Vous vous arrachez les cheveux lorsque vous voulez poster une review ? Vous ne savez pas comment rechercher une histoire que vous aimez ? Vous détestez l'anglais et ce n'est pas qui vous fera changer d'avis ? Bref, vous ave besoin d'aide pour vous retrouver sur le site ? Il existe un mode d'emploi ! Vous en rêviez, Alixe et Lisandra l'ont fait !

Rendez-vous sur le profil de Fanfiction-mode d'emploi (adresse /fanfictionmodedemploi ou /u/577456) et vous saurez tout tout tout sur comment poster, comment trouver, comment naviguer sur sans attraper une migraine carabinée !

§§§

Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 160

Un beau gâchis

- Où vas-tu ? demanda Ginny.

- J'en sais rien, répondit Harry.

Personne n'essaya de le retenir.

Il se retrouva dans le couloir du deuxième étage sans avoir la moindre idée de ce qu'il pourrait bien faire pour chasser son malaise. Il lui fallait un peu d'air. Et oublier l'expression déçue et peinée d'Ellen. Il lui fallait son manteau. Mais il n'avait pas envie de remonter dans la tour de Gryffondor. Il poussa la porte des toilettes de Mimi Geignarde pour se mettre à l'abri des regards indiscrets de ses camarades. Il tendit la main et se concentra sur l'image de son manteau sur la chaise près de son bureau dans son dortoir. Il prononça à voix basse la formule d'attraction. Il savait qu'il n'avait pas besoin de parler mais entendre le son de sa propre voix faisait taire celle d'Ellen dans sa tête, ainsi que toutes celles qui lui murmuraient qu'il n'était qu'un imbécile. Le manteau se matérialisa sur son bras. Il s'en enveloppa et quitta les toilettes.

Il prit le chemin des jardins. Il espérait qu'ils seraient vides. Sir Nicholas devait être allé avertir le Conseil des Fantômes et Dame Agnes ne serait donc pas dans les lieux qu'elle aimait hanter d'ordinaire. Il faisait trop froid pour y trouver des élèves en mal de solitude… Il devait être le seul à désirer le silence glacé des jardins.

Mais quand il fut seul au milieu des buissons désolés, tout le ramenait à Ellen et à cette douleur qu'il ressentait quand il songeait à l'expression de son visage lorsqu'elle avait fermé la porte sur elle.

Il la revoyait sur le banc, le jour où elle était revenue de l'enterrement de son frère. Son chagrin emplissait la galerie ce jour-là.

Elle était aussi assise sur le muret, et sous le passage qui menait vers les serres. Il entendait son rire, sa voix. Il sentait son parfum. Ce parfum de fleurs sauvages qui l'enivrait sans qu'elle en eût jamais connaissance.

Il ne pouvait rester –parce que ce qui le brûlait de l'intérieur revivait de plus belle à chaque évocation du moindre souvenir. Il ne voulait partir – parce que ces souvenirs étaient tout, peut-être, de ce qui lui resterait de ces quelques jours auprès d'elle.

Puis il se raisonna. A chacune de leurs querelles, elle avait fait le pas vers lui. Elle était toujours revenue. Il fallait qu'il lui parlât. Elle ne pouvait l'entendre encore. Trop de colère et d'amour propre blessé se dressaient entre eux. Mais s'il pouvait lui expliquer… elle comprendrait… que seul son amour pour elle l'avait poussé à cet acte qu'elle réprouvait. Il se sentait mal. Il avait mal. La scène dans la salle commune de Serpentard lui revenait par flashes. Il était incapable de penser à autre chose qu'à ces mots qu'elle avait prononcés : Tu m'espionnes… Incrédule, d'abord. Stupéfaite ensuite… Et si déçue pour finir…

Malgré lui, il revint vers le banc et il s'assit à la place qu'il occupait une quinzaine plus tôt. Le même désarroi saisissait son cœur. Les mêmes mots venaient à son esprit et à ses lèvres. Je n'y arriverai pas… sans Ellen, ajouta-t-il sans en avoir conscience. Et une autre voix qui ricanait au fond de son esprit : vous savez ce qui arrive à ceux qui portent leur cœur en bandoulière… Il n'avait jamais été si heureux de porter son cœur en bandoulière que depuis ce jour où ils s'étaient embrassés pour la première fois sur ce banc de pierre. Elle savait qu'il l'aimait. Elle le savait depuis longtemps déjà. Peut-être même avant qu'il ne s'en rendît compte lui-même.

Elle savait qu'il l'aimait. Elle reviendrait.

Il sentit une présence à ses côtés et tourna la tête, vers ce qu'il croyait être le fantôme de Dame Agnes. Il sursauta. Et se leva d'un bond.

- Auriez-vous quelque chose à vous reprocher, jeune homme ? demanda la voix caverneuse du Baron Sanglant.

- Je ne m'attendais pas à vous voir ici, Baron… répondit Harry en reprenant son souffle.

- Je vous cherchais. On m'a dit que vous vous trouviez ici. Je suis venu. Bien que les jardins en effet ne soient pas mes quartiers favoris…

Il croisa les bras devant Harry, toujours debout devant le banc de pierre. Il le toisait de son regard sévère.

- Sir Nicholas prétend que vous avez des informations à me communiquer au sujet de ce bon à rien de Peeves…

- Il ne vous a rien dit ? Il devait vous faire part des intentions de Peeves…

- Certes… l'interrompit le fantôme de Serpentard qui regardait Harry de haut. Mais je n'aime guère les intermédiaires. Si vous avez quelque chose à me dire, faites-le donc vous-même… Si je dois intervenir auprès du Conseil des Fantômes je dois être sûr de moi et non me contenter de vagues renseignements de seconde ou troisième main…

Mal à l'aise, Harry répéta les menaces de Peeves et son intention de faire du zèle. Le Baron haussa un sourcil broussailleux.

- Et pourquoi Peeves vous a-t-il fait ces confidences ?

- Il s'imagine que je vais l'aider à prendre Malefoy la main dans le sac… Dans d'autres circonstances, je ne dis pas que je ne l'aurais pas volontiers aidé… Mais… dans les circonstances actuelles… Vous comprenez, Monsieur le Baron, qu'il n'en est pas question…

- Et pourquoi s'imaginait-il qu'un élève pourrait lui apporter une aide quelconque ? insista le Baron.

- Il croyait qu'en menaçant Ellen McGregor…

- Il n'aurait pas osé ! le coupa le Baron en s'échauffant.

Harry hocha la tête.

- C'est ce que je lui ai dit… Mais je suppose qu'il comptait m'impressionner…

Le Baron fit mine de réfléchir, tout en frottant sa barbe dans un geste familier. Harry retint son souffle.

- Aurait-il déjà mis en pratique ses menaces ? gronda le fantôme. Je me suis laissé dire que la jeune Ellen paraissait bouleversée en ce début d'après midi.

Harry eut du mal à répondre qu'il ne pensait pas que Peeves fût à l'origine de l'émotion d'Ellen.

- Ce serait tant mieux pour lui… insinua le Baron. Il sait pourtant que je ne tolèrerai pas qu'on fasse un quelconque mal à cette jeune fille. Pour lui, ce serait une convocation immédiate devant le Conseil des Fantômes. Pour d'autres… la sentence serait sans doute plus… adaptée, mais non moins déplaisante.

