Disclaimer : Pas à moi les bogoss, pas à moi les chansons…J'me sens comme démunie là tout d'un coup :D
Résumé : Un homme un peu détruit, un peu perdu, un peu mort aussi. Un Survivant qui n'a plus trop envie de survivre. Des mots qui ne suffisent plus vraiment. Oh, Crépuscule…Mais qui nous sauvera ?
Rating : J'ai mis T, comme troll :D Nan en fait je sais jamais vraiment quoi mettre comme rating, mais monsieur ffnet il dit que T c'est pour treize ans et plus alors on va dire T :D
Genre : J'ai mis Drama, comme dramatique, même si j'aurais bien aimé mettre tragique, aussi, parce que c'est plus tragique que dramatique:D Pi j'ai mis Poetry parce que j'voulais mettre un autre truc, mais je suis pas vraiment sûre de la définition de poetry :D voilààààà
Nda : Here it is…At last ! J'ai eu beaucoup de mal avec ce lemon, avec le chapitre tout entier d'ailleurs, j'espère qu'il vous plairai quand même…Un big big pardon pour le retard…J'ai finis le lemon il y a deux semaines dans le train (revenant d'un week-end à Paris pour visionnage d'Harry Potter en VO gagagaaaaaaah) mais je n'ai pas eu le temps de le taper avant les vacances…En parlant d'hp, je ne sais pas quel est votre avis mais je dois dire que c'est l'un des films les plus drôles que j'ai vu depuis longtemps :D Galouz sur le siège à côté et moi-même étions morte de rire quasiment du début à la fin…Entre la piètre performance d'acteur de Daniel, les bouletteries génialissimes de Rupert et tous les sous entendus yaoistes…(pour le meilleur, j'hésite encore entre le Cedric/Ryry de la salle de bain et le Voldy/Ryry du cimetière…)Bref, un grand moment de cinéma :D
Dans un tout autre registre…J'ai appris récemment que Michael Serpent, un auteur de ffnet dont j'avais commencé une des fics avait mis fin à ses jours à la suite d'une maladie. Je ne veux pas vous faire vous apitoyer sur son sort ni rien du tout, j'avais juste envie de vous faire partager cette phrase qu'il a laissée avant de partir : '' Keep on writing, as the fantasy world is one of the rare safe havens for us in this cruel and cold world. As long as diving into it gives you comfort and pleasure, just remember to do it." (Continuez d'écrire, car le monde de la fantaisie est un des rares havres de paix que nous ayons dans ce froid et cruel monde. Aussi longtemps que vous y plonger vous apporte confort et plaisir, souvenez-vous juste de le faire).
Voilà…Sur ce, bonne lecture :)
Rar :
Galouz : Ayé zai fini le lemon :D On remercie au passage qaf et la chanson de Nine Inch Nails…Ce fut ardu et difficile, mais j'ai vaincu ! Je retourne désormais à mes autres combats, bien moins agréable…Jpète un cable aujourd'hui :D Bisouxxxx
Petite grenouille : Tard, tard…Moi, cinq heures du mat', j'appelle ça tôt :D Merci pour ta review en tout cas, bisoux !
Lixy : Bien sûr que j'apprécie les reviews ! Ca me fait toujours très plaisir, surtout des comme les tiennes ! Merki beaucoup de me lire, bisoux !
Vert émeraude : Happy end, happy end…Pas vraiment, mais pas sad nan plus :D Tu verras bien…Merci pour ta review bisoux !
Marion-moune : A croire que tes encouragements m'ont atteinte, j'ai vaincu le lemon :D Merci pour ta remarque sur une petite phrase, ça me touche beaucoup que mes mots te marquent comme ça…Enfin, merci pour tout ! Bisoux !
Lily : J'adore ton pseudo…Un prénom d'ange gardien…J'ai été très très très touchée par ta review, par ce que tu m'as dit. Tu me remercies, tu n'as pas à le faire, tu ne me dois rien. C'est plutôt à moi de te remercier pour tous ces compliments…J'espère juste que tes larmes t'ont fait du bien. Et oui, la version anglaise est mille fois meilleure que la française, mais je pense que c'est en partie dû au charme que la langue anglaise exerce sur moi :) Bisoux !
Agatha Brume : Un peu de bonheur…Mais qu'est-ce vraiment que le bonheur ? (La philo, c'est l'enfer :D) Merci pour toutes toutes ces reviews que tu m'as postées ! Tu mérites l'oscar de la meilleur revieweuse je crois…Bisoux !
Vif d'or : Oui, la tristesse part un peu…Enfin pas trop quand même Bisoux !
Melhuiwen : Effectivement, pas d'amour ni de je t'aime chez moi, je suis devenue allergique depuis quelques temps… :D J'aime plus les trucs cucu, mielleux et tout dégoulinants de bons sentiments ! Merki pour ta review, j'espère que tu aimeras ce chapitre-là aussi ! Bisoux !
