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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 156

Rumeurs et Impressions

Hermione profita de la surprise pour se servir à son tour un petit déjeuner varié. Elle laissa les garçons se remettre de leur émotion pour commencer à manger.

- Mais quand s'est-il réveillé ?

Ginny se penchait sur la table, chuchotait, à la fois soulagée et bouleversée.

- Très tôt ce matin, répondit Hermione. Quand madame Pomfresh est venue lui donner son remède contre la douleur… Il l'a reconnue et il a pu parler. Juste quelques mots. Et il semblerait qu'il souffre beaucoup moins. Il a réclamé à manger et Madame Pomfresh prétend que c'est un excellent signe…

Neville se mit à rire, un peu nerveux. Le soulagement prenait des allures diverses autour de la table.

- Bien sûr, il n'a pas encore recouvré tous ses esprits et il reste quelque peu incohérent… Mais c'est très encourageant pour la suite. C'est pourquoi, il va être transporté dans un endroit adéquat… où il recevra toute l'attention et les soins qu'il réclame…

- Ste Mangouste ? demandèrent ensemble Ron et Neville.

- Je ne crois pas, non… leur sourit Hermione. J'ai longuement discuté avec Terry Higgs quand je suis montée chez Madame Pomfresh pour savoir si je devrais la remplacer aujourd'hui…

- Hein ? fit Ron.

- Higgs ? murmura Neville. Mais Higgs est guérisseur à Ste Mangouste !

- Pas seulement, chuchota Hermione.

- L'Hôpital de l'Ordre ? fit Harry à voix basse.

- Certainement… souscrivit Hermione.

- Mais qu'est-ce qu'il t'a raconté Higgs ? s'énerva un peu Ron.

Hermione reprit sa cuillère et recommença à manger son porridge avec élégance et distinction.

- Qu'il était vraiment peiné pour le professeur Rogue, et qu'il espérait qu'un jour sa mémoire serait réhabilitée comme il se devait. Qu'il était vraiment le meilleur des professeurs qu'il lui avait été donné de rencontrer, sans vouloir dévaloriser l'enseignement des autres professeurs de Poudlard, bien entendu. Nous avons parlé de lui un moment… puis il m'a parlé de l'AD et des jumeaux…

Elle s'arrêta de parler pour manger lentement. Ron était légèrement pâle des joues et rosé des oreilles.

Hermione reprit :

- Il les trouve géniaux dans leur genre, complètement…

Elle fit mine de réfléchir quelques secondes…

- Complètement désartibulés du cerveau mais totalement géniaux… Il ne regrette qu'une chose… qu'ils manquent davantage encore du sens du danger.

- Il a dit ça devant Malefoy ? s'inquiéta Harry.

Hermione eut un petit rire derrière sa serviette.

- Ne t'inquiète pas pour Malefoy, Harry. Tu penses bien que Madame Pomfresh a pris quelques précautions dès qu'elle s'est rendue compte qu'Anthony avait repris connaissance… Ce matin, elle a donné un puissant somnifère à Malefoy en même temps que ses autres remèdes. Et il dort encore…

- Pourquoi ne pas le maintenir sous somnifère jusqu'à la fin de l'année ? grogna Ron. On serait tranquille comme ça.

Hermione lui sourit et tapota sa main avec tendresse.

- Ce ne serait pas très déontologique, voyons, mon Cœur…

- Non mais ce serait tellement mieux pour tout le monde… grommela le jeune homme.

Ni Neville ni Harry ne se privèrent de sourire.

Ron reprit, toujours brusque :

- Et c'est tout ce qu'il t'a raconté, Higgs ? Il ne t'a pas dit qu'il était heureux de te revoir ? Et que tu étais resplendissante ?

Hermione rosit un peu.

- Oui, mais ce serait prétentieux de ma part de le répéter…

Le sourire de Neville se transforma en un rire silencieux. Harry fit semblant de regarder ailleurs. Ron était sur le point d'imploser. Hermione embrassa sa joue furtivement.

- Mais je te remercie de le penser aussi, Ronnie.

Elle revint à son déjeuner et Ron renonça à laisser exploser sa contrariété.

Le cours de Potions se déroula dans le silence. Madame Pomfresh n'était pas le professeur Rogue mais l'ombre de celui-ci planait encore dans le cachot. Neville était très nerveux. Davantage encore que lors des cours précédents. L'œil de Madame Pomfresh était aussi acéré que celui du Maître de Potions ; et si sa voix et ses avis se faisaient moins mordants, elle avait une manière de signaler son désaccord avec les procédures des élèves qui n'en était pas moins catégorique. Plusieurs fois, le petit claquement sec de la langue qu'elle avait quand on avançait la main vers le mauvais ingrédient ou donnait la mauvaise réponse à ses questions retentit dans le cachot, figeant chacun dans son geste. Seule Hermione paraissait ne pas se formaliser des manières un peu cassantes de la guérisseuse promue enseignante. Elle levait la main pour répondre avec autant de naturel que d'ordinaire et prépara sa potion avec ni plus ni moins de soin que d'habitude.

Une seule fois, cependant, elle montra un instant de désarroi. Lorsqu'elle eut terminé, avant tout le monde cela va sans dire, son travail, elle leva la main pour demander s'il fallait en prélever un échantillon afin qu'il fût noté.

- Monsieur ?... fit-elle avant de se rendre compte que ce n'était pas la sévère figure du professeur Rogue qui se tenait devant elle.

Il y eut dans la classe un moment de flottement. Chacun baissa la tête sur son chaudron. Personne n'osa rompre le silence. Hermione remplit son éprouvette d'une main tremblante et la porta à Madame Pomfresh.

- Ceux qui ont terminé, annonça celle-ci d'une voix un peu moins autoritaire que celle dont elle avait usé durant tout le cours, vous pouvez sortir dès que vous m'aurez remis votre travail. A condition de ne pas gêner le reste de l'école. Les autres, dépêchez-vous, je vous prie. Ceux qui ne m'auront pas remis leur éprouvette avant la fin du cours auront un zéro pointé.

La moitié de la classe se replongea dans son chaudron. Harry reboucha son éprouvette et l'amena au bureau du professeur. Il n'y aurait plus de remarques acides. Il n'y aurait plus d'indifférence feinte. Que le sourire de Madame Pomfresh qui examinait la couleur de sa potion.

- Ça m'a l'air parfait, Potter… l'encouragea-t-elle.

Harry la remercia d'un sourire. C'était étrange. Une approbation de Madame Pomfresh le satisfaisait moins qu'une remarque en demi teinte de Rogue.

Il regagna sa place en même temps que Ron qui se dépêchait de ranger ses affaires pour rejoindre Hermione, qui, à son sens, devait s'être cachée quelque part pour pleurer encore tout son soûl…. Harry n'était pas loin de partager son avis. Aussi furent-ils tous les deux heureusement surpris quand ils sortirent dans le couloir.

- Vous en avez mis du temps… !

Elle les attendait, appuyée au mur de pierres des cachots, à peine un peu plus pâle que d'ordinaire. Ils prirent conscience qu'ils l'étaient également.

- Ça va ? demanda maladroitement Ron.

- Bien sûr que ça va ! répondit Hermione. Pourquoi cela n'irait-il pas ? Allons ! Nous avons largement le temps d'aller chercher nos manteaux pour nous rendre dans les serres… On pourrait faire un tour par le parc. Un peu d'air vous ferait le plus grand bien à tous les deux. Si vous voyiez vos têtes !

