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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.


Chapitre 175

La Croisée des Chemins

L'odeur des herbes que Madame Pomfresh avait fait brûler en début de soirée, pour assainir l'air de l'infirmerie, flottait encore dans la grande pièce sombre. On entendait des quintes de toux et des reniflements sporadiques. La fièvre faisait parfois délirer un des patients et le pas furtif de la guérisseuse se pressait pour administrer une potion ou essuyer un front glacé de sueur.

Pourtant ce n'étaient pas tous ces petits bruits incongrus qui empêchaient Harry de trouver le sommeil. Il les entendait à peine, perdu dans ses pensées embrouillées. De temps en temps, il se soulevait sur le coude pour voir le visage endormi d'Ellen à quelques pas de lui, par delà le rideau ouvert entre leurs deux boxes. Elle semblait calme, presque sereine, après cette soirée de surexcitation à laquelle la médicomage avait mis fin en interdisant les visites des camarades de la jeune fille.

Harry s'était inquiété de cette effervescence euphorique qui ne ressemblait guère à la Ellen qu'il connaissait. Elle semblait ne pas se rendre compte des conséquences de ce qui venait d'arriver. Elle avait ri des menaces de Malefoy que Ginny était venue leur porter en chuchotant.

Madame Pomfresh avait rassuré le jeune homme : c'était un contrecoup normal, un trop plein d'émotion. Une bonne nuit de sommeil et tout rentrerait dans l'ordre… Il soupçonnait tout de même la guérisseuse d'avoir aidé à cette bonne nuit de sommeil et il regrettait de n'avoir pas eu droit, en plus de son remède contre les maux de tête, à quelques gouttes de potion violette qui auraient fait taire les milles questions qu'il ressassait depuis qu'Ellie s'était endormie, alors même qu'elle lui chuchotait qu'ils se fichaient bien du couvre-feu ce soir-là…

Lui non plus n'avait pas manqué de visites. L'équipe de Quidditch avait envoyé Turpin, Pritchard et Andrews pour rendre compte du match ; le premier en qualité de capitaine responsable de la défaite ; le deuxième s'était vu traîné bien malgré lui à l'infirmerie et maudissait son titre de capitaine en second. Quant à la troisième, on l'avait désignée d'office pour faire son rapport à Harry. Après tout, il serait sans doute plus difficile au capitaine dépité de crier après une gamine de douze ans aux grands yeux innocents qui venait de surcroît de sauver l'honneur de l'équipe avec brio, qu'après deux escogriffes embarrassés qui n'avaient pas été fichus de maintenir un semblant de cohésion chez les Phénix. Harry n'eut pas le cœur de crier après qui que ce fût… Il laissa ce soin à Ron qui ne se priva pas de faire quelques commentaires bien sentis. Harry prétexta un malaise pour couper court.

En fait, il ne voulait surtout pas leur dire qu'il se fichait totalement du match. Ils n'auraient pas compris. Et lui même ne comprenait qu'à peine ce qui lui arrivait.

Le Quidditch était pourtant tout ce qui comptait pour lui. Avec Ellen. Et Ellen, il s'en doutait, allait devoir quitter Poudlard… Il le pressentait. Dire que c'était pour éviter une telle éventualité qu'ils avaient monté ce plan ridiculement dangereux et totalement inutile… Il avait un goût amer dans la bouche qui n'avait rien à voir avec les potions écoeurantes de Madame Pomfresh.

- Potter ?

La guérisseuse s'avança, une bougie à la main. Harry regardait le bonnet de nuit blanc et la robe de chambre sombre sans comprendre.

- Potter ? Vous êtes réveillé ? Venez, le professeur Dumbledore vous attend à côté…

Harry se redressa d'un bond. Madame Pomfresh se pencha vers Ellen de l'autre côté du rideau tandis qu'Harry enfilait sa robe de chambre et chaussait ses pantoufles à ses pieds, ses lunettes sur son nez. La guérisseuse tira le rideau entre les deux boxes et montra la porte de la pièce qui lui servait de chambre quand elle assurait la permanence à l'infirmerie. Harry s'y dirigea le cœur battant la chamade. Les reproches qu'il s'était fait à lui-même, ceux qu'il avait mis dans la bouche acerbe de Rogue, il allait les entendre de vive voix, sur le ton bienveillant de Dumbledore, et ils lui paraîtraient encore plus pénibles à entendre.

Le Directeur était assis sur une chaise près du lit pas encore défait de la guérisseuse.

- Merci Pom-Pom, dit-il avec lassitude. Nous vous rendrons votre chambre dans un moment…

- J'ai ma ronde à faire, de toutes façons, répondit Madame Pomfresh à voix basse. Le petit Bennett m'inquiète. Sa fièvre ne baisse pas… Et Severus Rogue qui n'est plus là pour fabriquer ses remèdes miracles…

Elle secoua la tête avec découragement.

- Si la température est toujours aussi élevée demain, je demanderai à Terence Higgs de nous fournir l'un de ces nouveaux remèdes dont Ste Mangouste dispose…

Madame Pomfresh referma la porte sur un merci chuchoté.

Harry n'osait manifester sa présence. Dumbledore lui fit signe de s'approcher. Il s'avança prudemment. Et au lieu des reproches auxquels il s'attendait, Dumbledore lui dit :

- Je suis désolé de te réveiller alors que tu es malade, Harry. Mais je viens de rentrer et Algie Londubat m'a mis au courant de ce qui était arrivé… Du moins de ce que lui même peut savoir…

Le directeur montra le lit et fit signe à Harry de s'asseoir. Il était harassé. Les traits de son visage étaient marqués et ses yeux cernés sous ses lunettes en demi-lune accusaient une fatigue que son sourire ne parvenait pas à cacher.

- Harry… reprit Dumbledore comme le jeune homme cherchait encore ses mots. Quand Ronald a laissé échapper l'autre jour, chez moi, que Ellen McGregor serait la cible désignée des malveillances de Drago Malefoy… je n'imaginais pas qu'il pouvait s'agir d'une question aussi grave. Algie m'avait assuré qu'il veillait à tout accident et que vous aviez convenu un plan d'urgence…

- Ça n'a pas marché comme prévu… murmura Harry la tête basse. Malefoy s'est méfié, sinon de nous, du moins de Nott… Il n'a pas voulu prendre de risques…

- Et Ellen en a fait les frais…

Harry soupira dans un haussement d'épaule.

- Sans l'intervention de Crabbe…

Il ne put terminer sa phrase. Il frissonna.

- Je sais bien ce que vous allez dire… reprit-il sans oser lever les yeux vers Dumbledore. C'était dangereux, je le sais… Je l'ai dit à Ellen. Nott l'a dit à Ellen. Neville me l'a dit à moi. Et Hermione aussi… On savait tous que ce serait dangereux. Et Ellen aussi…

- C'est pour cela que vous n'avez pas informé le professeur Londubat de tous les détails de votre plan… Parce que vous saviez que c'était dangereux et que nous ne vous aurions pas laissé faire ?

- Ellen n'a pas voulu… Et Nott n'y tenait pas non plus…

- Et toi Harry ?

Harry s'agita sur le lit qui lui parut très inconfortable soudain.

- Je… Je n'ai pas insisté, avoua-t-il. J'avais peur que vous décidiez de la mettre à l'abri loin de Poudlard…

Il leva le regard vers le directeur.

- C'est ce qui va arriver, n'est-ce pas…

Dumbledore soupira.

- Harry… commença-t-il.

Et Harry sentit l'espoir le quitter brutalement.

- Harry, répéta Dumbledore, Théodore Nott et toi n'avez de compte à rendre à personne… Ellen McGregor, elle, hors le fait qu'elle est encore mineure, se doit à sa famille… Tu me diras qu'il en va de même pour chacun de ceux qui sont dans cette école, n'est-ce pas… Et autant fermer Poudlard… ! Je te l'accorde ! et tu sais combien je suis opposé à cela…Tu en connais les raisons, dont la moindre n'est pas que fermer l'école serait accorder une victoire par forfait à Tom Jedusor… Mais… Rory McGregor est un homme avec qui il faut jouer franc jeu. Il n'ignore pas que sa fille s'est fait un ennemi de Drago Malefoy. Et il est plutôt fier qu'elle porte le nom des McGregor aussi haut dans la lutte contre les suppôts de Voldemort. Mais je ne puis lui cacher que la vie d'Ellen est désormais en danger… Il ne s'agit plus d'un jeu, où l'orateur le plus habile, le jeteur de sorts le plus rapide gagnera la partie…

- C'est une partie d'échecs, fit Harry un pli amer à la bouche. Une partie d'échecs version sorcier.

Dumbledore hocha la tête.

- Je sais que tu vis avec le risque depuis si longtemps qu'il est pour toi comme un vieil ami… Je sais aussi que tout ceux qui t'entourent ont accepté ce risque. Mais je ne suis pas seul à décider…

Le vieil homme passa sa main sur son visage.

- Qu'y a-t-il, Monsieur ? s'inquiéta Harry comme Dumbledore laissait sa phrase en suspens.

