Vous vous arrachez les cheveux lorsque vous voulez poster une review ? Vous ne savez pas comment rechercher une histoire que vous aimez ? Vous détestez l'anglais et ce n'est pas qui vous fera changer d'avis ? Bref, vous ave besoin d'aide pour vous retrouver sur le site ? Il existe un mode d'emploi ! Vous en rêviez, Alixe et Lisandra l'ont fait !
Rendez-vous sur le profil de Fanfiction-mode d'emploi (adresse /fanfictionmodedemploi ou /u/577456) et vous saurez tout tout tout sur comment poster, comment trouver, comment naviguer sur sans attraper une migraine carabinée !
§§§
Disclaimer : Tout est à JKR, lieux, personnages -sauf certains que vous reconnaîtrez aisément- créatures, etc je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est celui du plaisir que je prends à écrire et faire partager ce que j'écris… Bonne lecture.
Un message pour Vie : j'ai effacé ta review car elle mentionnait un spoiler sur le tome 6 et je suis sûre que beaucoup, comme moi, ne l'ont pas encore lu.
Rassure-toi, je l'ai sauvegardée et elle fait partie des réponses à la fin du chapitre. J'ai simplement supprimé le spoiler incriminé…
Chapitre 182
Tempête sous un Crâne
…
La pièce était sombre. On n'entendait que les ronflements de Crabbe et Goyle, en une polyphonie discordante. Malefoy, dans un élégant pyjama sombre, était agenouillé devant le lit inoccupé du dortoir des Septième Année et Nott, accroupi en face de lui, attendait que le Préfet ressortît la tête de dessous le sommier.
Lentement, Malefoy fit glisser, jusque dans la faible lueur de sa baguette, une boite assez lourde.
- La cachette de Moon… murmura-t-il avec satisfaction. Qui aurait l'idée d'aller chercher quoi que ce soit là dedans ? N'est-ce pas, Théo ?
Il ouvrit précautionneusement la boite et montra l'intérieur à Nott, l'éclairant de la lumière chiche que dispensait sa baguette.
- Il n'y en a pas beaucoup, murmura Théodore. Tu dois en recevoir d'autres ?
Drago referma la boite et la rangea sous le lit. Il allongea le bras pour remettre en place la latte qui cachait la niche dans le parquet.
- Ne sois pas si inquiet, Théodore, répondit Malefoy avec autant de flegme que de satisfaction. Crois-tu que je mette tous mes œufs dans le même panier ?
-Tu en as autant ailleurs ?
- Nous n'aurons besoin que d'une poignée de baguettes, Théo… Dans quelques jours, j'informerai Blaise Zabini de l'endroit où il pourra trouver les armes qu'il distribuera à ses camarades le moment venu. Toi, tu auras déjà trouvé le moyen d'aller chercher chez ce bouffon de Londubat celles dont tes hommes auront besoin, n'est-ce pas… puisque tu as réussi une fois à forcer son bureau.
Et comme Théodore ouvrait la bouche, Drago reprit vivement :
- Non ! ne me dis rien… je préfère ne rien savoir… Je voulais juste te rassurer : oui, j'ai tout prévu : les armes nécessaires, et une solution de repli au cas où on trouverait cette cachette. On peut la trouver : j'en ai d'autres à disposition. On peut même me renvoyer, quelqu'un d'autre se chargera de faire la distribution. Non, cette fois rien n'empêchera notre cause de triompher.
- Tu penses à Zabini ? essaya de ne pas trop insister Nott.
…
Malefoy se mit à rire avant de lancer un regard vers le lit de Crabbe. Le garçon avait cessé de ronfler pour se tourner sur le côté. Les deux conspirateurs retinrent leur respiration. Lorsque les ronflements reprirent, dans une irrégularité de bon aloi, Drago continua sa harangue moqueuse.
- Zabini ? Non ! Il est juste bon à suivre les ordres. Il est assez déterminé pour aller jusqu'au bout, lui, mais il est trop surveillé pour que je lui laisse la bride sur le cou… Non… J'ai bien mieux…
Il rit encore, comme d'une bonne blague et ses yeux semblaient narguer son camarade, une lueur de provocation au fond de leur regard d'acier.
Nott baissa les siens et dit d'une voix presque obséquieuse.
- C'est toi qui as l'oreille du Maître, Drago. Et je constate qu'en effet tu as préparé ce grand jour avec attention. Tu as pensé à tout, semble-t-il. Mais je voulais t'avertir, tout de même. Des rumeurs me sont parvenues.
- Oh ! fit Drago avec une attention amusée. Tu te soucies des rumeurs à présent, Teddy ?
Théodore Nott garda ses yeux baissés pour ne pas laisser voir l'éclat de colère qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir.
- Quand elles mettent en cause ton plan si bien monté, oui, Drago…
Sa voix tremblait un peu, juste assez pour laisser croire qu'il était vexé.
- Et en quoi des rumeurs mettraient-elles en cause la victoire, Théodore ?
-Quand elles prétendent que les partisans de Potter savent qu'il y a un traître parmi eux…
…
A nouveau Drago se mit à rire. Il se releva et s'assit sur le matelas du lit qu'avait occupé Moon. Il se tenait les côtes et réprimait un fou rire avec difficulté.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, fit mine de s'offusquer Nott en se redressant également.
- Voilà qui va les occuper un moment, réussit à chuchoter Malefoy qui s'essuyait les yeux du dos de la main. Qu'ils se soupçonnent les uns les autres, c'est toujours cela de gagné…
- Tu veux dire qu'il n'y a pas de traître ? s'étonna Nott.
- Ce que je veux dire, c'est qu'en effet, quelqu'un hors de Serpentard me sert de relais… Mais cela, tu t'en doutais n'est-ce pas… Par contre, personne ne doit savoir qui c'est ! Eux, ne se douteront jamais de son identité. Et moi je me garderais bien de la divulguer à qui que ce soit…
Les deux Serpentard se fixèrent longuement et Théodore reprit très sérieux :
- On dit aussi que ce serait un préfet…
Malefoy figea son sourire avant de répondre d'une voix doucereuse :
- Ce n'est pas que je n'ai aucune confiance en toi, Théo. Mais c'est une information trop importante pour que je prenne le risque de la voir tomber entre les mains de l'ennemi. Si jamais Wilford te dénonçait à Londubat, qui sait si tu ne serais pas obligé de lui ouvrir ton cœur et ton esprit… ? Non, c'est pour la sécurité de mon contact, et la mienne aussi, que je ne te dirai rien. Tu comprends, n'est-ce pas…
…
Un instant, Nott hésita. Puis il laissa voir sa déception. Malefoy eut un sourire satisfait.
