lui.

- C'est fini on dirait… murmura Parvati.

- Il y a quelqu'un dans le couloir…

Dean tendit l'oreille.

- On nous cherche peut-être…

- Viens…

Il poussa la jeune fille en avant. Les pas s'assourdissaient. Il allongea le sien. Il n'avait pas conscience de l'endroit où ils se trouvaient. Quelque part entre la tour de Gryffondor et la volière, c'était certain, mais à quel niveau et de quel côté… ? Il avait perdu le compte des étages et des couloirs alors qu'ils fuyaient les Détraqueurs. Le silence leur pesait soudain. Il leur tardait de tenir contre leur cœur ceux qui comptaient pour eux. Ils se mirent à courir sur les traces de l'inconnu qui marchait devant eux… Ils ne le voyaient pas encore. Mais ils savaient qu'il n'était pas loin. Il leur tardait de l'appeler, de voir le visage de leur camarade… ou d'un professeur… ou même de Rusard… Oui, ils seraient heureux d'entendre sa voix aigre leur rappeler qu'on ne courrait pas dans les couloirs. Mais il n'y avait personne, que Miss Teigne crachant sa rage impuissante devant les escaliers.

Dean se rapprocha du feu. Il rit, un peu désabusé.

- Tu te rends compte, Harry ! murmura-t-il. On échappe par miracle aux Détraqueurs, et la première personne qu'on rencontre après ça, il faut que ce soit cette vieille chatte de malheur.

Harry lui sourit.

Dean haussa les épaules.

- Crois-moi, reprit-il, ça m'a fait un drôle d'effet. Elle crachait et feulait en nous regardant ! Parvati s'est mise à faire des tas de signes pour conjurer le sort… Pour le coup c'est elle qui devenait effrayante. Surtout qu'en fait, c'était pas après nous qu'elle en avait, cette vieille chatte pelée ! C'était après Pattenrond… Il était caché derrière une tapisserie.

Dean se mit à rire, d'un rire un peu nerveux, comme d'une bonne plaisanterie. Harry lui sourit.

- Tu crois que c'est un mauvais augure ? demanda Dean en essayant de plaisanter.

- Ce seraient des chats noirs, fit Harry, je dis pas…

- Mais ce ne sont pas des chats noirs, soupira Dean. Alors, tout va bien…

Il leva les yeux vers Harry, et celui-ci fit semblant de croire que ce n'était pas une question.

Harry toutefois fut dispensé de répondre par l'arrivée de Ron. Le Préfet s'affala dans le fauteuil près de ses amis. Il ne les regardait pas cependant. Il fixait la danse hypnotique des flammes dans le feu.

- Tu as eu des nouvelles ? se décida Harry pour rompre le silence.

Ron secoua la tête.

- Dumbledore n'est toujours pas rentré ?

- Londubat est venu avertir McGonagall qu'il les attendait dans son bureau…

La voix de Ron était presque rauque.

- Ginny est restée chez les Préfets pour attendre des nouvelles. Moi je n'ai pas pu…

Il se redressa brusquement sur le bord du fauteuil et cacha son visage dans ses mains.

- McGonagall s'est enfermée avec Hermione dans le bureau de la Préfète en Chef

Il tourna les yeux vers Harry.

- Qu'est-ce qu'elle peut bien lui vouloir ? Elles ont déjà eu une grande conversation en privé hier matin…

Harry sourit d'un air qui se voulait rassurant.

- Mais rien de grave… dit-il.

Ron fronça les sourcils.

- Pourquoi tu dis ça ? Tu sais quelque chose ?

- Mais… non ! fit Harry, le cœur battant. Pourquoi je saurais quelque chose ? je ne suis même pas Préfet !

Il songea enfin à se taire et à regarder ailleurs que le visage soupçonneux de son ami. Dean toussota dans son poing.

- Tu diras à Ginny que j'ai essayé de joindre les jumeaux trois fois depuis qu'elle vous a rejoint chez les Préfets ? demanda-t-il à Ron. Ils n'ont pas répondu.

Il se leva de son fauteuil pour quitter la salle commune.

- Je monte au dortoir… J'ai besoin d'une bonne nuit de repos…

Il fit un signe de la main un peu embarrassé à ses deux camarades avant de se diriger vers la table de Neville.

Le jeune Londubat était entouré de Lavande et Parvati, ainsi que de Jezebel Dawson et de ses camarades de dortoir. Nul doute que le Dragon de Salazar Serpentard –personne n'avait songé à démentir cette version- était pour quelque chose dans la popularité du jeune homme. Dean le félicita, car il n'avait pas encore eu l'occasion de le faire et se déclara fort fâché d'avoir raté cela.

- Pas moi ! lui répondit Parvati.

Dean fit un sourire contraint. Il fit leva la main comme pour dire qu'il n'avait pas fait grand-chose, mais il dut juger que ce ne serait pas très gentil pour sa camarde et n'ajouta rien d'autre. Il prit le chemin des escaliers du dortoir et les filles aussitôt penchèrent leur tête vers Parvati, dans un ensemble parfait, pour lui demander des détails sur les longues heures qu'elle venait de passer, seule, avec le jeune Thomas. Elles s'interrompirent comme Seamus entrait dans la salle. Il bougonnait et ronchonnait.

- Deux heures ! Deux heures ! répétait-il tandis qu'il prenait place à la table de Neville. Deux heures, il m'a fallu pour envoyer ce fichu message à ma mère. Tout le monde se pressait à la volière à présent que les hiboux sont revenus. On va avoir des crises d'hystérie à travers tout le pays quand les parents vont savoir qu'on a subi une attaque de Détraqueurs… Deux messages de ce genre en trois jours… Moi, ma mère, elle va péter une durite, c'est sûr ! On va pas tarder à la voir rappliquer à Poudlard, je vous le dis… Où est Dean ? Il va bien ? Non, parce qu'il avait l'air bouleversé quand je suis parti. C'est qu'il a eu chaud le pauvre… Hein ? Mais non Parvati, je parle pas pour toi… Mais tout seul contre tous ces Détraqueurs… Comment ? Ha excuse-moi, ma chère Jezebel, mais d'après ce que Dean a raconté, Parvati elle n'était pas fraîche quand même face à ces monstres… Aïe ! mais qui m'a donné un coup de pied dans les tibias ?

