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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Argh ! je sais pas chez vous, mais chez moi tout à changé pour me connecter à J'ai mis deux jours à comprendre ce qui arrivait… je sais, je suis pas douée… mais quelle idée aussi de tout changer comme ça sans prévenir… Enfin… revenons à nos moutons…
Chapitre 151
Conversations de Cheminée
…
Hermione pénétra dans la pénombre de la salle commune de Gryffondor. Elle soupira presque de soulagement en croyant la salle vide. Elle craignait que Ron ne fût resté à l'attendre. Et elle n'avait aucune envie de répondre aux questions de Ron. Elle se glissa vers les escaliers qui montaient au dortoir des filles.
- Hermione !
Elle tressaillit. Elle n'avait pas très envie non plus de parler avec Harry. Ni avec Ginny qui se leva en même temps que le jeune homme. Elle n'avait envie de parler à personne.
Harry s'avança à grands pas vers elle. Il lui prit les mains et lui sourit.
- Tu vas bien, Hermione ? demanda-t-il doucement.
Elle détestait quand il lui parlait sur ce ton condescendant.
- Mieux depuis que tu m'as giflée… répondit-elle.
- Je suis désolé… murmura-t-il.
Hermione se sentit mal.
- En fait… commença-t-elle. En fait, c'est la vérité. Et c'est moi qui suis désolée.
Elle voulut retirer ses mains de celles du jeune homme. Harry la retint.
- Hermione je dois te parler…
Ginny s'arrêta à quelques pas avant de retourner sur la banquette. Hermione lui lança un regard implorant tandis que Harry l'entraînait vers la cheminée.
Harry fit asseoir Hermione dans le fauteuil devant la cheminée éteinte. Il ramena l'autre fauteuil auprès d'elle. Il reprit ses mains dans les siennes.
- Je sais ce que tu vas me dire, Harry… Soupira-t-elle. Que je suis bien prompte à donner des conseils que je ne suis pas pour moi-même ! et que j'aurais dû me confier à vous, mes amis, au lieu de pleurer dans mon coin… Je sais tout cela. Mais je n'en ai pas eu la force… Ho ! Harry ! Qu'est-ce qu'on fait quand tout s'écroule ?
- Mais tout ne s'est pas écroulé… répondit Harry doucement. Ron est auprès de toi. Il n'attend qu'un signe de toi pour prendre à bras le corps tout ce qui te fait de la peine…
Hermione soupira.
- Ron ! Mais Ron est bien le dernier à qui je puisse m'adresser en ce moment, Harry.
- Il s'inquiète pour toi. Il comprend, je te l'assure.
Elle secoua la tête.
- Ce n'est pas cela !
Elle soupira encore une fois.
- Comment pourrais-je lui demander de m'aider à surmonter la disparition du professeur Rogue ? Je ne veux pas forcer sa sincérité. Je ne veux pas lui faire de peine. Quant à Remus… il souffre autant que moi, Harry. Autant que nous. C'est la première personne chère qu'il voit mourir, Harry… et moi je ne suis pas capable de l'aider.
Harry baissa les yeux. Il n'avait pas songé à cela. Il n'avait songé qu'à lui. Et à Ellen. Ce qui d'une certaine manière revenait à ne penser qu'à lui-même.
Il serra les mains d'Hermione dans les siennes.
- Pardonne-moi… chuchota-t-il. Je n'ai pas été capable de vous aider non plus…
- Toi aussi tu souffrais… Tu as de la chance d'avoir Ellen. Tu es le seul qui soit resté sur le droit chemin, Harry. Même Ginny a perdu le goût du rire.
Ils levèrent tous les deux les yeux vers leur amie recroquevillée contre la fenêtre.
- Ne t'en fais pas pour nous, Harry. Nous survivrons. Nous surmonterons ces épreuves. Si tu l'as fait, nous le ferons.
- Mais à quel prix, Hermione ?
Elle ne répondit pas. Elle détourna les yeux et fit glisser ses mains de l'étreinte de celles d'Harry. Elle s'apprêta à se lever.
- Hermione…
La voix d'Harry était basse. Il déglutit difficilement.
- Ce n'est pas de cela dont je voulais te parler…
Hermione interrompit son mouvement.
- Enfin… pas seulement…
Elle se rassit en face de lui.
- Je t'écoute, Harry.
Et comme il hésitait, elle reprit :
- Tu es là pour nous rappeler nos responsabilités. Tu es le commandant en chef et nous tes soldats ! Nous aurons tous le temps de nous lamenter sur nous-mêmes quand la guerre sera finie !
Elle ramena ses cheveux en arrière, se redressa sur le bord du fauteuil et prit cet air concentré qui lui était coutumier.
- Tu as encore eu affaire à Voldemort ? C'est ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Raconte…
Elle se pencha légèrement en avant comme pour mieux l'entendre.
- Ce n'est pas de Voldemort dont je voulais te parler…
Il se pencha à son tour vers elle et baissa la voix.
- Je crois que je sais pourquoi Goldstein s'est fait attaquer…
Elle frissonna. Elle fit semblant de rien mais Harry était certain qu'elle venait de frissonner. Il continua.
- Et cela a un rapport avec l'intrusion de Peter dans mon dortoir…
Elle baissa les yeux et son visage se fit plus grave.
- Il voulait la carte n'est-ce pas…
Sa voix se voulait neutre. Elle reprit :
- McGonagall m'a retenue dans mon bureau ce soir. Elle m'a dit qu'il était possible qu'Anthony ait été agressé pour lui faire avouer les mots de passe des Maisons et des lieux stratégiques du château. Je m'en doutais… Il ne pouvait s'agir que de cela. Surtout dans l'optique d'une attaque du château par les Mangemorts lors de la nuit d'Halloween. Pour Drago, il était évident que nous chercherions à nous mettre à l'abri dans nos salles communes. Il fallait qu'ils aient accès à la tour de Gryffondor pour te mettre la main dessus, Harry.
- Ils n'avaient pourtant qu'à attraper un Gryffondor. Un des petits de Première ! et le tour était joué.
- Pas s'il leur fallait celui des autres maisons, Harry… et les mots de passe des bureaux des préfets en chef… et celui du bureau de Dumbledore… et d'autres encore… Comme ils n'ont pu mettre la main sur la carte du Maraudeur dont Pettigrew savait qu'elle donnait les mots de passe… Ils s'en sont pris au Préfet en Chef. Avec Anthony, ils avaient tout cela sous la main. Il a suffit d'un Impérium… Un sortilège d'oubliette pour effacer sa mémoire et ni vu ni connu…
- Tu crois que cela a marché ? tressaillit Harry à son tour.