Et elle tourna les talons sans leur laisser le temps de se remettre.

Le cours de Madame Chourave fut particulièrement agité, comme si les Gryffondor se secouaient de la chape de silence qui les avait surpris dans le cachot. Le professeur de Botanique avait énormément de mal à calmer les bavardages. Les Poufsouffle étaient eux-mêmes fort curieux de savoir quel genre de professeur pouvait être Madame Pomfresh. Les réticences de leurs camarades à parler du cours de potion leur faisaient craindre le pire et certains se prenaient même à regretter Rogue par anticipation.

- Nom d'une citrouille ! s'exclama soudain Madame Chourave. Allez-vous donc vous taire ! Vous êtes tous excités comme des schizpurfles après une lotion désinfectante ! la pleine lune est pourtant passée de plusieurs jours pour que vous vous démeniez comme des Première Année ! Voyons s'il faudra vous administrer à tous un dérivé de la potion Tue-loup pour réussir à vous calmer !

Ces paroles eurent un effet immédiat sur quatre élèves de Gryffondor. Neville, Ron et Hermione échangèrent un regard avec Harry. Ils baissèrent la tête sur leurs racines. Et même les mains d'Isadora Marchinson qui s'agitaient sur le même plant qu'Harry n'arrivèrent pas à ôter l'image de Remus de l'esprit du jeune homme. A la fin du cours, la jeune fille rappela à son camarade qu'ils devaient terminer leur exposé ensemble.

- Je t'attendrais à la bibliothèque, marmonna-t-elle. A l'intérieur ! ajouta-t-elle comme Harry se contentait de hocher la tête.

Il leva les yeux vers Isadora.

- On peut encore aller voir Madame Chourave pour lui demander de nous trouver un autre partenaire, si tu veux, proposa-t-il.

Isadora pinça les lèvres.

- Et tout recommencer ? fit-elle aigrement. Ha non ! Merci bien !

- Je suis d'accord pour te laisser le bénéfice de notre travail, offrit Harry.

Elle fronça les sourcils.

- Pourquoi ferais-tu cela ?

- Parce que je n'ai pas envie de passer le reste du trimestre à me disputer avec toi, ni avec personne d'autre.

Isadora eut un sourire moqueur.

- Ho ! je vois…

Harry haussa les épaules.

- Et quel prétexte donnerons-nous au professeur Chourave ? demanda-t-elle avec hauteur.

- Incompatibilité d'humeur, tu crois que ça lui conviendrait ?

- Ce serait mieux en effet que de prétexter la jalousie évidente de ta petite amie Serpentard…

- C'est ça qui te dérange ? demanda brutalement Harry. Que je t'ai remplacée par une Serpentard ? Qu'est-ce que tu leur reproches aux Serpentard ? C'est contre tous les Serpentard que tu en as ou juste contre ma petite amie ?

- Je n'ai rien contre ta nouvelle petite amie, affirma la jeune fille un peu amère. Je tiens juste à te faire remarquer que certains se demandent comment tu peux fréquenter une Serpentard…

- Ce-n'est-pas-une-Serpentard ! scanda Harry à voix basse et exaspérée. Elle s'appelle Ellen McGregor et c'est une élève de Poudlard. Elle appartient à la Maison de Serpentard, et elle est des nôtres. Elle n'a sans doute pas les mêmes points de vue que toi, ni les mêmes ambitions, mais il en va de même pour chacun de nos camarades, de quelque Maison qu'ils soient. Je te rappelle d'ailleurs que je ne t'ai pas quittée pour elle. Et puis n'est-ce pas toi qui m'as laissé tombé l'année dernière ? Et non, ce n'est pas à cause d'elle que je n'ai pas voulu renouer avec toi, pas plus que ce n'est à cause de Ginny Weasley ! Quand tu es revenue me tourner autour lorsque tu as appris que j'étais celui qui avait le pouvoir de vaincre Voldemort, Ellen et moi nous étions déjà ensemble. Alors si l'une d'entre vous a le droit d'être jalouse, c'est bien elle et pas toi… !

- Mais je ne suis pas jalouse !

- Alors pourquoi me fais-tu une scène ?

- Je ne te fais pas de scène ! Je te demande juste si tu seras à la bibliothèque cet après midi pour travailler sur notre exposé !

- Je t'ai dit que oui ! qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Une réponse écrite ?

- Juste l'assurance que tu ne traîneras pas cette mijaurée derrière toi !

- Ellen n'est pas une mijaurée !

- C'est une Serpentard ! qui se croit supérieure à tout le monde et qui regarde tout le monde de haut parce qu'elle porte un insigne de préfète ! Je te le dis, Harry, pour ton propre bien. Il y a très peu de personnes qui l'apprécie !

- Si tu savais comme elle s'en fiche !

- Oui ! elle s'en fiche si peu qu'elle s'est empressée de sortir avec le Survivant pour faire remonter sa cote de popularité !

Harry prit une grande inspiration.

- Elle se fiche de sa cote de popularité autant que de savoir combien il y a d'étoiles dans le ciel !

Isadora se mit à rire.

- Ce que tu peux être naïf, mon pauvre Harry.

Elle ramassa ses affaires pour sortir de la serre vide.

- Tu peux penser ce que tu veux de moi, mais moi je t'appréciais vraiment pour toi-même… Pas comme Cho, ni comme McGregor. Franchement… Quant à Ginny Weasley et toi… j'y ai vraiment cru… Tu vois… je me suis trompée sur elle… J'ai cru que c'était elle qui avait intrigué, mais je m'aperçois qu'elle aussi s'est faite avoir par son amie Serpentard.

Ce fut au tour d'Harry de se mettre à rire. Il secoua la tête.

- Ne m'en veux pas, Isadora… mais là, tu es complètement à côté de la plaque. Tu es une chic fille, je le pense vraiment. Mais là, tu dépasses les bornes.

Isadora resta quelque peu interdite.

- Tu le penses réellement ? Que je suis une chic fille ? Je veux dire malgré ce que McGregor a pu te raconter sur moi ?

- Mais que veux-tu qu'Ellen m'ait raconté sur toi ? Et crois-tu que j'aurais pu passer autant de temps avec toi l'année dernière si je ne pensais pas que tu es quelqu'un d'adorable malgré ta tendance à t'imaginer des choses qui n'existent pas ?

Isadora rougit brusquement.

- Je… je ne savais pas … tu ne me l'avais jamais dit… Tu ne m'avais jamais dit que j'étais adorable…

Harry haussa les épaules, un peu gêné.

- Ce n'est pas facile à dire…hésita-t-il.

- Alors pourquoi tu me le dis maintenant ?

Il fit une grimace incertaine.

- Parce que c'est plus facile à dire quand on est de simples amis, je suppose…

Isadora sembla réfléchir un moment, elle ouvrait la bouche quand Madame Chourave entra dans la serre.

- Ah ! je me disais bien que je ne vous avais pas vu sortir, vous deux ! Allez, vous allez être en retard pour le repas ! Vous travaillerez une autre fois… Vite ! Vite ! Je dois fermer la serre !

Harry et Isadora de hâtèrent d'obéir. Ils reprirent le chemin du château ensemble.

- Alors c'est bien vrai ? insista Isadora. Ce n'est pas parce que McGregor t'a dit des choses sur moi que tu n'as pas voulu ressortir avec moi ?

- Je te le jure !

Harry sourit comme la jeune fille prenait un air quelque peu sceptique.

- Mais toi, comment as-tu réussi à te mettre de telles idées en tête ? demanda-t-il.

