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Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 177
Placards à balais et débarras
…
Harry leva la tête vers Viktor Krum accroché à l'Eclair de Feu secoué de soubresauts désordonnés. Le champion bulgare réussissait à se maintenir à l'horizontale au prix d'efforts surhumains.
- Mais pourquoi ne descend-il pas ? s'affola Ginny.
- Parce s'il penche le manche, le balai échappe à son contrôle, répondit Harry.
- On dirait qu'il a été ensorcelé ! blêmit Ginny.
Harry ne répondit pas. C'était la première des choses à laquelle il avait pensé tandis qu'il se précipitait au centre du terrain.
- Qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Il ne tiendra pas longtemps… murmura Harry, soucieux.
- Je vais chercher Londubat ou McGo ? proposa Ginny, fébrile.
- Pas le temps. Il va tomber
Il mit la main à sa poche et sortit le miroir pour appeler Ron qui ne répondit pas. Il maudit son ami et son entêtement stupide.
…
Viktor Krum cependant criait aux deux jeunes gens tout en bas de quitter le terrain. Il allait tomber, il en était certain. Ses bras étaient tétanisés à force de retenir vers lui le manche du balai d'Harry. Mais ils ne l'entendaient pas. Ils étaient trop loin.
Il y eut un dernier soubresaut qui manqua le propulser cul par-dessus tête. Il ne put maintenir son aplomb. Il plongea vers le sol sans pouvoir redresser.
…
Ginny poussa un grand cri affolé. Harry se sentit glacé soudain. Une main de fer serrait son cœur. Il était incapable de réfléchir.
Un sanglot de Ginny lui fit prendre conscience qu'ils étaient le seul secours de Viktor. Il leva sa baguette et hurla la première incantation qui lui vint à l'esprit.
- IMPEDIMENTA !
Il songea aussitôt que c'était ridicule et qu'un Immobilis eût mieux convenu. Toutefois, à sa propre surprise, la chute ralentit. Il leva à nouveau sa baguette, mais il était trop tard. L'atterrissage fut plus rude pour l'homme que pour le balai qui s'enfonça dans la neige.
…
Ginny et Harry coururent vers Krum. Le jeune homme, quelque peu sonné, se remettait lentement.
- Que s'est-il passé ? demanda précipitamment Ginny, accroupie dans la neige.
- Je ne sais pas, haleta Viktor. J'ai pris le balai d'Harry dans le placard. Et tout allait bien, au début. Ensuite… ensuite… je n'ai jamais eu si peur de ma vie.
Harry ramassait le balai et l'examinait avec circonspection. L'Eclair de feu avait une fêlure tout le long du manche, mais le reste semblait intact.
Il revint vers Viktor qui essayait de se relever, pour lui tendre la main. Krum grimaça de douleur.
- Je crois que ma cheville est cassée, dit-il en se laissant retomber au sol.
- Je suis désolé, s'excusa Harry. Je n'ai pas utilisé la formule idéale, et j'étais trop loin… J'ai cru que j'aurais assez de puissance, mais…
Viktor l'interrompit d'un regard abasourdi.
- Harry ! fit-il. Si j'avais les deux jambes et les deux bras cassés, je m'estimerais encore heureux de mon sort !
Il leva la tête vers le ciel qui s'assombrissait et frissonna.
- Ce n'est rien, je t'assure… Et j'ai eu pire blessure en jouant au Quidditch, tu peux me croire. Il suffira que tu me prêtes ton épaule pour rejoindre le château…
Il essaya de se relever. Ginny l'obligea à rester assis tant qu'elle n'eut pas correctement jeté un sort d'attelle sur la cheville blessée. Krum s'appuya sur l'épaule d'Harry et ils se rendirent clopin-clopant vers le château.
…
- Madame Pomfresh va vous soigner en moins de deux ! répétait Ginny encore un peu émue.
Krum grimaçait un sourire crispé. Harry était pâle et ne disait mot. Viktor jeta un regard sur le balai qu'Harry tenait fermement serré dans sa main droite. Le jeune homme n'avait pas voulu que Ginny le prît pour lui permettre de supporter plus facilement le blessé.
Elle n'avait pas insisté. Elle savait combien il tenait à son Eclair de Feu. Il était à nouveau privé de balai. Sans compter qu'il pouvait s'agir d'un maléfice qu'on lui aurait lancé. Tout le monde savait que les Phénix s'entraînaient le mardi.
Ginny proposa son épaule à Viktor qui l'accepta avec soulagement.
- Je peux vous faire léviter, dit enfin Harry, toujours aussi troublé.
- Je préfère rester debout, répondit Krum.
…
Ils entrèrent enfin dans le grand hall, précédés par les murmures de leurs camarades. Une partie de l'équipe des Phénix s'apprêtait à rejoindre les vestiaires, Ron à leur tête. Hermione poussa un petit cri du haut du palier. Tous se tournèrent vers elle avant de suivre son regard vers leurs coéquipiers et le professeur Krum.
- Hermione, va chercher le professeur McGonagall ! commanda Harry. Ron prévient tout le monde que l'entraînement est annulé. Je vais chez le Professeur Londubat. Ginny tu m'accompagnes.
Ginny leva un regard étonné vers Harry. Elle s'apprêtait à aider Viktor à monter les marches de l'escalier, tout en expliquant à Ron ce qui était arrivé.
- Moi ? Pourquoi ?
- Tu viens, s'il te plait… insista Harry.
Il était si sérieux qu'elle n'osa refuser. Elle poussa d'office son frère vers Krum en lui recommandant la plus grande délicatesse et se hâta de rejoindre Harry qui avait déjà disparu dans le couloir du rez-de-chaussée.
…
- Le balai d'Harry était ensorcelé ? demanda Ron à Krum.
- Je ne sais pas… répondit le professeur. Mais c'est possible. Sans l'intervention d'Harry, j'aurais pu être blessé bien plus gravement.
Ron baissa les yeux vers la cheville blessée, puis examina le visage pâle de Viktor.
- Vous avez mal ? questionna-t-il.
Krum haussa une épaule.
- Je crois qu'elle est brisée, dit-il d'une voix tendue.
Il serra les dents et Ron lui fit un sourire.
- Je suppose que je peux vous conduire à l'infirmerie. Elle est très loin vous savez. Vous êtes sûr que vous tiendrez jusque là ?
Krum cessa de se hisser à la rampe. Il reprit son souffle et s'assit sur les marches.
- Je crois que je vais attendre le professeur McGonagall ici, dit-il.
Le sourire de Ron s'effaça.
- Comme vous voudrez, murmura-t-il.
Il se tourna vers ses camarades, énervé.
- Qu'est-ce que vous faites là encore ? Vous avez entendu Harry, non ? Pas d'entraînement ce soir ! Allez prévenir les autres !
- C'est toi qu'il a chargé de ça ! se récria Cauldwel.
Il déguerpit cependant alors que l'entraîneur des Phénix glissait vers lui un regard peu serein.
…
McGonagall accourut accompagnée d'Hermione. Les professeurs Vector et Flitwick se présentèrent également aux nouvelles. Harry était passé dans la salle des Professeurs pour chercher Algie Londubat et ils venaient proposer leur aide. McGonagall envoya Ron chercher une chaise qu'elle demanda à Flitwick d'enchanter tandis qu'elle chargeait le professeur Vector de disperser les curieux.
Ron aida Viktor à s'asseoir et McGonagall, d'un coup de baguette, fit monter la chaise. Le jeune professeur affichait un sourire crispé et il adressa à Hermione et Ron, restés au bas des escaliers un petit geste de la main qui se voulait rassurant.
…
Enfin, Hermione se tourna vers Ron :
- Tu sais ce qui s'est passé ?
Ron hocha la tête, un peu pâle.
- Il devait prendre le balai de Harry pour s'entraîner un peu. On a saboté le balai d'Harry, Hermione…
Hermione se mordit les lèvres et prit les mains du jeune homme.
- Harry avait tort de se croire hors de danger, continua Ron. C'est lui qui était visé. Ils voulaient l'envoyer à l'infirmerie.
- Ron… déglutit Hermione. Celui qui a saboté le balai d'Harry… il ne voulait pas seulement l'envoyer à l'infirmerie. C'était fait pour blesser gravement. Peut-être pire… Si Harry et Ginny ne s'étaient trouvés sur place, ce n'est pas une cheville cassée qu'aurait eu à déplorer Viktor.
Ron ne put ajouter un mot. L'arrivée de Neville et de leurs camarades de Gryffondor fit une diversion bienvenue. L'attroupement attira l'attention de Rusard qui dispersa les élèves. Chacun s'en fut propager la nouvelle que le professeur Krum avait manqué se tuer en tombant du balai de Potter, qui peut-être, on n'osait en jurer pas mais c'était fort probable, et on savait d'où ça venait, peut-être, donc, avait été ensorcelé.
…
…
Ellie McGregor entra en trombe dans le labo.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? s'exclama-t-elle à peine la porte refermée.
Neville lui répéta la version qui courrait dans les couloirs.
- Ça, c'est ce que tout le monde sait ! Je veux la vérité ! Où est Harry ?
- Il est avec Ginny à l'infirmerie, répondit Luna.
