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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc... je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 161

Négociations diplomatiques

Malgré son manteau, Harry eut soudain la chair de poule. Ellen s'assit à côté de lui, à la place que le capitaine des Dragons venait de quitter si obligeamment. Harry essayait de deviner à l'expression de son visage ce qu'elle était venu lui dire.

Elle se taisait pourtant, et le jeune homme n'osait parler le premier. Il détourna les yeux, toutefois, de son regard pénétrant. Il avait beau savoir qu'elle n'était pas légilimancienne, il avait l'impression qu'elle lisait en lui comme en un livre ouvert.

- Comment m'as-tu trouvé ? demanda-t-il quand il ne put plus supporter le silence entre eux.

- J'ai mes espions moi aussi…

Harry se mordit les lèvres. Il avait envie de hurler qu'il l'avait attendue, dans les jardins, et qu'elle n'avait pas le droit de jouer ainsi avec lui. Le silence d'Ellen ajouta à son malaise.

- Tu as croisé les Crivey, expliqua-t-elle. Ce sont eux qui m'ont dit où tu allais…

Elle ajouta très vite pour couper la parole à Harry qui ouvrait la bouche.

- Je suis désolée de t'avoir fait attendre pour rien. Je comptais venir à ton rendez-vous, mais Londubat a réuni les préfets de Serpentard –Tous les Préfets ! grimaça-t-elle- dans son bureau pour nous faire part de la nouvelle organisation des mots de passe. Il a profité de l'occasion pour nous ressortir un petit discours sur les règles de vie en communauté et nous répéter qu'il ne tolèrerait pas plus que le professeur Rogue que la Maison Serpentard soit à nouveau montrée du doigt… Je n'ai pas pu te faire prévenir.

Elle se tut. Elle baissa les yeux sur son manteau et Harry suivit son regard. Elle tenait entre ses mains la lettre qu'il lui avait envoyée.

- Alors ? Que voulais-tu me dire ?

Et comme Harry ne parlait pas, elle lui donna un coup d'épaule dans le bras.

- Hé ! Fais pas cette tête, Potter ! On va croire que je te terrorise !

Harry parut enfin pouvoir respirer. Il avait l'impression d'être en apnée depuis qu'elle s'était assise à côté de lui.

- Ellen… souffla-t-il. J'avais si peur que tu ne veuilles plus me parler… Je te fais toutes mes excuses… je n'aurais jamais du t'espionner, même si je n'avais ni l'intention ni conscience de surveiller tes faits et gestes… S'il te plait, dis que tu acceptes mes excuses…

- Non, répondit la jeune fille sérieusement. C'est trop facile de faire des excuses, Harry. Je veux dire…

Elle s'interrompit brusquement. Elle tordait ses doigts nerveusement. Elle prit une inspiration profonde et se décida :

- On pourrait se fâcher, Harry. Je pourrais faire la tête jusqu'à Noël, tu sais.

Harry essaya d'esquisser un sourire. Oh oui ! il la croyait capable de tout pour arriver à ses fins…

- On pourrait aussi décider que ça ne peut pas marcher entre nous… pour tout un tas de raisons stupides…

Harry releva vivement la tête vers elle. Il respirait avec difficulté.

- Ellen… Je te jure que ce n'était pas de la jalousie…

Elle l'arrêta d'un geste de la main.

- Si c'était de la jalousie, je n'aurais pas le front de te faire des reproches… Il se pourrait même que je trouve cela… adorable de ta part. Mais c'est pire qu'une question de jalousie. C'est une question de confiance…

- Mais je te fais confiance ! se récria Harry. C'est en Nott, Crabbe, Goyle et compagnie que je n'ai pas confiance… !

- Mais il ne s'agit pas d'eux, Harry. Il s'agit de moi…

Harry ne sut que répondre. Il ne comprenait pas. Il dit :

- Que veux-tu de moi si tu ne veux pas d'excuses ? La promesse que je ne recommencerais pas ? Je ne peux pas te jurer un tel serment, Ellen…

Il baissa la tête sans la regarder pour terminer.

- Parce que je regrette vraiment de t'avoir peinée, mais si je pouvais revenir en arrière, la seule chose que je changerais peut-être c'est le fait de ne pas t'en avoir parlé tout de suite… même si tu devais me dire que tout est fini entre nous…

Ellie soupira. Elle serra son manteau contre elle avant de reprendre :

- Tu t'es désigné toi-même comme le sauveur du monde, Harry… Et c'est un rôle que tu ne veux partager avec personne… je peux le comprendre. Après tout, tu n'es pas Gryffondor pour rien !

Elle essaya un pauvre sourire dont l'ironie se mua en amertume.

- Tu estimes que tu as des droits sur moi… reprit-elle. Et c'est sans doute vrai, tout comme je pense en avoir sur toi… Tu veux me protéger, et c'est louable. Après tout, tu n'es pas non plus un homme pour rien…

Elle s'arrêta comme pour reprendre son souffle avant de reprendre d'une voix plus douce.

- Mais j'ai déjà un frère qui s'inquiète pour moi, et des parents qui s'emploient à me maintenir à ma place d'enfant à protéger… Je croyais… j'espérais que toi tu comprendrais… Je ne dis pas que je m'y suis prise de la meilleure des façons… ou que je sois exempte de reproches…

Elle leva les yeux vers lui, s'attendant à une interruption, mais Harry se taisait toujours.

Elle baissa les yeux à nouveau et continua :

- Tu comptes beaucoup pour moi, Harry. Sûrement plus que je ne le crois. Au point, en tous cas, de ne pas supporter d'être fâchée contre toi plus d'une demi-journée. Mais il faut que tu te mettes en tête une chose, Harry Potter. Tu es peut-être l'enfant de la Prophétie, mais si tu persistes à te conduire ainsi que tu le fais, à vouloir tout décider tout seul, de la vie de ceux qui t'entourent, tu ne te conduis ni plus ni moins que comme celui que tu combats… Il te déplait sans doute d'être un instrument et tu souhaites peut-être te donner l'illusion que tu maîtrises tout ce qui t'échappe en réalité… - et ça aussi je peux le comprendre, mieux que quiconque même ! – mais tu ne peux être partout, décider de tout… Dumbledore, nous tous, le Ministère… nous servons de toi pour faire face à un avenir qui nous fait peur. Tu pourrais nous le reprocher si tu n'avais conscience qu'il ne peut en être autrement. Mais si tu te construis un monde qui tourne autour de toi, tu cours à la catastrophe. Tu prends le même chemin que Tom Jedusor.

Harry frissonna.

- Et qu'est-ce que cela a à voir avec toi ? demanda-t-il, un peu sec.

Elle posa sa main sur le poignet du jeune homme.

- Je ne te demande pas grand-chose, Harry. Je te l'ai déjà dis : aucune promesse, aucun serment de quelque sorte que ce soit. Je te demande juste de me faire confiance, car tu as la mienne, entièrement et sans condition.

- Mais je te fais confiance, Ellen, assura Harry à voix basse.

- Non, puisque tu te sens obligé de rester derrière mon épaule à surveiller le moindre de mes pas… Si tu n'as pas le cœur et l'esprit tranquille comment pourras-tu mener au mieux ta mission ? Tu as distribué les rôles : laisse-nous les remplir. Puisque tu as pris les décisions qui s'imposaient, pourquoi revenir dessus...