- Bien sûr que non ! Il n'y aurait pas eu bataille devant les portes des Maisons sinon ! Ils auraient attendu que tous soient pris au piège, voyons, pour attaquer…
- L'Impérium, frémit Harry… Il a résisté…à l'Impérium…
- Tu nous as bien entraîné, Harry… Et Anthony était le plus doué d'entre nous…
- Il l'est encore, Hermione ! répondit Harry sur un ton un peu sec.
Elle baissa la tête. Il s'en voulut.
- Je veux que tu fasses attention à toi, Hermione. Je ne crois pas que Drago ait renoncé. A la moindre occasion il tentera de reprendre l'avantage, sur nous et auprès de son maître. D'autant que j'ai l'intention de demander à Dumbledore de me laisser attirer Voldemort à Poudlard pour que nous nous affrontions sur mon terrain.
Hermione fronça les sourcils.
- Mais nous en parlerons lors du prochain conseil de guerre, termina Harry. Je voulais juste t'avertir de faire très attention à toi hors de portée des oreilles de Ron. A nous deux on trouvera bien le moyen de lui faire entendre raison.
- Je ne crains rien pour le moment, Harry… le rassura Hermione. Si Drago tente quelque chose, ce ne sera pas tout de suite… Pas avant qu'il ne sache les intentions de son maître… Quand il reviendra de l'infirmerie, il apprendra que les mots de passe ont changé… et qu'ils changeront ainsi toutes les semaines, voire plus si nécessaire…
- C'est Neville qui va être content… murmura Harry. Ce sont de bonnes mesures, mais un peu tardives… Pour Anthony du moins…
Hermione posa sa main sur le bras de son ami.
- Je me tiendrai sur mes gardes, Harry. Je ne me laisserai pas surprendre.
Elle lui fit un sourire rassurant qui ressemblait à une grimace dans la pénombre. Elle se tut un instant puis lui demanda comment il avait compris, pour Pettigrew, la carte et les raisons de l'agression… Harry avoua qu'il s'était servi de la carte pour espionner chez les Serpentard, à la demande d'Ellen qui s'inquiétait de la tournure des évènements. Hermione tapota à nouveau le poignet d'Harry.
- Tu vois que c'est une bonne chose de fréquenter Ellie McGregor…
Harry sourit pour lui-même.
- Tu trouves qu'elle me rend intelligent ?
Hermione eut un petit rire étouffé.
- Parfois oui… mais parfois non…
Elle se leva lentement et se pencha vers le jeune homme. Elle l'embrassa sur la joue.
- Merci, Harry, dit-elle.
- De quoi ?
Elle haussa les épaules.
- De prendre soin de nous.
Harry fut heureux de l'obscurité. Elle ne le verrait pas rougir. Il n'était pas certain de mériter ces éloges. Il se promit cependant de garder les pieds sur terre dorénavant.
- Conseil de guerre demain ? demanda-t-il pour cacher sa gêne.
- Dès après la collation de fin de cours, oui… C'est plus que nécessaire. Nous n'avons que trop atermoyé…
Hermione contourna le fauteuil. Elle jeta un dernier coup d'œil à Ginny et lui conseilla de monter se coucher.
- Fred doit rappeler, marmonna la jeune fille.
Elle terminait de parler que des étincelles dans la cheminée éclairèrent la pièce.
Ginny bondit vers l'âtre. Harry fit un pas en arrière, prêt à aller chercher Ron, lorsque la tête de Dennis apparut :
- Ginny ? Tu es là ? appela-t-il à voix basse.
- Gerry ! Mais… s'étrangla la jeune fille.
Elle s'assit dans les cendres tièdes.
- Tu vas bien, Ginny ? Tu n'as rien ? Les Détraqueurs ne t'ont pas fait de mal ?
- Je vais bien ! Mais… d'où m'appelles-tu ? Et qu'est-ce qui s'est passé ? Tu étais avec mes frères ? Tu as de leurs nouvelles ? Et toi ? Tu…
- Je vais bien aussi, Ginny, répondit Dennis. Tout va bien. Tes frères sont là. Ils accueillent les derniers des nôtres qui reviennent à peine…
Harry renonça à monter chercher Ron. Il valait peut-être mieux éviter qu'il vît sa sœur en conversation avec Dennis. Il pouvait réagir… Justement tout le monde ignorait comment il réagirait… Une expression lui vint à l'esprit au sujet de son ami : une grenade dégoupillée… Un pétard explosif amorcé…
Harry leva les yeux vers Hermione. Il comprenait. Il comprenait vraiment pourquoi elle ne pouvait faire part à Ron de ce qui la bouleversait. Il eut un sourire amer. Entre Ron qui ne savait que faire de tout ce que son amour pour elle déchaînait en lui, et Hermione qui préférait garder pour elle une souffrance qui ferait du mal à Ron… Comment deux êtres qui s'aimaient autant pouvaient-ils se faire souffrir de cette manière alors qu'ils essayaient désespérément de ne surtout pas se blesser l'un l'autre ?
Hermione s'était éloignée également. Elle voulait attendre des nouvelles des jumeaux, mais la conversation entre Ginny et Gerald Dennis prenait un tour privé et elle préféra se faire discrète.
Elle rejoignit Harry. La voix de Ginny leur parvenait, encore un peu angoissée malgré les paroles rassurantes de son ami.
- Tu étais où ? demanda-t-elle avec brusquerie. Au ministère ?
- Non, j'étais à Pré-au-Lard… J'étais tout près de toi, Ginny… J'ai eu si peur quand j'ai vu ces milliers de Détraqueurs qui arrivaient de partout. Nous les avons chassés… nous leur avons interdit le passage vers Poudlard et nous les avons renvoyés vers les sombres endroits d'où ils viennent…
- Pourquoi n'êtes-vous pas venus jusqu'ici alors ?
- Parce que quand nous allions le faire, tous les détraqueurs qui entouraient Poudlard ont disparu brusquement. Et Fred nous a rappelés pour…
- Pour ? interrogea Ginny avec angoisse.
- Pour savoir si nous pouvions le rejoindre à Londres…
Il y eut un silence. Puis :
- Qu'est-ce qui s'est passé à Londres ?
La voix de Ron résonna dans la pièce. Harry et Hermione levèrent les yeux en même temps vers les escaliers. Ron descendait lentement, le visage crispé. Il serrait la main sur la rampe de l'escalier et s'efforçait visiblement de rester calme.