Chapitre 7 : Une journée particulière, seconde partie.
-Mfrherm tu peuff mpacher un oeuf chteuplé ?
-Ron, tu as la bouche pleine !
-Mais ch'est…
Ron avala difficilement sous le regard courroucé de la jeune femme.
-C'est pas pour moi, c'est pour Coquecigrue !
-Ron, me prendrais-tu, juste comme ça, par pur hasard hein, pour une demeurée ?
-Mais euh…
-Ronald Bilius Weasley, je vous signale au cas où vos yeux subiraient un soudain dysfonctionnement dû, qui sait, peut-être à une consommation excessive de sucres, que CE HIBOU EST TROIS FOIS PLUS PETIT QUE L'ŒUF QUE VOUS TENEZ DANS LES MAINS !
-Mione, arrête, on dirait ma mère…
La jeune brunette se retourna, feignant la vexation, mais un petit sourire ornait ses lèvres. Elle secoua la tête, énervée contre elle-même. Pourquoi, mais pourquoi n'arrivait-elle jamais à résister quand Ron lui faisait ce regard-là, la bouche auréolée de chocolat et de confiture ?
-Ils sont pas croyables tes potes…glissa Draco à l'oreille d'Harry, étendu sur les jambes du blond non loin du futur couple en pleine scène de ménage.
-Mmmhh…murmura le brun d'une voix lasse.
Il posa son regard sur la salle commune des gryffondors, bondée en cette fête de Pâques. Il y avait tous les rouge et or, évidemment, mais aussi des serdaigles, des poufsouffles, et un ou deux serpentards. Des œufs en sucre, en chocolat ou autres merveilles gastronomiques s'entassaient sur des assiettes qui parcouraient la salle en voletant, prenant bien garde de n'entrer en collision avec aucun élève. Harry regardait avec lassitude cette foule agitée. Certains dansaient, dans un coin, au son des Bizar'Sisters. Des couples s'enlaçaient dans une partie plus sombre de la salle commune. Colin prenait des photos. Ron et Hermione s'engueulaient. Neville draguait maladroitement Ginny. Cho dansait avec un quelconque bellâtre. Luna discutait politique avec Seamus et Blaise. Dobby ramassait les miettes dans le sillage des élèves. Tout le petit monde d'Harry Potter réuni pour cette soirée.
Harry ferma les yeux un instant, laissant la musique envahir sa tête. Mais il n'aimait pas cette musique. Trop de bruit, trop de gens, trop d'odeurs différentes, trop de souffles, trop de regards pour vous juger, trop de mains qui vous frôlent, trop d'oreilles qui surveillent vos moindres mots, trop d'artificiel, trop de bruit, trop de bruit il ne supportait plus tout ce superflu, tout cet inutile, tout ce vain. Depuis des semaines il ressouriait, tentait de faire bonne figure, tout ça pour Draco, Draco était le seul qui valait le coup, le seul qui lui donnait envie de sourire, même de rire parfois, le seul qui lui donnait envie de continuer, mais ce soir-là, au milieu de cette foule, et malgré ces genoux rassurants sous sa tête, Draco ne faisait plus le poids face à tous ces gens, face à tout ce bruit.
Harry se leva et quitta la pièce, sans un mot, sans un regard pour quiconque.
Les regards se tournèrent immédiatement vers Draco qui regarda ses genoux, vides. Il se leva à son tour et se précipita à la suite du brun.
oOoOo
I will walk away from you
(Don't stop me)
I will walk away from you
(Don't blame me)
(Je vais m'éloigner de toi
(Ne m'arrête pas)
Je vais m'éloigner de toi
(Ne me le reproche pas))
(K's Choice)
oOoOo
Harry s'appuya sur le rebord du lavabo, il plongea son regard dans ses propres yeux et sentit une migraine l'assaillir. Sa tête était pleine, trop pleine, trop de bruit, elle était sur le point d'exploser. De grosses gouttes de sueur froide coulaient le long de son front, collaient ses mèches rebelles à sa peau plus blanche que la neige. Sa bouche, dont le rose détonnait sur son visage si pâle, tremblait, et ses dents s'entrechoquaient. Il fut pris d'un violent sursaut de dégoût et vomit tout ce que renfermaient ses entrailles, il vomit son dîner et avec lui sa haine, sa rage, son désespoir, ce bruit qui l'assaillait sans cesse, sa lassitude, sa vie, sa vie de rien, il vomissait tout ce qu'il ne supportait plus, il se vomissait…
Draco entra en trombe dans la salle de bain et se précipita vers son amant secoué de soubresauts. Il posa sa main frémissante d'angoisse sur le front moite du brun, ramena en arrière les quelques mèches de cheveux qui collaient à son front et caressa doucement son crâne tremblant, soutenant ce corps détruit, murmurant des mots rassurants à l'oreille du gryffondor. Il essayait juste de lui voler un peu de cette douleur qui le consumait, il voulait tellement partager avec lui, l'aider, pourquoi, pourquoi il n'y arrivait pas, pourquoi Harry n'acceptait pas de se reposer sur lui, pourquoi ?