- Sais-tu où j'ai passé ma journée, Harry, et la moitié de la soirée ? Au ministère… Amélia et moi, nous avons bataillé pour convaincre le Ministre de la Magie de ne pas fermer l'école…

Harry n'osa ouvrir la bouche. Son pouls s'accéléra juste un peu plus. Dumbledore sourit :

- Tu savais qu'Amélia Bones avait été nommé Secrétaire déléguée à l'Education après les évènements d'Halloween ? Non, bien sûr… La Gazette n'était plus là pour relayer l'information… Et Susan Bones avait d'autres chats à fouetter, n'est-ce pas, pour clamer la nouvelle…

- Susan a été très inquiète pour Justin, admit Harry. Et elle n'est pas du genre à se vanter. Si je n'avais posé la question, elle n'aurait jamais dit que sa grand-tante faisait partie du Magenmagot…

- Ha oui… Justin Finch-Fletchey… murmura Dumbledore. Ces fiançailles ont fait grand bruit… Un enfant de Moldus au sein d'une famille aussi éminente que les Bones et aussi influente n'était pas du goût de tout le monde… La nomination d'Amélia, qui est une amie de longue date, qui plus est, à la tête d'un département aussi important que l'Education, a été fort critiquée… Elle m'est d'un grand soutien en ces heures sombres pour Poudlard. Nous avons réussi à conserver l'école ouverte, au moins jusqu'aux vacances. Ensuite… Ensuite, nous verrons. Il nous faudra encore nous battre je présume…

- Je croyais que vous aviez convaincu le Ministre de l'intérêt de garder l'école ouverte, s'étonna Harry.

Dumbledore hocha la tête à nouveau.

- Peter Pettigrew n'avait pas menti, Harry… murmura-t-il. Les informations qu'il m'a données concordent avec les renseignements que nous avons rassemblés… Voldemort prépare ses hommes de manière intensive. Il les regroupe, les entraîne… Ils se cachent… beaucoup de mangemorts que nous soupçonnions sans en avoir de preuves formelles ont disparu de leur domicile brutalement…

Dumbledore se tut. Harry avait la gorge sèche.

- Ils se rapprochent de l'Ecosse ?

- C'est possible…

- Alors Ron a raison, souffla Harry en tâchant de maîtriser les battements de son cœur. Ce sera pendant les vacances…

Dumbledore ne dit rien.

- C'est ce que vous vouliez me dire, Professeur ? demanda Harry doucement. Que l'heure était proche ?

- Je ne pouvais te cacher ça…

Harry sourit.

- Non… ça, vous ne pouviez me le cacher…

- Si je pouvais… si je pouvais aller me battre à ta place, Harry, je le ferais…

- Je le crois, répondit le jeune homme.

Il quitta le pied du lit pour se rapprocher de Dumbledore. Il s'assit plus près de lui.

- Qu'allons-nous faire à présent ? demanda-t-il.

- Attendre, proposa Dumbledore. Attendre et voir venir, comme disent les moldus.

- On fait comme si de rien n'était ?

- En apparence…

- Et pour Ellen et mes amis… ?

- Je dois voir Rory McGregor demain… La décision lui appartient. Quant aux autres… il n'est rien arrivé encore que je sache aux Weasley… et Hermione m'a parue très en forme la dernière fois que je l'ai vue. Bien mieux qu'elle ne l'a été depuis Halloween… Neville… ha ! Neville ! La mort de Trevor a été une épreuve qu'il a surmontée avec panache… Ce garçon a fait du chemin, n'est-ce pas…

- Il en fera encore, assura Harry. Si on lui en laisse l'occasion…

Il échangea un sourire avec Dumbledore.

- C'est la dernière ligne droite cette fois, professeur…

Dumbledore haussa les épaules :

- Ça y ressemble, Harry… Ça y ressemble…

Harry ouvrit les yeux et la lumière lui fit mal. Il entendit un rire à son oreille et sentit une caresse sur sa joue. Il crut qu'il rêvait encore.

- Allez ! Debout, paresseux !

Oui, il rêvait. C'était la voix d'Ellen qu'il entendait et Ellen était partie. Elle l'avait laissé seul et désemparé. Elle l'avait laissé seul sur le chemin et s'en était allée, s'enfonçant dans la nuit, sans se retourner. Elle l'oubliait. Pourtant il sentait son souffle chaud sur son visage et ses lèvres sur les siennes. Il rêvait et il ne voulait pas laisser partir son rêve.

- Miss McGregor ! Un peu de tenue, je vous prie !

Madame Pomfresh ? Que faisait Madame Pomfresh dans son rêve. Il ouvrit les yeux.

-Ah ! Vous avez réussi ! Vous avez fini par le réveiller ! Retournez de votre côté !

Harry s'assit vivement sur son lit. Il retint la main d'Ellen dans la sienne.

- Tu es là ! dit-il avec tant de ferveur dans la voix que la jeune fille se mit à rire à nouveau.

- Bien sûr que je suis là ! Pas question de quitter l'infirmerie sans toi !

- Ça, c'est moi qui en déciderai !

L'air décidé de Madame Pomfresh ne parvint pas à faire battre en retraite la préfète de Serpentard. Elle resta près du lit tandis que la guérisseuse vérifiait sur le front d'Harry que la fièvre avait disparu.

- Vous n'avez pas bonne mine, Potter…

- Un peu de pimentine suffira, Madame… assura le jeune homme. Je me sens beaucoup mieux…

Ce n'était pas un mensonge. Il était fatigué encore, c'était un fait. Mais le malaise de la veille avait disparu. Et il en était heureux, car il lui faudrait affronter cette journée avec calme et fermeté devant les difficultés qui n'allaient pas manquer de surgir.

Madame Pomfresh suggéra, puisque les deux gens paraissaient décidés à ne pas se quitter, qu'ils descendissent tous deux déjeuner dans la Grande Salle. Ellen trouva l'idée fabuleuse. Elle glissa à l'oreille d'Harry qu'elle avait hâte de voir la tête que ferait Malefoy en la voyant entrer dans le réfectoire, et celle de Wilford encore plus…

Harry soupira ; ce serait une journée encore plus difficile qu'il ne le pensait…

Mais dès qu'ils furent sortis tous les deux de l'infirmerie, Ellen se jeta au cou du jeune homme.

- Je déteste Madame Pomfresh ! s'écria-t-elle à voix basse. Elle n'a pas voulu que je reste auprès de toi. Elle ne cessait de refermer ce fichu rideau. Elle m'a menacée de prendre ma baguette… ! Hier soir elle m'a même donné quelque chose à boire pour m'empêcher de parler avec toi ! C'est une horrible sorcière bornée et vieux jeu !

Harry sourit distraitement. Il retira les mains d'Ellie de son cou et les garda dans les siennes.

- Ellen… commença-t-il. Il faut que nous ayons une conversation sérieuse.

Elle se mit à rire.

- Ce que tu peux ressembler à Granger quand tu fais cette tête-là…

Harry se mordit les lèvres. C'était exactement la réflexion qu'il venait de se faire. Et il savait qu'elle allait le taxer encore de rabat-joie.

- Ellen… recommença-t-il tout en l'empêchant d'atteindre ses lèvres. Il faut vraiment qu'on parle…

Et comme elle ne voulait l'écouter, il ajouta :

- J'ai vu Dumbledore hier soir. Il va tout raconter à ton père…

Aussitôt la jeune fille fit un bond en arrière, un masque blême sur le visage. Elle se maîtrisa rapidement cependant. Elle leva le menton et dit :

- Et alors ?

- Alors, il se pourrait que tu quittes Poudlard avant la date prévue, Nell… soupira Harry.

Elle eut un sourire ironique.

- Ça c'est ce que tu crois, Harry. Mais si tu le penses vraiment, c'est que tu ne me connais pas encore assez.

Elle prit sa main d'office et l'entraîna vers les étages inférieurs. Harry renonça à prolonger la conversation. Quand elle se serait rendue compte elle-même de la situation, ils parleraient plus calmement.

Leur arrivée ne passa pas inaperçue. Malone apostropha Harry sur une remarque sur la défaite des Phénix. Les amis d'Ellen manifestèrent bruyamment leur enthousiasme de la revoir à la table des Serpentard. Elle leur fit un signe depuis celle des Gryffondor où elle s'arrêta quelques minutes.

- Je vous le confie, dit-elle à Hermione et ses camarades, alors qu'Harry prenait place. Prenez soin de lui, il n'est pas encore tout à fait remis, mais il a tant insisté pour quitter l'infirmerie que Madame Pomfresh s'est rendue à ses raisons. Il est vrai qu'il ne veut pas manquer de me voir survoler le Tournoi d'Echecs cet après midi… N'est-ce pas, Harry…

- Si tu le dis, grommela ce dernier.

Il la retint par la main.

- Nell… murmura-t-il entre ses dents. S'il te plait… Fais-toi oublier…

Elle lui sourit.

- On se retrouve dans la matinée ? reprit-elle comme si elle n'avait pas entendu. J'ai tout plein de choses à faire, à commencer par récupérer mon badge de préfète…

Elle tourna les talons tandis que Seamus Finnigan sifflait longuement.

- Y a pas à dire ! murmura le Gryffondor, soufflé par tant de suffisance. C'est un sacré caractère, Ellie McGregor !

Elle entendit ce commentaire et releva la tête. Oui, un sacré caractère ! songea-t-elle. Et ceux qui ne l'avaient pas encore compris n'allaient pas tarder à regretter leur esprit obtus. Elle promena son regard acéré sur la table de sa Maison.

Malefoy s'efforçait d'ignorer la jeune fille. Wilford était livide depuis qu'elle avait fait son apparition. Nott… était fidèle à lui-même, impassible et indifférent à toutes les interrogations qui agitaient ses camarades.

Les Salamandres suivaient du coin de l'œil la progression de leur préfète de Sixième Année. Elle sourit à Crabbe qui détourna le regard, comme effrayé. Les autres se taisaient. Bobbins et Archer se levèrent pour laisser passer Ellen à sa place. Ils lancèrent à cette occasion plus d'une œillade triomphale au reste de la table.

Si les circonstances de l'incident de la volière restaient floues pour nombre des élèves, il ne faisait aucun doute pour les Serpentard que les Salamandres étaient impliquées jusqu'au cou dans ce qui avait failli arriver. Qui et comment ? Ils ne voulaient se prononcer, mais Malefoy, ils en auraient mis leur main au feu, était responsable de cette histoire. Ellen, pressée de questions et de sollicitudes ne donna aucun détail. Elle s'en tenait à la version qu'elle avait mise au point avec le professeur Londubat, pour sa propre sécurité et le salut de l'école.