Il passa devant Harry et Hermione et alla se pencher à côté de Ginny.
- Qu'est-ce qui s'est passé à Londres ? insista-t-il en essayant de garder un ton posé.
Gerald Dennis secoua la tête.
- Il a envoyé ses mangemorts un peu partout dans la ville. Chez nous et chez les moldus. On s'est battu au Chemin de traverse. Ils ont essayé de prendre le Ministère. Ste Mangouste aussi. La Gazette a été détruite. L'immeuble de la RITM a été saccagé. Le Chaudron a failli exploser… je crois que… je crois que le vieux Tom est mort… mais je n'en suis pas sûr… La librairie de Fleury et Boot… elle était en feu quand on est arrivé… Et la boutique de Ollivander… il y avait écrit sur la devanture en les lettres de sang Vendu aux Moldus ! Mais apparemment ils n'ont pu entrer : ce vieux démon d'Ollivander a du piéger son échoppe autant que les jumeaux la leur…
Ron posa sa main sur l'épaule de Ginny, aussi pâle que lui.
- Et… qu'est-ce qui est arrivé à l'atelier de nos frères ?
- Pas grand-chose, répondit Gerald en souriant. D'après ce que j'ai cru comprendre, quand les mangemorts ont voulu briser la vitrine pour pénétrer dedans… il y a eu une grande explosion qui les a envoyés… George seul sait où ! et il n'a rien voulu dire à personne. Sauf qu'il souriait d'une manière bizarre quand je lui ai posé la question… et que la vitrine n'avait pas subi le moindre dommage…
Le jeune homme se tourna brusquement en arrière, comme pour répondre à un appel.
- Oui… l'entendirent-ils prononcer. Ron est là aussi… Ils ont l'air d'avoir été secoués, mais d'aller bien… Je ne sais pas… Je demande…
Il se retourna vers Ron et Ginny.
- Est-ce que Potter est avec vous ? Questionna-t-il.
Ginny hocha rapidement la tête.
- Et Hermione aussi, ajouta-t-elle un peu inquiète.
Les deux jeunes gens concernés s'avancèrent vers la cheminée et entrèrent dans le champ de vision de Dennis. Il les salua d'un sourire.
- Salut Granger ! Préfète en Chef… hein ? Félicitations… Hé Potter ! Tu vas bien ?
Il fit un clin d'œil à Harry.
- Alors ? McGregor a fini par te mettre le grappin dessus à ce que j'ai appris…
Harry jeta un long regard de reproche à Ginny. Cette dernière ferma les yeux et prit une profonde inspiration.
- Gerry, je t'en prie… JE-VEUX-VOIR-MES-FRERES !
Ron serra sa sœur contre lui sans rien dire.
Gerry Dennis regarda rapidement derrière lui.
- Encore quelques minutes de patience, Ginny… Ils arrivent…
- Mais qu'est-ce qu'ils foutent ! gronda Ron. Ils sont blessés ? Ils se font soigner ? ILS S'APPLIQUENT UN SORTILEGE DE COQUETTE POUR EFFACER LES TRACES DE LEURS BLESSURES ?
Malgré lui, Dennis eut un mouvement de recul. Son regard allait du frère à la sœur et de la sœur au frère.
- Ils enlèvent leurs tenues de combat… dit-il précipitamment. Ce ne sera plus très long… Ils n'ont pas eu le temps de le faire jusqu'à présent…
Hermione et Harry entendirent depuis leur place le sifflement irrité qu'était devenu la respiration de Ron.
Harry s'avança vivement et posa sa main sur l'épaule de son ami.
- Tu devrais venir t'asseoir par ici, Ron, proposa-t-il. Ce sera plus confortable… Et toi aussi Ginny…
Ron se redressa lentement sans quitter des yeux le visage de Dennis dans la cheminée. Il se laissa conduire par Hermione, venue à la rescousse, jusqu'au fauteuil le plus proche. Ginny, elle, resta agenouillée dans les cendres.
Harry s'éloigna lui aussi. Il entendit dans son dos le chuchotement de Dennis qui s'adressait à la jeune fille.
- Ginny… ? Je suis désolé pour la dernière fois… je n'aurais pas dû te parler ainsi… Tu as raison. C'était complètement fou… mais
La voix du jeune homme montait d'un ton, exaltée.
- Mais… c'était… la meilleure des choses que je n'ai jamais faites de ma vie ! J'aurais voulu que tu voies ça… On allait partout !… On arrivait !... On mettait la panique chez les Mangemorts !... Et on repartait dès que les nôtres reprenaient l'avantage !... C'était comme si… comme si… Enfin tout ce temps passé à s'entraîner servait à quelque chose ! Je servais à quelque chose ! Et je ne me suis jamais autant amusé de ma vie !...
Il y eut un silence. Puis Ginny murmura :
- Mais ce n'est pas un jeu, Gerald…
Un silence à nouveau. Hermione plissait le front et Ron ne cessait de passer la main dans ses cheveux courts. Ginny avança la main vers l'hologramme dans l'âtre et la laissa en suspens. La main de Dennis apparut au niveau des bûches et s'avança à son tour, dans un geste vain pour toucher les doigts qui se tendaient.
- Je sais, Ginny…
Gerald Dennis sourit tristement à la jeune fille.
- Je laisse la place à Fred, dit-il. Je t'écrirai demain, d'accord ?
Il attendit que Ginny eût hoché la tête et acquiescé d'un sourire las. Puis il disparut et la tête de Fred prit sa place.
…
Le visage de Fred Weasley était radieux. Son regard brillait d'excitation et ses cheveux ébouriffés lui donnaient l'air encore plus espiègle que d'ordinaire.
- Alors ? fit-il d'emblée avec un large sourire qui contrastait avec l'abattement de ses cadets. Vous avez réussi à vous débarrasser des Détraqueurs ? Comment avez-vous fait ? Harry a sorti son super Patronus ?
Le jeune Potter baissa la tête un peu gêné.
- Heu… dit-il avant que Ron ou Ginny eussent pu répondre. Non pas vraiment…
Il jeta un rapide coup d'œil à Hermione qu'il sentait tout aussi mal à l'aise que lui-même. Aucun des deux n'avait assuré son rôle, cet après-midi-là. Du moins pas celui qu'on s'attendait à leur voir tenir. Que diraient Fred et George, si prompts à le créditer du mérite de cette victoire, s'ils savaient qu'il s'était une fois de plus laissé envahir par les doutes et qu'il avait perdu connaissance au moment où ses amis avaient besoin de lui ? Tout ce qu'il retenait de cette journée, c'était sa faiblesse face aux Détraqueurs. Sa colère qu'il n'avait su endiguer. Cette absence au pire moment qui le faisait se défier soudain de ses capacités à affronter l'avenir.