Les vomissements d'Harry finirent par cesser. Vidé, il s'effondra au sol et se recroquevilla en un petit tas d'humain épuisé. Draco saisit un verre sur le rebord du lavabo, l'emplit d'eau et, s'agenouillant auprès du gryffondor, offrit le liquide apaisant à ses lèvres encore tremblantes. Harry but lentement, à longues goulées, et peu à peu ses tremblements cessèrent, son corps se calma et il se laissa aller dans les bras de Draco. Doucement, ce dernier embrassa son front encore moite puis, glissant un bras dans le creux de ses genoux et l'autre sous sa nuque, il porta sa princesse jusqu'à leur lit.
Harry émit un faible gémissement alors que Draco le déposait doucement sur le lit défait. Le serpentard s'allongea ensuite à ses côtés et remonta sur eux les couvertures pour tenter d'y réchauffer un peu le corps glacé d'Harry. Il prit son amant au creux de ses bras et le serra contre lui, fort, fort, tant il avait peur qu'il ne s'en aille de nouveau.
Il enfouit son nez dans le maigre cou du brun et respira longuement sa peau tandis que le souffle saccadé qui parvenait à ses oreilles s'apaisa peu à peu.
Ils restèrent longtemps ainsi, prostrés dans leur silence.
Et puis des larmes coulèrent à nouveau des yeux d'Harry et vinrent inonder l'épaule de Draco.
-Arrête, lui murmura le blond. Arrête, je t'en prie Harry, je t'en supplie arrête de pleurer. Arrête, arrête, arrête, arrête, arrête de faire sortir ta douleur par des larmes que je ne déchiffre pas, j'ai besoin de mots pour comprendre, de mots, met des mots sur ta souffrance, des mots sur tes cris, des mots sur tes maux, Harry, parle-moi, dis-moi ce qui ne va pas, aide-moi à te comprendre, aide-moi à t'aider, Harry je t'en supplie, je n'en peux plus de cette situation, je veux ta douleur tu m'entends je la veux, donne la moi, laisse-moi vivre avec et oublie-la, Harry, je t'en supplie, fais quelque chose pour toi parle-moi, parle–moi.
Il avait achevé sa tirade d'une voix cassée, presque éteinte, son corps tout entier était tendu d'attente, ses yeux fixaient le vide devant lui il n'osait pas regarder Harry dans les yeux, pas encore, pas sans savoir. Ses bras tremblaient et il les resserra un peu plus autour d'Harry. Mais ce dernier se dégagea de cette étreinte désespérée et saisit dans ses mains le visage de son serpentard.
-Je te l'ai déjà dit, Draco. Tu ne peux pas comprendre.
oOoOo
Des mots des grands mots des tous beaux
Des qui vous vont frissonner qui font craquer la peau
Des mots pour calmer l'âme des pauvres
Pour piquer aux yeux de petits amoureux
Des mots encore et puis toujours
Heureux ou bien saignants ça dépend des discours
Qui crache à leur foi jusqu'en pleine figure
Pour ne dire rien d'autre que mensonges de plus
(Raphael)
oOoOo
C'en était trop pour le serpentard. Il sentit toute sa peine et son sentiment d'impuissance se muer en une rage folle de ne pas savoir.
-Mais qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? hurla-t-il, faisant ouvrir de grandes orbites ébahies à Harry. Qu'est-ce que je ne peux pas comprendre Harry ? Comment peux-tu savoir que je ne te comprendrais pas alors que tu ne cherches même pas à m'expliquer ? J'en ai marre Harry, j'en ai marre de tes silences, de tes non-dits, j'en ai marre que tu te caches pour avoir mal, j'en ai marre de toujours forcer des murs avec toi pour me retrouver face à d'autres murs, tu cherches à nous faire quoi, à jouer tes saintes martyres éplorées, avec tes ''je suis seul, je souffre seul, personne ne peut rien pour moi'' et tout le tralala ? Merde, mais t'as si peu de considération pour moi que tu ne me juges même pas capable de te comprendre, de t'aider, de te soutenir ? Bordel Harry mais je suis quoi pour toi ? Un jouet ? On est quoi, nous deux ? On est quoi l'un pour l'autre ? Je croyais qu'on était un couple, Harry, je croyais qu'on formait un couple, ben putain on doit pas avoir la même définition du mot couple tous les deux ! Tu cherches à faire quoi, dis-moi ? A m'épargner ? Tu crois que je ne souffre pas, à te regarder te détruire sans rien pouvoir faire ? Tu crois que je ne souffre pas ?