Elle ne démentit pas cependant les bruits concernant l'implication de Malefoy, se permettant même de lui lancer de longs regards en dessous, plus ou moins goguenards. Wilford verdissait à vue d'œil. Nott laissa un sourire narquois flotter sur ses lèvres. Malefoy ne manifestait la moindre émotion. Il quitta la table cependant avec un peu d'avance, suivi de ses complices.

Harry le suivit des yeux. Le Serpentard était sur ses gardes. Il était si tendu qu'Harry le sentait rien qu'en posant les yeux sur son dos raide. Sa démarche n'était pas aussi assurée que d'ordinaire et il ne fit aucune remarque malveillante quand il croisa le chemin de Neville qui arrivait pour se mettre à table.

Ron ne laissa pas s'installer son camarade.

- Alors ? réclama-t-il. Tu as vu ton oncle ? Il t'en a dit plus qu'hier ?

- Tu permets que je déjeune ?

Neville se jeta littéralement sur les petits pains et se servit un plein bol de porridge.

- Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! asséna-t-il à Ron abasourdi. Et non : mon oncle n'a rien de plus à ajouter à ce qu'il m'a dit hier. Sauf qu'il est bien embarrassé par rapport à Crabbe…il n'a pas encore décidé de l'attitude à adopter à son égard… Vector, qui surveillait la consigne, est particulièrement vexé de s'être laissé abuser, surtout par cet imbécile patenté de Crabbe… Il réclame une punition exemplaire…

Ron haussa les épaules en ricanant :

- Il ne pouvait pas savoir… même un imbécile patenté a besoin d'aller aux toilettes… Et puis, qui aurait cru que Crabbe en pinçait pour Bulstrode ? Comme quoi l'amour ça rend intelligent, parfois…

- Oui… Enfin… ça dépend ! renifla Ginny avec un regard peu amène sur son frère. Tais-toi veux-tu ? Laisse Neville nous raconter le reste…

Neville termina son bol de porridge et désigna Ron de sa cuillère.

- Tu sais… J'ai eu l'impression que ce n'était pas une surprise pour Oncle Algie que Crabbe corresponde avec Bulstrode… Du moins que Crabbe écrive à Bulstrode. Parce que je me suis souvenu l'avoir entendu dire à Madame Pomfresh que le courrier de la demoiselle était sous surveillance à Ste Mangouste…

- Mais les Salamandres punies n'ont pas le droit de correspondre avec quiconque sans autorisation… s'offusqua Seamus. Pourquoi l'ont-ils laissé faire ?

La cuillère de Neville se balança sous le nez de Finnigan.

- Je sais pas ! finit par répondre Neville.

- On s'en fiche ! fit soudain Harry. Heureusement qu'ils l'ont laissé faire parce que sans lui…

Il tourna vivement la tête vers la table en vert et argent.

Crabbe, Goyle, Zabini et deux ou trois autres s'apprêtaient à quitter le réfectoire sous la conduite de Rusard.

- J'espère simplement que Grenouille n'aura pas d'ennuis pour avoir été sa complice…

- Faudrait voir ça ! s'indigna Finnigan. Si Crabbe a pu passer outre sa punition, je voudrais voir qu'on punisse Betsie pour l'y avoir aidée ! Tiens ! Même Rogue n'oserait pas faire un coup pareil !

Dean hocha vivement la tête :

- C'est sûr ! Si Rogue était encore de ce monde, rien de tout ça ne serait arrivé !

Ron toussota dans son poing un œil sur Hermione. La préfète en chef approuva d'un sourire triste.

- Si Rogue était encore de ce monde, c'est peut-être nous qui ne le serions plus…

Elle se reprit cependant très vite.

- Allons ! Ne parlons plus de ce qui aurait pu ou a failli être ! Nous avons tout plein de choses qui nous attendent ! Et pour commencer la mise en place du Tournoi… ! Les premières éliminatoires commencent dans deux heures ! Ron, mon cœur, tu n'as pas oublié, n'est-ce pas…

- Bien sûr que non ! se récria le jeune homme.

Et il ajouta à l'intention de sa sœur et de Dean qui riaient de son air outré : Tu me le répètes depuis quinze jours !

Hermione attrapa Ron par la manche de sa robe et lui fit quitter la table pour l'entraîner dans la salle des Quatre Maisons sans lui demander son avis.

Harry, lui, regardait Ellen s'éloigner avec ses camarades de Maison, non sans une certaine appréhension. Il revint vers Neville qui s'inquiétait de son visage soucieux.

- On en est où ? demanda le jeune Londubat.

Harry haussa les épaules.

- Si je le savais… murmura-t-il. Et chaque jour qui passe j'ai l'impression désagréable de ne cesser de revenir en arrière…

Les éliminatoires commencèrent à l'heure prévue. Hermione était un peu nerveuse. Elle avait réussi à trouver suffisamment d'échiquiers pour le nombre de compétiteurs, bien plus important que l'année précédente. Le professeur Flitwick s'était chargé des sabliers –ils étaient apparus à l'heure précise sur les tables parfaitement disposées. Elle avait craint un instant manquer d'arbitres, mais McGonagall avait assuré que le professeur Flitwick et elle-même suffiraient à la bonne tenue du tournoi. D'ailleurs, les professeurs Vector et Krum s'étaient proposés pour assurer l'arbitrage de l'après midi.

Ce fut au tour de Ron de se montrer nerveux.

- J'ignorais qu'il jouait aussi aux échecs, grommela-t-il à l'intention d'Harry.

- J'ai entendu dire qu'il avait eu comme professeur d'Enchantements le Champion Moldave Illya Kuryakin… fit la voix flûtée de Luna derrière eux.

- Et alors ? renifla Ron.

- C'est un grand spécialiste des Echecs ! répondit Luna, étonnée que Ron ne connût pas ce nom. Avant la première guerre, il a été sacré Champion du Monde d'Echecs Sorciers. Papa a fait une interview de lui alors qu'il était en Angleterre pour un Tournoi. Il n'a jamais cru à ces accusations qui ont couru lors de la Chute de Vous-Savez-Qui…

Ron ricana.

- Oui… Il devait être sous Impérium lui aussi… Bizarre qu'il ait fini comme prof à Durmstrang, non ? Et maintenant, il fait quoi ? Il donne des cours de magie noire en Moldudavie ?

- Moldavie ! corrigea Luna sans se troubler. Il est mort, l'année dernière. Tu te souviens, il y avait son nom dans la Gazette à l'époque où la Bulgarie et la Roumanie ont connu tous ces troubles… Mais comme on parlait surtout de Viktor Krum, bien sûr, son nom à lui est passé inaperçu…

Elle sourit à Ron qui se mordit les lèvres. Il se hâta de se précipiter vers Hermione pour lui demander où était sa place… En réalité pour interrompre la conversation qu'elle venait d'engager avec Viktor. Heureusement, le professeur McGonagall s'empara du jeune Bulgare pour lui laisser le soin de donner le coup d'envoi. Krum devint rouge cerise, balbutia une nouvelle fois qu'il ne méritait pas tant d'honneur, et essaya de se raccrocher au regard d'Hermione qui était inopportunément tournée vers Ronald Weasley pour le gourmander, semblait-il.

Enfin, Ellie entra dans la salle commune, escortée par Archer et Bobbins qui prirent eux aussi leur place dans le tournoi. Le premier tour des éliminatoires fut rapide. Le second eut lieu après le repas et dura un peu plus longtemps. Harry s'ennuyait. Le peu de temps qu'Ellen passa à ses côtés, entre chaque partie, il ne put lui parler. Et quand les qualifications se terminèrent, elle quitta la salle des Quatre Maisons pour se rendre dans le bureau de son directeur de Maison. Harry resta seul, Neville et Luna ayant depuis longtemps abandonné la place. Hermione tenait la comptabilité des sélectionnés. Ron se méfiait de Archer sous le regard intéressé de Krum… Harry remarqua qu'il n'avait pas vue Ginny depuis le repas de midi. Son cœur se mit à battre soudain. Une crainte irraisonnée s'empara de lui. Il quitta la salle commune et courut presque jusqu'au laboratoire où il pourrait consulter la Carte.

Elle était là, les pieds sur la table, en train de se balancer, son parchemin de Copie Conforme appuyé contre un grimoire qu'elle tenait sur ses genoux. Harry soupira profondément.

- Vous allez tous me rendre fou ! murmura-t-il en se laissant tomber sur la chaise à côté de son amie.

- La parano, ça se soigne ! répondit peu charitablement Ginny.

- Tu t'es disputée avec Gerry ? répartit Harry, sarcastique.

Elle haussa les épaules.

- Il veut que je quitte Poudlard…

- Pardon ?

- Il a appris par mes frères ce qui était arrivé à Ron et Bobbins, et il prétend que le philtre de protection n'est pas assez efficace pour nous protéger de Wilford. Il dit qu'il faut soit se débarrasser de lui, soit que je quitte Poudlard…

- On ne peut ni l'un ni l'autre… répondit Harry, indécis.

- A moins de fermer l'école, soupira Ginny à son tour.

Elle se rapprocha de la table et posa le grimoire dessus. Harry remarqua que c'était un livre de magie noire épais comme deux fois l'Histoire de Poudlard.

- Mais ça reviendrait à te priver de tes amis… exactement ce que souhaite Jedusor, n'est-ce pas…

Harry se tut. Comment parler de ce que lui avait appris Dumbledore la veille ? Comment lui dire que le bout du chemin n'était plus très loin et qu'ils vivaient peut-être leurs derniers jours ensemble ?