Ce fut au tour d'Isadora de se sentir mal à l'aise.

- Oh ! il y a eu des rumeurs… Enfin… des bruits ont couru…

- Des rumeurs ? Des bruits ? Répéta Harry sans comprendre. Des bruits de quoi ?

- Hé bien des filles de Serpentard ont dit que McGregor traînait un peu trop avec les Gryffondor… Déjà l'année dernière, ça se disait, tu sais. Mais depuis la rentrée, c'est pire.

- Des filles de Serpentard ? Mais qui… ?

- J'en sais rien ! Tu sais ce que c'est qu'une rumeur…On ne fait pas attention à qui la lance…

Harry eut un sourire triste mais ne fit aucune réflexion. Il préféra laisser Isadora continuer sur sa lancée.

- Et puis on a commencé à dire qu'elle avait l'intention de devenir Préfète en Chef l'année prochaine et que si elle traînait avec les Gryffondor c'était pour se faire bien voir du Directeur. Tu sais que Dumbledore était à Gryffondor… et que par conséquent il n'aime pas les Serpentard. Et que pour avoir une chance d'être nommé Préfet en Chef, il valait mieux ne pas être Serpentard… On en a eu l'exemple avec Malefoy cette année… Donc, en bref, pour multiplier ses chances d'être préfète en chef, elle s'affichait avec des Gryffondor. Elle faisait sa petite reine au milieu des Serpentard et se débrouillait pour se faire remarquer du Directeur… Et pour se faire encore mieux voir, elle n'avait pas trouvé mieux que de mettre le grappin sur le chouchou du Directeur… le Survivant, de plus… enfin, je veux dire : toi…

- Mais c'est ridicule, voyons… fit Harry un peu troublé par ces révélations.

Isadora fixa le bout de ses chaussures.

- Et on dit aussi… Tu vas trouver cela encore plus ridicule, je le sais… On dit qu'elle a utilisé un philtre d'amour pour te séduire…

Harry se mordit les lèvres.

- Et que se serait Ginny Weasley qui le lui aurait procuré…

- Oui mais alors là… c'est en complète contradiction avec ce que tu disais pas plus tard qu'il y a un instant…

Isadora haussa les épaules une fois de plus.

- Et puis, pourquoi je n'ai rien entendu de tel ? Et Ginny non plus apparemment ?

Isadora rentra sa tête dans les épaules.

- Toi je sais pas… mais Ginny, elle, elle a menacé une fille dans les toilettes, il y a un mois environ. Elle est sortie comme une furie des cabinets pour tomber sur une fille qui prétendait que McGregor traînait peut-être avec des Gryffondor, mais qu'on la voyait aussi souvent parler avec Nott, de Serpentard… Et on trouvait ça bizarre parce que la Gazette avait dit quelque temps plus tôt que le frère de McGregor avait été tué soit par Nott, Crabbe, Goyle, ou Malefoy pères… Alors cette fille disait qu'elle était louche…

- Mais quelle fille ? s'énerva Harry.

- Je ne sais pas, on me l'a raconté…

Harry ouvrit la petite porte du Grand Hall et fit entrer Isadora.

- Franchement… Que tu écoutes les élucubrations de Cho sur Hermione, je peux le comprendre – enfin… pas vraiment, mais je veux bien croire qu'elle ait réussi à te convaincre- Mais là ! Des rumeurs, Isadora ! On en avait pourtant parlé ensemble de la rumeur, tu ne te souviens pas… quand on ne sortait pas encore ensemble ! Tu m'avais dit que tu n'avais rien à faire de la rumeur et tout ce qu'on pouvait dire sur moi ne t'intéressait pas ! Et que tu préférais vérifier l'information à la source.

Isadora Marchinson baissa la tête.

- Je sais, répondit-elle d'une petite voix plaintive. Mais j'étais tellement en colère contre McGregor… Je ne l'aimais déjà pas trop. Avec sa manière de se moquer de tout le monde et ses airs supérieurs… Elle a l'art et la manière pour se faire des ennemis, tu sais…

Harry soupira.

- Je sais…

Ils levèrent tous les deux la tête vers les escaliers. Ellen arrivait sur la dernière marche. Ses camarades la bousculèrent pour prendre le chemin du couloir du Rez-de-Chaussée.

- Heu… fit Isadora. A tout à l'heure ? À la Bibliothèque ?

Harry lui sourit :

- A tout à l'heure.

Isadora traversa le Hall à grands pas, glissa un regard inquiet à la Préfète de Serpentard lorsqu'elle passa devant elle pour rejoindre le passage secret des Poufsouffle.

- Bonjour, Marchinson, dit Ellen.

- Bonjour, McGregor, marmonna Isadora avant de disparaître.

Harry arrivait près de l'escalier en secouant la tête.

- Je me suis bien tenue ? demanda Ellen, le menton relevé en une expression de défi.

- Vous êtes aussi ridicules l'une que l'autre, soupira Harry. Je vais poser mes affaires. Mais on se voit après le repas…

- Après le repas, je vais essayer de coincer Nott pour lui soutirer des informations…

- Non ! Il faut qu'on parle. Et après le repas, pas dans dix ans…

Ellen descendit la marche qui la mettait à la même hauteur qu'Harry. Elle lui sourit, d'un sourire entendu.

- Un autre rendez-vous ? Il suffit de le demander gentiment…

Elle s'éloigna, son visage tourné vers lui, un sourire charmeur sur les lèvres

Harry attendait dans la salle des Quatre Maisons. Il s'était éclipsé parmi les premiers dès la fin du repas. Il n'était pas certain qu'Ellen viendrait le rejoindre. Et d'ailleurs, il ne l'attendait plus. Du moins presque plus… Et s'il tournait parfois la tête vers la porte, c'était uniquement parce qu'il espérait voir entrer Ron, ou Hermione, ou Ginny, ou encore l'un des joueurs de l'équipe.

Elle se présenta enfin au seuil de la salle des Quatre Maisons. Elle chercha des yeux à l'intérieur et sourit en le voyant. Elle s'avança vers lui et s'assit à ses côtés.

- Tu voulais me parler de Nott ? demanda-t-elle sans préambule. Ecoute Harry… je ne reviendrais plus dessus… Si tu n'es pas capable de…

Un claquement de langue agacé la fit taire.

- Ce n'est pas de Nott dont tu voulais me parler ? interrogea-t-elle.

- Non ! enfin… pas de cette manière. Je crois que Ron, Hermione et moi avons résolu une partie du mystère de la duplication des Malefoy… Nous pensons que Malefoy s'est rendu invisible pendant que Wilford donnait le change dans votre salle commune et comme il a du attendre que les hiboux reviennent après l'attaque des Détraqueurs, ça a duré plus longtemps que prévu…

- Voyez-vous cela… fit Ellen goguenarde. Et vous vous êtes mis à trois pour arriver à cette conclusion… Ça n'explique pas pourquoi c'est Malefoy qui est à l'infirmerie… Je penserais plutôt que le polynectar a servi à échanger les rôles.

- Pas possible ! fit Harry. Personne n'a parlé de Wilford dans la salle commune et pourtant il y était en même temps que Malefoy au moins à un moment. Et puis, cela me semble assez peu probable qu'ils aient pu fabriquer un polynectar pour Wilford… Il faut pratiquement un mois pour en fabriquer et on n'ajoute l'élément personnel de celui dont on veut prendre l'aspect qu'à la dernière seconde. En plus c'est infect ! A la place de Malefoy, crois-moi, j'aurais préféré ne pas avoir à ingurgiter cette horrible mixture.

