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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 170

Le Fil du Passé

Ils s'installèrent dans le fond de la Salle des Quatre Maisons, à peine moins fréquentée que les autres vendredis soirs. Hermione, d'un geste technique mais néanmoins gracieux, créa aussitôt un cocon de silence invisible. Les bruits leur parvenaient de l'extérieur, fortement assourdis. Cependant, rien de ce qu'ils disaient ne pouvait filtrer hors de leur bulle d'intimité.

-Alors ? fit Ellie comme personne ne se décidait à prendre la parole.

Elle était un peu brusque.

-Qu'est-ce qu'il a dit, Dumbledore ? Ça a un rapport avec Pettigrew ?

-Oui, fit Harry.

-Non, fit Ron.

-Enfin… refit Harry.

-Disons que… refit Ron.

-Si vous commenciez par le commencement ? proposa Luna. Vous réussiriez peut-être à vous mettre d'accord…

-Pettigrew a appris à Dumbledore que Voldemort se préparait intensivement à la bataille, pour une offensive imminente… commença Ron.

-Et il lui a appris aussi ce que Jedusor avait fait pour ne pas mourir, termina Harry.

Ils se turent. Les autres attendaient la suite.

-Et ? fit Ginny la première, un peu exaspérée. On sait tout ça… Je veux dire que nous nous doutons que Voldemort se prépare à la bataille… C'est ce que vous vouliez, toi et Dumbledore, n'est-ce pas Harry… Le contraindre à attaquer Poudlard pour te rencontrer. Vous l'empêchez d'avoir prise sur toi en cachant très efficacement ta famille de l'extérieur, ainsi que les parents d'Hermione ou les miens qui sont à l'abri au QG… Le voilà réduit à faire appel à Malefoy pour t'affaiblir de l'intérieur. Et maintenant il rajoute Pettigrew à la liste, pour te mettre la pression un peu plus, te bouleverser davantage… et –on ne sait jamais… il pourrait peut-être aussi te mordre… Mais c'est dans l'ordre des choses… Tu n'imaginais tout de même pas pouvoir le défier comme tu l'as fait à Halloween sans avoir de retour de manivelle… Et bien sûr qu'il n'a pas de temps à perdre ! Plus il attend plus tu acquiers des pouvoirs… et plus il doit patienter pour prendre sa revanche sur toi et toutes ces années d'errance…

-Elle a raison, la coupa Ellen. Quant à la manière dont Jedusor s'y est pris pour devenir immortel, on n'en a rien à faire… A moins que cela nous donne le moyen de défaire les sortilèges qu'il a pratiqué…

Harry secoua la tête négativement, Ron baissa la sienne. La voix de Luna les fit relever les yeux vers leurs amis.

-Au contraire, c'est très intéressant… estima-t-elle. Parce que cela nous dit au moins quelles voies on ne peut prendre…

-Ça nous avancera beaucoup en effet, railla Ellen, de savoir ce qu'on ne peut pas faire...

Il y eut un autre silence. Neville était livide. Ginny rouge d'exaspération. Hermione se rongeait les ongles.

-Le Professeur Dumbledore vous a-t-il dit exactement comment il s'y était pris ? demanda-t-elle d'une voix chuchotante, comme s'ils n'eussent pas été dans leur bulle privée.

Ron secoua la tête.

-Il a juste dit que Jedusor avait fermé les portes qui permettraient à son esprit de quitter le monde des vivants pour rejoindre celui des morts…

-Ce qui fait qu'on peut détruire son corps, continua Harry, mais que son esprit serait toujours dans notre monde sous cette forme monstrueuse qu'il avait lorsqu'il a disparu… Il lui faudrait du temps encore et d'autres rituels pour retrouver un aspect si ce n'est humain, du moins plus pratique… mais il reviendrait… encore et encore…

-Toi seul as le pouvoir de « tuer » son esprit ? fit Neville d'une voix blanche.

-C'est ce qu'il parait… soupira Harry. Et je voudrais que vous m'aidiez à trouver comment…

-Il faut ouvrir au moins une porte… réfléchit Hermione à haute voix.

-Mais comment ? demanda Ron. Puisque nous ignorons quels rituels il a utilisé… et surtout aucun de nous ne serait en mesure de les réaliser. C'est de la magie à un niveau supérieur, d'après Dumbledore. De la magie noire qui plus est… qui demande non seulement des pouvoirs immenses mais qui comporte également des risques à l'avenant…

-Dumbledore n'a pas dit comment il fallait que tu t'y prennes ? questionna Ellen.

-Il a juste dit qu'il n'était pas immortel, mais qu'il refusait de mourir et qu'il avait fait ce qu'il fallait pour… soupira Harry. Et aussi que pour devenir un assassin il fallait avoir renoncé à beaucoup de soi… ou bien n'avoir plus rien à quoi on pourrait renoncer… enfin, je crois que c'est ce qu'il a voulu dire ; De toutes façons, je n'ai pas envie de devenir un assassin… Alors, je ne sais vraiment pas ce qu'il attend de moi…

-C'est pourtant clair, dit Ellen avec détermination. Il faut que tu persuades Voldemort qu'il a envie de mourir…

Ron qui avait écouté ses premières paroles avec intérêt, haussa les épaules d'un air désabusé.

-On parle sérieusement, McGregor…

-Moi aussi… riposta Ellie. Si Harry lui montre qu'il peut lui rendre la vie impossible, il n'aura qu'une envie : la quitter pour toujours…

-Il ne peut pas se servir de la magie, rappela Ginny.

-Pas avec sa baguette, je sais, admit Ellen. Mais de sa propre main… avec la magie ancienne… cela me semble limpide, non ? Quelques sortilèges de doloris, ou de je ne sais quoi… tu dois bien avoir ça dans ta manche, Harry, non ? Un petit maléfice dont tu nous as caché l'existence…

-Harry ne veut pas utiliser la magie noire ! insista Ginny.

-Alors comment l'obliger à renoncer à l'immortalité ?

-On ne pourra pas l'obliger… dit Luna, mais sa voix se perdit dans le brouhaha que firent les cinq autres.

-On ne pourra pas le raisonner, s'exclama Ron.

-Et encore moins toucher son cœur, fit Hermione.

-Et puis, jamais Harry ne pourra lui causer autant de souffrance qu'il en faudrait pour lui faire appeler la mort… murmura Ginny.

Neville étendit la main pour les faire taire :

-Et si on s'y mettait à plusieurs ? L'un d'entre nous tue son corps pendant que Harry emprisonne son esprit… C'est possible, ça, Harry ?

-Et qu'est-ce qu'il en ferait ensuite, de son esprit ? questionna Ellie, narquoise.

-Ben… je sais pas, avoua Neville. C'est juste une idée… Tu en dis quoi Harry ?

Mais Harry n'écoutait pas ses amis disserter sur les moyens de détruire Voldemort. Il regardait fixement Luna qui enroulait les mèches qui repoussaient dans son cou autour de son doigt.

-Qu'est-ce que tu as dit, Luna ? demanda-t-il. A propos d'obliger Voldemort à renoncer à la vie éternelle…

Luna tourna vers lui ses grands yeux perpétuellement étonnés.

-J'ai dit que tu ne pourrais pas l'y obliger… Tu n'arriveras à rien si tu dois le forcer. C'est lui qui a la clé pour ouvrir la porte vers le monde des morts. Sans cette clé, tu ne pourras rien. Par contre s'il accepte de te la donner, alors il suffira de pousser la porte pour qu'elle s'ouvre.

-Alors, je suis perdu… dit Harry avec un sourire à Luna. Jamais il ne me laissera accéder au moyen de le détruire.

-Mais peut-être que Luna a tort, intervint Hermione. Peut-être que cette clé, tu n'auras pas à la lui demander… Peut-être que cette clé, c'est toi qui l'as déjà Harry…

Elle parlait avec animation soudain. Luna haussa une épaule, dubitative.