- Moi, fit Neville tranquillement. Seamus, s'il te plait : la ferme !

- Non, il a raison, intervint Parvati. Il pourrait se passer de le faire remarquer, mais il a raison. Sans Dean, je ne serais pas là et j'ai été plus un fardeau qu'un secours, je le crains…

- Tu te trompes…

Ils tournèrent tous la tête vers le fauteuil où se reposait Harry. Incrédule, Parvati lui demanda ce qu'il voulait dire. Harry haussa les épaules.

- Rien de particulier, répondit-il. Mais d'après ce que moi j'ai compris de ce qu'il m'a raconté, je ne pense pas que Dean croie que tu es un fardeau. Et tu lui as apporté un grand secours durant ces heures d'attente, où vous ne saviez ni l'un ni l'autre ce qui arrivait à ceux que vous aimez…

- Oui… répondit Parvati d'une petite voix. J'ai laissé brûler le chocolat…

Et elle éclata en sanglots. Elle se leva brusquement et courut jusqu'aux escaliers du dortoir des filles. Lavande la suivit, non sans lancer un long regard réprobateur à Seamus.

- Hé mais ! c'est pas ma faute ! C'est Harry qui l'a faite pleurer ! se récria Finnigan tandis que Neville ordonnait à Dawson de rester assise.

Jezebel se rassit. On ne contrariait pas le petit-neveu du prof de Défense contre les Forces du Mal, surtout quand ce dernier portait également le titre de Directeur de la redoutée Maison Serpentard…

Harry secoua la tête devant les réactions des uns et des autres. Il sourit à Neville. Il le trouvait plus sûr de lui soudain et il se demanda depuis quand le jeune homme avait troqué ses manières incertaines contre cet air décidé. Neville lui fit un clin d'œil. Il lui montra Ron qui se désintéressait de la conversation.

- Qu'est-ce qu'il a ? demanda-t-il à voix basse.

- Nous n'avons aucune nouvelles de l'extérieur encore… soupira Harry.

C'est alors que Jezebel Dawson s'approcha du fauteuil de Ron et posa son bras sur le dossier.

- Je suis sûre que tout va bien dehors, dit-elle d'une voix qui se voulait rassurante.

- Les petites filles devraient être couchées à cette heure, répondit Ron sans ménagement.

Jezebel sursauta.

- Je ne suis pas une petite fille !

- Et moi je suis Préfet ! asséna Ron. Et je dis que les Deuxième Année ne devraient plus être dans cette pièce à cette heure !

Il se tourna lentement vers les filles. Dawson amorça un mouvement de repli, imitée par ses camarades.

Il ne resta dans la salle que Seamus et Neville avec Ron et Harry. Neville allait rejoindre son dortoir quand Ginny fit irruption dans la salle commune. Elle bondit jusqu'à la cheminée et éteignit le feu d'un geste de la baguette.

- Qu'est-ce que se passe ? fit Ron interloqué.

- Percy est à Ste Mangouste, mais il va bien, prononça Ginny précipitamment. Papa est sain et sauf. On n'a pas de nouvelle de Bill, ni de Tonks, ni de Mondingus mais ils n'étaient pas au Ministère, ni au Chemin de Traverse.

Ron, extrêmement tendu sur le bord de son fauteuil, était livide.

- Fred ? George ? balbutia-t-il.

- Je sais pas ! Personne ne les a vus. Ils ne faisaient pas partie de l'effectif officiel…

Ginny cherchait fébrilement à atteindre le fond du pot de poudre de cheminette. Elle en lança enfin une petite poignée dans l'âtre.

- Chez Weasley Frères ! s'écria-t-elle avec angoisse.

Elle s'avança dans l'âtre, évitant les cendres chaudes.

- Fred ! George !

La tête qui apparut sur les bûches à demi consumées était fort contrariée.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Higgs ! s'étrangla Ron.

Il se précipita, bouscula sa sœur et prit sa place.

- Higgs ! Qu'est-ce qui se passe ? Où sont mes frères ? hurla-t-il dans la cheminée.

- George est là, mais il ne peut pas vous parler, répondit Higgs. Ecoutez… rappelez plus tard… On est occupé… Ou plutôt non… Fred vous rappellera quand il sera rentré…

Et il coupa la communication.

Ron poussa un cri de frustration, maudissant Higgs et les tous les Serpentard.

- Ça va, Ron… essaya de rassurer Harry. Il n'a pas dit qu'ils étaient blessés. Il a juste dit qu'ils étaient occupés…

- Mais où est Fred ? Et pourquoi George n'est-il pas venu répondre lui-même ?

Ginny se releva souplement et se planta devant son frère. Son visage reflétait la plus grande impatience.

- On le saurait si tu m'avais laissée faire ! Tu n'es qu'un imbécile, Ronald ! Toujours à sauter à la gorge des gens !

- Enfin… commença Neville doucement. Ils sont rentrés c'est déjà ça…

- Oui, ça veut dire que les combats ont cessé partout, non ?

- Oui mais Higgs est guérisseur ! Que fait un guérisseur chez Fred et George ? s'échauffa Ron.

- Il est aussi membre de l'AD ! rappela Harry un peu sèchement. Il faut que tu te calmes, Ron !

Ron se releva lentement. Il était blême. Il scruta le visage de chacun de ses camarades. Un peu honteux, il marmonna quelques excuses presque inaudibles. Ginny haussa les épaules. Elle s'éloigna vers la banquette de la fenêtre.

Seamus décida qu'il était temps pour lui de remonter vers sa chambre. Harry seul répondit à son bonsoir timide. Neville demandait à Ron s'il voulait qu'il allât prendre des nouvelles auprès de son oncle. Ron secoua la tête, penaud.