Une lueur de curiosité passa dans les yeux de la jeune Serpentard.

- Tiens donc… Saint Potter se serait donc essayé à la magie noire et aux potions interdites ? murmura-t-elle d'un air gourmand…

Harry haussa les épaules. Il n'était pas peu fier cependant de l'intérêt qu'il éveillait chez Ellen. Il continua avec importance :

- Comment pouvait-il savoir il y a un mois qu'il aurait besoin de se faire passer pour Wilford ? Et où crois-tu que Malefoy aurait pu cacher un chaudron pour faire un polynectar à l'extrait de Wilford avec tous les fantômes qui le surveillent et les tableaux qui le pistent ?

Harry sentit une présence derrière lui. Il se tut. Mais le regard d'Ellen par-dessus son épaule était pétillant de malice.

- On peut se joindre à vous ? Ou on dérange ? demanda la voix de Ron.

- Tu déranges Weasley ! répondit Ellen.

- Et moi ? se mit à rire Ginny en s'asseyant d'office à côté de son amie.

Ron jeta un regard assassin à Ellie tandis qu'il présentait une chaise à Hermione. La jeune fille hésita à s'asseoir :

- On peut aller ailleurs…

- Vous ne gênez pas, répondit Harry. J'étais en train d'expliquer à Ellen pourquoi il ne pouvait s'agir d'un échange d'apparence entre Malefoy et Wilford, mais bien de Wilford en Malefoy, sous polynectar et de Malefoy désillusionné ou sous cape d'invisibilité.

- Oui, tiens pourquoi ? fit Ron.

- A cause de la complexité de la potion, mon cœur, répondit Hermione avec évidence. Et il aurait du prévoir bien à l'avance qu'il aurait besoin de prendre l'apparence de Wilford alors que ce dernier était un quidam parmi ses suivants… Non, il aurait plutôt prévu Crabbe ou Goyle… mais les évènements l'auront peut-être poussé à agir dans la précipitation.

- Et cela fait une raison de plus pour subtiliser la Carte du Maraudeur à Harry… réfléchit Ron. Parce que si Malefoy a ramené de ses vacances quelques fioles de polynectar afin de se fabriquer des alibis inattaquables – c'est bien ce dont nous parlons, n'est-ce pas ?- il lui fallait s'assurer qu'on ne puisse pas le suivre à la trace… ou aller montrer la Carte à Dumbledore…

Harry hocha la tête :

- C'est possible en effet…

Ellie McGregor se rejeta en arrière sur son siège. Elle fit une grimace appréciative.

- Ainsi, l'adage est vrai ! concéda-t-elle. Il faut trois Gryffondor pour faire un cerveau acceptable.

Ron eut un sourire carnassier.

- Mais un seul Serpentard suffit pour casser une ambiance…

Ellen s'avança par-dessus la table :

- Et encore tu ne m'as pas réellement vue à l'œuvre… susurra-t-elle avec assurance.

Harry frappa sur la table pour faire cesser le face à face entre Ellie et Ron.

- Justement ! fit-il d'un ton brusque.

Il regarda Ellen, Ginny et Hermione.

- C'est quoi cette histoire de rumeurs idiotes sur Ellen ? Il parait que quelqu'un fait courir des bruits comme quoi tu ne serais avec nous que pour ton profit personnel ?

Hermione leva les yeux au ciel. Ginny soupira. Ellen se mit à rire.

- Mais tu as quelques trains de retard, Harry ! Ce sont des rumeurs qui datent de l'an dernier !

- Alors pourquoi Ginny a sauté à la gorge d'une fille dans les toilettes pas plus tard qu'il y a un mois ? demanda Harry en fixant la rouquine dans les yeux.

- Quelle fille ? exigea Ron.

Ginny fit une moue agacée.

- C'était Dawson ! grommela-t-elle. Cette langue de vipère racontait n'importe quoi ! Et je l'ai menacée de… quelque chose si elle continuait à propager toutes sortes de rumeurs stupides à tort et à travers !

- De quoi l'as-tu menacée ? insista Ron.

- Ce n'est pas grave ! C'était juste pour qu'elle ferme son clapet ! je lui ai juste dit qu'elle avait intérêt à venir me raconter ce que ses oreilles à rallonge naturelles avaient réussi à capter avant de relayer les nouvelles…

- Cette fille est une plaie ! affirma Ron avec une moue dégoûtée.

- Oui, approuva Ginny, mais grâce à elle on a réussi à stopper les rumeurs avant qu'elles ne fassent trop de dégâts…

- Et comment ? se moqua Ron.

- En en lançant d'autres aussi sec… Trop de rumeurs tue la rumeur… C'est ce qu'on dit non ?

- Et on sait qui lançait ces fichues rumeurs au départ ? demanda Harry avec humeur.

- Bulstrode, répondit Ellen. Du moins celles qui prétendaient que mes intentions n'étaient pas claires quant aux Gryffondor… C'est vrai quoi, une Serpentard qui fréquente des Gryffondor c'est quand même pas normal…

- Bulstrode ? réfléchit Ron. M'étonnerait qu'elle ait pensé toute seule à ces rumeurs-là…

- Bien entendu ! fit Hermione qui n'avait pas encore parlé. Il est évident que Malefoy a cherché à déstabiliser Ellie quand il a vu qu'elle se levait en chef de file de l'opposition à ses idées. Il a d'abord essayé de plomber son influence chez les Serpentard en appuyant sur ses amitiés Gryffondor.

Harry sursauta :

- C'est pour ça que tu ne fréquentais plus trop la salle commune en début d'année ? et c'est pour cela que tu paraissais distante envers nous ?

Ellen hocha la tête.

- J'ai essayé de récupérer un semblant de bonne réputation en effet, se moqua-t-elle. Mais c'était inutile. Le mal était déjà fait. On ne revient pas sur une rumeur. Et puis… cela me coûtait trop. Je ne suis pas prête à faire certains sacrifices. Je n'ai pas le courage généreux des Gryffondor.

Elle prit le bras d'Harry entre les siens et plongea son regard dans le sien pour le faire rougir.

- Ce n'est pas ça qui a changé grand-chose, de toutes façons… sourit Hermione. Mais pourquoi nous parles-tu de cela maintenant ? demanda-t-elle à Harry. Il s'est passé quelque chose ?

- Isadora a voulu me mettre en garde contre les manigances de ma petite amie Serpentard… répondit Harry.

Il essayait de dégager son bras qu'Ellie McGregor serrait toujours contre elle, et ne comprenait pas pourquoi Hermione ne sortait son insigne de Préfète pour faire cesser cette tenue indécente.

Ellen releva la tête à ses mots. Son regard brillait une colère à peine retenue.

- Elle va voir de quel bois je me chauffe, cette Poufsouffle bornée ! s'exclama la jeune fille.

- Oh mais elle sait de quoi tu es capable, lui renvoya Harry, narquois. Tu as raison, ta réputation te précède de très loin… et si elle fait peur à certains, elle en indispose bien d'autres, même parmi les nôtres.

- Et alors ? défia Ellen d'un air hautain. Crois-tu que je ne sache pas ce qu'on dit de moi ? Et crois-tu que cela m'importe ?

Harry grommela qu'il savait bien qu'elle s'en moquait. Elle décoiffa ses cheveux noirs d'un geste taquin.

- Hé Harry, faut pas t'en faire comme ça… dit-elle doucement. Ce sont des jaloux qui parlent ainsi… et puis, on s'en occupe Ginny et moi. Tu as peur que cela t'atteigne également ?