- Ne t'avise pas non plus d'essayer de lire dans mon esprit, Teddy. Je sais que tu en es capable et je m'en rendrais compte. Ton père se faisait une fierté de clamer parmi ses amis que tu as des aptitudes à l'occlumancie et qu'avec un peu d'entraînement tu deviendrais un excellent légilimancien. C'est d'ailleurs une discipline qui manque dans cette école, tu ne crois pas ? Quand le Maître régnera sur notre monde, et que cette école sera rendue à ceux qui le méritent, alors nous l'ouvrirons à l'enseignement de l'Art Noir… Et Durmstrang, à côté, ne sera rien qu'une école élémentaire. Poudlard, la meilleure des écoles, parait-il ! Nous en ferons la plus puissante et la plus redoutée.
- Nous ? demanda Nott. Tu vises la direction de Poudlard ? Me proposerais-tu la direction de Serpentard ?
Malefoy se laissa tomber en arrière sur le matelas nu. Il riait encore.
- Théo ! Ted ! Teddy ! Tu es impayable ! Celui qui sera à la tête de Serpentard sera à la tête de Poudlard ! Pourquoi nous embarrasser des autres Maisons ? Nous mettrons le choixpeau au rebut ! Les seuls critères de sélection seront : le sang et l'allégeance. Oui pour entrer à Poudlard il faudra aussi montrer patte… noire !
Il se mit à rire, d'un rire sardonique, et remonta la manche de son pyjama, légèrement. Nott baissa les yeux vers la marque noire qui apparaissait sur le poignet de son camarade. Il ne put cacher son trouble.
- Tu ne crains pas qu'on la voie ? demanda-t-il en tiquant un peu.
- Si ce traître de Krum la porte, pourquoi n'en aurais-je pas le droit moi aussi ? Mais rassure-toi, je n'irai pas la mettre sous le nez de quiconque… sauf quand il faudra mener les nôtres à la victoire. Ce jour est proche, Théodore, et les masques tomberont bientôt. Le temps de la discrétion sera bientôt révolu et moi je serai prêt…
Il brandit son poignet devant le visage de Nott qui eut un mouvement de recul. Le sourire sardonique de Malefoy se crispa brusquement. Il ramena son bras vers lui et frotta vivement son poignet. Nott pâlit autant que son camarade.
- C'est lui ? demanda-t-il en chuchotant.
Malefoy serrait les dents, son bras serré contre son estomac.
- Il appelle ses fidèles ? murmura encore Théodore.
Malefoy reprit son souffle lentement. Il sourit malgré sa pâleur.
- Oui, haleta-t-il. Avec impatience, semble-t-il. Je n'ai jamais eu si mal.
Il releva la tête cependant, juste après que ces paroles lui eussent échappées. Il fixa sur Nott un regard plein de morgue.
- Mais ce qui me réconforte quelque peu, c'est que ce traître de Krum, lui aussi a eu mal. Et je souffrirais volontiers le double pour qu'il en ressente autant…
La hargne et la haine parlaient par la bouche convulsée de Malefoy. Nott hésita à reprendre la parole.
- Est-ce vrai que c'est comme un doloris ? En dix fois plus puissant ? demanda-t-il avec un frisson.
Malefoy se redressa imperceptiblement. Lentement, il se leva et se tint devant Nott assis sur le bord du lit.
- Rien de ce que je pourrais dire ne te donnera la mesure de ce que l'on ressent. Seuls les initiés savent de quoi il en retourne…
Nott ferma son esprit brusquement ; plus pour ne rien laisser paraître de ses sentiments que par crainte de voir Drago plonger dans ses pensées. Celui-ci se méprit sur l'attitude de son camarade. Il posa une main condescendante sur l'épaule de Théodore Nott.
- Bientôt, Théo… Bientôt, toi aussi tu feras partie des disciples du Maître.
Nott ne put retenir une grimace que Malefoy prit pour une expression d'impatience. Il tapota l'épaule de Nott qui se faisait violence pour ne pas se dérober à ces manifestions d'arrogance.
…
Un long moment, il resta assis là, bien après que Malefoy eût regagné son lit, à remâcher sa rancœur et son désappointement ; sa colère aussi et cette douleur dans son cœur qui le poignait chaque fois que la bouche fielleuse de Malefoy prononçait le nom de Teddy.
Il rejoignit son lit à pas lourds et tira les rideaux. Dans le noir, il sortit sa baguette de sa poche et la posa sur l'oreiller. Puis il la saisit brusquement et fit apparaître le parchemin de Copie Conforme, juste avant de faire naître une faible lueur. Sa main crispée sur sa baguette, il demeura encore de longues minutes, à résister à l'envie impérieuse de parler à quelqu'un. Puis il roula le parchemin et le glissa sous son oreiller. Il fit baisser la lumière lentement et s'allongea sur les couvertures laissant le froid le prendre tout entier jusqu'à ne plus avoir conscience que des frissons qui le parcouraient.
Il n'avait pas réussi à apprendre grand-chose de plus de Malefoy. Drago se méfiait. De plus en plus. Si Potter était là, il saurait qu'il n'y avait mis aucune mauvaise volonté. Il n'avait même pas pu savoir où Malefoy cachait les autres baguettes, ni qui lui servait de boîte aux lettres. Une dernière fois, il souhaita que Potter eût été au rendez-vous et qu'il n'aurait pas à revivre ces moments. Et il se mit à espérer, de toutes ses forces, viscéralement, que ce moment que Malefoy annonçait, fût plus proche que tous le pensaient.