-Les sorciers ont le pouvoir de refuser le passage vers ce qu'on appelle l'au-delà… expliqua la jeune fille. Ils restent alors prisonniers de notre monde, des morts parmi les vivants, sous la forme de fantômes, condamnées à ne jamais pouvoir passer les portes car ils n'ont pas voulu renoncer à leur vie charnelle. On pourrait dire qu'ils ont eu à un moment donné les clés pour passer de l'autre côté, mais qu'ils les ont rejetées et qu'elles sont perdues à jamais… Voldemort, lui, n'est pas un fantôme… au contraire… il a renoncé de lui-même à sa vie charnelle –celle qu'il a obtenue en naissant- pour gagner l'éternité sur cette terre. Il n'a pas refusé la mort au moment où elle lui est apparue, il l'a refusée bien avant, il s'est débrouillé pour qu'elle n'ait rien à prendre à l'heure de son trépas. Il a volé les clés des portes et il ne les a pas jetées, lui… Il ne veut pas être un prisonnier. Il veut être le geôlier. Il a gardé les clés par devers lui pour que personne n'ouvre les portes à son insu…

-Je comprends bien, l'interrompit Ron… mais dans ce cas, pourquoi craint-il tant Harry…

-Parce que même les puissants ne sont pas tout-puissants… murmura Ellie. Et que la mort reste un mystère, même pour le seigneur des Ténèbres…

-Parce qu'il se doute, au fond de lui-même, que Harry lui a volé à son tour l'une de ces clés le jour où il a essayé de le tuer…

La voix d'Hermione était presque affirmative, pleine d'excitation.

-Tu veux dire que le moyen de le vaincre est dans les pouvoirs qu'il m'a transmis le jour où je l'ai mis KO ? demanda Harry à voix basse.

-Je ne sais pas… confessa Hermione, toujours aussi animée. Mais j'ai la conviction que la clé du mystère est dans ce qui est arrivé ce jour-là… Cela a forcément un rapport avec ce jour-là…

-Et la prophétie ! ajouta Neville après une hésitation.

-Mais la prophétie n'a pris corps que ce jour-là également ! s'écria Hermione. Ce n'est que parce que Voldemort a voulu tuer Harry que tout s'est mis en marche : il l'a marqué comme son égal ! Parce qu'il était sang-mêlé comme lui, et que ce faisant il lui a transmis à son insu des pouvoirs qui le rendaient semblable à lui-même ! Le temps de la survie a commencé pour tous les deux ! Voldemort était vivant, mais il n'avait plus d'existence… quant à Harry il a été confié à sa tante et des années de vie en demi-teinte l'attendaient… celui qu'on a appelé le Survivant… ! Vous ne comprenez donc pas que c'est à partir de là que tout à commencé : la cicatrice, le pouvoir ! Tout est parti de là ! De ce 31 octobre là ! C'est là qu'il nous faut chercher la solution ! Tout est là ! J'en suis sûre !

-Alors nous voici revenus à la case départ, soupira Harry.

-Non ! Affirma Hermione. Tu as fait du chemin depuis ce jour d'été, il y a deux ans où tu nous as parlé pour la première fois de la prophétie. Le professeur Rogue t'a amené sur des sentiers dont tu ne soupçonnais pas l'existence… Tu sais à présent sur quelles voies tu ne veux pas aller. Et celles qui restent te mèneront là où tu dois aller…

-Mais elles sont si nombreuses encore, murmura Harry. Et tant de questions encore se posent à moi… Si vous ne m'aidez pas maintenant, je serais seul quand viendra l'heure du face à face avec Voldemort…

-Tu devras en effet faire tes propres choix à cette heure, mais tu ne seras pas seul, tu le sais… répondit Hermione. Nous serons tous avec toi, quelle que soit la décision que tu prendras. Nous te faisons confiance, Harry. Et d'ici que Voldemort vienne frapper aux portes de Poudlard, tu auras encore laissé quelques routes dans l'ombre. A force d'éliminer les possibilités, il n'y aura plus que quelques chemins qui se dessineront. Et quand tu n'auras plus qu'une alternative, je suis persuadée que tu choisiras le bon chemin…

-Ça n'a pas toujours été le cas, rappela Harry. Je me suis fourvoyé plus d'une fois…

-Oui, et nous avec toi, rappela Ron avec sérieux. Mais nous nous en sommes toujours sortis. Et je te fais aussi confiance. Tu tourneras la situation à ton avantage, quelle qu'elle soit.

Ginny tendit sa main sur la table. Neville mit la sienne par-dessus et invita Luna à faire de même. Ellie avança la sienne, presque timidement. Hermione la saisit et la posa en même temps que sa main sur celles de leurs camarades. Ron couvrit de sa grande main les cinq autres. Ils regardaient tous Harry qui se décida à mettre ses deux mains sur les leurs.

-Je jure de continuer à me battre, quoi qu'il arrive, dit-il, un sourire fugace au fond des yeux lorsque son regard rencontra celui d'Ellen.

-Je jure aussi ! promit celle-ci.

-Moi aussi ! répétèrent les autres.

Hermione retira sa main la première :

-Bien, fit-elle. Tu as en main toutes les cartes, Harry… A toi de les examiner pour savoir laquelle jouer…

Puis elle se tourna vers Luna et lui demanda où elle avait trouvé toutes ces informations sur le mystère de la mort.

-A la bibliothèque, répondit Luna le plus naturellement du monde. Je suis allée chercher des renseignements sur les médiums après notre conversation sur Trelawney, il y a quelques semaines, tu te souviens ? C'est un sujet vraiment passionnant. Il y a tant de découvertes à faire encore…

-Oui, mais ne crois-tu pas que certains mystères méritent de rester… mystérieux ? fit Neville avec timidité.

-Tu n'es pas curieux de savoir ce qu'il y a derrière le Voile ? s'étonna Luna.

-Heu… oui, bien sûr, répondit le jeune homme. Mais, vois-tu, j'espère que ma curiosité sera satisfaite le plus tard possible…

Hermione hocha la tête, approuvant en silence les paroles de son ami.

Elle se leva, effaça d'un geste de la main la bulle de silence. Aussitôt les bruits les atteignirent de plein fouet et Ginny se boucha les oreilles avec une grimace.

Hermione rappela le couvre-feu imminent et une série de grognements lui répondit. Neville raccompagna Luna jusque chez les Serdaigle. Ron, Hermione et Ginny se dirigèrent vers le cinquième étage et le bureau des préfets. Harry et Ellie les suivirent à quelques pas derrière. Elle prit sa main et serra ses doigts entre les siens sans rien dire. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte du bureau, Harry lui promit de l'attendre pour la raccompagner jusqu'aux premiers cachots.

-C'est inutile, lui répondit Ellen en l'embrassant. J'aurai de la compagnie…

Et en effet, le caquètement familier de Peeves retentit depuis le fond du couloir. L'esprit vint se planter devant Harry qui ne bougeait pas de devant la porte malgré les assurances d'Ellen qu'elle ne rentrerait pas seule. Quand elle eut disparu derrière la porte, Peeves se rapprocha d'Harry qui l'ignora.

-Oh ! voilà Potter-le-rapporteur ! chantonna l'esprit frappeur. Tu n'as pas pu t'empêcher de jouer les sales mouchards, Pot-pot-potter… Il a fallu que tu ailles tout déballer au Baron… Tu me déçois… tu me déçois beaucoup…

Peeves croisa les bras devant Harry, la lippe boudeuse. Le jeune homme lui tourna le dos, et s'appuya à la rambarde de l'escalier. Peeves passa par-dessus et flotta devant lui, suspendu au dessus du vide.

-C'est parce que j'ai menacé ta favorite, que tu es allé cafeter ? Ou juste parce que tu me détestes ?

-Je ne te déteste pas, Peeves, assura Harry. Il se pourrait même que je t'aie rendu service…

-Voyez-vous ça ! se moqua Peeves. Une convocation devant le Conseil des Fantômes, tu appelles cela une faveur peut-être ?