- C'est tout ce qu'il raconte ? préféra demander Harry d'une voix un peu enrouée. Il va bien ? Et l'AD ?

- L'AD se porte mieux que jamais… Il y a des groupes un peu partout maintenant. Partout où les élèves de l'AD d'il y a deux ans on essaimé, il y a une section. Angelina et Dubois ont monté une brigade volante avec les anciens du Quidditch et quelques joueurs qu'ils ont recrutés. Il y a les spécialistes de la protection et ceux de l'attaque… Et Higgs a formé des infirmiers de campagne qui sont prêts à donner les premiers soins à l'issue, ou pendant la bataille… Ho ! ça ! ils sont parfaitement organisés… Tu connais les jumeaux, de toutes façons : quand ils veulent se donner du mal, ils sont imbattables et réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Si maman savait ça…

Elle eut un petit rire triste.

- De quoi lui donner des regrets pour toute sa vie… Enfin, avec le bébé de Percy elle a d'autres préoccupations, n'est-ce pas… Et puis, Fred et George ont toujours été ses préférés…

- J'ai toujours eu l'impression que c'était Ron ! ne put s'empêcher de sourire Harry.

Ginny se mit à rire un peu plus franchement.

- Sans doute, mais je ne crois pas que Ronnie en soit persuadé !

Elle reprit, plus calme et moins amère.

- C'est chacun son tour en fait… En ce moment c'est Charlie qui est le chouchou… et il me tarde de le retrouver aussi.

- J'aimerai le revoir moi aussi, soupira Harry.

Ginny s'étira d'aise, les bras en avant :

- Plus que treize jours ! Bâilla-t-elle. Et nous serons tous en famille ! Enfin !

Harry ne dit rien. Elle crut qu'elle l'avait blessé.

- Je te comptais dedans, tu sais, précisa-t-elle.

Harry comprit la méprise de la jeune fille.

- Je sais, répondit-il en essayant de sourire.

Non, ce n'était pas le moment de lui parler de son éventuelle absence à cette réunion de famille dont elle se faisait une joie. Et il ne trouverait pas non plus la sérénité dans le laboratoire si plein de ses amis.

L'alambic distillait un parfum pour Neville et son odeur en était presque entêtante. Les livres qu'Hermione avait hérités de Rogue s'empilaient sur le bord de la table. Et tout à côté, il y avait le livre d'Histoire de la Magie de Ron, reconnaissable à ses coins cornés. Et sur la banquette contre le mur, un collier de bouchons de bièraubeurre attendait qu'on le terminât.

- Tu vas bien Harry ? demanda Ginny.

Il répondit oui du bout des lèvres.

- Je retourne chercher Ellen, prétexta-t-il. Elle a du sortir de chez Londubat maintenant. Et je n'aime pas la savoir seule dans les cachots.

Ginny reprit sa plume et attira à nouveau son parchemin vers elle.

- Tu ne peux toujours être derrière son épaule, Harry, dit-elle. Tu ne peux tous nous protéger par ta seule présence. Il faut que tu te le mettes en tête, tu ne peux rien de plus que ce que tu fais…

- Si, je peux faire une chose, répliqua Harry sur un ton plus ferme. Une chose que personne d'autre ne peut faire à ma place. Et j'en viens à souhaiter que cela se passe le plus vite possible.

Il ne laissa pas le temps à Ginny de répondre. Il quitta le laboratoire et tomba nez à nez avec Sir Nicholas et Dame Agnes.

- Ha vous voyez, très chère ! quand je vous disais que nous le trouverions dans les parages… puisqu'il n'était pas en train d'errer dans les cachots comme une âme en peine…

Harry fit une grimace qui fit sourire Dame Agnes.

- Comment allez-vous après ce début de week-end difficile ? demanda la Dame Grise.

- Ca pourrait aller mieux, répondit Harry. Mais ça pourrait être pire… pour moi comme pour d'autres.

Il se mit à marcher lentement entre les deux fantômes. Nick hocha sa tête branlante.

- Le Baron ne décolère pas depuis qu'il a appris que sa protégée a frôlé la mort.

- Peeves est encore plus furieux que le Baron Sanglant, renchérit Dame Agnes de sa voix chuchotante. Il est persuadé que Drago Malefoy est responsable de ce qui est arrivé et il maudit le Conseil des Fantômes qui l'a distrait au moment précis où il aurait pu prendre le jeune homme sur le fait.

- Il aurait été fort déçu, murmura Harry. Malefoy s'est bien gardé de montrer le bout de son nez…

Il se remémora la conversation que Ginny et Neville avaient rapportée la veille à leur retour du terrain du Quidditch.

- Que compte faire le Baron ? demanda-t-il soudain.

- Pas grand-chose… si ce n'est houspiller Peeves et tous les tableaux pour qu'ils surveille la jeune Ellie McGregor de plus près…

Harry se mordit les lèvres.

- Je suis sûr qu'elle va apprécier l'attention, laissa-t-il échapper. Mais s'il tient vraiment à passer sa mauvaise humeur sur quelqu'un il devrait le faire sur BJ Wilford…

- Vous avez une idée derrière la tête ? se méfia Sir Nicholas.

Harry fit une moue :

- Pour atteindre le Roi, il faut prendre ses pièces… et si on ne peut frapper directement celui qui a le souaffle, il faut éliminer ses batteurs… C'est logique…

Dame Agnes eut un sourire entendu :

- Une réédition de la pièce que vous nous avez donné en fin d'année dernière, Sire Harry ?

- On peut toujours essayer…

L'écho de la voix de Ginny retentissait dans un coin de son esprit : Il faut se débarrasser de lui ou quitter Poudlard… Ce n'était guère étonnant que ce fût Dennis qui évoquât cette idée. Le plan qu'il avait mis au point avec Ellen pour faire renvoyer Moon était un vrai bijou. Cependant, il ne pouvait être question de réitérer cette manœuvre, ni de rejouer la scène du lac avec Green. A moins de changer d'acteurs… Wilford, il l'avait lui-même constaté par deux fois, aux repas de la journée, était quelque peu nerveux. Il ne cessait de tourner les yeux vers Ellen qui l'ignorait. Et quand il ne regardait pas la jeune fille avec appréhension, il fixait Malefoy comme s'il attendait de lui la solution à cette situation inconfortable. Sans compter les quelques regards de haine contenue qu'il réservait à Nott qui laissait tomber sur lui son sourire énigmatique et une remarque pleine de flegme. Si le Baron s'en mêlait, il pourrait forcer Wilford, pressé par Malefoy, terrorisé par le spectre, et agacé par Nott, à commettre une erreur…

- Vous voulez que le Baron le fasse surveiller lui aussi ? proposa Sir Nicholas.

- Il est toujours dans le sillage de Malefoy, fit Harry. Et on ne peut surveiller Malefoy davantage… Non… que le Baron s'amuse un peu avec les nerfs de Wilford, histoire de faire trembler ses mains lorsqu'il lancera son prochain sortilège de magie noire sur mes amis…

Sir Nicholas éclata d'un rire sépulcral et retint sa tête emportée par son élan d'hilarité.

- Nous lui demanderons d'endosser son air le plus féroce, promit la Dame Grise.

Puis ils redevinrent graves.

- Il n'y a pas que votre amie qui est passée près de la catastrophe hier… dit Dame Agnes.

- Je sais, répondit Harry. Poudlard tout entière était suspendue à son sort… Je l'ai bien compris. Les efforts du Professeur Dumbledore auraient été réduits à néant si Ellen était tombée de la volière, qu'on ait fait la preuve ou pas de l'implication d'un autre élève d'ailleurs.

Les fantômes ne répondirent pas. Harry s'arrêta sur le premier palier, et s'appuya à la rampe pour considérer ses camarades qui croisaient dans le Grand Hall sans savoir qu'ils étaient en sursis.

- Voldemort n'a pas perdu son temps, dit-il amèrement. Alors que nous le croyions endormi il continuait sa lente propagande au sein de la société sorcière. Nombreux sont ceux qui, sans porter la cagoule noire, propagent ses idées sans même se rendre compte qu'ils sont manipulés. Poudlard et Dumbledore ont de nombreux ennemis.

- Il en a toujours été ainsi, releva la Dame Grise. Les idées ne meurent pas avec celui qui les lance. Et celui qui les lance, est-il réellement le premier qui les crée… Les idées que vous combattez, Sire Harry, autant que celui qui se fait appeler le Seigneur des Ténèbres, ont toujours existé. Parfois, un homme les a élevées au rang de ligne de conduite. D'autre fois, d'autres hommes ont démontré leurs imperfections et leurs limites… Rien n'est jamais gagné. Rien n'est jamais perdu. Il faut se battre toujours pour ce qu'on croit juste. Et c'est valable pour vous comme pour vos ennemis. Il y a des gens sincères parmi eux. Des gens qui croient réellement que le chemin qu'ils proposent est le seul qui mène à la justice et qui se demanderaient au nom de quoi on les ferait taire.

- Au nom du fait que certaines idées sont si absurdes qu'elles devraient être interdites ! se renfrogna Harry.

Sir Nicholas se mit à rire.

- Ha ! l'intransigeance de la jeunesse… fit-il. Interdites ! comme vous y allez ! Combattues, oui… Mais interdites ! Que faites-vous dans ce cas de la notion de choix que notre cher Dumbledore nous ressasse depuis des lustres ?

- Parce que vous croyez qu'on a toujours le choix ? grommela Harry. J'ai voulu m'en convaincre… mais je n'en suis plus si sûr à présent…Vous croyez que j'ai le choix, moi ?

- Vous l'avez, pourtant, répartit Dame Agnes d'une voix douce.