- Non, dit-il. S'ils ont pris la décision d'impliquer l'AD dans la guerre à l'extérieur… ils ne seront pas allés le clamer sur les toits. Non… Merci Neville, mais je crois que j'en ai assez fait pour ce soir…

Il prit le chemin du dortoir lui aussi, la tête et les épaules basses. Il se retourna à mi-chemin.

- Harry ? Tu voudras bien me prévenir quand Fred rappellera ?

Il continua sa route vers les escaliers et commença à monter d'un pas lourd.

Neville n'osait rompre le silence qui s'installait.

- Vous voulez que j'attende avec vous ? demanda-t-il.

Harry haussa les épaules.

- Moi je dois attendre Hermione, dit-il. Ça ne me dérange pas de rester avec Ginny.

Neville jugea que sa présence n'était pas nécessaire. Il se retira dans le dortoir, non sans avoir demandé à Harry de lui donner des nouvelles dès qu'il en aurait.

Harry resta un long moment seul devant la cheminée. La tête dans les mains, il réfléchissait à tout ce qui était arrivé dans la journée. Sa colère du matin contre Ellen lui semblait bien futile. Mais l'inquiétude qu'il ressentait à son égard ne l'avait pas quitté. Et ce n'était pas les évènements de l'après midi qui le rassuraient.

Lorsqu'il avait quitté le laboratoire avec Ellen, lassés d'attendre leurs amis, et qu'il l'avait accompagnée à l'infirmerie, ils avaient eu la surprise d'y trouver le Professeur Londubat avec Malefoy, Wilford et Bulstrode. Malefoy gémissait dans un lit, le torse et l'épaule bandés, bulstrode était hagarde et Wilford tremblait comme une feuille. Le professeur Londubat avait énormément de mal à calmer tout le monde et Madame Pomfresh ne mâchait pas ses mots.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? avait demandé Ellen, très pâle, quand elle avait aperçu ses camarades de maison.

Un soupir de Londubat lui avait répondu, alors que Malefoy se plaignait de plus belle et que Wilford hoquetait.

- Il semblerait que Miss Bulstrode soit un peu confuse depuis qu'elle a appris qu'Hagrid n'a pu sauver la vie de son animal de compagnie, Miss McGregor…

Bulstrode avait un regard hébété. La bouche à demi ouverte, elle ne semblait pas comprendre ce qu'elle faisait à l'infirmerie. Ses yeux allaient de Malefoy à Wilford et de Wilford à Londubat. Elle paraissait choquée.

Madame Pomfresh lui avait alors fait boire un liquide à la couleur saumâtre et l'avait emmenée se coucher à l'autre bout de la pièce.

- Vous en ferez ce que vous voudrez quand elle aura retrouvé ses esprits… avait-elle annoncé, l'air sévère. Mais agresser de cette manière brutale un de ses camarades n'est pas une attitude compatible avec la bonne tenue d'une école, Algie… Et cette fois, je ne crois pas que Dumbledore vous suive, si vous décidez de la garder. C'est une récidiviste, Algie. Elle est dangereuse, quelle que soit l'excuse que vous lui trouviez… Ho ! Je vous en prie, Malefoy ! Je vous ai administré un sortilège anesthésiant ! Vous ne sentez plus rien pour l'instant ! Cessez donc de geindre comme si vous étiez à l'agonie !

Elle appela Wilford qui s'approcha en tremblant et lui tendit un sucre sur lequel elle venait d'ajouter une goutte d'un flacon qu'elle renferma immédiatement dans la pharmacie.

- Avalez ça ! ordonna-t-elle. Ça vous redonnera des couleurs !

Wilford fit une grimace et s'il recouvra des couleurs en effet ce fut parce qu'il manqua s'étrangler avec le remède. Madame Pomfresh lui donna deux grandes tapes dans le dos et lui permit de s'allonger un moment pour se remettre de ses émotions. L'expression de son visage cependant ne laissait aucune ambiguïté sur ce qu'elle pensait de ces petites natures qu'étaient les jeunes gens d'aujourd'hui…

Ellie s'empressa de lui montrer qu'elle n'avait rien d'une douillette lorsqu'elle lui tendit son poignet pour recevoir ses soins. Le professeur Londubat jeta un œil sur la blessure et se déclara fort rassuré sur l'évolution de la situation. Harry détourna les yeux de la baguette de Madame Pomfresh qui nettoyait les croûtes noires. Il préféra concentrer son attention sur les Serpentard alités. Le malaise de Wilford semblait s'être accru… Malefoy grimaçait de douleur et dardait sur Ellie et Londubat des regards chargés de fureur. Bulstrode était plongée dans un sommeil profond, et ronflait aussi fort que Ron dans ses bons jours… Harry essayait tant bien que mal de ne pas paraître aussi interloqué qu'il l'était réellement. Ainsi Bulstrode était passée à l'action. Mais dans ce cas pourquoi était-ce Malefoy qui était blessé et non Wiford. Et comment la jeune fille avait-elle réussi cet exploit d'envoyer quiconque à l'infirmerie sans baguette ? Avait-elle déboîté l'épaule de Drago en lui sautant dessus pour l'étrangler de ses mains puissantes ? C'était absurde ! ou du moins totalement illogique…

Enfin, Madame Pomfresh termina d'appliquer une nouvelle pommade sur la plaie d'Ellen et les deux jeunes gens quittèrent l'infirmerie en même temps que le professeur Londubat. Ils marchèrent en silence un moment. Ellie cachait sa main abîmée sous la manche de sa robe et se taisait. Elle ne paraissait pas très à l'aise et décochait quelques regards furtifs à son Directeur de Maison tout en prenant soin de se tenir légèrement en retrait. Elle mourrait cependant d'envie d'en savoir plus et lançait également à Harry des œillades furieuses. Si celui-ci n'avait pas parlé de ses conspirations au professeur, elle aurait pu poser des questions sans s'attirer ce regard ironique de la part de l'oncle de ce benêt de Neville…

- Professeur… ?