Il reprit cependant après une hésitation :
- Mais Ron a été formidable et Ginny… merveilleuse !
Les yeux de Fred brillèrent d'un éclat à la fois fier et moqueur.
- Vraiment ?
Et avant qu'il n'eût eu le temps de lancer quelque raillerie, Ron répondit :
- Oui, raconte donc à cet imbécile que Godric Gryffondor t'a choisie pour lancer son patronus sur ces saletés de Détraqueurs, Ginny…
- Tu te fiches de moi ! s'exclama Fred.
- Non, dit Ginny dans un sourire.
Elle paraissait rassurée. Si Fred riait, il ne devait être rien arrivé de fâcheux à George, ni au reste de la famille…
Elle répéta l'histoire des patronus des Fondateurs pour ses frères et Ron ajouta que Neville avait été choisi par le fondateur de Serpentard. Fred n'en croyait pas ses oreilles. Et il resta sans voix quand il sut que le phénix de Dumbledore avait chanté pour eux dans la grande salle. Ses yeux s'agrandirent quand Ron expliqua que la réunion de tous les patronus avait créé quatre gigantesques formes représentant chacune les animaux figurant sur le blason de Poudlard.
Et la signification du blason de Poudlard parut soudain évidente à Harry.
- Ceux qui tenteraient d'ôter son âme à Poudlard se heurteront à la protection de l'école, murmura-t-il.
- Les Fondateurs veillent, dit Hermione comme en écho.
- Draco dormiens nunquam titillandus… continua Harry. Dans quel sens faut-il le prendre ?
Hermione sourit :
- A présent, il n'y a plus qu'un seul sens possible…
Elle baissa la voix et se rapprocha de l'oreille d'Harry.
- Tu as vu le patronus du professeur Rogue… Qui aurait envie de revoir ce genre de choses dans les couloirs ?
- Avec ce qui se passe dans les quartiers de Serpentard, grimaça Harry, la mauvaise humeur de rogue risque fort d'être chatouillée encore quelque peu…
Hermione hocha la tête.
- Tu crains qu'Ellie n'en fasse les frais… ?
Harry haussa un sourcil.
- Il serait bien capable de lui souffler de la poudre à furoncle au visage pour lui rappeler…
- qu'il ne tolèrera jamais que les dissensions de la Maison Serpentard s'étalent au grand jour…chuchota Hermione en même temps que lui.
Hermione tapota l'épaule du jeune homme d'un geste rassurant. Elle désigna du menton la tête de Fred dans la cheminée et mit un doigt sur sa bouche.
- Ecoutons ce que Fred a à nous apprendre de plus… Notre conseil de guerre n'en sera que mieux préparé…
Ginny avait quitté l'âtre. Elle était assise en tailleur devant la cheminée et Ron l'avait rejointe. Harry et Hermione s'assirent auprès d'eux pour écouter Fred raconter la journée de l'AD.
Il en termina d'abord avec le récit de la frustration de chacun des membres de l'Association à la suite de la nuit d'Halloween et leur décision de prendre une part active dans la défense du monde sorcier. Bien sûr, il n'était pas question pour tous d'entrer dans l'Ordre du Phénix, même si certains en faisaient déjà partie, tels que les jumeaux, ou Higgs, ou d'autres encore qui avaient été recrutés par leur intermédiaire. Non, ils voulaient conserver une certaine liberté de mouvement et la maîtrise de leurs actions. Et puisque la Gazette avait parlé d'une milice pour désigner l'Ordre, pourquoi ne pas reprendre le terme ? On détermina les diverses brigades spécialisées dans différents types d'intervention. On nomma les capitaines. Le QG, naturellement, fut fixé chez les jumeaux. Plusieurs postes de commandement de repli furent convenus. Ce fut rapide : ils avaient l'exemple de l'Ordre et du Ministère sous les yeux.
Les Weasley, ainsi que Higgs, avaient eu vent de l'état de veille dans lequel se trouvaient tous les aurors et les membres de l'Ordre au lendemain d'Halloween. Tous étaient sur le qui-vive. Ils firent de même. Ils affectèrent des brigades sur les lieux sensibles. Une Sentinelle, plusieurs si nécessaire, guettait le moindre signe anormal. Et donnait l'alerte dès que des Mangemorts étaient signalés, ou dès que les combats commençaient.
Ils communiquaient entre eux par STG et se déplaçaient rapidement, soit en transplanant soit par portoloin. Ils avaient ainsi prêté main forte sur tous les fronts de l'attaque de Voldemort.
- Rapides et efficaces ! ponctua Fred avec fierté. Et en plus on teste grandeur nature nos nouvelles trouvailles !
- Oui ! grinça Ginny. Et vous croyez que vos exploits ne vont pas parvenir jusqu'aux oreilles de Dumbledore ? De Voldemort ? Ou pire : de maman ?
Pour toute réponse Fred se mit à rire et ils entendirent également celui de George derrière son frère.
- On a pris nos précautions ! s'exclama Fred. Nous avons trouvé un nouveau nom pour l'AD… les Anonymes Défenseurs…
Et il enfonça sur sa tête rousse une cagoule, non pas telle qu'en portaient les Mangemorts, mais semblables à celles des brigades d'élite des diverses polices du monde moldu, ou à celles des terroristes de tous bords.
Devant la cheminée, les jeunes gens restèrent sans voix.
- Où vous êtes vous procuré cela ? demanda Hermione d'une voix atterrée.
- C'est Ding… Il nous a dit qu'il l'avait acheté à un vieux pote à lui. Un moldu, je crois. Oui, un moldu avec lequel l'Ordre a eu des contacts ces derniers temps… Un certain… Mr Jones…
Fred fit un clin d'œil entendu.
- Sauf que ce Jones parlait avec un fort accent irlandais…
- Quoi ? fit Hermione. Vous êtes en train de dire que Mondingus Fletcher a des accointances avec des organisations moldues interdites ?
Fred haussa les épaules.
- Sais pas… Ding nous a juste dit que ce Mr Jones enquêtait sur des suspects qui tentaient d'approcher des organisations terroristes moldues pour leur proposer leurs services…
- Quels services ? s'inquiéta Ron.