- Non ! se récria le jeune homme. C'est juste que je n'aime pas qu'on dise du mal de toi…

Ron toussota dans son poing. Hermione pinça ses lèvres et baissa les yeux sur la table. Ginny ne se priva pas de rire. Harry évita de regarder quiconque.

- Je n'aime pas ça du tout… murmura-t-il.

- Tu balancerais un Silencio à celui que tu prendrais sur le fait ? se moqua Ginny.

- Au moins ! répondit Ellie à la place d'Harry.

Harry eut cependant un sourire amer.

- Mais je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côtés de faits aussi graves… marmonna-t-il pour lui-même.

- C'est des rumeurs de filles ! c'est normal ! s'exclama Ron avec un reniflement sarcastique…

- Tu le savais ? l'interrogea Harry brutalement.

- Pas l'histoire de Dawson ! se défendit Ron. Et pour le reste, tout le monde sait que McGregor est une langue de vipère dont les propos font mouche à chaque fois…

Hermione avait beau faire de gros yeux à Ron, celui n'en continuait pas moins sa tirade. Mais Ellie se mit à rire. Elle fit un clin d'œil à Hermione puis se tourna vers Harry. Elle décoiffa une fois de plus ses cheveux en bataille. Il les remit aussitôt sur sa cicatrice.

- Quant à toi, et pour répondre à la réflexion que tu te faisais de savoir pourquoi tu n'avais pas eu vent de ces rumeurs et autres racontars… dit-elle. Je n'ai qu'une seule explication : tu vis dans ton monde, Harry Potter, un monde où tu ne veux nous faire aucune place. Tu ne laisses rien entrer de l'extérieur. Ne t'étonne pas si nous devons parfois user de violence pour te ramener parmi nous, puisque tu nous fermes les portes de ce que tu crois être ton domaine réservé.

Harry leva les yeux vers Ellen. Elle retira sa main qu'elle avait posée sur l'épaule du jeune homme. Elle effleura sa joue, ses cheveux. Elle découvrit à nouveau la cicatrice en forme d'éclair.

- Tu t'en vas déjà ? demanda-t-il comme si elle venait simplement de jeter une de ses boutades habituelles.

- J'ai cours, moi, cet après-midi, répliqua-t-elle. Je ne vais pas passer du bon temps à la bibliothèque, moi…

Ginny se leva elle aussi, car elle avait cours également, aux fins fonds du château, offrant ainsi une diversion bienvenue à Harry. Les deux Sixième Année quittèrent la salle commune ensemble, engagées, sembla-t-il à chacun dans une vive discussion.

Aussitôt que McGregor se fût éloignée, Ron fit une moue dédaigneuse.

- Quelle prétentieuse ! laissa-t-il échapper.

Hermione lui fit de gros yeux mécontents. Elle désigna discrètement Harry de la tête. Ron n'eut guère le temps d'ajouter quoi que ce fût.

- Oui, fit Harry. Quelle prétentieuse ! Parfaitement assortie avec un arrogant de mon espèce qui s'imagine qu'il va sauver le monde, n'est-ce pas…

- Heu…non…essaya Ron.

- Elle en est convaincue, en tous cas, sourit Hermione.

Harry essaya de répondre à son sourire.

- Vous me trouvez distant ? demanda-t-il brusquement, les coudes sur la table et les joues dans ses poings.

Hermione avança vivement sa main vers lui.

- Non ! assura-t-elle.

Ron hésita à répondre.

- Non ! répéta Hermione plus fermement. Si tu l'étais tu ne te serais pas aperçu que je n'allais pas bien…

- Hermione, grommela Harry, gêné… Tout le monde s'était rendu compte que tu n'allais pas bien… même Ron…

Celui-ci leva les yeux au ciel :

- C'est tout dire ! grimaça-t-il.

Hermione donna une tape sur l'épaule de Ron.

- Ho Ron ! Murmura-t-elle.

- N'empêche qu'elle n'a pas tort, là, McGregor, reprit-il après un sourire à Hermione. Tu ne nous fais aucune confiance, Harry.

- Mais c'est faux ! s'écria ce dernier.

- Alors c'est en moi que tu n'as plus confiance ? l'interrogea Ron. J'ai cru que tu nous avais remplacé par McGregor… et je le comprends… mais si elle aussi trouve que…

Il grimaça encore, secoua la tête, fit une moue dubitative :

- Elle voulait parler de votre rendez-vous d'hier soir ou quoi ?

- Ron !

La baguette d'Hermione trouva le crâne de Ron. Ron rentra la tête dans les épaules. Harry sourit malgré lui. Il commença à se lever ;

- Tu ne veux pas rester avec nous ? proposa Hermione.

- J'ai du travail à la bibliothèque…

Ron haussa un sourcil interrogateur.

- Avec Isadora… pour l'exposé de Botanique…

Ron se renversa sur son siège et passa distraitement un bras autour des épaules d'Hermione.

- Ho ! je vois…

Harry soupira. Tout le monde voyait autour de lui ! Il n'y avait que lui qui était dans le brouillard. Il avait cru que prendre les décisions qu'il avait prises l'avant-veille l'aiderait à se sentir plus sûr de lui, mais il n'en était rien. Il recevait en plein visage, comme un retour de manivelle, tout ce dont il avait voulu se protéger en se refermant sur lui-même et ses « responsabilités »… Voldemort et Ellen… C'était tout ce qui avait fait son quotidien depuis des jours. Des semaines même… Le reste n'était qu'habitude et train-train. Juste de quoi s'apercevoir que le temps passait.

….

Isadora referma son gros grimoire dans un soupir de soulagement, et Harry tendit la main en souriant largement. C'était curieux comme les choses pouvaient changer en quelques heures. Il suffisait de quelques mots. Jamais, même au temps où Isadora et lui étaient au mieux, il ne s'était senti aussi à l'aise avec elle. Les sourires, les gestes, les paroles qu'ils s'adressaient n'avaient plus rien d'embarrassés. Il n'éprouvait plus aucune gêne envers elle et il se demandait pourquoi il ne lui avait pas parlé franchement plus tôt.

Il prit le livre et le posa sur le sien pour aller le rendre à Madame Pince. Isadora commença à ranger ses affaires et d'un signe du menton désigna Ron et Hermione un peu plus loin. La Préfète en chef était plongée dans sa lecture et Ron mordillait le bout de sa plume, perdu dans une réflexion contemplative.

- Ils ont eu peur de te laisser seul avec moi ? demanda-t-elle à voix basse.

Harry jeta un œil sur ses amis. Il décida d'ignorer la moquerie.

- Tu connais Ron… Il a sans doute cru faire plaisir à Hermione en venant s'enfermer ici.

Il posait les deux ouvrages anciens sur la banque de la bibliothécaire qui le remerciait lorsque celle-ci s'interrompit pour lever les yeux vers la porte. Harry suivit son regard et son cœur se serra légèrement. Nott venait d'entrer. Seul. Il se dirigea vers le bureau de Madame Pince, paraissant ignorer les regards qui se posaient sur lui. La bibliothécaire fit léviter les livres de botanique jusqu'à la table derrière elle où ils se posèrent d'eux-mêmes. Harry prétexta vouloir consulter l'index des ouvrages. Il était curieux de savoir quels livres Nott voulait emprunter. Il lui céda la place et Madame Pince s'adressa au Serpentard, de ce ton un peu rude dont elle usait avec les élèves pour leur signifier qu'elle n'avait pas que cela à faire…

- « L'Astronomie appliquées aux sciences divinatoires » est-elle rentrée Madame Pince ? demanda-t-il poliment.