- Il va bien ! se hâta de rassurer Hermione. Ils sont simplement allés rendre visite à Viktor… Je veux dire au professeur Krum. Il a une cheville cassée, mais Madame Pomfresh va lui réparer ça en un coup de baguette magique…
- Je me fiche de Krum ! cria Ellie.
Elle prit une grande inspiration pour retrouver son calme. Elle se rapprocha de la table autour de laquelle Luna, Neville, Ron et Hermione discutaient.
- C'est vrai que le balai était ensorcelé ? demanda-t-elle.
- Nous l'ignorons, répondit prudemment Hermione. Mais c'est ce que Ginny a dit à Ron.
- Harry ne l'aurait pas amené à Londubat s'il ne soupçonnait pas quelque chose de ce genre, trancha Ron, un peu sèchement.
- Alors, on sait qui a fait cela ! prononça Ellie avec une rage contenue.
- Ellie… la prévint Neville. On n'accuse pas sans preuve.
- Des preuves ! cracha la préfète de Serpentard. Tu as besoin de preuves pour savoir que ce sont ces pourris de Salamandres qui ont commis ce forfait ? Hé bien pas moi !
- Ils en avaient l'occasion, approuva Ron. Ils avaient accès aux clés et aux placards à balais. Ils avaient entraînement hier soir…
- Oui, tout comme les Dragons deux heures après eux ! rappela Neville.
- Mais qui parmi les Dragons voudraient tuer Harry Potter ? s'écria Ellen. Par contre, Wilford était dans les vestiaires, avec Malefoy, et toute une ribambelle de meurtriers en puissance !
- Ellie, je crois que tu t'emballes un peu…
Ellie McGregor lança un regard furieux à Hermione qui se tut. Elle se leva et appuya ses mains sur la table.
- Vous faites ce que vous voulez, mais moi, je ne les laisserai pas recommencer !
- Attends que Ginny et Harry nous en aient dit un peu plus, plaida Neville.
- Qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Ron. Tu vas coincer Malefoy dans un coin et le menacer de la malédiction s'il touche encore une fois aux affaires de ton petit copain ?
Elle se redressa lentement et fixa le jeune homme durement.
- Ça se pourrait, Weasley… ça se pourrait.
Elle quitta la pièce dans un silence tendu. Neville la suivit :
- Je crois qu'on ferait mieux de la surveiller… murmura-t-il.
Et il entraîna Luna derrière lui.
…
…
Harry ouvrit la porte du laboratoire et fut tenté de la refermer aussitôt. Ginny le poussa en avant, pressée de refermer la porte sur les éclats de voix qui s'échappaient de la pièce.
- Et je te dis que ça me déplait, à moi ! tonnait Ron, debout au milieu du laboratoire, face à Hermione, ses taches de rousseur explosées sur son visage rouge. D'ailleurs nous n'avons aucune raison de nous rendre là-bas !
- Voyons Ron ! Viktor est un ami !
- Je croyais que c'était juste un prof !
- Ron ! Je suis sûre qu'il apprécierait !
- De te voir, j'en suis sûr !
- Mais Ginny et Harry y sont allés !
- C'est normal, c'était… C'était… leur balai !
- Enfin, Ron ! Il a ramené Charlie de Roumanie !
Un borborygme étrangla Ron.
- Par Merlin ! mais vous allez me le ressortir longtemps le retour de Charlie de Roumanie ? C'est tout de même pas parce qu'il a sauvé la vie de mon frère que je dois lui laisser courtiser ma petite amie !
…
- Ron tu es ridicule !
C'était Ginny qui venait de parler, un peu inquiète de l'air furibond de son frère.
- Vous n'avez qu'à y aller tous les deux, reprit-elle. Ensemble. Main dans la main…
- Mais c'est ce que je me tue à lui dire ! s'écria Hermione tout aussi exaspérée que Ron.
- Je n'irai pas voir le Professeur Krum à l'infirmerie ! se buta Ron. Et je te le redis : ça ne me plait pas que tu y ailles toi-même !
- Ce n'est qu'une visite à un ami dans une situation difficile…
- Viktor-Krum-n'est-pas-mon-ami ! asséna Ron.
Hermione ramassa ses affaires sur la table dans un geste nerveux.
- C'est une question de correction, Ron… Si tu n'es pas capable de comprendre cela…
- Ce que je comprends, Hermione, c'est que tu préfères me faire du mal à moi plutôt qu'à ce type…
Hermione s'arrêta devant la porte, elle ne se retourna pas pour répondre :
- Tu me désespères, Ron…
- Tu y vas quand même ? demanda Ron avec inquiétude.
Hermione ne répondit pas. Et si elle ne claqua pas la porte derrière elle, ce fut uniquement parce que Harry la retint pour suivre la jeune fille. Il la rattrapa dans le couloir, car elle marchait vite.
- Hermione… tenta-t-il malgré le visage fermé de son amie.
- Harry, je suis désolée, mais pas maintenant, je t'en prie… Je… J'ai besoin d'un moment de solitude.
Harry n'insista pas. Il rebroussa chemin vers le labo.
….
C'était Ginny cette fois que se trouvait face à Ron, elle essayait tant bien que mal de placer la moindre parole. Et elle si diserte d'ordinaire avait bien des difficultés à interrompre le flot des récriminations de son frère.
- C'est vrai quoi ! s'énervait Ron. Elle répète tout le temps qu'il est un prof et elle une élève et maintenant voilà qu'il redevient un ami !
- Ron, s'il te plait… tenta Ginny. Il y a plus important… Ce n'était pas le balai d'Harry…
- Si jamais elle va le voir, c'est sûr, il va s'imaginer qu'elle a eu peur pour lui… continuait cependant Ron. Elle est en train de l'encourager sans même s'en rendre compte… A moins qu'elle ne sache parfaitement ce qu'elle fait…
- RON ! LA FERME !
Ron resta la bouche ouverte devant le visage rouge de fureur de sa sœur.
- Tu n'écoutes jamais ce qu'on te dit ! hurla Ginny. Je te dis que ce n'était pas l'éclair de feu de Harry. C'était le mien !
Les yeux de Ron s'agrandirent soudain. Il les tourna vers Harry, incapable de prononcer un mot.
- Viktor s'est trompé, Ron, confirma Harry. Il a pris un Eclair de Feu, c'est tout. Il n'a pas vu les marques de Ginny sur le manche…
Ron chercha de la main l'appui de la table.
- C'était… C'était Ginny qui était visée… ?
Il s'assit lentement. Harry poussa la chaise sous ses fesses pour qu'il ne tombât pas à côté. Il les regarda à tour de rôle, hagard. Puis, il se mit en colère.
- Est-ce que tu te rends compte que si Krum ne s'était pas trompé tu pourrais être morte à l'heure qu'il est ! cria-t-il à l'intention de Ginny.
Elle haussa les épaules et laissa retomber ses bras en signe d'impuissance. Ron prit sa tête entre ses mains. Il frotta son visage longuement, comme s'il pouvait effacer le masque de stupeur qui figeait ses traits.
…
- Qu'est-ce qu'on va faire ? demanda-t-il enfin d'une voix sourde. Il reste dix jours avant les vacances. On ne tiendra jamais jusque là. C'est trop difficile.
- Nous en avons parlé à Londubat, dit Harry.
Il prit place à côté de Ron.
- Je lui ai demandé d'examiner tous les balais de l'équipe, continua-t-il.
- Hier les Salamandres avaient entraînement, rappela Ron d'une voix rauque. Par Merlin ! McGregor avait raison. C'est sûrement Wilford ou Malefoy qui sont passés par là…
- Ellen ? fit Harry soudain inquiet. Ellen sait ce qui est arrivé ?
- Toute l'école le sait ! répondit Ron. C'est elle qui a dit la première que ce ne pouvait être qu'un coup des Salamandres. Elle était vraiment remontée. Mais ne t'inquiète pas : Neville et Luna l'on suivie pour qu'elle ne fasse pas de bêtises…
Mais Harry s'était déjà précipité sur la Carte. Il l'ouvrait avec précipitation et chercha les quartiers de Serpentard. Il poussa un juron.
- Neville et Luna ! répéta-t-il. Ils pensaient pouvoir la suivre jusque dans les cachots ?
Ginny s'approcha et poussa le doigt d'Harry qui cachait les étiquettes au cœur des quartiers de la Guivre.
- Elle a trouvé Wilford… fit-elle d'une voix blanche.
Harry bondit jusqu'à la porte. Il espérait que ce ne fût pas Wilford qui l'eût trouvée, elle.
…
Harry tomba sur Neville qui faisait les cent pas devant la porte du bureau de son oncle. Il n'avait osé s'avancer plus avant en territoire ennemi. Il se porta au devant de son ami.
- Elle m'a semé, s'excusa-t-il.
- Je sais où elle est, dit fébrilement Harry. Essaie de trouver l'un des fantômes, et envoie le dans le cachot où Nick a fêter les cinq cents ans de sa mort. Ce serait bien si c'était le Baron…
Neville hocha la tête. Il partit vers la lumière et Harry s'enfonça vers les souterrains.