Harry se mordit les lèvres. Il luttait contre l'envie furieuse de la prendre dans ses bras pour la faire taire. Il luttait contre l'envie d'envoyer balader ce fichu échiquier et toutes ses pièces –surtout les noires en fait… et de ranger les blanches bien à l'abri dans leur boite… il songea que s'élèveraient alors un concert de protestations plus ou moins polies, et que les enfermer dans le placard du laboratoire ne suffirait sans doute pas à faire taire leurs récriminations…

- Parce que je voudrais que tu laisses aussi les autres prendre leur part du danger, murmura-t-il. Je sais que tu veux être de ceux qui commandent… Mais quelqu'un m'a dit un jour qu'un bon commandant devait savoir déléguer ses pouvoirs… Il est vrai que ce conseil vient d'un Gryffondor et que ce doit être typiquement Serpentard que de vouloir tout maîtriser tout seul… Tu l'as bien souligné : on ne fait pas la guerre tout seul… Ce doit être mon côté Serpentard qui a pris le dessus ces derniers temps…

Elle ne répondit pas tout de suite. Elle baissa la tête, puis murmura :

- Tu as d'autres reproches à me faire ? C'est le moment, je suis prête à tout entendre ce soir.

Il secoua la tête avec un sourire. Elle reprit.

- Je vais suivre le conseil de ce Gryffondor que tu sembles écouter avec beaucoup d'attention, dit-elle avec une légère ironie. Mais… en ce qui concerne Nott, je voudrais m'en occuper moi-même… Ce n'est pas par vanité, ni parce que je pense que personne d'autre ne peut faire mieux que moi… C'est juste que Nott et moi avons déjà tissé des liens…

Elle hésita :

- Je ne dirais pas de confiance… mais je suppose que c'est le mieux que nous pourrons obtenir de lui… Personne d'autre ne saurait s'approcher autant de lui sans attirer l'attention et la suspicion…

Harry hocha la tête. Il ne pouvait qu'en convenir.

- Mais pour le reste tu t'entoureras, n'est-ce pas… Je suis sûr que Bobbins et Archer feraient d'excellents gardiens de la Maison Serpentard…

Ce fut au tour d'Ellen de hocher la tête.

- Et si tu confiais quelques missions à Grayson, il lâcherait peut-être sa sœur… continua-t-il avec plus d'assurance. Et toi tu te rendrais sans doute un peu plus disponible pour moi…

Elle s'approcha et embrassa sa joue tendrement. Il l'enlaça et la serra contre lui. Son cœur battait dans sa poitrine, dans ses tempes et dans sa gorge à lui faire mal. C'était comme si son sang s'était arrêté de circuler quelques heures plus tôt et qu'il refluait soudain violemment jusqu'à son cœur. Il entendit sa voix dans son cou.

- Harry… ? Tu seras prudent, avec la narcomancie, n'est-ce pas…

- Il faut bien que mes séances avec Rogue servent à quelque chose, essaya de plaisanter le jeune homme… puisque j'ai pris la décision de ne pas me servir de la magie noire contre Voldemort…

Elle ne répondit pas. Elle caressait ses cheveux et l'entourait de ses bras. Elle le berçait presque dans un mouvement rassurant.

- Je suis désolé, Ellen… murmurait Harry dans ses cheveux. Je ne croyais pas que cela finirait comme ça… Je n'ai vraiment pas pensé… Tu me pardonnes vraiment ?

- Je sais que tu ne pensais pas à mal… chuchota la jeune fille. Au début, c'est vrai, j'étais furieuse… Que tu te permettes de forcer ainsi ma vie privée…

- Mais je ne me suis jamais permis… ! s'écria Harry en l'éloignant vivement de lui.

- Et puis je me suis dit, l'interrompit-elle, que si j'avais une carte comme la tienne et la possibilité de te rejoindre même en esprit… je ne me serais pas privée de suivre chacun de tes pas et peut-être même… de venir te regarder dormir… Je suis sûre que tu es charmant quand tu dors… Tu ronfles ?

Harry secoua la tête. Il se mit à rire.

- Non.

- Tant mieux.

Elle se blottit contre lui, sa tête contre son épaule. Elle soupira.

- Alors je me suis dit que je ne pouvais t'en vouloir pour quelque chose que je ne suis pas certaine de ne pas faire moi-même… Mais il y a une chose dont je suis sûre c'est que moi, je respecterai, sinon ton intimité, du moins tes décisions d'aller seul au devant du danger…

Il resserra l'étreinte de son bras autour d'elle.

- J'ai compris, Nell… dit-il enfin.

Elle laissa passer un moment.

- Moi aussi, ajouta-t-elle.

Il l'interrogea du regard. Mais elle ne répondit pas. Elle lui sourit avant de reposer sa tête dans le creux de son épaule et de se serrer contre lui.

Malone s'agitait dans ses gradins. Ses joueurs n'étaient pas si mauvais pourtant. Sans doute la présence du capitaine des Phénix incitait-elle le Poufsouffle à motiver ses Dragons davantage que d'ordinaire. C'était peine perdue d'ailleurs, car Harry ne s'intéressait nullement à l'entraînement de l'adversaire… Il n'avait d'yeux que pour Ellen et il la serrait si fort contre son corps qu'elle leva la tête vers lui.

- Si nous gagnons cette guerre, dit-il à voix basse… Si nous sommes vainqueurs mais que je… ne… Tu m'oublieras ?

Elle fronça les sourcils, ouvrit la bouche puis la referma.

- Je ne comprends pas, murmura-t-elle. Veux-tu m'entendre dire que oui ou bien que non ?

Harry fut bien embarrassé de lui répondre, car il ne le savait pas lui-même. Elle reprit sur un sourire :

- Et si c'était moi qui ne survivais pas à cette aventure ? Tu m'oublierais ?

Harry tressaillit.

- Non ! Bien sûr que non !

-Alors pourquoi crois-tu que je le ferais ? Me crois-tu donc inconstante ? Ou apportes-tu foi à toutes ces rumeurs qui courent sur moi ?

- Non ! Bien sûr que non ! répéta Harry.

- Je ne te promets pas que je resterai fidèle à ton souvenir, continuait Ellen… Je n'ai aucune idée de ce que nous réserve l'avenir… Mais je suis certaine d'une chose, je me souviendrai toujours de ces moments que nous avons partagés… Je ne croyais pas qu'on puisse être aussi heureux alors que tout nous porte au désespoir. Je ne croyais pas trouver dans ces jours de malheur tant de douceur à être auprès de quelqu'un. Je ne suis pas aussi dure qu'on le dit. Je ne suis pas aussi forte que je veux le croire. Je voudrais être différente avec toi. Je voudrais n'être que moi-même. Je voudrais que tu te souviennes de moi comme de celle que tu aimais quand tu faisais tes études à Poudlard… Et non comme de la préfète de Serpentard que personne ne pouvait supporter mais qui a ouvert les portes de sa Maison aux ennemis de l'Héritier de Serpentard…

Harry se contenta de sourire. Sa gorge lui faisait mal soudain.

- Et toi ? Comment te souviendras-tu de moi ? Réussit-il à dire.

- Comme de quelqu'un d'excessivement maladroit… fit Ellen dans un rire plein d'une émotion retenue.

Elle glissa sa main jusqu'à la joue d'Harry. Ses doigts nus étaient froids.

- J'espère que nous aurons le temps de nous faire d'autres souvenirs, murmura-t-elle. Pour le cas où…

L'entraînement des Dragons touchait à sa fin. Malone rappelait ses joueurs. Harry voulut se lever pour retourner au château.