…
Dean se réveilla enfin de ce cauchemar qui refusait de le lâcher. Il ouvrit les yeux dans l'ombre et reprit son souffle, rendu court par l'affolement et la douleur. Il se tourna sur le côté, comme pour chasser ces images et ces impressions angoissantes. Il n'avait pas envie de fermer les yeux et de sombrer à nouveau dans le sommeil. Il entendait encore les pleurs de Parvati dans le couloir qui montait à la volière. Et son esprit résonnait du silence glacé de ce jour-là.
Il se souleva sur le coude, intrigué par une lueur derrière les rideaux du baldaquin d'Harry. Il fit de la lumière au bout de sa baguette et constata que Neville et Ron n'étaient pas dans leur lit. Il réalisa que leurs ronflements n'emplissaient pas le dortoir comme à leur habitude.
Dean se leva précautionneusement pour ne pas réveiller Seamus. Il glissa jusqu'au lit d'Harry. Les tentures qui donnaient vers la porte et les lits de ses camarades étaient fermées. Il pencha la tête. Le rideau du côté de la fenêtre était ouvert. Ron et Neville étaient assis, le premier à la tête et le second au pied du lit. Et Harry reposait, les bras le long du corps, recouvert d'une couverture jusqu'à la poitrine.
Dean eut un sursaut. Son cœur se remit à cogner, désordonné et douloureux.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il abruptement.
Neville sursauta, la main sur le cœur. Ron poussa un soupir en reconnaissant leur camarade.
- Qu'est-ce qui se passe ? répéta Dean, les yeux fixés sur les traits tirés et pâles d'Harry. Il est malade ? Vous avez appelé McGonagall ?
Il s'avança comme pour toucher la main du jeune Potter. Ron et Neville l'arrêtèrent du même geste.
- Laisse-le… Il n'est pas malade ! fit Ron rudement.
- Il est juste… heu…
Neville hésita. Il échangea un regard avec Ron.
- Il ne faut pas le toucher, ni essayer de le réveiller, reprit Neville un peu plus sûr de lui. Il n'est pas vraiment ici…
Dean haussa un sourcil.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? questionna-t-il.
Ron marmonna quelque chose qu'il ne chercha pas à comprendre. Ron marmonnait toujours, de toutes façons.
- Il est en train d'écouter une réunion entre Malefoy et… les Salamandres, au cas où il pourrait apprendre du nouveau sur leurs intentions, dit Neville.
Ron grommela de plus belle.
- Je t'avais dit qu'on devait leur lancer un sortilège de sommeil ! grinça-t-il.
- Tu aurais fait ça ? s'étonna Dean, choqué.
- Tu lances bien des sortilèges de silence sur Neville ! riposta Ron.
- Quand même ! fit Dean très digne. Moi c'est pour pouvoir dormir pas pour… pour… cacher des choses à mes camarades…
…
Il y eut du bruit au fond de la pièce et Seamus se redressa sur son lit en se frottant les yeux.
- Quelle heure est-il ? demanda-t-il en baillant. On est dimanche, je vous le rappelle. Vous pourriez pas faire moins de bruit et laisser dormir ceux qui le veulent ?
- On est encore samedi soir, Seamus ! répondit Ron avec agacement. Rendors-toi !
Mais Seamus n'avait pas l'intention de se rendormir. Il sauta au bas de son lit et s'avança vers celui d'Harry sans même prendre le temps de chausser ses pantoufles.
- Mais qu'est-ce que vous faites ? Vous organisez une soirée pyjama sans m'inviter ? C'est pas sympa, les copains…
- La ferme, Seam ! chuchota Ron.
C'était une recommandation inutile. Seamus Finnigan ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Il se gratta la tête, cherchant dans son esprit encore embrumé à quoi pouvait bien rimer la mise en scène macabre qu'il avait sous les yeux. Il s'assit sur le lit de Ron en face de celui d'Harry et Dean vint en faire autant.
- Maintenant qu'on est tous réveillés vous pouvez nous expliquer ce qui se passe ? Comment Harry peut-il être ici, dans son lit, et là-bas chez les Serpentard ?
- Où ça ? demanda Seamus.
- La ferme, Seam ! intimèrent Neville, Ron et Dean en même temps.
Seamus pinça les lèvres et croisa les bras pour montrer combien il savait rester digne devant l'inique adversité.
- Tu sais ce qu'est la narcomancie ? demanda Neville.
- Non ! fit Dean.
- Oui ! ne put s'empêcher de dire Seamus.
- Alors explique-lui ! grogna Ron.
- Alors, commença Seamus sur un ton docte, un narcomancien, c'est un type qui est drôlement balèze. D'abord, il est légilimancien. Il est capable de se balader dans ton esprit et de t'extirper tous tes secrets les plus secrets. Et puis, le meilleur de tout, rien que par le pouvoir de son esprit, il peut obliger quelqu'un à faire ce qu'il veut sans user de l'Impérium.
- Et comment tu sais tout ça toi ? s'étonna Dean, mitigé entre l'envie de croire ce que venait d'énoncer son ami et le doute le plus complet.
- Grâce à Mandracore Ferling, le Narcomancien !
- Jamais entendu parler ! fit Neville.
- Il n'est pas sur les images des chocogrenouilles ! fit remarquer Ron. Encore un de ces illustres inconnus qui pullulent dans les pages de notre livre d'Histoire de la Magie ?
Seamus les toisa d'un air vexé.
- Vous ne connaissez pas Mandracore le Narcomancien ? Vous ne lisez donc jamais rien ? C'était le roman feuilleton fétiche de Sorcière-Hebdo jusqu'à il y a deux ans. Ma mère en était folle. Ils l'ont même monté en pièce de théâtre. Elle est même allée le voir à Londres avec mon père. Il parait que c'était le succès de la saison. C'est Robinson Holdforth qui tenait le rôle de Mandracore… Un peu vieux pour le rôle je trouve, mais les sorcières de moins de cinquante ans l'adorent, et les autres le vénèrent. Il faut dire qu'il est plutôt bien conservé pour son âge. Avec lui c'est le succès assuré…
Neville prit sa tête à deux mains.
- Seamus…
- Je sais ! fit Seamus. Je la ferme.
Il croisa à nouveau les bras sur sa poitrine et attendit que les autres reprissent le cours de la conversation.