Il regarda Harry d'un œil farouche et celui-ci s'efforça de paraître détaché. Il imaginait mal Ellen aller se plaindre au Baron, mais ce dernier avait des moyens d'investigation dont l'efficacité ne faisait aucun doute au jeune homme.

- Remarquez, reprit le fantôme sur un ton sépulcral, il faudrait d'abord que la personne incriminée survive à la vengeance de la demoiselle.

Il lança à Harry un regard où brillait une étincelle de fierté.

- Vous vous souvenez de la manière dont elle s'est débarrassée de la grosse Bulstrode ?

Harry renifla.

- Parfaitement, dit-il d'une voix aussi lugubre que le temps maussade. Sauf qu'à l'origine c'était de Wilford dont elle voulait se débarrasser et que cela a quand même failli tourner au drame…

- Oui… admit le Baron avec orgueil. Mais avouez que c'était bien pensé… pour une débutante…

Il se frotta les mains.

- Croyez-moi… Il ne doit pas faire bon être de ses ennemis… Si elle ressemble à son aïeule davantage qu'à vue d'œil, elle va faire payer au centuple chacune des larmes qu'elle a versé aujourd'hui…

Le rire profond du Baron fit frissonner Harry. Il n'entendit qu'à peine l'esprit de Serpentard assurer qu'il aviserait le Conseil des Fantômes et qu'il lui ferait connaître la décision de celui-ci. D'un signe de tête un peu sec, le Baron Sanglant salua Harry et disparut à travers le mur, comme il était venu, dans un souffle glacé.

Harry se rassit. Il s'aperçut que ses jambes flageolaient. Non qu'il eût peur du Baron… Ni de la vengeance d'Ellen. Elle était d'ailleurs déjà bien vengée par le mal qu'il ressentait à l'idée d'une éventuelle séparation d'avec elle. Il en avait presque oublié Peeves et ses menaces.

Encore une fois, toutes ses pensées revenaient à la jeune fille. Il essaya de se remettre en mémoire l'emploi du temps d'Ellen. Il n'y parvint pas. C'était le sien qui s'imposait à son esprit. Un emploi du temps avec des tas de trous partout à présent que Rogue n'était plus là et que Londubat était occupé ailleurs. Et que faisait-il, lui, de ce temps ? le mettait-il à profit pour étudier et se former ? Non, il se disputait bêtement avec Ellen et il usait de ses dons pour blesser celle qu'il aimait. Il avait déçu ses amis. Il décevrait ses professeurs. Il…

Il prit sa tête entre ses mains. Puis il se leva de son banc et marcha vivement dans les allées du jardin. Ce qu'il avait fait, il pouvait le défaire. Il irait la trouver. Il irait lui dire qu'il regrettait. Il lui jurerait qu'il ne recommencerait plus.

Il frissonnait. Il s'avança vers le passage qui menait vers les serres. Peut-être Hagrid n'avait pas cours cette après-midi. Peut-être pourrait-il aller se réchauffer chez lui et parler avec lui de toutes ces choses sans importance dont il avait le secret…

Mais tandis qu'il passait sous la voûte de l'entrée, il vit s'avancer des élèves sur le chemin, vers l'enclos du professeur de soins aux Créatures Magiques. Et c'étaient des Sixième Année. Il ralentit et s'arrêta comme de sa droite arrivait Ellen McGregor. Elle retint son pas elle aussi. Il croisa son regard. Il vit qu'elle avait pleuré et qu'elle n'essayait pas de le cacher. Il sentit une boule dans sa gorge qui l'étranglait et il fut incapable d'articuler un son.

Il tenta de sourire mais la douleur dans sa gorge crispait sa mâchoire. Il leva la main, en un signe timide, mais elle tourna la tête car Ginny, plus bas, la pressait : elle allait être en retard.

Ellen reprit sa marche, sur un dernier regard. Elle non plus ne pouvait sourire, sous peine de fondre en larmes. Mais cela, Harry l'ignorait. Tout ce qu'il vit, ce fut Ellen McGregor cacher son visage dans son écharpe aux couleurs de Serpentard avant de lui tourner le dos comme elle se hâtait vers l'enclos du professeur Hagrid.

Harry ne sut combien de temps il resta sur le chemin, tout près des buissons de bruyère. L'après midi s'était assombrie soudain et il songea qu'il allait bientôt neiger. Il rejeta son écharpe sur son nez et fit demi tour vers les jardins.

Il s'assit sur le muret, appuyé à une colonne torsadée, au chapiteau sculpté de dragons terrifiants. Même si elle ne l'aimait plus, il lui restait toujours l'amour qu'il avait pour elle. Il survivrait, une fois de plus. Et un jour, il n'aurait plus mal.

Il ferma les yeux. Pourquoi était-ce si difficile de faire le vide dans son esprit ? Il entendait son cœur battre lentement et il lui semblait que l'écho se répercutait sous les arcades.

- Nous vous avons fait attendre…

La voix était douce, pourtant elle fit sursauter Harry.

- Dame Agnes… soupira-t-il avec soulagement.

- Nous ne voulions pas vous surprendre…

Sir Nicholas lissait sa moustache, légèrement ironique.

- Le Conseil des Fantôme a déjà délibéré au sujet de Peeves ? demanda Harry heureux de trouver un sujet qui détournât son attention d'Ellen.

Dame Agnes hocha lentement la tête.

- Le Baron, à l'instant même, est en train de sermonner ce vaurien ! affirma Sir Nicholas.

- Vous croyez qu'un sermon suffira ? fit Harry dubitatif.

- Bien sûr ! S'il ne suffisait de l'autorité du Baron, la menace de se faire bannir de Poudlard aurait sur Peeves des vertus hautement persuasives…

Dame Agnes souriait avec assurance. Elle avança la main vers Harry et la posa sur l'épaule du jeune homme.

- Vous avez agi sagement en nous tenant informés des intentions de Peeves…

- Il aurait tout gâché, murmura Harry avec lassitude.

Oui, Peeves aurait tout gâché. Et il suffisait qu'il eût lui même fait un beau gâchis avec Ellen. Il soupira à nouveau.

Les deux fantômes échangèrent un regard interrogateur.

- Qu'y a-t-il ? demanda Nick-Quasi-Sans-Tête.

- Rien, soupira encore Harry.

- C'est un rien qui veut tout dire… s'amusa Dame Agnes.

Elle s'assit à côté d'Harry, certaine d'obtenir ses confidences. Harry sourit avec un brin d'ironie. Il haussa les épaules.

- Qu'est-ce que vous en pensez ? Demanda-t-il. De ce que nous espérons faire avec l'aide involontaire de…

Il ne prononça pas le nom de Malefoy, il se contenta d'un mouvement de tête vers le château.