Harry eut un sourire narquois devant la colère rétrospective de l'esprit.

-Tu m'avais bien dit que tu ne voulais pas faire tomber Malefoy pour des broutilles, n'est-ce pas… chuchota-t-il en jetant un œil sur l'escalier vide. Si tu joues finement, ce dont je ne doute pas un seul instant, tu pourrais devenir le héros de Poudlard…

Peeves leva un sourcil à la fois intéressé et dubitatif.

-Je ne veux pas devenir un héros… c'est bon pour un Gryffondor à la manque… J'en ai rien à faire des honneurs et des médailles… Moi ce que je veux c'est pouvoir continuer à faire des farces…

Harry lui lança un regard entendu :

-Et cela ne t'intéresse pas non plus d'obtenir ainsi un crédit plus important que le soutien de Fra Théobald auprès du Conseil des Fantômes… ?

Peeves pencha la tête sur le côté, une horrible grimace sur son visage de clown.

Il se rapprocha du visage de Harry, une lueur calculatrice au fond des yeux.

-Tu veux dire que si j'empêche Malefoy de commettre un acte qui mettrait Poudlard en danger immédiat, je pourrais faire tout ce que je veux dans l'école…

Harry haussa une épaule :

-On ne pourrait plus te menacer de t'en chasser en tous cas… Mais bien sûr, il faudrait que le danger soit imminent et important… qu'on ne puisse douter du bien fondé de ton intervention et…

-OK ! Ça va ! J'ai compris… Il faut que personne ne soit sur son dos pour que je puisse le prendre sur le fait… c'est ça, Potter ?

-Si tu veux que le mérite de son arrestation te revienne…

Peeves fit mine de réfléchir un instant. Il vint s'appuyer sur la rambarde lui aussi, toujours au-dessus du vide.

-Et pourquoi ne m'as-tu pas parlé ainsi l'autre jour, au lieu d'aller trouver le Baron Sanglant ? demanda-t-il avec un soupçon dans la voix.

-Parce que tu m'aurais écouté ? ironisa Harry ;

-Nan… avoua Peeves, renfrogné.

Harry fit un geste qui signifiait : « tu vois bien… » et Ellen sortit de chez les Préfets. Harry décida qu'il l'accompagnait jusqu'aux premiers cachots et il fit un signe d'au revoir à Peeves qui disparut dans une grimace.

-Tu l'as menacé de quelque chose ? s'étonna Ellie.

-Non… nous avons bavardé gentiment, c'est tout…

Ellen garda pour elle ses doutes et prit la main qu'Harry lui tendait. Lorsqu'ils passèrent devant la salle des Quatre Maisons, elle constata que Grayson et ses camarades avaient déjà rappelé à l'ordre ses condisciples de Serpentard. Elle et Harry ralentirent le pas pour faire durer le plus longtemps possible le chemin jusqu'au bureau du Professeur Londubat. Elle se retourna vers lui, l'arrêtant de la main sur la poitrine.

-Tu entres en terrain ennemi, plaisanta-t-elle à voix basse. C'est le territoire de Serpentard à partir d'ici. Et il est bien loin de celui de Gryffondor…

-Un peu trop en effet, répondit Harry.

-Tu sais, Harry, commença-t-elle avec une hésitation. J'aurais voulu t'apporter une aide plus probante… mais j'avoue que je ne sais quoi penser de tout ce que vous nous avez appris toi et Weasley. Et la mort est bien le dernier des sujets que j'aimerais évoquer avec toi… même celle de ce vieux dégoûtant de… tu sais qui… chuchota-t-elle encore plus bas.

Elle mit sa main sur la joue du jeune homme. Il la prit dans la sienne et embrassa ses doigts.

-Tu m'aides, affirma-t-il.

Elle fit une grimace sceptique. Il la serra contre lui dans le couloir désert.

-Quand je suis avec toi, murmura-t-il à son oreille, tout me parait possible.

Dans l'ombre du corridor qui s'enfonçait vers les cachots, la figure de Peeves, éclairée du halo rouge des torches, apparut. Il rendit son signe d'au revoir à Harry. Ellen prit le visage du jeune homme entre ses mains pour l'embrasser. Harry fit mine d'ignorer Peeves.

Ils entendirent le léger sifflement du badge d'Ellen au moment où ils se souhaitaient bonne nuit.

-Je hais ce type… grommela Harry. Je suis sûr qu'il le fait exprès.

Ellen lui donna un dernier baiser en souriant.

-Préviens Hermione… j'aurais peut-être des nouvelles… souffla-t-elle en se sauvant vers les quartiers de Serpentard, surprenant même Peeves qui adressait grimaces sur grimaces à Harry.

Ce dernier resta quelques secondes au milieu du couloir vide puis il tourna les talons et se dépêcha de se mêler à ses camarades qui remontaient à la tour de Gryffondor avant le couvre-feu.

Ron descendit lentement les marches de l'escalier du dortoir. La cheminée était éteinte. Il faisait froid dans la salle commune. La fenêtre qui donnait sur le parc éclairait la pièce de la lumière blafarde de la pleine lune. La neige au dehors renvoyait la lueur blême de l'astre. Et Harry était assis dans le renforcement de la fenêtre, les jambes repliées contre lui, son menton sur ses genoux, le regard perdu vers le Saule Cogneur aux branches alourdies de neige.

Ron vint s'asseoir en face de lui.

-Tu penses à ce qu'a dit Dumbledore et dont nous avons parlé ? chuchota-t-il. Moi, j'arrête pas d'y penser. Et je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit qui veuille dire quelque chose.

Harry tourna les yeux vers son ami.

-Non, Ron : tu n'arrives pas à trouver quoi que ce soit qui veuille dire quelque chose que tu puisses admettre…

-Et toi ? tu es arrivé à quoi ? demanda Ron d'une voix anxieuse.

Harry haussa les épaules. Il reposa son menton sur ses genoux et resserra ses bras autour de ses jambes.

-A rien… soupira-t-il. Je n'arrive pas à formuler une pensée claire à ce sujet. Tout se bouscule dans ma tête et je suis incapable de réfléchir correctement.

Un instant silencieux, Ron reprit :

-Tu t'inquiètes pour Ellie… A moi non plus l'idée de Nott ne plait pas de trop… J'ai beau me dire qu'on sera là pour limiter les dégâts… C'est quand même très risqué et aléatoire…

-Ron ! l'interrompit Harry. On n'a pas le choix… A moins de les mettre tous les deux sur la touche… et ça, ni l'un ni l'autre ne nous le pardonnerait…

Ron baissa la tête.

-Je sais, murmura-t-il.

-Et je ne m'inquiète pas que pour Ellen… Je m'inquiète pour vous tous aussi. Et ce n'est pas le dernier message de Larry qui m'a rassuré…

Ron resserra la ceinture de sa robe de chambre, nerveusement.

-Mardi… il a dit mardi. chuchota-t-il. Qu'est-ce que tu crois que Wilford va faire mardi ?

-Si je le savais… murmura Harry désabusé.

-Et pourquoi mardi ? continua Ron de plus en plus agité.

-Peut-être parce qu'il ne peut pas avant ? supputa Harry. Ginny a un cours avec lui ce jour-là…

Ron frissonna.

-Mais le philtre d'Hermione sera prêt, dit-il plus pour se convaincre lui-même que pour répondre à Harry. Elle ne craindra rien d'un sortilège de lui…

Harry soupira. Il essaya de sourire.

Nott avait averti Ellen que Wilford, tout excité avait prévenu Malefoy que le mardi suivant commençait l'offensive contre les amis de Potter. Il riait tout seul en songeant à sa première tâche. Il se frottait les mains, comme pour se féliciter d'une bonne blague. Mais Malefoy l'avait fait taire, prétextant qu'il préférait avoir la surprise ; en réalité pour éviter toute accusation éventuelle de complicité, avait-il ajouté à l'intention de Nott quand Wilford avait quitté le dortoir des Septième Année. Nott croyait plutôt que Malefoy craignait que les murs n'eussent des oreilles, ce qui n'était pas forcément une assertion ridicule, compte tenu des lieux et des circonstances.