- Donc, récapitula Dean, Harry est un narcomancien. Il lit dans les esprits aussi je suppose ? Et il fait ça souvent ?
- Quoi ? demanda Ron.
- Et bien, ça ! Lire dans les esprits !
- Quand c'est nécessaire uniquement, répondit Neville.
- Alors, réfléchit Dean, ça veut dire qu'il a réellement de grands pouvoirs…
- Des types balèzes, je te dis ! laissa échapper Seamus. J'ai toujours dit qu'il était trop fort, Harry…
Un regard de Ron le fit taire.
- Alors, répéta Dean avec un large sourire cette fois, ça, c'est plutôt une bonne nouvelle pour nous !
- Heu… fit Neville.
Il échangea un regard inquiet avec Ron qui haussa les épaules.
- Dean… Seamus… je crois que vous devriez garder cela pour vous…
- Mais pourquoi ? fit Dean. Nos camarades doivent savoir qu'Harry a bien tous les pouvoirs qu'on lui prête !
- Heu… refit Neville. Je ne crois pas que ce serait une bonne chose, au contraire. Tout d'abord parce que justement on lui prête trop de pouvoirs qu'il n'a pas. Ensuite parce que ce ne serait pas une bonne affaire pour Harry de voir divulguer ce genre de choses…
- Ouais… gronda Ron avec un regard de menace sur ses condisciples. Il a déjà eu assez de publicité, vous ne trouvez pas ?
- Mais pourquoi ? insista Dean.
- Parce que c'est pas très bien vu de dire qu'on est narcomancien ! intervint Seamus.
- Et ton Mandracore ? se moqua Dean.
- Ben… Justement… C'est un héros sombre et solitaire qui cherche l'âme sœur, mais tous et toutes se détournent de lui quand ils savent qu'il est narcomancien…
Dean soupira, les yeux au ciel.
- C'est normal, quand même… continua Seamus. Ça fait froid dans le dos quelqu'un qui est capable de lire dans ton esprit, ou de te suivre partout où tu es sans même que tu le saches… Et puis, on apparente ça à de la magie noire souvent… Alors, Harry, comme il a déjà donné dans ce genre de rumeur…
- Ouais ! l'interrompit Ron avec un regard entendu. Tiens-toi le pour dit, alors, Seamus. Et pas un mot à ta petite copine !
- J'ai pas de petite copine ! répondit Seamus.
- Tu sais parfaitement ce que je veux dire ! menaça Ron avec nervosité.
Dean souffla son désappointement.
- Pour une fois qu'on avait quelque chose de tangible à opposer à Malefoy…
- La seule chose de tangible qu'on peut opposer à Malefoy, commença Neville, c'est notre détermination et notre…
- Heu…
- Quoi encore, Seamus ?
- C'est normal ?
- Quoi ?
Seamus désigna Harry derrière Ron et Neville. Ils se retournèrent dans un même mouvement au moment même où le corps d'Harry était secoué de spasmes violents.
Le jeune homme en transe laissa échapper une plainte douloureuse et il se mit à trembler de tous ses membres. Ron se précipita vers son ami. Neville le retint in extremis.
- Ne le touche pas ! cria-t-il presque.
Ron retomba sur le lit à côté d'Harry qui se crispait à nouveau. Seamus et Dean s'étaient rapprochés avec inquiétude.
- Il faut aller chercher McGonagall, dit Seaumus.
- Vaudrait mieux éviter, murmura Neville.
- Je vais chercher Hermione ! lança Ron.
Il se releva vivement et bondit hors de la chambrée.
- Et il va faire comment pour passer l'escalier des filles ? demanda Seamus.
- Elle n'est pas dans son dortoir. Elle attend en bas, annonça Neville, peu rassuré de se retrouver seul avec Harry au bord de l'inconscience.
…
Très longues leur parurent les minutes qui les séparèrent de l'arrivée empressée d'Hermione suivie du frère et de la sœur Weasley. La Préfète en chef se précipita vers le lit de leur camarade.
Harry s'était recroquevillé sur le côté, le visage enfoncé dans l'oreiller, les genoux repliés contre lui, son bras gauche serré contre sa poitrine, tendu et tremblant, haletant et gémissant.
Ginny tira sur le pull qu'elle portait par-dessus son pyjama à rayures.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle d'une voix plaintive.
Hermione mit la main sur la Carte sur laquelle elle s'était à moitié assise. Elle l'ouvrit et chercha les cachots de Serpentard. Dean, Seamus, Neville et Ron se penchèrent par-dessus son épaule.
Ron lui souffla à l'oreille que Malefoy et son complice n'avaient pas bougé du dortoir des Septième Année de Serpentard. Hermione vérifia aussitôt que les étiquettes des deux Trolls étaient bien immobiles, chacune dans leur coin, tandis que celles de Nott et Malefoy, côte à côte se déplaçaient légèrement. Hermione surveillait le parchemin tout en gardant un œil sur les réactions d'Harry. Puis Malefoy s'éloigna de Nott. Et, un long moment plus tard, ce dernier quitta la place qu'il occupait pour s'immobiliser enfin. Plus rien ne bougea dans le cachot.
Harry s'était calmé soudain. Il se détendit, mais demeura dans la même position protectrice. Son souffle encore restait saccadé, comme étranglé de sanglots et de plaintes sourdes.
Hermione s'agenouilla sur le lit et se pencha vers Harry.
- Il est évanoui ? demanda fiévreusement Neville.
- Non, répondit Hermione. Mais…
- Il est encore en transe ? s'inquiéta Ginny.
- Je crois que oui…
Harry eut une respiration hachée soudain, comme s'il manquait d'air. Il eut un dernier spasme et se laissa retomber sur le lit, inerte. Le silence envahit la chambre. Les six Gryffondor restaient immobiles, sans oser bouger un cil. Puis Hermione retourna lentement le corps de leur ami vers elle. Elle souleva sa paupière.
- Cette fois c'est terminé, dit-elle à voix basse.
- Alors ? fit Dean en se rongeant les ongles.
- Je ne sais pas… avoua Hermione soucieuse. Je ne crois pas qu'il ait déjà réagi comme ça… Il a du se passer quelque chose… à moins que cette transe n'ait été de trop.