Algie Londubat leva le sourcil vers Harry.

- Que s'est-il passé exactement ?

Le vieil homme leva les mains et les laissa retomber dans un geste d'ignorance.

- Il semblerait, commença-t-il cependant, oui… il semblerait que Miss Bulstrode se soit rendue dans le dortoir de Mr Malefoy pour lui enfoncer ce…

Il chercha dans la poche de sa robe et en sortit un couteau d'argent, du service de table de l'école, de sa poche, enveloppé dans un mouchoir. Ellie pâlit. Puis rougit quand Londubat avança le couteau ensanglanté sous son nez, avec quelque ostentation.

- Les Elfes de la cuisine vont être fort heureux de retrouver cet ustensile, reprit-il. Le mystère du couteau disparu est résolu ! Les Elfes de la cuisine vont pouvoir cesser de se lamenter et de se coincer les doigts dans les portes des placards… Ils ne sont en rien responsables de la disparition de l'argenterie de Poudlard…

Ellie ne quittait pas des yeux la lame un peu ternie. Elle n'était pas très fière d'elle et chaque fois qu'elle laissait tomber les yeux sur le mouchoir de Londubat, ses joues prenaient des couleurs.

Le professeur leur apprit que Drago en avait pour deux ou trois jours d'infirmerie, car la blessure au niveau de l'omoplate était assez profonde – Bulstrode avait une force de taureau, que la rage décuplait- mais qu'il n'était pas en danger. Il garderait tout juste une raideur dans le bras pendant quelques jours mais rien de plus grave, heureusement.

- Mais sait-on pourquoi Bulstrode a fait cela ? insista Harry.

Il sentit le trouble d'Ellen à un pas derrière son épaule. Et il savait que le professeur de Défense contre les Forces du Mal le sentait aussi.

- Je veux dire… reprit Harry, que ce devrait être Wilford qui devrait être couché à la place de Malefoy…

Il échangea un regard entendu avec le professeur. La respiration d'Ellen se fit un peu plus saccadée. Londubat ne se décidait pas à ranger le couteau. Il haussa les épaules.

- Miss Bulstrode n'a pu expliquer son geste, dit-il. Il semblerait que son acte l'ait profondément choquée. Ajouté à la perte de son chat et à l'attaque des Détraqueurs… Je crois que Madame Pomfresh a raison, Harry. Je vais devoir éloigner Millicent Bulstrode quelques temps… si ce n'est pour le bien de l'école, au moins pour le sien propre…

- Elle… Elle n'a rien voulu dire ? intervint enfin Ellen.

- Elle était très confuse, répondit Londubat. Vraiment très confuse…

Il avait un air soucieux et secoua la tête comme pour se défaire d'une idée tenace et désagréable. Il releva la tête vers Ellen. La jeune fille déglutit difficilement sous le regard perçant du nouveau directeur des Serpentard. Londubat cessa d'avancer, forçant les deux jeunes gens à en faire autant. Il tenait toujours le couteau dans sa main et l'agitait devant eux comme pour souligner chacune des paroles qu'il prononçait.

- Imaginons que Miss Bulstrode n'ait pas voulu s'en prendre à Malefoy, mais bien à Wilford puisqu'il parait qu'elle a appris que son cher animal de compagnie a servi de cobaye à des expériences interdites… - Ellie retint sa respiration- Comment Malefoy s'est-il retrouvé sous la lame à la place de son camarade ?

Harry retourna son regard interrogatif à Algie Londubat.

- Sans doute, l'altruisme notoire de Drago Malefoy l'a poussé à se porter au devant de la lame pour éviter une blessure grave à son camarade…

Ellen fronça les sourcils. Le professeur se moquait-il d'eux ?

- C'est la seule solution qui me vient à l'idée pour le moment… continuait Londubat. Car Bulstrode a beau être une idiote avérée je ne vois de ressemblance entre ces deux messieurs qu'une tendance à fuir le regard de leurs aînés…

- Une chose est sûre cependant, conclut-il en remettant enfin le couteau dans sa poche. C'est qu'il n'était besoin d'aucune légilimancie pour se rendre compte de la crainte de Wilford et de la colère de Malefoy…

Sur ces mots, il salua les jeunes gens et prit le couloir qui le mènerait vers les cuisines, tandis qu'Harry retenait Ellen un instant.

- Je sais ! Je sais ! le devança cette dernière. Voilà où conduisent mes conspirations… J'ai eu de la chance cette fois, mais ça aurait pu être pire ! Quoi que – je le maintiens ! – nous débarrasser de Wilford ou mieux ! de Malefoy est de loin la meilleure des choses qu'aurait jamais faite la grosse Bulstrode !

- Ce n'est pas du tout ce que j'allais dire ! fit Harry quelque peu sarcastique. Tu te demandais ce qu'elle pourrait bien faire sans baguette, te voilà fixée… Bulstrode est peut-être une sang-pur, mais la rage et la colère, la douleur aussi je suppose, l'ont amenée à réagir comme une vulgaire moldue. Tu pensais qu'elle userait de ses poings… elle est allée plus loin ! Tu l'as sous-estimée, Ellen… Et ce n'est pas bon de sous-estimer l'adversaire, pas bon du tout…

Ellen se renfrogna et voulut reprendre leur chemin. Elle savait bien qu'elle avait commis une erreur. Inutile de la lui remettre sous le nez de cette façon.

- Je le saurais pour la prochaine fois, grogna-t-elle.

Harry secoua la tête. Inutile de discuter avec elle sur ce sujet. Par contre…

- J'aimerai cependant savoir comment Malefoy s'est retrouvé avec le couteau destiné à Wilford dans le dos…

- Moi aussi, soupira Ellen. J'interrogerai Reggie, dit elle après un moment de réflexion. Et je tâcherai aussi de savoir quelque chose par Nott… et peut-être même par Crabbe…

- Tu es folle ! ne put s'empêcher de crier Harry.

