Vous vous arrachez les cheveux lorsque vous voulez poster une review ? Vous ne savez pas comment rechercher une histoire que vous aimez ? Vous détestez l'anglais et ce n'est pas qui vous fera changer d'avis ? Bref, vous ave besoin d'aide pour vous retrouver sur le site ? Il existe un mode d'emploi ! Vous en rêviez, Alixe et Lisandra l'ont fait !
Rendez-vous sur le profil de Fanfiction-mode d'emploi (adresse /fanfictionmodedemploi ou /u/577456) et vous saurez tout tout tout sur comment poster, comment trouver, comment naviguer sur sans attraper une migraine carabinée !
§§§
Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Chapitre 180
Le Code Londubat
…
Harry s'éveilla doucement. Il avait mal à la nuque et un peu à la tête. Il échappait au vertige cependant. Un parfum familier lui chatouillait les narines et une caresse effleurait son front.
- Ellen ?
- Tu es réveillé ? Ne bouge pas… le professeur Londubat a dit que tu devais rester allongé un moment encore après avoir repris conscience.
Harry ne se le fit pas répéter deux fois. Il n'avait pas envie de bouger tout de suite.
- Où est-il ? demanda-t-il. Londubat ? Où est-il ?
- A côté… murmura Ellie. Il discute avec Neville. Le pauvre ! Il se faisait du souci. Il n'a pas pu résister à la tentation de venir frapper à la porte du bureau de son oncle…
Harry ouvrit les yeux. Il voulut se redresser.
Ellen remonta la couverture sur lui et le força à rester couché.
- Je vais bien… protesta-t-il mollement. Et il faut que je raconte au professeur…
- Chut ! fit Ellen en quittant le siège à côté du lit pour s'asseoir sur la paillasse. Tout va bien… Malefoy est dans son dortoir, Nott dans la salle commune et Goyle dans la Grande Salle à nettoyer les tables du goûter. Et toi tu as de bonnes nouvelles… Il n'y a pas le feu… Repose-toi encore un peu. Londubat a dit que tu devais revenir à toi tout doucement.
Elle s'avança pour embrasser délicatement ses lèvres.
- Comment sais-tu que j'ai de bonnes nouvelles ? se moqua Harry.
- Parce que sinon tu aurais bondi jusque sur le bureau de Londubat pour hurler que le château allait nous tomber sur la tête…
Harry s'assit sur la couchette. Il garda la couverture contre lui. Il avait encore un peu froid.
- J'ai dormi longtemps ?
- Il y a environ une heure que Théodore et Goyle sont remontés des cachots…
Il prit ses lunettes des mains d'Ellie et les posa sur son nez.
- Vous savez aussi pour Nott et Goyle ?
- Le Baron a suivi Malefoy jusque dans la salle commune de Serpentard et comme Nott tardait à remonter, il est redescendu aux nouvelles. On a compris pourquoi toi aussi tu tardais à revenir parmi nous…
- Il a entendu la conversation ?
Elle hocha la tête. Harry frotta son front.
- Tant mieux ! Ça m'évitera de répéter…
La douceur du réveil faisait place à une grande fatigue. Il se sentait engourdi et il lui fallait faire un effort pour se souvenir de ce qui s'était dit dans la salle d'études particulières de Malefoy. Sa tête était lourde. Il appuya son crâne contre la pierre froide du mur et soupira.
- La narcomancie c'est épuisant… murmura-t-il. Je comprends pourquoi Rogue avait cette tête de déterré…
Il gratta l'arrière de son crâne, au niveau de la bosse sans cheveux.
- Je suppose que ça, ça n'a pas arrangé les choses non plus, ajouta-t-il dans une grimace désabusée.
Ellen se laissa tomber contre lui, et la bosse heurta la pierre dure.
- Aïe… fit-il.
- Je suis désolée ! se lamenta Ellie. Je suis vraiment vraiment vraiment désolée…
Harry caressa ses cheveux et son épaule.
- Ça n'a pas d'importance, murmura-t-il. Ça ne sert à rien de se lamenter sur ce qui est arrivé…
Il se leva et Ellie s'avança vers la porte du laboratoire, entrouverte sur le bureau du professeur Londubat.
…
- Professeur ? appela-t-elle doucement.
Harry entendit le bruit d'une chaise qu'on repousse. Neville apparut à la porte. Il courut aider Harry à quitter la réserve.
- Tu vas bien ? s'empressa-t-il.
- Je l'ai aidé à retrouver ses esprits, se moqua Ellen en prenant la place de Neville au bras d'Harry.
Le professeur Londubat désigna un fauteuil près de la cheminée du bureau.
- Venez près du feu, Harry. Madame Pomfresh ne me le pardonnerait pas si vous attrapiez du mal… Neville, rapproche des chaises, veux-tu… Miss McGregor ? Notre ami est assez bien installé ainsi…. Ramenez plutôt l'assiette de sandwiches que j'ai fait préparer pour lui. Sur mon bureau, Miss McGregor. Elle est sur mon bureau. Avec les bouteilles de bièraubeurre. Mais bien entendu ! Il y en a une pour chacun d'entre nous…
…
Londubat parlait, les autres s'affairaient autour d'Harry. Il se retrouva avec une bouteille de bièraubeurre dans une main, un sandwich dans l'autre et s'imagina près de trois semaines plus tôt dans l'antichambre de Dumbledore. Un creux à l'estomac, comme pour un voyage en portoloin, lui donna la nausée. La dernière fois qu'il avait partagé un moment pareil avec un professeur, les choses s'étaient mises à avancer à une vitesse vertigineuse.
….
Il avait du pâlir un peu car tous les trois le regardaient avec inquiétude.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Neville.
- Un malaise rétroactif, Harry ? s'alarma le professeur Londubat.
- C'est à cause de ce qu'a dit Malefoy ? voulut savoir Ellie.
Harry prit une gorgée de bièraubeurre. Il cherchait dans ce qu'avait dit Malefoy ce qui pouvait le mettre mal à l'aise. Il n'avait rien appris qu'il ne savait déjà. Le Grand Jour était proche ? Dumbledore en était déjà informé. Les vacances sans doute seraient le théâtre des affrontements à Poudlard ? Ron en était déjà arrivé aux mêmes conclusions. Les Salamandres punies se divisaient en trois groupes ? Il y avait longtemps qu'Ellen s'en était rendue compte. Malefoy recevait des messages et des armes en contrebande ? Ils ne l'ignoraient pas ; du moins pour les messages. Pour les baguettes, il fallait s'y attendre. Quant à la conversation entre Goyle et Nott, le Baron avait déjà fait son rapport.
Il reprit une autre gorgée de bièraubeurre.
- Vous ne savez par où commencer ? lui sourit Algie Londubat. Alors racontez dans l'ordre où tout s'est passé. Nous vous aiderons à vous souvenir…
Harry termina son sandwich –il n'arrivait pas à déterminer quelle saveur il avait- et but encore une gorgée. Il s'adossa au fauteuil. Ellie lui prit la bouteille des mains, Neville sortit son calepin et son crayon, et Algie Londubat s'apprêta à écouter avec attention.
…
Harry ferma les yeux. Il retourna dans les cachots et refit le chemin à l'envers.
Quand il eut terminé de parler, Ellen lui tendit la bouteille de bièraubeurre et l'assiette de sandwiches. Curieusement, l'appétit revint à Harry et la gorgée de bièraubeurre qu'il prit cette fois eut meilleur goût que celles qu'il avait avalées peu auparavant.
Londubat se frotta les mains.
- Bien ! fit-il avec une lueur d'enthousiasme dans le regard qu'il posa tour à tour sur les jeunes gens. Que pouvons-nous tirer de tout cela ?
- Pas grand-chose, je le crains, soupira Harry en souriant malgré lui de l'exaltation du professeur. Tout ce dont j'ai parlé, nous le savions déjà. Et vous devez par conséquent en savoir davantage que nous, Professeur…
- Certes ! Certes ! concéda Algie Londubat en se levant pour venir se placer entre la cheminée et ses trois élèves. Mais il faut savoir lire entre les lignes, Harry… Et je suis sûr que nous pouvons tirer bien des enseignements de ce que vous nous avez rapporté là.
Son œil pétillait de malice et il se frottait les mains de plus belle.
- Il nous faudrait Hermione, grimaça Harry. Elle sait très bien décoder les discours…
- Allons donc ! s'exclama Londubat. Pour deux futurs Aurors tels que vous, mes garçons, ce devrait être un jeu d'enfant de voir par-delà ce qu'on vous donne à voir… Etre Auror ne signifie pas passer son temps à courir après de dangereux criminels, ni lancer à tout va des sortilèges surpuissants… Il y a toute la partie enquête, réflexion, recherches… Cela demande autant d'entraînement que la Défense contre les Forces du Mal… Qu'en pensez-vous, Miss McGregor ?
- J'en dis que ce n'est pas gagné, alors… railla Ellen. Vous oubliez que Harry a reçu un coup sur la tête ce matin et qu'il n'a pas mangé grand-chose depuis… Ca réfléchit fort mal, un Gryffondor, quand son estomac crie famine…
- Voyons si tu peux faire mieux ! lui lança Harry piqué au vif.
Neville, quant à lui, adressa une grimace à Ellie et entreprit de relire ses notes avec application.
- En tous cas, commença Ellen en balançant sa bouteille de bièraubeurre presque vide à bout de doigts, une chose m'a frappée, moi, dans le discours d'accueil de Malefoy… Il a dit que les quartiers de Serpentard seront bientôt débarrassés de la vermine qui y grouille et tous les traîtres à leur Maison seront chassés. Les vivants comme les morts… C'est cela n'est-ce pas ?
Harry acquiesça de la tête.
- D'ordinaire, reprit Ellie, il parle de Poudlard en général. Là il précise bien les quartiers de Serpentard… Les traîtres à leur Maison… et il dit qu'ils paieront leur traîtrise au prix fort… Alors je crois que nous aurons intérêt à mettre au point un plan d'évacuation des quartiers de Serpentard très serré pour le grand jour… Car il ne faudrait pas que le scénario d'Halloween se répète…
- Très juste, Miss McGregor ! Lança Londubat. Il faudra penser non seulement à mettre à l'abri ceux qui ne pourront rejoindre la salle commune de notre Maison, mais également ceux qui y seront pris au piège. Vous proposez ?
- Que le portrait qui compte les allées et venues des élèves donne l'alarme au moindre mouvement équivoque. D'une part cela évitera que d'autres se fassent prendre dans la nasse, et d'autre part cela alertera tout le château… Nous pourrons prendre nos dispositions…
- Il faut penser que ce seront les vacances, Ellen… fit remarquer Harry. Il faut tenir compte de l'absence de certains préfets et de ceux qui ont accepté d'encadrer les plus jeunes… Il faudra revoir cela avec le professeur McGonagall.