Ron tourna la tête vers le parc. Le lac d'argent paraissait noir, comme un trou béant au milieu de la neige. Le Saule balançait ses branches dans l'ombre.

-C'est une drôle de fin de semaine, pas vrai… J'espère que demain on aura digéré tout ça et qu'on pourra avoir un week-end potable…

-Voyons le bon côté des choses, répondit Harry. On va pouvoir passer un week-end plus tranquille puisque ce n'est que mardi que Wilford passera à l'action…

Ils échangèrent un regard las et reprirent leur contemplation du Saule Cogneur.

-S'il sortait de la cabane par le souterrain… chuchota Ron.

-Le Saule l'en empêcherait…

-Pourquoi je n'ai pas eu aussi peur quand nous avons su que Remus Lupin était un Loup-garou ?

-Parce que c'était Remus…

Un moment après, Ron poussa un soupir à fendre l'âme.

-Quelle heure est-il ?

-Je ne sais pas… Je n'ai pas envie de dormir de toutes façons…

-Tu sais… tu n'arrêtes pas de gratter ta cicatrice depuis deux jours…

-Je sais…

-C'est pour ça que tu ne veux pas dormir ?

Harry frotta son front de la paume de ses mains.

-Ho… non… pas vraiment… Les cauchemars, j'en ai l'habitude. Ce qui me gène, c'est que j'ai l'impression qu'ils continuent quand je suis éveillé…

Ron se pencha vivement vers son ami :

-Ça recommence ? Je veux dire… Il recommence à te tourmenter dans tes rêves ?

Harry ferma les yeux et appuya sa tête contre le mur.

-Il n'a jamais vraiment cessé, tu sais…

-Tu en as parlé à Dumbledore ?

-Ron… Dumbledore a parfaitement conscience de ce qui se passe, crois-moi… Et c'est bien pour cela qu'il nous a parlé comme il l'a fait ce soir.

Ron se mordit les lèvres. A nouveau la lune attira son regard vers l'extérieur. Il resserra encore une fois sa robe de chambre contre lui. Une fois de plus il laissa le silence glisser entre eux avant de ne pouvoir endurer l'écho de ses propres pensées.

-Comment fais-tu ? demanda-t-il à Harry. Comment fais-tu pour supporter tout cela : Nott qui menace Ellie, Pettigrew qui te saute dessus, et l'autre qui empoisonne chaque minute de ton existence, le jour comme la nuit ? Moi, je ne pourrais pas…

Harry leva un sourcil ironique :

-C'est sans doute grâce à l'aide de mes meilleurs amis, qui se débrouillent pour me faire oublier tout ce qui pèse sur ma vie…

Ron baissa la tête. Harry s'en voulut de son ton un peu acerbe.

-Je n'en sais rien… dit-il encore dans un soupir las. Je ne crois pas que je le supporte… Sinon, je ne passerais pas le plus clair de mes nuits à chercher un sommeil serein… J'espère seulement que cela ne durera pas trop longtemps… Et en même temps… En même temps, je n'en suis pas au point de me dire que… je suis prêt à tout pour que cela finisse… définitivement…

Il leva les yeux vers Ron, un peu incertain. Celui-ci se plongea à nouveau dans la contemplation de la nuit.

-On voit bien les étoiles, constata-t-il au bout d'un moment. Les Centaures doivent trouver la nuit très belle…

Il appuya son front contre la vitre glacée et ils ne parlèrent plus.

Un baiser réveilla Ron Weasley. Puis un autre. Il garda les yeux fermés pour continuer ce rêve parfumé. Il avait mal à la nuque et dans le dos et sa tempe était tout ankylosée. Il n'avait pas envie de se réveiller. Il aimait mieux rêver.

-Mais quelle heure est-il ? demanda la voix ensommeillée d'Harry.

-Il est encore tôt, répondit celle d'Hermione. Vous devriez remonter dans vos lits, vous y seriez bien mieux pour terminer votre nuit…

Ron ouvrit brusquement les yeux. La lumière blafarde de l'aube les lui fit refermer aussitôt. Hermione lui sourit. Elle s'assit près de lui en souriant.

-Il va absolument falloir faire quelque chose pour tes sinus, mon cœur… C'est épouvantable ce que tu peux ronfler…

Harry s'étira longuement. Il était tout courbatu. Et il avait mal à la tête.

-Ne me dis pas que c'est ce qui t'a réveillée… bailla-t-il.

-Ho non ! s'offusqua Hermione. Je n'arrivais plus à dormir.

-Et c'est pourquoi tu t'es empressée de nous réveiller… grommela Ron. Mais je ne m'en plains pas ! se hâta-t-il d'ajouter. J'aimerais bien être réveillé tous les matins de cette manière plutôt que par les beuglements de Seamus.

Hermione allait répondre, mais elle repoussa vivement Ron qui se penchait vers elle pour réclamer un nouveau baiser.

-Regardez ! s'exclama-t-elle en montrant des taches sombres sur la neige dans la lumière pâle du jour qui se levait.

Harry rajusta ses lunettes et fronça les sourcils pour mieux voir les silhouettes qui se rejoignaient au milieu du parc.

-Dumbledore ! Hagrid et Firenze ! compta-t-il avec anxiété.

-Et on dirait que c'est Londubat ! fit Ron brusquement soupçonneux. Je vous l'avais dit ! C'est ce sale rat de Croûtard…

-Ils repartent vers la Forêt Interdite ! l'interrompit Hermione. Hagrid est avec Crockdur !

-Mais il n'a pas son arbalète, fit remarquer Harry.

-S'ils vont chercher Pettigrew, murmura Hermione, il n'est plus dangereux. Le jour est levé et il doit être bien mal en point par ce froid…

Harry frissonna. La neige est froide… avait dit Peter, la veille lorsqu'il racontait son périple pour arriver jusqu'à Poudlard.

-Dumbledore s'est trompé, fit Ron amèrement. Il avait dit que Pettigrew avait fini de passer entre les mailles du filet et il a eu tort…

Hermione posa sa main sur le genou de Ron, sans cesser de regarder à travers la fenêtre les formes des professeurs qui s'éloignaient.

-Peut-être pas, Ron… peut-être pas.

Harry se leva. Il avait froid et sommeil encore. Mais il ne voulait pas remonter dans son dortoir pour replonger dans le rêve d'où Hermione l'avait tiré. Il avait pourtant bien commencé. Il était avec Ellen, dans le traîneau à patin dont elle lui avait parlé. Quatre chevaux ailés trottaient devant eux et ils n'avaient pas besoin de tenir les rennes pour les mener. Ils avaient traversé le parc de Poudlard et passé les portes grandes ouvertes, serrés l'un contre l'autre dans la voiture qui filait dans le vent. Ils s'étaient peu à peu élevés dans les airs, parfumés de l'odeur de fleurs des champs qu'Ellen portait toujours dans son sillage. Les chevaux avaient ouvert leurs ailes. Ils avaient survolé le village de Pré-au-Lard et la lande alentour. La voix et le rire d'Ellen le berçait et le réchauffait.

Et soudain, il y avait eu des mangemorts tout autour d'eux, qui les poursuivaient sur des Nimbus 2000. Les chevaux galopaient. Les Mangemorts les rattrapaient. Et lui et Ellen les bombardaient de boules de neige pour les faire tomber de leur balai.

Puis, tout aussi brusquement, il se retrouvait au sol, dans la neige, au cœur de la Forêt Interdite, Voldemort devant lui. La voix de son ennemi lui disait : Mes fidèles serviteurs vont se charger de ton amie, pendant que moi, je te tuerai de ma main ! Une horrible patte griffue surgissait devant son visage et il restait allongé dans le froid, seul, le corps torturé de douleurs lancinantes. Il sentait la vie s'en aller de lui et il ne cherchait plus à lutter.

