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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 168
Face à Face
…
- Je ne croyais pas que tu viendrais seul…
- C'est ce que tu m'as demandé.
- Tu n'as pas pensé que je pouvais te tendre un piège ?
- Oui, bien sûr…
- Et tu es venu quand même…
Harry ne répondit pas immédiatement. Il fit un geste d'évidence.
- Je me suis dit que si tu étais sorti de ta réserve légendaire ce ne devait pas être pour rien… Et je me suis dit encore que ce devait être quelque chose qui concernait Ellen McGregor puisque tu n'avais pas suivi la voie habituelle. Or, tu sais combien je suis attentif à tout ce qui concerne Ellen McGregor…
Le coin des lèvres de Nott se souleva imperceptiblement.
- Tu as averti tes amis Gryffondor.
- Tu me prends vraiment pour un imbécile ? Bien sur que j'ai averti mes amis que j'avais rendez-vous avec toi…
- Et… McGregor ?
- Crois-tu qu'elle m'aurait laissé venir seul, si elle avait su que tu lui cachais quelque chose ?
…
Harry se força à regarder Nott droit dans les yeux. Il ne devait pas douter de la véracité de ses paroles. Un seul faux pas et l'oiseau s'envolerait. Il le sentait encore indécis, et presque aussi nerveux que lui-même.
- Je pourrais être sous Impérium ! dit Nott presque avec défi.
- Non., répondit Harry sans hésiter. Le seul capable de lancer un Impérium correct est Malefoy. Et toi, tu es capable de résister à l'Impérium de Malefoy… Je crois que tu es capable de résister à l'Impérium de beaucoup de sorciers qui se croient très puissants.
…
Nott eut un sourire narquois.
- C'est ainsi que tu attires à toi tes fidèles, Potter : par la flatterie ?
- Je n'ai pas de fidèles, Nott. Et ce n'est pas de la flatterie. Je sais quel adversaire tu peux être. Ne perdons plus de temps à nous jauger mutuellement. Si tu n'as rien de plus à me dire que me faire remarquer que je ne suis qu'un naïf facile à berner, non seulement tu me fais perdre mon temps, mais tu te trompes. Je n'ai en toi qu'une confiance très limitée… et je sais que tu ne m'apprécies pas non plus. Nous ne sommes pas là pour discuter du pourquoi ni du comment. Viens en au fait : que veux-tu de moi ?
…
Nott parut mesurer la détermination d'Harry. Puis il se détendit tout d'un coup. Il prit une chaise et s'assit, croisant les jambes avec une désinvolture à laquelle Harry ne crut qu'à moitié.
- Malefoy veut que je mette McGregor hors course, plus ou moins définitivement.
Le cœur d'Harry s'affola dans sa poitrine. Il remonta ses lunettes sur son nez pour cacher tout ce qu'il pouvait ressentir.
- Et tu vas le faire ?
- Si je ne le fais pas, c'est moi qui suis hors course…
- Evidemment… Et que penses-tu que je puisse faire pour toi ?
…
Harry s'appuya sur la table derrière lui, autant pour manifester une aisance qu'il n'éprouvait pas que pour se retenir à quelque chose de plus solide que ses jambes tremblantes.
- Je veux que nous mettions au point tous les deux un plan pour faire croire à Malefoy que j'ai obéi aux ordres du Maître et mettre McGregor hors de danger.
- Tu ne crois pas que c'est avec elle que tu devrais en discuter…
- Elle refusera de m'entendre… Par contre, toi, tu pourrais peut-être la convaincre plus facilement…
Harry fixa le jeune homme avec curiosité.
- Qu'as-tu derrière la tête ? demanda-t-il.
…
Nott essuya la paume de ses mains sur ses genoux et poussa un profond soupir.
- Je dois admettre Potter –et bien que cela me coûte de le faire devant toi- que je suis dans une situation peu confortable. Je ne tiens pas à perdre la place que j'occupe auprès de Drago Malefoy et je n'ai aucune envie de faire du mal à qui que ce soit non plus. Or, pour conserver la confiance, même minime, que m'octroie généreusement Malefoy, je dois absolument faire acte de soumission… Vois-tu, Potter, c'est comme si nous jouions tous une gigantesque partie d'échecs… version sorcier, bien entendu. Et le maître de jeu m'a désigné pour prendre la pièce d'Ellen McGregor… Je suppose que tu sais ce que signifie une partie d'échecs version Sorcier, Potter…
…
Harry ne put s'empêcher de sourire au ton légèrement supérieur qu'avait pris Nott pour lui faire sa démonstration.
- Je crois que j'en ai une petite idée… répondit-il un peu narquois. Mais je ne vois pas en quoi ta situation est si difficile que cela : il te suffit d'aller trouver le professeur Londubat et l'avertir des intentions de Malefoy.
…
Il leva vers Nott un regard aussi naïf et innocent qu'il le put. Celui-ci se mit à ricaner.
- Tu es plus malin que certains veulent le croire, Potter… Mais tu peux jouer les candides avec qui tu veux, avec moi, cela ne marche pas. Si je fais appel à toi ce n'est que pour une seule raison : je ne veux pas intervenir directement. Aucun contact. Avec personne. Et si McGregor n'était impliquée dans cette affaire, je n'en aurais même pas avec toi. Je veux avoir le champ libre. Je ne suis pas de ton côté. Que cela soit bien clair entre nous.
…
Nott s'était levé et du haut de sa stature élancée il toisait Harry.
- Cela a toujours été clair pour moi, Nott, répondit ce dernier calmement. Tu veux donc que j'aille trouver les professeurs à ta place… mais pour leur dire quoi ? Et de quoi veux-tu que je persuade Ellen ?
Nott ne se rassit pas. Il essayait de cacher la nervosité qui l'habitait sans y réussir tout à fait.
- Il y aurait une solution, dit-il très vite. Il suffirait de mettre au point un stratagème pour faire croire à Malefoy que j'ai réussi ma mission et mis McGregor hors course. Dumbledore propagerait la nouvelle de sa mort, ou de ses blessures irrémédiables et… il la mettrait en sécurité hors de Poudlard. Toi, tu jouerais les inconsolables… T'ai-je dis que c'était pour t'atteindre que Malefoy voulait se débarrasser de McGregor ? Quant à moi, je reprendrais mes activités auprès de mon très cher ami Drago… Bien sûr, nos petits arrangements avec McGregor tiendraient toujours. Nous trouverions un autre correspondant et tout continuerait comme avant… ou presque…
…
Un silence accueillit les paroles de Théodore Nott. Puis, à la grande surprise de Nott, Harry se mit à rire.
- Tu es très malin, toi aussi, Nott… Et je me demande si Malefoy ne t'a pas chargé de me mettre hors course moi aussi de manière plus que définitive. Sais-tu ce qu'Ellen ferait d'un tel message et du messager qui aurait l'inconscience de le lui apporter ?
Nott prit un air vexé :
- As-tu une autre solution ? fit-il sur un ton sec.
- Moi ? Et comment le pourrais-je ? Ricana de nouveau Harry. Mon cerveau ne fonctionne pas aussi vite que le tien… D'ailleurs, je me garderai bien de penser à la place d'Ellen McGregor.
Il reprit un ton sérieux :
- Appelle-la, commanda-t-il.
Nott eut un mouvement de recul.
- Elle est concernée, reprit Harry un peu agacé, et je refuse de parler davantage avec toi si elle n'est pas présente. Appelle-la et fais la venir…
Nott le regarda avec une certaine stupeur.
- Mais je n'ai pas mon parchemin sur moi, dit-il.
…
Théodore Nott vit alors Harry mettre la main à la poche de sa robe de sorcier et en sortir un objet enroulé dans un mouchoir. Il découvrit un miroir que Potter porta à ses yeux.
- Ronald Weasley, prononça le Gryffondor avec détermination.
- Harry ? Tu as des problèmes ? S'inquiéta la voix chuchotée de Weasley.
- Non, tout va bien… Ellen est près de toi ? Veux-tu lui demander de monter au quatrième étage ? Oui, accompagne-là, ce sera mieux.
Nott se releva brusquement. Il semblait furieux.
- J'avais dit seul, Potter… Que tu fasses venir McGregor… C'est une chose, mais ton copain Weasley, c'est une autre affaire !
- Du calme, Nott. Ron ne fait qu'accompagner Ellen, pour gagner du temps. Il n'assistera pas à notre entrevue, si tu ne le souhaites pas.
- Non, je ne le souhaite pas ! répliqua Nott avec hauteur.
…
Il partit dans un coin de la classe ruminer sa déconvenue. Ce diable de Potter avait pris la main et menait le jeu. Il avait cru qu'il pourrait le manœuvrer ainsi qu'il le voulait. Et il s'était trompé. Se pouvait-il que ce garçon qui passait pour stupide et irréfléchi fût plus habile que lui-même ne voulait l'admettre…
…
Harry se rassit à moitié sur la table. Il observait le Serpentard du coin de l'œil. Une question lui brûlait les lèvres et il ne savait si la réponse de Nott lui conviendrait.
- Pourquoi ? demanda-t-il soudain.
Nott se tourna vers lui, étonné.
- Pourquoi quoi ? Pourquoi j'ai accepté de coopérer avec McGregor ?
- Non, corrigea calmement Harry. Pourquoi n'avoir pas traité directement avec elle ? Je ne crois pas que tu aies réellement craint sa réaction.