Irma Pince accrocha son lorgnon à son nez pour consulter sa liste :

- Vous désiriez emprunter le volume sur l'Astronomie et l'arithmancie, il me semble, Monsieur Nott. Il est rentré, en effet, mais Miss Granger travaille dessus en ce moment…

Nott tourna légèrement la tête vers la table où Ron et Hermione étudiaient. Il sourit à la vieille dame.

- Oh !... c'est donc que je ne suis pas loin de trouver la solution au problème que nous a posé le professeur Vector, si j'en suis arrivé aux mêmes conclusions que Miss Granger.

Madame Pince lui rendit son sourire.

- Voulez-vous que j'aille lui demander si elle a terminé ? proposa-t-elle.

Théodore Nott était un élève soigneux et respectueux des livres qu'il empruntait. Toujours poli et discret, il ne troublait jamais la quiétude de ce sanctuaire qu'était la bibliothèque. Il était un habitué des lieux depuis sa première année et Madame Pince l'appréciait. Non seulement parce qu'il aimait les livres, mais parce qu'il n'affichait pas cette arrogance serpentarde qui poussait certains membres de cette Maison à la considérer comme une employée vouée à leur service, uniquement destinée à leur trouver les livres qu'ils ne voulaient pas se donner la peine de chercher eux-mêmes.

- Je vous remercie, répondit Nott. Mais je peux attendre. J'ai d'autres recherches à faire. Je voudrais simplement vérifier une référence sur l'index. Je crois que je me suis trompé en recopiant.

- Alors je vous laisse… annonça Madame Pince. Mr Potter vous donnera l'index dès qu'il aura terminé et moi je vous réserve d'office L'Astronomie appliquée…

Nott remercia d'un signe de tête, Harry hocha la sienne tout en faisant semblant de chercher sur l'index. Quand Madame Pince se fut éloignée pour ranger les différents ouvrages qu'on lui avait rapportés dans la matinée, le jeune Gryffondor tendit le catalogue à son camarade Serpentard.

- Voilà… fit-il.

Il savait qu'on les regardait. On attendait leur réaction à tous deux. Les Serpentard surtout manifestaient un intérêt attentif pour cette confrontation qui n'en était pas une. Les Salamandres répèteraient à Malefoy ce qui allait se passer. Les Serpentard commenteraient l'attitude des deux jeunes hommes. Et chacun à n'en pas douter propagerait la nouvelle de ce qu'il aurait cru ou voulu voir dans la bibliothèque.

Nott prit le livret.

- Merci Potter…

La bibliothèque n'avait jamais connu silence si profond. Madame Pince en remit ses lorgnons sur son nez pour jeter un regard circulaire sur les élèves, frappés, semblait-il, d'un sort de mutisme.

- Au fait… reprit Nott. On m'a parlé de ta démonstration dans le parc face aux détraqueurs…

Nott parlait bas, comme il sied en un lieu d'étude. Pourtant sa voix portait loin en l'absence de tout bruit.

- Heureusement que tu étais là pour donner l'alerte…

Harry hocha la tête. Il remonta ses lunettes sur son nez, un peu embarrassé, ne sachant s'il devait prendre les paroles de son camarade pour du sarcasme ou un compliment sincère.

- Hé bien… donner l'alerte est un grand mot… J'ai juste gagné un peu de temps…

- Ne sois donc pas si modeste, répliqua Nott. Nous n'en attendions pas moins d'un valeureux Gryffondor…

Harry réussit à garder pour lui le froncement de sourcil qui eût trahi sa perplexité. Que cherchait le jeune homme en face de lui ? Il songea à son intervention durant la nuit d'Halloween. Lui aussi avait permis de mettre Poudlard hors de portée de la ruine et de la destruction. Il pensa également à Ellen. Si elle avait raison, et si Nott n'était pas du côté de Malefoy, il ne fallait surtout pas le heurter de front…

- Ho… tu sais… fit semblant d'hésiter Harry. C'est ce qu'a dit le Choixpeau l'année dernière… Bec et ongles, griffes et dents, pour défendre Poudlard tout est bon… Et ce que font les Serpentard, même si c'est dans l'ombre, n'est pas non plus à négliger.

Même Madame Pince écoutait avec attention cet échange curieux. Les Serpentard eurent un sourire satisfait. Les Salamandres un rictus dédaigneux. Les autres se demandèrent ce que Potter avait bien voulu dire. Ron et Hermione soufflèrent de soulagement.

Harry ne quittait pas les yeux de Nott. Ce regard noir impénétrable venait de laisser entrevoir une lueur de stupeur et de curiosité. Nott parut se rendre compte qu'ils étaient le point de mire de toute la pièce. Il tourna le dos à la salle et ouvrit l'index devant lui.

- Nous verrons… dit-il sur un ton qu'il voulait léger. Nous verrons si Poudlard vaut le prix qu'elle nous coûte…

Un chuchotement suivit le silence. Madame Pince fit quelques « Hum ! Hum ! » pour remettre de l'ordre dans sa bibliothèque. Harry quitta le bureau et revint vers Isadora. Il prit le parchemin de la jeune fille devant elle et lui tendit le sien. Au crayon, sur le bas de la page, il nota : Tu as entendu des choses sur Nott ?

Isadora fronça le sourcil. Mais Harry insista. Elle haussa une épaule.

- On va en discuter dans la salle des Quatre Maisons, décida Harry.

Il effaça d'un coup de baguette le petit mot qui n'avait rien à voir avec l'exposé de botanique, rangea ses affaires et attendit près de la table de Ron et Hermione qu'Isadora fût prête à le suivre.

Ron hésita. Devait-il se lever lui aussi et suivre leur ami. Il n'arrivait pas à déterminer si le geste discret qu'Harry leur adressait demandait de venir avec lui ou le contraire ; il amorça un mouvement.

- Reste là, Ron, intima Hermione à voix basse.

Il se rassit. Nott avait délaissé l'index et se dirigeait vers eux. Le Serpentard sourit à Harry, d'un sourire ironique, lorsque Isadora rejoignit le jeune Potter pour quitter la salle. Puis il s'avança vers les rayonnages à quelques pas de la table de Ron et Hermione. Le préfet de Gryffondor tourna brusquement la tête vers son amie quand il ressentit dans son tibia la douleur d'un coup de pied.

- Si tu continues à le fixer comme ça, je vais finir par me poser des questions, Ron… grinça Hermione sans lever les yeux de son livre.

Ron rougit des oreilles, en pure perte car personne ne s'en aperçut, et obéit. Il n'avait qu'à attendre qu'on lui expliquât, comme d'habitude…

La salle des Quatre Maisons n'abritait encore que quelques élèves qui travaillaient en silence. Sauf Justin et Susan, qui, profitant de l'absence de la Préfète en Chef, s'embrassaient au lieu d'étudier. Ils s'interrompirent néanmoins pour regarder passer Harry et Isadora qui les saluèrent aimablement. Susan eut un sourire sceptique et Justin, machinalement, gratta les croûtes de sa joue.

Isadora et Harry échangèrent un regard amusé. Ils installèrent leurs livres à une table assez éloignée du reste de la salle et s'assirent l'un à coté de l'autre, leurs parchemins en guise de prétexte entre les deux.

- Alors ? fit Harry qui feignait de lire ses notes.