…
…
Il fit de la lumière avec sa baguette et se mit à courir. Sa course résonnait dans le couloir étroit et emplissait le silence de son angoisse. Il n'était plus certain de reconnaître le chemin. Il n'était plus certain que ce fût dans le cachot où Sir Nicholas l'avait emmené cinq ans plus tôt, qu'il avait vu les étiquettes de Wilford et Ellen. Il ne savait plus laquelle des portes s'ouvrait sur le bon endroit. Enfin, il vit un battant entrouvert. Il se précipita. La voix d'Ellie lui parvint à peine étouffée, vibrante de colère.
- Je te le dis, sale vermine rampante ! Touche encore une seule fois à l'un de mes amis et il se pourrait que la mémoire me revienne soudainement ! Et je ne donne pas cher de toi, Malefoy et Nott quand je serai allée trouver Londubat pour lui raconter dans le détail tout ce qui est réellement arrivé le week-end dernier ! Tu peux leur dire ça, Wilford ! Tant que mes amis sont en sécurité, ils sont en sécurité. Mais qu'il arrive le moindre bobo à l'un d'entre eux… et vous vous retrouvez tous les trois à Azkaban…
- Ellen !
Harry haleta sur le seuil. Il était aussi blême que Wilford. Il avança et marcha sur une baguette. Ellen tourna la tête vers lui. Elle relâcha le sortilège et le garçon tomba sur le sol humide. A ce moment même, le Baron Sanglant traversa le plafond et demanda de sa voix sépulcrale ce qui se fêtait dans les cachots. Wilford se traîna jusqu'à sa baguette et fila sans demander son reste.
…
Le Baron s'en vint flotter en face d'Ellen.
- Hé bien ! Miss McGregor, je suis fort surpris de vous trouver dans ces parages, fit-il d'un air sévère. Vous n'ignorez pas qu'à quelques pas d'ici se trouve le cachot où Monsieur Malefoy tient son étude particulière.
Harry prit le bras d'Ellen.
- Il faut partir d'ici, dit-il.
Elle se dégagea vivement, encore tremblante de colère.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle.
Mais Harry la fit taire. Des bruits de pas dans les couloirs venaient vers eux et la voix de Malefoy qui couvrait celles de ses camarades : il commentait avec force sarcasmes la mésaventure de Krum.
- Tu as suivi Wilford ? demanda Harry.
Ellie hocha la tête.
- Il va leur dire où nous sommes….
Elle leva un regard de remord vers lui.
Il serra un peu plus sa baguette et s'apprêta à lancer un collaporta. Le Baron les appela depuis le fond de la pièce.
- Par là, les enfants ! Vite !
Ils se regardèrent effarés. Le fantôme avait oublié qu'ils ne traversaient pas les murs ; du moins pas encore.
- Vite ! insista le Baron sanglant.
Il leur faisait signe d'approcher. Ils obéirent.
- Là, sur votre droite, Potter… la pierre un peu plus enfoncée que les autres, poussez-la.
Harry poussa. Un pan du mur s'ouvrit en grinçant. Ils se glissèrent dans l'étroit passage alors que des pas pressés revenaient vers le cachot. Fébrilement, Harry suivit les instructions du Baron pour refermer la porte secrète.
…
Le renfoncement était sombre. C'était un réduit malodorant et poussiéreux, où pendaient des toiles d'araignées. Il y avait tout juste assez de place pour deux jeunes gens serrés l'un contre l'autre et un fantôme ventripotent. Ellen entourait Harry de ses bras et il la tenait contre lui, l'oreille aux aguets.
…
- Ils ne sont plus là !
- Ce n'est pas possible ! On les aurait croisés dans le couloir !
- Avec Potter tout est possible, tu sais… Il est capable des choses les plus invraisemblables…
- La ferme, Nott ! Si tu n'avais pas raté ton coup, Potter ne serait plus capable de grand-chose à l'heure qu'il est !
- Je n'ai pas raté mon coup, Malefoy… C'est toi qui t'es montré un peu trop impatient.
- Ça suffit !
La voix de Malefoy était aigre et tranchait désagréablement avec celle de Nott particulièrement calme.
- Ils étaient là, Drago… je te le jure…
La voix de Wilford s'approchait du mur derrière lequel étaient cachés Harry et Ellen. Elle se pressa un peu plus contre lui. Ils retinrent leur respiration.
- Hé bien ils n'y sont plus ! ragea Malefoy. On se passera de cobayes.
…
Le bruit des pas qui quittaient la salle s'éloigna. Puis la voix de Malefoy, un peu plus lointaine :
- Wilford ! Nott ! Attendez…
Quelques minutes encore, où la main d'Ellen se crispa dans celle d'Harry.
- Bénédict… J'ignore si tu manques de chance ou si tu es réellement incapable, mais le résultat est là : tu as eu ta chance, et même un peu plus, et tu ne l'as pas saisie.
- Je te jure, Drago…
- Ce n'est pas à moi que tu dois jurer de ta fidélité. Je sais, moi, que tu fais de ton mieux. Mais je crains, hélas que ce ne soit pas suffisant pour le Maître.
- Drago… geignit la voix de Wilford.
- Quant à McGregor… coupa Malefoy.
- Je t'avais dis que nous n'avions rien à craindre de McGregor. Elle s'est fermée la bouche toute seule. Laisse tomber McGregor pour l'instant. Fais-toi oublier pour un moment, afin de mieux surprendre tout le monde quand le moment sera venu… Tu ne tiens pas à être exclu de l'école tant qu'elle restera ouverte, n'est-ce pas… Après les vacances, on en reparlera…
- Je me fiche de ce qui se passera après les vacances ! tonna Malefoy à voix basse.
Il ricana.
- Il se peut bien qu'il y ait des vacances définitives pour bien du monde… Et McGregor la première… Parce que je ne laisserais pas cette petite garce me menacer comme elle le fait ! Crois-moi, Théodore, si tu ne l'as pas fait taire d'ici la fin du trimestre… je me ferai un plaisir de me charger d'elle moi-même le jour où le Maître viendra montrer sa puissance à tous ceux qui se croient à l'abri de sa colère.
…
Ils attendirent un moment encore, bien après que le silence eut rempli le cachot à nouveau. Le Baron Sanglant traversa le mur pour aller faire une inspection des environs. Harry resta immobile et Ellen appuya sa tête contre sa joue.
- On est tranquille jusqu'aux vacances… soupira-t-elle. Nott ne fera rien contre moi. Et Malefoy ne s'en prendra pas à moi avant la victoire de son Maître…
- Ce n'est pas ce qu'il a dit… murmura Harry.
…
Ils attendaient le retour du Baron, l'un contre l'autre, dans les ténèbres rances.
- Je suis désolée, Harry. Je ne voulais pas nous faire courir un danger quelconque. C'est juste que lorsque j'ai réalisé que le philtre de Granger ne nous était plus d'aucune protection puisqu'ils avaient trouvé la parade… je me suis dit je pouvais faire cesser le massacre.
- J'aurais fait la même chose que toi, avoua Harry.
Il sentit un baiser sur sa joue. Il sourit dans l'ombre.
- Finalement, c'est peut-être moi qui déteins sur toi davantage que le contraire…
Il sentit un autre baiser près de ses lèvres et le souffle d'Ellen contre sa peau.
- J'ai eu si peur… Je n'aurais jamais cru qu'ils s'en prendraient à toi ainsi…
Le cœur d'Harry se serra à lui faire mal.
- C'était le balai de Ginny…
Ellen frissonna. Elle cacha son visage dans son cou.
…
Le Baron revint : la voie était libre. Il donna les instructions à Harry pour ouvrir la porte et les jeunes gens se glissèrent dehors. Ils sortirent du cachot et se hâtèrent de remonter vers le rez-de-chaussée. Ce fut avec soulagement qu'ils retrouvèrent la lumière des torches. Harry enleva quelques toiles d'araignées de la chevelure d'Ellen. Ils secouèrent leur robe.
- Finalement, dit-elle avec un petit sourire, ce n'était pas si désagréable.
- Oh, tu sais, moi, j'ai l'habitude des placards obscurs…
Elle n'eut pas le temps de répliquer. Neville se précipitait aux nouvelles.
- Tout va bien ? s'enquit-il avec inquiétude. Nous avons vu Malefoy et sa clique qui arrivaient dans le cachot où vous étiez… Ensuite nous vous avons vu traverser le mur avec le Baron Sanglant… Qu'est-ce qui s'est passé ?
- On a joué à cache-cache ! répondit Ellie.
Elle prit le bras de Neville et ils montèrent tous les trois au deuxième étage.
…
…
Hermione tournait et retournait entre ses doigts nerveux son badge de Préfète en Chef dans la solitude de son bureau. C'était stupide, n'est-ce pas, cette jalousie tenace. C'était parfaitement ridicule. Non, ce n'était pas ridicule. Il avait parfaitement raison. Viktor avait encore pour elle des sentiments très forts. Et cela l'empêchait, elle, d'avoir des relations sereines avec chacun des deux jeunes hommes. Mais c'était si difficile de faire du mal à quelqu'un qu'elle estimait autant que Viktor. Elle avait beau se dire que c'était nécessaire et qu'il souffrirait davantage encore si elle laissait traîner les choses, elle n'arrivait pas à se décider à quitter son fauteuil.