- McGregor avait bien dit qu'il ne fallait pas prendre ce risque, murmura Ron.
- Oui mais c'est toi qui as dit qu'il n'arriverait rien parce que tu serais là… rappela Ginny un peu acerbe.
- Ça suffit ! trancha Hermione en se relevant.
Elle désigna la cheminée et leur ordonna de ne pas laisser mourir le feu, de le raviver même au contraire.
- Neville, si ces deux-là ouvrent encore la bouche, tu as l'autorisation de leur lancer un silencio.
Elle montrait Ron et Ginny qui se regardaient en chien de faïence près à se rejeter mutuellement la faute de ce qui était arrivé à Harry. Elle courut à la porte sur un « Je reviens tout de suite ! » impérieux.
Ils restèrent tous figés à leur place, à la fois anxieux et soulagés. Hermione allait prendre la direction des opérations et tout irait bien. Tout allait toujours bien quand Hermione s'en mêlait. Ils échangèrent un regard avec chacun de leurs camarades pour se rassurer.
…
Hermione les retrouva tels qu'elle les avait laissés. Seul Neville s'était rapproché du lit de Harry et avait remonté les couvertures sur le jeune homme.
Harry avait repris une expression moins douloureuse et ses bras reposaient à nouveau détendus sur l'édredon.
- Il ne s'est pas encore réveillé, prévint-il quand Hermione s'assit au pied du lit pour ouvrir un cahier à la couverture de cuir sombre.
Elle réclama un peu de lumière et Ron s'assit à côté d'elle sa baguette au dessus des pages jaunies où s'étalait l'écriture serrée du professeur Rogue.
- Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? demanda-t-elle alors qu'elle compulsait fébrilement les chapitres du recueil. Quels ont été les symptômes exacts ?
- Il pleurait… fit Dean précipitamment.
- Il tremblait… dit Seamus après quelques secondes de réflexion.
- Il avait des gestes brusques, précisa Ron.
- On aurait dit… hésita Neville. On aurait dit qu'il subissait le doloris…
Il déglutit avec difficulté tandis que ses amis réprimaient un frisson et qu'Hermione se plongeait une fois de plus dans la compulsation nerveuse des notes de Rogue.
- Ça y ressemble… conclut-elle. Même si je pense que la fatigue a diminué la résistance d'Harry à toute attaque de ce genre…
- Mais…
Ginny toussa pour rendre à sa voix un ton audible.
- Mais, comment est-ce possible ? Je veux dire que personne ne savait qu'il serait là-bas en esprit. Et comment peut-on l'attaquer par un doloris s'il est sous transe ?
- Hé bien, commença Hermione avec un coup d'œil à Dean et Seamus.
- On leur a tout dit, précisa Neville impatient d'avoir le fin mot de cette étrange affaire.
Hermione leva les yeux au ciel dans un soupir.
- Hé bien, reprit-elle. Si une personne subit le doloris et qu'une autre personne « occupe » son esprit, cette seconde personne subit elle aussi le doloris, à un degré différent, certes mais d'autant plus dangereux. Son esprit ressent la souffrance de son hôte, et cela se traduit par des réactions sur le corps, même à des lieues de là. Cela peut aussi…
Elle hésita, regarda Harry, tourna les pages de son livre et poussa un long soupir.
- Cela peut aussi avoir des incidences sur la transe elle-même. Le retour dans le corps d'origine peut être très brutal, comme il peut être empêché par la douleur. Tout dépend, je le disais, de la résistance et physique et mentale du narcomancien…
- Mais… Mais… balbutia Neville. Comment est-ce possible ? Il n'était pas question d'entrer dans l'esprit de qui que ce soit ! Il fallait juste qu'il soit témoin de la réunion…
- Je ne sais pas… avoua Hermione. Il s'est passé quelque chose d'imprévu…
- Alors… fit Ron sur un ton mauvais, il n'y a qu'une solution. C'était un piège… J'avais bien dit que c'était curieux cette insistance à vouloir qu'Harry soit présent lors de l'entrevue… Vous n'avez pas trouvé étrange qu'il prévienne McGregor qu'il était convoqué par Malefoy cet après midi ? Il ne l'avait jamais fait avant… Je vous l'ai dit ce soir… C'est pas bon pour nous… C'est vraiment pas bon… Et ton espoir, Ginny… tu peux en faire ce que je pense !
- Ron ! s'insurgea Hermione. On n'en sait rien ! On ne sait pas ce qui s'est passé ! Harry nous le dira quand il se réveillera.
- Et s'il se réveillait pas ? s'alarma Dean.
- Il faut aller chercher McGonagall, dit Neville.
- C'est ça ! pour qu'on se fasse tous coller au moins jusqu'aux vacances ! grogna Ginny. Et qu'ils enferment Harry quelque part jusqu'à ce que Voldemort se présente au portillon !
…
Hermione se pencha à nouveau vers leur camarade et prit son poignet. Son pouls semblait revenu à un rythme normal. Il respirait sans difficulté.
- Il dort, dit-elle sur un ton mi soulagé mi exaspéré. Il dort ! s'exclama-t-elle encore incrédule.
- Nous nous faisons un sang d'encre et, lui, il dort ! se récria Ron dans un rire nerveux.
…
Le soulagement était dans tous les gestes et tous les tons. Hermione caressa le front en sueur d'Harry, écartant ses mèches sombres de la cicatrice en forme d'éclair.
- Bien ! fit-elle dans un soupir. Laissez-le dormir surtout. Il doit se reposer. Nous pouvons attendre demain pour savoir ce qui est arrivé, n'est-ce pas.
Ron s'avança et prit sa main :
- J'aimerais mieux que tu restes, Hony…
Un ricanement de Seamus lui fit ajouter avec dignité :
- On ne sait pas ce qui pourrait se passer encore avec Harry. Je serais plus rassuré.
- Moi aussi ! affirma Neville.
- Je reste ! assura Hermione. Nous veillerons sur lui à tour de rôle. Tu as raison, Ron : il vaut mieux le surveiller. Il a pris tant de risques aujourd'hui…
Elle se tourna vers Ginny qui ne la laissa pas ouvrir la bouche.
- Je reste aussi ! décréta la jeune fille.