- Ah ! Oui… ricana Harry. Le choix entre laisser un dangereux dictateur prendre possession du monde ou l'affronter au risque de perdre la vie ! Le choix entre laisser mes amis servir de cible aux sortilèges de toutes sortes ou mourir moi-même… Bien sûr que j'ai le choix ! Tout le monde a le choix… entre la mort ou l'esclavage ! Vous parlez d'un choix…

- Et pourtant, Harry ! Tout est là… Répondit le fantôme de Serdaigle. Ce n'est sans doute pas un choix fort plaisant, mais c'est peut-être le seul véritable qu'ont les vivants… et tous les choix qu'ils font –ou ne font pas- consciemment ou inconsciemment- au cours de leur vie les amène à ce moment suprême. La vie n'a de sens que parce qu'elle s'arrête un jour, Sire Harry. Croyez-en deux fantômes qui eux n'ont pas su faire leur choix.

Elle s'arrêta un instant, pour sourire tristement à Sir Nicholas et lui tendre sa main de brume que le fantôme de Gryffondor porta à ses lèvres irréelles.

- Les idées que vous voudriez interdire, reprit-elle d'une voix lasse alors qu'Harry semblait pétrifié entre les deux esprits, elles n'en survivraient que mieux. C'est écrit en toutes lettres dans votre livre d'Histoire de la Magie. Les hommes n'apprennent donc jamais rien ?

- Vous préférez les laisser se propager ? insista Harry, buté et effaré.

La Dame Grise pencha la tête sur le coté, sérieuse et imposante soudain, malgré ses traits éthérés de jeune fille.

- Vous vous y prendriez comment pour interdire les idées de circuler ? Vous brûleriez les livres ? Fermeriez les écoles ? Emprisonneriez ceux qui parlent ? Tueriez ceux qui pensent ? Vous leur prendriez leur âme ? Ce sont des méthodes en effet qui ont fait leurs preuves…

L'ironie glacée de Dame Agnes fit l'effet d'un aiguillon sur Harry.

- Et laisser un Malefoy –et tant d'autres !- propager leur gangrène dans les plus hautes sphères de la société sorcière, vous croyez que c'était malin… ragea-t-il.

- Les graines ne poussent que sur un terreau propice… fit sentencieusement remarquer Sir Nicholas. Le meilleur moyen de faire taire les pensées subversives, ou considérées comme telles, c'est encore de leur opposer des arguments sans réplique… Fourbissez vos armes, jeune homme, lorsque vous aurez abattu ce parvenu de Jedusor, il restera encore bien du chemin à faire…

- De toutes façons, le chemin se fera sans moi… sourit amèrement Harry. Si je survis à Voldemort une seconde fois, je ne compte ni ne tiens à me lancer dans une carrière politique…

- Si vous survivez à Voldemort une seconde fois, imita Sir Nicholas, vous serez d'office propulsé sur le devant de la scène… Et votre nom, si vous ne voulez exposer votre personne, sera disputé par toutes les factions qui se targueront de la victoire… Croyez-en l'observation objective de cinq siècles d'Histoire…

- Vous êtes très encourageant, Nick, aujourd'hui…. Grinça le jeune Potter.

- Et que voudriez-vous que l'on vous dise ! s'exclama le spectre de Gryffondor. Vous voudriez que l'on vous plaigne ? Vous vous complaisez assez tout seul dans ce genre d'exercice…

- Tout seul… murmura Harry pour lui-même. Oui… c'est ce que je me tue à répéter depuis toujours… Ce serait bien plus facile si j'étais tout seul…

Le rire cristallin de Dame Agnes retentit alors qu'elle et Sir Nicholas s'éloignaient lentement, abandonnant Harry à ses réflexions.

- Avez-vous tout oublié de nos conversations d'avant l'automne… La solitude n'est pas une voie facile, je vous l'ai déjà dit… Je croyais que vous l'aviez compris.

- Vous m'aviez dit aussi que l'aube qui viendrait après Halloween annoncerait la lumière… lui jeta Harry avec ressentiment.

- Je n'ai jamais dit cela … J'ai dit que l'aube après Samain annoncerait l'espoir de voir le mois des ombres et des chagrins suivre son cours. Le temps du deuil a une fin. Et c'est Yule qui l'amène… Yule où nous fêterons la victoire de la lumière sur les ténèbres ;

- Mais c'est l'hiver que Yule annonce… Les longues nuits, le froid et les jours sombres qui commencent !

La voix du fantôme de Serdaigle flotta encore quelques instant alors qu'Harry ne la voyait déjà plus :

- C'est ce que vous croyez, Sire Harry… C'est ce que croient ceux qui s'éloignent des anciennes pratiques… Demandez donc aux Centaures ce qu'ils pensent de Yule…

- Ils doivent l'adorer ! grimaça le jeune homme. A moins qu'il n'y ait trop de nuages dans le ciel pour profiter de la nuit la plus longue de l'année !

Le rire de Dame Agnes s'évanouit dans le couloir mais il retentit encore longtemps dans l'esprit d'Harry comme une moquerie dont il n'aurait pas compris le sens.

Lorsque Ellie McGregor s'était rendue, d'un pas fier et assuré, à la convocation de son Directeur de Maison, elle s'attendait à ce qu'il lui rendît son badge, ainsi qu'à un sermon et quelques recommandations sécuritaires. Elle faillit rebrousser chemin quand, à l'invitation du professeur Londubat, elle pénétra dans le cahot et vit Vincent Crabbe assis devant le bureau. Londubat lui fit signe d'avancer et de s'asseoir sur la chaise qu'il lui désignait. Crabbe ouvrait de grands yeux étonnés et Ellie n'était pas loin de faire de même.

- Miss McGregor ! s'exclama Algie Londubat. Je suis heureux de vous voir revenue en grande forme… Je me suis laissé dire que vous vous étiez brillamment qualifiée pour la suite du Tournoi d'Echecs… Je compte sur vous pour porter les couleurs de Serpentard aussi haut, sinon plus, que vous ne l'avez fait l'année dernière…

Ellie hocha la tête. Elle lorgnait ostensiblement sur son badge, en évidence sur le bureau, mais Londubat ne semblait pas décidé à le lui rendre. Il faisait même la conversation, sur ce ton un peu badin qui lui était coutumier.

- A vrai dire, Miss McGregor, continua-t-il, Monsieur Crabbe et moi-même vous attendions…

Crabbe sursauta, l'air effaré. Ellie adressa un sourire entendu à son directeur de Maison.

- J'espère alors ne pas vous avoir fait trop attendre…

- Non, non… Au contraire… balaya Londubat. J'essayais de faire comprendre à Monsieur Crabbe dans quelle situation quelque peu complexe et délicate il m'avait mis… Voyez-vous, Miss McGregor, et je crois que vous ne me contredirez pas, que Monsieur Crabbe se soit trouvé hier après midi à la volière est somme toute une grande chance pour vous comme pour Poudlard… Vous n'ignorez ni l'un ni l'autre qu'un nouvelle incident qui se serait révélé… comment dire… dangereux pour l'un des élèves aurait été plus que dommageable, pour lui d'abord, naturellement, et pour l'école ensuite… Vous n'auriez été que blessée, ceux qui prônent la fermeture de Poudlard se seraient déchaînés, avec raison sans doute… Or, aucun de vous n'avez intérêt à ce qu'on vous renvoie dans vos familles… vous le savez… Car vous échapperiez alors à l'autorité de l'école et tomberiez sous le coup de la justice magique… je parle pour vous, bien sûr, Monsieur Crabbe, ajouta-t-il à l'intention du jeune homme qui n'avait cependant pas besoin de précisions supplémentaires.

Londubat reprit sans sembler se préoccuper de la pâleur accentuée de Crabbe.

-Nous pouvons considérer que vous avez non seulement sauvé la vie de Miss McGregor, mais aussi rendu un grand service à Poudlard. Toutefois…

Et là Londubat se rejeta sur le dossier de son fauteuil en se grattant la tête d'un air embêté.

- Je ne peux faire comme si j'ignorais que vous avez pour ce faire menti à un professeur et passé outre le règlement, tout ceci alors que vous êtes déjà sous le coup d'une accusation grave…

Crabbe baissa la tête d'un air coupable. Ellie dévisagea Londubat. A quoi rimait cette comédie et où voulait-il en venir ? Pourquoi le professeur exigeait-il sa présence en ce moment précis. S'attendait-il à ce qu'elle prît la défense de Crabbe ?

- Que ne prenez-vous conseil auprès de la Direction de l'Ecole, Monsieur ? demanda-t-elle circonspecte. Le professeur Dumbledore saura répondre à vos interrogations. Et au besoin, il prendra sur lui toute décision…

Londubat fit un geste de l'index en direction d'Ellie, un œil sur le désarroi de Crabbe.

- Justement, Miss McGregor, le professeur Dumbledore m'a rappelé, à juste titre d'ailleurs, que le Directeur de Maison avait toute latitude pour juger chaque cas qui se présentait et que celui-ci ne faisait pas exception à la règle, puisqu'il ne s'agissait, en somme que d'une question de discipline… n'est-ce pas ?

Ellie hocha la tête.

- Il a ajouté, continua Londubat sur le même ton, que c'était moi-même qui avait tenu à garder à l'école Monsieur Crabbe et ses complices d'Halloween et que c'était à moi de statuer sur cette récidive…

Crabbe, à ces mots, devint blême. Il ne releva pas la tête, accablé.

Londubat se redressa et croisa les bras sur son sous-main.