Ron serait furieux si elle allait à l'infirmerie. C'était une excellente excuse pour retarder encore ce moment pénible. Mais ce n'était qu'une excuse. Et Ron serait sans doute mécontent au début, mais il se calmerait dès qu'elle lui aurait appris qu'elle avait détruit d'un seul mot toutes les illusions de Viktor.
Elle tira sur ses cheveux. Elle n'aurait jamais du laisser Viktor s'imaginer… Et puis il était trop tard maintenant ! Elle devait réparer cette erreur. Après tout Ron méritait bien qu'elle passât un petit moment d'embarras.
Sa décision prise, elle quitta son bureau et se dirigea d'un pas ferme vers l'infirmerie. Dix fois, elle faillit rebrousser chemin. Dix fois, elle se ressaisit. Enfin, elle toqua à la porte de l'infirmerie.
Ce fut avec timidité qu'elle demanda à Madame Pomfresh des nouvelles du professeur Krum, consciente des regards de ses camarades sur elle. Madame Pomfresh répondit que le professeur Krum allait fort bien, et qu'il pouvait quitter l'infirmerie dès à présent. C'était un jeune homme qui en avait vu d'autres et qui ne se laissait pas abattre par une simple fracture qu'il avait été très facile de réduire. Sur ces paroles, Krum sortit du box derrière lequel il était caché aux regards curieux des élèves.
Un sourire radieux éclaira ses yeux sombres quand il vit Hermione auprès de Madame Pomfresh.
- Miss Granger venait prendre de vos nouvelles, déclara celle-ci. Vous pourrez la rassurer vous-même, professeur.
Elle lui tendit un pot de pommade qu'elle lui recommanda d'appliquer matin et soir durant trois jours sur sa blessure.
…
Hermione se retrouva dans le couloir en même temps que Viktor qui ne la quittait pas des yeux. Ils marchèrent un moment en silence. Krum ne cessait de sourire. Hermione évitait de croiser son regard. C'était beaucoup plus difficile qu'elle ne l'avait escompté.
- C'est vraiment une attention à laquelle je suis sensible, Hermione, prononça-t-il de sa voix à l'accent un peu rude. Je ne pensais pas que tu viendrais prendre de mes nouvelles ce soir. Mais j'en suis heureux.
Elle haussa une épaule, embarrassée.
- Je n'oublie pas que nous avons été amis, dit-elle enfin.
Krum s'arrêta brusquement.
- Nous sommes toujours amis ! s'exclama-t-il vaguement chagriné.
- Oui… se hâta-t-elle de répondre. Oui, bien sûr… je n'ai jamais cessé d'être votre amie, Professeur. Mais il faut que vous compreniez que beaucoup de choses ont changé…
- Je sais, l'interrompit Krum. Et je comprends…
Ils reprirent leur marche vers le palier du troisième étage. Hermione poussa un soupir de soulagement.
- Vraiment, vous comprenez ? dit-elle en retrouvant son sourire elle aussi. Vous ne m'en voulez pas trop ? Je voudrais tant rester votre amie.
- Moi aussi, Hermione, je voudrais rester ton ami. C'est tout ce que nous pourrons être, n'est-ce pas, tant que je serais professeur et toi élève…
…
Le sourire d'Hermione se figea. Non, il n'avait rien compris. Et c'était sa faute à elle encore une fois. A tant insister sur son titre de Préfète en Chef et celui de professeur de Viktor. Que faudrait-il ? Qu'elle embrassât passionnément Ron au milieu du Grand Hall comme Harry l'avait fait à Ellie pour faire taire toutes les rumeurs ? Ron ! qui n'était pas si aveugle que cela en fin de compte… au contraire de Viktor.
Elle s'arrêta sur la dernière marche de l'escalier, juste avant de mettre le pied sur le palier du deuxième étage.
- Viktor… se décida-t-elle. Non, ce n'est pas cela…
Viktor Krum leva vers elle un visage expectatif. Il lui tendit la main pour lui faire descendre la marche et laisser la place à quelques élèves qui montaient vers les étages.
Elle formulait les phrases dans sa tête. Et aucune n'avait de sens. Trop brutales. Trop cruelles. Aucune n'exprimait ce qu'elle ressentait vraiment. Et elle venait de comprendre qu'il ne se contenterait pas d'être simplement un ami.
- Qu'y a-t-il, Hermione ? l'encouragea-t-il.
Mais il ne sut pas ce qui troublait la jeune fille. En face d'eux s'avançaient Harry Potter et le jeune Londubat, ainsi que la préfète des Sixième Année de Serpentard.
…
- Heureuse de vous voir déjà sorti de l'infirmerie, Professeur ! dit d'ailleurs celle-ci.
- Ce n'était pas très grave, répondit Viktor. Grâce à Harry.
Ce dernier toussota dans son poing d'un air gêné.
- On te cherchait, Hermione, voulut-il changer de sujet. Ellie et moi avons du nouveau et nous aimerions avoir ton avis.
Viktor s'éloigna de quelques pas avec discrétion.
- Et moi, je vais rassurer le Professeur McGonagall, sourit-il. Elle est vraiment très gentille avec moi.
- Vous avez ramené Charlie Weasley, expliqua Harry avec un sourire de connivence à Hermione.
Elle lui rendit un sourire crispé et regarda partir Krum avec une moue indécise. Elle avait essayé. Elle pourrait toujours dire cela à Ron.
…
Les quatre amis reprirent leur chemin jusqu'au laboratoire. Ginny, Ron et Luna étaient autour de la Carte, visiblement impatients d'avoir des explications. Sauf Ron, qui avait surtout l'air malheureux. Il fut le seul à ne pas poser de questions à Harry et Ellie sur leur séjour dans les cachots. Et Harry, alors qu'Ellie se chargeait de faire un rapport détaillé sur ce qui était arrivé, était bien convaincu que les menaces de Malefoy intéressaient beaucoup moins Ron que ce qui s'était passé dans les couloirs entre Hermione et Viktor Krum.
…
…
- En somme, résuma Luna, quand chacun eut ajouté son mot. Le philtre protecteur de Hermione ne sert plus à rien, puisque Wilford a trouvé la parade en ne s'attaquant plus directement à nous, mais cela n'a pas d'importance parce que Ellie a menacé Wilford de le dénoncer aux professeurs si jamais l'un d'entre nous était blessé… C'est ça ?
- Presque ! répondit Harry. Il n'est pas dit que la menace d'Ellen soit efficace sur Malefoy.
- Elle le sera sur Wilford, crois-moi, assura celle-ci. Et Nott ne fera rien.
- Malefoy a d'autres exécuteurs des basses œuvres sous la main… grogna Ron.
- Cela signifie que le philtre d'Hermione ne sert plus à rien, comme l'a dit Luna, releva Neville.
Hermione haussa les épaules, et son silence était un aveu d'impuissance.
- On n'en aura plus besoin ! assura Ellie avec fermeté. Malefoy l'a dit : il veut que Nott me rende inoffensive avant de reprendre les opérations de déstabilisation d'Harry. Et Nott ne tentera rien avant la rentrée… Dis-le donc Harry ! Tu l'as entendu comme moi !
- Je te l'ai déjà dit, Ellen. Je n'ai pas entendu la même chose que toi !
- Si tu ne l'as pas fait taire d'ici la fin du trimestre… je me ferai un plaisir de me charger d'elle moi-même le jour où le Maître viendra montrer sa puissance à tous ceux qui se croient à l'abri de sa colère ! répéta avec humeur la préfète de Serpentard. Qu'est-ce que cela veut dire d'après toi ! A part qu'il n'a pas l'intention d'intervenir avant les vacances…
- Et tu t'imagines que ta petite virée dans les cachots pour secouer Wilford est la cause de cette décision ! se moqua Ron un peu acerbe.
- Parfaitement ! asséna Ellie McGregor.
- Tu as donc résolu tous nos problèmes, Ellie, et nous t'en remercions, trancha Ginny plus sévère qu'à l'ordinaire. Mais j'aimerais savoir pourquoi Harry fait cette tête d'enterrement dans ce cas !
Tous les yeux se tournèrent vers le jeune homme. Il fixa l'un après l'autre chacun de ses amis, le cœur au bord des lèvres. Les paroles de Malefoy avaient réveillé dans sa mémoire celles que Dumbledore avaient prononcées quelques jours plus tôt.
Ginny reprit :
- Qu'est-ce que Malefoy sait que nous ignorons !
Ellen quitta son air trop sûr d'elle.
- La même chose que tu me caches, Harry ?
Ron pâlit brusquement.
- Malefoy ne sait rien ! Il bluffe !
Et il riva son regard alarmé sur celui d'Harry.
…
- Voldemort prépare son armée de mangemorts et les détracteurs de Dumbledore continuent leurs intrigues pour faire fermer Poudlard. Le directeur a réussi à laisser l'école ouverte jusqu'aux vacances. Ensuite tout dépendra de ce qui va arriver. De toutes façons, je n'ai pas l'intention de me défiler. Cette fois, il n'y aura pas de prochaine fois…
Harry avait parlé très vite et un silence atterré accueillit ses paroles.