- Neville ? intervint Algie Londubat. Peux-tu noter cela pour moi, mon grand ? Voir avec Minerva l'évacuation de la Maison de Serpentard en cas d'attaque pendant les vacances.
Neville s'exécuta.
- J'ai remarqué que Malefoy a dit qu'il se chargeait de Wilford, fit-il tout en griffonnant la page de son calepin.
- Qu'il s'occupait de lui, corrigea Harry.
- On sait ce que ça veut dire, quand Malefoy s'occupe de quelqu'un, insinua Neville.
- Voici une nouvelle raison d'éloigner BJ Wilford, fit remarquer Algie Londubat sur un coup d'œil à Harry.
- Pourquoi ? demanda Ellen. Si Malefoy nous débarrasse de Wilford, pourquoi nous en mêler ? Ce ne serait que justice… et cela ne manquerait pas de sel non plus…
- Je crains que vous ne confondiez justice et vengeance, Miss McGregor, fit Londubat.
Et il baissa les yeux sur la main gauche d'Ellie qui grattait le dos de sa main droite. Elle eut un petit rire ironique.
- C'est que vous parlez Gryffondor, Monsieur. Et moi Serpentard. La traduction sans doute aura trahi le sens de ces deux mots…
Londubat leva un sourcil amusé.
- Vous ne pensez pas qu'il y a une légère différence entre ces deux notions ? insista-t-il.
- Oui, bien sûr… admit volontiers Ellie. Une différence qui s'appelle « bonne conscience »… et dont n'ont que faire les Serpentard. Un vrai Serpentard n'a jamais mauvaise conscience. Enfin, presque jamais, corrigea-t-elle comme Neville faisait mine de s'étouffer dans une quinte de toux dubitative.
Algie Londubat se mit à rire doucement.
- Miss McGregor… Chère enfant… Vous compter parmi les élèves dont j'ai la charge fait partie du plaisir que j'ai à diriger quotidiennement la Maison de Serpentard.
- Vous n'êtes pas mal non plus comme directeur de Maison, Monsieur… consentit Ellie.
Algie lui adressa un petit signe de tête pour signifier qu'il était flatté et à la fois qu'il ne croyait pas un mot de ce qu'elle venait de dire.
…
Harry était mal à l'aise et essayait d'accrocher le regard d'Ellen pour la faire taire. Heureusement, Neville, qui avait calmé sa toux, reprit la parole sur un ton sérieux :
- On peut dire aussi que nous aurons un peu de répit jusqu'à la fin des cours du trimestre. Par contre dès le début des vacances, il faudra nous tenir sur nos gardes. Et peut-être serait-il sage de faire partir de l'école, même en insistant auprès des familles, les plus jeunes et les plus inexpérimentés en matière de défense ?
- Ce ne serait pas juste pour les autres ! défendit Harry. On ne peut obliger personne à rester.
- Oui mais tu oublies que les Salamandres seront sur place ! grogna Ellen. Je veux dire ceux qui ont été condamnées par le Tribunal de Poudlard ! Et qu'ils auraient facilement l'avantage si personne n'est là pour contrecarrer leurs actions !
- On pourrait faire passer discrètement le mot auprès des années supérieures, proposa Neville. Ceux qui veulent partir, ou qui ne peuvent faire autrement, - et il jeta un regard incertain à son grand-oncle- ne seront pas obligés de rester. On leur laisse le choix de cette manière.
Ellie fit une moue dubitative. Harry haussa une épaule. Algie Londubat croisa les bras sur sa poitrine. Il avait l'air de s'amuser.
- Et qu'est-ce qui vous fait croire que l'action aura lieu durant les vacances ? demanda-t-il.
- Nott l'a expliqué ! fit Ellie avec évidence. Toutes les circonstances seront réunies pour que le Seigneur des Ténèbres trouve le moment propice.
- Ron était déjà arrivé à cette conclusion, rappela Neville.
- Les renseignements de l'Ordre et du Ministère concordent également, dit Harry. Le professeur Dumbledore me l'a confirmé la semaine dernière…
Londubat hocha vivement la tête.
- Et que vous semble-t-il, à vous, Harry ? Vous étiez présent lors de l'entrevue. Vous voyiez par les yeux de Monsieur Nott. Vous avez ressenti ce qu'il pensait réellement des affirmations de son camarade ainsi que les réactions de Monsieur Malefoy… Qu'en concluez-vous ?
- Ce ne sont que des impressions, Monsieur… rien qui repose sur des faits…
- Les impressions sont parfois révélatrices… Allons ! Quelles sont les vôtres ?
Harry soupira. Il se gratta la tête dans une grimace.
- J'ai eu la nette impression que Malefoy ne disait pas tout, Monsieur. Je veux dire que nous avons eu l'impression que Malefoy ne disait pas tout ce qu'il savait… ou qu'il en savait moins qu'il ne voulait le faire croire…
- En effet… fit Neville en parcourant ses notes. Je vois mal le Seigneur des Ténèbres révéler des informations importantes –telles que la date de son attaque sur Poudlard- à Malefoy. Il ne la lui fera connaître qu'au dernier moment…
Harry approuva dans un soupir.
- Je le crois aussi… Malefoy se méfie de Nott, c'est un fait, et il n'est pas prêt à laisser échapper quoi que ce soit qui lui donne l'avantage… Mais, il est aussi trop vaniteux pour ne pas lui montrer que justement c'est lui qui tient la dragée haute à tout le monde. Il en sait davantage qu'il ne l'a dit, mais pas autant qu'il voudrait que Nott le croie… Donc, je pense qu'il a eu les grandes lignes de l'attaque… peut-être même la manière dont les mangemorts vont s'y prendre pour prendre Poudlard d'assaut… mais qu'il ignore exactement quand cela aura lieu…
- Voldemort aura retenu la leçon d'Halloween… murmura Neville. Il avait annoncé la victoire trop tôt…
- Cette fois, il risque d'attendre le dernier moment pour donner le signal de l'attaque à Malefoy… émit Ellen.
- Ça peut être n'importe quand, souffla Harry. Tout le monde s'attend à le voir débarquer pendant les vacances… Il risque de nous surprendre… Donc, Neville, tu as tort : on n'est pas tranquille jusqu'aux vacances. Nous devons nous tenir sur nos gardes tout le temps…
Neville haussa une épaule.
- Ça changera pas de d'ordinaire… De toutes façons, on surveille Malefoy. On saura bien quand il recevra ce fameux signal !
Un reniflement sarcastique d'Ellen lui fit lever la tête de ses notes.
- On n'a pas pu trouver qui est son mystérieux correspondant… ni empêcher qu'il reçoive des baguettes en cachette… Crois-moi, quand nous saurons qu'il a reçu son signal, il sera trop tard… estima Ellie.
- Et tu proposes quoi comme solution ? demanda Neville.
Elle croisa les bras d'un air boudeur.
- Pas grand-chose… admit-elle. Tant qu'on ne sait pas qui lui fait passer son courrier…
Neville leva la main pour la faire taire.
- On connaît l'emploi du temps de Malefoy ? demanda-t-il.
- Oui… Pourquoi ? interrogea son oncle calmement.
Neville tapota son calepin de son crayon, l'air concentré.
- Parce qu'il a dit qu'il avait eu des nouvelles le matin même…Et si Harry nous a rapporté ses paroles exactes, il a trouvé le message quelque part… Donc si on peut retracer l'emploi du temps de Malefoy et étudier les endroits où il aurait pu trouver son message…
Algie Londubat leva la main vers le bureau :
- Accio parchemin ! dit-il à haute voix.
Et une feuille glissa de dessous le sous-main pour flotter jusqu'au professeur. Il jeta un œil dessus avant de la tendre à Neville. Ellen quitta sa place à côté d'Harry pour aller se pencher sur l'épaule du jeune Londubat. Elle ouvrit de grands yeux stupéfaits et siffla longuement devant la liste détaillée des faits et gestes de Drago Malefoy. A ce moment, en bas de la page, des lettres se formaient toutes seules indiquant que le préfet de Serpentard se rendait dans sa salle commune.
Elle montra à Neville les heures qui s'affichaient en face de chaque changement de pièce :
- A la seconde près, Neville… Tu as de quoi faire…
- Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il a fait entre le moment où il a quitté les quartiers de Serpentard pour la première fois et l'heure où il a appris l'initiative malheureuse de Wilford…
- Pourquoi ? fit Ellie tout en glissant le regard vers les notes du jeune homme.
- Parce que d'après ce que Harry nous a dit, Malefoy savait déjà qu'il n'était plus question de faire de vagues… C'est pour ça qu'il était furieux contre Wilford. Pas parce qu'il avait raté son coup…
Ellen tourna la tête vers Neville, un sourcil levé dans une mimique médusée.
- Le Choixpeau aurait-il hésité entre Gryffondor et Serdaigle pour toi aussi ? demanda-t-elle avec un soupçon d'ébahissement dans la voix.
- Tais-toi, Ellie, tu me déconcentres… Et puis, sors de derrière mon épaule, j'ai horreur de ça !
Et Neville la repoussa du coude sans cesser de relire l'emploi du temps de Malefoy ce samedi matin comme si la solution s'y trouvait écrite noir sur blanc.
Ellen se rassit à sa place et énuméra :
- Il a quitté les quartiers de Serpentard pour se rendre au réfectoire comme tout le monde ; ensuite, il est monté chez les Préfets comme d'habitude ; puis il est redescendu dans le hall où il a traîné un moment… je le sais : Grenouille m'a dit qu'il essayait de savoir ce qui se passait dans la Salle des Quatre Maisons à propos du tournoi… après il est resté sur le perron du château avant de rejoindre les cachots jusqu'à l'heure du déjeuner… Et franchement, je ne vois pas où il aurait pu récupérer son message… à moins qu'il n'ait été épinglé sur le panneau des résultats de Quidditch !
Neville ouvrait la bouche pour lui répondre lorsqu'on toqua à la porte.
- Ça c'est Weasley et Granger qui viennent aux nouvelles ! se moqua Ellie.
…
Elle bondit sur ses pieds cependant quand la porte s'ouvrit pour laisser entrer le Directeur. Neville et Harry se levèrent en même temps.
- J'ignorais que vous teniez salon, Algie, sourit Dumbledore tandis que le Professeur Londubat s'avançait pour l'accueillir. Mais je suis heureux de voir que tout le monde va bien. Minerva m'a informé qu'Harry était chez vous et j'ai craint un instant qu'il ne soit arrivé à nouveau un incident dramatique…
La voix du vieil homme était basse, comme enrouée. Et quand il avança, Harry s'aperçut qu'il s'était voûté. Et malgré son sourire, ses yeux restaient graves.