- Monsieur Crabbe… Je veux que vous compreniez parfaitement que je n'ai rien contre vous personnellement. Je ne peux que vous être reconnaissant d'avoir empêcher le drame d'hier de s'accomplir. Et il ne me viendrait jamais à l'esprit de vous condamner pour avoir voulu apporter un peu de réconfort à une âme en détresse. Cependant, vous imaginez bien que je ne peux vous permettre de continuer votre correspondance avec Miss Bulstrode. Ce ne serait pas juste pour vos camarades. De plus, je ne peux non plus laisser croire qu'on peut se jouer aussi habilement des professeurs que vous l'avez fait.

Crabbe baissait de plus en plus la tête. Ellie toussota légèrement quand Londubat prononça le mot habilement. Le professeur lui sourit :

- Oui, Miss McGregor… ? vous vouliez ajouter quelque chose ?

Ellie se mordit les lèvres.

- Non…Monsieur… Je me faisais juste la réflexion que je n'avais compris, au premier abord, que vous parliez de justice… Je pensais que vous alliez nous dire que vous ne faisiez qu'appliquer le règlement à la demande – très justifiée, je vous le concède- de la Direction de l'école et du professeur Vector, fort remonté il est vrai contre MonsieurCrabbe…

- Miss McGregor, vous m'avez fort bien compris, je le constate… Et je n'en attendais pas moins de vous… Alors ? Que feriez-vous, à ma place.

Ellie sursauta en même temps que Crabbe. Le garçon blêmit, verdit, et son visage prit une expression désespérée.

- Moi ? réussit à dire Ellie. Mais je ne suis pas directeur de Serpentard, Monsieur. Par Merlin ! C'est heureux pour tout le monde, y compris pour moi !

- Vous me refusez l'aide que je vous demande ? feignit de se chagriner Algie Londubat.

- Ce n'est pas cela, Monsieur ! se récria Ellie. Mais vous me demandez de prendre une responsabilité que je refuse. Je n'ai aucune affinité avec Crabbe. Je n'en ai jamais eu et je ne crois pas que j'en aurai jamais même si je lui suis reconnaissante de n'avoir pas rebroussé chemin pour me laisser à mon triste sort. Et s'il ne tenait qu'à moi je l'autoriserais à envoyer quinze hiboux par jour à cette garce de Bulstrode… Après tout ce n'est pas non plus un crime que d'être amoureux. Et concernant certaines personnes c'est plutôt une bonne nouvelle… Mais il n'est pas de mon ressort de lever la punition qui frappe Crabbe.

Le professeur Londubat pourtant souriait avec satisfaction.

- Je constate que nous sommes sur la même longueur d'ondes, Miss McGregor…

- Si vous le dites, Professeur… se méfia la jeune fille.

- Parfaitement ! réaffirma le directeur de Serpentard. Nous sommes bien d'accord : permettre à Monsieur Crabbe de se rendre régulièrement à la volière serait contredire éhontément une décision que j'ai moi-même aidé à prendre, mais l'autoriser à apporter son soutien moral à une personne dans la confusion participerait d'une action de salut public… Comment résoudre ce paradoxe, Miss McGregor ?

Ellie ne répondit pas tout de suite. Elle affronta le regard insistant de Londubat quelques secondes puis se tourna vers Crabbe qui ne comprenait visiblement pas où son Directeur de Maison voulait en venir. Il entrevoyait cependant qu'il ne s'agissait pas de lui infliger une punition de plus, du moins il l'espérait fortement.

Enfin, McGregor reprit la parole :

- Vous pourriez autoriser Betsie Singleton à continuer à jouer les facteurs… dit-elle.

- Je ne sais si nous pouvons compter sur la discrétion de Miss Singleton… Et vous conviendrez qu'une telle mesure devra rester sinon secrète, du moins discrète, vis-à-vis notamment du corps professoral et de vos camarades qui ne comprendraient qu'à demi cette faveur… Après tout, Monsieur Crabbe a toujours fait preuve d'un zèle peu commun lorsqu'il s'agissait de se lever contre ce que nous considérons comme les intérêts de Poudlard….

Crabbe retint bruyamment sa respiration. McGregor prit son temps pour répondre.

- C'est à moi que vous demandez de servir d'intermédiaire entre ces deux-là ?

Il n'y avait aucune outrance dans le ton d'Ellie McGregor. Tout juste une ironie amusée qui échappa totalement à Vincent Crabbe. Le garçon prit sa tête entre ses mains. C'en était fini de ses espoirs. Non qu'il n'en eût jamais eu beaucoup… Il écrivait à Millicent sans espoir de réponse –ou peut-être justement parce qu'elle n'aurait le loisir de lui répondre… Mais ces lettres qui partaient vers l'extérieur étaient comme un peu de lui qui s'échappait de ces murs sombres. Lorsqu'il écrivait au futur – à ce futur hypothétique et utopique qui ressemblait au monde qu'il avait toujours connu- il oubliait les sarcasmes de Rusard et l'indifférence de Malefoy.

- Miss McGregor…

La voix de Londubat ramena le Serpentard éperdu dans le cachot.

- A qui voudriez-vous que je le demande ?

Il y eut encore un silence, insupportable pour Crabbe.

- Je suppose… reprit McGregor, je suppose que je peux faire ça… pour vous rendre service, Professeur… et parce que je dois bien cela à Monsieur Crabbe…

Crabbe se redressa alors de toute sa taille haute et massive.

- Tu ne me dois rien, McGregor ! répondit-il. Je n'ai rien fait qui mérite ta reconnaissance ! Et je n'en veux pas d'ailleurs !

- D'accord ! répliqua aussi sec Ellie McGregor. Mettons que c'est uniquement pour rendre service au Professeur Londubat et parce que j'ai hâte qu'il me rende mon badge de Préfète pour que je quitte cette pièce encombrée de ta présence désagréable…

Un instant rougie la face de Crabbe reprit ses couleurs naturelles. Ils se tournèrent tous les deux vers le professeur qui semblait s'amuser énormément.

- Très bien ! fit-il avec enthousiasme. Voilà une chose de réglée. Monsieur Crabbe, je vous confirme donc que vous êtes interdit de volière. Vous devez également remettre au professeur Vector un essai sur la portée de vos actes. Je vous conseille vivement de manifester le plus grand remords dans ce devoir d'expression écrite afin d'apaiser le courroux de mon éminent confrère. Vous pouvez disposer. Rentrez directement dans votre dortoir, je vous prie. Vous y êtes consigné jusqu'au repas de ce soir.

Crabbe se leva, incertain.

- C'est tout ? s'étonna-t-il.

- Vous préfèreriez que je laisse le soin de votre punition au professeur Vector ? A moins que vous ne vouliez que je confie à Argus Rusard le soin de vous occuper jusqu'au repas…

Crabbe s'empressa de quitter le bureau avec précipitation sous le regard goguenard d'Ellie qui commençait à se lever aussi.

- Restez assise, Miss McGregor, s'il vous plait…

Ellen se rassit avec circonspection alors que le professeur jouait avec son badge.

- Puisque vous voilà revenue en pleine possession de vos moyens, Miss McGregor, continuait Londubat redevenu sérieux, je voudrais vous poser une ou deux questions… auxquelles vous êtes libre de répondre ou non, d'ailleurs.

Il observa la jeune fille et constata avec un sourire qu'elle se tenait sur ses gardes.

- La première : est-ce vous qui avez demandé à mon neveu de m'en dire le moins possible sur ce fameux plan ?

- Non, Monsieur, répondit Ellie sincèrement. Il aura fait ce qu'il croyait nécessaire.

- Deuxièmement : il semblerait que Monsieur Nott soit impliqué dans cette histoire, sans que je parvienne à entrevoir son rôle exact… Il vous a mise sous impérium puis s'est empressé d'avertir vos amis… Pouvez-vous m'éclairer à ce sujet.

- Non, Monsieur. Il aura fait ce qu'il croyait nécessaire…

Elle restait droite sur sa chaise, son regard restait fixé sur celui du professeur. Il laissa passer quelques secondes avant de reprendre :

- Miss McGregor… Je serai fort triste s'il vous arrivait quelque chose d'irrémédiable. Pouvez-vous m'assurer que vous vous tiendrez éloignée de ce genre de problème à l'avenir ?

Elle prit une inspiration que le vieil homme en face d'elle jugea difficile.

- Non, Monsieur, finit-elle par répondre. Je ferai ce que j'estimerai nécessaire…

Algie Londubat hocha la tête. Il jeta un œil sur le badge puis le tendit à la jeune fille.

- Le professeur Dumbledore va tenir votre père informé de ce qui est arrivé, Ellen.

Elle accrochait son badge à sa robe. Elle releva la tête avec un sourire.

- Oui, c'est ce qu'il parait…

- Il doit le faire, vous le comprenez…

Elle eut un sourire en coin.

- Le professeur Dumbledore est un homme habile, Monsieur. Je n'en ai jamais douté.

Elle demanda la permission de se retirer mais avant d'ouvrir la porte, elle se tourna vers le bureau une dernière fois.

- Je ne peux croire que vous ignoriez que Crabbe écrivait à Bulstrode, dit-elle. Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous le laissiez faire…

- Vous l'avez dit vous-même, Ellen… Ce n'est pas un crime que d'être amoureux…

Elle sembla apprécier la réponse. Et comme elle refermait la porte du cachot sur elle, elle l'entendit ajouter :

- Et lorsque Miss Bulstrode se réveillera de son long cauchemar, quand elle réalisera dans quelle horreur elle s'est elle-même plongée, elle aura besoin de soutien et de témoignage d'estime.

Ellen referma la porte. Elle se demandait qui pouvait bien se soucier de Millicent Bulstrode lorsqu'elle se retrouva face à Crabbe qui l'attendait manifestement.

Il se tenait là, un peu gauche devant elle et elle-même ne savait que dire.

- Pourquoi as-tu accepté ? demanda-t-il.