Un long moment, Théodore Nott resta interdit. Il se rapprocha de sa chaise à nouveau et se laissa tomber dessus.
- Parce que je ne pouvais écrire une telle chose. Et que je n'avais pas le courage de le lui dire en face.
- Et tu crois que moi j'aurais eu celui de lui dire que Malefoy voulait sa mort, à cause de moi ?
Nott prit sa tête entre ses mains.
- Je ne sais pas, murmura-t-il. Mais il fallait que j'en parle à quelqu'un et je ne pouvais lui en parler à elle…
Harry s'avança devant lui. Il le regardait froidement.
- Pourquoi ? Répéta-t-il avec moins de flegme cette fois.
La colère bouillonnait en lui. Une colère irraisonnée, par-delà laquelle il reconnaissait la brûlure de la jalousie.
…
Nott releva vers Harry un regard presque désemparé.
- Crois-tu que ce soit possible de dire sans trembler à quelqu'un qui a confiance en toi que tu vas être l'instrument de sa souffrance et de sa mort prochaine… ? Même si tu vas tout faire pour l'empêcher…
La colère d'Harry tomba tout à coup.
- C'est de cela dont tu as peur… murmura-t-il. De laisser voir tes sentiments ?
Nott leva les yeux au ciel.
- Mais quels sentiments ? s'exclama-t-il, énervé. Ne me dis pas que tu crois à ces stupides rumeurs, Potter… Il n'a jamais été questions de sentiments entre McGregor et moi… Nous ne sommes même pas de simples amis… !
…
Harry ne put s'empêcher de reculer d'un pas devant la véhémence inhabituelle de Nott. Il leva les mains devant lui, rempart dérisoire contre l'agitation de son camarade de Serpentard.
- Je ne parlais pas non plus de ces sentiments-là, assura-t-il. Je parle de la peur, et des doutes. Je parle de compassion et de sympathie… Je parle de ces choses qui pourraient arriver si on ne mettait pas des barrières idiotes tout autour de nous…
Harry prit une chaise et s'assit devant Nott qui ouvrait de grands yeux effarés. Potter souriait, un peu triste.
- Et je sais ce que c'est que devoir regarder ses amis en face chaque jour en se disant que tous ceux qui s'approchent de toi sont les victimes désignées de Voldemort ou de ceux qui le suivent…
Nott frissonna. Potter sourit à nouveau.
- Et, sincèrement, je ne crois pas qu'il soit possible d'être simplement ami avec Ellen McGregor. Elle a un don pour rendre tout ce qui l'entoure très compliqué…
Nott esquissa un pauvre sourire, qu'il voulait goguenard. Il baissa les yeux.
- Tes amis, prononça-t-il d'une voix très basse. Ils sont en danger eux aussi… C'est Wilford qui doit se charger d'eux… Je n'en sais pas plus pour l'instant.
…
Harry n'eut pas le temps de commenter cette information. La porte s'ouvrit et Ellen entra. Elle leva un sourcil interrogateur devant les deux jeunes hommes assis face à face.
Elle s'avança vers Harry.
- Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle à son ami, les yeux fixés sur Nott.
- Malefoy passe à l'attaque, répondit Harry. Wilford s'en prend à mes amis et…
Harry se leva et posa le bras sur les épaules d'Ellen.
- Nott a quelque chose à te dire.
Théodore Nott lança à Harry un regard plein de ressentiment.
- Tu sais comment on vainc ses peurs et ses doutes, Nott ? dit-il sur un ton que le Serpentard trouva légèrement ironique. Il suffit de les affronter une fois pour toutes…
Nott sut que Potter ne l'aiderait pas face à McGregor. Et il sut aussi qu'il voulait lui faire goûter à ce qu'il ressentait depuis des années. Ce dont Malefoy se moquait avec force sarcasmes. Etre celui par qui le malheur et l'angoisse arrivent.
…
- Il n'en est pas question !
La voix d'Ellen était ferme, à peine vibrante d'une colère retenue. Les garçons se turent. C'était évidemment la réaction à laquelle chacun d'entre eux s'attendait.
- Je-ne-me-lai-sse-rai-pas-é-car-ter-com-me-ce-la ! Je ne quitterai pas Poudlard !
Elle jetait des regards furibonds à la fois sur Harry et Nott.
- Et puis ton plan est complètement irréalisable ! s'exclama-t-elle encore. A moins que tu ne veuilles que Poudlard ferme !
Nott se garda de répondre. Harry faisait comme s'il n'était pas là. Mais Ellen s'approcha de lui :
- Et toi ? Tu ne dis rien ! Ça t'arrangerait que je parte, pas vrai !
C'était injuste. Elle le savait. Harry enleva ses lunettes et les essuya à sa robe. Il les remit sur son nez et demanda :
- Bon…Ça y est. Tu as dit ce que tu avais à dire ? Tu es calmée ? On peut parler de manière constructive maintenant ?
Ellen croisa les bras, manifestement peu encline à quitter son air boudeur.
- Nott doit absolument tenter quelque chose contre toi, Ellen. Sinon, c'est lui qui se fera sortir de Poudlard et avec sans doute plus de dommages que toi… Et toi tu ne veux pas quitter l'école. Il faut trouver une solution…
- Il n'a qu'à rater son coup… répliqua Ellen en tapant du pied.
Nott prit un air offensé.
- Ce serait pire que de passer pour un traître ! Se défendit-il.
Harry esquissa un sourire :
- Ce serait irresponsable surtout, corrigea-t-il. Non seulement Malefoy douterait de sa sincérité à son égard et de sa volonté à te faire du mal, Ellen… mais il chargerait quelqu'un d'autre de faire le travail… Et notre ami Larry serait mis, de fait, hors course…
Nott grimaça. Cela lui coûtait de l'admettre, mais Potter n'avait pas tort.
…
Ellen fit quelques pas fébriles dans la pièce. Elle s'arrêta soudain et se réfugia dans les bras de Harry :
- Et si… et s'il ne ratait pas vraiment son coup mais que quelqu'un le lui fasse rater… Je veux dire : il organise un piège qui passerait pour un accident, mais toi, Harry tu arrives à temps, pour m'empêcher de tomber dedans… Malefoy ne peut rien lui reprocher dans ce cas… ce ne serait qu'une malencontreuse coïncidence…
- Ce ne serait que partie remise… soupira Harry.
- Oui… mais on gagnerait du temps… insista Ellie. Et Théodore serait toujours chargé de l'affaire… Avec quelques bons arguments, il pourrait faire durer jusqu'aux vacances de Noël… Et à la rentrée, je serais majeure… On ne pourrait pas me forcer à partir si je ne le veux pas… Et puis on aviserait… Je ne sais pas moi… davantage encore de surveillance, une garde rapprochée d'Elfes armés jusqu'aux dents… Peeves attaché à mes basques… de quoi retarder encore toute tentative…
- Ellen… voulut l'interrompre Harry.
Mais Nott fut plus rapide :
- Elle a peut-être une idée qui n'est pas si mauvaise que cela…
…
Ellie et Harry le regardèrent, tout aussi étonnés l'un que l'autre. Nott se leva et se mit à arpenter à son tour la pièce. Personne n'osa l'interrompre. Tout juste si Ellen osa sourire à Harry qui la serra avec confiance contre lui.
- Tu as quelque crédit auprès du professeur Londubat, Potter ? demanda Nott.
- Ça dépend pourquoi… répondit Harry prudemment.
- Parce que se serait mieux que ce soit lui qui sauve McGregor de ce que je pourrais lui réserver… d'une part parce que se serait plus crédible, vu qu'il est responsable de la Maison Serpentard, qu'il sache ce qui s'y passe… y compris les tentatives de meurtres… D'autre part et surtout parce qu'il est le plus à même d'étouffer l'affaire… Je veux dire que cela n'étonnera pas Malefoy que Londubat ne veuille ébruiter une histoire qui risquerait de faire fermer l'école.
Il se tourna vers Harry résolument :
- Désolé pour ta réputation de héros, Potter, mais je crois que si c'était toi qui volais au secours de McGregor, l'histoire aurait vite fait le tour de Poudlard… et de plus Malefoy trouverait ça louche.
- Tu as raison, approuva Harry. La discrétion est de rigueur…
- Mais Malefoy voudra savoir comment le professeur Londubat aura eu vent de cette affaire… intervint Ellie. Il va se poser des questions… Et il va te poser des questions, Théodore.
…
Théodore échangea un regard avec Harry. Ils eurent le même sourire rusé.
- Oui, concéda le Serpentard. Il suffira de lui trouver des réponses…
L'éclair de connivence qui passa dans les yeux des deux garçons s'éteignit aussi rapidement qu'il s'était allumé.
Nott reprenait son assurance un peu indifférente.
- Au fait, il faudra que je te mette sous Impérium, McGregor, dit-il comme s'il parlait du temps qu'il faisait.
- Naturellement, railla Ellen. Et tu comptes faire cela quand ?
Nott eut un mouvement assez vague.
- Il faut le temps de tout mettre en place… et de me procurer une baguette « innocente »… je ne peux me permettre de compromettre ma propre baguette, vous le comprenez…
- Et que comptes-tu me faire faire ? demanda Ellen sceptique.
Nott haussa les épaules.
- Je ne sais pas encore… j'hésite entre te faire monter à la volière ou te faire goûter à l'eau glacée du lac…
Harry sursauta. Il se mit imperceptiblement entre Nott et Ellen.