- De mauvaises nouvelles, Albus ? s'inquiéta le professeur Londubat.
- Pas plus qu'à l'ordinaire, Algie. Pas plus qu'à l'ordinaire… Ce n'est que moi qui suis chaque jour plus vieux et las…
Harry s'avança pour lui laisser sa place. Neville lui tendit son bras. Dumbledore s'appuya sur l'épaule du jeune Londubat et serra la main d'Harry. Il se laissa tomber dans le fauteuil, dans un soupir. Ellen lui présenta l'assiette où restaient encore quelques sandwiches. Il en choisit un au fromage et remercia la jeune fille.
- Miss McGregor prétend qu'un Gryffondor ne vaut pas grand-chose quand il n'a rien dans l'estomac… confia Algie Londubat sur un coup d'œil entendu aux garçons.
Ellen rougit brusquement alors que Dumbledore riait.
- Elle n'a pas tort, Algie ! Et c'est aussi valable pour bien des sorciers… A propos de quoi faisiez-vous cette remarque fort sensée, Miss McGregor ?
- Nous essayions de trouver un sens à l'entrevue que Drago Malefoy a eu avec Théodore Nott dans les cachots, cette après midi… répondit Ellie d'un air faussement détaché.
Dumbledore hocha la tête.
- Minerva m'a parlé de cela aussi.
Il se tourna vers Harry.
- L'heure approche, n'est-ce pas ? dit-il doucement.
- Mais ça, ce n'est pas une découverte ! répondit Harry debout près de lui. Nous n'avons pas appris grand-chose de probant.
- Mais nous essayions de tirer de cette conversation des éléments plus constructifs, sourit Londubat qui reprenait sa place devant la cheminée.
- C'est une bonne chose, admit lentement Dumbledore.
- Vous voulez des éléments plus constructifs ? demanda soudain Harry. Vous voulez que nous tirions une leçon de cette conversation ? Vous croyez que la solution va sortir de notre discussion ? Vous voulez savoir ce que je pense de tout ça, professeur ?
…
Ellen regardait Harry complètement ébahie. Neville fit un pas vers son ami, inquiet lui aussi de sa véhémence soudaine. Mais Harry s'éloigna vivement. Le malaise qu'il n'avait pas ressenti à son éveil, il le sentait monter en lui depuis de longues minutes. Depuis qu'ils avaient évoqué ensemble la date probable de l'attaque des mangemorts de Voldemort. Il tourna le dos à la cheminée et essaya de se calmer. C'était totalement irraisonné. C'était exactement comme à l'infirmerie l'après midi où Ellen y était endormie, après son « accident » à la volière. Comme à ce moment-là ses mains chauffaient et il avait beaucoup de mal à conserver son sens froid. Il prit une inspiration profonde et crut qu'il reprenait le dessus.
- Je vais vous dire ce que je pense. Je pense que j'ai la solution à toutes ces questions. Je pense que nous pourrions donner un sacré coup de pied dans tous les plans de Voldemort. Je pense que nous pourrions le prendre de court et lui couper l'herbe sous les pieds. Je pense que nous pourrions l'éloigner de Poudlard en lui proposant un rendez-vous… ailleurs - rien que lui et moi !- avant les vacances.
Ellen fit un pas en avant. Neville deux. Dumbledore fit un geste de la main et Londubat ne bougea pas.
- Crois-tu que ce soit réellement une bonne idée ? demanda Dumbledore sur un ton grave.
Harry baissa la tête, obstinément.
- Où es-tu le plus fort ? continua Dumbledore.
Harry ne répondit pas.
- Où es-tu le plus fort ? répéta Dumbledore.
- A Poudlard, répondit Harry du bout des lèvres.
- Quand es-tu le plus fort ?
- Quand mes amis sont près de moi…
- Et eux ? Quand sont-ils plus forts ?
- Quand je suis avec eux…
- Alors pourquoi veux-tu quitter Poudlard ?
Harry releva la tête, les yeux fermés et les poings serrés.
- Parce que ! cria-t-il. Parce que rester ici à l'attendre serait exposer inutilement mes camarades… ! Parce que si je peux le vaincre ici, je peux le faire ailleurs ! Et que si je ne peux pas le faire ici, alors il est inutile de lui offrir en prime toute une école…
- Et nous priver de notre combat ?
Harry crut que c'était Ellen qui s'élevait ainsi contre ses paroles. Mais c'était Neville qui s'était avancé. Ellie le suivait. Elle s'appuyait de la main sur l'épaule du jeune homme.
- Voldemort ne viendra pas seul ! dit-elle d'une voix frémissante. Et il ne renoncera pas à détruire Poudlard parce que tu auras cédé à son caprice de le provoquer ailleurs qu'ici. Il reverra ses plans plutôt que de renoncer à voir survivre cette école. Tu n'éviteras pas l'affrontement. Tu n'éviteras pas la guerre au cœur même de Poudlard. Nous le savons tous. Nous l'avons admis. Nous sommes prêts. La seule crainte que nous ressentons, c'est qu'on nous empêche de prendre part à ce combat qui décidera de notre avenir.
Elle se tourna vers Dumbledore brutalement :
- Dites-le-lui ! Dites-le-lui vous ! Que rien de ce qu'il pourra tenter ne changera rien !
Et comme Dumbledore se taisait, son regard triste accroché à celui de Harry, elle fit volte face vers Algie Londubat.
- C'est à lui de décider où il veut mener l'ultime combat contre Voldemort, Ellen… et rien ne dit que vous serez privés de votre propre heure de vérité, ainsi que vous-même le faites remarquer.
…
Ellen secoua la tête, hors d'elle. Elle tremblait pour ne pas laisser exploser son émotion exacerbée. Elle se détourna vers les flammes.
- Ces Gryffondor ! Pas un pour racheter l'autre ! gronda-t-elle.
Et dans le silence qui suivit, assourdissant l'esprit d'Harry, tendu à se briser, Dumbledore demanda :
- Et où voudrais-tu rencontrer Tom Jedusor ?
Un instant, Harry ne sut que répondre. Où pourrait-il rencontrer Jedusor ? Tout un tas d'endroit lui revinrent à la mémoire, depuis le cimetière où il avait repris corps jusqu'au hall d'entrée du Ministère…
- A Godric's Hollow, prononça-t-il enfin d'une voix sourde, ses yeux dans le bleu délavé de ceux de Dumbledore. A Godric's Hollow, là où tout a commencé…
- Mais là où tout a commencé, Harry, dit Dumbledore d'une voix si basse qu'Harry crut être le seul à l'entendre. Mais là où tout a commencé, c'est Poudlard… il y a plus de mille années.
…
Harry sentit le feu embraser son cœur, sa gorge et sa tête. Il eut un vertige qui le prit tout entier. A nouveau, il ferma les yeux, les poings et son esprit. Mais le malaise ne passait pas ; Au contraire, il se faisait plus puissant. Et il ne voulait pas que cela recommençât comme à l'infirmerie.
…
Il sut que Neville et Ellen s'élançaient vers lui. Il voulut reculer encore. Il ne fallait pas qu'ils s'approchent de lui. Il ne fallait pas qu'ils le touchent. Il pouvait les blesser. Leur faire plus de mal encore qu'il ne leur en faisait déjà. Tout ce qu'il avait appris ; tous ses efforts pour contrôler ses émotions et la magie qui étaient en lui ; tout cela ne lui était d'aucun secours. L'heure approchait et il n'était encore que l'apprenti maladroit et inapte, privé de maître.
…
Lorsqu'il rouvrit les yeux, seul l'âtre donnait de la lumière. Londubat était auprès de lui et Ellen tenait une de ses mains. Neville serrait l'autre entre les siennes.
- Qu'est-ce que c'était ? fit Neville, impressionné.
Il frissonnait et Ellen restait immobile, bouche bée, sans pouvoir lâcher la main d'Harry.
Algie Londubat rallumait les lumières d'un geste calme. Il s'approcha d'Harry et fit signe à Neville de le conduire jusqu'à un siège.
- C'est de la magie ancienne, Neville, expliqua-t-il doucement.
- On se serait cru au soir du dernier Halloween… dit Ellie.
- C'était terrible ! murmura Neville en regardant ses mains avec enthousiasme. Tu fais ça comment Harry ?
Harry secoua la tête et la prit entre ses mains. Dumbledore s'était redressé dans son fauteuil. Légèrement penché en avant, il cherchait le regard du jeune homme.
- Harry…
- Je sais ce que vous allez dire, professeur… le coupa Harry. Je n'ai toujours pas appris à contrôler mes émotions… Je ne suis pas prêt à affronter Voldemort.
- Tu l'es, Harry. Répondit Dumbledore. Ce n'est pas parce que tu as involontairement soufflé les bougies de cette pièce que tu n'es pas capable de faire face à Tom Jedusor.
- Jedusor ! souffla Harry avec agacement. Vous vous obstinez à l'appeler Tom Jedusor… Mais c'est Voldemort, le Seigneur des Ténèbres qui se trouvera devant moi ! Vous oubliez cela, Professeur !
- Je n'oublie rien du tout, Harry… C'est toi qui oublies qui est le Seigneur des Ténèbres…
Harry eut un sourire ironique.
- Comment pourrais-je l'oublier, Professeur…
Dumbledore se pencha un peu plus en avant. Ses yeux à nouveau brillaient d'un feu vivant. Il n'en paraissait que plus vieux et fatigué, les épaules affaissées et les mains tombantes sur ses genoux. Harry ne put s'empêcher de trembler lorsque le Directeur demanda d'une voix basse.
- Que vois-tu quand tu me regardes ?
Harry secoua la tête. Il ne répondit pas.
- Allons Harry… l'invita à parler Dumbledore avec une lueur amusée dans les yeux…Ne crains pas de me vexer. La sénilité du vieux Dumbledore est un sujet de conversation qui est depuis longtemps sorti des couloirs de cette école.
Harry secoua la tête plus vivement, sans toujours pouvoir articuler un son.
- Cette guerre m'use, Harry. J'y laisse toute mon énergie. Et tout mon pouvoir s'épuise à tenir ensemble les morceaux de ce monde au bord de l'effondrement. Mais ce n'est que naturel. Je suis vieux et je m'affaiblis. J'ai lutté une grande partie de ma vie contre ceux qui voulaient faire de notre monde un monde à leur image : vide, immobile et sans avenir. Ma vie est derrière moi à présent. Il serait fou de vouloir le nier. Je pourrais me montrer à vous tel que j'apparais à nos ennemis, avec encore assez de superbe pour que mon nom continue à leur inspirer méfiance et effroi. Mais ce serait vous tromper.