Elle haussa les épaules.

- Tu aurais pu me laisser là… dit-elle. Ou peut-être pire.

Il comprit lentement ce qu'elle insinuait.

- Pour qui me prends-tu ? s'offusqua-t-il.

Elle fit une moue une peu hautaine.

- Je ne sais pas… pour quelqu'un qui s'est toujours empressé d'obéir à Drago Malefoy et qui s'amusait à jeter des sorts sur ses camarades, le soir d'Halloween, caché sous une cagoule noire…

Le visage de Crabbe reprit une couleur rubiconde. Il serra les poings, mais ne trouva aucun argument à lui opposer.

- Ne crois pas que nous pourrions devenir amis, McGregor…

Elle eut un rire qui finit en un hoquet de dégoût.

- Ne sois pas grossier, veux-tu, Crabbe. Les débiteurs ne font jamais de bons amis.

Il ne sut non plus que répondre. Il chercha dans la poche de sa robe quelque chose qu'il sortit avec hésitation.

- C'est la lettre que je n'ai pas pu envoyer hier, dit-il à voix basse, sans lever les yeux sur la jeune fille.

Elle la prit lentement et la cacha dans sa poche à son tour.

- Je ne te promets pas de monter là-haut tout de suite, mais… elle partira, tu peux compter là-dessus…

Il recula de quelques pas.

- Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça…

- Moi non plus, murmura Ellie. Monter à la volière est bien la dernière des choses que je souhaite…

Crabbe ouvrit la bouche. Un éclair dans le regard de sa camarade de Maison le fit taire. Il entendit l'accent traînant de son ancien ami Drago Malefoy au fond du couloir. Son visage se durcit et se ferma. Il partit vers les cachots et McGregor vers la lumière du grand Hall.

Elle croisa Malefoy et sa bande de Salamandres, sans leur accorder un regard, ce qui ne soulagea pas vraiment Wilford toujours aussi anxieux. Et devant la porte de la salle des Quatre Maisons qui se vidait peu à peu à présent que le tournoi était terminé, elle trouva Harry, l'air sombre et les bras croisés.

A l'intérieur de la salle, Granger remerciait les professeurs Vector et Krum de leur participation à l'arbitrage de l'après-midi. Weasley leur tournait autour comme un Billywig et Ellie aurait parié son badge que le rouquin eût volontiers envoyé le nouveau professeur de DFCM léviter en orbite. Elle se retint de sourire devant le regard lourd de réprobation d'Harry.

- Je dois aller à la volière, dit-elle sur un ton léger. Tu m'accompagnes ?

L'incompréhension la plus totale se lut brusquement sur le visage de son ami. Elle agita sous son nez la lettre qu'elle sortit de sa poche.

- Tu as écrit à ton père ? tenta Harry qu'une vague inquiétude venait de saisir.

- Ho non ! Les McGregor s'expliquent toujours face à face ! C'est une dette dont je paye un terme.

- Veux-tu que j'y aille à ta place ? proposa Harry.

Elle sourit.

- C'est à moi à le faire. Je ne m'approcherai pas de la fenêtre, je te le jure. Ensuite, j'en aurai terminé avec tout ce que je devais faire aujourd'hui et nous pourrons avoir cette conversation sérieuse dont tu as envie depuis ce matin.

Elle se mit à rire, l'entraîna par la main et il se laissa faire.


Akeri la malicieuse : vraiment trop bien, j'ai vraiment eu peur pour ellie. j'ai très hate de voir comment in vont s'ne sortir cette fois. Ha ! c'est certain… ce ne sera pas sans conséquences...

molly : J'avoue qu'au début, j'ai eu un peu de mal à suivre, quand tu écris:"Elle était déjà à la fenêtre de la volière quand il atteignit la tour".Le temps que je comprenne qu'il était "en transe" et qu'il la voyait et communiquait avec elle tout en étant resté dans les toilettes des vestiaires de quidditch, j'étais dans le flou. Oui mais c'était un peu voulu. Pourquoi n'as-tu pas écrit en italiques les échanges qui se font "d'esprit à esprit" (comme dans "L'assassin Royal" de Robin Hobb)? Cà aurait été plus clair, surtout que tes chapitres paraissent à une semaine d'intervalle et qu'on est si pressé de les lire qu'on néglige de relire la fin du précédent pour faire le lien. C'est un choix. J'ai préféré garder l'italique pour la phrase de l'impérium. D'autre part, c'est un vrai dialogue qu'échangent Harry et Ellie. Ils se parlent. Même si Ellie pense parler à un Harry imaginaire. Harry parle par l'esprit, mais Ellie, elle ne lui répond pas forcément dans sa tête… Je mesure mal les conséquences , pour Nott, Ellie, Wilford, Harry, et leur dialogues à ce sujet, en tout cas entre Harry et Ellie, me semblent un peu confus. Eux non plus ne mesurent pas encore les conséquences, toutes les conséquences de cette journée…

achille : oh! Roméo (Harry) et Juliette (Ellen) se sont retrouvés dans leur petite bubule de silence, c'est mignon !lol! beuh ! c'est tout ce que tu as retenu de ce chapitre… ?

Cemeil : Coucou! Je viens de réaliser que ta fic en était à 1300 reviews et quelques... Fiou! Ca fait du monde tout çà! Hihi! je réalise pas non plus… Maintenant, je m'attends à tout, enfin à peu près... lol. Ça aura au moins servi à quelque chose ! lol aussi… Merci Crabbe qu'on dit bien haut et fort! chut ! pas trop fort ! à moins que tu veuilles mettre ce pauvre garçon dans l'embarras… Crabbe et Bulstrode? MDR! Beuh… et pourquoi Crabbe il aurait pas le droit d'être amoureux, hein ? Il a un cœur comme tout le monde… enfin, normalement… et puis l'amour est aveugle, alors… Décidemment, j'aime de plus en plus la manière d'agir de neville:-) moi aussi je l'aime mon Neville…

Choups : J'adore le moment où il se disent qu'il s'aiment, dans ce chapitre… Hé bien pour être franche, ce n'était pas le but du chapitre. Je n'avais même pas prémédité la scène. C'est venu dans l'enchaînement de l'écriture…

Etincelle de Vie : Finalement il n'y a pas eu de conséquences trop graves de ce qui vient de se passer. Pour l'instant… Je m'étonne que l'on ait pas encore vu Dumbledore, lui qui sait pourtant tout dans son école! Voilà tu es contente ? On l'a vu Dumbledore !

Petite Plume : Hum, je reviens deux minutes sur le précédent chapitre. Tu écris en parlant du crayon de Neville : "un crayon à mine ". Sans vouloir te vexer, sauf si ton crayon a la mine cassée, un crayon a toujours une mine. Enfin il me semble. C'est même plus facile pour écrire ... Tu as dû vouloir nous dire par là que c'est un crayon de papier ou même peut être un critérium. Mes copains de promo appelaient le premier un crayon de bois ... Ils étaient cht'i ... Ben moi j'ai toujours entendu un crayon à mine… alors bête et disciplinée, je répète crayon à mine… T'es parisienne, ascendante parisienne ou tu viens de province et tu en profites pour nous faire découvrir des particularismes souvent originaux et inconnus des parisiens ? Enfin j'ai rien contre l'appellation quelle qu'elle soit de ce objet de papeterie, ni contre les appellations diverses et variées et amusantes des provinciaux pour telle ou telle chose. Je ne suis pas parisienne… ca me gêne pas… mais pas du tout… par contre, le mot province ça me gène un peu. Ca fait ancien régime… Et puis ça fait la province d'un côté et la capitale de l'autre et sincèrement parfois et souvent ce sont les appellations parisiennes pour telles ou telles choses qui me paraissent à moi amusantes… enfin je devrais dire me « paraissaient » parce que grâce à Internet je corresponds avec des francophones sur toute la planète et c'est impressionnant le nombre d'expression qui existent de par le monde pour désigner la même chose ! Ceci dit, il est vrai qu'en France il y a toute une brochette d'expression et de termes qui trouvent leurs racines dans les traditions et langues régionales. Pour en revenir au chapitre d'aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal au début à comprendre qu'Harry était en transe dans l'esprit d'Ellen. Oui mais c'est un peu normal. Tout le monde à l'esprit confus. Même Harry. Et même Ellie. Surtout Ellie. Mais, j'ai comme l'impression qu'effectivement ce qui est arrivé à Green et à Moon l'année passée n'a pas servi de leçon. L'expérience des autres n'est jamais que l'expérience des autres… Et Wilford est beaucoup trop orgueilleux pour admettre que de tels évènements pourraient lui arriver à lui ! En passant, Green et Moon, ce sont les deux couleurs de Serpentard non ? Oui, effectivement… D'ailleurs je crois que j'avais fait une allusion au nom de Green dans la première partie, quand à Moon effectivement si l'on considère que Moon Lune et que la lune et couleur argent… Mais c'est bien vu… Et Wilford est bien plus dangereux que Nott. Ca dépend pour qui… Parce que même si Malefoy voulait avancer "l'attentat", c'est vraiment Wilford qui, en mettant son nez partout, a failli faire tuer Ellen. En fait, c'est Malefoy qui a envoyé Wilford. Pour vérifier le travail de Nott… Moi, pour ma part, j'ai la patience de ne pas lire le chapitre le jeudi après midi mais uniquement le vendredi matin pour bien commencer la dernière journée de la semaine, Tu es d'une patience rare ! enfin ca risque bientôt d'être l'avant dernière si je suis des cours du soir le samedi matin. Hahahha ! ca vaut mon crayon à mine ! A quel moment de ma review tu rigolais la semaine passée ? C'est l'ensemble. La manière de le dire, les théories développées, la façon de voir les relations entre les persos, tout ça quoi… Dis, vu tout ce que t'écris tu connaitrais pas une petite formule magique pour réchauffer une pièce, notre clim est tombée en panne. Heu… Accio pull over ? Fais attention si tu te ballades pas mal sur je commence à voir des fics dévoilant le T6 dans le résumé directement et sans mettre d'avertissement de spoilers. Merci de m'avertir, mais pour l'instant j'ai arrêté la lecture de fics tant que je n'aurais pas fini la mienne. Question de temps… Mais tu as raison, ce n'est pas très fair-play. Je ne savais pas qu'Ellen avait été empruntée dans certaines histoires. C'est juste une allusion (enfin une grosse allusion !) J'ai aussi une autre idée en tête. Euh, je sais pas trop comment présenter la chose. Tu dois trouver ça drôle. Moi, qui écris des reviews de taille correcte, être à court de mots. Bon, voilà. Alixe dans l'épilogue de "Mon sorcier bien-aimé" invitait ses lecteurs écrivains à écrire des one-shots ou un peu plus long, enfin des bulles, sur des situations ou des actions vues dans la fic ou à imaginer des bulles pour des choses ne se passant pas dans la fic. cet été, en relisant les deux tomes des Secrets (on s'occupe comme on peut quand on a pas de travail le 16 août ...), j'ai eu plusieurs flashs. Je me suis dit : Et là à ce moment, cette personne que ressent-elle ? Comment le vit-elle ? Donc autoriserais-tu la petite revieweuse que je suis à développer quelques bulles collant avec ton histoire ? Je n'ai encore rien écrit sans avoir ton consentement, car je sais que ca risque de me prendre du temps quand je vais m'y mettre. Et de toute façon, si tu es contre je ne ferai rien du tout. Je suis curieuse de savoir comment tu la vois… J'attends de voir ça avec impatience !.
Je rêve où un nouveau GARCON reviewant sous le nom Anaerobie. C'est bien un garçon ? Oui c'est bien un garçon. Dans le monde de filles, enfin tu pourras pas dire le contraire. Il y a plus de filles que de garçon sur le site. C'est curieux parce qu'en fait, tous sites confondus, j'ai énormément de lecteurs-garçons. C'est assez équilibré je pense. En tous cas, j'ai beaucoup de reviewers masculins. Cela m'avait frappé. D'ailleurs mes bêtas lecteurs sont des hommes. En tout cas, après Cornedrue, c'est l'un des rares que j'ai identifié. En parlant de Cornedrue, il est Québécois ? C'est l'impression qu'il m'avait donné. Non, il est Suisse !
Bonne lecture. Hahahahahahaha ! J'adore ton sens de l'humour…