- Pas tant que cela, murmura Ellen. Et avec Malefoy à l'infirmerie, l'ambiance sera moins tendue, au moins pour aujourd'hui…

- Oui, mais Wilford va descendre dès que Madame Pomfresh l'aura remis de sa frayeur…

Ellen se mit à rire.

- T'inquiète pas pour Wilford, il a eu la trouille et il sait fort bien que Bulstrode n'a pas deviné toute seule que c'était lui qui s'était entraîné sur son chat… Il relèvera moins la tête maintenant.

- Oui mais il n'en pensera pas moins… Et Londubat non plus… Fais attention, Ellen. Le vieil Algie t'aime bien, mais il n'apprécie pas plus que Rogue qu'on sème la zizanie dans la Maison dont il est le directeur…

Ellen avait haussé les épaules.

- C'est moi que tu accuses de semer la zizanie ? Franchement, je comprends Finnigan ! C'est vraiment le monde à l'envers ! Après tout ! Je n'ai fait qu'aider au nettoyage de la Maison Serpentard. Bulstrode est out pour un moment… Et le temps que Malefoy est hors d'usage à l'infirmerie, tu devrais en profiter pour aller trouver Dumbledore et mettre au point votre tactique… Un répit de quelques jours est toujours bon à prendre et mon erreur aura servi à quelque chose.

- J'espère qu'elle n'aura pas d'autres conséquences… soupira Harry.

Il décida de mettre un terme à cette conversation. Elle aurait le dernier mot de toutes façons. Il prit sa main, malgré les réticences d'Ellen. Elle ne voulait pas montrer la plaie sombre qui s'étalait sur le dos de sa main et son poignet. Harry l'embrassa légèrement dessus. Elle grimaça. Ils reprirent leur chemin vers le réfectoire.

La Grande Salle n'avait jamais été aussi silencieuse, pas même le soir d'Halloween. Tous étaient encore sous le choc. Ils avaient cru vivre le pire l'avant-veille. Ils comprenaient que l'horreur n'avait pas de limite et que la guerre était, non plus aux portes de Poudlard, mais bien à l'intérieur. Et la rumeur que Poudlard pourrait fermer rendait amer tout ce qu'ils portaient à leur bouche.

A la fin du repas, Ellie McGregor était venue prendre congé de ses amis. Elle rentrait dans ses quartiers avec ses camarades. Ils avaient besoin d'elle. Et elle devait prendre des renseignements sur ce qui s'était réellement passé dans les quartiers de Serpentard. Le Conseil de Guerre fut encore remis. Harry alla trouver McGonagall pour demander une audience auprès de Dumbledore dès qu'il serait disponible. La Directrice Adjointe se contenta de hocher la tête affirmativement et Harry comprit que Londubat lui avait parlé de ses conclusions concernant l'agression de Goldstein. Minerva McGonagall soupira et posa sa main sur l'épaule d'Harry.

- Et le temps qui passe si vite, l'avait-il entendu murmurer.

Oui le temps passait si vite qu'il semblait s'être figé. Harry avait à nouveau cette désagréable impression de ne rien maîtriser.

Il avait fait un tour dans la salle des Quatre Maisons avec Ron. Elle était presque vide, et pas seulement parce que Ellen n'y avait fait qu'une brève apparition pour les informer de ce qu'elle venait d'apprendre de la bouche de Reggie sur l'accident de Malefoy.

C'était une chose assez étrange que celle qui s'était passée dans les quartiers de Serpentard. Malefoy avait passé un long moment dans la salle commune en compagnie de Nott… D'après Grayson qui l'avait gardé à l'œil, il n'avait pas échangé avec son camarade que des monosyllabes et il avait troqué son air perpétuellement blasé contre une inquiétude qu'il dissimulait assez mal. Il sursautait chaque fois que la porte de la salle commune s'ouvrait et tressaillait à la moindre occasion… Il avait fini par se lever brusquement, interdisant à Nott, très surpris, de le suivre jusqu'aux escaliers qu'il avait descendu presque avec précipitation. Reggie n'avait guère eu le temps de s'interroger davantage, Bulstrode avait alors traversé la salle commune, le regard un peu vague. Et sous les yeux éberlués de ses camarades elle avait pris le chemin des dortoirs des garçons. Un instant déconcertés, Grayson et Nott avaient échangé un regard incertain. Ils avaient haussé les épaules. Bulstrode sans doute allait implorer le pardon de Malefoy une fois de plus… De longues minutes s'étaient écoulées. Puis un cri avait retenti dans le souterrain. Le Préfet et Nott avaient bondi. Ils s'étaient précipités vers les dortoirs. La porte de la chambre était fermée. Nott sortit sa baguette avant Grayson. La porte avait claqué contre le mur. Les deux garçons avaient surgi dans la pièce pour voir Bulstrode totalement hagarde, appuyée au mur, Wilford effaré et Malefoy gisant à terre… un couteau d'argent à ses pieds.

Ron avait grogné que cela ne les avançait guère et qu'ils n'en savaient pas plus que quelques heures auparavant. Un éclat dans l'œil de la jeune fille pourtant fit taire le préfet de Gryffondor. Elle s'avança légèrement au-dessus de la table, et les deux garçons en firent autant dans un réflexe de conspirateurs.

- Attendez donc de savoir ceci… fit-elle d'un air gourmand.

Elle jeta un œil sur Harry à sa droite, puis un autre regard à sa gauche vers Ron.

- Qui croyez-vous qui a poussé ce cri dont Reggie m'a parlé ?

- Malefoy ? fit Harry, logique.

- Wilford ? dit Ron, agacé par les mystères que faisait Ellie.

- Bulstrode !

Elle frappa sur la table en se redressant sur son siège d'un air important.

- Et alors ? fit Ron.

- Qu'est-ce que ça signifie ? dit Harry, un peu perdu.

- Sais pas ! répondit Ellen. Mais je suis sûre que cela a son importance !

- Pff ! fit Ron. Elle a crié quand elle a réalisé qu'elle s'était trompée de candidat ! Et qu'elle venait d'abîmer son cher Drago ! Et qu'elle allait se prendre dans les dents la vengeance du petit doigt de la main du bras droit du Maître…

Elle leva le sourcil et esquissa un sourire.