Les yeux du gryffondor s'emplirent à nouveau de larmes. Il ne comprenait pas. Pourquoi Draco réagissait-il comme ça ? Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de le prendre dans ses bras en silence, de le laisser se perdre dans sa tendre chaleur, comme à chaque fois ? Pourquoi lui disait-il tous ces mots blessant ? Et pourquoi, pourquoi souffrait-il malgré tous les efforts que faisaient Harry pour le tenir éloigné de sa peine ?
Harry ferma les yeux et tourna le dos à Draco afin de sortir de ce lit maudit.
I will walk away from youLe serpentard l'attrapa et le retourna violemment. Il serrait ses bras avec une force et une fureur dont Harry ne l'aurait jamais cru capable. Retenant le gryffondor entre ses doigts comme dans un étau, il plongea farouchement ses yeux dans les siens.
-Oh non, non princesse, tu ne fuies pas aujourd'hui. Aujourd'hui, tu restes là, et tu me PARLES bordel de merde, tu me parles tu comprends ? Tu me dis ce que tu as, tu me dis ce que je peux faire pour toi, ce que je peux dire, tu m'expliques comment je dois te gérer parce que là je ne comprends plus rien et je suis, vraiment, vraiment à bout de nerfs. Alors tu n'iras nulle part, je ne te lâcherai pas tant que tu n'auras pas ouvert ta petite bouche pour me dire tout ce que tu as sur le cœur, tout ce qui te ronge à feu doux, tu vas parler, c'est moi qui te le dis, je ne te lâche pas tant que tu ne m'as pas dit un mot.
Les yeux d'Harry se remplirent à nouveau de larmes, et il mordilla nerveusement sa lèvre inférieure. Il avait mal au bras, Draco le serrait tellement fort.
Il respira un grand coup, évalua la situation.
Décida qu'il était peut-être temps.
-Draco…
Stop me-J'ai besoin de te dire tout ce que j'ai là-dedans, j'ai tellement besoin d'en parler, mais en même temps je me sens tellement égoïste de souffrir je ne sais même pas pourquoi, je n'ai pas le droit de souffrir, moi, j'ai tout pour être heureux, je n'ai pas de problème, j'ai un bel avenir qui se profile à l'horizon, je n'ai pas le droit d'être malheureux, je n'en ai pas le droit, mais j'ai tellement mal, tellement mal, et je voudrais tout te dire mais je ne sais même pas par où commencer…
Il se tut. Draco voyait une brèche s'élargir en lui, alors il se calma un peu, et l'encouragea du regard.
-Tu sais, ce jour-là, après la bataille, après que je…que j'ai…Enfin, à la fin du combat, je suis sorti, dehors, dans le froid, et j'avais envie de m'envoler avec le vent, de me laisser oublier, de me laisser partir, de partir, oui, de partir, de ne plus croiser un seul regard, de ne plus vivre un seul instant, alors je suis allé sur la tombe de Dumbledore, je voulais juste lui dire au revoir, juste à lui, parce que je savais que c'était le seul qui ne chercherait pas à me retenir. Et puis j'étais trop faible, trop faible, je n'ai pas eu la force de bouger, je n'ai pas eu la force de partir, alors je suis resté là en espérant que la mort s'éterniserait encore un peu dans les parages et qu'elle passerait me prendre ; mais elle était partie avec Voldemort. Et c'est toi qui m'a récupéré. Oui, parce que vous me croyiez tous quasiment mort, et personne ne s'en était rendu compte, mais je n'étais pas encore tout à fait parti à ce moment-là. J'ai senti tes doigts sur mon visage, j'ai senti tes bras me porter, j'ai senti ton angoisse et ta détresse, et tu sais, peut-être que si ça n'avait pas été toi, je me serais laissé mourir dans la journée. Seulement c'était toi. Et je me souviens que pendant que je comattais, je sentais une présence à mes côtés, et j'étais tellement sûr que c'était toi que je n'avais plus trop envie de partir, il y avait une partie de moi qui se disait que, peut-être, tu valais le coup que je reste, et qui se battait contre l'autre qui voulait partir, et quand tu t'es mis à me parler, même si je ne me souviens absolument pas de ce que tu m'as dit, eh bien, cette partie-là, celle qui voulait rester, elle a gagné. Alors j'ai ouvert les yeux, tout content de les poser sur toi. Et puis j'ai vite déchanté, parce qu'il n'y avait pas que toi ; malheureusement. Il y avait tout ces gens qui criaient mon