- Je te préviendrais dès que je saurai moi-même le jour et l'heure…
Et comme ni Harry ni Ellen n'ajoutait mot, il dit, un peu pâle lui aussi.
- Je n'ai jamais prétendu que ce serait sans risque…
…
…
Ellie, la première, se secoua du long silence qui s'installait entre les trois jeunes gens.
- Avons-nous la semaine ? demanda-t-elle sur un ton faussement détaché
- Au moins, assura Nott. J'essaierai de faire durer davantage, mais Malefoy est pressé…
Théodore Nott ne s'étendit pas sur les raisons de la hâte de Malefoy. Il s'apprêta à quitter la pièce.
- Avertis tes amis de prendre garde à eux, Potter… Wilford est terriblement efficace et il a à cœur de plaire à Drago pour qu'il parle de lui au Maître…
Ellen frotta le dos de sa main machinalement. Seule une tache sombre rappelait le sortilège de Desquamation qu'elle avait reçu, cependant elle n'oubliait pas la douleur qu'elle avait ressenti. Et chaque fois qu'elle croisait Justin Finch-Fletchey qui portait sur le visage les stigmates de son combat contre l'un des salamandres cagoulés, elle ne pouvait s'empêcher de songer que Wilford n'aurait pas hésité à faire de même avec elle s'il en avait eu l'occasion.
- Je sais comment nous protéger de Wilford, dit-elle d'une voix ferme. Peux-tu me fournir quelques uns de ses cheveux, avant demain soir ?
- J'essaierai…
Nott jeta un œil dans le couloir, puis sans un regard sur ses camarades restés dans la pièce, il sortit très vite.
…
Ellen poussa un long soupir de soulagement. Elle se laissa tomber sur la chaise qu'avait occupée Nott. Harry était toujours immobile, les yeux fixés sur la porte.
- Je suppose que rien de ce que je pourrais dire ne te fera changer d'avis, prononça-t-il d'une voix étrangement calme.
Elle se releva et vint le prendre entre ses bras.
- Je veux rester auprès de toi.
- A n'importe quel prix ? demanda Harry avec amertume.
- Quel prix crois-tu que je sois capable de payer ?
- Un prix bien trop élevé… murmura Harry.
Il remit tendrement quelques mèches brunes derrière l'oreille de la jeune fille.
- Mais je suis heureux que tu aies décidé de rester.
…
Harry posa une main sur la poignée de la porte, l'autre dans celle d'Ellen.
- Au fait, demanda-t-il avant d'ouvrir… Pourquoi as-tu demandé des cheveux de Wilford…. Je croyais que tu en avais déjà fourni à Hermione plus qu'il n'en fallait…
- En effet, mais abondance de biens ne nuit pas… et il faudrait expliquer à Nott comment et pourquoi nous nous étions procuré le matériel nécessaire à une protection contre Wilford, avant de savoir qu'il nous voulait du mal… De plus, tu as pensé à protéger ceux qui sont tous près de toi, mais je te rappelle qu'il sera plus facile à Wilford de s'en prendre d'abord à ceux qui te vouent une admiration sans borne et qui sont dans sa propre Maison… Veux-tu que je te fasse la liste des Betsie Singleton, Debbie Grayson et autres Archie Montague…
Harry ne répondit pas. Elle reprit comme il tournait la poignée de la porte :
- Nott t'a-t-il dit s'il avait du nouveau sur le correspondant de Malefoy ? demanda-t-elle.
- Nous n'en avons pas parlé… et je n'ai pas pensé à lui poser la question… répondit Harry.
- C'est qu'il n'a rien trouvé encore… émit Ellen.
Harry referma la porte qu'il venait d'entrouvrir. Il se tourna vers Ellen et la saisit aux épaules. Elle attendait qu'il parlât, ses yeux étonnés dans le regard vert d'Harry.
- Je ne sais pas comment te dire ça, Ellen… commença-t-il. Pour ce qui est de ta sécurité et de sa détermination à empêcher Malefoy d'arriver à ses fins… je crois que nous pouvons faire confiance à Nott… Mais en ce qui concerne le reste… je veux dire qu'il ne nous donnera que les informations qui nous sont directement nécessaires pour que Poudlard sorte de cette tourmente sans trop de dégâts… Je pense qu'il ne souhaite pas que Voldemort sorte vainqueur de cette guerre et qu'il nous aide en ce but. Mais il n'est pas avec nous…
Ellen hocha la tête.
- Tu crois qu'il nous cache des informations ?
- Disons que ses priorités ne sont pas forcément les nôtres… Je crois… reprit-il avec prudence, je crois qu'il ne nous communiquera certaines informations que lorsqu'il se sera assuré qu'il ne peut en faire un usage personnel.
- A quoi penses-tu ? demanda la jeune fille.
- Au nom du correspondant de Malefoy… A ceux des Salamandres que Malefoy voudrait bien récupérer… A tout ce qu'il pourrait apprendre de nous…
Ellen baissa la tête. Elle se glissa hors de l'étreinte de plus en plus forte des mains d'Harry sur ses épaules. Elle fit quelques pas dans la salle, tournant le dos au jeune homme.
Elle se retourna vivement soudain et fixa Harry avec assurance :
- Il ne nous trahira pas, affirma-t-elle. Il m'a donné sa parole. A moins que toi aussi tu n'accordes aucun crédit à la parole d'un Serpentard…
Elle avait relevé le menton, d'un air de défi.
- Ce n'est pas ce que je veux dire, Nell… répondit Harry.
Il haussa les épaules et laissa retomber ses bras le long de son corps, pour exprimer son impuissance à énoncer clairement ce qu'il ressentait confusément à l'égard de Nott.
- Et puis… continua Ellen sur le même ton provocateur. Ce ne serait qu'un juste retour des choses si Nott pouvait retirer quelque intérêt dans cette affaire… Après tout, c'est lui qui prend le plus de risques… Enfin… il en prend beaucoup… car Malefoy ne lui fera aucun cadeau s'il est découvert… Personne ne lui proposera de plan infaillible pour lui éviter le pire, à lui… Il faut bien que cela se paye… Ainsi que les fausses rumeurs : tu sais ce que c'est Harry, la calomnie et la suspicion restent toujours dans les cœurs et les esprits… Et rien n'effacera les paroles et les attitudes de mépris de nos camarades Serpentard… On le dit lâche, intrigant et arriviste… On le dit aussi perfide, immoral et corrompu… On salit son nom et son honneur…
Harry soupira encore :
- Je n'ai jamais dit le contraire, Nell… mais c'est lui qui l'a choisi… Chacun ses armes, Ellen. Chacun sa manière de lutter et ses raisons de combattre. Je ne le juge pas. Je veux juste que nous restions sur nos gardes.
- Oui… fit la jeune fille encore peu décidée à laisser tomber la défense de Théodore Nott. C'est un traître : il peut trahir encore… Ce n'est jamais qu'un Serpentard…
Harry eut un sourire douloureux :
- On ne trahit que ce en quoi on a pu croire, Ellen… Et Nott ne croit pas au monde que Malefoy, et Voldemort par sa voix, promettent. Il ne trahit personne en s'alliant à nous – à toi… Mais je suis certain d'une chose cependant : Nott ne sera jamais fidèle qu'à lui-même…
Il attendit une riposte d'Ellen, qui ne vint pas. Il lui sourit à nouveau, un peu plus confiant :
- Mais une chose me rassure un peu cependant. Il t'estime trop pour risquer de perdre la confiance que tu lui accordes.
Elle parut se détendre un peu.
- C'est que je ne m'étais pas tout à fait trompée sur lui, alors… murmura-t-elle, le regard levé vers Harry.
Il secoua la tête.
- Tu as eu raison de l'aborder comme tu l'as fait. Et nous, nous avions tort.
Ellen ferma les yeux.
- Si tu savais comme j'ai eu peur toute cette semaine… Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie… Pas pour moi… Du moins, pas principalement pour moi…
Harry s'avança pour la prendre dans ses bras.
- Moi aussi j'ai eu peur. Mais contrairement à toi, c'était essentiellement pour toi que je craignais. Et j'avoue que je ne suis que très partiellement rassuré…
Ellie leva un visage souriant vers lui. Elle était encore un peu pâle et l'eau de ses yeux sombres était troublée. Elle eut ce petit air à la fois agaçant et si ensorceleur :
- Le méchant Serpentard a fait peur au pauvre Gryffondor innocent ? Que lui faut-il pour réveiller son cœur de lion ? Un baiser de sa belle ?
Harry la serra contre lui. Elle se moquait de lui, comme pour effacer le malaise de cette conversation. Il répondit sur le même ton :
- Un seul baiser ne suffira pas, je le crains…
Et il s'aperçut en effet que la tenir contre lui ne lui ferait pas oublier cette fois qu'ils n'étaient tous les deux qu'en sursis.
…
…
Hermione caressait Pattenrond qui ronronnait sur ses genoux. Ron, les doigts croisés derrière la nuque, se balançait sur sa chaise, face à Harry aussi silencieux que ses amis. Ginny écrivait par intermittence sur un parchemin. Neville, lui, était assis à la table voisine, avec Seamus et Dean qui croquait au crayon noir les portraits des filles de la salle. Parvati et Lavande s'extasiaient. On n'entendait dans la pièce que leurs exclamations admiratives.
Ginny posa sa plume à côté du parchemin et s'avança vers la table de ses amis de Septième Année. Elle apprécia le portrait de Lavande à sa juste valeur et Dean leva vers elle un regard étonné quand elle posa la main sur son épaule.