- Que ce n'est pas encore gagné… estima Sir Nicholas. Mais je crois aussi que vous n'avez d'autre choix que d'attirer Jedusor ici. C'est ici que tout a commencé, c'est ici que cela doit finir. Le Conseil des Fantômes vous suit dans cette voie. Dumbledore a du vous le dire…

- Je n'ai pas vu le Directeur depuis dimanche… murmura Harry. Je suppose qu'il n'est pas bon qu'on me voie sans cesse aller dans son bureau… Et j'avoue que je n'ai pas très envie de m'y rendre non plus… Ce n'a jamais été pour entendre de bonnes nouvelles que je m'y suis rendu jusqu'à présent…

Harry sentait sur lui le regard de Dame Agnes. C'était une sensation étrange. Plus étrange qu'à l'ordinaire. Il sursauta soudain. Du bruit parvenait depuis le chemin des serres. Les Sixième Année rentraient au château. Harry tourna vivement la tête vers ses camarades. Il attendit que tous fussent passés. Ni Ginny ni Ellen n'avait paru. Elles avaient du faire le tour par le perron… Il crut se souvenir vaguement qu'elles avaient cours de divination avec Firenze… Il attendit pourtant un moment encore avant de retourner son attention vers les deux fantômes silencieux.

Il se leva, incapable de rester là une minute de plus.

- Qu'y a-t-il ? interrogea Sir Nicholas, un peu inquiet.

- Je dois me rendre à la bibliothèque…

- C'est si urgent que cela ?

- Voyons, Sir Nicholas… le gronda Dame Agnes. Ne voyez-vous pas que notre ami a des peines de cœur ?

- Oh ! fit Nick. Une querelle ? Qu'avez-vous fait ?

Le rire de la Dame Grise parut incongru dans le silence revenu des jardins.

- Sir Nicholas ! gronda-t-elle. Ce n'est pas parce Sire Harry se comporte comme s'il était coupable qu'il l'est réellement ? L'êtes-vous ? demanda-t-elle en s'adressant au jeune homme.

- Cela n'a aucune importance ! trancha vivement le fantôme de Gryffondor. Courrez à elle, mon jeune ami, et mettez genou à terre devant elle en lui demandant pardon.

- Sir Nicholas ! l'interrompit Dame Agnes. C'est une affaire sérieuse, je vous en prie…

- Mais je suis sérieux ! se défendit Nick.

Il se tourna vers Harry :

- Pourquoi n'avez-vous pas déjà disparu ?

- Parce qu'elle ne voudrait pas m'entendre…

Le jeune homme avait l'air si bouleversé, en songeant qu'elle n'avait pas répondu à son signe, un peu plus tôt sur le chemin, que Dame Agnes s'en émut.

- Est-ce si grave que cela ? demanda-t-elle.

Elle vint flotter devant Harry, scrutant son visage attristé.

- Qu'avez-vous fait ? répéta Sir Nicholas. Avez-vous conté fleurette à une autre qu'elle ?

Harry secoua la tête.

- Avez-vous levé la main sur elle ? continua Nick. Avez-vous mis en doute sa fidélité à votre égard ? Avez-vous…

- Nicholas ! Taisez-vous !

La voix de la Dame Grise n'avait jamais été aussi froide et tranchante. Nick se tint coi.

- Asseyez-vous, Harry… et racontez… Je n'aime pas vous voir ainsi.

- Ça va aller, grommela le jeune homme.

Il n'avait pas envie de raconter quoi que ce fût de sa vie privée à deux fantômes qui n'y connaissaient rien… Il n'avait surtout pas envie de s'entendre leur dire qu'il l'avait blessée.

- Je n'ai rien fait pourtant que vouloir la protéger… murmura-t-il en prenant place auprès de Dame Agnes. Est-ce mal ? Est-ce un si grand crime que de vouloir la tenir éloignée de tout ce qui pourrait lui faire du mal ?

Il s'animait soudain, porté par cette colère qu'il ressentait encore.

- Bien sûr que non… répondit la Dame de Serdaigle sur un ton apaisant. Peut-être s'est-elle méprise sur vos intentions…

Harry releva la tête vivement.

- Oui… Oui, c'est cela… Elle s'est méprise… Elle a cru que je la surveillais… Elle a cru que je pouvais la croire infidèle… Elle a cru que j'étais jaloux…

- Et vous ne l'êtes pas ? risqua Sir Nicholas.

- Non ! bien sûr que non ! Enfin… Mais pas cette fois, non… Ce n'était pas la jalousie…

- Vous le lui avez dit ?

Harry s'agita vivement.

- Oui… bien sûr… Je lui ai dit que j'avais eu peur pour elle…

- Vous l'avez suivie ? insista Sir Nicholas.

- Non ! Je…

Harry soupira une dernière fois. Il baissa la voix.

- J'ai usé de la narcomancie pour surveiller une conversation avec l'un de ses camarades de Maison et elle l'a appris par un autre que moi… Je ne voulais pas qu'elle le contacte… Je ne voulais pas qu'elle prenne de risque. Mais je savais qu'elle le ferait quand même alors j'ai voulu être là…

- Et ? insista Dame Agnes.

- Et elle l'a appris par quelqu'un d'autre que moi, murmura Harry.

Sir Nicholas fit une grimace. Dame Agnes fronça son nez. Fichu Ron qui ne savait tenir sa langue !

- J'ai eu tort, n'est-ce pas…

- Nous savons que vous n'avez cru agir que pour son bien… fit Sir Nicholas.

Et ces mots résonnèrent dans la tête d'Harry comme un douloureux écho.

- Croyez-vous qu'elle ait l'intention de se mettre volontairement en danger ? demanda sérieusement la Dame Grise.

Il secoua la tête.

- Mais j'ai parfois l'impression qu'elle n'a pas conscience de ce danger…

- Le croyez-vous vraiment ? insista Dame Agnes.

Et Harry dut admettre qu'Ellen McGregor avait sûrement plus conscience des risques qu'elle courrait dans les cachots de Serpentard qu'il ne l'avait jamais eu lui même chaque fois qu'il était parti à l'assaut de quelque menace que ce fût…

Il retira ses lunettes et frotta ses yeux.

- En somme, résuma Sir Nicholas impitoyable, vous avez cru que vous pouviez lui permettre ou lui refuser de disposer d'elle-même…

Cette fois Dame Agnes ne le pria pas de se taire.

Harry remit ses lunettes sur son nez. Il ferma les yeux et cogna son crâne contre la colonne derrière lui.

- Je sais… Remus, je sais… je dois laisser aux autres le choix de leurs propres armes…

- Vous sentez-vous bien ? s'inquiéta Sir Nicholas.

- Aussi bien qu'on peut l'être quand on s'aperçoit qu'on s'est conduit comme un imbécile. Et qu'il est trop tard pour réparer les dégâts…

- Trop tard ? sursauta Dame Agnes. Elle ne vous a pas encore signifié votre congé ?

- Non, mais c'est tout comme… Elle… Elle n'a pas daigné répondre à un simple signe de la main…

- Elle est en colère, fit Nick avec évidence.

- Cela s'est passé quand ? voulut savoir la Dame Grise.

- Il y a deux heures.

Elle éclata de rire. Harry se vexa.

- Et depuis, vous lui avez parlé ? reprit Dame Agnes.

- Non. Je lui ai juste fait un signe de la main, il y a une heure et elle a tourné la tête…

Ce fut au tour de Sir Nicholas de se mettre à rire.