- Qu'est-ce que tu veux savoir ? demanda Isadora sur des airs de conspiratrice.

Il se mit à mordiller son crayon avec nervosité.

- Tout ce qui se dit sur Nott…

Et Isadora commença à parler. En une demi heure elle avait raconté tout ce qu'elle avait entendu sur Théodore Nott, le vrai comme le faux… les rumeurs et les bruits… tout et son contraire. Et Harry se dit que pour un garçon aussi secret que le Serpentard cela finissait par faire beaucoup.

Le fait que son père fût un mangemort notoire, arrêté et enfermé à Azkaban avant de se retrouver en fuite, n'était pas pour rien dans la méfiance qu'on éprouvait à son égard, même si on le trouvait plus fréquentable que d'autres Serpentard. Dans la mesure où lui daignait fréquenter quiconque… On hésitait à le cataloguer comme Salamandre, du moins jusqu'aux évènements du week-end, car depuis les Serpentard racontaient qu'il portait la cagoule noire le soir d'Halloween… Et nul ne pouvait nier qu'il s'était largement rapproché de Malefoy depuis quelques jours… On disait même qu'il tournait autour de McGregor et qu'il avait négocié avec Malefoy pour le jour où…

Isadora s'interrompit, battit des cils, perdit contenance, et se tut.

- Le jour où… quoi ? répéta Harry. Et négocié quoi ?

Isadora fit une grimace. Harry ne sut s'il devait paraître contrarié, gêné ou se mettre à rire.

- Le jour où je disparaîtrais de la circulation ? proposa-t-il.

Isadora hocha la tête, lentement.

- Et Ellen serait un butin de guerre ? Crois-tu qu'elle l'accepterait ? demanda Harry avec hauteur.

Isadora haussa les épaules.

- Elle n'aurait peut-être pas le choix, dit-elle d'une petite voix.

Cette fois, Harry eut un large sourire.

- Tu ne la connais pas, Isadora.

- Et toi ? reprit la jeune fille, un peu vexée. Tu la connais si bien que cela ? Alors tu sais pourquoi elle parle encore à un gars qui a ouvertement pris le parti de Malefoy ; un gars dont le père a causé la mort de son frère… Tu sais ce qu'on dit aussi, Harry ? On dit que McGregor a senti tourner le vent ce week-end et qu'elle aussi négocie de son côté…

Harry ramassa son crayon sur la table et le fit tourner entre ses doigts.

- Oui… dit-il un peu amer. Les Serpentard n'ont pas fini de devoir donner les preuves de leur loyauté…

Il crispa ses doigts sur son crayon. Acerbe, il murmura, trouvant dans sa mémoire l'écho de la chanson du Choixpeau : La loyauté se paiera Au prix du sang et de la vie.

Isadora frissonna. Elle pâlit un peu.

- De qui parlait le Choixpeau, crois-tu ? demanda-t-elle d'une voix blanche.

Harry secoua la tête.

- J'aurais dit Goldstein, il y a quinze jours de cela… répondit-il comme s'il réfléchissait. Et le Professeur Rogue, il y a un peu plus d'un mois et au fil du temps jusqu'à ce week-end même… Mais il se peut aussi que d'autres soient concernés… à commencer par Ellen et tous les Serpentard… et d'autres encore auxquels nous ne pensons pas.

Isadora posa la main sur le poignet d'Harry, dans un geste instinctif. Il sentit le nouveau frisson qui saisit la jeune fille. Il leva les yeux sur son visage blême.

- Je ne voulais pas te faire peur, dit-il pour s'excuser.

- Je… je n'ai pas peur… mentit Isadora.

Il lui sourit et tapota sa main toujours sur son poignet.

Un toussotement discret leur fit tourner la tête à tous les deux. Hermione et Ron étaient à leur table. Ron s'assit sans demander s'il pouvait.

- Vous en avez assez de la vie tous les deux ou quoi ? demanda-t-il en désignant la main d'Isadora qui serrait la manche d'Harry.

Celui-ci se mit à rire. Il retint les doigts d'Isadora dans les siens comme elle voulait les retirer sous le regard insistant de Ron. Il serra la main de la jeune fille.

- Ne t'inquiète pas, Isadora. Tout ira bien…

- Ho hé ! fit Ron. Je plaisantais ! Je sais bien que McGregor ne vous fera pas de mal… elle se contentera de vous clouer au pilori dans le parc de Poudlard et vous faire honte jusqu'à la fin de votre vie.

La baguette d'Hermione s'abattit sur sa tête.

- Ron ! Ce n'est pas de McGregor dont ils voulaient parler… Et tais-toi veux-tu ! Je ne sais pas ce que tu as mais depuis deux jours tu ne dis que des bêtises.

Ron baissa la tête. Isadora reprit des couleurs et retira enfin sa main de celle d'Harry.

- Je sais que tout ira bien, répondit-elle. On va tout faire pour, n'est-ce pas. A ce propos…

Elle se tourna résolument vers Hermione avec un sourire. Et, tandis qu'elle ramassait ses affaires et roulait son parchemin, demanda à la Préfète en Chef :

- Je vois que tu m'as mis dans le groupe du mardi, Hermione, mais j'aimerai savoir qui sera l'instructeur de cette séance… Je suppose qu'Harry ne pourra pas être présent chaque soir de la semaine…

- Je ne sais pas encore, l'interrompit Hermione. Harry sera là toute cette semaine. Ensuite, Ron et moi, puis Neville et Justin prendrons le relais… Ginny et Ellie McGregor s'occupent des Première Année.

- Ho… c'est tout ce que je voulais savoir…

Elle se leva.

- Alors à ce soir, donc…

- 'Soir, maugréa Ron.

Isadora quitta la table, elle fit une halte à celle de ses amies, où il y eut quelques gloussements. Hermione leva les yeux au ciel. Ron ricana :

- Tu as intérêt à parler à McGregor avant que d'autres ne se chargent de lui raconter comment tu travailles avec ton ex petite amie…

- Franchement, Ron, avant de gloser sur la jalousie des autres, tu ferais mieux de tourner ta langue sept fois dans ta bouche…

- Pourquoi ? demanda Harry avec un regard furieux à Ron. Il t'a encore fait une scène ?

- Non ! se récria Ron.

- Presque ! le contredit Hermione.

Elle soupira, et embrassa néanmoins le front du jeune homme qui rougit. Puis elle tapota son épaule avant de laisser Ron et Harry seuls à la table car elle avait un cours optionnel dans la demi heure qui suivait et devait encore aller chercher ses affaires.

Quand elle se fut éloignée, Harry attrapa Ron par la manche pour le forcer à tourner son attention vers lui.

- Qu'est-ce que tu as fait encore ?

- Mais… rien… je te l'assure… C'est juste que… j'ai l'impression que je ne fais plus partie de sa vie à nouveau… comme quand…

- Quand vous étiez fâchés… ? proposa Harry devant le désarroi de son ami.

- Quand on était fâchés on partageait davantage de choses qu'en ce moment ! Elle me parlait davantage qu'en ce moment, même si c'était pour me crier dessus. J'essaie de faire comme d'habitude, comme si rien n'était arrivé, comme si…

Ron posa brutalement ses coudes sur la table et son visage dans ses mains. Le soupir qu'il poussa fit mal au cœur d'Harry.

- Je voudrais tant que tout revienne comme avant… souhaita-t-il.

Harry haussa les épaules, en un geste d'impuissance.