- J'ai envoyé à Gerald le portrait que tu as fait de moi la semaine dernière.
Dean resta un instant interloqué.
- Et ? fit-il tandis que Parvati et Lavande se donnaient des coups de coude.
- Il l'a trouvé magnifique…
Les joues de Dean foncèrent brusquement.
- Oh… Il n'était pas si terrible que ça… je l'ai fait en vitesse…
- … et il l'a montré au vieil homme qui tient la boutique de peintures et de tableaux à côté de chez Fred et George… continua Ginny sans s'occuper de la mine de plus en plus rouge de son camarade. Il est peintre. Il a un atelier qui donne sur l'autre rue. Et il serait d'accord pour prendre un apprenti… pour lui enseigner les techniques de peinture et d'animation… Il dit qu'avec quelqu'un d'aussi doué que toi, avant la fin de l'année prochaine sa boutique doublerait son chiffre d'affaire…
- Mais…. mais… bredouilla Dean… je n'ai pas terminé mes études…
- Ce sera fait en juin ! dit Seamus en le poussant du coude.
- Gerry veut bien retourner voir le vieux pour lui demander sous quelles conditions se passerait ton apprentissage… si cela t'intéresse bien entendu…
- Oui… oui… bien sûr… haleta Dean.
Ginny lui assura qu'elle avertissait son ami au plus tôt et retourna à sa place, juste quand Lavande se penchait vers Dean en gloussant :
- Je suis sûre que tu vas devenir un peintre célèbre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire !
Et elle prit son portrait des mains du jeune homme en lui rappelant qu'il fallait qu'il signât de son nom, là, en bas, à droite.
Ron regarda sa sœur reprendre sa plume et griffonner quelques mots sur le parchemin.
- Gerry sait que Dean était ton petit ami, il n'y a pas si longtemps ? demanda-t-il.
- Tout le monde le sait, Ron… fit Hermione en levant les yeux au ciel.
Ginny donna trois coups de baguette sur le parchemin et nettoya sa plume avant de la ranger dans son plumier.
- Tu sais, Ronnie, dit-elle doucement. A force de chercher des intentions cachées chez tout le monde, tu vas finir comme ce vieux Maugrey…. Totalement parano…
Ron grogna ; Ginny se pencha vers son frère pour l'embrasser quand même sur sa pommette rosissante. Il observa sa sœur qui s'éloignait vers l'escalier du dortoir. La plupart de leurs camarades quittaient la salle commune des Gryffondor.
- Cette attente me mine, avoua-t-il à voix basse alors que Neville faisait signe à ses amis qu'il montait se coucher.
Le jeune Londubat passa derrière la chaise de Ron. Il mit sa main sur son épaule pour l'encourager.
- Plus qu'une mauvaise journée à passer… chuchota-t-il. Et demain soir tout sera en place…
- Il faudra attendre encore trois jours pour que tout soit réellement en place, fit remarquer Harry.
Le philtre d'Hermione ne serait prêt que le lundi soir, et cette fin de semaine lui donnait des sueurs froides lorsqu'il pensait qu'il faudrait encore attendre quatre jours pour pouvoir cesser de sursauter chaque fois que Wilford faisait son apparition quelque part.
…
C'était un vendredi mais Harry ne ressentait pas ce soulagement des fins de semaine. Au contraire, il se sentait oppressé. Il était persuadé que quelque chose allait arriver ce jour-là. Wilford n'avait encore fait aucune tentative et cela l'inquiétait… Harry ne cessait de tourner autour des Serpentard de son équipe sous prétexte de leur rappeler qu'ils avaient entraînement le soir même… Il avait répété une bonne dizaine de fois à Ellen de leur conseiller de se montrer prudents. Ce à quoi la jeune fille avait fini par lui répondre qu'ils avaient l'habitude de l'être… et qu'elle regrettait lui avoir mis en tête que ses camarades de Maisons étaient plus exposés que les autres amis, plus intimes, d'Harry. Oui, c'était un reste de colère mal réprimée et elle s'en voulait de l'avoir rendu si inquiet, car il n'avait guère besoin de cela.
- Tu devrais aller faire un tour sur ton balai cet après-midi, lui conseilla-t-elle. Ça te ferait beaucoup de bien…
Harry lui sourit :
- J'ai déjà dit à Ron et Ginny de venir me rejoindre plus tôt ce soir dans les vestiaires… On doit parler du match de la semaine dernière…
- Je parlais de voler sur ton balai, tout seul, pour calmer tes angoisses… Pas de crier après cette pauvre Ginny qui n'y peut rien…
Il renonça à se pencher vers elle pour l'embrasser, car le Professeur McGonagall traversait le Hall, tandis que les élèves commençaient à se diriger vers les portes pour se rendre aux cours de l'après-midi.
- Tu as raison, se contenta-t-il de dire.
Et comme Ginny arrivait vers eux, il ajouta très vite :
- Vous avez cours avec Wilford aujourd'hui ? Tu feras attention à Ginny ?
Mais celle-ci l'entendit :
- Nous veillerons l'une sur l'autre, dit-elle sur un ton un peu trop léger pour être tout à fait naturel. Nous veillons tous les uns sur les autres… Ne t'inquiète pas Harry. Tout ira bien.
…
Tout ira bien. Tout ira bien. Harry se répétait ce leitmotiv alors qu'il survolait le terrain enneigé. L'air froid, la blancheur presque uniforme des alentours, avaient fini par l'apaiser un peu. Il avait lâché le Vif d'entraînement afin d'avoir une raison de se concentrer sur autre chose que les dangers que courraient ses amis. Et lorsqu'il l'avait enfin attrapé –après l'avoir relâché plusieurs fois de suite car il se sentait toujours incapable d'éloigner ses pensées des manigances de Wilford- il était presque temps de rentrer aux vestiaires pour y attendre Ron et Ginny.
…
Harry se tourna vers la porte :
- Vous êtes en…
Il sursauta. Il mit la main à sa baguette, instinctivement.
- Non ! Non ! Harry… S'il te plait….
Le petit homme qui geignait levait une main suppliante vers le jeune homme. L'autre il la cachait dans les plis de sa robe déchirée et sale…
- Non ! Harry ! Je ne suis pas venu te faire de mal… Aide-moi… Aide-moi…
Harry retint un frisson d'horreur, de dégoût et de peur. Il ouvrait ses yeux comme pour se persuader qu'il avait bien Peter Pettigrew devant lui. Les pensées se bousculaient dans sa tête, l'empêchant d'articuler un son. Et les images qui s'imposaient à son esprit étaient celle de la dernière fois où il avait vu Queudver à travers les yeux de Voldemort.
- Je vous croyais mort, réussit-il à prononcer.
- Je devrais l'être… Ho ! Harry ! Je devrais l'être ! Mais tu m'as épargné… C'est lui qui me l'a dit… Tu m'as épargné pour la seconde fois…
Harry reculait tandis que l'homme se traînait devant lui. Pettigrew tournait vers lui son œil valide. Il avait encore souffert depuis leur dernière « entrevue », c'était une évidence. Et le jeune homme n'était pas certain que Peter lui fût reconnaissant de l'avoir épargné pour la seconde fois…
- N'approchez pas… murmura Harry.
Il brandit sa baguette devant lui. Il était pâle et sa main tremblait. Pettigrew montra sa main vide.
- Je ne suis pas armé… supplia-t-il.
- Vous ne l'étiez pas non plus quand vous avez tué mes parents… répliqua Harry. Et vous n'avez eu besoin d'aucune arme pour trahir Sirius… Quant à Remus…
Peter se couvrit la tête de ses bras et Harry put voir le moignon au bout de son bras gauche… et dépassant de la manche déchirée, un peu de la Marque Noire… Son cœur monta à ses lèvres…
- Ne me parle pas de Lupin ! Gronda Pettigrew. Le bon, le sage, le très compréhensif Lupin ! Sais-tu ce qu'il a fait de moi !
Harry recula encore devant la rage de Peter.
- Et vous qu'aviez-vous fait de lui ! répondit-il avec écoeurement. Vous allez savoir ce qu'il a enduré toute sa vie ! Et plus encore, ce que vous lui avez infligé…
Il leva sa baguette devant lui comme Peter se détendait pour bondir, sa main coupée levée dans un dérisoire signe de menace. Mais il ne put terminer son geste. La porte du vestiaire s'ouvrit brusquement dans un rire qui se figea en un cri. Queudver se tourna, dans un mouvement de panique.
Ron se précipita. Il se mit devant Harry, menaçant Pettigrew de sa baguette.
- Ne t'approche pas ! Cria-t-il à Ginny, immobile devant la porte, les mains sur la bouche. Sors d'ici tout de suite ! Va chercher Dumbledore.
Ron reporta son attention sur le petit homme difforme qui se remettait un peu de sa surprise. Le regard du jeune Weasley était dur et quand Harry se rapprocha de lui pour le rassurer, il vit au fond des yeux de son ami la même lueur de haine qu'il y avait lue dans les toilettes de Mimi Geignarde plusieurs mois auparavant.
- Ça va, Ron… dit-il. Il n'a pas cherché à me faire de mal…
- Ne t'approche pas non plus, Harry ! Ginny dépêche-toi ! Va ! VITE !
Le ton était tranchant et ferme. Ron ne quittait pas Queudver des yeux. Ginny jeta un regard inquiet à Harry qui lui fit signe de partir.