- Pas encore, chuchota Ellen.

Il y eut un court silence, puis Harry reprit :

- J'aimerais que nous prenions le temps de nous offrir quelques détours… lui confia-t-il dans le creux de l'oreille. Alors, je surveille Malefoy, et toi tu te charges de Nott… - Il eut un soupir fataliste- mais pour tout le reste on laisse les autres se charger du travail… jusqu'à ce que la tourmente nous rattrape et nous jette toi dans la bataille et moi au devant de Voldemort…

- C'est une excellente idée, répondit doucement la jeune fille. On se fait oublier pour ne pas nous oublier nous-mêmes ?

- Je ne t'oublierais jamais… jura Harry en se penchant pour l'embrasser.

- On avait dit pas de promesse, rappela Ellen.

- Ce n'est pas une promesse, corrigea Harry. C'est une certitude.

Elle referma ses bras sur lui, enfouissant son visage contre son manteau. Elle releva la tête au moment où il se penchait vers son oreille.

- Tu veux… commencèrent-ils en même temps.

Ils se mirent à rire.

- La cape d'invisibilité est toujours dans le laboratoire d'Hermione ? demanda Ellen.

- Je prendrai mon laissez-passer, murmura Harry.

Il ne parla pas du retour de Malefoy, ni des dangers que sa présence faisait ressurgir. Ils s'embrassèrent enfin pour sceller leur réconciliation.

- Hé ! Là-haut ! Les amoureux ! Dans un quart d'heure c'est le black-out !

- Tant mieux ! répliqua Ellen.

Le rire de Malone lui répondit depuis le sol. Harry estima qu'il valait mieux rentrer, toutefois. Avec un peu de chance, la réunion d'Etat-Major, qu'Hermione avait prévue, ne serait pas terminée et ils pourraient rassurer leurs camarades, qui semblaient tous affectés par leur dispute.

Harry aida Ellie qui mettait une mauvaise volonté évidente à se lever et la poussa vers les escaliers.

- Qu'est-ce que j'aimerais qu'il neige… marmonna-t-elle.

- Ça ne devrait plus tarder, assura Harry.

Il prit sa main au bas de l'estrade et ils prirent le chemin de la maison.

Dans le hall, ils lâchèrent leurs mains. McGonagall et Londubat étaient en grande discussion, respectivement sur la deuxième et la première marche du Grand Escalier. Les jeunes gens saluèrent les professeurs quand ils passèrent devant eux. Algie Londubat leur sourit. La sous-directrice pinça les lèvres. Harry et Ellen prirent un air détaché pour monter jusqu'au premier palier, avant d'éclater de rire dès qu'ils furent hors de vue.

Leur entrée dans le laboratoire fit cesser les discussions. Ron, Hermione et Ginny levèrent vers Harry et Ellen un même regard anxieux… Luna souhaita aux deux nouveaux arrivants un bonsoir enjoué. Harry leva les mains en signe de paix et le sourire d'Ellen parut rassurer tout le monde.

- Nous avons réglé les questions courantes, annonça Hermione. Nous en étions aux questions diverses… Si vous n'en avez pas, nous pourrons revenir sur… hum… des points plus importants…

Mais Neville leva la main et l'agita comme pour répondre à une interrogation d'un professeur.

- Je peux poser une question ?

- Je t'en prie, Neville, consentit Hermione sur un ton professionnel.

- Alors voilà… C'est à propos de Trevor… En ce moment, je ne sais pas pourquoi… -Ron ricana- il n'arrête pas de se sauver partout – Ginny pouffa- et je dois lui courir après… Je m'étais dit que s'il était confiné dans…

- Non ! trancha Hermione scandalisée. Il n'en est pas question Neville ! C'est un laboratoire ici ! C'est plein de choses fragiles ! Et de substances dangereuses ! et de potions qui décantent… Et tu as pensé à tes parfums ? Tu imagines l'état du labo après que ton énergumène de crapaud y soit passé !

-Ho ! Allez ! Hermione ! intervint Ginny. Tu acceptes bien la présence de mon frère dans ton labo… pourquoi pas celle d'un crapaud ?

Hermione lança un regard assassin à Ginny. Ron devint tout rouge.

- Tu sais, Londubat, tu devrais le transformer en chocogrenouille, ton bestiau… proposa Ellie au moins, il ne sauterait qu'une seule fois et ensuite tu pourrais le manger !

Neville prit un air horrifié. Ron éclata de rire.

- C'est encore mieux que ce que j'allais proposer ! J'allais dire qu'il faudrait l'empailler pour l'empêcher de courir le château, ce Trevor !

- Mais c'est horrible ! s'exclama Luna.

- C'est vrai ! acquiesça vivement Ellie. La chocogrenouille c'est plus sympathique…

Neville tenta un dernier regard suppliant vers Hermione qui frappa catégoriquement de sa baguette sur la table pour ramener l'ordre autour de la table.

- Je vous en prie ! fit-elle avec gravité. Passons aux choses sérieuses… J'ai informé tout le monde de ce que Peeves avait appris à Harry au sujet de Malefoy à l'infirmerie…

- Le Conseil des fantômes est averti, le Baron Sanglant va faire la leçon à Peeves…

- Espérons que cela suffira, estima McGregor.

- Dame Agnes affirme que oui, leur assura Harry.

- Ho ! Si Dame Agnes affirme que oui… sourit Ellen.

- Bien… toussota Hermione.

Elle jeta un œil sur Harry qui l'incita à continuer d'un signe de tête.

- A propos du cas Malefoy… dit Hermione très vite. Harry… j'ai parlé à nos amis de ton intention de le surveiller grâce à tes transes narcomanciennes… Nous nous sommes concertés et…

- Hermione ! l'interrompit Harry, contrarié, je ne changerai pas d'avis…

- Il ne s'agit pas de cela ! coupa la jeune fille à son tour.

Elle échangea un regard avec Ron et Ginny, fit une grimace à Neville et Luna, puis reprit :

- Nous voudrions que tu nous promettes, Harry, que tu ne te livreras à cette expérience qu'en compagnie de l'un d'entre nous… C'est dangereux… Même le professeur Rogue, qui était un narcomancien confirmé, ne s'aventurait jamais à pratiquer la transe sans surveillance…

Harry leva un sourcil. Il retint sa bouche qui s'ouvrait. Rappeler que Rogue avait une fois tenté la transe en solo n'était pas une très bonne idée… D'ailleurs Hermione parut avoir la même pensée.

- Ou du moins, la seule fois où il l'a tenté a failli lui être fatale…

Elle lança un regard accusateur à Harry, comme si elle le soupçonnait de vouloir leur cacher quelque chose de ce genre. Harry rougit malgré lui. Il évitait soigneusement le regard d'Ellie qui ne cherchait pas le sien.

- Bien ! résolut la Préfète-en-Chef comme si ce fût entendu. A présent que ceci est réglé, nous devons songer aux modalités… Harry ne peut pratiquer la transe à tort et à travers, c'est une évidence… C'est extrêmement fatigant… Sans compter qu'il ne peut suivre Malefoy à toute heure du jour ou de la nuit…

Elle se tut brusquement. Les coups d'œil inquiets qu'elle jetait sur Ellie se faisaient de plus en plus fréquents. Elle toussota encore à plusieurs reprises.

- Heu… Ellie ? Tu as pensé à ce dont nous avons parlé cet après midi ?