- Harry ! Harry ! Harry ! Mon garçon ! Je vous le dis ! Courrez à elle, mettez genou à terre et faites amende honorable… sa colère fondra comme neige au soleil…

- Elle a pleuré aussi, dit Harry d'une voix plaintive.

- Alors vous mettrez les deux genoux à terre ! se remit à rire Sir Nicholas.

- Vous croyez que cela suffira ?

- Non ! Mais c'est déjà une excellente entrée en matière…

Harry haussa les épaules.

- Ce n'est pas très charitable de vous moquer de moi, Nick !

Il jeta un regard de reproche à la Dame Grise qui ne pouvait s'empêcher de sourire.

- Vous aviez l'air si désespéré, s'excusa le fantôme de Serdaigle. J'ai cru que vous aviez irrémédiablement rompu avec votre amie…

- C'est peut-être le cas, et je l'ignore encore, répondit Harry un peu froissé.

- Tant que vous ne l'aurez pas entendu de sa bouche, rien n'est joué… Et je vous autorise à m'appeler Nick, tant que vous me ferez rire autant, jeune homme !

Sir Nicholas voulut tapoter l'épaule d'Harry. Celui-ci frissonna au contact étrange du fantôme. Nick repartit d'un éclat de rire, sous le regard indulgent de Dame Agnes.

- Allez ! Dans dix ans, vous en rirez !

Harry leva les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il en avait à faire qu'il en rirait dans dix ans ! C'était maintenant qu'il avait mal. C'était maintenant qu'il se retenait de pleurer devant les deux spectres qui se moquaient impitoyablement de lui. Dans dix ans ! Il n'était même pas certain d'arriver à la fin de l'année !

- Mais qu'est-ce que je fais là à discuter avec des fantômes alors que j'ai une tonne de travail qui m'attend ! grommela-t-il.

Il quitta la murette où Dame Agnes était encore assise. Non, mais qu'est-ce qui lui avait pris d'aller demander conseil à deux personnes qui n'avaient plus senti leur cœur battre depuis plus de cinq siècles chacun ! Ce n'étaient même pas des personnes ! Elles n'existaient même pas ! C'était facile pour eux de lui dire ce qu'il avait à faire. Ce n'était pas eux qui se retrouveraient devant le visage fermé d'Ellen, ni devant ses yeux pleins de larmes. Il ne voulait pas redevenir l'un de ces stupides Gryffondor… Il voulait rester pour elle Harry, juste Harry… Elle avait une manière de prononcer son prénom qui valait plus que tous les mots tendres qu'il entendait autour de lui. Mais il ferait peut-être bien d'y penser au passé…

Dans la salle commune des Gryffondor, il trouva Ron, attablé devant un devoir qui ne l'inspirait manifestement pas. Le jeune homme se décomposa quand il vit entrer son ami. Harry marcha sur lui et s'assit à sa table.

- Tu n'es pas à la bibliothèque ? demanda-t-il inutilement.

- Harry… murmura Ron. Je suis désolé… Je ne voulais pas… Je suis désolé…

- Je te mettrais bien mon poing dans la figure, Ron, mais… je ne crois pas que cela me soulagerait autant que je l'imagine. Je suppose que tu ne l'as pas fait exprès, grommela Harry.

C'était curieux. Il n'en voulait pas à Ron. Il essayait pourtant, mais il n'y arrivait pas.

- Je suis vraiment désolé…

- Ça va ! souffla Harry. Ce n'est pas ta faute. C'est la mienne, d'accord ? Je n'avais qu'à me taire… Ou mieux, je n'avais qu'à ne pas le faire…

Mais Ron ne retrouvait pas ses couleurs. Il déglutit difficilement.

- Tu… Vous… Elle est très fâchée ?

Harry haussa les épaules.

- Vous avez rompu ? s'alarma Ron.

- Pas encore, murmura Harry.

Ron grimaça. Il baissa la tête.

- Ginny m'a dit que j'étais un imbécile, chuchota-t-il.

- Oui, renifla Harry. C'est sans doute pour ça que tu es mon meilleur ami : on fait la paire…

- On est toujours meilleurs amis ? s'inquiéta Ron. Je comprendrais si tu ne voulais plus me voir…

A nouveau Harry haussa les épaules.

- Et ça changerait quoi ? J'ai peut-être perdu ma petite amie, ça m'avancerait à quoi de perdre aussi mon meilleur ami dans la même journée ? Et puis… elle aurait fini par l'apprendre… Et je sais qu'elle l'aurait mal pris de toutes façons… C'est mieux ainsi…

Ron le regardait avec des yeux malheureux.

- Mais c'est qu'elle avait l'air si sûre d'elle aussi… s'exclama-t-il. Elle n'arrêtait pas de nous narguer... Je voulais juste…

- Ron ! J'ai dit : ça va !

Harry se leva.

- Allez, viens ! On va à la Bibliothèque… C'est pas ça qui va nous empêcher de continuer à vivre, pas vrai.

Ron se leva vivement, visiblement désireux de ne pas contrarier son meilleur ami.

Ils se rendirent à la Bibliothèque et se mirent au travail. Ils n'avaient jamais montré autant d'enthousiasme pour leurs études. Ron avait retrouvé un visage moins malheureux et Harry, lui, se plongeait dans les livres pour s'empêcher de songer à Ellie.

Une heure passa et le jeune Potter avait presque réussi à retrouver un peu de sérénité. Il attendait l'heure de fin des cours pour aller trouver celle qu'il avait si maladroitement blessée et lui demander de lui pardonner, ainsi que Sir Nicholas le lui avait si obligeamment conseillé. S'il l'avait déjà perdue, ce ne serait pas cela qui précipiterait les choses…

Il cherchait dans les rayonnages un livre sur les sortilèges multiples afin de terminer le devoir que leur avait donné le professeur Flitwick pendant que Ron mettait la dernière touche à celui de Métamorphose.

Sa liste de références dans une main, Harry feuilletait un lourd grimoire intitulé Sortilèges et Combinaisons de Charmes à l'Usage des Enchanteurs de Premier Cycle, lorsque son attention fut attirée par des chuchotements de l'autre côté du rayonnage. Il reconnut le gloussement de Lavande et la voix de Parvati monta d'un ton pour affirmer avec une véhémence chuchotée que oui ! c'était vrai ! McGregor pleurait dans les toilettes des Préfètes en début d'après midi ! C'était Padma qui l'y avait surprise et Padma ne mentait jamais…

- Mais pourquoi pleurait-elle ? demanda la voix d'Hannah Abbot.

- A cause de Marchinson ! répondit avec évidence celle de Ernie. Elle et Harry se tenaient par la main, hier, dans la salle des Quatre Maisons…

- C'est vrai ! fit Lavande, soudain intéressée. Et hier soir au club de Duel, elle n'était pas là…

- Si ! Isadora était là !

- Mais non ! McGregor… Et quand Bobbins a plaisanté sur Harry et McGregor… Rappelez-vous… Isadora a éclaté de rire ! Et Harry était plutôt mal à l'aise…

- C'est vrai ! fit Ernie. Vous croyez qu'il a laissé tomber McGregor pour revenir avec Marchinson ?

- Pourquoi McGregor aurait pleuré alors ? demanda Parvati avec satisfaction.