Et elle s'assit au bord du lit d'Harry, défiant du regard quiconque voudrait l'en déloger.
- Dans ce cas, reprit Hermione, Ginny et moi prenons le premier quart. Dean et Ron le suivant ? et enfin Seamus et Neville ? Cela vous convient-il ? Parfait, dans ce cas.
…
Elle fit baisser la lumière, renvoya Neville se coucher, ainsi que Seamus qui baillait d'ailleurs à se décrocher la mâchoire et assura à Ron que tout irait bien.
Tout se passa tellement bien qu'elle s'assoupit juste après que Ginny se fût endormie, roulée en boule au pied du lit, au bout d'un peu plus d'une heure de veille sur le sommeil paisible d'Harry.
Elle fut réveillée doucement par Ron quand ce dernier vint prendre son tour. Elle vit Dean qui remontait l'édredon sur Ginny, toujours pelotonnée au pied du lit. Elle se laissa conduire à quelques pas et se glissa sous les couvertures sans poser d'autres questions qu'un vague « Et Harry ? » A peine entendit-elle Ron lui répondre qu'il dormait toujours. Elle n'eut même pas conscience qu'elle retirait sa robe de chambre. Pas plus qu'elle n'entendit Seamus – heureusement pour lui- se moquer de Ron qui la bordait tendrement. La chaleur du lit la fit sombrer dans un sommeil si profond qu'elle ne s'aperçut ni de la relève, ni de l'arrivée de Pattenrond qui vint se coucher auprès d'elle dans le courant de la nuit, aussi naturellement qu'il le faisait presque chaque soir.
…
Harry s'éveilla dans l'ombre. Il s'étira et rencontra une résistance à ses pieds. Il sentit également une présence à sa droite, qui bourdonnait doucement. Il se redressa précautionneusement. C'était étrange, il avait mal par tout le corps. Comme s'il avait été roué de coups. Il fit de la lumière, à peine, juste pour apercevoir à côté de lui, allongé sur les couvertures Neville qui dormait, la bouche ouverte, enveloppé dans sa robe de chambre. A ses pieds, Seamus était couché en travers du lit, les jambes pendantes, sa propre robe de chambre remontée jusqu'au menton.
Dans le lit de Neville, en face, Ginny était blottie dans le milieu, enroulée dans l'édredon. Dean dormait à sa place, mais affalé sur les couvertures, en travers de sa couche, comme s'il était tombé endormi sans même prendre le temps de se couvrir. Et dans le lit de Ron, Pattenrond s'étirait et baillait, découvrant ses crocs pointus. Le chat sauta au bas du lit pour monter vivement sur celui d'Harry. Il vint ronronner contre lui, frottant sa tête sur ses mains et cherchant la caresse. Harry lui rendit son bonjour matinal et s'avança vers le lit de son ami. Il chaussa ses lunettes tandis qu'il s'approchait et constata que ses yeux, bien que myopes, ne l'avaient pas abusé.
Recroquevillée sous les couvertures, c'était bien Hermione qui dormait paisiblement. Allongé auprès d'elle, la courtepointe remontée sur ses jambes, Ron ronflait dans la chevelure de la jeune fille, son bras passé sur elle.
Harry renonça à les réveiller. Il devinait qu'ils avaient veillé une partie de la nuit et la présence des filles démontrait qu'ils avaient du s'inquiéter pour lui.
Il ferma tout doucement le rideau et revint vers son lit. Neville s'était étalé et Seamus avait ramené ses pieds sous la chaleur de sa robe de chambre. Harry replia les couvertures sur eux d'un geste de la main. Ginny dormait toujours, l'édredon presque sur sa tête. Dean se retourna brusquement sur son lit et Harry crut qu'il s'était réveillé. Mais il se rendit compte que son camarade devait rêver car il s'agita encore un instant avant de lui tourner le dos. Harry fit remonter sur lui le couvre lit et se dirigea vers le lit de Seamus, encore libre, pour y finir sa nuit.
…
Les draps étaient glacés. Il y avait longtemps que la cheminée était froide. Ses courbatures se rappelèrent à lui aussitôt eut-il rabattu les couvertures sur lui. Il avait mal à la nuque, dans les épaules et les bras. Ses poignets, le gauche surtout étaient perclus de douleurs comme si on lui avait passé des menottes chauffées à blanc – la même douleur qu'il ressentait encore sur son front. Ses genoux, ses chevilles, ses mollets, ses cuisses, ses reins gardaient encore dans la chair et les os le souvenir de la souffrance. Et dans son ventre et son esprit, cette nausée et ce vertige qui l'avaient pris soudain par surprise.
Il rouvrit les yeux brusquement. La sensation de tourbillon s'intensifiait quand il les fermait. Il savait qu'il n'aurait pas du… Il savait qu'il allait au-devant du danger. Ce qu'on fait à contrecoeur laisse toujours un goût amer à la bouche. Il aurait du se contenter de savoir où Malefoy cachait les baguettes qu'il destinait aux Salamandres et laisser Nott découvrir où se trouvait l'autre partie. Il aurait du se contenter de ce semi aveu – cette réticence quand Nott avait prétendu savoir que le contact de Malefoy était un préfet était presque une preuve- et Hermione aurait fait le reste.
Cependant… c'était si tentant. Pourquoi hésitait-il autant à pénétrer l'esprit de Malefoy ? De quoi avait-il peur ? Qu'y trouverait-il de pire qu'il n'avait déjà vu dans l'esprit torturé de Rogue ou de Maugrey ? Pourquoi ce malaise à l'idée même de s'approcher un tant soit peu des pensées secrètes de Drago Malefoy ?
Il s'était exhorté : qu'en serait-il alors quand il devrait forcer celui de Voldemort ? Il y trouverait plus de haine et de laideur que celui de Malefoy ne pourrait jamais en contenir.