Halzin : Vu effectivement la panique de Malefoy on peut craindre une action de Voldemort.
Nott a de la chance qu'Ellie est vivante, sinon j'aurais donné un coup de main a Harry pour lui régler son compte.
MDR ! A vue de nez, toi aussi tu es un garçon ? ou je me trompe ? C'est par solidarité féminine ?

Inferno-Hell : Salut, je crois que c'est la première fois que te t'écris une review, ou si je l'ai déjà fait ca remonte a très loin. Ton pseudo me dit bien quelque chose pourtant… Donc je lis un chapitre et un autre et un autre et me voilà partit donc j'ai lu en tout et pour tout 91 chapitres depuis hier. Waaa ! un nouveau record ? Ce qui fais que j'ai pas écris! Ben je comprends ça… ARGH Je savais que j'aurais du arrêter après 30 snif snif. Enfin je vais prendre mon mal en patience et attendre la suite comme tout les autres. Ben oui, c'est la seule chose à faire ! Merci pour tes commentaires.
Maugreyfiliae : On sent que le dénouement approche: avant on avait un moment de crise, puis les "conclusions" de l'événement, ensuite la "détente" . Maintenant les crises s'enchaînent... les unes après les autres… Désolé de ne pas pouvroi te laisser une plus longue review, mais je manque de temps... Sais ce que c'est !

Voldemort : Très bon chapitre avec toute la romance qu'il fallait. C'était pourtant pas un chapitre de romance… je veux dire que c'était pas un chapitre écrit pour la romance…
Ils se sont enfin décider à prononcer l'indispensable "je t'aime", je suis content qu'ils l'aient fait ça boost leur histoire. Tu crois vraiment qu'elle a besoin d'être boostée leur histoire… ? S'ils se disent qu'ils s'aiment à ce moment là c'est pas pour se dire qu'ils s'aiment. Ils le savent déjà. C'est parce que c'est simplement le moment de le dire. Enfin, je sais pas si je me fais comprendre. j'ai comme l'impression que l'on entre dans une phase primordiale de ta fic mais bon je suppose que l'avenir me le dira. Tu te mouilles pas trop là… Ca fait qq chapitres que je dis qu'on approche de la fin, donc forcément, on va entrer dans la phase primordiale de la fic…
chrys63 : bon j'ai été terrifié ce chap nous a tenu en haleine jusqu'a la derniere minute meme quand crabbe je me suis demandé ce qu'il allait faire horrible tout simplement horrible mais on reste sur notre fin que va t il se passait car drago demande encore à larry de recommencer esperons que se soit après les vacances ou moins..car j'aimerais bien savoir ce que le professeur a à dire à hermione et oui faut pas l'oublier hihi.. Ha ! j'ai l'impression que tu es en apnée depuis un moment toi… On respire… ça y est Ellie est sauve, pour l'instant… Quant à Hermione, ce n'est pas tant ce que le prof a à lui dire que ce qu'elle devrait dire au professeur qui est important….

taz : ta description des réflexions qu'a ellie sous l'effet de l'imperium, c'est absolument génial! le combat entre sa volonté, celle d'Harry et l'ordre de nott, c'est la première fois que je lis qqch du point de vue de la personne qui a subi le sort ! Ha ben… mais non ! On a déjà eu ça ! C'est dans le T4 quand Maugrey/Croupton fait subir l'Imperium à Harry… par contre plus malchanceux que Crabbe tu meurs !lol c'est vraiment pas de bol sur ce coup ! Déjà au départ vu ce que JKR fait de lui, il a pas de bol Crabbe… la petite miss ragot-Dawson m'a aussi bien fait rire! Attention qu'elle ne te fasse pas rire jaune, Miss pipelette Dawson…
et ça y est ! les je t'aime ont enfin été échangés ! depuis le tps que je me demandais kan il allait lui dire directement ! il aura kan même fallu un "choc émotionnel" pour ça ! fallait bien ça pour décoincer Harry. Non sérieusement, ça vous a marqué à ce point ? au fait tu comptes écrire autre chose après les Secrets ? Je ne vois pas aussi loin, lol ! Laisse moi d'abord terminer cette fic. Ensuit lire le T6. Rattraper mon retard sur les forums. Ensuite on verra.

daniet : Encore un super chapitre. la scène dans l'exprit de Ellen entre elle, Harry et la voix de Nott était bouleversante. J'en ai encore des frissons, c'était absolument superbe. Merci. Je dois dire que cette scène m'a causé quelques soucis. Je ne passe pas tout mon temps devant mon ordinateur quoi qu'en pensent certains. Et souvent quand les idées me viennent, je n'ai pas forcément l'occasion de m'installer à mon clavier. Donc pour cette scène là, je faisais tout prosaïquement mon repassage quand je l'ai écrite dans ma tête. Ensuite, j'ai du aller chercher mes enfants à l'école, et ensuite quand j'ai enfin pu me mettre à écrire… ben… la moitié des formulations avaient fui mon esprit qui en avait vu d'autre entre temps. J'ai eu très peur de ne pas retrouver cette émotion que j'avais mis dans mon premier essai… Voilà c'était un moment dans la vie de Miss Teigne. Très terre à terre somme toute… voila que Crabbe est un héros involontaire. Très involontaire même ! Le pauvre il ne comprend vraiment rien. Ou peut-être ne veut-il pas comprendre. Après tout, il y a une différence flagrante entre faire partie des salamandres et défendre les idées de Voldemort et passer à l'acte. Il s'agissait quand même de tuer quelqu'un. Ca fait plaisir de voir que Crabbe ne peut pas l'accepter. Je ne crois même pas que ça lui ait traversé l'esprit. Peut-être pourrait-on envisager un retournement de veste de la part des anciennes salamandres. Des alliés futurs? Faut pas exagérer… ou alors très involontaires… vraiment très involontaires !
Lyane : Je crois que Nott vient de passer à deux doigts de l'anéantisment... Si Ellie était tombée pour de bon, je pense que Harry n'aurait pas réussit à se contrôler. C'est certain, il y aurait eu fort à s'inquiéter pour tous les deux… Sinon, j'ai beaucoup aimé ce chapitre. La transe de Harry pour sauver Ellie était très émouvante. Mon dieu, j'imagine une situation du même genre, mais plus tragique. Sentir la mort de l'être aimé dans sa propre chair... Brr! Et c'est moi qui suis sadique ! Autre chose, la dernière partie, est très bien, elle met à l'honneur Neville, montrant par là même qu'il est bel et bien un gryffondor. Peut être un peu étouffé au début par sa grand-mère, mais il a beau dire, il aurait pu faire un très bon auror. Il ne lui manquait que la confiance en lui. C'est ce que je pense aussi… après tout il a de qui tenir ! et pour peu qu'on ne lui mette pas la pression…

Angel's Eyes : Et le coup de Crabbe amoureux de Bulstrode! Mouahaha! N'empêche, heureusement qu'il était là celui-là! Harry va lui devoir une dette éternelle! Et Ellie donc !

Alixe Le début de ce chapitre est fantastique ! Bravo, ça c'est du suspense. Une suite des événements très crédible. J'espère que la suite continuera à te convaincre.