- D'après toi ? fit Harry en échangeant un regard avec Hermione. Quel meilleur moyen de déstabiliser un gouvernement que de semer la panique dans le pays ? En se servant des organisations moldues existantes Voldemort pense ainsi éviter un fiasco comme celui de l'anniversaire de la reine…
Il passa sa main sur son visage.
- Vite et bien… murmura-t-il. Il réfléchit et réagit vite et bien… Il a déjà mis à profit la leçon de l'an dernier…
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? demanda Fred qui ne souriait déjà plus.
Hermione prit la parole.
- Il dit que Voldemort se sert des moldus contre eux-mêmes : en infiltrant les réseaux terroristes quels qu'ils soient, il bénéficie de leurs connaissances du monde moldu et des organisations déjà rodées, si je puis dire. De plus, il pense que de cette manière le Ministère ne pourra remonter jusqu'à lui et éviter ainsi les attentats. Enfin, si le gouvernement moldu venait à empêcher les attentats d'avoir lieu, au moins les Mangemorts ne seraient pas arrêtés et l'effectif de son armée ne se réduirait plus comme une peau de chagrin… Et surtout, en contrôlant les leaders de ces organisations il peut frapper où il veut, et décupler la force de ces agressions grâce à la magie… Ce doit être cela les services que ces suspects proposent aux terroristes : le moyen de multiplier leur force de frappe. Ensuite, rien ne l'empêche de revendiquer ces opérations en lançant la marque noire…
Ginny la regardait les yeux exorbités. Ron papillonnait des paupières et Fred réfléchissait.
- Ce Jones… Tu crois qu'il fait partie de l'une de ces organisations ? demanda-t-il.
- Ou il en fait partie et il est chargé d'enquêter sur ces nouveaux venus… car les dirigeants de ces organisations clandestines ont tout intérêt à être vigilants…Soit il fait partie de la police anti-terroriste et il est infiltré dans ces milieux et il fait une double enquête… et même triple s'il travaille aussi pour le gouvernement sorcier…
- Il existe beaucoup d'organisations de ce genre chez les moldus ? demanda Ron.
- Trop… fit Hermione dans une grimace. Et partout dans le monde… Mais c'est très long de s'infiltrer, surtout pour des étrangers… et encore plus des étrangers au monde moldu… Il faut savoir qui contacter et sous quel couvert… Mais souvent les diverses organisations ont des liens entre elles, ou des contacts communs… Et…
Elle se tut comme les visages de ses compagnons s'allongeaient à chacune de ses paroles.
Harry toussota dans son poing.
- Heu… Fred ? fit-il un peu embarrassé pour reprendre le fil de la conversation. C'est quoi le STG ?
- Le Système de Transmission Granger…
- Quoi ? fit Ron.
- Pardon ? demanda Hermione.
Fred retrouva le sourire.
- C'est George qui l'a appelé ainsi… Il s'est inspiré de ton faux Gallion pour les rendez-vous de l'AD pour nous fabriquer un médaillon taillé sur le même principe. Côté face, l'heure du rendez-vous… Côté pile, les coordonnées de transplanage… Ça peut fonctionner par brigade, par chefs de brigade, ou pour tous les membres selon le sortilège utilisé… C'est vraiment une excellente idée Hermione que tu avais eu là…
La pénombre cachait les rougeurs sur les joues de la jeune fille.
- George demande si tu ne veux vraiment pas venir travailler avec nous ? continuait Fred.
Ron ricana.
- Rassure-toi George, elle ne manque pas de propositions : entre les portes de l'Ordre qui lui sont ouvertes et la place du professeur Rogue qui lui tend les bras…
- Ron… grommela Hermione un peu gênée.
- Mais oui, Ron… se moqua son frère. Et puis de toutes façons l'affaire resterait dans la famille, pas vrai… je suis sûr qu'on te trouverait quelque chose à faire… Comme épousseter les rayonnages… ou tester nos farces et attrapes…
Hermione prit le bras de Ron et répondit à Fred avec fermeté :
- Non, Ron sera déjà trop occupé à devenir Commandeur de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguette… n'est-ce pas mon cœur ?
- Si tu le dis, murmura Ron sur l'éclat de rire de Fred.
Ginny fit mine de s'arracher les cheveux.
- Je veux parler à George ! commanda-t-elle. J'en ai assez de tes pitreries Freddie ! Je veux savoir exactement ce qui est arrivé. Et comment c'est arrivé ! Et je veux des nouvelles de Bill et de Tonks aussi… Et qu'est-ce qui se passe en France et ce que cela implique pour Charlie ? Quand est-ce qu'il revient ?
George avait pris la place de Fred dans l'âtre.
- On n'en sait rien, dit-il après un salut de la main à la cantonade. C'est apparemment en projet, mais c'est top secret. Il n'y a que papa et Dumbledore qui ont l'air de savoir quelque chose. Je vous raconte pas l'humeur de Tonks… Surtout que depuis les évènements d'Halloween en France c'est le black-out total… Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, je lui ai dit pas plus tard qu'il y a deux heures… Mais ça n'a pas l'air de la consoler…
- Parce que tu te contentes de cela ? manqua de s'étrangler Ron.
George haussa les épaules.
- Bien sûr que non. Mais de toutes façons on n'a pas le choix… Et s'il était arrivé quelque chose à Charlie, on le saurait.
- Mouais… fit Ron, renfrogné. Et Bill ?
- Bill, ça va. Il était encore à la RITM à essayer de sauver ce qui pouvait l'être quand je suis parti de là-bas… Il allait bien. Et Tonks aussi. Elle devait escorter les mangemorts arrêtés au Ministère.
- Mais le Ministère aussi a été attaqué… dit Ginny.
- Je sais… Percy nous a appelés, mais on était occupés un peu partout. J'ai voulu y faire aller Dennis mais c'est à ce moment-là qu'il nous a appris que les Détraqueurs s'avançaient vers Poudlard et Pré-Au-Lard. J'ai demandé à Percy de tenir un peu... histoire qu'on se débarrasse des autres pour venir à son aide… Et il l'a fait ! Il a tenu le Département des Transmissions Magiques presque à lui tout seul…
Ils entendirent la voix de Fred derrière George :
- Il nous a épaté là ! pas vrai George ? Il a pu connecter les cheminées du Ministère aux différents PC de l'AD et nous avons pu débarquer pour prendre les Mangemorts à revers… Mais ça a pris un peu de temps quand même et nous étions occupés un peu partout… Mais quand même il a sacrément bien assuré Percy…
- Mais est-ce qu'il est gravement blessé ? s'inquiéta Ginny.