- Mauvaise humeur, Weasley ? Ta chérie t'a refusé un câlin mérité après cette épique journée ?

Harry lui lança un coup de genou et lui fit de gros yeux réprobateurs.

Ellen se leva de table et promit d'avoir la version de Nott pour le lendemain. Quant à Crabbe, elle arriverait peut-être à lui soutirer quelques détails complémentaires…

Ron eut une grimace dubitative.

- Si tu arrives à tirer quoi que ce soit d'eux, je veux bien…

Harry l'interrompit d'un geste de la main.

- Ron… Ne prononce pas de paroles malheureuses, je t'en prie…

- Oui, Weasley ? lui sourit McGregor. Tu veux bien quoi ? Faire le tour du terrain de Quidditch avec ton caleçon sur la tête ?

Ron se renfrogna.

- Porte pas de caleçon de toutes façons… grommela-t-il.

Ellen s'éloignait en riant quand il la rappela.

- Hé McGregor ! N'oublie pas ! McGonagall veut voir tous les Préfets dans une heure !

- Encore ? S'étonna Ellen. Mais qu'est-ce qu'elle a donc à nous dire ?

- Peut-être que Poudlard va fermer ! s'exclama Jezebel Dawson depuis le pas de la porte.

Ellen se tourna vivement vers la jeune fille :

- Ne dis pas de stupidités ! Dumbledore ne laissera jamais faire une chose pareille !

- Dumbledore se fait vieux, répliqua Dawson. Et il n'a pas été capable d'empêcher les Détraqueurs d'arriver jusqu'ici. Comme il n'a pas été capable d'empêcher que les Salamandres de Malefoy nous attaquent ! Qui nous dit qu'ils ne vont pas recommencer ?

Ellen sentit une présence derrière son dos.

- Hé Dawson !

La voix de Ron Weasley était sèche. La fille se fit moins arrogante. Elle sourit au jeune homme.

- Oh ! Ronald ! J'ai eu si peur quand ces horribles créatures sont arrivées ! Mais j'ai repris courage quand j'ai vu que tu ne semblais pas effrayé. Comment fais-tu pour leur résister et leur envoyer des patronus aussi imposants ?

- C'est une question d'habitude… répondit Ron froidement. Et je ne veux pas entendre quoi que ce soit contre Dumbledore ! Parce que sans lui, Dawson, tu ne serais sans doute pas ici !

- Oui, Ronald… fit la Deuxième Année de Gryffondor. C'est juste que je n'ai pas envie de quitter Poudlard, vois-tu… Et que je me demande ce que font les Serpentard pour empêcher la fermeture de l'école… ?

Ron s'avança d'un pas au devant d'Ellen.

- Alors, ferme-la… et fiche la paix à McGregor… Ce que font les Serpentard pour empêcher la fermeture de l'école ne concerne que les Serpentard… C'est compris ?

- Oui, Ronald… refit la jeune fille. Mais je ne cherchais nullement à accuser McGregor de quoi que ce soit… Il serait mal venu de critiquer la petite amie du Survivant, j'en ai bien conscience.

Harry vit Ellen s'empourprer et il se leva pour faire taire Dawson. Mais Ron à nouveau s'interposa.

- Dawson ? Tu vois ça ? Qu'est-ce que c'est ?

- Heu… Ton insigne de Préfet ?

- Parfaitement, Dawson… Et je suis habilité à te bannir de cette salle à vie pour propos tendancieux si tu t'obstines à poursuivre dans cette voie…

La fille prit un air pincé.

- Je ne fais qu'exprimer mon avis… Je croyais que la politique de l'école était pour la liberté d'expression…

- L'école oui, Dawson, mais moi je suis intolérant et sectaire ! Tout le monde te le dira ici !

Il tourna la tête vers Ellen qui opina vivement du chef. Ron reprit à l'intention de Dawson :

- Alors tu vas te dépêcher de monter exercer ta liberté d'expression dans la salle des Gryffondor ! Et au pas de course s'il te plait !

Dawson tourna les talons et se hâta de quitter la pièce en murmurant un « Oui, Ronald ! » effaré sous les rires discrets de ses camarades.

Ellen sourit au jeune homme.

- Je pouvais m'en dépêtrer toute seule, tu sais…

- Je n'en doute pas, répondit Ron en lui rendant son sourire. Mais il y a longtemps que je rêve de faire une chose pareille. Ça fait un bien fou…

Ellen hocha la tête. Elle se pencha légèrement vers lui, et il crut qu'elle allait à nouveau parler de sa chérie :

- Moi c'est avec Malefoy que je rêve de faire une chose pareille… dit-elle sur le ton de la confidence. Mais pour lui dire d'aller se faire voir ailleurs que dans notre salle commune !

Ron se mit à rire doucement. Puis il toussota, comme embarrassé.

- Tu sais… commença-t-il maladroitement. Je ne voulais pas… Je suis désolé d'avoir dit… ce que j'ai dit… à propos des… frères…

Il baissa les yeux et la tête. Et il arriva une chose à laquelle il n'aurait jamais cru quelques mois plutôt. Ellie McGregor s'avança tout près de lui et posa sa main sur son bras.

- Je n'ai pas été très intelligente non plus… J'espère sincèrement que tu auras bientôt de bonnes nouvelles de ta famille…

Puis elle s'éloigna sans un mot de plus. Elle se retourna à la porte et fit un signe de la main à Harry qui venait de rejoindre Ron au milieu de la salle.

- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? demanda le jeune Potter inquiet du visage stupéfait de Ron.

- Elle m'a fait des excuses… Des excuses à la McGregor, mais quand même…

- Et alors ? sourit Harry.

- Alors… rien… C'est juste que ça fait bizarre…

Il retourna s'asseoir à leur table suivi d'Harry. Ron croisa les bras sur la table et posa son menton dessus. En face de lui, Harry fit de même.

- Où est Hermione ? demanda-t-il pour rompre le silence.