Il leva la main pour faire taire Harry qui voulait se récrier.
- Et il en va de même pour Tom Jedusor… Tu ne veux voir en lui que le Maître des Ténèbres, mais tu oublies une chose, Harry… Tu lui as pris ce qui faisait de lui un Seigneur tout puissant… Tu l'as dépouillé de son pouvoir immense. Il se cache encore derrière ses guenilles de Lord Voldemort. Il a changé de nom, mais il n'a pas changé de peau… La magie, il ne pourra l'utiliser contre toi : ses pouvoirs, tu les retournes contre lui. Ote-lui sa baguette, ôte-lui l'usage de son arme favorite qu'est le détournement de la volonté d'autrui, et il redevient un sorcier ordinaire… Il redevient Tom Jedusor… Ne te laisse pas abuser par ses artifices. Tu dois le voir tel qu'il est, Harry. Tel que tu l'as rendu, non pas il y a seize ans, mais aujourd'hui, par ton travail sur toi-même. Tu n'es pas le sorcier que tu voudrais être, sûr de lui, à la maîtrise parfaite… Mais cela aussi c'est dans l'ordre des choses… Tu es encore un jeune homme, comment pourrais-tu avoir ce que des sorciers bien plus âgés, bien plus puissants, et réputés bien plus sages, n'ont pu obtenir malgré tous leurs efforts…
…
Il s'interrompit et s'adossa au fauteuil, dans le silence expectatif. Harry contempla encore le visage grave du vieil homme.
- Vous devriez vous reposer un peu, Monsieur, dit-il tout en s'en voulant de ressentir cette compassion pour un homme tel que l'était Dumbledore.
- Je le ferai dès que je le pourrai, Harry…
- Il faut vous reposer… insista le jeune homme.
Il quitta son siège pour s'approcher de Dumbledore.
- Ne pouvez-vous laisser aux autres le soin de s'user dans cette guerre ? Vous êtes directeur de Poudlard. Vous vous devez à vos élèves….
- Tu t'en sors très bien sans moi, Harry…
- Il ne s'agit pas que de moi ! se récria Harry.
Dumbledore ne répondit pas. Il se contenta de sourire, sa main sur l'épaule du jeune homme. Puis il le poussa doucement sur le côté ;
- Je serai chez moi toute la soirée, après le repas. Tu pourras venir m'y trouver si tu veux me parler encore. A présent, je dois m'entretenir avec le professeur Londubat. Je vous remercie de votre compagnie fort rafraîchissante, mes enfants. Je me sens déjà mieux auprès de vous…
…
….
Harry, Neville et Ellie se retrouvèrent dans le couloir, devant la porte du bureau du Directeur de Serpentard.
- Ça, c'est ce qui s'appelle se faire mettre à la porte ! certifia Ellen. Et pas besoin d'être un expert en décodage de discours !
Neville approuva du chef.
- Tout à fait ! Dumbledore se fait vieux, mes amis ! Je n'ai eu aucune peine à traduire ce qu'il a raconté aujourd'hui.
- Et qu'a-t-il raconté ? demanda Harry d'assez mauvaise grâce.
- La même chose que moi cet après midi ! assura Neville fermement. Pour vaincre Voldemort, il ne te reste plus qu'à l'imaginer sur les toilettes et tu verras apparaître devant toi le vrai visage de Jedusor…
Harry sentit un chatouillis au creux de son estomac. Il leva les yeux au ciel pour s'empêcher de rire.
- Oui ! renchérit Ellen sur le même ton. D'ailleurs j'ai toujours dit que pour faire porter des uniformes aussi laids à ses mangemorts, il fallait avoir des goûts de chiottes…
Harry marmonna quelques imprécations contre ses amis qui ne savaient être sérieux.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda-t-il en fronçant le sourcil.
- On va continuer à jouer les aurors et chercher les mystères cachés dans les paroles de Malefoy… Chuchota Ellie d'un air de conspiratrice ;
- … ainsi et surtout dans ce qu'il n'a pas dit… continua Neville. Allons trouver Hermione et Ron. Ils nous aideront….
Ellie prit le bras d'Harry et Neville ouvrit la marche d'un pas décidé.
…
…
Ron et Hermione se tenaient à quelques pas de la salle des Quatre Maisons et se disputaient à voix basse.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Harry.
- Rien ! répondit Hermione.
- Elle fait exprès de parler bulgare pour pas que je comprenne ce qu'elle dit à Krum ! se plaignit Ron.
- Tu parles bulgare ? s'étonna Neville.
- Non ! répondit Hermione.
- Si ! Elle a dit quelque chose à Krum en bulgare et ça l'a fait rire.
- J'ai dit : Bonsoir, Professeur…
- Non, tu as dit : dodo vaisselle, professor !
Neville se mit à rire. Ellen se mordit les lèvres pour ne pas en faire autant. Hermione leva les yeux au ciel.
- dob''r večer, Ron ! J'ai dit dob''r večer. Et cela signifie : bonsoir.
- Et tu ne pouvais pas dire : bonsoir, comme tout le monde ? Il a fallu que tu fasses ton intéressante…
- J'ai juste suivi l'exemple du Professeur Dumbledore. Ce ne doit pas être facile de se retrouver en exil sous tous ces regards plus ou moins bienveillants… Tu pourrais faire un effort, Ron.
- Pour quoi faire ? Tu en fais pour deux !
Harry poussa un soupir d'exaspération.
- Vous ne croyez pas qu'il y a des choses bien plus importantes que vos querelles à tous les deux ?
Hermione baissa la tête. Ron fronça le nez.
- Tu as raison, fit-il d'un ton sec. A propos, l'un d'entre vous sait où est passée Ginny depuis midi ?
Il se tourna brusquement vers Neville qui s'offusqua.
- Comment le saurai-je ?
- Je ne sais pas moi… Tout ce que je sais c'est que vous complotez drôlement tous les deux depuis quelques temps !
- Euh… Faut pas stresser comme ça, Weasley, dit Ellie. Tu as besoin de vacances…
- Des vacances ! grogna Ron. Tu parles ! Maman s'est mis en tête d'inviter Viktor pour Noël ! Le pauvre, on ne peut pas le laisser tout seul pour les fêtes… Chouettes vacances, oui ! Comment on dit Joyeux Noël, Ronald, en bulgare ?
- Vesela Koleda ! Pourquoi ?
…
Ron s'aperçut, un peu trop tard, qu'il avait levé le ton et que Viktor Krum était sorti de la salle des professeurs toute proche pour s'avancer dans le couloir. Il devint pivoine tandis que Viktor s'approchait d'eux.
- Weasley était en train de nous dire que sa mère voulait vous inviter pour fêter Noël dans leur famille, répondit Ellen McGregor. Et il se demandait comment on souhaitait un joyeux Noël en bulgare.
Krum remercia Ron d'un sourire et d'un signe de tête.
- C'est fort aimable à toi Ronald… Je craignais de déranger… Après tout, vous fêterez tous des retrouvailles, je ne voudrais pas me montrer importun. Je m'étais dit que je pourrais rester à Poudlard avec Harry et Hermione.
Viktor Krum tourna les yeux vers la jeune fille, puis vers Harry.
- Mais Hermione et Harry passent aussi Noël avec nous… Du moins c'est ce qui est prévu.
Tous se retournèrent vers Ginny, qu'ils n'avaient pas entendu arriver, concentrés qu'ils étaient sur le visage congestionné de Ron.
- Ho ! Mais alors dans ce cas… Cela change tout ! s'exclama le jeune professeur de Défense contre les Forces du Mal. Je vais répondre sur le champ à Madame Weasley que j'accepte son invitation avec joie.
Il tourna les talons, un sourire radieux aux lèvres. Ron attendit qu'il eût disparu vers le Grand Hall pour lancer un regard assassin à Hermione. Puis il agrippa Ginny par le bras et tourna sa mauvaise humeur vers elle.
- T'étais passée où ! gronda-t-il.
Ginny lui rendit son regard mauvais et se dégagea de l'étreinte de sa main.
- Ca va, Ron ! Si tu n'es pas heureux, ce n'est pas ma faute ! dit-elle.
Elle rajusta sa robe mise à mal par l'empoignade de son frère et s'adressa à ses camarades :
- Il faut que je vous raconte, mais pas ici…
Elle prit le chemin du Hall.
- Nous aussi, on a des choses à dire, ajouta Ellie. Où est Lovegood ? demanda-t-elle à Neville.
Il haussa les épaules.
- Je crois qu'elle fait tourner les tables avec Lavande et les jumelles… répondit Neville en emboîtant le pas à Harry.
- Alors on se passera d'elle ! Fit Ellen.
…
- Par quoi on commence ? demanda Ellie quand ils furent tous installés autour de la table du laboratoire. A toi l'honneur, Ginny ?
- Non… non ! éluda la jeune fille après un regard à Ron. Vous d'abord.
…
Harry poussa un soupir de lassitude. Il n'avait aucune envie de répéter son histoire une fois de plus. Il laissa tomber son front dans ses bras croisés sur la table. Neville ressortit son calepin.
- On va résumer, si vous le voulez bien… proposa-t-il.
Harry releva vers lui un regard reconnaissant. Et tandis que le jeune Londubat récapitulait les évènements de l'après-midi ainsi que la conversation des cachots, Harry se laissait aller contre la banquette, un bras passé autour des épaules d'Ellen.
…
Point par point, Neville reprit le dialogue entre Nott et Malefoy, ainsi que les conclusions auxquelles son oncle les avait amenés.
- Il nous restait à voir les points suivants, termina Neville avec le sérieux d'un rapporteur de cabinet ministériel. Petit un : le mystérieux contact de Malefoy. Petit deux : cette histoire de baguettes. Petit trois : la manière dont Malefoy compte utiliser les Salamandres et celle dont Nott compte lui les utiliser. Et petit quatre : les suites de cette conversation. Si vous le permettez, je voudrais juste donner mon avis sur l'endroit où Malefoy a trouvé son message…
- Je t'en prie… se moqua légèrement Ellie. Je suis curieuse de savoir ce que tu allais dire lorsque Dumbledore nous a interrompus.
Neville posa son calepin sur la table et croisa ses mains par-dessus. Il jeta un œil un peu inquiet sur ses camarades et fit une grimace.
- Je crois, commença-t-il prudemment. Oui, je crois que Malefoy n'a pu trouver son message que dans le bureau des Préfets.
…
Dans le silence qui suivit, Ron se mit à rire. D'un rire mal assuré qui se voulait sarcastique. Il se tourna vers Hermione, dans l'attente d'un démenti formel de sa part. Et comme elle se taisait, ce fut lui qui parla le premier.