- Si c'était possible…

Harry fixait les tâches de rousseur de Ron en face de lui. Nous survivrons. Nous surmonterons cette épreuve, avait assuré Hermione.

- C'est comme quand elle était à Ste Mangouste, dit Ron. Comme quand elle a reçu le sortilège de cette garce de Bellatrix Lestrange.

- Ecoute Ron… commença Harry. Elle ne veut pas te forcer à l'aider à surmonter la peine d'avoir participé à la perte du professeur Rogue… C'est pour te préserver qu'elle ne veut pas te faire partager sa peine. Pas pour te mettre à l'écart ou quoi que ce soit d'autre. Ça n'a rien à voir avec toi.

- Il s'agit bien de moi ! s'exclama Ron. Je te parle d'elle ! Celle que nous avons devant nous matin et soir, ce n'est pas elle, Harry… Ce n'est pas elle…

Ron luttait contre une colère qui montait du fond de lui. Il ferma plusieurs fois ses mains pour former deux poings rageurs qu'il ne voulait pas cogner contre la table.

- Et moi tout ce que je trouve à faire c'est jouer les imbéciles !

Harry le laissa se calmer lentement.

- Qu'est-ce que je peux faire ? demanda pitoyablement Ron à son ami.

- C'est à moi que tu demandes ça ? se mit à rire le jeune homme avec amertume.

Le regard de chien battu de Ron le fit sourire.

- Je vais essayer de voir ce qui ne va pas chez elle… promit-il. Du moins de savoir réellement ce qui ne va pas… Et cette fois je ne me laisserais pas avoir par ses protestations… Ensuite nous mettrons au point une stratégie de reconquête… qu'est-ce que tu en dis… ? Tu es doué pour la stratégie, non ? Tu devrais pouvoir nous faire ça… hein ? Et au pire, on demandera aux filles…

- Quelles filles ? se méfia Ron. J'espère que tu ne parles pas de Ginny et McGregor…

Harry leva les yeux au ciel, comme si un vol d'hippogriffes attirait soudain son attention. Il se leva.

- En attendant, je sais exactement ce qu'il nous faut à tous les deux, Ron…

- Ouais… un tonneau plein de potion d'allégresse ! et on pourrait en profiter pour en faire avaler un peu à Hermione aussi…

Harry se pencha vers son ami :

- Mieux !

- Mieux ? douta Ron. Si tu comptes piquer ses bièraubeurres à Seamus, tu arrives trop tard ! Hermione a déjà tout confisqué…

- Encore mieux…

- Encore mieux ? répéta Ron en suivant son ami qui l'entraînait vers la sortie. Je vois qu'une seule chose… mais ça m'étonnerait qu'Hermione soit d'accord, surtout en ce moment.

Harry se mit à rire. Il fit signe à Ron de le suivre jusqu'à la salle des professeurs. Il frappa à la porte et la voix du Professeur McGonagall lui répondit d'un ton pressé.

- Puis-je prendre les clés du vestiaire, Madame ? l'entendit demander Ron depuis le couloir. Ron Weasley et moi voudrions vérifier les balais avant l'entraînement de ce soir…

Ron ne perçut pas la réponse de McGonagall mais moins d'une minute plus tard, Harry ressortait avec les clés du vestiaire de Quidditch entre les mains.

- Quidditch ? fit-il à Ron en lui les lui balançant sous le nez.

- Quidditch ! approuva Ron avec reconnaissance.

Et ils partirent du même pas pressé vers le grand Hall.


RAR :

Petite plume : On voyait un peu moins Ron, ou c'était une impression de ma part peut être, il revient égal à lui même, jaloux, inquiet etc. Il n'a pas changé… enfin, c'est peut-être ce qu'il voudrait faire croire…
D'après ce que j'ai compris, depuis un petit bout de temps quand même, je suis pas blonde non plus, tu postes sur un site appelé la Pensine, je l'ai trouvé mais après impossible de rentrer dans le site même. On fait comment ? En fait, il y a le site et le forum. Pour le site il faut écrire la pensine tout simplement dans le moteur de recherche, et de là on peut accéder au forum. Si on arrive directement sur le forum, il n'y a pas encore de lien pour aller sur le site. C'était en travaux, me semble-t-il car plusieurs membres l'avaient demandé.

Alixe Tu parles de tes stats dans tes RàR. Tu est abonnée à ffnet ? POur évaluer mon nombre de lecteur, je prends le nb de passages du dernier chapitre entre sa mise en ligne et celle du chapitre suivant, en rognant un peu pour prendre en compte les doubles passages. Heu… on le voit où le nombre de passages ? parce que j'avoue que à part le nombres de reviewes et de personnes qui ont inscrit ma fic dans leurs favoris… j'ai pas autre chose sur mon écran…

vestrit : bon, voila, maintenant, tu me fais douter de la tranquilité du couple hermione/ron (c'est les trois petits points qui me troublent je crois :D) gniark gniark gniark…

lyraesth Merci pour tes compliments. ms j'aimerais savoie si tu va la continuer kd nos heros auron kitter poudelard Non. Je ne le pense pas.

Voldemort : Encore un chapitre génial, je fais finir par tomber amoureux de toi si tu continus. Tu crois pas plutôt que c'est d'Ellie McGregor que tu serais prêt à tomber amoureux… Elle ne me ressemble absolument pas, je le précise… Bon je suis désolé mais j'ai pas le temps de t'écrire plus longtemps j'ai un match alors bon courage et à la prochaine. Oui, c'est typique des mecs, ça… ça commence une déclaration et hop ça préfère retourner à leur match…

Achille : Nott est de plus en plus étrange... et interessant. Cela va de paire !
au fait, le passage où Harry possède Maugrey et sauve Rogue est raconté (je sais, ça fait loin...). oui, mais pourquoi tu dis ça ?

Lyane : Je comprend mieux ce qui s'est passé chez les Serpentards, mais il est vrai qu'il y a encore des questions sans réponses là-dessus (sans parler de Nott). Va-t-on savoir exactement ce qui s'est passé un de ces jours? Je pense que le préfet en chef aura bien des chose à dire dans peu de temps, à condition qu'il soit réveillé et l'esprit intact, ce qui parraitrait étonnant avec ce qu'il a subit (pessimiste, moi? pas du tout, je me prépare au pire en attendant le meilleur, c'est tout). Hahahahahaha ! Oui, on saura… pas tout de suite, et pas forcément tout dans les détails, mais on saura...

Angel's Eyes : Hum... j'avais oublié ce détail... Firenze et Trewlauney (je ne me rappelle jamais l'orthographe!) enseignent tous les deux la Divination? Comment ça se passe? Bien apparemment. Sybille reste dans son grenier, Firenze dans sa classe-Forêt et tout se passe le mieux du monde… "C'est à cette heure-ci que tu rentres ! aboya la voix furieuse de Ron." Alors là! MDR! Ron s'entraine pour ses futurs enfants c'est ça? Quand sa fille rentrera à 22h02 au lieu de 22h! hihi! C'est quand même le fils de sa mère, Ronnie…
Bon alors récapitulons parce que je ne suis pas sûre de bien suivre. (…)Peut-être que j'aurai la suite à la fin de la p'tite conversation entre nos trois amis! C'est plus clair ? Mais s'il était à la volière pendant que les Détraqueurs arrivaient... qui était aux côtés de Dumbledore? Non, ça s'est passé après l'attaque des Détraqueurs…
Ho que c'est chouette cette histoire de Gri-Moi-Re! C'est mignon comme invention! C'est comme Internet chez les Sorciers! MSN version sorcier !