- C'est Dumbledore qui te l'a dit ? insista Ginny.
- Oui, répondit simplement Harry.
Ellen se leva brutalement de sa place à côté de Luna. Ron se pencha vers Harry, la main en avant, comme pour le retenir auprès d'eux. Le jeune homme s'écarta du second et empêcha la première d'avancer vers lui.
- On va encore se battre ? demanda Neville avec angoisse.
- Je ne sais pas.
- Tu sais quand cela va arriver ? questionna Hermione à son tour.
- Non plus. Bientôt, c'est certain. Mais j'ignore quand exactement.
Ellie s'avança de deux pas. Harry se réfugia au fond de la pièce et leur tourna le dos à tous.
Il entendit Ron se lever et sa chaise tomba à la renverse.
- Je ne quitterai pas Poudlard pour les vacances ! Décréta-t-il d'une voix altérée. Je verrai Charlie quand je me rendrai au mariage de Percy et je reviendrai immédiatement après. Je resterai ici !
- Moi aussi ! décida Ginny.
Harry se tourna vers eux.
- Si personne ne reste à Poudlard, personne ne sera en danger. Il n'y aura pas de bataille. Ce sera un duel entre Voldemort et moi et personne ne sera blessé que lui ou moi…
Neville se leva à son tour en tremblant. Il ne put ouvrir la bouche cependant.
Le silence devint pesant.
Ellen se décida la première.
- Et tu comptais nous en parler quand ? s'écria-t-elle avec fureur. Au moment de nous séparer ? Au fait, Ellen, je pars affronter Voldemort demain ou après demain. On se dit adieu au cas où on ne se reverrait pas pour une raison ou pour une autre ?
Elle forçait sa colère pour cacher ses lèvres tremblantes et ses yeux pleins de larmes.
- Je suis sûre qu'Harry aurait pris le temps de nous en parler quand il aurait été prêt, Ellie. Ce n'est pas facile pour lui non plus…
Ellen se tourna vers Hermione. Elle se mordit les lèvres pour s'empêcher de pleurer devant tous.
Harry revint vers le centre de la pièce.
- Nous savions tous que ce moment arriverait, dit-il.
- Mais déjà… fit Neville d'une voix morne.
- Nous savions que ce moment arriverait ! répéta Harry avec un peu plus de force. Comme nous savons tous que nous pouvons ne pas survivre à cette guerre, d'une manière ou d'une autre.
Ellen se détourna. Ginny baissa les yeux. Ron se rassit sur la chaise d'Ellie, à côté d'Hermione qui prit sa main. Neville se laissa retomber à sa place. Et Luna demanda :
- Tu y as déjà pensé, toi, au fait que tu ne pourrais pas survivre ?
La main de Ron serra celle d'Hermione. Neville se retint de sursauter. Ginny marmonna :
- On ne pourrait pas en parler une autre fois ?
Harry détacha son regard du dos d'Ellen pour fixer Ginny.
- Non, dit-il fermement. Puisqu'on en parle maintenant, terminons-en avec ça. Il nous reste une dizaine de jours avant les vacances et une éventuelle séparation… Je n'ai pas envie de les passer à nous regarder en chien de faïence à qui évoquera le premier le sujet ou à trembler de devoir l'aborder.
Il jeta un dernier coup d'œil sur Ellen qui ne bougeait toujours pas de son encoignure. Il ramassa la chaise de Ron et se rassit à la table dans le silence. Personne ne voulait commencer le premier, alors il se décida :
- J'ai fait un testament, annonça-t-il comme s'il parlait de la dernière partie de Quidditch.
Il ne laissa à aucun de ses amis, le temps de s'exclamer.
- Il est dans mon armoire, dans mon dortoir. Sous mes pulls. Si jamais je ne devais pas revenir de mon face à face avec Voldemort, il faudra que l'un d'entre vous l'ouvre.
Et comme personne n'ouvrait encore la bouche, il continua.
- Je vous laisse la maison de Londres à tous les quatre, Ginny, Ron, Hermione et Neville pour que vous puissiez rester sur place quand vous ferez vos études en ville. Toi Hermione, je te confie ce qui restera de l'argent de mon coffre, pour poursuivre les recherches de Rogue. Tu feras une fondation, ou ce que tu voudras, je te fais confiance. Ron tu auras mon balai et la cape d'invisibilité. J'ai oublié de parler du miroir mais il reviendra logiquement à Hermione, s'il est encore entier, puisqu'il est enchanté pour elle. Il y a encore deux ou trois petites choses sans importance…
Il avança la main vers la Carte du Maraudeur et la replia pour éviter de regarder ses camarades.
- La Carte, j'aimerai qu'elle reste à Poudlard. De toutes façons, j'avais l'intention de la confier à Ginny à la fin de l'année. A charge pour elle de trouver quelqu'un qui soit digne d'en hériter après son départ de l'école.
Il sourit à la jeune fille.
- Tu peux compter sur moi, dit-elle sourdement
Et d'un coup de baguette elle attira la carte vers elle.
- Méfait accompli ! murmura-t-elle d'une voix étranglée.
…
Elle se leva lentement et rangea la carte dans le placard. Luna sourit à Harry.
- Tu es très généreux, Harry, dit-elle.
Le jeune homme se mit à rire, un peu amer.
- Généreux ? non ! il n'y a aucune générosité à distribuer ce qui ne nous sera plus d'aucune utilité !
- Oui… mais… fit Neville qui hésitait entre le rouge tomate et le blafard. Ta maison… quand même…
Ses yeux débordaient de reconnaissance et il ajouta :
- Mais j'aimerais mieux que tu sois avec nous. Ce sera beaucoup plus amusant…
- Surtout pour lui… grognonna Ron qui n'osait lever les yeux des doigts d'Hermione entrelacés aux siens.
- Bien sûr, reprit Harry comme s'il pensait soudain à quelque chose, il faudra d'abord que vous trouviez où loger ma tante et mon cousin. Cela m'étonnerait qu'ils veuillent continuer à vivre là-bas une fois la menace de Voldemort passée.
Il s'adressa à Hermione.
- Il faudra qu'ils fassent valoir leurs droits sur l'entreprise de Vernon. Marje s'est tout approprié, mais ils ont la loi pour eux. Dès que cela sera possible il faudra les aider à récupérer ce qui leur appartient. Tu voudras faire le nécessaire, Hermione ? Tu connais le monde moldu et Pétunia a assez de hargne pour disputer à sa belle-sœur un morceau de son os, mais elle aura besoin sans doute d'un coup de pouce.
- Ne t'inquiète pas, fit Ginny. On enverra la Brigade anonyme à Marje et elle lâchera l'affaire aussi sec. Et en disant merci par-dessus le marché !
- Je ne crois pas que ce soit de ce genre de coup de pouce dont Harry voulait parler… estima Hermione.
Harry fit une moue dubitative :
- Tu sais, Marje est aussi tenace qu'un bulldog : elle sacrifierait sa mâchoire plutôt que de s'avouer vaincue.
- De toutes façons, t'es pas encore mort ! s'écria Ron au désespoir. Alors on arrête de parler de ça…
- Moi aussi j'ai fait un testament, dit Luna, s'attirant aussitôt un regard assassin de Ron. Mais c'est juste pour dire à mon père que ce n'est pas grave si on n'a pas pu aller à la recherche des Ronflaks cornus ; je sais combien cette expédition que nous devons faire ensemble lui tient à cœur et je ne voudrais pas qu'il ait de regrets s'il m'arrivait quelque chose. Et aussi pour lui dire comment faire pour récupérer toutes mes affaires.
- Hé bien moi j'en ferais pas, de testament ! décréta le jeune Weasley avec énergie. Ca porte malheur ces choses-là !
Harry leva un sourcil interrogateur.
- Je croyais que tu avais décidé de ne plus être superstitieux ! railla-t-il.
- Je ne suis pas superstitieux ! je suis simplement confiant en l'avenir ! Faire son testament c'est accepter qu'on peut mourir. Et moi, je vous le dis, je ne me laisserais pas assassiner comme ça… !
- Personne n'a l'intention de se laisser assassiner ! le reprit Ginny sur un haussement d'épaules. De toutes façons, pourquoi ferais-tu un testament ? Tu n'as rien à léguer à personne ! Et moi non plus d'ailleurs. A part la carte. Mais si je ne suis plus là… l'un d'entre nous se chargera de la faire suivre, pas vrai.
- Oui, mais si nous mourrons tous… fit Neville à voix basse. Qui exécutera les dernières volontés d'Harry ?
Ellen se retourna enfin et brusquement vers la tablée.
- Mais c'est ridicule ! cria-t-elle. Personne ne va mourir ! Personne n'a besoin de faire de testament ! Est-ce qu'on fait des testaments à notre âge ?
- Il ne faut pas avoir peur de la mort ! lui rétorqua Luna sur un ton calme. Ce n'est jamais qu'une expérience de plus…
-Mais je n'ai pas peur de mourir ! hurla Ellen.
Hermione se leva de sa place. Ses doigts glissèrent de l'étreinte de ceux de Ron.
- Non… fit-elle. Tu as simplement peur de voir partir ceux que tu aimes. Comme nous tous.