- C'est idiot, Neville ! Un Préfet ! Et qui ferait passer les ordres de Voldemort sous notre nez, en plus !
- C'est bien ça qui est le plus vexant… estima Ellen avec sérieux. Mais il est probable que Londubat ait raison, pour une fois… Car c'est le seul endroit où on ne s'étonne pas de trouver des messages sur le bureau de Malefoy. Tout le monde passe et repasse devant le bureau de tout le monde. Un peu d'habileté et de magie et le tour est joué. Au nez et à la barbe de la Préfète en chef…
- Oui ! conclut Hermione dans un soupir. C'est ce qui a du l'amuser le plus dans cette histoire.
- Il n'y a plus qu'à trouver qui c'est et lui faire sa fête ! ragea Ginny qui sortait à peine de la surprise dans laquelle la nouvelle l'avait plongée.
- On élimine les Serpentard… fit vivement Ellie.
- Et pourquoi ? demanda Ron soupçonneux.
- Parce que les Préfets de Serpentard sont avec nous ! affirma Ellen. Je réponds des deux de Sixième Année ! Et la Préfète de Septième est bien trop timorée pour se mêler d'une histoire de ce genre. Les deux de Cinquième ne sont apparemment pas du côté de Malefoy. Mais il faut rester prudent et j'ai fait mener l'enquête par Grayson : aucun d'entre eux n'a reçu de courrier les fois où Malefoy a dit avoir eu des nouvelles de son Maître…
- C'est pas un Gryffondor non plus ! asséna Ron. On connaît les deux de dernière année, et ceux de Sixième Année aussi. Quant aux Cinquième Année, ils font partie du club de duels…
- Cela ne veut rien dire… risqua Neville. Il faut nous préparer à toute éventualité.
- Oui, on a déjà eu le cas… renifla Harry.
Hermione tendit les mains en avant, vers le centre de la table.
- On reste calme. On procède par élimination. Cela ne peut être ni des sixième ni des septième années. Parce qu'ils ont accès à des informations qui n'auraient pas manqué de parvenir à Malefoy. Et celui-ci n'agit pas en conséquences… Donc, c'est que l'espion de Malefoy n'est pas dans le secret… et qu'il se contente de relayer la correspondance entre le maître et le disciple.
- Ce ne peut être qu'un Cinquième Année, renchérit Ron.
- Et pas un Serpentard… rajouta Ellen.
- Ça suffit ! trancha Hermione. J'ai demandé à Luna et Hannah de me faire un rapport sur ceux de leur Maison qui ne participent pas à notre action. Je vais les presser de me le rendre afin de comparer avec la liste des Préfets… De toutes les années et de toutes les Maisons ! Ellie, tu me surveilles tes deux collègues de Cinquième Année.
- Mais…
- D'accord ? grinça Hermione sur un ton sans réplique. Ca ne me plait pas plus qu'à toi de savoir que Malefoy nous a bernés et qu'il doit bien rire de nous ! Je comprends à présent pourquoi il semblait si indifférent à ses revers chaque fois qu'il se trouvait dans le bureau des Préfets. Et pourquoi les provocations à son égard de Macmillan–entre autres… dit-elle sur un regard noir à Ginny et Ellie- n'avaient jamais l'effet escompté… Je me charge de surveiller son bureau. Et toi, la prochaine fois que tu contacteras Larry, tu lui demanderas de chercher en ce sens… Le moindre détail pourrait nous aider.
- Malefoy ne lui a rien dit concernant son contact… rappela Ellen sur la défensive.
Harry eut un sourire ironique.
- C'est sûr… il a trop peur que Nott se passe d'intermédiaires et ne s'adresse directement à Dieu plutôt qu'à ses Saints…
Hermione approuva de la tête.
- C'est juste, mais il pourrait lui faire croire qu'il a deviné une partie du mystère… Cela inciterait peut-être Malefoy à commettre une maladresse… On ne sait jamais… D'ailleurs… Il faudrait que tu voies avec ton chef de la Désinformation, Harry, si elle ne pourrait pas nous faire courir une petite rumeur bien visqueuse sur la possibilité d'un traître dans nos rangs… Rien de bien précis… juste de quoi étayer les dires de Nott… et rendre ses affirmations crédibles…
- D'accord… promit Harry. Je briefe Isadora dès ce soir… pendant qu'Ellen informera Nott des derniers développements de l'affaire…
- Et pourquoi pas juste après ? s'insurgea Ellie. On la brieferait ensemble ton Isadora…
- A propos de Larry… interrompit Ron. A-t-il donné des nouvelles ? Il a fait son rapport ?
Ellie se tut. Elle porta vivement la main à son badge, le regard fixé sur ce grand escogriffe de Weasley qui ouvrait toujours sa grande gueule quand il ne le fallait pas.
…
- Il ne le fera pas.
Tous se tournèrent vers Harry, légèrement inquiets.
- Et pourquoi ? voulut savoir Ron.
- Parce qu'il a deviné pour la narcomancie.
- Il t'a détecté ? s'alarma Hermione.
- Je ne le crois pas. Je crois qu'il a averti Ellen de son entrevue imminente avec Malefoy pour que j'y assiste.
- Mais ça change tout à ce qui s'est dit là-bas ! s'écria Neville.
- Non, le rassura Harry. Il est au courant pour la narcomancie – et je crois que je sais comment il l'a appris…
- Je n'ai rien dit ! se défendit Ellie.
- Je le sais, lui sourit Harry. Mais il n'est pas stupide… Et il était dans les toilettes quand je suis revenu de la volière la semaine dernière.
- Quand tu l'as menacé… précisa Ellen perfidement.
Harry hocha la tête. Il leva les mains en signe d'impuissance. Il reprit :
- Il est donc au courant pour la narcomancie mais il ignore que je peux me glisser dans les esprits. Et je suis certain qu'il ne m'a pas détecté… Donc je ne crois pas, par conséquent, qu'il prenne un risque en nous contactant pour faire un très long rapport sur une conversation à laquelle il est certain que j'ai assisté.
- Puisqu'on en est à Nott… fit Neville. On pourrait voir le point trois tout de suite.
- Les Salamandres ? grimaça Ginny. Qu'y a-t-il à en dire que nous ne savions déjà ? Ellie nous avait rapporté qu'il existait trois groupes parmi eux. Ceux qui faisaient passer leur désir de vengeance envers Dumbledore avant leur ressentiment envers Malefoy. Ceux qui s'étaient sentis trahis par lui. Et ceux qui se repentaient amèrement d'avoir écouté Drago Malefoy et d'avoir cru à ce qu'il disait…
- Certes, réfléchit Hermione. Mais nous en sommes certains à présent. Et nous savons aussi que le groupe de Crabbe et Goyle suivra Nott. C'est une bonne chose.
Ron fit une grimace. Il se rappelait des paroles que Neville avait répétées d'après le récit du Baron Sanglant et que Harry avait confirmées.
- Ce sera une bonne chose, dit-il, si le vent tourne en notre faveur, car alors ils se rangeront à nos côtés en même temps que Nott. Mais si nous n'avons pas l'avantage rapidement, je crains que notre Larry n'engage ses troupes chez l'ennemi.
- C'est un risque, murmura Neville. Mais si nous faisons tout ce qu'il faut pour réduire ce risque le Grand Jour… il y aura moins de chances que cela arrive…
- Tu dis n'importe quoi, Neville ! murmura Ginny.
- Peut-être mais je me comprends ! répliqua le jeune homme. Ce qui nous amène à notre point deux : cette histoire de baguettes !
- Que veux-tu en faire ? Demanda Ron. Puisque ton oncle sait qu'elles existent, il n'a qu'à les faire disparaître !
- C'est ça ! se moqua sa sœur. Et pointer Nott du doigt par la même occasion ! Non, il faut les rendre inopérantes.
Ron haussa les épaules.
- Et comment ? Avec un sortilège de combustion instantanée peut-être… ?
Ellie se mit à rire.
- La méthode Weasley pour mettre le feu aux dortoirs ! Si on touche aux baguettes, non seulement Malefoy saura que Théodore le trahit, mais il trouvera le moyen d'en faire entrer d'autres et il les cachera ailleurs…
- Il faut qu'on touche à ses baguettes, Ellie ! assura Neville. Sinon, gare à la bagarre le jour de la bataille… Il faut juste qu'on trouve le moyen d'y toucher sans que Malefoy s'en aperçoive.
- Oui…. Fit Hermione. Il y a quelque chose à jouer avec ces baguettes. Et il faudra dire à Nott qu'il réfléchisse quand même à une manière de récupérer les baguettes chez le professeur Londubat. Du moins, celles qui appartiennent à ceux qu'il a pris sous son aile…
- Tu as une idée ? demanda Ginny d'un air gourmand.
- Peut-être… Mais il faut que je sache de combien Malefoy en dispose déjà, et surtout combien il espère en récupérer encore…
Ellen leva la main pour interrompre Hermione. Elle réclama une feuille de son calepin à Neville ainsi que son crayon.
- Laisse-moi faire la liste de ce que je dois exiger de Nott… ou je risque d'oublier quelque chose.
Elle nota tout ce qu'on voulait demander à Théodore.
- Tu n'as pas intérêt à perdre ce papier, fit remarquer Ron. Tu te rends compte que tu tiens là le sort de la guerre ?
Hermione le fit taire.
- Il me faut le nombre approximatif de baguettes avant mercredi, Ellie. Précise-le bien.
Elle écarta toute velléité de questions de la part de ses camarades d'un seul geste de la main. Elle s'accouda à la table et fixa Neville droit dans les yeux.
- Et maintenant, au petit quatre : qu'entends-tu par les suites de la conversation ?
…
Neville s'accouda face à la jeune fille.
- Hé bien voilà ! Une chose m'a frappée dans cette entrevue… C'est la fin ! Malefoy a dit : Je te ferai signe quand le moment sera venu…
Il se tut. Dévisagea chacun de ses camarades et attendit leurs réactions.
- Et alors ? fit Ron.
- Alors il n'a pas dit : à la prochaine, Théo, on se retrouve ici dans deux, voire trois jours… Non il a dit : je te ferai signe quand le moment sera venu… Il n'y aura pas d'autres rendez-vous. Donc, compte tenu, de tout ce que nous venons de récapituler, j'y vois là confirmation que, premièrement l'heure est toute proche. Petit deux, Malefoy lui aussi attend un signe pour lancer l'attaque. Et petit trois : le prochain message que Malefoy recevra sera le bon…
Ce qui a été confirmé d'une certaine manière par Dumbledore quand il est venu nous rejoindre…
…
- Dumbledore vous a dit quand l'attaque aurait lieu ? interrogea Ron.
- Bien sûr que non, voyons ! Mais il n'a pas contredit nos conclusions !