- Mais non ! la rassura George. C'est Pénélope qui a insisté pour l'emmener consulter… Franchement ! comme si Higgs ne pouvait pas faire ça sur place ! Ils en ont pour la soirée à Ste Mangouste ! Il y a des tas de gens blessés à l'hôpital, même si les membres de l'Ordre ont plutôt été transférés à Oak Mansion. Sans compter que ça doit être le chaos à Ste Mangouste après l'attaque que l'Hôpital a subie… Ils visaient les guérisseurs, ces lâches… Et ils semaient la panique chez les patients ! Je ne sais pas ce qui était pire. Les cris des gens qui ne savaient ce qui leur arrivait ou les sortilèges qui fusaient de tous côtés…
- Est-ce que le service où sont les Londubat a été touché ? s'empressa de demander Harry.
- Ils ne sont pas arrivés jusque là. On les a bloqués avant… C'était étrange de voir des malades en chemise de nuit qui se battait dans les couloirs leur baguette à la main… Mais c'est sûr, les patients du service de Pathologie des Sortilèges n'auraient pu se défendre… Enfin, pour en revenir à Percy, il est capable de tenir tête à une escouade de mangemorts, mais pas fichu de dire non à sa petite amie…
- Sa fiancée… corrigea Ginny. Ils ont fixé la date du mariage…
- Oui pour faire taire maman… mais d'ici là l'eau coulera sous les ponts… conclut Ron sur un ton sentencieux…
- George ? interrompit Harry. Est-ce que tu sais si on avait prévu de protéger Poudlard ?
- Je sais qu'une brigade d'Aurors était en alerte, répondit George avec plus de sérieux. Je sais aussi que Dumbledore se trouvait au Ministère lorsque l'attaque a été lancée sur la ville. Il devait mettre au point un plan de protection des lieux moldus avec les Ministres… J'ignore pourquoi la brigade concernée n'était pas sur place lors de l'attaque des Détraqueurs... Elle a peut-être été rappelée devant l'ampleur de la bataille à Londres… Dennis dit pourtant qu'il n'a vu personne et il est sur place depuis hier…
George fronça les sourcils et s'avança dans la cheminée comme s'il pouvait se rapprocher davantage de ses amis.
- Tu ne penses tout de même pas qu'on vous a exposé intentionnellement ? insista-t-il.
- Non ! sursauta Hermione. Non !
Elle se tourna vivement vers Harry. Ron et Ginny le regardait avec horreur.
- Tu ne penses pas ce que tu dis Harry… souffla Ron.
Harry secoua la tête.
- Dumbledore n'aurait jamais laissé Poudlard sans protection… défendit Ginny.
Harry leva la main pour la faire taire.
- Ce n'est pas à Dumbledore que je pense…
Il hésita quelques secondes, puis la présence de George l'incita à parler. Peut-être aurait-il un début de réponse à lui apporter.
- Dumbledore m'a laissé entendre qu'il y aurait un traître parmi les aurors du Ministère. Un homme proche de Fudge qui chercherait à discréditer le Directeur de Poudlard. Ce serait lui qui aurait livré à la presse les révélations de Goyle sur la prophétie…
Harry leva les yeux vers le frère Weasley dont la tête trônait au milieu des cendres.
- Tu as une idée de qui il s'agit ?
George secoua la tête et se tourna vers Fred pour lui poser la même question.
- Tu crois que ce serait le même Auror qui a rappelé la brigade affectée à Poudlard ? demanda-t-il à Harry.
- Hé bien… fit celui-ci, si vraiment cette personne veut à tous prix discréditer Dumbledore…
La tête de Fred se fit une place dans l'âtre en poussant celle de son jumeau.
- Mais Harry… ni les Aurors ni l'Ordre n'avaient de soupçons que l'école serait attaquée… Nous l'aurions su ! La brigade était simplement en alerte sur Poudlard, parce que Dumbledore avait insisté auprès du Ministère pour qu'il y ait une surveillance durant quelques jours… Mais rien ne laissait croire qu'elle serait la cible de Vous-Savez-Qui… puisque l'attaque avait déjà eu lieu deux jours auparavant. Nous avons laissé une sentinelle parce que Dennis s'est proposé et que les autres ont insisté… Ils ont tous un frère, une sœur, une petite amie à Poudlard et…
- Justement… !
L'intervention d'Hermione surprit tout le monde.
- Justement quoi Hony ? demanda Ron qui en était resté aux mots de « petite amie ».
- Justement la menace ne paraissait pas réelle… continua Hermione. Celui qui a fomenté cette histoire voulait discréditer Dumbledore et le Ministère. Il était peu probable que l'école soit attaquée, mais le fait est qu'elle n'était pas protégée. Qui en aurait été rendu responsable ?
Elle agita l'index devant les nez des jumeaux.
- Imaginez donc la situation. Le soir d'Halloween. Tous les aurors sont en alerte. Tous les renseignements concordent : les mangemorts n'attendent qu'un signe pour attaquer Poudlard… Mais l'attaque ne vient pas… Sauf qu'un groupe de jeunes gens a voulu jouer aux révoltés du Bounty…
- Hein ? fit Ron.
- Quoi ? dit Ginny.
Mais Hermione continuait :
- Il y a eu des blessés, assez graves même ! Mais Dumbledore a coupé l'herbe sous les pieds de ses détracteurs en faisant prévenir lui-même les parents et les hiboux rassurants des enfants ont commencé à arriver dès le samedi… Une dénonciation par la Gazette de cette attaque manquée n'aurait pas eu l'impact souhaité par les amis de Mr Fudge… d'autant que la situation internationale alarmante a fait converger tous les regards vers Paris, Madrid et Salem… Or une révélation de ce genre : Après l'attaque menée par des fils et filles de Mangemorts notoires, heureusement étouffée, dans l'enceinte même de Poudlard, ce vieux sénile de Dumbledore n'a toujours pas compris la leçon. Lors de ce dimanche sanglant qui a vu notre monde mis à feu et à sang par les hordes déchaînées des fidèles du Maître de Ténèbres, le fameux Directeur de la célèbre école de magie qui accueille les enfants de tout le territoire du Royaume Uni, nos enfants, n'a pas jugé bon de faire protéger Poudlard… Cette information bien qu'anonyme nous a été confirmée par des Aurors du Ministère qui ont été rappelés de leur faction bien avant que débutent les combats au cœur de Londres…
Les Weasley en restaient bouche bée et Harry pensait qu'Hermione avait du être journaliste à la Gazette dans une vie antérieure. Il demanda brusquement :
- Qui a remplacé Shacklebot à la tête du Service des Aurors ?