Il s'était réveillé en sursaut, et il avait compris que c'était Hermione qui le secouait.

-Tout va bien ? avait-elle demandé. Tu allais tomber du fauteuil.

Il l'avait rassuré d'un sourire machinal. Il n'était pas en train de mourir. Il était juste en train de rêver. Il se sentait fatigué, et il avait mal à la tête. Il se sentait nauséeux et il avait beau remettre ses lunettes droites sur son nez, il était pris de plusieurs vertiges. Il parvint jusqu'à la salle de bain. De l'eau froide sur son visage lui redonna un peu de couleurs. Il respirait mieux mais il avait besoin de s'allonger un peu.

Dans le dortoir, Neville ronflait consciencieusement. Les respirations paisibles de Dean et Seamus parurent incongrues à Harry. Comment pouvaient-ils dormir aussi profondément ? Une onde de colère monta du plus profond de lui. Pourquoi n'avait-il pas droit au sommeil tranquille ? Il eut envie de crier : Pourquoi moi ? mais il se laissa tomber sur son lit à la place, dans un soupir venu du tréfonds de son être.

Il sentit sauter sur son lit le chat d'Hermione et il s'aperçut qu'il avait laissé la porte ouverte. Il eut la flemme de lever la main pour la refermer. Il se rendormit, le museau de Pattenrond dans le cou.

Le rire de Seamus tira Harry de son sommeil.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il en émergeant des rideaux de son lit.

-Rien… répondit Seamus. C'est une belle journée, on est samedi… Tout va bien… que demander de plus ?

Neville sortit à son tour de ses baldaquins.

-Lavande a accepté d'aller avec toi au bal de Noël ? questionna-t-il en arrangeant le col de sa robe.

Seaumus jeta au plafond sa chaussure gauche – la droite, il l'avait déjà chaussée-en poussant un cri de joie. Immanquablement, le soulier lui retomba sur le crâne mais cela le fit rire encore. Dean secoua la tête, les yeux au ciel.

-Et toi ? l'interrogea Harry. Tu y vas avec Parvati ?

Dean leva les épaules :

-Seamus m'y a obligé… répondit-il.

Pattenrond sauta hors du lit de Harry et s'étira longuement, chaque patte après l'autre au milieu de la chambre. Puis il sortit lentement par la porte entrouverte.

-Mince ! s'exclama Neville. Qui a laissé la porte ouverte ?

-Heu… fit Harry. Je crois que c'est moi… Pourquoi ?

-Parce que… s'exclama Neville en fonçant vers la boite en carton trouée qui abritait d'ordinaire Trevor. Ah ben… Voilà !

Il plongea sous son lit sans rien trouver. Il se pencha sous celui de ses camarades, en vain également.

-Tant pis ! fit-il en se relevant, fataliste. C'était à prévoir… Je le retrouverais sans doute dans la salle commune… ou bien mon oncle me le ramènera en plein petit déjeuner…

Il haussa les épaules et laissa retomber ses bras.

-Je suis désolé, Neville… assura Harry. Mais j'étais fatigué et…

-Ce n'est pas grave ! l'interrompit Neville. Pattenrond le ramènera, comme d'habitude. Tout le monde le connaît, il ne lui arrivera rien. Je vais encore avoir droit à un sermon d'Hermione et d'Oncle Algie, mais je m'en fiche. Seamus a raison, la journée est belle et… on est tranquille jusqu'à mardi…

Il cligna de l'œil à l'intention de Harry qui lui sourit, un peu penaud.

-Je t'aiderai à le retrouver, promit-il alors que Neville quittait déjà la pièce d'un pas allègre.

Cependant, Harry n'eut guère l'occasion d'accomplir sa promesse. Dès le petit déjeuner, il fut accaparé par Ellen qui s'attacha à ses pas. Elle lui trouvait mauvaise mine, et, si elle comprenait que les évènements de la veille eussent troublé le jeune homme, elle n'entendait pas les laisser gâcher le reste du week-end.

-Après tout, lui dit-elle alors qu'elle l'entraînait dehors pour une promenade matinale, ce n'est que mardi que Wilford passera à l'attaque, on se tiendra sur nos gardes à ce moment-là. Et dès lundi soir, Hermione nous aura concocté son philtre de protection. Avec ça, je voudrais bien voir que ce sale petit cafard puisse nous faire le moindre mal…

Harry lui jeta un regard de désapprobation.

-Nous avons réfléchi pourquoi Wilford attendrait mardi pour passer à l'action… dit-il sur un ton sévère. Et il se trouve que vous avez, toi et Ginny, un cours avec lui, mardi matin…

-Oui… concéda Ellen. Et si je te promets de garder un œil sur lui durant tout le cours de Trelawney… Il ne pourra lever sa baguette sur Ginny sans que je le voie et je ne le laisserai pas faire… Et puis, je te le répète, Ginny aura pris le philtre d'ici là ! Harry, s'il te plait… On est samedi et…

-La journée est belle… soupira Harry, sur un ton résigné.

Il ouvrit la petite porte du hall et laissa passer Ellen sur le perron. Elle fut déçue. Elle pensait découvrir un sol immaculé, vierge de toutes traces, et être la première à laisser les empreintes de ses pas dans la neige. Devant les escaliers, deux lignes parallèles s'en allaient vers le parc et Harry repensa soudain aux silhouettes de Dumbledore et Londubat qu'il avait surprises à l'aube.

-Je crois que Pettigrew s'est échappé cette nuit, dit-il à voix basse.

Elle s'arrêta brusquement et se mit devant lui. Elle prit ses mains et les serra dans les siennes.

-Harry… commença-t-elle. Il est venu chercher de l'aide de lui-même, pourquoi se serait-il échappé ?… Il était sous l'emprise de la lune cette nuit… Il n'était qu'une bête féroce que la morsure a rendu fou de douleur et de rage… S'il avait causé du mal à l'un d'entre nous, nous l'aurions su…

Harry serra à son tour ses mains sur celles d'Ellen. Elle continua avec un sourire

-Je comprends… Je comprends vraiment que le retour de cet homme horrible te touche plus que tu ne voudrais le laisser paraître… je comprends que tu t'inquiètes, pour Ginny, pour moi, pour nous tous… Je comprends et je voudrais pouvoir effacer d'un simple geste tout ce qui te fait du mal… Mais je ne le peux pas… Harry, ces prochains jours seront trop courts… La guerre, la crainte et la souffrance se profilent à notre horizon. On les voit déjà qui s'avancent… N'allons pas au devant d'eux. Laissons-les venir doucement. Nous aurons assez à faire quand il faudra les affronter. Tu m'as dit hier soir que lorsque tu étais avec moi, tout te paraissait possible… Ne t'est-il pas possible d'oublier quelques heures tout ce qui nous entoure ? Je ne te demande pas le week-end entier, seulement jusqu'à ce soir… Si tu ne veux pas t'offrir quelques détours, ne peux-tu me les offrir à moi ?

Harry garda les paupières baissées. Il ne voulait regarder les yeux implorants d'Ellen.

-Tu veux que nous volions quelques heures à ces moments d'agitation ? soupira-t-il.

-Non, répondit la jeune fille. Ces heures nous appartiennent. Ne laissons rien, ni personne nous les voler, à nous…

Elle chercha le regard d'Harry et attendit sa réponse.

Sur le perron, leurs camarades sortaient, emmitouflés et riant. Finnigan interpella Harry.

-Neville veut une autre correction à la bataille de boules de neige ! s'écria-t-il. Tu viens avec nous ?

Harry se mordit les lèvres.

-Tu es avec moi ? demanda-t-il à Ellen.

-Toujours ! déclara celle-ci une lueur de victoire au fond des yeux.

Harry prit sa main et l'entraîna vers l'endroit où ses amis préparaient leurs positions.