- Le seul qu'il a contredit, c'est Harry quand il a voulu aller défier Voldemort tout de suite à des lieues d'ici !
- Hein ?
- Pardon ?
- Il voulait quoi ?
Hermione, Ginny et Ron faillirent s'étrangler de stupeur. Harry se renfrogna et adressa un regard furieux à Ellie.
- Mais… qu'a-t-il dit précisément ? voulut savoir Hermione.
Ellie prit la parole la première :
- En clair, il lui a dit : Mon petit gars, t'es peut-être le seul à pouvoir vaincre Voldemort, mais tu n'es pas l'unique personne concernée par cette guerre. Alors tu te calmes, tu fais ce qu'on attend que tu fasses et tout ira bien…
Le regard furieux d'Harry se chargea de colère.
- … et il a dit aussi, continua Neville : la prochaine fois que tu rencontreras Voldemort, imagine le sur les toilettes et il perdra son aura de maître du monde…
Ellen pouffa. Neville évita de rencontrer les yeux d'Harry.
- Vous vous sentez bien ? demanda Ginny.
- Qu'est-ce que vous avez bu ? questionna Ron.
Harry repoussa Ellie qui s'affala sur Neville.
- Une bièraubeurre ! répliqua la jeune fille. Tu devrais en prendre une, Weasley. Ca te décoincerait peut-être…
- Restons sérieux ! essaya de calmer Hermione.
Elle se tourna vers Harry.
- Tu ne voulais pas vraiment aller défier Voldemort, n'est-ce pas Harry ?
…
Harry grogna. Il jeta un coup d'œil assassin à Neville et Ellie. Il sentit venir le sermon d'Hermione et il ne chercha aucune aide auprès de Ron, qui essayait de comprendre pourquoi Neville et McGregor avaient l'air si complices. Il gronda un « laisse tomber, Hermione… j'ai compris… » Il se redressa avec hauteur et se tourna vers les rieurs.
- Et j'ai très bien compris également ce que Dumbledore a voulu me dire avec sa comédie du vieil homme au bout du rouleau.
Neville et Ellen cessèrent de pouffer sur le champ.
- Il ne faut plus que je compte sur lui à présent, c'est ça Neville ? Comme si j'avais jamais compté sur lui ! Alors qu'est-ce que vous en dites les deux spécialistes du langage chiffré ?
Ellen redevint sérieuse. Elle donna un coup de coude à Neville.
- Je crois que Dumbledore veut nous dire que c'est d'abord notre guerre avant d'être la sienne, répondit Neville. Il a eu sa part. Si comédie il y a, ce n'est pas qu'à toi qu'il l'a jouée. Et j'ai pris pour moi aussi tout ce qu'il nous a dit. Par contre je n'ai pas entendu qu'il ne fallait plus compter sur lui… Il nous a simplement dit que c'était à nous de jouer maintenant… qu'il avait joué son rôle et qu'il le jouerait encore tant qu'il serait possible. Mais que nous devrions aussi prendre notre part de cette guerre…
- Non, intervint Ginny. Ça c'est toi qui l'as dit…
- Et Dumbledore m'a conforté dans mon idée ! affirma Neville. L'heure de prendre ses responsabilités approche. Pour chacun d'entre nous. Et il n'y aura personne pour nous dire ce que nous devrons faire. Ce sera à nous de décider quel chemin prendre. A personne d'autre !
- Et c'est pour ça que je vais écrire à mon père dès ce soir, décida Ellen. Je vais lui dire que je reste à Poudlard pour les vacances.
- Freeman stand… commença Harry sur un sourire sarcastique.
- Exactement, Harry ! coupa Ellie avec humeur. Je sais où est ma place, moi. Auprès de ceux qui se battent. Vous aurez besoin de moi. On ne manie pas des Serpentard comme des Gryffondor. Il ne suffit pas de leur montrer l'ennemi en leur criant : chargez ! Et ils n'obéiront à personne d'autre que moi…
- Ne le crie pas trop fort ! répliqua Ron vexé. Car cela ne ferait qu'une raison de plus de te prendre pour première cible le jour de la Grande Bataille…
- Tu l'as dit, Weasley… Une raison de plus ! J'aurais tort de me priver !
Hermione leva les yeux au ciel.
- On se demande qui est le plus Gryffondor, ici ! fit-elle entre ses dents. Ellie, s'il te plaît… Veux-tu noter dans les questions à poser à Nott de lui demander plutôt sur combien de Salamandres compte Malefoy… C'est pour le nombre de baguettes… Si je pouvais avoir ça assez vite… je pourrais contacter les jumeaux aussitôt…
- Qu'est-ce que tu veux à mes frères ? demanda Ron soupçonneux.
- Tu as raison, Ron… répondit Hermione qui suivait apparemment son idée. Je peux toujours leur demander de m'en envoyer une trentaine pour commencer… de toutes façons il leur faudra plusieurs envois… et attendre que Nott sache où Malefoy cache les siennes…
Ginny secoua la tête dans une grimace :
- Tu n'es pas très cohérente, Hermione, en ce moment, est-ce que tu t'en rends compte ?
- C'est parce qu'elle s'est remise au Bulgare, grinça Ron. Ça lui brouille les idées…
Hermione poussa un énorme soupir de lassitude.
- Je t'en prie, Ron… tu ne vas pas remettre ça… Ce n'est pas si important…
- Si tu le dis…
- Qu'est-ce qui n'est pas important ? questionna Ginny.
- Elle parle bulgare à Krum pour pas que je comprenne ce qu'elle dit…
- Tu parles Bulgare ? s'étonna Ginny.
Hermione tapa du poing sur la table.
- Je ne parle pas Bulgare ! Je ne sais que quelques mots : bonjour ! Bonsoir ! Comment allez-vous ? Et c'est tout !
- Et joyeux Noël, à présent… ricana Ellie.
Hermione lui lança un regard assassin.
- C'est tout ce que vous avez à nous raconter, vous trois ? Parce qu'entre nous soit dit… à part vos blagues débiles sur les toilettes de Voldemort… vous ne nous avez pas appris grand-chose que nous ne savions déjà !
Neville et Ellie se regardèrent du coin de l'œil et préfèrent se taire. Harry baissa la tête.
- Je t'avais dit qu'on aurait du aller les rejoindre ! grogna Ron. Mais tu as préféré faire la causette à Krum…
Hermione se tourna vers lui, réprimant une irritation qui éclatait dans ses yeux noisette.
- Alors… Si on passait à ce que Ginny a à nous dire, qu'on avance un peu...
…
Tous les yeux se posèrent sur la jeune rousse. Elle tordit sa bouche, considéra longuement le visage renfrogné de son frère, chercha un appui vers Harry et se décida enfin.
- J'ai eu des nouvelles de Gerry, dit-elle dans le silence pesant.
Ils continuaient tous à la contempler avec attention.
- Il veut que je quitte Poudlard… Lâcha-t-elle encore très vite.
L'incompréhension se peignit sur tous les visages.
- A cause de Wilford ? demanda Neville.
- Ho non ! Pour Wilford, il veut que je lui passe la cape d'invisibilité pour qu'il retourne dans le dortoir des garçons de Serpentard pour lui ôter l'envie de toucher à sa petite amie…
- Quoi ? fit Ron.
- Mais pourquoi veut-il que tu quittes Poudlard alors ? insista Hermione sans se soucier de l'intervention de Ron.
- Il est à Pré-au-Lard, se résolut à dire Ginny comme si ce fût une explication.
Le regard de Ron s'étrécit. Les autres attendaient toujours la suite de ses révélations.
- A la Tête de Sanglier… continua Ginny. Il a loué une chambre là-bas parce que… ha ! Ça n'a aucune importance pourquoi ! Ce qui est important c'est qu'il est là-bas et qu'il a vu arriver peu après lui des types bizarres… Il est certain que ce sont des mangemorts et qu'ils vont attaquer bientôt…
- Cela confirme ce que nous a dit Harry… releva Hermione, une pointe d'anxiété dans la voix. Quelles mesures a-t-il prises ?
- Il a transmis aux jumeaux qui ont recoupé l'information avec les renseignements de l'Ordre.
- Voldemort rassemble son armée autour de Poudlard… fit Neville d'une voix blanche. S'il occupe Pré-au-Lard, nous serons coupés de tout secours…
- Il ne le fera pas.
…
Tous se tournèrent vers Ron. Il ne cessait de fixer sa sœur tout en continuant à parler :
- Je ne pense pas qu'il occupera Pré-au-Lard. Il a tenté une première fois de détruire le village afin d'isoler Poudlard, mais ça a été un échec. Jedusor ne répète pas les mêmes erreurs. Il adapte sa stratégie. D'après tout ce que nous avons pu apprendre –ou ne pas apprendre, ajouta-t-il, daignant lâcher le regard de Ginny pour tourner le sien vers Hermione- il semblerait qu'il compte sur l'effet de surprise. Cantonner ne serait-ce qu'une partie de son armée à Pré-au-Lard serait bien trop voyant et gâcherait tous ses effets. Non… ceux que Dennis a vus là-bas doivent être des éclaireurs, des informateurs… qui se renseignent sur les forces de l'ennemi… et sur les défenses du village ainsi que de l'école. Par contre, Neville a raison sur un point, c'est sûrement pour nous couper de tous secours qu'ils installent des sentinelles là-bas…
- Ou bien profiter qu'Hagrid ramène le ravitaillement de la gare de Pré-au-Lard pour l'attaquer… prendre la place les caisses de nourriture dans la diligence… et rentrer ni vu ni connu dans le château !
Neville ponctua sa phrase en frappant du poing sur la table, fort content de lui. Ellie se pencha légèrement vers lui.
- Heu… Neville… Même avec pas mal d'artifices, Voldemort aurait du mal à faire entrer toute son armée dans une diligence…
- Peut-être pas son armée entière… répondit Neville dégrisé, mais quelques éclaireurs, pour ouvrir les portes… et empêcher que l'alerte soit donnée… Enfin, ce que j'en dis moi…
- Tout est possible, Neville… murmura Hermione. Comme le blocus de la gare de Pré-au-Lard… ou le contrôle des passages secrets… Enfin… on pourrait se perdre à spéculer sur tout ce que pourrait faire Voldemort à Pré-au-Lard L'important c'est de savoir qu'ils sont là et faire en sorte qu'ils n'arrivent pas à leurs fins… Mais ça, ce n'est pas à nous de nous en occuper. Nous avons assez à faire avec ce qui se passe à l'intérieur. Que vont faire les jumeaux ? Ils ont pris contact avec l'Ordre, ou bien ce sera la Brigade Masquée qui agira en soutien clandestin ?
…
Ginny haussa les épaules.