Ron laissa filer la main d'Hermione, mais ce fut Ginny qui demanda :
- Où vas-tu ? comme la jeune fille se dirigeait vers la porte.
- Réfléchir à certaines choses… répondit Hermione.
- Tu vas faire ton testament, toi aussi ? questionna Luna.
Hermione sourit :
- Un testament ? non ! je n'ai pas grand-chose à laisser. Et je crois, par expérience, que ce qu'on a dire aux gens, mieux vaut les dire face à face et de vive voix… Par contre, dans des circonstances aussi extrêmes il faut bien choisir ses mots pour être sûr d'être compris, car il est fort possible que ces paroles soient définitives.
Sur ces mots, elle referma la porte sur elle.
- Qu'est-ce qu'elle a voulu dire ? demanda Neville un peu perturbé.
Ginny haussa les épaules :
- Tu la connais, il faut toujours qu'elle complique les choses les plus simples.
Elle poussa un soupir et annonça qu'elle descendait chez le professeur Londubat pour essayer de récupérer son balai. Il n'était pas trop abîmé par la chute et si on pouvait réparer les dégâts dus au sabotage, elle en serait ravie. Après tout c'était un cadeau des ses frères et elle tenait à son Eclair de Feu autant qu'Harry au sien. Ron la suivit, la mine sombre. Il rappela que lorsque Harry avait reçu celui de Sirius quatre ans auparavant, il s'était écoulé plus de quinze jours avant que les professeurs Flitwick et McGonagall ne décidassent qu'il était inoffensif. Entre démontage total, examen, remontage et réparation, Ginny risquait de ne pas revoler jusqu'après les vacances. Seul Neville et Luna qui avaient suivi les Weasley jusqu'à la porte entendirent le juron qu'adressa la rouquine à son frère.
Harry et Ellen restèrent seuls dans la pièce secrète, chacun dans un coin de la salle. Le silence, longtemps, fut leur seule compagnie. Enfin, elle leva les yeux vers lui.
- Tu n'as pas dit un seul mot sur moi dans ton… testament.
Il sourit :
- C'est pour cela que tu boudes ? Parce que je t'aurais oubliée ? Mais que voulais-tu que je te laisse ? Tu possèdes déjà plus que ce que nous tous réunis pourrions avoir en toute une vie ! Et ce que je pourrais dire sur toi, ne préfères-tu pas l'entendre de ma bouche ?
- Ce n'est pas cela ! fit-elle agacée. C'est que…
- J'accepte l'idée de mourir ? proposa Harry calmement. Tu l'as dit plusieurs fois, Ellen : tu n'as pas peur de mourir. Moi non plus.
Elle tapa du pied dans un geste irrité, comme s'il faisait exprès de ne pas comprendre.
- Mais là… C'est comme si tu baissais les bras ! C'est comme si tu n'entrevoyais pas d'autres solutions que de mourir pour nous sauver tous !
- C'est une des solutions, Ellen, insista Harry. Et je ne dois pas la négliger. Je ne me résigne aucunement, bien au contraire. Je me prépare juste à cette éventualité…
Elle fronça son visage dans son effort pour retenir la colère qui lui venait en larmes brûlantes du plus profond de ses entrailles, embrasant son cœur, sa gorge et sa tête au passage.
- Tu n'es qu'un Gryffondor présomptueux, arrogant et fat !
- Oui, du même genre qu'une Serpentard prête à aller menacer un Salamandre sur son propre territoire…
Elle se crispa brusquement.
- Tu es impossible, Harry Potter ! cria-t-elle.
Il haussa les épaules.
- Sans doute, mais tu étais avertie… Je t'avais prévenu que je n'étais pas un investissement affectif très sûr. Tu as insisté pour faire un bout de chemin avec moi, je ne t'ai jamais caché qu'il risquait de n'être pas très long. Maintenant c'est moi qui te demande de rester auprès de moi sur ce chemin. C'est vrai, je serai seul à l'heure où je devrai me rendre à mon rendez-vous avec Voldemort. Mais je voudrais que tu m'accompagnes jusqu'au seuil de la porte.
Elle lança les bras vers lui :
- Je te déteste Harry ! reprocha-t-elle. Depuis que je te connais, je n'arrête pas de pleurer.
Il la prit dans ses bras pour la consoler.
- Je sais, dit-il dans ses cheveux. Mais c'est un effet secondaire qui devrait passer dès que j'aurais battu Voldemort…
…
…
Tout le reste de la semaine, Ginny fut d'une humeur exécrable. Comme un chat en colère, elle sortait les griffes à la moindre occasion et les Première et Deuxième Années en firent les frais. Même Ron reconnut qu'elle était pire que lui dans ses mauvais moments, ce qui n'était pas peu dire.
Non seulement le balai de la jeune fille était indisponible jusqu'aux vacances, mais les professeurs avaient annulé tous les entraînements. Les deux samedis avant le départ en congé étant libres de matches, ils avaient prétexté qu'il était inutile de prendre des risques supplémentaires. Une inspection générale des balais était prévue et elle pourrait durer jusqu'après la rentrée. Madame Bibine, le professeur Londubat et Flitwick se chargeaient à tour de rôle d'examiner les montures des joueurs de Quidditch. Un accident tel que celui qui venait de survenir aurait été une catastrophe pour l'école s'il avait touché un élève, ou s'il s'était avéré plus grave.
De plus, Molly et Arthur avertis de l'affaire par une indiscrétion des jumeaux à qui Gerald Dennis avait raconté l'histoire qu'il tenait de la plume de sa dulcinée elle-même, s'étaient montrés inflexibles. Leurs enfants quitteraient Poudlard pour les vacances. Ils ne reviendraient pas sur cette décision, malgré les récriminations de Ron et de leur fille.
Ron cependant s'était vu confirmé qu'Hermione ferait partie du voyage. Il en acceptait mieux les dispositions qu'on leur imposait. Harry lui restait sous la responsabilité de Dumbledore et une décision serait prise ultérieurement. Le jeune Potter s'était déclaré heureux de savoir bientôt ses amis en sécurité, même s'il eût préféré les avoir auprès de lui le plus longtemps possible.
…
…
A vrai dire, il était le plus serein de tous. L'approche de ce qu'il attendait et redoutait en même temps lui faisait voir les choses sous un angle nouveau. Il s'étonnait de se trouver si détaché et la tension de ses amis lui semblait vaine et incompréhensible. Ils s'enfermaient tous dans leur travail et leurs tâches quotidiennes, comme si tenir éloigner de leur esprit les réalités de la guerre et du compte à rebours qui commençait pouvait les empêcher de s'accomplir.
Chacun désertait le laboratoire et c'était là que Harry trouvait souvent le repos et le silence qui soulageaient sa tête de plus en plus douloureuse.
Son sommeil était agité, comme aux temps où Jedusor s'insinuait dans ses rêves volontairement ou non. Il ne s'en inquiétait plus. C'était une habitude à présent. Cela ne devait pas entamer ses résolutions. Quelques cuillerées de potion antalgique, une promenade avec Ellen sous les voûtes des jardins enneigés, une partie d'échecs avec Ron, ou bien les pitreries de Seamus, la voix d'Hermione qui le sortait de ses rêves durant les cours… et il était prêt à affronter l'armée entière des mangemorts de son ennemi intime.
…
Algie Lonbudat avait fait appeler Harry dans son bureau le lendemain de l'accident de Viktor pour lui annoncer la reprise de l'entraînement à la magie ancienne. Tous les jours, il se rendait chez le professeur, comme il l'avait fait avec Rogue. Il n'apprenait plus rien d'exceptionnel. Londubat lui faisait simplement travailler la défense contre les forces du mal sans baguette. Il insistait sur ses points faibles, essayait de pousser ses points forts au maximum de leurs possibilités.
Et le vendredi alors que Algie Londubat, harassé, donnait congé au jeune homme, il lui précisa que le lendemain, il l'attendait à la même heure pour une séance de légilimancie.
- Et d'occlumancie, ajouta Harry avec un sourire. Vous croyez que Jedusor va tenter de me posséder comme il l'a fait il y a deux ans au ministère ?
- C'est une possibilité… Bien que je n'y croie pas trop. Tom Jedusor n'a pas pour habitude de commettre deux fois la même erreur. Il ne vous sous-estime pas cette fois, Harry. Il a peut-être un peu trop confiance en ses propres pouvoirs, mais il sait ce que valent les vôtres. Ou du moins il s'en doute.
- Vous n'imaginez tout de même pas que je pourrais le posséder, moi ? fit Harry dans un rire nerveux.
Londubat lui fit signe de revenir vers le bureau derrière lequel il se laissa tomber. Il lui montra de la main une chaise dont Harry se saisit. Le Gryffondor s'apprêta à écouter le professeur avec attention.
- Harry… je crois qu'Albus vous a parlé de la manière dont vous devez vous y prendre pour détruire Voldemort…
Harry remonta ses lunettes sur son nez pour cacher un sourire dubitatif.
- Disons qu'il m'a appris comment je ne devais surtout pas m'y prendre, corrigea-t-il.
Algie lui rendit son sourire.