bonheur à la place, un bonheur que je ne ressentais pas, il y avait tout cet espoir qu'on avait encore placé en moi et pourquoi ? Il était mort, non ? Je l'avais tué, non ? Pourquoi je ne pouvais pas disparaître alors, partir avec toi, juste toi, rien que toi, et qu'on m'oublie, qu'on me foute la paix, enfin ? Mais non, j'ai dû supporter les journalistes, les interviews, les nouveaux amis, les anciens ravis, tout ce monde, toute cette merde, et je ne pouvais même pas me rendormir, mon corps ne voulait plus, il me narguait, il me disait 'ah, t'as laissé passer ta chance d'y rester, c'est dommage hein ! T'as voulu survivre encore un peu, pour voir, pour lui, t'as eu tort, mais c'est trop tard maintenant, tant pis pour toi, tu vas encore attendre un peu et souffrir beaucoup !'. Alors je me postais sur le bord d'une fenêtre, et tu étais là, à côté de moi, et tu espérais comme un dingue, et moi je ne disais rien, et j'en crevais, à l'intérieur, j'en crevais, mais je n'avais rien à te donner, rien, alors je ne disais rien, je ne faisais rien, et puis tu allais te coucher et vingt-quatre heures plus tard tout ça recommençait. Il y a eu la rentrée, après, tu as essayé de m'aider, encore une fois, et moi comme un con, tout ce que j'ai trouvé à faire c'est de la boucler, de me renfermer encore un peu sur moi-même, d'essayer de partir, sans y arriver, trop lâche, trop faible. Je suis trop faible. Et puis, cet instant magique, où on s'est embrassés. J'ai senti toute ma peine s'envoler, et mon cœur se remettre à battre, c'était féerique, j'étais bien, j'avais enfin ce à quoi j'aspirais à mon réveil. Seulement, comme toujours, je n'ai pas eu le droit de me contenter de toi, et vivre là, avec tous ces gens, tout ce bruit, toutes ces idées, ces pensées, ces mots, ces couleurs, tout, tout enfin ce qui nous entoure et qui n'est pas nous, parce qu'il n'y a plus que nous, qui m'intéresse, plus que nous qui compte, que toi, et tout le reste, tous ces efforts que je fais, même avec toi, même pour toi, j'ai plus la force, j'ai plus rien. Et j'ai beau essayer de me cacher, pour pleurer, pour souffrir, j'ai beau essayer de t'épargner, visiblement, ça ne marche pas, et je ne peux pas supporter que tu ailles mal, que tu aies mal à cause de moi, et, et je ne sais plus quoi faire, sors-moi de là, Draco, s'il te plait, sors-moi de là…
Il se jeta dans les bras de Draco qui le serra fort, encore une fois, comme s'il voulait lui faire comprendre par la pression de ses mains qu'il était là, qu'il comprenait quand même, et qu'il ferait tout pour l'aider.
Mais l'être humain est une petite chose bien changeante. Harry réalisa soudain à quel point il s'était ouvert, jusqu'où il s'était confié, et, apeuré, il se détacha soudainement de l'étreinte du serpentard pour aller se réfugier à nouveau dans la salle de bain.
I will walk away from youHarry claqua la porte derrière lui et la verrouilla du bout des lèvres. Il fit trois pas dans la salle de bain, un demi-tour, deux pas, demi-tour, il posa ses mains de chaque côté du lavabo, se redressa, trois pas, demi-tour, deux pas, il s'appuya contre un mur, se laissa glisser au sol sur le carrelage, enfouit sa tête dans ses mains, se sentit ridicule, piégé, perdu.
La porte s'ouvrit en trombe.
Draco resta un instant immobile dans l'entrée de la pièce. A contre-jour, Harry pouvait voir son corps trembler, de rage, de haine, de désespoir ? Ses bras pendaient misérablement de part et d'autre de son corps dressé, ses mains vibraient, il lâcha sa baguette et Harry entendit comme un sanglot, mais il ne pouvait pas voir son visage, alors il ne sut pas, est-ce qu'il pleurait, est-ce qu'il riait ? Pouvait-il rire encore, après ça ? Pouvait-il pleurer, encore ?
Pouvait-il vivre, malgré tout, vivre en sachant toute la peine de son amant ? Vivre en sachant qu'une partie de cette douleur, de ces larmes, il en était, indirectement, la cause ?
Il hésita un instant, demeurant immobile dans l'entrée de cette sale de bain comme au centre d'une balance, ne sachant trop quel plateau faire plomber vers le vide.
Et puis il choisit d'avancer.
Doucement, lentement.