- Je ne sais pas… On n'en a pas parlé. J'ai passé beaucoup de temps à faire admettre à Gerry que je ne courrais pas plus de danger à Poudlard que lui lors des Raids de la Brigade. Et qu'il n'avait aucun moyen de m'obliger à quitter l'école… ni aucun droit de le faire d'ailleurs… parce qu'après tout… notre relation était plus épistolaire qu'autre chose !
- Etait ? l'interrompit Ron. Ça veut dire quoi « était » ?
- C'est une formule stylistique Ron… intervint Hermione. La concordance des temps, tu en as entendu parler, je présume…
Ginny était suspendue à la respiration hachée de son frère. Elle se mordait les lèvres et ne put s'empêcher de jeter un œil vers le placard entrouvert. Ron suivit son regard et se précipita vers la porte du placard qu'il ouvrit brusquement, faisant sursauter tout le monde à la table.
- La carte ! Où est la carte ? Je l'avais moi-même posée sur l'étagère du milieu… et elle est au-dessus maintenant !
Il se tourna vers ses camarades et agita le parchemin plié vers eux, d'un air menaçant.
- On l'aura déplacée, mon cœur… essaya Hermione.
Mais Ron se remettait à fouiller dans le placard avec frénésie.
- Où as-tu caché la cape ? hurla-t-il à Ginny la tête enfoncée dans la penderie.
- Juste au-dessus de ton crâne ! répondit Ginny avec mauvaise grâce. Et puis, ça suffit ! J'ai eu mon compte de remontrances !
Ron se rua vers la table et frappa des poings dessus.
- Tu es complètement folle ! rugit-il. C'est totalement irresponsable d'aller à Pré-au-Lard ! Et pour retrouver un garçon en plus !
Il s'étranglait de rage et agitait frénétiquement la carte pour se faire un peu d'air qu'il ne prenait même pas la peine de respirer.
- Du calme ! gronda Ginny. Personne ne m'a vue !
Ron écumait.
- Et tu crois que c'est une excuse ! Tu t'imagines les risques que tu as pris !
- On n'en a pas pris ! On est resté dans le souterrain. Chacun a fait un bout de chemin. Gerry ne voulait pas que je me rende à la tête de Sanglier. Il prétend que ce n'est pas un endroit pour moi !
Elle leva les yeux au ciel et haussa les épaules avant de reprendre.
- Mais quand j'ai su qu'il pouvait y avoir des mangemorts à l'auberge, j'ai du reconnaître qu'il avait raison… Et puis on aurait pu se faire remarquer à ne cesser de descendre et remonter de la cave comme ça...
On s'est retrouvé à mi chemin. Et un rendez-vous dans un tunnel poussiéreux, j'ai connu mieux… !
Et comme Ron paraissait se calmer un peu, elle ajouta :
- Mais j'ai connu pire aussi… Cette fois, pas de frère changé en Eruptif en colère pour nous foncer dessus ! Et c'était plutôt reposant et agréable !
Ron faillit exploser de rage. Ses taches de rousseur se démultipliaient à vue d'œil. Il jeta la Carte du Maraudeur sur la table.
- Tu vois ! cria-t-il. Tu vois, Harry, ce que tu fais avec tes idées idiotes de testament ! Qu'avais-tu besoin de lui donner cette carte ! Tu vois ce qu'elle peut en faire !
- Que veux-tu qu'on fasse d'une carte dont le mot de passe est : Je jure que mes intentions sont mauvaises ? ne put s'interdire de railler Ellie McGregor.
- C'est pas à toi que je parle ! C'est à Harry ! hurla Ron.
Harry se leva à son tour et s'appuya de ses poings sur la table.
- Ça suffit ! cria-t-il lui aussi. En quelques heures, j'ai pris un coup derrière la tête ! Je me suis payé une transe narcomancienne dans l'esprit visqueux de Nott ! Et je me suis ramassé dans la tronche une ribambelle de choses pas forcément agréables ! Alors s'il te plait, Ron : tu tapes sur quelqu'un d'autre !
…
Il y eut un silence. Personne n'osait ouvrir la bouche. Puis Ron reprit ses esprits. Il regarda Harry comme s'il sortait d'un rêve.
- Je suis désolé, Harry… finit-il par murmurer. Ginny…
Il n'alla pas plus loin. Il secoua la tête sans un mot. Harry voulut le retenir.
- Pas maintenant, Harry, pria-t-il. Je vais d'abord prendre un peu d'air…
Hermione se leva et essaya de le retenir à son tour. Il repoussa sa main qui se posait doucement sur son bras et sortit du laboratoire sans un regard sur ses amis.
…
Ils s'entre-regardaient tous sans oser livrer le fond de leurs pensées. Enfin, Neville quitta la table.
- On est tous sur les nerfs aujourd'hui… commenta-t-il. Je suis sûr que ses mots ont dépassés sa pensée. Vous connaissez Ron… Il s'en veut certainement à présent et il va revenir très malheureux de ce qu'il a dit…
- On le sait, Neville, soupira Ginny. C'est une évidence qu'il est malheureux.
- Mais ce n'est pas une raison pour s'en prendre à ceux qui ne sont pas responsables de cet état de fait… déclara sentencieusement Ellen en lançant un long regard en dessous à Hermione.
Elle poussa Neville vers la porte et entraîna Harry par la main dans le couloir. Hermione et Ginny restèrent seules dans le laboratoire.
…
Tout d'abord, elles ne dirent rien. Puis Hermione croisa les bras sur sa poitrine et lança :
- Je sais ce que tu penses ! Tu penses que c'est ma faute si Ron est au bord de la crise de nerfs…
- Je pense surtout que tu n'y mets pas beaucoup du tien, Hermione…
- Moi ? Mais qu'est-ce que tu crois que je fais chaque jour ! Je n'arrête pas d'y mettre du mien pour que tout le monde y trouve son compte ! Et crois-moi, ce n'est pas facile du tout !
- C'est impossible, Hermione. Tu le sais aussi bien que moi. Tu ne peux pas ménager éternellement et les espoirs de Viktor et la susceptibilité de Ron. Ou tu finiras par leur faire du mal à tous les deux… Et je sais que ce n'est pas ce que tu veux…
Hermione soupira d'un soupir à fendre l'âme.
- J'ai essayé, pourtant, Ginny… J'ai essayé… Mais ton frère ne veut pas comprendre que… Et Viktor, lui est persuadé… de… je ne sais quoi… Enfin…
Elle se laissa tomber sur sa chaise et mis son front dans sa main.
- Je ne sais pas quoi faire, Ginny… Ni comment m'y prendre… J'ai essayé le silence et c'est Viktor qui est venu me trouver. J'ai essayé de lui expliquer, et il n'a pas compris… Quant à Ron, il complique tout à loisirs… Il prend tout de travers… Je tremble chaque fois que je passe devant le bureau de Viktor ou devant la salle des professeurs… Je marche la tête baissée de peur de croiser le regard du Professeur Krum… Je n'ose plus répondre en cours de Défense…
- Hermione, reprit Ginny doucement. Il faut absolument que tu fasses quelque chose. Et vite… Parce que sinon, il n'y a pas grand risque à parier à cent contre un que ces vacances de Noël n'auront rien du répit idyllique que nous nous étions imaginé…
- Si j'étais toi, Ginny, je ne parierais pas grand-chose sur ces vacances de Noël, en effet…
Ginny s'approcha de son amie. Elle entoura ses épaules de ses bras. Hermione referma les siens sur elle.
- Comme si ce n'était pas assez compliqué comme ça… murmura-t-elle.
- Mais tu vas nous arranger ça, Hermione… Tu es notre Super Préfète préférée… Tu arranges toujours tout…
…
Ginny embrassa doucement la chevelure en bataille d'Hermione et s'éloigna jusqu'à la porte.
- Tu devrais quand même faire quelque chose pour tes cheveux, Hermione…
- J'y penserai… répondit la jeune fille dans un tressaillement des épaules.
Ginny referma la porte du laboratoire sur elle et comme Hermione lui tournait le dos, elle ne comprit pas qu'elle était en train de pleurer.
RAR
chrys63 : 1 - donc la fin est pour bientot je sens que le final va etre explosif. Je l'espère…
2- ils vont tous suivre nott donc s'il ne change pas de clan (celui des gentils) c'est malfoy qui va etre decu quand ils vont tous se liguaient contre lui. Ha ! déçu Malefoy ? Furieux sans doute, mais je ne crois pas que la déception soit un concept que Malefoy comprenne. Il faut faire confiance aux gens pour être déçu…
3- je me demande comment ils contentent faire pour entrer dans poudlard ? une attaque massive au pré o lard? un kidnapping?voldemort aime bien utilisé cela avec harry surtout que c'est tentant avec ellie… hahahahaha ! Mystère…
4-comment ils vont gerer ce retournement de situation et ce changement de clan de la part des sans baguettes? si dumbledore est égal à lui meme et qu'il ne meurt pas en essayant de sauver harry il les defendrera pour leur donner une seconde chance mais ils ont fait des trucs pas cool... Comme le dit Alixe plus bas, c'est pas facile de gérer une après-guerre…
5- je me demande comment larry a fait pour savoir qu'harry etait la .car d'habitude les gens ne le sentent pas. A moins que larry est appris à fermer son esprit. vu ces copains de chambret je l'aurai peut etre appris moi aussi... Il se doute qu'Harry est narcomancien. Il ne l'a pas senti dans son esprit. Il croyait qu'il était là tout simplement dans la pièce…
6-donc c'est pour les vacance de noel et meme avant et c'est dans quinze jours si j'ai bien tout suivi donc il reste combien de chapitre...va tu nous dire ce qu'il va se passe juste un peu après la bataille? va tu sacrifier dumbledore?car il va tenté de le proteger jusqu'au bout. une aide divine du chateau donc des fondateurs et de rogue alors? jaimerais bien histoire d'effacer les anciennes rancoeurs entre lui et harry? Dans l'ordre : un semaine seulement… je ne sais pas combien de chapitres il reste… ça va dépendre de la narration… Mais qu'est-ce qu'il t'a fait Dumbledore que tu veuilles le sacrifier (sur l'autel de la victoire) ?...Les fondateurs ? Ils feront leur office…
7- les morts bon comme dans toutes batailles ils y en a mais combien? j'espere qu ce sera des personnages secondaires car sinon je vais etre triste. tu fais une happy end j'esper et qu'harry va le tuer mais s'il doit mourrir ensuite. Hahahhah ! tu crois que je vais répondre à ces questions ? Tu ne préfères pas attendre de lire la suite ?