- Un nommé Dawlish, je crois, répondit George. Pourquoi ?
- Parce que je suppose que les Aurors n'obéissent qu'à un ordre de mission signé de leur supérieur non ?
En même temps, son esprit tournait et retournait ce nom : Dawlish ! Ah ! oui ! Le jour où Fudge était venu arrêter Dumbledore après qu'Ombrage les ait surpris dans la salle sur demande… Dawlish qui obéissait au doigt et à l'œil à Cornelius Fudge… Il pouvait en tous cas connaître bien des précisions sur les interrogatoires de Goyle de par sa position…
- Veux-tu que nous trouvions des renseignements sur ce Dawlish ? demanda Fred.
Harry secoua la tête.
- C'est inutile de prendre des risques, leur répondit-il. Je poserai la question à Dumbledore directement.
Un même regard incrédule de ses amis le fixa un moment. Puis chacun détourna les yeux. Les jumeaux prirent congé, non sans avoir promis à leur sœur de leur donner des nouvelles aussitôt que possible. On entendit la voix de Dennis par derrière qui souhaitait une bonne nuit à tout le monde et de doux rêves à Ginny. Harry ne put s'empêcher de sourire quand Ron grommela dans sa barbe.
Il s'éloigna en même temps qu'Hermione.
- Tu as réellement l'intention de parler de Dawlish à Dumbledore ? demanda-t-elle à voix basse.
- J'ai besoin de savoir, Hermione… Si Dawlish a réellement le dessein de nuire à Dumbledore, il me prendra pour cible et j'ai besoin de savoir ce que ce dernier compte faire pour l'en empêcher…
Hermione mit sa main sur la joue d'Harry.
- Tu ne veux pas attendre notre conseil de guerre avant de parler à Dumbledore de tes intentions ?
Harry secoua la tête d'un air sombre.
- Ma décision est prise, Hermione.
Ils se regardèrent longuement puis la jeune fille baissa les yeux. Harry embrassa sa joue.
- Je te laisse avec Ron, chuchota-t-il à son oreille. Je crois qu'il veut te souhaiter de faire de doux rêves…
Ron lui jeta un regard furibond. Harry fit un signe de la main à Ginny et commença à monter lentement les marches de l'escalier.
…
Le bruit du tableau de la Grosse Dame les fit se retourner vivement. Le professeur McGonagall était aussi surprise que ses élèves. Ron jeta malgré lui les yeux à la cheminée. Elle s'était éteinte alors que Ginny se plaçait devant comme si le professeur pouvait deviner d'un seul regard que les têtes de Fred et George s'y trouvaient deux secondes auparavant. McGonagall fronça les sourcils. Quelle manigance ces quatre-là préparaient-ils ? Elle chassa cette question furtive d'un geste de la main.
- Harry ?
Et Harry frissonna. Il n'était décidemment pas dans les habitudes de McGonagall de l'appeler par son prénom. Il s'avança.
- Voulez-vous me suivre, je vous prie. Le professeur Dumbledore est vraiment désolé de vous recevoir à une heure si tardive, mais il sera absent demain encore… et il a l'air de croire que l'audience que vous demandez ne peut souffrir aucun délai.
Harry sentit la main de Ron serrer son épaule. Hermione se mordit les lèvres quand il échangea un regard avec elle. Et il entendit Ginny demander ce que voulait donc le directeur à cette heure tardive lorsque Imogen referma le tableau sur lui.
RAR :
Kareja : 150 chapitre! félicitations! Merci… Un peu plus de 150 même… on en sait plus sur ce que fait hermione...qu'est-ce qui lui est arrivé? ce n'est plus hermione, si elle n etravaille plus, lol! Je crois que c'est aussi ce que pense Ron de tout ça… enfin, il admet que rogue lui manque! il devrait le dire à hermion, ca irait mybe mieux... C'est peut-être là où le bât blesse… si ron aperdu hermione ce jour-là...qu'est-ce qu'a perdu harry? à part rogue, évidemment, ce qui est déjà énorme! et hermione, je suppose qu'elle pleure à cause de ce qu'elle a perdu...son énergie à lutter, peut-être? Ils n'ont pas forcément perdu quelque chose au sens propre… Mais c'est certain cette plongée dans les abysses les a changés, tous.
Angel's Eyes : Ha bah on voit qu'ils se remettent tous un peu de leurs émotions! Me demande ce qui s'est passé dans le dortoir des garçons de Serpentard... et je me demande TOUJOURS ce que Harry doit dire de si important à Hermione.. Bon, maintenant tu le sais… quant à savoir ce qui est arrivé dans les dortoirs de Serpentard… il faudra attendre encore un peu… J'espère que les jumeaux vont bien! Plutôt, oui… Question : mais si Ron ne porte pas de caleçon, que porte-t-il? MDR Un slip ?