-Hé ! McGregor ! Les sortilèges de fonte instantanée sont interdits ! avertit Seamus. Et si tu triches…

-Je suis dans ton équipe, Finnigan, rappela Ellie.

-Ho… fit Seamus. Si tu triches, fais-le discrètement…

Harry leva les yeux au ciel. Neville lui souriait avec confiance, de l'autre côté de son mur de neige, à côté de Ron qui retenait Ginny prête à rejoindre Ellen et Harry.

-On est trois, ils sont quatre : Tu restes là ! ordonnait le jeune Weasley à sa sœur.

-Il faudrait une personne de plus chez vous, estima Dean, ce serait plus juste.

-T'inquiète pas, Dean… fit Ron d'une voix menaçante en formant déjà une boule de neige dans ses grandes mains gantées de laine. On n'a peut être pas la quantité, mais on a la qualité…

Le rire d'Ellie lui répondit. Elle reçut la première boule de neige dans la tête. Seamus répliqua aussitôt en visant Ron dont la tête dépassait largement de la tranchée que Neville avait creusée d'un coup de baguette. Harry érigea un rempart blanc devant ses camarades. Ginny admirait le mouvement de la neige qui formait toute seule un bloc protecteur. Dean lui envoya une boule de neige qui s'écrasa juste aux pieds de la jeune fille.

-Ginny ! l'interpella Ron. Sois dans le jeu, veux-tu… Je ne pourrais toujours empêcher l'adversaire de te toucher si tu restes là les bras ballants et la bouche ouverte !

Et une boule de neige le frappa sur le front.

-Voilà ! C'est ta faute ! dit-il à sa sœur qui s'empressa de riposter à son tour en riant.

Au bout de quelques échanges de bons procédés, leurs camarades arrivés sur le perron décidèrent de participer à la bataille. Il s'en suivit une joyeuse pagaille que traversèrent en souriant Hagrid et le Professeur Londubat. Ils atteignaient les premières marches du parvis quand Neville interpella son grand oncle. Algie Londubat se retourna au moment même où il recevait une boule de neige dans l'épaule gauche. Il épousseta les reste de neige sur son manteau dans le silence soudain expectatif.

-Professeur Londubat ?

Le professeur Londubat se tourna légèrement vers Hermione Granger qui s'avançait timidement vers lui.

-Un instant, Miss Granger, pria le professeur.

Il se retourna vers Neville.

-Excellent, mon garçon, dit-il tout en formant lui-même une boule de neige empruntée à la rampe à côté de lui. Tu as fait de gros progrès au lancer… Voyons ce que tu vaux à l'esquive…

Il n'eut pas le temps de lancer sa boule. Un tas de neige vint s'écraser dans la barbe embroussaillée d'Hagrid. Hermione sursauta et scruta ses camarades un par un, totalement stupéfaite et outrée. Finnigan fit un pas en avant, un peu hésitant.

-Heu… fit-il. Désolé, Professeur… Je visais Hermione…

La jeune fille lui lança un regard assassin. Elle ne put cependant faire aucun commentaire. Le Professeur Londubat reprenait déjà :

-Allons, Rubeus, vous n'allez pas laisser impuni cet acte d'impudence … Montrez-leur ce que vous savez faire en matière de boules de neige…

Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil complice tandis que tous les yeux se fixaient sur les larges mains du professeur de Soins aux Créatures Magiques.

Hagrid ramassa une énorme poignée de neige qu'il tassa fermement et leva le bras en même temps que son collègue à la Défense contre les Forces du Mal. Seamus rentra la tête dans les épaules. Neville se cacha derrière Ron.

-Hagrid !

Hagrid baissa aussitôt la main et la cacha derrière son dos d'un air coupable.

-Professeur McGonagall ? fit-il d'une voix gênée.

-Hagrid ! s'offusquait encore McGonagall. Je ne pouvais en croire mes oreilles quand j'ai entendu dans le Hall que des professeurs s'amusaient à une bataille de boules de neige avec des élèves… J'aurais du me douter que vous étiez de la partie, professeur Hagrid…

Hagrid lança un regard effaré vers Algie Londubat qui tenait toujours sa boule de neige dans la main.

-Rubeus n'y est pour rien, Minerva, intervint le professeur de DCFM.

-Algernon Londubat ! Pourquoi ne suis-je pas étonnée de vous trouver également impliqué dans une affaire de ce genre ? Et vous, Miss Granger ? Ne peut-on non plus compter sur vous ? Ne vous avais-je pas chargée d'un message pour les professeurs Hagrid et Londubat.

Hermione s'empourpra.

-Miss Granger n'est pour rien non plus dans cette histoire, Minerva… reprit Algie Londubat calmement. Et je vous ferai remarquer que je ne suis pas de service aujourd'hui. Je peux donc passer un peu de temps avec mon petit neveu et ses camarades…

-Je ne pense pas que cela soit pertinent, Algernon… Je vous attends dans mon bureau. Immédiatement. Nous en discuterons avec le Directeur. Il vous attend, dois-je vous le rappeler ?

Le silence aux abords du perron du château était suspendu à la respiration des élèves. Ils retenaient tous leur souffle. Neville semblait particulièrement abattu. Derrière les portes entrouvertes du Hall, quelques Salamandres ricanaient discrètement.

Le Professeur McGonagall tourna les talons, en faisant attention de ne pas glisser sur la neige écrasée, et se dirigea vers le Hall de son pas décidé. Elle se tourna vivement, la baguette à ma main, et une boule de neige termina de fondre au sol, juste au bas de sa robe d'émeraude.

Algie Londubat la salua d'un signe de tête appréciateur.

-Jolis réflexes, Minerva ! fit-il.

-J'ai peut-être la vue basse, Algernon… Mais je n'ai pas la mémoire courte ! répondit-elle.

Elle ne pouvait empêcher cependant le coin droit de ses lèvres de se soulever.

-Dans ce cas, tu te souviens sans doute que je t'ai prédit que tu finirais comme le vieux Dippet, Minerva : à la tête de Poudlard, certes, mais comme bonnet de nuit.

McGonagall se mordit l'intérieur des joues et pencha imperceptiblement la tête comme pour regarder par-dessus ses lunettes carrées le professeur Londubat.

-En effet… admit-elle presque à contre cœur… Mais alors tu dois toi aussi te souvenir que je t'avais dit que tu aurais eu tout autant ta place à Serpentard, Algernon…

Le franc sourire d'Algie Londubat lui fit soudain craindre le pire.

-Oui, mais moi, je ne voulais pas te faire un compliment, Minerva…

Les quelques Serpentard qui avaient bravé le froid de ce dernier samedi de novembre essayèrent de ne pas rire trop fort. Et les Salamandres, toujours cachées derrière les battants de bois de la porte étaient bien embarrassés. Ils ne savaient s'ils devaient se réjouir de cette répartie qui fermait la bouche de la directrice de la Maison haïe des Gryffondor, ou bien se scandaliser que ce fût le directeur qu'on leur avait imposé qui l'eût lancée avec tant d'à propos.

Le professeur McGonagall secoua la tête dans un soupir.

-Algie… nous n'avons plus seize ans.

-C'est vrai, concéda le professeur Londubat. Et c'est bien dommage…

Il essuya ses mains l'une contre l'autre, lentement.

-Allons ! fit-il sur un ton plus enjoué. Vous avez raison, Professeur McGonagall. Nous sommes de vieilles badernes surannées à présent… laissons les jeunes gens entre eux. Venez Rubeus, je suis désolé de vous avoir entraîné dans ces jeux qui ne sont plus de notre âge…

-Ho… ben… fit Hagrid, les batailles de boules de neige, j'aime bien ça moi…

-Hagrid ? commença le professeur McGonagall sur un ton cassant. Dans mon bureau, je vous prie…

Elle quitta la place cette fois, et traversa le Hall sans un regard pour les élèves qui s'écartèrent sur son passage. Aussitôt que les professeurs en eurent fait autant, Hermione se précipita vers ses camarades.