Il s'approcha d'Harry, s'agenouilla devant lui et prit ses mains entre les siennes. Elles étaient glaciales. Il les frictionna délicatement, puis les abandonna sur ses propres cuisses et, du bout d'un doigt, caressa légèrement le visage tendu d'Harry, comme pour saisir toutes ses contrariétés à la pointe de son index et les laisser s'évader dans la volupté du calme qui les entourait. Il effleura son front, dessina ses pommettes, le contour de ses lèvres, la pointe de son nez. Il évita la cicatrice, glissa le long de l'autre joue, frôla son menton et finit par laisser sa main posée sur sa poitrine, là où il pouvait sentir son cœur se battre dans sa cage thoracique. Sous la caresse de sa peau, Harry avait fermé les yeux, alors Draco se pencha et du bout des lèvres embrassa une à une ses paupières closes, comme pour insuffler à Harry toute cette force qui lui manquait, comme pour leur arracher, à ces petits bouts de peau si fragiles et éphémères, refermés un instant sur sa vision du monde, la promesse qu'ils se rouvriraient encore longtemps.
Blame meHarry rouvrit lentement les yeux et décida de laisser partir sa peine dans un dernier soupir. Il sourit doucement à Draco, écarta ses genoux et le serpentard vint se lover contre lui, enserrant son corps de ses bras et enfouissant son visage contre son torse.
Harry referma ses bras sur le corps chaud de Draco, et sentir tout contre lui, presque en lui, cet être qu'il savait désormais si fragile fit monter en lui un sentiment de force, un instinct de protection qu'il ne se connaissait pas.
Doucement, il posa ses lèvres sur le haut du crâne de Draco, appréciant la caresse de soie de ses cheveux contre ses lèvres.
Il sut alors quelle était sa place sur terre.
oOoOo
It saddens me to know
The helplessness you feel
Your light
Shines on my soul
While a thousand candles
Burn
(Ça m'attriste de connaître l'existence
De l'impuissance que tu ressens
Ta lumière
Brille sur mon âme
Pendant qu'un millier de chandelles
Brûlent)
(Dream Theater)
oOoOo
Ta peau
Contre ma peau
Nues, toutes les deux
Embrasement
Douces, et dures à la fois
Si fragiles
Vulnérables
Pâles aussi, si pâles
Si pâles
Et si brûlantes
Je sens ta chaleur butter contre la mienne
Je les sens fusionner
Pour n'en former plus qu'une
Le moindre contact me fait frémir
Et là ce sont nos corps tout entiers qui se touchent
Mon corps tout entier qui se consume sous cette proximité irrationnelle
Et tes doigts qui glissent sur moi
Ils me frôlent à peine
Survolent mon être
Ont-ils peur ? Peur de me blesser ?
Ou bien peur de se perdre ?
Mais tes mains se font plus fermes à présent
Elles me caressent de toute leur paume
Elles appuient ma peau, comme pour s'enfoncer en moi
Elles s'impriment sur chaque partie de mon être
Elles marquent mon corps tout entier
Le font leurs
Et tes lèvres à présent
Tes lèvres suivent le chemin
De tes mains
De tes paumes
Tes lèvres lèchent ma peau, apaisent le feu que tu y as déclenché
Mais il se ravive dès qu'elles sont parties
Ta langue glisse comme un serpent sur moi
Tu me goûtes, tu me goûtes partout
Est-ce que tu m'apprécies, dis-moi ?
Quel goût à ma peau, quel goût à mon corps ?
Le tien à un goût d'espoir et de détresse mêlés, un goût d'invisible, un goût de sucré un peu acide, une odeur de menthe à l'eau et une petite touche de salé, pour les larmes
Oui car je te goûte, moi aussi
Ma langue à moi aussi, elle court sur ta peau
Mes doigts à moi aussi, ils glissent sur ta peau
Mon corps à moi aussi, il découvre le tien
Et j'aime le salé de ta sueur au creux de ta nuque
J'aime la moiteur de ton dos nu
Offert à moi
Sans inhibition
Sans honte
Je te connais trop pour noter tous les stigmates
Je te connais trop pour que tu me rebutes
Même si ce corps caché sous tes robes n'est pas parfait
Même s'il est bourré de défauts
Ce sont tes défauts qui m'excitent le plus
Toutes ces cicatrices
Ces marques de guerre
Inaltérables
Ineffaçables
C'est ton mollet droit, peut-être un tantinet moins musclé que ton mollet gauche, à cause de cette blessure que tu as eu l'an passé
C'est cette grande rayure de peau plus blanche dans le bas de ton dos, preuve de la lâcheté de nos ennemis
C'est cette marque de brûlure sur ton épaule droite