- Ça m'étonne d'Harry… douta quand même Hannah.

- Oui, mais il n'empêche que c'est bien fait pour les pieds de McGregor !

- Elle fera moins la fière, à présent…

- Ça, c'est vrai !

- Oui, mais moi ça m'étonne quand même…

- Ho ! Hannah ! ce que tu peux être naïve ! Harry, il est comme tout le monde… McGregor lui a sans doute jeté de la poudre aux yeux… Mais il a fini par se rendre compte qu'une Serpentard, ça ne marcherait jamais avec un Gryffondor…

- Surtout une Serpentard comme elle !

- Mais elle est chouette, Ellie, pourtant… Et ils avaient l'air si amoureux…J'arrive pas à me faire à l'idée qu'Isadora et Harry sont à nouveau ensembles…

- En tous cas, elle est peut-être chouette, mais franchement, elle a un fichu caractère…

- Oui ! Et ses petits airs supérieurs ont fini par lasser Potter… Je le comprends d'ailleurs… Moi, je ne supporterai jamais une fille qui se permette ce qu'elle s'est permise il y a deux jours devant les serres…

Un gloussement de Lavande l'interrompit.

- Oh Ernie ! Ne me dis pas que tu détesterais que des filles se battent pour toi !

- J'ai pas dit ça ! J'ai juste dit que ça ne me plairait qu'à moitié que d'être tombé entre les griffes de McGregor…

- J'ai hâte de voir Isadora ! Récupérer Harry et fermer le caquet de cette pimbêche de McGregor… Elle doit être ravie !

- Mais vous êtes sûres de ça ? insista Hannah.

- Puisque Padma l'a vue pleurer !

- Oui, mais il peut y avoir des tas de raisons pour qu'elle pleure dans les toilettes…

- Alors pourquoi Ginny Weasley lui a dit que Harry n'avait pas voulu la blesser, mais qu'il était ainsi et qu'il fallait faire avec…

- Mais ça ne veut rien dire !

- Oui, mais quand Padma est sortie des toilettes… Ginny a eu l'air vraiment gênée… Et McGregor encore plus…Qu'est-ce que j'aurais aimé voir sa tête à ce moment là…

- Quand je pense que Seamus Finnigan en pinçait pour elle à une époque…

- Non ! c'est pas vrai !

- Si ! Je t'assure, Ernie ! Mais elle avait déjà jeté son dévolu sur Harry ! Elle a cru qu'elle pouvait pavoiser parce qu'elle avait mis la main sur le Survivant…

- Quand même…

La voix d'Hannah était toujours aussi indécise.

- Crois-moi, Hannah, conclut Parvati sur un ton péremptoire. Je l'ai croisée quand je suis sortie du cours optionnel de divination avec le professeur Firenze. Elle avait vraiment l'air de quelqu'un de désespéré. Quelqu'un qui vient de réaliser tout ce qu'implique une rupture…

Le silence de l'autre côté du rayonnage transit Harry. Il avait envie de faire irruption derrière les étagères et de leur hurler qu'ils avaient tort et leur faire ravaler leurs paroles blessantes envers Ellie. Il se souvint de ce qu'avait prétendu Isadora à son sujet la veille. Une pimbêche qui se pavanait dans les couloirs au bras du Survivant… Une fine mouche qui se servait de lui pour redorer son blason terni de Serpentard… et qui indisposait tout le monde avec ses airs supérieurs… Même Ron n'avait pu résister à l'envie de lui faire ravaler sa morgue. Et voilà où ils en étaient. Au bord d'une rupture qui n'étonnait manifestement personne… A part Hannah Abbot… Mais Hannah était si candide. N'avait-elle pas été l'une des premières à lui faire confiance alors que tous se défiaient de lui ? Elle ne s'était pas trompée sur lui à cette époque, pourquoi se tromperait-elle aujourd'hui. Oui, Ellen était parfois insupportable. Oui, elle était Serpentard jusqu'au bout des ongles. Oui, elle était entêtée et autoritaire. Mais ça n'autorisait personne à se réjouir de la voir pleurer.

- Tu l'as trouvé ?

Le chuchotement de Ron dans son dos, fit sursauter Harry.

- Heu… Je crois…

Harry jeta un regard discret entre les livres. Avec soulagement, il s'aperçut que ses camarades avaient disparus. Mrs Pince les avait remplacé derrière les rayons. Ron prit le livre des mains d'Harry et l'invita à rejoindre leur place afin de prendre les notes nécessaires à la rédaction de leur travail. Le jeune homme suivi son ami, abattu soudain.

Ellen devait lui en vouloir terriblement. Le Baron avait dit qu'elle était bouleversée. Padma prétendait qu'elle était profondément blessée – puisque Padma ne mentait jamais... Il l'avait lui-même vu sur le chemin, incapable de cacher son désarroi derrière un semblant de dignité hautaine, comme à son habitude. Et le pire était qu'Harry n'arrivait pas à se sentir vraiment coupable. Il ne pouvait cesser se demander ce qu'il y avait de choquant à vouloir protéger ceux qu'on aimait… Il avait usé d'un procédé peu délicat, certes mais… il n'avait rien fait qui méritât une réaction aussi peu conforme à la nature de la jeune fille.

Il eût compris la colère. Il eût affronté une scène, les cris, les reproches. Mais cette absence de mordant le mettait au supplice.

- Harry ? Harry !

Harry leva la tête vers Ron.

- Quoi ?

- Tu écris sans encre…

- Hein ?

- Tu n'as pas plongé ta plume dans l'encre… Ça fait dix minutes que tu écris sans encre…

Harry grommela quelques insultes à l'égard du monde de la magie qui ignorait les stylos à bille. Il trempa sa plume dans l'encrier et recommença à écrire la définition des sortilèges multiples.

Il faillit demander à Ron quelle erreur il avait commise avec Ellie. Mais il se souvint que la veille au soir, ce dernier lui confiait qu'il aurait agi de même. Non, ce n'était pas une excellente idée que de demander conseil à Ron… Dame Agnes ne lui avait été d'aucun secours ; Ron ne lui apporterait qu'une confirmation de ses propres interrogations ; quant aux filles, que ce fût Hermione ou Ginny, il savait déjà ce qu'elles en diraient. Hermione parce qu'elle lui avait déjà fait part de ses réserves. Ginny parce que le long regard de reproche qu'elle lui avait lancé dans la salle sur demande le glaçait encore.

Harry poussa un long soupir d'incertitude. Il vit la plupart de ses camarades se lever et quitter un à un la bibliothèque. Ron commença à ranger ses affaires.

- C'est bientôt l'heure de la fin des cours… Tu viens avec moi dans la salle des Quatre Maisons ? J'ai dit à Hermione que je l'attendrai là-bas…

Harry secoua la tête. Il n'avait pas envie de voir Hermione. Il n'avait aucune envie d'entendre ses sermons. Il n'avait envie de voir personne. Et puis, la salle des Quatre Maisons était le premier endroit où il risquait de rencontrer Ginny et Ellen.

Ron termina de fermer ses livres et de rouler ses parchemins. Il reboucha lentement son encrier et essuya soigneusement sa plume.