-Mais vous êtes complètement idiots ou quoi ? s'exclama-t-elle en fixant tour à tour Neville et Seamus.

-Ho ! Ça va, Hermione ! s'exclama Ellie. Ils ont échappé au savon de McGonagall –ce qui risque de ne pas être le cas des profs, soit dit en passant – tu ne vas pas jouer les trouble-fête à ton tour !

-Vous avez mis les professeurs dans une situation délicate, continuait cependant Hermione avec sévérité.

-Ils s'y sont mis tous seuls, estima Ginny en pouffant. Personne n'a obligé le professeur Londubat à lancer cette boule de neige contre McGonagall…

Mais Hermione s'était tournée vers Neville qui n'en menait pas large.

-N'as-tu pas pensé que tu mettais en danger l'autorité de ton oncle ? s'insurgea-t-elle.

Neville bredouilla d'inaudibles excuses aussitôt couvertes par le rire d'Ellen.

-Arrête donc de jouer les supers préfètes, Hermione ! L'autorité de Londubat se porte bien et elle ne s'en portera que mieux, tu peux me croire, après sa petite sortie auprès de la vieille… heu… de McGonagall. Du moins, auprès des Serpentard, et c'est ce qui importe, non ? Il est bien plus malin que tu ne le crois, le vieil oncle de ce benêt de Neville…

Elle fit un clin d'œil au dit benêt.

-Et Neville aussi est aussi plus malin qu'on ne le croit. Pas la peine de lui faire un sermon. Il ira s'excuser auprès de son oncle comme un bon garçon qu'il est. Et au passage, il lui demandera ce qu'il allait faire dans la Forêt Interdite avec le professeur Hagrid de si bon matin…

Le visage d'Hermione se ferma et elle adressa à Ellie un regard inflexible. Elle rompit la première pourtant et tourna les talons pour rentrer au château sans un mot de plus.

-Elle finira comme McGonagall, laissa tomber Ellen sur un ton moqueur.

-A quel propos ? pouffa Ginny.

-A la tête de Poudlard ! affirma Ron un peu rêveur.

-Comme bonnet de nuit ! asséna Ellie en enfonçant celui de Neville sur son front. On reprend où on en était resté ? proposa-t-elle, la main déjà armée d'une boule de neige.

Harry s'éloigna sur les traces d'Hermione. Et tandis que Dean le rappelait, il leur fit signe de commencer sans lui. Il rattrapa son amie dans le Hall.

-Qu'est-ce qui se passe ? chuchota-t-il légèrement inquiet.

Hermione laissa passer quelques uns de leurs camarades qui les saluèrent gaiement.

-C'est à cause de Pettigrew ? insista Harry, de plus en plus soucieux.

-Je crois qu'il l'ont retrouvé dans la Forêt… répondit Hermione à voix très basse. Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre quand je suis passée devant la classe du professeur Firenze…

Une seconde, Harry fronça les sourcils. Une idée saugrenue venait de lui traverser l'esprit.

-Tu as écouté aux portes ? hésita-t-il à demander.

-Ho non ! se récria Hermione en rougissant. La porte était ouverte et le professeur Firenze baisse rarement la voix pour dire ce qu'il à dire…

-Et qu'a-t-il dit ? reprit Harry en souriant.

-Je l'ai entendu raconter que les Centaures avaient retrouvé Pettigrew… haleta Hermione d'une voix si basse qu'Harry eut du mal à l'entendre.

Le jeune homme frissonna.

-Ronan ?

Hermione hocha la tête, gravement.

-Il a trouvé Peter, ou le loup-garou ? demanda Harry.

Elle haussa les épaules.

-Tu crois qu'ils lui ont fait subir le châtiment des Centaures ? chuchota-t-elle à nouveau.

Harry ne répondit pas. Il eut la vision fugitive du centaure roux, frappant rageusement le sol de son sabot à l'évocation de celui qui avait amené les gerbilloises dans la Forêt.

-Harry ?

La voix de Dumbledore fit sursauter les deux jeunes gens. Le directeur sortait du couloir du rez-de-chaussée. Il était grave. Son sourire ne rassura ni Harry ni Hermione. Il leur fit un signe de la main pour les inviter à le suivre et rebroussa chemin jusqu'à la salle des professeurs.

Le professeur Vector consultait un planning. Il leva la tête vers la porte qui s'ouvrait. Il fixa un instant les trois arrivants, puis reposa son calendrier sur la table et sortit sur un signe de tête à Dumbledore.

-Merci, Gervase, dit le directeur en refermant la porte sur le professeur.

Il se retourna vers Harry et Hermione.

-Ce matin, aux premières lueurs du jour, commença-t-il dans un soupir las, je me suis rendu dans la Cabane Hurlante pour assister Peter Pettigrew dans son retour à sa forme humaine.

-Nous le savons, l'interrompit Harry précipitamment, la gorge nouée. Nous vous avons vus, vous, Hagrid, Firenze, et le professeur Londubat dans le parc.

Dumbledore hocha la tête. Harry reprit :

-Et Hermione a entendu Firenze raconter que Ronan avait retrouvé Pettigrew dans la Forêt.

Hermione lui lança un coup de coude, très gênée.

-C'est juste, répondit Dumbledore. C'était une belle nuit pour les Centaures. Elle l'a moins été pour Peter…

Hermione se rapprocha d'Harry, imperceptiblement. Il prit sa main et la serra très fort.

-Cette fois, c'était lui le gibier de la chasse, tout loup-garou qu'il était…

-Un loup-garou borgne, boiteux et manchot… murmura Harry, se souvenant des paroles de Ron.

-Ils l'ont encerclé et empêché de quitter la clairière où ils l'avaient forcé à se réfugier, continua Dumbledore. Et ils ont attendu le matin.

Il se tut. Longtemps.

-Il est mort, dit Harry.

Ce n'était pas une question. C'était un souvenir.

Il sentit la main d'Hermione se crisper dans la sienne.

-J'ai cru que c'était un rêve et que c'était moi qui mourrais, mais c'était lui n'est-ce pas. Il est mort au milieu de la clairière, juste avant l'aurore. Les Centaures n'étaient plus là. Il avait mal. Il avait froid. Et il était seul.

Hermione se détourna, les mains sur son visage. Dumbledore acquiesça.

-Algie Londubat et Hagrid ont ramené sa dépouille dans la réserve de la maison de Rubeus. Nous lui donnerons une sépulture mais je doute que beaucoup viendront s'incliner sur sa tombe.

Il laissa passer un moment. Son regard glissa vers Hermione qui leur tournait le dos.

-Je dois me rendre chez Minerva Mcgonagall. On m'y attend depuis un moment déjà. Et je serais absent toute la journée. Mais ce soir, je serais de retour. Et je serais disponible pour quiconque voudra venir me voir. Mais je crois que si toi ou tes amis avez des questions, Harry, le professeur Londubat se fera un plaisir d'y répondre. N'hésitez pas à aller le trouver. Je regrette vraiment de devoir m'absenter en ces tristes moments, mais je ne peux retarder mon départ davantage.

Il s'éloigna lentement vers la porte.

-J'espère vous apporter bientôt des nouvelles qui vous réjouiront.

Il leur adressa un sourire confiant et sortit de la pièce.

Alors seulement Hermione laissa échapper les sanglots qu'elle retenait depuis plusieurs minutes.

-Comment peux-tu pleurer Pettigrew ? demanda Harry sur un ton neutre. Il t'a fait tant de mal…

Les pleurs d'Hermione parurent remplir toute la pièce soudain.

-Je ne pleure pas sur lui… réussit-elle à hoqueter. Je pleure parce que je suis si soulagée… Il ne fera plus de mal à personne. Jamais. Et moi je vais cesser d'avoir peur pour Ron…

Harry se rapprocha d'elle et elle se jeta dans ses bras pour pleurer encore.

-J'attends ce moment depuis si longtemps… Je vais pouvoir dormir tranquille à présent.