Ron haussa les épaules.

- Sûrement dans son bureau.

Le silence à nouveau s'installa entre eux. Puis Ron avait repris :

- Tu n'es pas obligé de rester avec moi…

- Je ne reste pas avec toi parce qu'Ellen est rentrée dans ses quartiers ! se défendit Harry.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire… Je sais bien qu'on n'a envie que personne ne vienne tenir la chandelle alors qu'on est avec sa petite amie… Et je comprends aussi que tu aies envie d'être avec elle plutôt qu'avec nous.

- Tu trouves que j'ai négligé mes responsabilités ces derniers temps…

- Je ne te jette pas la pierre… J'aimerai bien pouvoir en faire autant… Mais avec Hermione pas question d'oublier quoi que ce soit…

- Nous n'avons parlé que de la guerre et de ce qui risquerait d'arriver si jamais Voldemort restait victorieux…

Le regard de Ron se fit sceptique. Harry sentit ses joues chauffer un peu. Et pourtant c'était vrai. Il ne pensait qu'à Ellen, et quand il était avec elle, ils ne parlaient que des évènements dramatiques qui les touchaient de près ou de loin. Même leurs silences étaient pleins de cette angoisse sourde qui serrait leur cœur à tous les deux.

- On a parlé de la partie d'échecs… recommença Harry, éveillant une lueur d'intérêt dans l'œil de Ron.

Il lui expliqua la vision que McGregor avait de la situation. Ron approuva l'ensemble.

- Elle a raison, affirma-t-il. Nous sommes tous sur le même plan : tu t'occupes de… hum… Voldemort et nous de ses mangemorts, d'où qu'ils viennent. Chacun sa cible, chacun sa tâche. Les bonnes personnes aux bons endroits et l'affaire sera rondement menée. Je ne demande qu'un seul privilège : celui de m'occuper de Malefoy moi-même…

Harry eut un sourire goguenard :

- Je te l'accorde volontiers, Ron… Dans la mesure où l'un de ses « amis » ne lui règle son compte avant…

- Oui… je sais ! fit Ron avec une grimace. D'un silencio définitif ! Qu'est-ce que j'aimerais avoir raison pour une fois !

- Non Ron, pour la sixième fois…

Ron fixa les yeux dans ceux d'Harry et celui-ci le vit frissonner avant de détourner le regard. Il passa ses mains dans ses cheveux roux et se redressa sur sa chaise.

- Par contre, reprit-il comme pour changer de sujet de conversation, si tu n'as pas eu besoin de moi pour trouver une place sur l'échiquier pour McGregor, et je trouve qu'elle sera parfaite dans le rôle du Fou… Par contre… je ne suis pas d'accord pour ce qui est du choix du Cavalier et de la Dame…

Harry se redressa à moitié et tendit l'oreille.

- Ginny en Cavalier c'est une aberration…Et tu plaisantes quand tu veux que je partage le rôle de la Dame avec Hermione !

- Ça ne te gênait pas de partager celui de Cavalier avec Ginny, fit remarquer Harry.

- Non ! se récria Ron. Parce qu'à nous deux nous formons une merveilleuse équipe pour l'attaque ! Mais Hermione et moi…

- Quoi ? Vous faites deux excellents conseillers techniques tous les deux… dans des domaines différents, je l'admets, mais complémentaires…

Ron évita le regard de son ami.

- Je le croyais aussi, murmura-t-il. Je croyais aussi qu'on faisait tous les deux une fine équipe et que nous pourrions toujours être là pour toi… Tu vois, Harry, l'année dernière, quand… je me suis conduit comme un imbécile, elle a fait passer l'amitié que nous avions pour toi au-dessus de la peine que je lui avais fait.

Harry l'écoutait, attentif aux confidences de son ami.

- Mais je ne la reconnais plus… Elle s'enferme dans son bureau, ou dans le labo, mais ce n'est plus pour travailler ; elle pleure des heures entières, toute seule. Elle fait semblant quand elle ressort que tout va pour le mieux, mais moi je sais que rien ne va. Elle n'a plus envie de rien. Elle ne veut même pas que je la console. Je sais bien que la mort de Remus et de Rogue est un coup dur pour elle. On dirait qu'elle ne veut pas de mon soutien, ni de ma compréhension. Pourtant moi aussi je suis triste et nous pourrions nous remonter le moral mutuellement.

Ron s'arrêta de parler pour reprendre son souffle.

- Oui, dit Harry sans oser regarder son ami en face. Nous avons tous perdu quelqu'un de cher dans les souterrains. Et même… nous avons perdu davantage encore.

Ron hocha la tête.

- Je ne croyais jamais pour voir dire une chose pareille tu sais Harry… Mais je crois que Rogue me manque déjà…

Harry sourit à demi.

- Oui, répéta-t-il. Qui allons-nous rendre responsable à présent de tous nos malheurs ?

Ron lui rendit son sourire, un peu triste.

- Je crois que moi je peux continuer à le rendre responsable de mes malheurs avec Hermione… murmura-t-il. Je ne peux pas aller la trouver et lui dire que je comprends sa peine. Elle ne me croirait pas. Je lui ai trop souvent reproché de ne voir que par cet homme… Elle voulait devenir son assistante après la guerre quand tout serait fini… Elle était persuadée qu'il pourrait quitter Poudlard et réaliser enfin son rêve : devenir un chercheur réputé. Elle se voyait déjà dans leur laboratoire, découvrant des remèdes pour des maladies rares… ou incurables aujourd'hui… Je lui ai trop souvent dit que ce n'étaient que des rêves…

- Et que Rogue finirait sa vie à Poudlard, à hanter les souterrains de l'école… rappela Harry amèrement.

Ron soupira profondément.

- Pourquoi faut-il toujours que j'ouvre ma grande gueule, hein, Harry ?

- Mais je suis sûr qu'elle t'aime toujours, Ron…

- Oui, je sais, fit-il amer… Elle trouve juste que j'ai la capacité émotionnelle d'une cuillère à thé…

Harry ne put s'empêcher de sourire.