achille : pas mal l'histoire de Dean et de Parvati, j'aimerait bien en connaître la fin. La fin ? Ben la fin, c'est qu'ils ont fini par sortir de la salle sur demande sains et saufs…
cemeil : Hum... encore un petit mystère ui apparait ici... Un chat ne fait pas de bruit de pas... Alors qui marchait dans le couloir que Dean et PArvati ont emprunté? Et pourquoi ne pouvait-on pas le voir? Et pui, çà m'étonnerait qu'ils entendent tous les deux des voix! Non? Oui, une illusion collective, faudrait être un sorcier drôlement fort pour la réussir, ou drôlement malin ! Fiou... Décidemment.. Poudlard n'est pas encore prêt de vivre des jours tranquilles! Surtout avec un auteur qui lance plein de petits faits d'un air innocent... Et qui les noir tout de suite après avec une attaque de détraqueur! J'avais totalement oublié que quelque chose avait disparu chez les elfes! ;-) hahahhaha ! oui les détraqueurs, jolie diversion, hein… enfin si on peut dire… Il semblerait qu'Hermione ait beaucoup de mal à se remettre des événement d'Halloween! J'espère qu'ils arriveront à dépasser cette épreuve! Ils vont si bein ensemble! Cela coule de source, n'est-ce pas… C'est bien ce qui me tracasse… ce qui est tellement évident… en général, ça cache quelque chose
Kathy Magda : Qu'est ce qui arrive à Hermione? C'est par ce que ses projets d'avenir s'écroulent qu'elle réagit comme ça? Ou à cause des souvenirs que les Détraqueurs on fait remonter en elle? Mystère… peut-être les deux… Sinon pour l'agression de Malefoy, je sen qu'il y a un Impero dans le coup et je me demande même si il n'aurait pas été lancé par Not, tu nous a fait un personnage sacrément ambigu là. Nott serait-il du genre à lancer un Imperium ? Et ambigu est bien un terme qui lui correspond… Et c'est moi ou il s'est passé un petit plus entre Dean et Pavati? Ben tu sais, échapper à des détraqueurs et attendre ensemble que ça se tasse, c'est comme assommer un Troll dans des toilettes, ça crée des liens…
Colombe in the box : Dis, il est pas gai, ce chapitre :( Je crois même que c'est le plus sombre depuis bien longtemps. Sombre… un peu… Mélancolique, sûrement…
lolaboop : Et pour répondre à ta question je ne sais pas c'est toi l'auteur donc c'est toi qui sait ce qui se passe dans la tete d'Ellen hahahhhaa ! Oui mais tu peux quand même avoir ta propre idée des personnages… A partir du moment, où je vous les livre, ils vous appartiennent déjà un peu…
Patrick : Je te félicite pour tes deux romans (tomes 6 et 7) C'est vraiment très bon et j'ai tellement peur d'être déçu par les tomes 6 et 7 de JKR. Mais non ! mais non ! je suis sûre qu'elle va nous étonner JK ! Mais comme elle se base parfoit sur la fic francaise pour ses romans, on pourrait peut-être y retrouver de tes idées. Heu… tu es sûr de ça ? De toutes façons, si on y retrouve des petites choses, c'est que j'aurai suivi la même ligne de réflexion qu'elle… et non le contraire… Tout les gens que je connais ici au Québec font la lecture de tes romans ces jours ci, et sont tous très impressionés. Waaa ! Tu les as obligés à lire ? Je plaisante… merci pour la pub ! P.S.: J'espère que le couple Ron et Hermione ne va pas se briser car j'en serrait vraiment troublé :( Mais je sais bien que tu ne nous ferrais pas une chose pareil :) N'est-ce pas: dit-il en tenant son chapeau entre ses mains, les yeux implorants, avec une mine de chat battu…
Lyane : Pour ma review précédente, avec les pièces du jeu d'echecs, je voulais dire qu'il y avait deux cavaliers noirs et deux blancs, et de même pour les fous et les tours. Donc, tu as attribué un des cavaliers blancs, une des tours blanches et un des fous blancs, mais il en reste un de chaque. Je voulais savoir si c'était voulu, ou si c'était pour ne pas compliquer le jeu. Mais ne te casse pas la tête avec ça, c'est juste pas curiosité, par pour comprendre l'histoire. En fait, si je comprends bien tu fais allusion aux deux parties qui se jouent : l'une entre l'ordre et les mangemorts, l'autre qui se joue à Poudlard entre Harry et Voldemort… En fait, les pions concernant la partie entre l'ordre et les mangemort (Dumbledore vs Voldemort) Harry ne sait pas quels ils peuvent être. Surtout en ce qui concerne les pièces dont dispose Voldemort. Ce qui intéresse Harry, c'est surtout ce qui se joue au plus près de lui… Alors Hermione est en train de se laisser aller? Qu'est ce qui lui arrive? Elle sait encore des choses que les autres ne savent pas? Non, justement, c'est plutôt quelque chose qu'elle ne sat pas qui l'inquiète… Mais réponse un peu plus tard… Ou bien elle déprime tout simplement, et s'éloigner des autres est sa façon de faire? C'est un peu ça aussi… du moins dans la manière de faire… J'espère qu'elle retrouvera vite son énergie, on aura besoin d'elle pour la suite. Oui,moi surtout… Pour ce qui est arrivé chez les Serpentard, Bullstrode n'aurait pas été placée sous impérieum, par hasard, ou un truc du même genre? Non.
mate : bon courage pour la suite Merci !
Alixe : Sinon que dire. Tu nous coupe cette soirée comme des rondelles de saucisson. Mais il est varai que tout est important et que tes chapitres sont assez conséquents, alors, on ne va pas se plaindre, hein ! Oui je sais… c'est un peu saucissonné… mais des chapitres de 30 pages (au moins) sous word, ça passe pas sur les forums… je n'ai pas essayé sur ff !
Je suis certaine que ce qui s'est passé chez les Serpentard est important. Nous aurons sans doute la répose dans quelques chapitres. Oui.
j'ai vu que nous n'avons plus que 9 chapitre de retard par rapport à l'autre site. Oui… Je voudrais essayer de maintenir quelques chapitres d'écart… De ton côté, as-tu toujours une marge d'avance pour ne pas trop stresser ? Pas assez hélas ! Le chapitre 165 est en boite ! Sans doute mon Bêta lecteur me conseillera-t-il quelques modifications et je devrais le retravailler quelque peu… mais il est écrit… c'est déjà ça… Et deux chapitres ultérieurs sont écrits également… Manquera qu'à faire la jonction… Ca ne me fait que 5 chapitres de décalage par rapport à la pensine…. C'est peu à mon goût. J'essaie d'écrire dès que je le peux, pour pouvoir retrouver un rythme de publication plus rapide… Mais je me vois mal finir avant le 16 juillet…
Voldemort : Je suis vraiment désolée j'ai oublié de reviewer ton dernier chapitre, pardonne moi s'il te plait. Je t'en supplis! Voyons ça… je vais réfléchir… T'as vraiment un rythme effroyable, hier soir vers minuit je découvrait avec joie un de tes chapitres et ce soir déjà un autre, juste une question t'écris combiens de temps par jour? Hahahah ! non ! ils sont déjà écrits depuis un moment, ceux-là… Sinon, il m'arrive d'écrire un chapitre dans une journée (par intermittence, je ne fais pas que cela non plus, hein…) d'autres fois, il me faut une semaine –pour diverses raisons d'ailleurs… pas seulement parce que j'ai l'inspiration en berne… C'est pour ça que j'aime bien avoir de l'avance, c'est plus gérable émotionnellement… Ton serviteur dévoué Lord Voldemort : Ca fait bizarre de lire ça… Serviteur et Voldemort c'est pas dans ce sens qu'on l'associe en général… Mais ça fait plaisir…. Bon, je crois que je vais te pardonner finalement…
Merci à tous !