- Vous n'imaginiez pas que ce serait si facile, n'est-ce pas… Mais avez-vous songé à ce qu'il en était du côté de Voldemort…
Harry haussa les sourcils.
- Je ne comprends pas… dit-il. Moi, je ne suis pas immortel. S'il me tue physiquement, il me tuera tout court… Où est le problème ? Je veux dire : son problème ? Depuis que je lui dévoilé la fin de la prophétie, il sait qu'il doit me tuer de sa main pour en finir avec moi…
- Justement, Harry, le coupa Londubat. Que souhaite vraiment Jedusor ? Vous tuer ?
Harry hésita. C'était une évidence. Depuis qu'il avait eu vent de la prédiction, Voldemort voulait le tuer. C'était d'ailleurs parce qu'il avait voulu le tuer qu'il avait perdu ses pouvoirs et… Harry leva les yeux vers le Commandeur :
- Il veut d'abord récupérer ses pouvoirs, et me tuer ensuite.
Algie Londubat hocha lentement la tête.
- Tout à fait, Harry. Pour redevenir celui qu'il était avant sa chute, il doit recouvrer l'intégralité des pouvoirs qu'il possédait. Bien sûr que ta mort est son but, puisque ainsi il éliminera le seul capable de réduire à néant tous ses efforts pour être immortel. Mais avant, il doit trouver le moyen de te reprendre la part de puissance qu'il t'a involontairement donnée, sous peine de ne jamais revenir au niveau qu'il avait atteint. Et encore moins le dépasser pour devenir, son but ultime, le plus grand et le plus terrible des mages noirs de tous les temps !
- Un jour, il m'a dit qu'il viendrait m'arracher ses pouvoirs de ses mains si je refusais de les lui rendre de moi-même… se souvint Harry, songeur.
- Certes, approuva Londubat, mais je doute que ce soit la manière adéquate…
…
Harry fixa longuement son regard dans celui d'Algie Londubat. Il hocha la tête.
- Ce sera un combat de l'esprit, n'est-ce pas. Il devra aller au plus profond de moi-même pour retrouver cet héritage de ce jour-là. C'est pour cela que vous voulez que je m'entraîne encore à l'occlumancie.
Algie Londubat croisa les doigts sur son bureau. Il était très grave.
- Harry, j'essaie seulement d'imaginer tout ce que je peux mettre en œuvre pour te permettre de faire face à Jedusor. De ce que je sais de toi et de lui et de ce qui est arrivé les fois où vous vous êtes déjà trouvés face à face, je ne vois pour l'instant pas d'autre manière de vous affronter. Il faudra que tu exploites le moindre de ses points faibles, et que tu cuirasses chacun des tiens.
- Je sais, murmura Harry en baissant la tête. Je dois trouver la clé qui ouvrira la porte vers le monde des morts. Et je ne suis pas certain de l'avoir en main lorsque l'heure arrivera.
- Pour trouver, Harry, il faut chercher au bon endroit…
- Mais on ne sait que l'on était au bon endroit que lorsqu'on a trouvé ce qu'on cherchait, répondit Harry en souriant douloureusement.
Londubat lui rendit son sourire.
- Il suffit de refaire les gestes et de revenir sur les lieux souvent pour retrouver ce qu'on a perdu.
- Hermione prétend que je trouverai la clé en ce jour d'Halloween où il a fait de moi un orphelin.
- Miss Granger est souvent de bon conseil.
- Mais il ne reste rien des lieux et les gestes ce n'est pas moi qui les ai fait…
- Tu te trompes Harry, il reste bien des choses de ce jour-là.
- Lui et moi… murmura Harry.
- Et c'est en lui ou en toi que tu trouveras les réponses que tu cherches.
- Autrement dit, ce ne sera que lorsque nous serons face à face que je saurai ce que je dois faire…
- Je me suis laissé dire que tu étais doué pour l'improvisation…
Harry eut un petit rire sceptique.
- Oui, j'espère être inspiré cette fois encore… railla-t-il.
- Tu le seras. Ceux qui écoutent leur cœur, le sont toujours…
Harry cacha un sourire amer en baissant la tête davantage encore. Puis il la releva, résolument.
- Merci professeur, dit-il. J'y vois un peu plus clair. Je craignais que tout ce que j'avais appris ne servirait à rien.
- Ce que l'on apprend, de quelque manière que ce soit, n'est jamais perdu, mon garçon.
Harry leva sa main jusqu'à son front. Londubat le regarda frotter sa cicatrice en silence.
- En fait, reprit le jeune homme. C'est comme un puzzle gigantesque dont on trouverait les pièces une à une… Et il ne m'en manque plus beaucoup pour enfin savoir ce qu'il représente.
- Et quand tu le sauras enfin, il te faudra passer l'ultime épreuve, répondre à la dernière énigme, opina le professeur Londubat.
- Et tout seul ! soupira Harry.
A sa grande surprise, Algie Londubat se mit à rire.
- Solitaire, peut-être, mais pas seul, Harry. La solitude est une notion étrange… Elle ne se compte pas seulement au nombre de personnes qui nous entourent. Et on n'est jamais seul quand on a le cœur plein. Non… Te présenterais-tu, unique champion de tout ce que nous défendons, devant l'armée entière de Voldemort, le plus seul de tous ce ne serait pas toi…
- Mais on ne combat pas une armée avec son cœur, professeur…
- Non, admit le vieil Algie. Et c'est heureux pour toi, tu n'auras à combattre que le commandant en chef…
- C'est une chance ! sourit le jeune homme. C'est tout ce que je sais faire… avec le Quidditch.
Algie Londubat se renversa dans son fauteuil et croisa ses doigts sur sa poitrine.
- Oui… murmura-t-il. Tu es doué pour saisir la balle au bond, Harry. Et finalement, c'est tout ce qu'on attend de toi. Attrape le Vif, Harry, sans te soucier du score, et nous serons vainqueurs, sans contestation possible.
RAR :
stellamoon : là, en ce moment, je me sens extrêmement frustrée : c'est aussi ce que je me dis chaque fois que je pose un œil sur mon exemplaire du T6 qui me nargue chaque jour davantage… Mais qu'est-ce que ginny et harry ont bien pu voir? la marque des ténèbres flottant au-dessus du stade? Quelque chose d'affreux en tout cas. J'espère que tu n'as pas été déçue.
MisSV : Sa y est le tome 6 d' hp est sortit ! Je le sais-heu ! Et tu c koi, meme si j' en suis fan je ne vais pas lacheter tant que ta fic ne sera pas fini ! Hahhahaha ! Tu risques d'attendre un moment encore, parce qu'au rythme d'un chap par semaine il y en a encore pour un moment… Je ne sais pas si tu vas tenir jusque là ! J' adore la relation entre harry et ellen, sa seré bien si il pouvait se fiancer ou un truk kom sa pck mem si il ya de la communication entre eux il mon lair un peu distan kan mm. Tu trouves ? En faite j' avais une petite question, quel est ton age ? Quel âge tu me donnes ?
Angel's Eyes : Ha non! Alors là ça relève du sadisme pur et simple? Nan mais c'est quoi cette histoire de couper juste à ce moment! Keskispas? PAS CONTENTE! Bon, j'espère que tu l'es davantage cette fois..
Halzin : J'en parle pas comme si elle allait disparaitre, mais ta fic arrive dans le dénouement final, c'est toi meme qui l'a dit.. ben oui… faut bien, sinon ça va virer Feux de l'Amour et bon… c'est trop mon truc. .j'ai le Tome 6 pour l'instant ca va, quelque fou rire vis a vis des échanges verbales entre Ron et Hermione et les commentaires de Ginny, mais j'attends d'avoir fini pour dire mon opinion. Oui ça vaut mieux…
Semine : j'espere que ca rien avoir avec Krum... Ben si… en même temps, le terrain de Quidditch, Krum qui demande à Harry son balai… fallait qd même pas sortir de Serdaigle pour le deviner…
molly : Tu nous abandonnes encore dans un moment de suspens extrême, tu as l'art des fins abruptes qui nous font attendre avec impatience la suite du "feuilleton" (au sens noble du terme, comme les feuilletonistes du 19e, pour la plupart de grands écrivains) Tu me flattes. Ce sont mes écrivains préférés. Et peu de gens savent que Les Trois Mousquetaires est en réalité un roman feuilleton… Même si je ne me compare pas à Dumas, loin de là ! lol !
Maugreyfiliae : J'aime beaucoup cette métaphore faite avec la forteresse... très imagée, je trouve. Avec la complicité involontaire de Michel Fugain, je dois le dire… Ellie parvient à pousser les gens à lui faire confiance: même son père la laisse rester à Poudlard. Elle avait un argument imparable, comme elle le dit elle même. On prend de plus en plus conscience que tous jouent un jeu dangereux. Plus qu'il n'y parait. J'espère que tu t'amuses bien à faire monter ainsi le suspense, parce que nous les lecteurs, quand on lit dans tes réponses "Ce sont les innocents qui sont les premiers touchés" ... on a envie de se ronger les ongles! Ahahahhaa ! Méfait accompli !