- Oui, répondit Ellen.

Elle était sérieuse soudain.

- Et ? continua Hermione d'une petite voix. Tu as trouvé un moyen de faire parler Nott des agissements de Malefoy ?

- Non, répondit Ellen.

- Non ? sursauta Ginny.

- Tu veux dire que tu n'as pas trouvé de moyen ? insista Ron. Ou que tu ne veux pas en trouver un ?

- Je n'ai aucune intention de manipuler Théodore Nott…

Cinq paires d'yeux se posèrent sur Harry, qui avec ressentiment, qui avec stupéfaction. Lui fixait Ellen, ne sachant où elle voulait en venir, compte tenu de ce qu'elle lui avait assuré un peu plus tôt quant à sa mission de renseignement chez les Serpentard.

- Je vais lui demander de s'associer avec nous…

Il y eut quelques secondes d'un silence si profond qu'Harry se rendit compte que l'alambic égouttait une potion au fond du laboratoire. Puis se fut une cacophonie d'exclamations et de protestations. La Serpentard attendit patiemment que le concert des objections se tût à l'appel de la baguette d'Hermione.

- Tu vas faire quoi ? fit répéter cette dernière.

- Théodore Nott n'est pas de ceux qu'on manipule, répondit Ellen. Ou du moins il est de ceux susceptibles de s'en apercevoir immédiatement et de retourner à son avantage cette situation… Je ne veux pas de Nott pour ennemi. Et je n'ai pas non plus envie de me servir de lui. Ce serait lui faire insulte.

Ron était stupéfait.

- Et comment vas-tu l'aborder ?

- C'est mon affaire. Et je sais bien ce que tu penses, Weasley : comment une serpentard peut-elle renoncer au plaisir de se jouer de ses semblables ? Je suis une Serpentard, c'est vrai… mais je sais avec qui je peux jouer et avec qui il vaut mieux éviter de le faire…

Elle jeta un regard rapide sur Harry avant de détourner les yeux et de poursuivre avec assurance :

- Et Nott est de ceux avec qui il faut agir avec beaucoup de circonspection…

- Mais comment peux-tu être certaine qu'il ne va pas te rire au nez ? s'inquiéta Neville…

- Oui et tout aller raconter à Malefoy ensuite… demanda Ginny d'un air soucieux.

Ellen fixait ses doigts qu'elle croisait et décroisait, un peu nerveuse malgré tout.

- Je sais que s'il refusait de marcher avec nous, il n'irait pas me dénoncer à Malefoy…

Hermione plongea son regard dans celui de sa camarade. Elle hocha la tête puis détourna les yeux.

- Tu nous tiens informés ? dit-elle sur un ton qui semblait léger. Je ne saurais que te recommander la plus extrême prudence, Ellie. A présent que Malefoy est de retour, il vous sera plus difficile de communiquer entre vous…

- Au fait !

Ellie se frappa le front comme si elle pensait soudain à quelque chose.

- Et qu'en est-il de ce moyen que tu devais chercher pour communiquer entre Maisons après le couvre feu ?

- J'y pense, assura Hermione.

Puis elle changea de sujet, bien que Ginny eût voulu la faire parler davantage sur la question.

- D'autres questions ? demanda-t-elle sans prendre garde à l'insistance de la rouquine. Non ?

- Si ! Moi j'en ai une ! l'interrompit Harry. As-tu une idée quelconque des raisons pour lesquelles Malefoy a cambriolé la réserve d'onguent de Madame Pomfresh ?

- Ho ! fit Hermione comme si elle venait de se souvenir brutalement de quelque chose. Bien sûr ! C'est tout bête… Vous vous souvenez que tout le monde nous a décrit la colère de Malefoy après son agression…

- C'était compréhensible ! s'exclama Ginny. Cette imbécile de Bulstrode pouvait tout gâcher par son intervention… On aurait pu découvrir le pot aux roses !

Hermione approuva vivement de la tête.

- Bien entendu ! Et c'est ce qui a manqué se passer, à quelques secondes près… Mais il était surtout évident pour Malefoy qu'il ne pourrait échapper aux soins de la guérisseuse ! Et qu'il devrait retirer sa chemise pour se faire soigner l'épaule…

Ron jura brusquement.

- La Marque Noire ! s'exclama-t-il. Comment est-il encore dans l'école alors qu'il porte la marque ? Madame Pomfresh ne serait pas passée à côté de cela ! Elle l'aurait fait renvoyer sur le champ ! il ne lui a pas envoyé un sortilège d'oubliette à elle aussi, au moins ?

- Non, rassure-toi ! s'écria Hermione en riant. Car il aurait fallu décerveler également Algie Londubat… N'oublie pas qu'il était aussi à l'infirmerie ce soir-là… Et Malefoy ne fait pas le poids contre lui… Non, le Professeur Londubat n'a rien vu au poignet de Drago, je le lui ai demandé cet après midi… Bien entendu, ce dernier s'est gardé de lui mettre son poignet sous le nez mais le Commandeur a assez vu de marques dans sa vie pour en reconnaître une, même à bonne distance…

- Tu crois que les pommades de cicatrisation peuvent effacer la Marque ? demanda Harry, dubitatif.

- J'en doute, admit Hermione. Mais elles peuvent la cacher un temps, si on les renforce d'un sortilège illusoire.

- Comme les sortilèges de Coquettes ? demanda Luna.

- Tout juste… lui sourit Hermione. Malefoy ne veut pas effacer sa Marque –même si cela était possible- Il en a trop besoin pour conserver son statut de leader auprès des Salamandres… Il veut juste la cacher aux yeux des indiscrets… Je suppose que ces derniers jours avant Halloween, il a du négliger les soins quotidiens que nécessite le camouflage de cette marque compromettante auprès des professeurs. Il devait être certain qu'il pourrait l'arborer bientôt comme un signe de ralliement… Je ne doute pas que dès qu'il a senti le vent tourner en sa défaveur, il se soit précipité pour la dissimuler à nouveau. Mais il devait craindre que Madame Pomfresh ne soit trop curieuse… Tout le monde sait combien elle peut être tatillonne en matière d'examen médical. Heureusement pour lui, Bulstrode l'a atteint à l'épaule droite et il a pu tenir son poignet gauche éloigné des investigations de la médicomage…

- Mais pourquoi avoir dévalisé l'infirmerie ? s'étonna McGregor.

Hermione haussa les épaules.

- Hé bien, soupira-t-elle… Il peut y avoir plusieurs raisons : la première tout d'abord étant qu'il applique le vieux principe de précaution et qu'abondance de biens ne nuit pas… La seconde étant qu'il pensait réellement ne plus avoir besoin de se cacher après Halloween et que sa propre réserve d'onguent arrive doucement à sa fin… la troisième, la plus plausible, est qu'il lui fallait cacher sa marque au plus vite et qu'il s'est servi de ce qu'il avait sous la main… Mais ces raisons peuvent aussi se combiner entre elles…

- Hé bien ! fit Ellen en imitant Hermione. Voilà une bonne chose à savoir ! Dès que nous saurons que Malefoy néglige les soins qu'il doit à sa Marque, c'est que l'heure ne sera pas loin où il devra montrer patte blanche… ou noire…

- Et tu es volontaire pour aller vérifier ce qu'il fabrique dans la salle de bains des Préfets ? se moqua Neville.

- Moi ? Non !

Elle glissa un œil vers Harry qui se mordit les lèvres.