- Ronald ? Ron ? fit la voix doucereuse de Queudver. Je ne suis pas venu pour faire de mal à personne…
- La ferme, Croûtard ! Ne bouge pas !
- Ça va, Ron… tenta de calmer Harry. Il est venu pour chercher de l'aide…
- Ne t'approche pas plus, Harry, commanda le jeune Weasley. As-tu oublié quel jour nous sommes ?
Et comme Harry ne répondait pas il cracha :
- Ce soir, c'est la pleine lune !
Pettigrew se recroquevilla imperceptiblement. Il eut une grimace douloureuse. La pleine lune : ce mot faisait sur lui le même effet que le nom de son Maître. La pleine lune : Hermione le leur avait pourtant seriné tout au long de la semaine.
…
- Que crois-tu qu'il vienne faire ici ? Continua Ron. Voldemort a envoyé un loup-garou à l'école pour semer la mort et la terreur…
Peter secoua la tête. Il leva la main comme pour empêcher Ron de parler.
- Il veut t'affaiblir, n'est-ce pas Harry… Et le meilleur moyen est de faire de toi une bête féroce, un proscrit, que des transformations mensuelles rendront vulnérable…
Harry recula d'un pas. Il entraîna Ron avec lui. Il tourna la tête vers Peter, comme pour lui demander confirmation.
- Non ! Non ! Gémissait ce dernier. Non ! Ne crois pas ce qu'il dit ! Ce n'est pas Lui qui m'envoie… Non ! au contraire, je me suis échappé ! J'ai réussi à me délivrer de leurs sortilèges qui me retenaient prisonnier…
Il avança d'un pas vers les jeunes gens. Ils reculèrent d'autant.
- Il a dit que je pouvais encore servir, malgré tout… Il a dit que je pouvais lui être utile encore… Il m'a retiré la main d'argent qui me faisait souffrir… et il m'a livré à ses mangemorts pour qu'ils s'entraînent sur moi aux sortilèges interdits… Il levait les envoûtements pour mieux les laisser recommencer… Et il disait que c'était à toi que je devais ces traitements de faveur… Parce que tu m'avais épargné, une seconde fois… Alors …
Il avança encore, courbant l'échine. Ron se mit devant Harry, une fois de plus.
- Alors… quand j'ai pu me délivrer, j'ai pensé que tu pourrais m'apporter de l'aide… Harry… Je t'en supplie… Ne me laisse pas devenir cette bête qu'ils disent tous que je suis…
- Tu ne t'es pas délivré, Croûtard ! Cracha Ron. Il t'a laissé partir ! Tu vas servir, en effet ! Ce soir, Voldemort aura un loup-garou à son service !
…
Harry se laissa tomber sur le banc contre le mur. Une fois de plus, il se faisait rattraper par son passé, par son histoire, par son destin. Pettigrew de retour dans sa vie, alors qu'il pensait ne plus jamais avoir affaire à lui… Cela ne finirait donc jamais… Il prit sa tête entre ses mains. Il avait envie de hurler. Il tira sur ses cheveux, à se faire mal, jusqu'à ce que les larmes vinssent à ses yeux.
Ron l'appela, toujours vigilant, les yeux fixés sur Pettigrew.
- Il faut le neutraliser avant la tombée de la nuit, dit-il. Il fait nuit tôt en cette saison.
- Il faut attendre Dumbledore, répondit Harry sur un ton las.
- Oui… Dumbledore doit venir… Tu as eu raison d'envoyer la petite Ginny le chercher…
Peter se penchait sur le côté pour regarder Ron. Il souriait d'un sourire édenté et dans son œil unique brillait une lueur que Ron n'aimait guère.
- Dumbledore saura quoi faire… continuait Pettigrew sur un ton haletant.
- Dumbledore ne peut rien contre la lycanthropie, soupira Harry.
- Il existe une potion… le coupa Peter avidement… Je le sais… Ils en avaient pris en Roumanie, tous ces loups-garous qui nous attendaient…
- Oui, mais c'est une potion compliquée… et il faut la prendre avant la pleine lune et après… et puis, Rogue n'est plus là pour la fabriquer…
Peter eut un sourire cruel. Il leva un œil chafouin sur Harry.
- C'est donc vrai… murmura-t-il. Ce cher vieux Servilus est bien mort…
Il prit le silence des jeunes gens pour un assentiment.
…
Un peu pâli, Ron reprit :
- De toutes façons, ce n'est pas une potion Tue-Loup qu'il faut pour un type comme lui ! Il est déjà assez cruel sans l'excuse d'être un Loup-garou…
Il serrait sa baguette au point que les jointures de ses doigts en étaient blanches. Le regard de Peter allait de la baguette de Ron à ses yeux rétrécis. Pettigrew passait et repassait sans cesse sa langue sur ses lèvres sèches. Chaque déglutition lui coûtait un effort surhumain, semblait-il.
- Harry… pria-t-il sans détacher son œil de Ron. Tu pourras dire un mot ou deux à Dumbledore pour moi, hein, mon garçon… Tu lui diras comme je t'ai laissé la vie sauve quand cette raclure de Bellatrix a voulu te tuer…
Un ricanement douloureux de Ron le fit changer de tactique.
- Tu lui parleras pour moi, n'est-ce pas… A Dumbledore… Il a pardonné à Severus Rogue… Il me pardonnera à moi aussi, pas vrai… Harry ?
Ron sauta en avant, comme pour bondir sur le petit homme qui se protégea de son moignon dérisoire, offrant aux regards le dessin sombre de la Marque, comme un hideux talisman inutile.
- Dumbledore te pardonnera peut-être, sale rat puant… Il en est bien capable, mais moi je ne te pardonnerai jamais le mal que tu as fait à Hermione… et je te jure que si tu me donnes un seul prétexte – esquisse seulement un geste, espèce de chizpurfle purulent – et tu regretteras même les tortures de tes amis mangemorts…
…
La lueur dans l'œil de Pettigrew hésita entre la panique et la malveillance.
- Ta sang-de-bourbe, hein, Ronnie… Elle est toujours là… La mauvaise herbe croît toujours, c'est ce qu'on dit… Il y a toujours une sang-de-bourbe pour se mettre sur mon chemin…
Il releva la tête et tenta de redresser son pauvre corps supplicié.
- Tu étais un gentil garçon, Ronnie… Qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu deviennes aussi implacable ? C'est elle qui t'a changé ainsi ?
- Les seules envies de meurtre que je n'ai jamais eu, Croûtard, c'est en ta présence dégoûtante…
Ron leva le poing. Harry se leva brusquement. Pettigrew se ratatina sur place dans un gémissement plaintif.
- Ron…
La voix basse d'Harry dégrisa un peu Ron de sa colère.
- Reste éloigné de lui… implora ce dernier.
- Toi aussi, dit Harry en l'amenant à plusieurs pas en arrière. Nous allons le surveiller ensemble.
…
Harry s'était repris. La peur, les questions, les souvenirs s'étaient lentement retirés de son esprit et l'avait laissé vide de toute émotion. Il fit asseoir Ron sur le banc des vestiaires et se tint debout à ses côtés. Il désigna le bout du banc à l'opposé du leur et invita Pettigrew à s'asseoir.
- Nous risquons d'attendre un moment, dit-il. Dumbledore n'est peut-être pas dans son bureau…
Ron lui jeta un regard inquiet.
- Les autres ne devraient pas tarder à arriver… rappela-t-il un peu nerveux.
- C'est juste…
Harry se tourna vers la porte et tandis qu'il surveillait Peter de sa baguette, il tendit la main vers la porte du vestiaire.
- Collaporta ! s'exclama-t-il tout en gardant les yeux sur Queudver.
…
Le visage de Peter Pettigrew prit une expression à la fois étonnée et admirative. Il garda la bouche bée un long moment avant de se mettre à rire, d'un rire aigre.
- Je comprends… Je comprends pourquoi il a peur de toi, Harry… J'ignore comment il l'a appris mais il connaît l'étendue de tes pouvoirs… et il sait ton courage aussi…. Ton courage absurde… ainsi que celui de tes amis. S'enfermer ainsi avec un loup-garou… crois-tu que tes pouvoirs te protégeront de moi quand je serai transformé en bête… crois-tu qu'ils le protégeront, lui…
Il désigna Ron du menton, avec une moue méprisante.
- Ron Weasley est un grand sorcier, affirma Harry. Il est capable de se protéger lui-même. D'ailleurs, si Dumbledore n'est pas arrivé avant que la transformation commence, nous vous tuerons dès les premiers signes de la métamorphose.
…
Peter chercha dans les yeux de Harry une hésitation quelconque, mais celui-ci avait fermé son esprit et il ne laissait aucune émotion passer par son regard. Il savait également que Ron était assez échauffé pour abonder dans son sens. Pettigrew en était tout aussi persuadé. Il serrait de plus belle son moignon contre son estomac. Plus les minutes passaient dans le silence, plus il suait la peur, l'angoisse. Il ne cessait de renifler dans des petits bruits écoeurants. Il se grattait sans cesse le visage, les cheveux, les avant bras.
Harry se prit à surveiller le moindre changement de couleur de ses yeux ; ses gestes saccadés. Il entendait sa respiration haletante comme s'il fût à quelques centimètres de lui.