C'était là, à portée de sa main – de son esprit plutôt. Tout ce qu'ils voulaient tous savoir… Comment pourrait-il avouer à ses camarades, le lendemain, qu'il s'était tenu à un cheveu d'apprendre le nom qui les faisait tous trembler de rage et de crainte et qu'il y avait renoncé ? Parce qu'il avait eu peur… Qu'il avait laissé ses appréhensions et son bien-être personnel primer les intérêts communs…
…
Cela avait été difficile et long. Trop long. Il avait passé les barrières mentales de Drago à reculons, en fermant bien son esprit, comme pour empêcher les pensées du jeune mangemort –ces pensées mêmes qu'il voulait atteindre- de l'envahir. Et quand il avait trouvé le sang-froid pour ouvrir les portes à cette âme qu'il pressentait tourmentée, il s'était laissé emporter par les sensations tumultueuses qui agitaient Malefoy.
…
Les préoccupations de Malefoy à présent étaient loin de celui qui lui servait de facteur. Ce qu'Harry voyait, ce qu'il percevait, n'était plus que violence. Les visages de ses amis les plus proches tournaient dans la tête de Malefoy. Et Poudlard, tout tendu de vert, et une foule à genoux qui criait grâce… des images rapides et brutales, sans autre logique que la haine et la vengeance.
Harry s'était contraint à plonger dans ce magma de sensations à la fois agressives et douloureuses. C'était un flot de souvenirs qui remontaient à présent, d'où toute douceur avait disparu, tous flétris jusqu'au cœur. Les visages que Drago avait aimés étaient durs et malveillants. Leur voix transperçait l'âme. Et il y avait cette douleur qui l'étouffait. Comme des larmes qui ne voulaient pas sortir, un désarroi qu'il devait cacher, ne montrer à personne, garder au fond de soi pour en nourrir sa colère et ne laisser personne abuser de ses blessures.
Et il fallait aller toujours plus profond jusqu'à trouver le bureau des Préfets… ouvrir des portes, les unes après les autres, se défaire de cette angoisse sourde qui le prenait à la gorge, refermer derrière soi ces salles sombres où la moindre lumière blessait les yeux.
De tous côtés, partout où il se tournait, ce n'étaient que menaces. De l'ombre des professeurs jusqu'aux présences pesantes des camarades de Drago. Wilford surtout revenait sans cesse, nerveux et fébrile, comme un danger potentiel. Puis, juste après lui, Nott et son regard impénétrable qui brillait parfois d'une inquiétante lueur. Aussi froid et impassible que Wilford était agité. Plus dangereux encore. Austère, réfléchi, calculateur, et tellement plus astucieux et habile qu'il ne voulait le faire croire. Le genre d'hommes dont le maître aimait s'entourer… Il savait cacher ses ambitions, et rien ne filtrait de ses désirs les plus secrets. Autrement plus dangereux que cet imbécile de Wilford en qui on pouvait lire comme en un livre ouvert… Mais bientôt il n'aurait plus besoin de lui. Et dans le feu de la bataille qui saurait dire d'où viennent les sortilèges ? Il serait seul à rendre compte de la victoire au Maître. Seul à recevoir les honneurs. Seul à régner sur Poudlard… Seul auprès du Maître… Seul…
Harry s'embourbait dans ces pensées visqueuses pleines de fiel et d'envie. Il s'obligea à plonger encore dans les desseins tortueux de Malefoy. Des portes encore ; celles de son dortoir, du bureau de Londubat, de la salle des Préfets.
Il se retrouva devant la porte du bureau du Préfet en chef. L'envie et la colère le submergèrent. Et une envie de rire monta du plus profond de lui. Là ! Elles étaient là ! Sous le nez de cette sang de bourbe de Préfète en Chef, dans le bureau désormais vide d'Anthony Goldstein. Et derrière lui, il y avait le bureau de celui dont il voulait savoir le nom. Encore un peu… il fallait rester là quelques minutes de plus… quelques secondes… juste le temps d'apercevoir un visage, d'entendre un nom… Il s'approchait… son cœur battait, se serrait, à lui faire mal…
…
Et soudain ce fut le noir. L'obscurité la plus complète. Et la douleur. Elle prit possession d'Harry sans qu'il s'en rendît compte. Et la peur. Une peur viscérale, ancrée autant dans la chair que dans le cœur. Elle irradiait de son poignet gauche. Harry ne pouvait s'en défaire. Il ne voulait pas continuer à fouiller dans ces pensées-là. La peur de Malefoy nourrissait la sienne. Il voulait partir. Et il ne pouvait quitter cet endroit. Il devait subir cette torture. Il ne pouvait même pas fermer son esprit. Il avait mal. Horriblement mal. Et toute cette souffrance restait là, dans son esprit, et dans son corps, concentrée dans son poignet gauche, comme autant de lames affilées, autant de brûlures vives. Malefoy gardait sa douleur au fond de lui. Et sa haine s'en repaissait.
Et soudain il lâcha prise. Il ne pouvait résister à la souffrance, ni au trouble morbide de cet esprit tourmenté. Il fut happé dans un tourbillon impérieux.
…
Le vertige à nouveau, cette nausée qui ne le quittait pas. Cette impression pénible de tomber toujours sans toucher le sol. Il crut qu'il était revenu dans son dortoir. Mais les lueurs des torches ne laissaient voir que des ombres saillantes, des rougeoiements furtifs. Il comprit soudain. Et il voulut partir de là aussi. Il fermait son esprit. De toutes ses forces. Et ses forces s'amenuisaient. Et lui le savait. Il l'avait senti à l'instant même où il était arrivé. Et il sentait aussi son malaise et son combat pour rompre le contact. Il sentait sa faiblesse. Aucune image de bonheur ne venait à son esprit. Il était trop plein de l'amertume et de la rancœur de Malefoy. Tout ce qu'il pouvait évoquer n'était que souffrance, vengeance et désolation. Et lui riait de ce rire malveillant et incisif qui venait le tourmenter trop souvent dans ses rêves. Il parlait, mais Harry n'entendait pas ses paroles. Tout ce qu'il savait c'était qu'il s'amusait de sa douleur et de la peur qui l'emplissait encore. Et il lui montrait encore et encore les cagoules sombres et les longues robes qui marchaient sans fin, portant des torches rouges, halos tremblants dans la nuit sanguinolente. Le bruit des pas envahissait l'espace. Ils étaient des centaines. Ils étaient des milliers. Et le rire encore revenait.
Harry se noyait. Il se perdait. Il étouffait.