- Berk ! fit-il. Je ne vais pas être obligé d'aller jusque là…

Ron ne put s'empêcher de pouffer.

- Tu n'auras qu'à demander à Mimi Geignarde de te rendre ce service…

Hermione et Ginny ne se mirent pas à rire en même temps que Luna et Neville au souvenir de l'aventure de Malefoy l'année passée. Elles regardaient Ellie McGregor, la première avec étonnement, la seconde avec perplexité. La Serpentard, elle, jouait négligemment avec un bracelet en pépins de citrouille, qui appartenait sûrement à Luna, et qui traînait sur la table. Un sourire flottait sur ses lèvres et si elle ne disait rien, tout le monde pouvait voir qu'elle n'en pensait pas moins.

Enfin Hermione leva la séance. Elle suggéra à Harry de terminer son travail pour le lendemain sans tarder. Il avait encore le temps avant le repas du soir. Puis elle conseilla à tout ceux qui n'étaient pas préfets de ne pas oublier l'heure du couvre feu s'ils ne voulaient pas rester sur le palier de leur salle commune, car les mots de passe changeaient le soir même. Neville grommela quelque imprécation douteuse qui fit rire Ginny. Elle quitta sa place pour s'approcher d'Harry.

- Alors ? Ça a marché ? demanda-t-elle les yeux brillants tandis qu'Hermione retenait Ellie.

- Tu auras tes dix mornilles ce soir, lui promit Harry. Et tu avais raison, pour les fleurs…

Ginny fronça les sourcils.

- Tu lui as envoyé quoi ? Tu as fait apparaître un bouquet de roses ?

Ellie McGregor vint poser son menton sur l'épaule d'Harry, un sourire amusé à l'intention de son amie.

- Non… Harry sait que j'ai des goûts bien plus simples… quoi qu'on dise de moi…

Elle embrassa la joue rosissante du jeune homme avant de quitter le laboratoire sur un sourire. Ron passa dans le dos d'Harry et lui tapa sur l'épaule.

- Tu as suivi mon conseil… souffla-t-il sur un clin d'œil.

Harry préféra lui laisser croire qu'il avait vu juste. Ce qui n'était pas faux en fait. Ginny lui lança un regard goguenard.

- De la bruyère ? demanda-t-elle à voix basse alors qu'ils se dirigeaient tous les deux, Neville et Luna à quelques pas derrière eux, vers la salle des Gryffondor.

Harry haussa les épaules.

- Ça vaut une déclaration, estima Ginny sur une moue approbatrice. Tu y as pensé tout seul ?

Harry la menaça de sa baguette. Puis il entoura les épaules de son amie de son bras et embrassa son front.

- Merci… dit-il simplement.

Harry fit discrètement passer ses dix mornilles à Ginny, descendit au réfectoire après avoir dûment rempli ses rouleaux de parchemin d'un nombre de lignes convenable et dîna de bon appétit. Isadora Marchinson s'avança jusqu'à sa table après le repas pour lui rappeler qu'ils présentaient leur exposé le surlendemain. Elle commençait déjà à angoisser et Harry la rassura obligeamment. Il savait qu'on les observait, avec plus ou moins de discrétion – et plutôt moins que plus d'ailleurs – et cela l'amusa. Ils seraient bien surpris, quand Isadora démentirait, ceux qui enterraient déjà sa relation avec Ellen. Oui, ils seraient bien surpris quand on les verrait toujours ensemble.

Il s'aperçut que Neville le regardait bizarrement.

- A quoi tu penses ? demanda le jeune Londubat.

Le sourire d'Harry s'élargit. Il tourna la tête vers la table des Serpentard. Ellen était en grande discussion avec Reggie Grayson. Les deux préfets de Cinquième Année paraissaient très intéressés également. Puis, Grayson quitta sa place et la table. Harry le suivit des yeux un instant et il s'aperçut qu'il marchait dans le sillage de Bobbins et Archer les deux Septième Année du club de Duel. Il reporta son attention vers Ellen. Elle lui fit un signe de la main. Il lui répondit d'un sourire plus large encore que celui qui avait intrigué Neville.

Mais une robe noire vint se mettre entre Harry et sa bien aimée. Malone avait quitté la table des Poufsouffle pour rejoindre celle des Gryffondor. Sanders l'accompagnait et Harry comprit qu'il s'agissait de Quidditch. Les deux capitaines se tournèrent légèrement vers Malefoy qui sortait de la salle. Ils le fixèrent en silence jusqu'à la porte. Puis Malone se pencha vers Harry et s'écria, surexcité :

- C'est affiché ! Tu l'as vu sur le tableau ? Samedi matin, Malefoy a l'autorisation de refaire des sélections pour recomposer son équipe !

- C'est pas juste ! s'exclama Seamus qui se levait justement de table.

- Non mais c'est nécessaire si vous voulez que le championnat continue… fit remarquer Hermione en repliant sa serviette.

Ron poussa un soupir à fendre l'âme.

- Ouais… On a besoin des Salamandres pour pouvoir jouer…

- C'est ce que Malefoy a dit à mon oncle quand il est allé le prier de demander au Directeur l'autorisation d'étoffer un peu son équipe…

- Tu le savais Londubat ? s'étonna Sanders. Et tu le sais depuis quand ?

- Comme tout le monde… depuis que Wilford a épinglé l'affiche sur le panneau. Je suis allé demander à mon oncle pourquoi il avait autorisé Malefoy à pratiquer d'autres sélections. Il m'a répondu que rien ne s'y opposait et que c'était dans l'intérêt du sport et du championnat…

Harry grimaça.

- C'est l'argument qu'on a utilisé pour convaincre Ombrage de permettre aux Gryffondor de reconstituer une équipe quand Fred et George Weasley et moi nous sommes fait virer de l'équipe…

Derrière les capitaines des Dragons et des Sphinx, Ellie McGregor passa accompagnée des jeunes filles de Première et Deuxième Années. Harry songea qu'après le club de Duel, il la retrouverait dans le secret du laboratoire d'Hermione. C'était une journée qui ne finissait pas si mal que cela, en fin de compte. Il sourit de plus belle tout en s'écriant avec bonne humeur :

- Et puis c'est la vérité ! Voilà quinze jours qu'on n'a pas joué ni vu un bon match de Quidditch ! Moi ça me manque ! Qu'il la choisisse vite et bien son équipe, Malefoy ! Qu'on s'amuse un peu !

Hermione toussa dans son poing tandis que les garçons restaient bouche bée. Ginny se mit à rire.

- Il a raison ! Ça m'arrache la bouche de le dire, mais ce n'est pas vraiment amusant sans les Salamandres…

- Tu l'as dit toi-même, Malone ! rappela Ron. On a besoin des quatre équipes pour faire un championnat…

- Oui… fit Seamus en se rasseyant… Vous croyez qu'il va choisir qui Malefoy ?

- Il n'a plus tellement le choix, estima Sanders qui semblait se ranger à l'avis d'Harry et Ginny. J'espère qu'il prendra quand même de bons joueurs…. Puisqu'il faut subir les Salamandres, autant que ce soit pour la beauté du sport…

- On s'en fiche de la beauté du sport ! renifla Seamus. Pourvu qu'on gagne !

- On ? Fit Ron sarcastique. Qui ça « on » ?

- Heu… corrigea Seamus… Pourvu que les Salamandres perdent ! Ça te va comme ça Ron ?

Hermione leva les yeux au ciel. Harry se mit à rire.