- Je suis certain que non… assura-t-il doucement. Laisse-lui un peu de temps.

Ron leva ses yeux clairs vers son ami.

- Du temps… murmura-t-il.

Il sourit un peu amer, comme pour lui même.

- Je suppose que c'est dans des situations de ce genre qu'on mesure celui qu'on a perdu…

Il se leva lentement et annonça à Harry qu'il se rendait chez les Préfets.

Harry repensait à tout ceci, alors qu'il attendait Hermione. Parfois, il jetait un œil sur Ginny pelotonnée sur la banquette près de la fenêtre. Elle avait ses bras autour de ses épaules comme pour se protéger d'elle-même.

Tout ce temps perdu, songeait Harry. Pour des riens. Pour des hésitations ridicules. Pour un mot de trop ou une absence. La cheminée refroidissait lentement. Il n'avait pas osé la rallumer. Si les jumeaux appelaient… Il faisait froid encore dans le cœur de chacun. Il se rapprocha de Ginny et posa sa main sur son épaule. Elle sursauta et leva vers lui des yeux pleins de larmes. Harry s'assit sur la banquette à côté d'elle. Elle se blottit contre lui.

- On va attendre ensemble, Ginny, dit-il doucement. On va attendre ensemble que tes frères nous disent dans quelle galère ils sont allés se fourrer cette fois !


RAR :

Kareja : qu'est ce qu'il arrive à hermione? elle n'en peut plus? En quelque sorte… j'espère voir la discussion avec dumbledore dans le prochain chapitr... Pour le prochain peut-être ?

lolaboop : Je ne prétend pas prendre Ellen pour une Mary-Sue loin de là mais je me dit que parfois j'aimerai avoir autant confiance en moi qu'elle! Mais Ellen a-t-elle autant confiance en elle qu'elle veut le montrer ?

Kathy Magda : je viens de finir de lire ce que tu as déjà écrit et tu peux pas savoir à quel point j'ai pu te modire tout au long, pourquoi faut il que ce soit si accrochant? Je me suis couchée à des heures pas possibles tout les soir pour connaitre la suite! Ha c'est facile d'accuser les pauvres auteurs quand on n'a pas envie d'aller se coucher…
J'ai hâte que tu poste le prochain chapitre ; il en reste beaucoup avant la fin? Je ne sais pas encore. Elle est en cours de finissage… et j'ignore combien de chapitres cela prendra… Tu poste une fois par semaince, c'est ça? Un peu plus… quand je peux…

hadler : JE suis impardonable, les derniers chapitres je ne t'ai plus mis de review car je ne lisait les chapitres qu'entre 2 pauses sur la rédaction de mon TFE, j'en suis désolé. Faut pas, il y a des priorités dans la vie ! harry se rend compte de plus en plus de chose, c'est fous l'influance que Ellen a sur lui et sa mentalité. Oui, hein… Pas qu'Ellen quand même…tu l'as bien fait remarquer. C'est moi qui ai louper qqch ou bien on ne sait toujorus pas ce qu'harry à découvert sur la carte et qu'il voulait dire avec autant d'insistance à Hermionne ? Heu non, t'a rien loupé…

Colombe in the box : Ooh, j'aime ce chapitre ! D'abord parce que j'ai tout compris (c'est bien !), et même si les propos tenus ne le sont pas, je le trouve reposant. C'est marrant, parce que quand Harry ou Ellie, je ne sais plus, dit qu'il faudra "collaborer" ac Dumbledore, je crois que c'est là que je me suis réellement rendu compte qu'en fait, chez les 'gentils', il y avait en fait deux camps ! les adultes d'un coté, qu'on sait d'ailleurs pas trop ce qu'ils font, et les jeunes, qui font leurs plans de leurs cotés… oui, comme d'hab…

Alixe : Contente de revoir l'échiquier. Heureusement qu'Ellie est là pour freiner l'élan guerrier de Harry. JE suppose que Hermione en aurait fait autant, mais avec plus de tact et moins d'efficacité. C'est sûr… en ce qui concerne le tact en tous cas…
En tout cas, le programme que tu annonces semble passionnant. Tu es sure que tu voulais arrêter après Halloween ? Oui, mais j'ai pas pu !

Lyane : Il est certe plus facile de se défendre que de tenter le tout pour le tout en attaquant. Mais c'est la seule façon de vaincre. Je suis d'accord sur l'attribution des pièces du jeu d'echecs, sauf pour un point. Y'en a deux, de fous, de tours, et de cavaliers. Alors, si un de chaque est déjà pris, qui seront les autres? Ou bien on laisse les places libres? Heu je ne comprends pas bien ta question. Tu parles de deux pièces de chaque couleur ? En fait, il y a deux jeux : l'un avec la partie Voldemort contre Dumbledore/Poudlard dans lequel Harry est une pièce maîtresse. L'autre avec la partie Voldemort contre Harry, où celui-ci est le maître de jeu, tout en étant également une pièce. Et pour chaque partie, les pièces différent… est-ce que c'était le sens de ta question ?
Je pense que nos jeunes étudiants vont pondre un plan assez tordu, je sais pas pourquoi,mais je le sens ainsi (peut-être parce que je commence à connaître ton esprit, qui trouve toujours comment nous tourner en bourique, nous, pauvres leceurs!). Et je pense que Voldemort ne sera pas en reste. Hahahahaha ! ça se pourrait bien… Finalement, si c'est les gens des quatres maisons qui vont se battre, c'est les Serpentards qui décideront de l'issu de la guerre. Parce que ça sera eux qui formeront en grande partie les palns de bataille...(Même si les plans de bataille survivent rarement aux premiers affrontements). Et oui, Serpentard au cœur de l'histoire…
Au fait, je t'ai dit que je suis vraiment contente de retrouver tes publications plus régulièrement? J'espère que ça signifie que tes problèmes sont réglés. Pas vraiment, mais on s'adapte à la situation… C'est l'histoire du chêne et du roseau…