C'est ton oeil gauche, un tout petit peu plus foncé que ton oeil droit
Et tes doigts si fins pour un homme
C'est tout ça qui me donne envie de te toucher à l'infini
C'est toi qui me donne envie de te caresser
D'apprendre par cœur chaque irrégularité de ton corps
Chaque imperfection
Car ce sont elles qui te rendent beau
Si beau
Et j'aime glisser mes doigts dans tes cheveux
Les laisser descendre le long de ta nuque
Vivre le creux de tes reins
Apprécier le galbe de tes fesses
Remonter ta cuisse contre la mienne
Les serrer fort
Fort
Qu'elles se mêlent
Qu'elles s'emmêlent
Qu'elles s'entremêlent
Et nos jambes s'enlacent
Et je sens ton sexe dressé contre le bas de mon ventre
Et je sais que le mien frotte contre toi lui aussi
Comme deux épées croisées
Une bataille de chair et de sang
Une bataille sans vainqueur
Sans gagnant
Nous sommes trop dépendants l'un de l'autre
Et je ne supporte plus ce faible contact de peau
Je veux plus
Je veux que tu me prennes
Je veux que tu me fasses du mal
Pas pour me sentir vivant
Non
Pour te sentir vivre en moi
Vivre à l'intérieur de moi
Prends-moi, prends-moi je n'en peux plus
Prends-moi
Je t'en supplie
Viens en moi
Enfonce-toi en moi
Viens dans mon monde
Viens t'y sentir bien, t'y sentir mal
Viens y souffrir, viens y jouir
Prends-moi
You let me violate you, you let me desecrate you
You let me penetrate you, you let me complicate you
Help me I broke apart my insides, help me I've got no soul to sell
Help me the only thing that works for me, help me get away from myself(Tu me laisses te violer, tu me laisses te profaner
Tu me laisses te pénétrer, tu me laisses te compliquer
Aide-moi j'ai déchiré mes entrailles, aide-moi je n'ai pas d'âme à vendre
Aide-moi toi la seule chose qui agisses sur moi, aide-moi à m'échapper de moi-même)
Je n'ai pas peur
Je sens que tu n'as pas peur non plus
Jamais auparavant je n'ai fait ce que nous nous apprêtons à faire
Jamais je n'ai couché avec qui que ce soit
Mais là
Avec toi
Tout paraît si simple
Si évident
Si naturel
Je sais exactement ce que je dois faire
Mes doigts savent où se poser
Ma langue sait quelle partie de ton corps humecter
C'est comme si mon corps, indépendamment de mon esprit, était programmé pour cette nuit-là
Pour ces gestes
Si tendres
Et si sauvages
Pour ce sexe d'animal
Cette folie à l'état pur
J'ai envie de te faire mal
J'ai envie que tu me fasses mal
Et sentir tes doigts en moi ne me suffit plus
Je veux que tu viennes, que tu viennes entièrement
Je veux sentir ton sexe en moi
Pénètre dans mon corps
N'ai pas peur de me faire mal
Je ne crains pas la douleur, si c'est toi qui l'occasionne
Au contraire
Je la désire
Je l'invoque en moi
Vas-y
C'est ça
Vas-y
Plus fort
Plus loin
Et plus vite, encore plus vite
Bouge en moi
Perce-moi de l'intérieur
Déchire ma peau
Irrigue ton sexe de mon sang
Je me moque d'avoir mal
J'aime cette sensation
Plus que jamais au monde
Je ressens
Enfin
Je perçois toute la définition du mot ressentir
J'en comprends les moindres subtilités
Tout entier
Avec toi en moi
Ton sexe
A l'intérieur de moi
Et cette douleur
Et cette submersion d'enivrement
Les ondes que tu m'envoies me dévastent et me remplissent
Et chaque parcelle de ma peau frissonne de te sentir en moi
Et je ressens
Je sens le paroxysme arriver
Et c'est
C'est
Indescriptible
Tu es sorti de moi, et déjà je sens mon corps tout entier te rappeler en son intérieur
Je suis incapable de t'expliquer ce que j'ai ressenti
Mais le fait est là
Tu m'as fait ressentir
Toi en moi, moi autour de toi
Communion
Osmose
Les mots ne sont pas assez fort
Il faut que je te le fasse vivre, pour que tu comprennes
Il faut que je te le fasse vivre
Moi aussi, je vais entrer en toi
Te faire du mal
Te faire du bien
Tu crieras, peut-être
Comme j'ai crié
Tu pleureras, peut-être
Comme j'ai pleuré
Tu oublieras tout
Sûrement
Comme j'ai tout oublié
Et alors
Perdu dans ce monde abstrait que l'on t'avait caché, jusque-là
Parce qu'il occulte tous les autres
Tu ressentiras
I want to fuck you like an animal
I want to feel you from the inside
I want to fuck you like an animal
my whole existence is flawed
you get me closer to god
(Je veux te baiser comme un animal
Je veux te sentir de l'intérieur