Il en eut assez d'attendre. Peut-être Dumbledore ne viendrait-il jamais. Et il avait besoin de savoir. Il avait voulu refouler les questions au fond de son être, laisser filer ce passer qui sans cesse se rappelait à lui. Mais il ne le pouvait plus. Il s'avança vers Pettigrew qui leva vers lui un regard implorant. Un moment, il se tint devant ce qui avait été un homme, l'ami de ses parents, celui entre les mains de qui ils avaient remis leur vie et celle de leur enfant.
- Pourquoi ? dit-il simplement.
Cette question arrêta le mouvement de Ron qui s'apprêtait à le ramener loin de Croûtard. Peter eut une hésitation, comme s'il se refusait à comprendre la question. Puis Harry sut qu'il avait saisit le sens de son interrogation. Le regard de Pettigrew se fit plus clair quelques secondes avant de se troubler à nouveau. Il cherchait une réponse qui eût un sens. De longues secondes s'écoulèrent. A moins que ce ne fût des minutes.
- Parce que je voulais être un lion moi aussi… répondit enfin Pettigrew.
Sa voix n'avait plus rien à voir avec le souffle plaintif qui sortait de sa bouche d'ordinaire. En fermant les yeux, Harry eût pu laisser s'imposer à son esprit l'image du jeune homme rond et souriant qui saluait sur les photos de ses parents.
- Sous une cagoule, on peut être ce qu'on veut, pas vrai Croûtard… dit la voix de Ron dans le dos d'Harry.
- Plus que tu ne le crois, Ronnie… Et le plus excitant c'était de savoir que personne n'avait de soupçons… après que j'aie tué celui que j'avais chargé de prendre contact pour moi avec le maître… Ni parmi les mangemorts, ni parmi les membres de l'Ordre… Oui, c'était ça qui était le plus amusant…
- Dumbledore savait que quelqu'un trahissait… l'interrompit Harry d'une voix blanche…
- Oui ! Le coupa à son tour Peter dans un rire aigre. Oui, il savait qu'on le trahissait… Mais il ignorait que c'était moi… Qui aurait cru ce pauvre Peter capable d'aller trouver le Maître des Ténèbres… J'avoue que j'ai un peu joué au chat et à la souris à ce moment-là… C'était si troublant d'être le chat pour une fois… Je donnais des renseignements sur la cachette des Potter… et j'avertissais l'Ordre du danger… Personne ne s'est douté de rien… Jamais… Ce furent les meilleurs de mes jours… Mais le Maître s'impatientait… et il a été question du Fidélitas… Il a fallu arrêter de s'amuser… Et j'allais bientôt n'être plus qu'un pion sous une cagoule puisque je ne pourrais plus lui livrer cet enfant qui ne cessait de lui échapper…
…
Il se remit à rire.
- Et cet imbécile de Sirius m'a fait le Gardien du Secret de James et de sa famille… Oh ! Harry ! ce jour-là !... Ce jour-là… j'ai cru que mon cœur allait éclater ! C'était si drôle ! Encore plus drôle que de faire porter les soupçons de la trahison sur le loup-garou. Je n'ai pu m'empêcher de montrer combien j'étais satisfait… Il a cru que c'était de la reconnaissance… Dans un sens… oui, dans un sens je lui en ai été reconnaissant… Sirius avait besoin de moi… l'insignifiant avorton… James avait besoin de moi… Et Lily aussi… Et j'allais devenir encore plus important pour le Maître… Et de chat, je devenais soudain Lion… Le lion tout puissant que j'avais toujours rêvé d'être…
…
Peter se redressa à demi, une lueur un peu folle au fond de l'œil. Harry restait immobile, figé et pâle. Comme hypnotisé. Ron semblait stupéfixé, une moue dégoûtée tordant sa bouche. Personne ne l'avait écouté de cette manière, jamais… Alors, Peter Pettigrew continua.
- Oui, je voulais être un lion… répéta-t-il. Et non plus le rat trottinant qu'on traînait derrière soi par pitié… Ce pauvre Peter… Ne le laissons pas tout seul… Tu peux venir Peter… et Peter venait… il riait quand il fallait rire. Il applaudissait quand il fallait applaudir… Oui Peter était un brave garçon… à qui on donnait l'occasion de rire un peu… de s'amuser… et de participer un peu au succès des autres… il en avait de la chance, Peter, d'être l'ami des coqueluches de l'école… Oui il en avait de la chance…
…
Harry haussa les épaules, comme pour se débarrasser de la chape de plomb qui lui interdisait toute parole et tout mouvement.
- Et qu'est-ce que vous reprochiez à mon père et ses amis ? demanda-t-il aussi froidement qu'il le put. De vous avoir accueilli dans leur cercle ?
- Mais rien ! Harry ! Je ne leur reproche rien… fit Peter le plus naturellement du monde. Seulement, c'était difficile d'être à la hauteur de tels personnages ! Ils étaient brillants. Ils étaient insouciants. Ils étaient beaux. Sirius était un charmeur qui faisait rire les filles. James avait le cœur sur la main, et un sourire si irrésistible qu'on lui pardonnait chacun de ses caprices. Et Lupin était… le pire des trois… spirituel, discret, toujours à l'écoute des autres, toujours le bon conseil à la bonne personne… et cette aura de mystère qui l'entourait… Il n'avait même pas besoin de son insigne de Préfet pour faire régner l'ordre dans la pièce où il se trouvait… il arrivait même à tenir Sirius et James… enfin… la plupart du temps… parce que quand ces deux-là se déchaînaient, rien ne les arrêtait plus… pas même la menace d'un renvoi…
Un instant, un sourire éclaira le visage ravagé de Peter. Un instant seulement, car il se ferma presque aussitôt.
- Quelle était ma place à moi dans ce trio parfait ? Moi qui n'était ni beau, ni brillant, ni spirituel, et qui ne savait ouvrir la bouche que pour chanter les louanges de ces trois là… j'étais une tache dans notre quatuor… la cinquième roue du carrosse…
- C'est ce qu'ils vous ont fait comprendre un jour ? demanda doucement Harry.
- Non ! Se récria Pettigrew comme s'il eût été insulté. Bien sûr que non ! Oh je ne dis pas que Sirius parfois s'énervait de me voir peiner à les suivre… Il était si impatient de tout… Quelque fois, il me traitait de boulet… Alors James se mettait à rire et me poussait à faire de mon mieux… Et Lupin ne disait rien. Mais il m'aidait à terminer mes devoirs plus vite pour que nous puissions tous aller nous perdre dans je ne sais quelle aventure… Non… Ils m'ont toujours tendu la main… même si parfois je sentais bien que je les gênais… j'étais lent, hésitant, et j'avais tellement peur de les décevoir que mon esprit s'embrouillait et que je n'arrivais qu'à faire le contraire de ce qu'il fallait faire…
- Et c'est pour ne pas les décevoir que vous les avez trahis ! S'indigna Ron dans le dos d'Harry.
…
Peter soupira. Son regard était lointain, tourné vers un passé qui semblait n'avoir jamais existé…
- J'ai cru que cette fois j'aurais une chance…
Harry resta quelques secondes abasourdi.
- Une chance ? Répéta-t-il. Vous croyiez vraiment que Voldemort vous donnerait une chance ?
Pettigrew secoua la tête.
- Non, Harry… dit-il d'une voix douce. Tu n'y es pas du tout… Cette fois, je n'aurais pas été celui qui recevait… Cette fois, c'était moi qui donnais… Je donnais au maître des Ténèbres ce qu'il désirait par-dessus tout… J'étais celui qui tenait entres ses mains le sort du plus grand des sorciers de tous les temps… De moi dépendait sa gloire ou sa défaite… j'aurais tué pour un moment comme celui-ci…
- C'est ce que vous avez fait… dit Harry d'une voix blanche.
Il ne voulait plus rien entendre. Pour une heure de vaine gloire, un homme avait sacrifié la vie de deux de ses amis et d'un enfant innocent. Il s'appuya au mur. A quoi tenait les choses parfois… à presque rien. Il leva les yeux vers l'homme rabougri qui se racornissait sur le banc. A cause de lui, sa vie était en sursis. A cause de lui, la vie de ses amis était en danger. A cause de lui… le monde vivait dans la terreur… A cause de lui, la prophétie avait pu être accomplie…. A cause de lui, les choses auraient pu être bien pire… A cause de lui… Il ravala les larmes qui montaient à ses yeux et à sa gorge. Il leva fièrement la tête.
- Hé bien…De vous dépendait sa gloire ou sa défaite en effet… approuva-t-il. Je comprends qu'il ne vous porte pas dans le cœur qu'il n'a plus…
Pettigrew eut une moue sarcastique.
- Oui… murmura-t-il comme pour lui-même. Ce n'est guère étonnant de ce bon gros Peter… qui rate toujours tout ce qu'il entreprend…
…
Il se redressa brusquement avant de s'appuyer à nouveau contre le mur devant la baguette de Ron qui se dressait à nouveau devant lui. Harry n'avait pas bougé.
- Sans toi… reprit Pettigrew avec aigreur… Sans toi et ta sang-de-bourbe de mère… je serais un sorcier puissant et reconnu aujourd'hui… Mais il y a toujours une sang-de-bourbe sur mon chemin, pas vrai Ronnie Chéri ?
- Que vous a fait donc fait ma mère pour que vous la détestiez autant… ? Demanda Harry.