- Harry… le mieux serait peut-être d'aller trouver Ellie et de lui parler. Ce sera oui ou ce sera non, mais au moins tu seras fixé et tu pourras penser à ce que tu es en train de faire.

Harry fixa longuement son ami. Ron lui fit une grimace perplexe.

- Je sais que je ne suis pas très bien placé pour te dire ce genre de choses, parce que c'est quand même à cause de moi que tu es dans cette situation, mais… je te le dis par expérience… je crois que tu devrais prendre le dragon par les cornes… après tout, c'est une chose à laquelle tu es habitué…

Harry rendit sa grimace à Ron.

- Disons que je l'ai fait une seule fois… et que je n'ai aucune envie de recommencer…

- Oui, je m'en doute, mais quand il faut… il faut… Ou alors c'est qu'en fait, tu n'as pas grand-chose à faire de McGregor… et que ça pourrait bien t'arranger de laisse courir… Mais moi ce que j'en dis, hein… tout le monde sait bien que je ne connais rien aux filles et que je suis d'une maladresse épouvantable…

Ron se leva et prit ses livres sous son bras. Harry rapprocha le livre de sortilèges devant lui.

- Tu crois que je devrais aller la supplier de me pardonner ? chuchota-t-il avec inquiétude.

- Je sais pas… Si tu penses que tu as à le faire… ? Mais vous pouvez pas rester comme ça, ni l'un ni l'autre.

Harry regarda passer un groupe de jeunes gens composé de Parvati, Lavande et Hannah qui saluèrent les deux Gryffondor en souriant. Une bouffée de chaleur monta au visage de Harry. Il se replongea dans son grimoire tandis que Ron sortait à la suite des filles. Il recommença son parchemin parce qu'il avait écrit deux fois le même paragraphe. Puis il se dit que Ron n'avait pas tort pour cette fois : il ne pouvait rester comme ça, à attendre qu'Ellen fît le premier pas. Parce qu'il était bien certain d'une chose après ces quelques heures à tergiverser : il n'était pas prêt à laisser Ellen s'éloigner de lui.

Il referma ses livres et rangea en vrac ses parchemins sur le grimoire qu'il ramena à Mrs Pince. Il descendit directement vers le rez-de-chaussée où il avait plus de chance de rencontrer les Sixième Année qui sortaient de la classe de Firenze. En effet, avant même d'atteindre le Grand Hall, il croisa Ginny qui remontait vers les étages. Elle lui jeta un regard peu engageant qui faillit le dissuader d'aller lui demander de l'aide. Il rebroussa chemin cependant pour courir après la jeune fille.

- Sais-tu où est Ellen ? demanda-t-il dans une grande inspiration autant destinée à lui donner du courage qu'à retrouver son souffle.

- Regarde donc sur ta carte et tu le sauras, répondit sèchement Ginny.

Elle marchait vite, sans le regarder.

- Ginny ! supplia le jeune homme. S'il te plait, aide-moi…

La jeune fille s'arrêta brusquement, surprenant son ami qui resta au milieu du palier le cœur battant la chamade. Il avait l'air si malheureux que Ginny renonça à son air sévère.

- Et pourquoi devrais-je t'aider ? demanda-t-elle toutefois, un peu brutale.

- Parce que tu es mon amie… ? répondit Harry d'une petite voix plaintive.

- Je suis aussi l'amie d'Ellie… Et je ne crois pas qu'elle apprécierait que je t'aide à lui faire du mal à nouveau…

- Mais je ne veux pas lui faire de mal ! C'est pour ça que je te demande ton aide… J'ai peur de faire une gaffe si tu me laisses me débrouiller tout seul… Ginny… S'il te plait !...

Harry tenta son regard implorant, celui qui marchait si bien avec Mimi Geignarde. Ginny soupira.

- Tu as raison, ce serait irresponsable de te laisser seul sur ce coup-là, Harry. Mais cela t'en coûtera dix mornilles…

- Quoi ?

- Tu veux bénéficier des conseils avisés d'une spécialiste des relations sentimentales ? Dix mornilles, c'est le tarif. Si tu veux bien me suivre dans mon bureau…

Ginny tourna les talons et grimpa rapidement les escaliers jusqu'au deuxième étage. Un instant interdit, Harry suivit ses pas.

Les toilettes des filles étaient à nouveau inondées. Visiblement, Mimi Geignarde était encore une fois très contrariée. Heureusement, le fantôme n'était pas dans ses appartements et Ginny put interroger Harry sans interruption fâcheuse.

- Qu'est-ce que tu comptais faire ? demanda-t-elle sans préambule.

- Je ne sais pas… Lui dire que j'étais désolé…

Ginny leva les yeux au ciel.

- Et tu avais prévu de faire ça où ?

- Je ne sais pas…. Dans la salle des Quatre Maisons ? Où je l'aurais rencontrée…

- Et pourquoi pas au milieu de la grande salle pendant le repas du soir aussi ? Franchement Harry. Ce n'est pas dix mornilles que je devrais te demander… C'est vingt ou trente ! parce que je sens qu'il va y avoir du travail…

Harry baissa la tête.

- Mais où veux-tu qu'on se voie ? Si ce n'est que dans la salle commune à toutes les Maisons ?

- Ecris-lui un mot pour lui donner rendez-vous quelque part où vous serez tranquilles… Quelque chose de romantique, hein ? Pas le labo d'Hermione avec toute la compagnie pour témoin… Si nous étions hors de l'école et à une autre saison, je t'aurais dit de lui envoyer des fleurs, ça fait toujours bon effet, mais là… à part les plantes vénéneuses du professeur Chourave…

Elle haussa les épaules comme pour dire que ce n'était pas l'idéal pour une déclaration, et encore moins pour des excuses. Harry toussota dans son poing :

- Et qu'est-ce que j'écris d'autre ? A part le rendez-vous ?

- Tout ce que tu veux… mais si j'étais toi, je m'en tiendrais juste à cela… Où vas-tu la faire aller ?

Harry se racla la gorge. Il réfléchit très vite.

- Dans les jardins, sur le banc où on s'est embrassé pour la première fois… Ce serait bien, non ?

Il leva un regard plein d'espoir sur Ginny qui approuva.

- Ton cas est moins désespéré que je ne le pensais, finalement… se moqua-t-elle.

Elle se dirigea vers la porte et se retourna avant de sortir :

- Comment vas-tu lui faire parvenir ton message ? demanda-t-elle.

- Je pourrais envoyer Dobby ? risqua Harry.

Ginny hocha la tête.

- Excellent… Mais n'oublie pas… Tu dois dix mornilles aux Coquettes…

Harry resta seul dans les toilettes des filles. Un mot pour demander un rendez-vous, et un bouquet de fleurs… Il devait pouvoir s'en sortir.

Il monta jusqu'à son dortoir où il prit un parchemin vierge. Il eut quelques difficultés à choisir les mots qui devaient la toucher. Enfin, il se décida pour quelque chose de sobre : Ellen, je t'en prie, je voudrais te voir. Viens me rejoindre dans les jardins. Je t'y attendrais jusqu'à l'heure de fin de l'étude.

Il hésita encore pour la signature. Finalement, il écrivit « Harry », tout simplement. Il cacheta la lettre et appela Dobby.