Maugreyfiliae : J'ai relu la dernière phrase du chapitre "Castigat Ridendo", et effectivement, j'ai constaté que Drago n'écoutait pas aux portes.. Mais reconnais que c'est tout de même ce que tu voulais nous faire croire, sinon tu n'aurais pas achevé ton chapitre sur cette phrase! Hahhaha ! même pas ! Non c'était juste pour annoncer le chapitre suivant, qui s'intitule Drago Malefoy… Je commence à avoir beaucoup d'admiration pour Nott, il joue un double-jeu très dangereux. On pense que Malefoy n'a pas d'amis, mais Nott en a encore moins... qui sait ? peut-être plus qu'il ne le crois lui-même… Et j'en suis venue à établir un parallèle entre Nott et Rogue: tous les deux risquent leur vie à chaque pas, et sont soupçonnés par le camp de la lummière ( même si dans le cas de Nott, la bande d'Harry sait ce qu'il fait réellement), tous les deux ont un contrôle total sur eux-mêmes, sans cela ils n'auraient probablement pas survécu... j'ai trouvé plusieurs autres points communs, mais je n'ai pas le temps de les énumérer. j'espère que tu trouveras le temps de le faire ! ça m'intéresse grandement ! Tu n'est pas la seule à comparer les deux personnages et j'aimerais savoir ce qui te fait penser à Rogue en Nott, à part ce que tu as déjà exprimé…
Etincelle de Vie : Comment Nott a-t-il su que Harry "était" dans la pièce! Il s'en doute depuis l'épisode des toilettes après l'incident de la volière. Et je trouve Malfoy vraiment sûr de lui. Surtout en ce qui concerne Nott: Au début il ne lui faisait pas beaucoup confiance et maintenant c'est complètement l'inverse. Mais Malefoy fait-il réellement confiance à Nott ? C'est l'impression qu'il veut donner, mais… pourtant si j'étais Malfoy, je me poserais plus de quetions surtout depuis le coup raté avec Ellie! Oui mais Nott ne perd pas une occasion de lui rappeler que si le coup a raté c'est parce que Malefoy a voulu hâter les choses et que Crabbe c'est trouvé sur les lieux…J'ai bien aimé la fin, pendant la discution entre Nott et Goyle. Je me suis rendue compte à quel point Goyle n'était pas si débile que ça et qu'en fait même s'il n'a peut-être pas encore choisi son camp, il est comme tous les élèves de poudlard et je dirais comme tout le monde, à savoir qu'il n'aspire qu'à survivre tout en ayant le moins de proches à pleurer! Ben oui, comme tout le monde…Goyle et Crabbe ne sont certainement pas des lumières, mais ils ont un cerveau quand même…
Choups : Wilford renvoyé, Crabbe et Goyle qui se retourneraient complètement de Malefoy, Nott qui fait toujours aussi bien l'agent double... (le pauvre quand même) Une attaque aura donc (surement) lieu à Noel... (Enfin Malefoy a confirmé, ou presque). Tu es bien affirmative… crois-tu vraiment que les choses vont être aussi simples que cela ?
molly : Malefoy ne veut rien lâcher (il ne fait pas confiance à Nott, apparemment) Non, en effet ! L'affrontement verbal entre Harry et Drago dans les couloirs est intéressant, Harry se montre même incroyablement sage, intelligent, et même poête... Un peu trop peut-être par rapport au Harry de Rowling, toujours un peu maladroit et pas vraiment intello. Mais j'aime bien le tien. Il est plus mûr.( Malheureusement, des gars comme çà, çà court pas les rues. Celui de Rowling est peut-être plus... réaliste?) Celui de Rowling a suivi un chemin différent du mien… Et tu oublies une chose, le Harry de Rowling est celui du T6. Le mien c'est celui du T7. Il s'est passé pas mal de choses durant la sixième année dans ma fic surtout ces derniers mois, il est normal qu'il soit plus mur. Et puis, nous ne racontons pas la même histoire.
G faim : J'adore ce chapitre! Le problème, c'est que maintenant, il va falloire que j'attende une semaine entière! Rha! Trop dur! Mais en plus...attention, G faim réfléchit, gare au court-circuit! c'est les vacances! Et pour toi, j'imagine que ca veut dire que tes enfants resteront à la maison...ce qui veut dire moins de temps pour le reste! Rha! Trop dur! Comme tu dis ! j'ai du écrire deux lignes depuis la semaine dernière… bon, ya pas que les gamins qui sont en cause, mais quand même… Voir l'évolution chez Goyle, entre autre... Après tout, c'est la toute première fois dans une fic, qu'on leur donne des sentiments humains et un minimum de réflexion, c'est assez incroyable! Ben oui quand même, ils ne sont pas tout à fait décérébrés ! Je crois que l'une des choses que j'aime bien dans cette fic, c'est qu'il y a toute une théorie sur le pouvoir que je trouve vraiment intéressante(à priori, pas forcément voulu, la théorie, mais qui resort à travers chacun des personnages). Si quand même un peu… sans tre réellement une théorie, remarque… En tout cas, je te souhaite bon courage pour les vacances qui ne sont pas loins d'être le pire des moments pour une mère de famille épuisée (et encore, c'est pas les vacs de Noël!). Rien que d'y penser… !
Petite Plume : En parlant de lui, pourquoi cette phrase à destination d'Harry ? Il sait qu'il fait de la narcomancie ou bien l'a-t-il senti dans sa tête ? Il s'en doute. Et pour Malefoy, pourquoi Potty, euh, je veux dire Harry, n'utilise-t-il pas la légilimencie pour savoir ce qu'il cache ? Mais qui voudrait entrer dans la tete de Drago Malefoy ? Si la salle est fermée hermétiquement y compris par les fantômes et que Malefoy avoue qu'il a été aidé, est-ce qu'on lui a dit quel sort jeté ou bien une personne étrangère s'est-elle infiltrée dans Poudlard ? Tu ne devines pas ? Qui avait ses entrées et sorties dans le château à une époque ? et calé en magie noire ? Et puis il y a toujours ce correspondant mystérieux et comment font-ils pour communiquer ? ha ça… Malefoy m'a envoyé un sortilège d'oubliettes. Je peux pas le dire si tu finis l'histoire avec un Neville tout seul ou avec seulement Luna, on est pas sorti de l'auberge. Même si j'adore ton Neville. Luna euh ... c'est Luna quoi. Tu ne sais pas à quel point !
Severia Dousbrune : J'ai énormément à dire sur cette fic, mais le temps est uen denrée rare toujours. alors juste quelques mots pour la personnalité qui m'intrigue le plus, à savoir Théodore Nott, quel mystère autour de lui. On le sent froid et solide, et pourtant tu as laissé entrevoir quelques faiblesses (dont McGregor en fait partie). Allié? Ennemi?Difficile à dire, mais j'ai hâte d'en découvrir davantage sur lui! Et s'il n'était ni l'un ni l'autre ?
Voldemort : Superbe chapitre franchement j'ai adoré bien que ça soit vraiment dommage pour le lemon, pour moi ça apparait comme la continuité des snetiments c'est naturel enfin je sais pas c'est toi qui décide et comme jusqu'à présent tu as toujours fait les bons choix, que c'est ta fics et que je suis ton fan invétéré jusqu'à la mort c'est pas grave. Hahahahahahahaha ! je dis pas qu'il se passe rien. Je dis simplement que ce n'est pas le propos de la fic. Je trouve que je me suis assez dispersée comme ça…
craup : Quand tu dis que ta fic se termine à Noël, je suppose que tu-sais-qui va mourir. En gros oui… Maintenant, il se peut qu'il y ait quelques aménagements… J'ose supposer qu'il y aura quand même quelques survivants... Ha ben vi quand même… c'est pas la fin du monde. J'aimerai lire la façon dont ils vont se reconstruire, après la bataille. (Bon, d'accord, j'essaye de grapiller un ou deux chapitres supplémentaires ;-) J'avais bien compris…
DoraB : Très brillant la morale de potter à malfoy... Très instructive... je vais méditer la-dessus... C'était pas vraiment une morale. Il répondait juste à son attaque. C'est Malefoy qui a voulu le prendre comme une leçon… Qui se sent morveux qu'il se mouche…
mate : la fin se rapproche a grands pas. Oui, et ce n'est pas facile…
Lyane : je trouve qu'on commence à mieux cerner Nott. Je pense sincèrement que c'est un "vrai" serpentard, comme Salazar. Ceux qui "suivent" McGregor en sont aussi, mais la soif de pouvoir est plus... Comment dire?... légère? Non, pas vraimetn ce que je veux dire. Disons que les Salamandres, les Mangemorts et Voldychou veulent le pouvoir pour dominer les autres. Les autres serpentard (le groupe avec McGregor)veulent simplement diriger leur vie et vivre libre. Nott est un cran au dessus. Il veut le pouvoir, je pense, mais pour être totalement libre de ses actes. Je me demande ce qu'il donnerait comme Ministre de la Magie? Il a l'air de prendre ses responsabilités au sérieux, alors pourquoi pas? Je me suis toujours dit que si Voldychou n'avait pas été aussi fou et tourné vers le mal, il aurait pu devenir un bon Ministre (charismatique, inovant, puissant, etc.). Bref, je crois que je l'aime bien, ce Nott. Je verrais par la suite si j'ai raison, mais je l'aime bien. Quant à lui faire confiance pour de bon, c'est une autre hisoire, mdr. Bon, je ne vais pas te faire une étude détaillée de Nott, surtout que je ne suis pas forcément douée pour ça et qu'en tant qu'auteur tu sais très bien ou tu veux en venir avec lui. Oui, mais j'aime assez savoir comment les lecteurs perçoivent les personnages. Je peux te dire que tu le cernes assez bien, et même très bien… Si tu as le temps de faire une étude un peu plus poussée…
Sinon, je viens de me rappeler un truc du dernier chapitre. Tu m'as donné le hoquet pendant deux bonnes heures, après un fou rire interminable. Imaginer Voldychou avec un doudou serpent et suçant son pousse… Et bien, mes collègues de travail mon prise pour une dingue quand plus tard dans la journée l'une d'elle a parlé du fait que son fils avait égar son doudou et que j'ai repris un fou rire monstre. C'est une image qui marque l'esprit. Oui, il semblerait… plus que je ne l'imaginais !
Alixe : Il est fort le Nott. Cela va être délicat pour Harry de s'assurer son concours au moment crutial. Tant que les intérêts de Nott iront dans le même sens que ceux du clan d'Harry, ça ira… sinon, ce sera une autre histoire… D'ailleurs j'y pense, si Nott se rallie à eux avec tous ses protégés et que le clan de Harry gagne, il faudra amnistier les repentis pour les remrcier pour leur soutien. Pas facile de gérer un après guerre. Ha ça… on le voit déjà avec Crabbe qui a empêché Ellie de passer par-dessus bord…