- Ce qu'elle m'a fait ? Se mit à rire Pettigrew. Ce qu'elle m'a fait ? Rien, Harry… Rien… Sinon qu'elle a existé, et qu'elle est venue se mettre sur notre chemin à tous les quatre… La belle, la douce, la délicieuse Lily Evans ! Tout les garçons de Gryffondor étaient amoureux d'elle… et même ceux des autres Maisons… Même ce garçon de Serpentard qui était prêt à renier son sang et les siens pour elle… Oui tous étaient amoureux d'elle. Sauf Sirius. Au début, même, il en a été jaloux… et nous ressassions tous les deux des moyens de nous débarrasser d'elle…Et puis, quand il a compris que James était réellement accroché, il a laissé tomber… Il ne voulait pas perdre son meilleur ami à cause d'une fille, alors il a cherché à la charmer. Il la faisait rire. Et James était heureux… quel argument de poids n'est-ce pas… Puisque James était heureux, tout le monde devait l'être… Qu'importait que moi je sois au supplice chaque fois que je les voyais ensemble… que chacun de ses sourires me transperce le cœur et l'âme comme autant de sortilèges de lacération ? que chacune des paroles qu'elle m'adressait – Oh si gentiment ! Elle était si gentille et si douce… - que chacune de ses paroles me rende dingue ! Puisque James était heureux, c'était le principal ! Moi je n'étais que l'insignifiant faire valoir… pas même bon à être le confident… C'était Remus qu'elle avait choisi pour cela. Il était son ami. Ils étaient préfets ensemble… C'est lui qui les avait enfin réunis, elle et James… Je me souviens encore de ce premier jour de notre septième année dans le compartiment du Poudlard express… Notre dernier voyage vers l'Ecosse, du moins pour y passer une année qui s'annonçait pleine de rebondissements et de surprises, agréables à n'en pas douter… Oui, je m'en souviens comme si c'était hier…
…
Peter ferma les yeux et rejeta la tête en arrière. Il n'était plus sur le banc inconfortable des vestiaires de l'école. Il était sur la banquette cahotante du Poudlard Express vingt ans plus tôt.
…
- Lupin était venu nous rejoindre un peu plus tard… la première des choses qu'il a dites, avec un sourire large d'une oreille à l'autre : Lily Evans est Préfète en Chef ! James a alors fait mine de s'évanouir. Je suis perdu… a-t-il dit. Elle ne voudra jamais de moi… Il plaisantait, bien sûr, mais il était réellement au désespoir. Il était comme ça, James, capable de rire dans les moments les plus critiques… Et Remus a fermé la porte du compartiment à clé, il s'est assis à côté de moi, en face de James et il a dit avec gravité – il savait bien faire l'air grave, Remus…- Il a dit : Jimmy, c'est cette année ou jamais… Je la connais bien… Je sais ce qu'il faut que tu fasses pour lui plaire… Mais cela te demandera des efforts… de gros efforts… de très gros efforts… es-tu prêt à cela pour elle ? Et Sirius a répondu : Non ! Et moi j'ai ri. J'étais persuadé que James ne tiendrait jamais le programme que lui avait préparé Remus… Renoncer à ses éclats… à la gloire tapageuse… à ses échauffourées avec les Serpentard… du moins à portée de badge de la Préfète en chef… Renoncer à mettre en boite ce bon vieux Servilus en public… C'était trop difficile… Mais James a changé… Pas tout de suite, et pas d'un seul coup… il aura fallu quelques regards désappointés de cette fille, quelques paroles qui ont heurté son ego, et deux ou trois « je te l'avais dit ! » de Lupin pour lui remettre les idées en place. Il n'est pas devenu pour autant un garçon d'une modestie exemplaire – mais je dois dire qu'il avait des raisons d'être fier de lui à chaque match… Il était tellement doué – et quand il répondait aux félicitations qu'il n'avait aucun mérite puisqu'il avait un don naturel… on ne savait jamais s'il jouait les faux modestes ou si on lui avait lancé un sort d'humilité… Certains croyaient même qu'il se fichait d'eux… Mais oui, James a commencé à changer… et plus Lupin lui répétait qu'il avait désormais ses chances avec Lily… plus il devenait raisonnable ; Sirius en mangeait son chapeau parfois… il accusait Lily de lui avoir jeté des sorts… Il accusait Lupin aussi d'avoir ourdi avec cette fille un complot contre notre quatuor… Et le lendemain, il espérait qu'elle dise oui très vite à James… Tu verras Peter, disait-il avec cette assurance arrogante qu'il avait toujours. Je connais James. Dès qu'elle aura cédé… elle ne l'intéressera plus… Mais un jour… la veille de la sortie d'Halloween à Pré-Au-Lard… James est rentré au dortoir tout bouleversé. Il avait attendu dans la salle commune qu'elle rentre du bureau des Préfets et il lui avait demandé si elle voulait passer avec lui l'après-midi du lendemain… Et elle avait dit oui… Sirius et moi avons alors attendu que James se lasse… Nous avons attendu jusqu'à Noël. Et James est allé au bal avec Lily… Par Merlin ! Qu'elle était belle ! Et lui fier comme un paon à son bras… mais personne ne songeait à lui en faire le reproche cette fois… Sirius a alors renoncé à attendre. Et moi, je me suis retrouvé seul à attendre que James se désintéresse d'elle… J'ai attendu longtemps… Je crois que je n'ai jamais cessé d'attendre… Et pourtant je n'espérais rien…
Il se tut, les yeux toujours fermés, la tête renversée contre le mur.
- Mais pourquoi l'avoir dénoncée? demanda encore Harry. Pourquoi l'avoir désignée pour que Voldemort la tue…
Peter sursauta et Harry crut que le nom de son maître était la cause de son malaise.
- Mais je ne voulais pas qu'il la tue ! Se récria-t-il. Il ne devait pas la tuer ! James sans doute… Il était à prévoir qu'il se jetterait au devant du danger… Mais pas elle… Non, elle ne devait pas mourir… C'était toi qui devais mourir…
Derrière lui, Harry sentit Ron s'agiter.
- Tu n'espérais tout de même pas qu'elle viendrait pleurer son époux et son fils dans tes bras… s'écria-t-il écoeuré.
- Je n'espérais rien… répéta Peter.
Ron renifla avec dégoût. Il toisa la forme repliée sur le banc et Peter lui rendit son regard de son œil torve.
- Je n'ai pas été toujours ainsi… Ce sont les années sous la forme immonde de ce rat qui vous servait de jouet à toi et tes frères qui m'ont rendu comme ça… et le monstrueux chat de ta sang-de-bourbe… et les tortures de ces ingrats… Je leur ai rendu leur maître… et voilà comme ils me remercient… Et Lupin aussi… Oui…. Lupin la cause de tout ! S'il n'avait pas mis en tête à James que Lily l'aimait aussi…
- Mais Lily Evans aimait James Potter ! Cria Ron. Tu n'es pas capable de comprendre ça sale bâtard… ! Et Remus n'est pour rien dans ce qui t'est arrivé ! Il valait dix mille fois mieux que toi !
Le regard de Pettigrew s'alluma une fois encore.
- Lui aussi il est mort… constata-t-il avec satisfaction.
Ron bondit sur lui, sa baguette sur la gorge tremblante de Queudver.
- Ron ! Cria Harry.
- Ne t'inquiète pas, Harry, gronda le jeune homme. Je ne vais pas le tuer… Je veux juste lui faire ravaler tout ce qu'il a pu dire sur Remus, sur tes parents et sur Rogue…
- Je n'ai rien dit sur Rogue… se défendit Pettigrew d'une voix étranglée.
Son moignon essayait en vain de faire lâcher prise à Ron. De sa main, il tentait de se saisir de la baguette du jeune Weasley.
- Ron ! Eloigne-toi ! Cria à nouveau Harry.
Il tendit la main vers la baguette qui échappait à Ron. Elle fut dans sa main droite, sans qu'il prononçât un mot. D'un second geste, il repoussa Pettigrew sur le banc.
- Ron ! Reviens ! Intima-t-il.
Il lui rendit sa baguette quand son ami fut à nouveau près de lui.
- Ça te va bien de donner des conseils et d'oublier de les suivre ! dit-il avec humeur.
Ron eut le bon goût de baisser la tête, tout en gardant un œil furieux sur Croûtard.
…
Celui-ci pantelait sur le banc. La lutte l'avait épuisé. Et il sentait dans tous ses membres des douleurs atroces. C'étaient à nouveau les douleurs de la morsure, quand il avait encore sa main d'argent qui le tourmentait… Il comprit que l'heure était proche. Une vague de terreur le saisit. Il tourna un regard suppliant vers les deux garçons à quelques pas de lui.
- Ça ne va plus tarder, dit Ronald Weasley.
- Je suis prêt, répondit Harry Potter.
…
Et ils levèrent ensemble leur baguette.
RAR chapitre 166
Etincelle de Vie : Oh! Pardon! Je suis vraiment désolée! Je ne voulais absolument pas mettre de spoiler! Ce n'est pas très grave. J'ai bien vu qu'il ne s'agissait pas d'un spoiler volontaire. Je pense que j'ai effacé le message avant que trop de monde le lise.