L'elfe se présenta prêt à faire l'impossible pour Harry Potter. Le jeune homme lui tendit la lettre avant de changer d'avis. Mais il reprit le parchemin, sauta sur son manteau et donna rendez-vous à Dobby près de la haie de l'enclos de Hagrid.

Harry courut à travers le château. Son cœur cognait dans sa poitrine. Il allait montrer à Ginny qu'il n'était pas si bête que cela… et qu'il était capable de délicatesse, lui aussi. Il fut près de la haie en peu de temps. Dobby l'y attendait déjà. Les mains tremblantes, Harry cueillit un brin de bruyère qu'il déposa dans la lettre qu'il plia précautionneusement. Il la referma d'un coup de baguette et la confia à l'Elfe. Il prit la Carte du Maraudeur, vérifia qu'Ellen était encore dans son dortoir et pria Dobby de se rendre chez les Serpentard.

Le regard de reproche du petit être contrefait ne laissait aucun doute sur ce qu'il pensait de cette nouvelle mission en territoire ennemi.

-Donne-là à Ellen McGregor, s'il te plait, Dobby, dit-il.

En un claquement de doigts l'elfe disparut. Harry s'avança lentement vers le banc de pierre et commença à attendre Ellen McGregor dans le froid de novembre.

La nuit était noire. Harry leva les yeux vers le ciel. Il allait sûrement neiger. Il n'y avait aucune étoile dans le ciel sombre. L'ombre et le silence entouraient les jardins. L'heure de fin d'étude était passée depuis longtemps. Elle n'était pas venue.

Harry quitta enfin le banc. Il songea qu'il avait perdu dix mornilles et prit le chemin des serres. Il n'avait pas envie de rentrer immédiatement. Il marchait dans le noir. Il s'efforçait de fermer son esprit. Le côté positif des choses était qu'il avait trouvé le moyen d'avoir un œil sur Malefoy et de savoir au plus près la moindre de ses intentions. Cela lui avait coûté l'amour d'Ellen. Mais il ne devait pas s'en étonner. Il savait depuis longtemps que lutter contre Voldemort n'était pas compatible avec une vie normale. Il sentait confusément la révolte soulever son cœur. Mais il la fit taire : Aucun des deux ne peut vivre tant que l'autre survit. Il le savait depuis le début. C'était perdu d'avance, de toutes façons… Il l'avait dit à McGregor. Elle n'avait pas voulu le croire. Elle en payait le prix à présent. Et lui aussi. Car il s'était pris à espérer…

Il passa près du perron et continua sa route vers les lumières du stade de Quidditch. Si tout ceci pouvait se terminer très vite… Il pourrait enfin avoir le choix. Et il ne porterait plus sur ses épaules l'espoir de toute la nation sorcière ; plus personne ne chercherait à lui prêter des intentions qu'il n'avait pas ; ses amis ne surveilleraient plus le moindre de ses états d'âmes ; Il serait libre enfin. Il sourit pour lui-même, d'un sourire amer. Libre de quoi ? De retourner chez les moldus ? Pour quoi faire ? Un numéro comique à lui tout seul ? Libre de devenir un célèbre joueur de Quidditch ? Ou un Auror ? de qui on attendrait qu'il fît des exploits ? Il lui semblait que quoi qu'il décidât de faire, il n'aurait pas le droit à l'erreur. Jamais. Il ne l'avait pas eu avec Ellen. Tout cela parce qu'il lui avait demandé de ne pas jouer les héroïnes et qu'elle s'était obstinée à n'en faire qu'à sa tête… Oh et puis pourquoi se chercher des excuses ? Ce n'était la faute ni à Malefoy, ni à Voldemort, ni même à cette entêtée d'Ellen !

Des silhouettes évoluaient au dessus du stade. C'était le jour de l'entraînement des Dragons de Malone. Harry s'assit dans les gradins des Phénix, s'enroula dans son manteau et se força à regarder s'entraîner les joueurs en robe jaune.

Il ne vit pas Malone qui lui faisait des signes depuis ses propres gradins. Il ne s'aperçut de sa présence que lorsque le Poufsouffle fut dans les tribunes des Phénix.

- Hé ! Potter ! s'exclama-t-il en riant. Tu viens espionner l'adversaire ?

Harry lui jeta un regard noir qu'heureusement Malone ne vit pas. Le capitaine des Dragons se laissa tomber sur le banc à côté de lui.

- Toujours privé de Quidditch ? demanda Harry.

Un soupir de regrets lui répondit.

- Si je tenais celui qui m'a lancé ce sort ! maugréa Malone.

- Qu'est-ce que tu ferais ? questionna Harry distraitement.

- J'en sais rien au juste, mais il passerait un sale quart d'heure, je te le jure…

Il fit une grimace en se tenant les côtes :

- Peux même plus me mettre en colère correctement ! ronchonna-t-il. Comment veux-tu que je dirige cette équipe ?

Il se leva et s'avança vers la rambarde. Il mit les mains en porte-voix.

- Sheldon ! On n'est pas là pour s'amuser, ma grande ! Fais tourner ce Souaffle ou… ou…

Il lâcha un juron et revint vers Harry.

- Tu comprends ce que je veux dire ? Fais tourner ce souaffle ou… ou quoi ? Je peux pas les menacer d'aller leur chauffer les oreilles ! qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

- Désigne un capitaine en second, proposa Harry. Comme j'ai fait avec Ginny…

Malone soupira.

-Ah ! Ginny Weasley ! Juste le caractère qu'il faut ! Tu as de la chance, Potter…

- Pourquoi ? s'étonna Harry.

- Toutes les filles se battent pour toi…

Harry serra les dents et les poings. La conversation de la bibliothèque résonnait encore dans son esprit. Il se força à garder un ton neutre pour répondre :

- Tu es certain que le sortilège n'a pas aussi atteint ton cerveau, Malone !

Malone toussota dans son poing.

- C'est vrai, je devrais dire : se battait : parce que depuis que McGregor est en lice, elle a bien fait comprendre à chacune qu'elle ne tolérait aucune concurrence…

Harry ferma les yeux tandis que Malone riait. Et il bénit l'ombre qui cachait la rougeur de ses joues…

Malone se remit à toussoter…

- Hum… quand on parle du loup…

Il donna un coup de coude dans le bras de son camarade et s'excusa de devoir prendre congé de sa compagnie. C'est qu'il avait un entraînement à diriger, lui…

Harry se redressa vivement sur le banc, le cœur serré. Il eut l'impression de cesser de respirer, pour reprendre son souffle lorsqu'il entendit la voix d'Ellen saluer Malone.