- Et si on allait proposer aux professeurs un match pour samedi après midi ? Puisque les salamandres n'auront pas encore entraîné leurs nouveaux joueurs, le match contre les Dragons devra être encore reporté. On pourrait faire jouer les équipes secondes ? Qu'est-ce que vous en dites ?

Il s'ensuivit un brouhaha qui attira tous les joueurs des Phénix, des Dragons et des Sphinx, qui étaient encore dans la salle.

Les Salamandres qui n'étaient pas partis derrière leur chef crurent qu'on rageait de la décision des Directeurs de Maisons. Ils s'en furent répéter à Malefoy que les joueurs adverses ne goûtaient pas la faveur qui leur était faite. Malefoy clama assez fort pour que tous les Serpentard l'entendissent – et qu'il s'en fût au moins un pour aller le répéter à son tour aux intéressés – que Potter, Malone et Sanders avaient raison de craindre le retour de la Salamandre

Ce fut Debbie Grayson qui rapporta ces paroles auprès d'Harry. Et à la grande surprise de la jeune fille, son capitaine éclata de rire. Il échangea un regard avec Hermione et Ron. Malefoy reprenait du poil de la bête. Il plongeait tête baissée dans le piège qu'ils lui tendaient. Du moins, il s'y engageait déjà largement. La séance du club passa très vite, dans la même ambiance survoltée que celle de la veille. Les Serpentard présents ne manqueraient pas de raconter qu'ils s'étaient bien amusés, non loin des oreilles de Drago, qui ne se priverait pas de ricaner.

Harry cependant ne put s'empêcher d'éprouver une légère inquiétude alors qu'il attendait Ellen dans la salle sur demande. Il résista toutefois à ouvrir la Carte, se morfondant pendant un long moment. Mais lorsque enfin elle fut là, il oublia qu'il avait cru la perdre ; il oublia qu'il avait eu peur pour elle : il oublia le Quidditch et le retour de Malefoy.

Harry suivait son propre chemin sur la Carte du Maraudeur. Il avait son laissez-passer dans la poche mais il préférait malgré tout éviter les rencontres inopportunes. D'ailleurs, il lui fallait le nouveau mot de passe pour rentrer chez les Gryffondor. Celui qui venait de changer et dont ses camarades ne prendraient connaissance que le lendemain matin, de la bouche des préfets.

Avec un soulagement immense, Harry le vit s'inscrire dans son phylactère au moment où il arrivait devant la Grosse Dame. Il salua Imogen quand elle bascula son tableau et il pénétra dans la salle commune plongée dans la pénombre. Les yeux sur la carte, il traversa la pièce jusqu'à l'escalier du dortoir.

- Bonne nuit Ron… Bonne nuit Hermione… Ne vous dérangez pas pour moi…

Les étiquettes près de la cheminée ne bougèrent pas, mais Harry entendit un grognement étouffé ainsi qu'un rire retenu et du bruit dans les fauteuils.

Il monta les marches quatre à quatre et s'enferma entre les rideaux de son baldaquin afin de ne pas gêner ses camarades endormis par la lumière qu'il fit au bout de sa baguette. Il tourna la Carte pour obtenir le plan des quartiers de Serpentard. Ellen se présentait devant la porte secrète des cachots. Elle entra dans la salle commune.

Ellen se faufila dans sa salle commune, espérant qu'aucun de ses camarades ne souffrait d'insomnie, et qu'elle était aussi vide qu'au moment où elle et Harry avaient vérifié sur la Carte.

La cheminée encore allumée faisait un rougeoiement sombre devant l'âtre. Un mouvement dans l'un des fauteuils la fit cesser de bouger. La porte se referma derrière elle. Une tête se pencha hors de la bergère et Ellen reconnut le visage long de Théodore Nott.

Il ne dit rien, se contentant d'écouter le silence, l'œil aux aguets. Puis, lentement, il reprit sa place devant le feu.

Ellie se glissa aussi silencieusement qu'elle le put jusqu'aux premières marches de l'escalier qui menait à son dortoir. Dans l'ombre, elle éteignit sa baguette, retira la cape, la plia sur son bras, et remonta les quatre marches vers la salle commune.

A nouveau Nott se retourna.

- Il y a quelqu'un ? fit-il légèrement agacé.

Il scrutait l'ombre autour de lui et le mouvement d'Ellen attira son attention. Elle s'avança vers lui sans un mot et s'assit dans le fauteuil en face de lui.

- Toi aussi tu as du mal à t'endormir ? dit-elle simplement.

Il ne répondit pas, le visage fermé. Il la toisa, considérant sa tenue qui n'était pas celle qui convient à la nuit. Elle sourit, un peu moqueuse devant son sourcil ironique. Il resserra sa robe de chambre noire contre lui.

- Crabbe et Goyle ronflent, dit-il de mauvaise grâce. Mais pas en même temps, ni au même rythme, ni sur le même ton…

- Aucun savoir vivre… acquiesça Ellen.

Elle attendit quelques secondes, puis demanda à voix basse :

- Et Malefoy ?

Nott esquissa un sourire goguenard.

- Tu veux savoir s'il ronfle ?

Ellen haussa les épaules.

- Est-ce qu'on peut parler ? chuchota-t-elle.

Un instant, elle crut que Nott allait quitter son fauteuil et la pièce par la même occasion.

- Il a pris une potion contre la douleur, que lui a donné Mrs Pomfresh pour cette nuit encore, car il ressent toujours une gêne dans l'épaule…

- C'est bien… fit Ellen.

Elle rapprocha son fauteuil de la cheminée et de Nott. Il s'enfonça contre son dossier, prenant garde de ne pas laisser son visage dans la lumière. Mais ses mains serraient les accoudoirs et il ramena ses longues jambes tout contre son siège.

Ellen eut la certitude qu'il savait pourquoi elle était venue. Elle se tut, préférant le laisser aborder le sujet le premier.

Il se pencha brutalement en avant.

- Ecoute McGregor, tu perds ton temps… Ce n'est pas parce que nous avons échangé quelques informations hier que nous sommes amis… Et je t'ai déjà dit que je n'étais l'adorateur de personne…

Elle répondit doucement.

- Je ne te demande pas de nous rejoindre… Nous ne sommes peut-être pas du même bord, mais certains de nos intérêts vont dans le même sens… Nous pourrions faire plus qu'échanger nos informations… Nous pourrions les mettre en commun…

Il lui coupa la parole :

- Je travaille seul ! Je n'ai besoin de personne pour faire ce que j'ai à faire…

McGregor se redressa dans son fauteuil. Elle prit le même ton hautain que son camarade.

- Oh ! Je t'en prie, Nott ! Epargne-moi le couplet du héros solitaire… Je le connais par cœur ! Je ne t'offre pas la charité. Je ne te demande pas de trahir tes idéaux. Tu veux empêcher Malefoy de faire la loi de son maître à Poudlard, c'est ce que je veux aussi. Tu veux empêcher que Voldemort ne fasse régner le chaos sur notre monde, c'est ce que je veux aussi, et avec moi plus de la moitié des élèves de l'école. Peu importe que Potter le veuille aussi. Peu importe que nos buts ultimes diffèrent. Tu fais ce que tu as à faire, comme tu estimes devoir le faire. Mais nous nous tenons informés. Afin que nos actions n'aillent pas les unes contre les autres… Ce serait encore Malefoy et son maître qui en profiteraient… Est-ce ce que tu veux ?