Maugreyfiliae : Ellen se retrouve en danger... Et Harry qui recommence à croire qu'il est maudit, destiné à vivre coupé des autres pour les protéger... Il a un grand sens du sacrifice, mais le problème est que pour Ellen aussi ce serait un sacrifice de consentir à la séparation... Et elle n'a pas l'air prête à y consentir... C'est sûr. Ellen n'a pas l'air décidée à lâcher son Harry de cette manière.
chrys63 : bon ce chapitre est palpitant jai hate de savoir ce qu'il va se passer et ce que va faire larry on va voir s'il est sincère ou pas ou s'il était agent double : on ne sait pas… il peut très bien jouer un rôle encore. le petit drago qui a peur... bien fait pour lui.ca lui fait les pieds. je me demande s'il a la meme crainte pour Voldemort surement mais il joue les grands je suis pas sur qu'il fasse autant le malin devant le maître : Sûrement pas, en effet. Mais c'est comme les petits chefs. Ils s'écrasent devant la hiérarchie et tapent sur leurs subalternes
craow42 : j'ai comme l'impression que Drago tenait un simple parchemin viergeplié dans sa main, après tout personne n'as vu quoi que se soit d'écris... Ah ! Drago ferait-il du zèle ? S'il suit les traces de son père pour les initiatives persos, il a du souci à se faire. D'ailleurs n'est-ce pas ce que Nott lui fait remarquer ? euh..., j'ai du rater un épisode, les anciens de l'AD ne s'appelait pas la Brigade Masqué? Est-ce la nouvele gazette qui les a apelé l'escadron anonyme? Oui c'est la gazette qui les a appelé ainsi.
craup : J'adorerais lire les pensées et doutes de Théodore Nott, quelque soit sa décision. Tu en as eu un peu... C'est que Nott n'est pas très expansif… Sans faire de spoiler, quand tu auras lu HP 6 (le meilleur de la série, selon moi), regarde à nouveau ton chapitre (166), c'est étonnant. Et voilà ! c'est gagné ! ça fait 15 jours que je lis et relis mon chapitre 166 en me demandant ce qui peut être étonnant ! lol !
lolaboop : lola : Miss teigne t'es pire que la vraie rommancière, elle n'a pas autant de chapitre elle! Non, c'est dommage, hein ? sauf si on compte toute la série bien sûr !
lola : pauvre harry, tu n'as pas honte de lui faire ça! Sa petite-amie loin de lui pour les fetes de noel... Je pourrais faire pire, tu sais…
lola : j'imagine bien la tête de ce pauvre dudley qund il verra son cousin détestée embrassée une fille aussi jolie qu'elle. Ahahahahhahahha! Oui ! c'est bien pour ça qu'Harry veut la lui envoyer cette photo !
Boop ; Que va bien pouvoir faire harry pour protéger ellen. Est-ce q'elle va le laisser faire? Et Nott dans tous ça, va-t-il faire du mal à ellie? A qui va s'en prnedre benedict? Tu as la réponse à une partie des questions, pour les autres il faudra encore attendre un peu.
mate : je me demandais quand elie allait devoir faire face "aux conséquences" de son couple par rapport aux salamandres...me voila satisfait... Et après c'est moi qui suis sadique !
Petite plume : J'ai une petite question à te poser à propos du chapitre 163 : "Détours et impasses". Quand tous se retrouvent et parlent de leurs plans de carrière, tu évoques que Lily était en train de suivre une formation d'aurors et James était joueur de Quiddich. As tu inventer ces informations ou les as tu trouvés dans un des cinq tomes à ta disposition en français ? non, c'est moi qui ai posé ce postulat dans l'un des chapitres de fin de la première partie. J'avoue que James joueur de quidditch, c'est facile. Quant à Lily, que faisait-elle ? aucune idée sinon qu'à moins de travailler au ministère comme Percy, elle devait être en formation puisqu'elle est morte à 21 ans soit trois ans après être sortie de Poudlard et que la dernière année au moins ils n'ont fait que se cacher. Elle ne devait pas avoir terminé sa formation et avoir de métier. Pourquoi Auror ? Ben… Pourquoi pas ? en fait, seule JKR sait ce que Lily faisait comme formation ou métier… et peut-être qu'elle n'a pas l'intention de nous le dire ! Sinon, j'ai bien aimé de voir Harry se poser en maître de maison devant sa tante et son cousin, lui le parent pauvre de la famille, obligé de passer son enfance dans un placard sous un escalier ... Oui tiens, tu soulèves un point qui avait été oublié. On a beaucoup parlé du retour de la protection mais pas du fait que le pauvre orphelin obligé de dormir dans un placard sous un escalier accueille ses « tortionnaires » comme des princes… Finalement, c'est une vengeance encore plus subtile que de leur taper dessus à coup de doloris. Obliger Pétunia à se sentir redevable, voilà qui est bien joué et sans même lui demander de lui en être reconnaissant… finalement, le petit Harry, il maîtrise bien son côté Serpentard. On va peut-être en savoir un peut plus sur Nott à présent. Il va être obligé de se dévoiler.. Que va-t-il préférer faire ? Avancer dans l'arborescence des Mangemorts ? Protégé Ellie, car Harry n'est peut-être pas le seul à avoir un coeur ? Essayer de prendre la place de Draco ? Ou bien jouer cavalier solitaire en n'étant ni d'un côté ni de l'autre, par exemple en faisant rater volonairement l'agression contre Ellie mais en ne se prononcant toujours pas pour Harry ? Cela nous tient en haleine ... hahahha ! et pourquoi pas tout cela à la fois ? Ce qui est sûr c'est que Nott ne se laissera pas dévoiler comme ça…
Sinon j'ai bien noté tes apartés. 1 : on ne va plus avoir qu'un seul chapitre par semaine. Vont-ils être plus longs que les précédents, qui sont déjà d'une longueur plus que convenable ? Que vais-je faire les autres jours où il n'y aura pas de publication maintenant que "Mon sorcier bien-aimé" est terminé ? Connaitrais tu une fic aussi bien que la tienne et ausi longue ? Aussi bien sûrement, aussi longue, c'est pas dit… lol
Angie Black Merci à toi de ton commentaire. J'essaierai de continuer à te faire patienter du mieux que je pourrais…
lyane : Et beh, je me demandais quand elle arriverait, celle-là. Je parle de l'attaque programée contre Ellie et les amis de Potter. Il fallait bien en arriver là ! Des fois, je me demandesi Drago ne craquait pas un peu pour Ellie lui aussi, et qu'il est jaloux. Si c'esdt le cas, il a du pêter un plomb en voyant la photo. Hahahhaahhaha ! Drago amoureux ? Non, il est beaucoup trop imbu de lui-même pour aimer quelqu'un d'autre que sa petite personne. Je ne suis pas certain que ce soit vraiment les ordres, du Maitre, du faire ça, on a pas vu de lettre. Juste du parchemin plié. A voir. Comme je le disais plus haut : drago est un serviteur zélé… A moins qu'il n'ait interprété les ordres du maître avec un peu trop d'empressement…
RAR chapitre 167 :
chrys63 : je vois que les choses avancent c'est le moment de vérité pour "larry" d'attend de voir finalement de quel coté il va etre ce méchant bon si ca se trouve ca n'est pas un... Pour l'instant je dirai que Nott est neutre chaotique… les amateurs comprendront. Harry est en panique pour son ellie j'espere qu'il n'y aura pas de mort je suis trop triste car dans ton histoire il y en déjà eu assez ... oui bon… mais d'après les échos que j'entends même en me bouchant les oreilles, JKR n'est pas en reste… même si j'ignore qui quand et pourquoi…
flo0o'z : je dois avouer qu'en lisant le début de ta fic, j'avais du mal à crocher C'est souvent l'effet que ça fait, c'est vrai. mais maintenant le problème c'est que j'ai peur d'être décue par le vrai tome 6 d'Harry Potter... Mais non ! c'est pas la même histoire ! et puis de toutes façons c'est celle de JKR qui compte !
Harana : J'ai trouvé l'attitude d'Hermione curieuse dans ce dernier chapitre. Pourquoi à la question d'Harry: "Hermione pinça les lèvres. Elle fit un violent effort pour garder ses yeux fixés sur ceux d'Harry et celui-ci sentit qu'elle fermait son esprit en même temps."... Avait-elle peur qu'Harry découvre qlq chose concernant la potion par exemple? Mais que cache-t-elle encore? Non non ! c'est tout simplement parce que c'est Ellen qui est allée chercher les cheveux de Wilford dans son dortoir et qu'elle ne veut pas qu'il l'apprenne par elle. Elle ne se rend pas compte que son silence est un aveu. Et pour le professeur de potion...Pourquoi pas un membre de la famille Weasley comme Charlie? Ah oui tiens ! pourquoi pas ?
cemeil : Percy, en père de famille? Je pensais que vu son "amour des règles", il serait un des premiers à attendre d'être marié pour avoir un bébé! Tout le monde change et vu les circonstances, ce n'est pas plus mal! Ben disons, qu'il y a ce qu'on prévoit et ce qui arrive réellement. Et puis, il sera marié quand le bébé arrivera… enfin, normalement.
Un nouveau professeur de potions... Ron devrait être content. Je pense à Charlie tout de suite. Après tout, son retour au pays est abordé depuis quelques chapitres. Alors, je me dis, pourquoi pas, hein? Oui, c'est ce que je dis, pourquoi pas ?
craow42 : Je ne te tiendrais pas rigueur de ton erreur, moi meme au début je t'ai prise pour une adolescente mais j'aurais du me douter plus tot que tant de maturité n'aparais souvent qu'avec un peu de temps !(prend le pas mal quand meme c'est plutot un compliment !) Tu fais bien de préciser ! MDR !