Réponse à Craow42 :

craow42 : Je réponds dans ce chapitre, car ainsi je suis presque sûre que tu liras ma réponse.

c'est a propo de la poudre de cheminette, je me trompe peu etre (surmen mm car jai bien vu commen tu respectai scrupuleusemen les enseignemen de JKR) mai il mavai sembler ke pour utiliser la poudre de cheminette il fallai dej un feu brulan non? dans se cas pourquoi Ginny l'éteint elle en arrivan dans la salle commune ? C'est une chose sur laquelle je ne me suis pas particulièrement penchée. Mais, mon esprit , pourtant pas si rationnel que cela, a du mal à appréhender qu'on puisse entrer dans une cheminée, en entier ou à demi, avec un feu brûlant dedans. Bien sûr, il peut s'agir de feu magique, mais quand même… alors c'est la raison pour laquelle Ginny éteint le feu, pour pouvoir parler à ses frères et entrer dans l'âtre sans risquer de graves lésions dues à des brûlures au 3° ou 4° degré….
Ensuite j'ai ma petite hypotèse (un peu extravagante certe mais je me pose tp de kestion) sur laffaire Malfoy/Bulstrode/Wilford. Se pourrai til ke ses deu messier en eusse soudain assez de cotoyer la jeune miss en on eu envie de sen débarrasé défénitivemen ? Je ne dis pas que l'idée ne leur a pas effleuré l'esprit… Mr Malfoy (Jr), pour se débarraser de Miss Bulstrode la soumet a un impérium et la force a ataké Wilford(le volontaire désigné!) pour la faire renvoyé. Seulement le sort est mal maitrisé et Milicent se trompe de cible...
Ceci explikerai o moin la confusion de Bulstrode, le colère de malfoy et la peur de Wilford, suis-je si loin de la vérité ?
Oui… mais tu le sais déjà à présent…
En attendant continu bien ta fic, elle me fai vraimen révé depui trois semaine! J'en suis heureuse…

RAR chapitre 80 :

natty : Wééé ! la millième review ! Tu fais quoi ds la vie?je veux dire tu fais des études littéraires ou pas du tout?Hahahahaha !non mes études sont finies depuis longtemps… Sinon, tu pense la finir dans longtemps cette fic? Tout dépend de ce que tu appelles longtemps… et puis aussi,j'espère que tu n'as pas l'intention de rendre Harry fou et de l'envoyer à sainte Mangouste...! Tiens, c'est une idée, ça… Et bien que je trouve la réaction d'Ellen comprehensive, j'espère qu'elle va vite pardonner à Harry cette intrusion ds les quartiers de Serpentard, et surtout comprendre que c'est par amour pour elle qu'il a fait ça! Et lui comprendre pourquoi elle n'a pas apprécié… Ce serait un juste retour des choses.

Grimevalt : Ta fiction est absolument magnifique et je me demande bien si J. K. Rowling sert encore à quelque chose après t'avoir lu. Ah ben… si quand même… à avoir la suite de SA saga, notamment… Je pense un peu comme toi sur la manière que Harry devra affronter et détruire Voldemort. Mes deux théorie sont, selon moi, la possession du corps de Voldemort par Harry où l'amour que le Survivant à en lui tuera le second ou alors tout simplement d'enlever ses pouvoirs à ce vieux truc inhumain. Je vois que tu as plutôt choisi la première solution. Il ne faut surtout pas que mes lecteur voient ma review sinon ils connaitront ma fin probable. J'en ai trop dit. MDR ! Ou comment spoiler sa propre fic ! Mais je crois que tu as du faire l'impasse sur un certain moment où Harry dit qu'il refuse d'utiliser la magie noire pour vaincre Voldemort, et donc la possession des corps et des esprits…

chrys63 : bon je sentais que le coup de "je t"espionne par magie" m'allait pas lui plaire... tiens donc ! bon le petit drago m'inquiete je ne sais pas ce qu'il mijote mais je sens que ca va bientot arrivé... Il faut se méfier de Drago Malefoy…

mate : sympathique. j'aime bien l'idée d'une brouille entre les deux. Et c'est moi qui suis sadique… ?

achille : Si j'ai bien compris, ce qu'a dit Peeves a duré 1h ? a mon avis, c'est trop, mais il faut bien trouver de quoi remplir la journée. ¾ d'heure c'est plausible ? en comptant les pitreries de Peeves, les silences et les réflexions d'Harry ? Et puis il n'est pas dit qu'il est allé directement des toilettes de Mimi au cours de Hagrid. Et puis, dis carrément que je tapisse…

Voldemort : Encore un très bon chapitre, c'est juste domage qu' Ellen est mal prit le fait qu'Harry est eut peur pour elle et est voulu la protéger, du moins c'est comme ça que je le vois mais encore une fois je suis un mec donc on a peut être pas les même point de vue sur ce qui est de l'espionnage de sa petite amie. On va dire ça comme ça…
Sinon t'as pas vraiment répondu à ma question mais je t'en veux pas, si jamais t'as quant même envie de me rencontrer fais le moi savoir au pire c'est pas grave c'est juste qu'avec les genres de chose merveilleuse que t'arrive à écrire tu dois pas être du genre superficiel. Hahahahahaha ! Non, mais c'est juste que c'est facile de s'éprendre d'une image qu'on se fait derrière son écran…

Angel's Eyes : Ha bah oui elle l'a mal digéré, le coup de la narcomancie... C'était à prévoir, il est vraiment doué pour se mettre dans des situations pas possibles Harry! Comme s'il avait besoin de ça en ce moment... Et surtout, pourquoi avoir voulu a tout prix cacher à Ellen son petit secret sur la Narcomancie! En fait c'est pas tant qu'il voulait lui cacher. C'est qu'il ne lui a pas tout dit sur lui, mais ça peut-on réellement le lui reprocher ?
Enfin voilà, sinon, contente de voir que Hermione et Ron sont, sinon réconciliés, en bonne voie de le faire! Fais du bien! C'est reposant ! Bon bah sinon j'espère que tu as assez de chapitres jusqu'à la fin pour tenir jusqu'à fin juillet début aout! Sinon j'auraispas la fin en direct! A vrai dire j'espère finir bientôt. Mais je pense que début aout je serais encore là… En plus j'avais cru comprendre que ce deuxieme opus devait faire le même nombre de chapitres que le premier, mais j'ai comme l'impression qu'il va être quand même plus long! d'au moins 10-15 chapitres! Si ce n'est plus! En fait, il ne devait pas en faire beaucoup plus. Parce que j'étais plus ou moins persuadée qu'il finirait aux alentours de Halloween, mais l'histoire en a voulu autrement et finalement cette deuxième partie sera un peu plus longue en effet que prévue et que la première par conséquent…

Maugreyfiliae : Ellen s'inquiète-t-elle parce que Harry l'espionne, parce qu'il ne lui dit pas tout ou car elle a très peur pour lui à cause de la narcomencie? Peut-être les trois ensemble ? ou bien encore pour autre chose ? Vont-ils se réconcilier? C'est toute la question…En fait, la réaction d'Ellen pose un intéressant problème de morale: peut-on tout se permettre pour protéger les autres? Et où se trouve la différence entre vouloir vraiment aider les autres et tranquiliser sa conscience? ou encore entre servir ses propres buts (car à la fin, Harry veut savoir chez qui Ellen est allée se soulager)? Hahahahaha ! On sent les examens de fin d'année là… Tu as passé ton bac cette année peut-être ? Non, mais tu as raison… La fin vaut-elle tous les moyens ? Et que cherchait vraiment Harry en se précipitant ainsi ? Et qu'est-ce qui est le plus gênant ? Qu'Harry se serve de la narcomancie pour surveiller/espionner/protéger sa petite amie ? Ou qu'il le fasse à son insu ?