Je veux te baiser comme un animal
Mon existence toute entière est défectueuse
Tu me rapproches de dieu)
Effeuille-moi
Effeuille ma vie
Prend chacun de mes soucis, chacun de mes malheurs, chacun de mes bonheurs aussi
Prend chaque parcelle de moi
Prend le v de la violence
Le i de l'innocence
Le e de l'existence
Prend mes silences, mes peurs, mes haines
Prend mes pertes et mes questions, mes doutes, mes larmes
Mes rires aussi
Prend tout entre tes mains
Et dans tes paumes
Plus rien n'existera
Oubliées, les douleurs
Sublimés, les bonheurs
Chaque pétale sur tes doigts se détachera de moi et se désintégrera
Et il n'y aura plus rien, qu'un nouvel être qu'enfin je pourrai emplir de toi
Remplis-moi de toi
Met ta langue dans ma bouche, ton sexe dans mon corps
Entre en moi par tous mes orifices
Garde-moi, prend-moi en toi et viens en moi
Je supporterai tes douleurs tellement plus facilement que les miennes
Elles me seraient si douces
Si elles portaient ton nom
Aide-moi
Jamais auparavant je n'ai demandé d'aide
A qui que ce soit
Mais aujourd'hui je te le demande
A toi
Toi le premier homme que j'ai touché
Le premier homme qui a goûté à mon sexe
Le premier homme dont j'ai léché le sperme
Je te demande ton aide
Je te demande ta vie
Ta vie toute entière
Pour effacer la mienne
Et puis la reconstruire
Avec toi
En toi
Aide-moi
You can have my isolation, you can have the hate that it brings
You can have my absence of faith, you can have my everything
Help me tear down my reason, help me its' your sex I can smell
Help me you make me perfect, help me become somebody else
(Tu peux avoir ma solitude, tu peux avoir la haine qu'elle apporte
Tu peux avoir mon absence de foi, tu peux avoir mon tout
Aide moi à détruire ma raison, aide-moi c'est ton sexe que je peux sentir
Aide-moi tu me rends parfait, aide-moi à devenir quelqu'un d'autre)
En toi
Encore une fois
Je ne veux plus m'arrêter
Je ne peux plus quitter l'abri de ton corps
Je m'y sens tellement bien
Tellement bien
Est-ce que toi aussi tu ressens ce bien-être que j'aimerais tant te faire partager ?
Est-ce que toi aussi tu aimes me sentir à l'intérieur de toi ?
Est-ce que tu aimes sentir mon sexe aller et venir en toi, est-ce que tu aimes cette douleur autant qu'elle m'enivre ?
Je ne veux plus partir
Je ne veux plus me défaire de toi
J'ai enfin trouvé à quoi je sers
J'ai enfin trouvé la place qui est la mienne sur cette terre
Toi
Et je sais que
Ça peut paraître vulgaire
Mais
J'ai envie de te baiser
Jusqu'à la fin des temps
Parce que c'est en toi
En toi
Que je veux vivre
I want to fuck you like an animal
I want to feel you from the inside
I want to fuck you like an animal
my whole existence is flawed
you get me closer to god
(Je veux te baiser comme un animal
Je veux te sentir de l'intérieur
Je veux te baiser comme un animal
Mon existence toute entière est défectueuse
Tu me rapproches de dieu)
Et quand tu es en moi
Et quand je suis en toi
J'ai l'impression d'être une volute de fumée
Qui ondulerait
A sa guise
Et parcourrait le monde
En ferait le tour
En un quart de secondes
Et de là-haut
Dans ton ciel
Tout me paraît si petit
Si insignifiant
Je comprends enfin que rien
Rien
Ne peut rivaliser avec toi
Avec ce que tu me fais ressentir
Je comprends que la seule solution
Pour vivre
Pour survivre
C'est de me nourrir de toi
Et de te laisser te nourrir de moi
Tu es la seule chose
Qui vaille le coup
Le seul être
Que j'ai envie de voir
De regarder
De toucher
De sentir
De goûter
Tu es l'air
Que je veux respirer
L'ambroisie
Que je veux consommer
Le nectar
Dont je veux m'abreuver
Le feu
Que je veux consumer
Ton corps
Et l'âme qui y habite
Sont tout
Tout
Tout ce dont j'ai besoin
Pour rester dans tes bras
Et fais-moi mal, si tu dois me faire mal
Fais-moi rire, si tu dois me faire rire
Fais-moi mourir, si tu dois me faire mourir
Mais juste
S'il te plait
Fais-moi ressentir
Through every forest, above the trees
Within my stomach, scraped off my knees
I drink the honey inside your hive
You are the reason I stay alive
(A travers chaque forêt, au-dessus des arbres
A l'intérieur de mon ventre, écorchés mes genoux
Je bois le miel à ta ruche
Tu es la raison pour laquelle je reste en vie)
(Nine Inch Nails)