Etincelle de Vie : Pour une fois que Harry était joyeux, il faut que tu fasses en sorte que l'on s'inquiète sur ce qu'on va découvrir dans le prochain chapitre! Une attaque de Voldemort? Une dispute entre Ron et Krum? le suicide de Wilford? Une attaque de l'un des amis de Harry? C'était bien imaginé, mais non c'était beaucoup plus simple que ça… enfin quand je dis simple…
chrys63 : je sens que le coup prochain va faire mal.. : Tu crois ? bon je pensais qu'on aurait des nouvelles du professur krum j'attend avec hate ce qu'il va dire à hermione vu les crises de jalousies de ron ca va pas etre de la tarte. Ben voilà… on a eu des nouvelles… comment ça tu n'est pas satisfaite ? ellie et ginny leur attitude ne laisse penser qu'elles ont une idée derniere la tete elles ont trop bien pris les conseils d'harry. Mais ça n'a pas duré, n'est-ce pas… bon je me demande ce qu'il se passe sur le terrain alors j'imagine : -ron et krum se battant-une attaque de mangemort-des détraqueurs Hahahahah ! et c'est moi qui ai trop d'imagination après ça !
Sined Certains pourraient la trouver trop longue, mais je ne déteste pas. Et au moins tu continue. Je n'aime pas les choses inachevées. Et c'est perdre son temps que de ne pas aller au bout de ce qu'on a commencé. J'attend la suite avec une impatience non dissimulée, et je cherche encore à savoir où tu nous emmène. Te creuse pas trop la tête, ce n'est pas si compliqué.
daniet : Alors là ce chapitre, il me fout par terre. Tu as vraiment l'art de nous endormir avant de nous balancer un grand coup dans la figure à la fin. Je ne peux pas vraiment dire que ce n'était pas fait exprès… mais je ne pensais pas que ce serait si violent.
Dans ce chapitre on a presque l'impression que les choses reprennent leur cours normal. On retrouve notre Harry amoureux et légèrement maladroit, Ron complètement jaloux, Hermione qui se noit dans le travail, Ginny et Ellie qui complotent ensemble et Malefoy avec ses réflexions à deux balles. Oui la routine… tout a l'air comme avant… Quant à Crabbe, le pauvre, il me fait vraiment de la peine. Il ne comprendra définitivement jamais rien. Il ne faut jamais dire jamais. Mais le jour où Voldemort va entrer directement en scène je crains le pire. Harry m'a l'air un peu trop sûr de lui. Neville également. Et Ellie mais ça on y est habitué. Ils ne devraient pas oublier que c'est Voldemort qui est derrière tout cela et qu'avec lui , on entre dans une toute autre catégorie, on passe au stade supérieur. Ils commencent à remporter de sérieuses victoires dans la bataille de Poudlard mais reste encore le vrai combat contre Voldemort. Et là, rien n'est joué... Ils ne vont pas tarder à s'en rappeler… De toute façon, tu n'as pas le droit de toucher à Ellie. Je te rachète tous tes droits de paternité sur ce personnage et je t'interdis de lui faire du mal. Sinon je te jure que je fais un malheur. Hahahhahahahha ! Bon je suppose qu'il s'agit de Krum. Mais qu'est-ce que tu vas lui faire à ce pauvre gars? Il faut dire que je n'aime pas beaucoup les remarques de Malefoy concernant Ron et Krum. Il ne dit rien à la légère celui-là. Est-ce qu'il aurait fait quelque chose à Krum? Ca c'est de l'intuition…
DoraB Hum... pleis de sentiments ce chapitre ! Pour quand la grande bataille ? Bientot jespère ..! C bien que Harry retrouve le sourire de temps en temps ... je commencais a croire quil allait devenir moine à force de ruminer ses pensées sombres ! Les moines ne ruminent pas forcément de sombres pensées… Quant à la grande bataille, on y vient… on y vient…
louve26 : Enfin, après "danger dans la volière", "petite accalmie à l'infirmerie" et ce moment de tendresse infinie (danse dans la salle de classe), la bataille reprend ! Je crois que je vais t'engager pour me trouver des titres ! Il y a tout de même quelque chose qui me tracasse dans la relation Hermione/Ron. Pourquoi ai-je l'impression que leur relation ne tient qu'à un fil ? Qu'au bout d'un an et demi environ de "relation intime", Heu, ils ne sortent ensemble que depuis février de l'année précédente… ça fait tout juste 8 /9 mois… ils en sont toujours au point des non-dits, des sentiments pas vraiment dévoilés ? (…) mais la jalousie exhacerbée de Ron envers Krum me semble excessive. N'a-t-il pas compris qu'Hermione l'aimait ? A-t-il toujours si peu confiance en sa valeur, en ce qu'il représente pour elle pour douter encore ? Tss, tss, tss, j'ai dû mal à comprendre, mais bon, c'est toi qui mène la barque, n'est-ce pas ? Sincèrement ? mon sentiment perso sur ces deux personnages et leur relation, est qu'ils savent pertinemment qu'ils s'aiment mutuellement –pardonnez l'expression- mais que ça leur fait peur. Parce que ce n'est pas évident d'admettre des sentiments aussi forts, à n'importe quel âge, mais au leur en particulier. Hermione n'est pas très expansive. Et Ron nous montre une nature quelque peu superficielle – sans doute pour ne pas laisser voir celui qu'il est réellement, qu'il ne juge pas à la hauteur… et cela on le sait depuis le T1. Et si tu crois que le temps qui passe arrange ce genre de choses… je peux t'assurer que non. Mais je ne peux en dire plus à ce stade de l'histoire… Petite question toute personnelle : reste-t-il beaucoup de chapitres ou as-tu déjà fini ? Je suis en train d'écrire les derniers chapitres. Et ce n'est pas les plus faciles, pour toutes sortes de raisons… Et puis, j'attends aussi avec impatience de savoir comment cette raclure de fond de chaudron de Wilford va se faire ratatiner (par Crabbe ? pourquoi pas...). hahahahahha ! pourquoi pas en effet ? Egalement, j'ai l'impression que celui qui dégommera définitivement Malefoy sera plutôt Nott que quelqu'un d'autre. Cela semble une éventualité. Reste à savoir de quelle manière il pourrait dégommer Malefoy…
Choups : Tu disais qu'on devrait avoir l'habitude, que c'était pas la première fic qui terminait l'histoire avant la vraie fin, mais c'est la première fois que je lis une histoire aussi longue, et la seule qui soit centrée sur l'intrigué générale des livres, et pas que sur une chose spéciale, du genre un couple, etc... Donc forcément... oui donc on m'attend au tournant… comme si j'avais pas assez de pression comme ça, hein ! lol ! Crabbe il m'amuse. Le pauvre, il marche pas il court à chaque fois qu'on lui dit quelque chose. Et il ne veut surtout pas être remercié, c'est drole. C'est pathétique, plutôt non ?
fleur black : Salut, je voulais te dire que je te lis depuis le début des secrets d'hermione 2 et que je trouve ton histoire géniale. Merci, mais j'espère que tu as commencé par les Secrets 1 parce que sinon tu ne dois pas comprendre grand-chose…
Voldemort : c'est cool qu'ellen ne soit pas partie même si je ne pensait pas que tu t'en séparerais, ça serais un coup dur pour Harry. Et pour pas mal de lecteurs on dirait ! lol !Allez bon courage pour la suite. Merci j'en ai besoin ! j'attaque un gros morceau !
bertie crochue : Sinon, ça veut dire quoi 'Freeman stand or Freeman fa'? J'en ai jamais entendu parler et j'avoue que je ne suis pas très bonne en Anglais... C'est les paroles de la chansons que chante Ellie dans le chap 78 des secrets d'Hermione 1 : l'hymne écossais : mot à mot cela signifie l'homme libre fait face ou l'homme libre tombe –ou meurt. Cela ressemble aux cris des insurgés lors de la Révolution : la Liberté ou la Mort…
cemeil : Rhô! Tu parles d'une fin de chapitre... De cette manière, on est obligé de revenir la semaine prochaine! ;-) Hahahahahah ! Mais l'attraction de mon charme de lecture perpétuelle sera-t-elle aussi forte que celle du T6 ? Qui était sur le terrain de Quidditch? Viktor... Mouais... Ma première idée est qu'il s'est retrouvé à un Ron mécontent et qu'il lui a dit sa manière de penser... Tu crois qu'il aurait osé ? Mais... bon... Dis... on la revoit quand Luna? Lol! Elle me manque un ti peu dans ces moments là! ;-) Heu… l'a revue là… et on va encore la revoir Luna… mais tu sais parfois, elle s'éclipse.
Alixe J'ai honte, je me suis rappelé de ce qui était arrivé à Bulstrode, juste après avoir posté ma review. Mdr ! Mais c'est vrai qu'il y a tant de personnages… La berceuse, c'est important ? (moi je crois vu ta façon d'en parler avec l'air de ne pas y toucher) Heu ? je suis obligée de répondre tout de suite ?
Lyane : C'est pas mal comme idée, on pense trop souvent que Crabbe et Goyle sont des demeurés finis, alors qu'ils se contentent juste de suivre Malfoy. On ne sait rien de plus que se que JKR nous montre d'eux. Ils ne sont pas très fins quand même, hein… mais bon c'est pas leur faute non plus…