Nott un instant fixa ses yeux sombres dans ceux d'Ellie McGregor.

- Comment peux-tu savoir ce que je veux ?

Elle s'approcha vivement de lui.

- Je sais bien ce que tu essaies de faire. Je sais bien que tu ne crois pas en cet ordre nouveau que promet Voldemort. En tous cas pas de la manière dont il veut l'imposer…

Nott la regardait toujours, le visage crispé.

- Tu n'es pas une Salamandre… dit lentement Ellen, tout aussi sérieuse que lui.

Il y eut un long silence. Nott détourna les yeux sur le feu qui mourrait doucement dans un rougeoiement de braises. Ellen tendit l'oreille pour saisir les mots qu'il murmura.

- Non… admit-il. Je ne suis pas une Salamandre… car Malefoy oublie une chose… si elle a le pouvoir d'éteindre le feu des autres, elle meurt quand celui d'où elle est née meurt lui aussi… Ellen retint le soupir qui montait de sa poitrine. Nott continuait, sur un ton qu'il essayait de rendre moins grave.

- Mais il est vrai qu'il n'a jamais été très attentif en cours de Soins aux Créatures Magiques…

Le sourire qu'il tenta mourut sur ses lèvres. Ellen resta quelques secondes sans parler afin de conserver un ton neutre à sa voix lorsqu'elle dit :

- Je ne donne pas cher de Malefoy lorsque Poudlard sera détruite et que son maître n'aura plus besoin de lui…

Nott tourna vers elle un visage tendu.

- Sais-tu pourquoi je refuse de suivre un maître quelconque, Ellen ? Et celui-là en particulier ?

Elle secoua la tête. Elle préférait le laisser parler. Les confidences de Théodore Nott étaient trop rares pour s'en priver.

- Parce que la haine lui sert d'horizon et qu'elle rétrécit son monde. La destruction, voilà tout ce qu'il propose. C'est tout notre monde qu'il met en danger… Il érige son trône sur des ruines branlantes… La haine… je le sais, je l'ai ressentie… la haine est un poison. Et la vengeance n'est pas le meilleur des remèdes… Au contraire, elle ne se satisfait jamais de ce qu'on peut lui offrir en holocauste. Le désir de vengeance grandit encore et encore… Jusqu'à ce qu'il emplisse les pensées, les gestes, les paroles et la vie entière…

- Je sais… murmura à son tour Ellie McGregor, la voix rauque de sanglots retenus. Le remède devient pire que le mal… Et il faut un puissant antidote pour combattre les deux à la fois.

Le silence à nouveau s'installa entre eux. Nott se pencha en avant et saisit le tisonnier. Il remua les braises.

- Tu vas éteindre le feu… fit remarquer Ellen.

- Je sais…

La lueur rouge de la cheminée s'estompa. L'ombre enveloppa un peu plus les jeunes gens. Ellen avança la main vers sa baguette. Nott fut plus rapide. Il chuchota : Lumos et un halo pâle éclaira son visage. Il dit :

- On aurait pu faire une équipe terrible tous les deux…

Elle ne répondit pas. Elle attendait. Nott donna un dernier coup de tisonnier dans l'âtre dispersant les braises qui s'éteignirent.

- Je n'aurais affaire qu'à toi…

- C'est ainsi que je l'entends…

- Je ne reçois pas d'ordre…

- Personne ne songe à t'en donner…

- Je ne me contenterai pas de te faire un rapport sur les activités de Malefoy, précisa Nott. Je veux connaître les conclusions auxquelles toi et tes amis serez arrivés grâce à mes renseignements… Je veux pouvoir anticiper les mouvements de chacun…

- C'est ainsi que je voyais notre… coopération…

- Et pratiquement ? Comment coopérerions-nous ? Dans deux jours au plus tard Malefoy sera à nouveau opérationnel… Ce sera trop dangereux de parler ainsi que nous le faisons… Il sait que j'ai interrogé Wilford. Je lui ai fait part de ma contrariété de n'avoir pas été informé de ses desseins… Il m'a promis une place plus grande à ses côtés, avec une suffisance condescendante… Il va se servir de moi plus que jamais en croyant que je lui suis reconnaissant de l'attention qu'il me porte… Mais même s'il se méfie de moi – et je ne l'en blâme pas – il sait à présent qu'il ne peut compter sur Wilford qu'à demi… Je vais tout faire pour lui prouver que je suis sous contrôle… Et donc, je ne serai pas libre de mes mouvements… beaucoup moins que d'ordinaire en tous cas… Ah ! et une chose encore, McGregor… Je ne veux pas que mon nom soit prononcé…

- Cela va sans dire, répliqua Ellen. Trouve-toi un nom…

- Le traître aux deux visages ? proposa Nott avec amertume.

- C'est un peu long pour la conversation courante, estima Ellie. Tu as un second prénom ?

Nott haussa les épaules.

- Comme tout le monde.

- Malefoy le connaît ?

Nott secoua la tête.

- Je ne le lui ai jamais dit.

- Et c'est ?

- Laurence…

- Bien… tu seras Larry…

Nott fit une grimace. « Va pour Larry » murmura-t-il.

- Pour ce qui est des moyens de communiquer entre nous, nous aviserons… reprit Ellen avec importance. Mais je pense pouvoir te proposer quelque chose d'ici peu… En attendant, on se retrouve ici le cas échéant…

Elle se retira lentement dans la pénombre. Nott baissa sa baguette. Il joua encore avec le tisonnier, frappant les chenets à petits coups réguliers. Ellen n'osait mettre un terme à la conversation.

- Cela t'amuse, n'est-ce pas… dit-il.

Ellen leva la tête vers Nott qui fixait l'âtre gris.

- Pas plus que toi…

- Oh si ! Cela t'amuse…

Nott tourna lentement la tête vers elle et sa baguette également pour éclairer le visage de la jeune fille.

- C'est aussi parce que tu trouves cela amusant que tu traînes avec Potter ?

Ellie McGregor se redressa. Elle s'avança dans la lumière de la baguette de Nott.

- Je ne traîne pas avec Potter.

- Je me demande ce que tu peux bien lui trouver…

- Alors continue à te le demander. Parce que je ne crois pas que cela te regarde et je ne crois pas non plus que cela ait grand-chose à voir avec notre affaire… N'oublie pas Nott, c'est un accord entre nous deux, et personne d'autre. Tu peux encore y réfléchir. Mais demain matin, il sera trop tard.

- Si je pouvais être sûr que ce ne sont pas eux qui t'envoient…

- Et qu'est-ce que cela changerait ? Que ce soit moi ou quelqu'un d'autre qui en ait eu l'idée, c'est moi qui suis venue te voir, et c'est moi qui aie mis carte sur table… Nous sommes tous deux des Serpentard. Nous avons nos propres règles du jeu. Je me sers de toi. Tu te sers de moi. Quand nous aurons atteint notre but commun, nous reprendrons nos pièces et nous jouerons peut-être une autre partie l'un contre l'autre…

- Tu as changé les règles du jeu, McGregor… rappela Nott.

- Et alors ? Il faut bien faire preuve d'initiative si on veut surprendre l'ennemi commun… Fais-moi signe demain matin, avant que je quitte nos quartiers…

Elle esquissa un mouvement de départ. Il la retint par la manche de sa robe.

- McGregor, si je m'aperçois que tu cherches à me duper…

- N'essaies pas de te jouer de moi, et tu ne risques rien non plus…

Nott glissa un œil vers elle.