Harry referma ses bras sur son amie. Il mit sa joue contre ses cheveux en bataille et tapotait son dos tressautant de spasmes.

Il l'enviait. Il l'enviait de se sentir libérée à ce point. Lui ne ressentait ni satisfaction, ni peine, ni soulagement. Ce n'était qu'un fil de plus qui venait de lâcher. Et le seul lien qui le retenait désormais au passé, il devait le couper de lui-même. Et il n'était pas sûr de ne pas trancher en même temps celui qui le retenait à la vie.


RAR !

louve26 et Akeri la malicieuse : Merci pour vos commentaires. Je vais essayer de continuer sur ma lancée…

Petite Plume : A ce chapitre m'a ... sciée. Comme d'un de tes reviewers j'en suis arrivée à me demander où était le T6 et où était ta fic, tellement les deux se mélangent parfois dans mon esprit. Tu comprendras pourquoi quand tu auras lu le T6. Jusque là, motus et bouche cousue. J'ai parfois l'impression que vous vous vengez tous de moi là… ou alors je vire parano…
Hum, en relisant le chapitre 78, celui où Ellen chante, et avant le précédent, je me suis rappelée que cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu Dame Agnès ... Reviendra-t-elle ? On la reverra…

Halzin Bienvenue Halzin.. J'ai parfois passé des nuits blanches a lire, car je me disais aller encore celui ci et puis je vais me coucher, mais en définitive, j'en recommencais un autre et puis un autre et encore un autre lol, ton sortilège d'attraction a parfaitement fonctionner sur moi! Hahahahahaha ! je vais le faire breveter !

Choups : Je savais que Dumbledore allait arriver pour empecher Harry et Ron de tuer Peter ! Deviendrais-je prévisible ? J'ai trouvé ce chapitre un peu...vide. Je sais pas pourquoi. Mais je pense que c'est parce-que j'aime pas énormément les discussions, mais pas trop l'action non plus (purée, jsuis compliquée quand même...lol) et surtout difficile à contenter lol ! Jpensais aussi qu'on était débarrassés de Peter, et puis non il ressurgit comme une vieillerie dans un grenier (ma comparaison est assez...hum.), Tout le monde le croyait mort… mais sert-il encore à quelque chose ? A faire cogiter les lecteurs en tous cas ! En tout cas j'espère qu'il a souffert en se transformant (t'es pas la seule sadique tu vois lol) oui il a beaucoup souffert, énormément même…

Angel's Eyes : Alors que dire? Très enrichissante cette petite conversation avec Dumbledore! Et Ron devrait être content, c'est pas souvent qu'il a le droit de prendre une bièraubeurre avec son directeur! C'est sûr… c'est bien ce qui les inquiète… Ha sinon, j'en suis à la moitié du tome 6 :D mais je te dirais ce que j'en pense plus tard, pour ne pas ni t'influencer ni te donner d'infos :) C'est trop gentil… lol ! Je sais que je t'ai déjà posé la question, mais tu es sûre que tu ne vas pas continuer cette fic après? Non, il faut savoir s'arrêter. Ou alors commencer à écrire ton propre roman! Je t'assure que tu as du talent, il te suffit juste d'imaginer au autre univers, et des autres persos, et le tour est joué! Hahhaha ! si c'était si facile ! En tout cas si un jour tu publies un roman, t'auras qu'à envoyer un p'tit mails à tous tes lecteurs et on ira acheter ton bouquin:D oui, j'aurais un argument pour mon éditeur comme ça ! lol !

Etincelle de Vie : Je suis vraiment admirative des répliques de Dumbledore! On a l'impression que c'est JK Rowling qui est venue les écrire! J'ai essayé d'en dire le plus possible en en disant le moins possible… Maintenant j'ai quasiment de la compassion pour Peter! C'est typiquement dumbledorien… Harry est toujours dans l'impasse pour ce qui est de se débarrasser de Voldemort!Mais je suis comme Remus: je suis sure que le moment venu il saura quoi faire. Disons qu'il a de plus en plus de pièces pour son puzzle, et qu'il ne sait toujours pas comment les relier entre elles…

Louve26 : Merci pour tes commentaires. J'attends maintenant de savoir si Larry est un traître ou non, comment Harry va réussir à vaincre Voldemort, et si le petit couple Harry/Ellen survivra à cette "guerre". Trois questions capitales en effet pour la suite de l'histoire…

achille J'ai trois remarques :
-Pourquoi Malfoy a dit a ses camarades de rester dans leur salle commune ?
Apparemment, il a reçu un conseil d'ami… qu'il s'est empressé de partager avec ses camarades Salamandres… Ils sont tellement peu nombreux qu'il ne veut pas risquer d'en perdre un ou deux sous la patte d'un loup-garou…
-Ce n'est pas plutôt Bellatrix lestrange qui a lancé un sort a Hermione ? Oui… mais Ron fait plutôt allusion au fait que Peter a essayé d'étrangler Hermione dans la chambre des Secrets.
-Je trouve que Ron et Harry mettemt pas mal de temps a compredre ce que dit Dumbledore. Et je ne pense pas qu'ils aient encore tout compris… d'ailleurs, ce sont des Gryffondor, ils comprennent vite mais il faut leur expliquer longtemps… Et puis ça fait beaucoup d'infos en peu de temps… faut le temps que ça monte au cerveau…

Alixe : Un autre chapitre très intéressant. Mais qu'as-tu immaginé pour Harry à la fin ? Bon, cela vient doucement puisque c'est pour les vacances de Noël (dans l'histoire) ! Ha ! Ha ! grande question en effet ! j'ai lu le T6, qui bien sûr aborde les même thème (l'immortalité de Voldemort) mais la coexistence de deux théories ne me gène pas. Il parait, en effet, que les Secrets ont des points communs dans les thèmes abordés avec le T6… mais ce n'est pas si inconcevable puisque j'ai mis mes pas dans ceux de JKR et que même si les chemins diffèrent nous allons vers le même genre de conclusion.

Maugreyfiliae Chapitre 90! Il faut fêter ça! Je crois que la première partie des Secrets n'était pas aussi longue... En effet ! et moi qui croyais que la seconde partie serait plus courte. Peter refuse d'aller dans la Cabane hurlante: il est donc plus sensible qu'on ne le croit s'il a peur de voir défiler les souvenirs des jours heureux... D'une certaine manière, il va payer pour tout ce qu'il a fait subir à ceux qui le considéraient comme un ami. La monnaie de sa pièce en quelque sorte… oui… Une ultime torture, morale cette fois… Mais une interrogation reste: Remus avait-il oui ou non mordu Peter intentionnellement, en sachant ce qu'il allait subir? A moins qu'il n'ait vu là un moyen complètement tordu de "sauver" le rat: Voldemort ne l'aurait par gardé à son service, alors Peter serait logiquement venu se réfugier chez Harry ou Dumbledore... Ou encore une autre idée: Remus voulait en agissant ainsi" envoyer" Peter à Harry, pour que ce dernier connaisse la vérité et puisse cesser de s'interoger sur son passé... Mais mordre quelqu'un pour parvenir à ses fins ne ressemble pas du tout à Remus... Revenons au soir d'Halloween dans les souterrains. Remus, sous sa forme de loup-garou coince Peter ; Il veut l'arrêter, le retenir, l'empêcher de se sauver. Qu'a-t-il à sa disposition ? que ses pattes et ses crocs. Sans compter que Peter n'a pas l'intention de se laisser attraper facilement… Il n'a pas trente six solutions. Peut-être l'a-t-il mordu un peu plus fort qu'il ne l'escomptait, car peter s'est débattu… et la faiblesse de Remus l'a trahi : Peter s'est échappé. Non, je ne crois pas que Remus ai mordu Peter pour se venger et lui faire subir le même sort que lui. A la limite, il l'aurait tué, mais faire souffrir par vengeance ne ressemble pas à Remus en effet. Du moins pas au Remus que j'ai imaginé d'après ce que JKR nous en a laissé voir.