- Tu as ma parole, assura-t-elle.

- Ta parole de Serpentard ?

Elle se redressa vivement, comme piquée au vif.

- Cela ne te suffit pas ?

- J'aimerai une autre garantie… Ce n'est pas que je doute de ta bonne foi… mais tu es trop bien entourée pour que cela me suffise…

- Douterais-tu de la parole des McGregor ?

- Tu l'engagerais ici ?

- Et toi ? Qu'engages-tu ? Ta parole de Serpentard me suffirait si tu n'étais pas en train de jouer un jeu trouble auprès de Malefoy et de sa clique…

Nott eut un sourire ironique.

- C'est de bonne guerre, McGregor… admit-il. Malheureusement, je n'ai rien d'autre à engager que ma parole de Serpentard, ou celle des Nott… Et tu sais comme moi que ni l'une ni l'autre n'ont un cours très élevé en ce moment…

Ellen réfléchit un instant. Il fallait faire vite. Il n'y aurait pas d'autre occasion.

- Bien… fit-elle sur un ton décidé. Je prends les deux quand même. Elles finiront bien par valoir quelque chose un jour… si nous faisons ce qu'il faut pour. Après tout, c'est moi qui suis venue te trouver. Si je me suis trompée, tant pis pour moi… Je suppose que je serai la première à le regretter…

Elle tendit sa main. Il la prit et la serra longuement sans un mot. Puis elle prit la cape qu'elle avait laissée sur le bras de son fauteuil et disparut vers les escaliers de son dortoir.


Petite plume : Pour Ellie, et bien Harry apprend à gérer son couple, tout n'est jamais rose avec des oiseaux qui chantent dans la vie. Certes la demoiselle n'allait pas apprécier mais elle aussi cache pas mal de choses à son chéri à mon avis. Mais qu'est-ce qui te fait penser ça ? Théodore Nott, ou l'art de ne pas se mouiller complètement ou de marcher sur la corde raide. Non à Voldemort mais non aussi à Dumbledore... Intéressant comme garçon ... N'est-ce pas… Malefoy va-t-il réagir comme on s'y attend et tomber dans le piège ? Il est si prévisible ce pauvre Malefoy…

Maugreyfiliae : Tu essaies de faire monter le désarroi? Moi ? Non ! En tout cas avec ce chapitre tu viens de te hisser au rang de J.K. Rowling et Vicor Hugo! Hahahahahaha ! Je ne sais ce qui me flatte le plus ! Depuis que Harry a des problèmes avec Ellen, Ron prend vraiment toutes ses fonctions de "meilleur ami". Il le conseille, essaie de le faire à nouveau "marcher droit"... Et en même temps, il met les pieds dans le plat…Si Harry n'en veut pas à Ron, c'est parce qu'il se rend compte qu'il aurait au moins dû demander la permission d'Ellen? C'est qu'il commence à accepter certaines choses, et qu'il renonce à faire porter aux autres ses propres

mate : ben quoi? faut bien un peu de sport ! non ? Je ne suis pas sûre de comprendre à quoi tu fais allusion… Harry déprimé me fait bien rire. J'avais bien prévenu que Harry déprimé ne m'inspirait pas… J'attends la réconciliation avec curiosité. Ta curiosité est-elle satisfaite ?

Voldemort : encore un très bon chapitre domage que ça coupe un peu avec la continuité de la relation d'Harry enfin j'imagine que tout va s'arranger entre eux non? Tu serais pas quant même assez sadique et cruel et pour les séparer? Pas vrai? Meuh non ! Elle tient à son Harry, Ellie. Vous ne croyiez tout de même pas qu'elle avait dépensé tant d'énergie à faire savoir qu'il ne fallait pas toucher à son petit copain pour le lâcher comme ça… ! au fait si je peu me permettre une petite indiscrétion (t'es bien sur pas obligé de repondre) Tu as quel age? Je ne l'ai jamais caché : j'ai le même que JKR.

achille Pop ! Champagne ! 160e chapitre ! Ca se fète ! Oui, c'est vrai… merci d'y avoir pensé ! Au fait puisqu'on parle de chapitres, tu en a conbien d'avance ? presque 13 avec Un peu moins avec la pensine.

Lyane : Et ben, il me fait un peu de peine, Harry, sur ce coup là. C'était peut-être une preuve d'un manque de confiance (du point de vue d'Ellen), mais il ne paye suffisement le prix. Il s'en veut, et je crois que quoiqu'Ellen aurait pu lui faire pour se venger (si elle en avait eu envie), elle n'aurait pas pu le toucher plus. Il se metla rate au court bouillon tout seul, sur cette histoire. C'est une certitude. Et Harry en a bien conscience d'ailleurs. Je me demandais aussi si le conseil des fantomes donnait des comptes rendus de réunions souvent à Dumbledore, ou bien s'il ne lui communiquait que les choses les plus importantes? Je n'arrive pas à voir si c'est un conseil complètement autonome qui collabore juste avec le conseil de l'école, ou s'il en fait parti, donc sous la tutelle du directeur. Je ne sais pas si je m'exprime bien. J'ai l'impression qu'en fait, chez JKR, le Conseil des fantômes n'a pas de poids sur les décisions de l'école (ni l'inverse). Ils ne gèrent que les problèmes des fantômes –genre Peeves qui trouble le calme des lieux…- Dans les situations normales, du moins. Ici, il s'agit d'une situation de crise. Le conseil des fantômes a décidé de participer à la protection de Poudlard et à la lutte contre Voldemort, car il menace l'école. il travaille étroitement avec la direction dans le sens où ils lui font des rapports sur les activités suspectes quand ils en détectent une. Et Dumbledore leur demande de surveiller plus particulièrement tel ou tel personne s'il le juge nécessaire. C'est du moins ainsi que je vois les choses dans le cadre de mon histoire.

Alixe : Pour le feu magique, il me semble effectivement qu'il faut un feu non magique, que l'on transforme en feu magique (vert) avec la poudre de cheminette pour accéder au réseau. (mais c'est pas grave) Cela me semble plus logique comme ça en effet. Mais ça n'a pas d'incidence sur le reste de la fic, en effet.
Sur ce chapitre, il s'appitoie pas mal sur lui le Potter. IL ferait mieux d'agir ! Mais bon, on peut pas lui demander d'être un héros 24h sur 24. MDR ! En fait, son petit monde s'est écroulé brusquement. Alors il se replie sur lui-même, c'est une réaction « à chaud » normale en fin de compte…
j'espère qu'ils vont se dire mutuellment des mots gentils pour rattraper cette journée, nos deux tourtereau. Tu es satisfaite ?
Mouarf, les questions existentielles sur ce que l'on va attendre de lui, une fois qu'il aura vaincu Voldemort. Tu rejoins une fois de plus ma reflexion (c'est un peu le sujet que j'ai traité dans ma fic - en tout cas, c'est la question que je me suis posée). Ce doit être terrible à vivre ce genre de choses… Tu imagines la pression ? Comme tous les jeunes gens de son âge –ou presque- il s'interroge sur son avenir… Ce n'est déjà pas évident quand on vit une vie normale, mais là… Il a toujours le poids de la célébrité de son père sur le dos. Et quoi qu'il fasse on le jugera par rapport à cela. D'autant plus qu'il ignore s'il doit réellement se prendre la tête sur ce genre de choses, alors qu'il ne sait pas s'il ira au-delà de l'examen de fin d'année –ni même s'il y parviendra…