…
Dans un violent frisson Harry revint à la réalité de sa chambre. Le rire de Voldemort traînait encore dans sa mémoire. Le désespoir étreignait son cœur et la brûlure sa cicatrice. Ce n'était pas possible. Ils ne pouvaient être si nombreux. C'était encore une ruse, un mensonge. Un artifice. Et pourtant une autre voix résonnait dans sa tête. Aux heures les plus sombres, ils viendront. Ombres nées de l'Ombre, la mort dans une main, dans l'autre la colère, ils ouvriront le chemin. Et la peur et l'effroi saisiront les cœurs à l'heure des combats.
Un autre frisson saisit Harry. Il se recroquevilla dans le creux du lit, les couvertures sur la tête. La veille avait été une journée de chiottes. Et la journée qui s'annonçait ne commençait pas mieux. Il n'aurait pas de bonnes nouvelles à annoncer, et Nott l'aurait sûrement déjà devancé pour apprendre à Ellen ce qu'ils voulaient savoir du nombre et de la cachette des baguettes. Il lui aurait sans doute également fait part de la quasi certitude à présent que le contact de Malefoy était effectivement un Préfet. Et lui, il n'aurait pas grand-chose de constructif à raconter, à part peut-être que le second colis de baguette se trouvait sûrement dans le bureau du Préfet en chef. C'était cher payé pour une information infime. Hermione ne serait pas contente. Ellen allait être furieuse. Et tous les autres fort déçus.
…
Il s'enfonça un peu plus sous les draps vers le fond du lit, comme quand il espérait échapper ainsi à la vigilance de Tante Pétunia. Si on pouvait l'oublier un peu… Mais il savait que même l'immobilité ne le sauverait pas. Il lui faudrait faire face encore une fois. Répéter à ses amis ce qu'il avait entendu dans les cachots, et vu dans l'esprit de Malefoy. Il lui faudrait les écouter lui faire des reproches, et discuter de ce qu'il conviendrait de faire alors. Il lui faudrait aller trouver Krum pour le convaincre de laisser remonter à la surface des souvenirs qu'il s'efforçait de conserver au plus profond de sa mémoire. Il lui faudrait sans doute retourner voir Dumbledore… Et cela… cela, c'était ce qu'il désirait éviter le plus au monde. S'entendre dire qu'il lui faudrait désormais suivre son chemin sans aucun droit à l'erreur, sans personne pour lui crier de se garder de tous côtés, c'était au dessus de ses forces.
L'idée même qu'il lui faudrait laisser ses amis se battre seuls contre les mangemorts de Voldemort lui faisait mal au cœur. Il avait l'impression de les abandonner. Et savoir qu'ils ne seraient pas à ses côtés quand lui même serait face à son destin commençait à lui sembler insupportable.
Il enfonça son front dans les draps, appuyant sur sa cicatrice jusqu'à se faire mal pour chasser toute idée de quelque sorte que ce fût. Puis la fatigue l'emporta. Il sombra dans un sommeil agité dont il n'eut même pas conscience.
…
- Ron ?
- Mmm ?
- Ron ? Tu ronfles !
- Mmmoui…
- Je te serais extrêmement reconnaissante de faire ça ailleurs que dans mon conduit auditif…
- Mmmoui…
Mais Ron au contraire se blottit davantage dans la chaleur qui avait l'odeur et la voix d'Hermione. Il ouvrit un œil cependant.
- C'était pas un rêve cette fois ? demanda-t-il tout ensommeillé encore.
- Tes ronflements n'étaient pas imaginaires, tu peux me croire.
Ron se redressa lentement et les souvenirs de la veille lui revinrent brusquement à la mémoire.
- Et Harry ?
- Neville ou Seamus seraient venus nous trouver s'il y avait eu du nouveau… Ceci dit, si tu voulais bien me lâcher, je pourrais aller vérifier par moi-même si tout va bien…
Ron baissa la tête vers son bras sur les couvertures, autour d'Hermione. Il commença à le retirer, lentement, puis retint son geste.
- Mais si je te lâche, tu vas partir… dit-il. Et ce sera comme dans chacun de mes rêves : tu ne reviendras pas…
Hermione réussit à sortir ses bras de dessous les couvertures que Ron maintenait serrées contre elle. Elle les mit autour de son cou et glissa ses doigts dans ses cheveux roux.
- Ron… commença-t-elle. Est-ce que j'ai l'air d'un rêve ?
Ron n'eut pas le temps de répondre ; à peine eut-il celui d'esquisser le mouvement de se pencher vers le visage d'Hermione pour prendre un baiser sur ses lèvres. Un cri de Neville les fit sursauter tous les deux.
- Il a disparu ! Harry a disparu !
Ron se jeta sur le côté, déroulant la couverture qui le recouvrait. Hermione rejeta les draps dans le même mouvement et jaillit hors des tentures du baldaquin. Ils furent devant le lit d'Harry au même moment, tandis que Neville tâtonnait dans le lit vide comme si Harry se fût rendu invisible. Seamus se grattait la tête en murmurant qu'il n'avait rien senti, ni rien entendu…
…
- Il est peut-être allé aux toilettes… fit Ron, pragmatique.
Ginny sortit sa tête ébouriffée de dessous l'édredon de Neville et Pattenrond, roulé en boule sur ses pieds se redressa en s'étirant. Il miaula et sauta au bas du lit pour se diriger vers celui de Seamus au fond de la pièce.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Dean.
- Harry n'est plus là… Tu sais où il peut être ?
- Non… Je dormais…
Hermione se mit à rire. Tous se tournèrent vers elle.
Elle tenait la carte du Maraudeur ouverte entre ses mains et regardait Pattenrond assis devant le lit de Seamus.
Ce dernier s'avança vivement et souleva l'amas de couvertures qui recouvrait son lit.
- Qu'est-ce que tu fais à ma place ? s'exclama-t-il.
- Tu étais bien à la mienne ! répondit Harry en lui reprenant les draps des mains. Et toi et Neville vous preniez toute la place !
- On prenait pas toute la place ! s'insurgea Seamus. On te surveillait !
- Mission accomplie ! railla Harry.
La tête rousse de Ginny surgit entre les épaules de Seamus et de son frère.
- Dis donc… Je te trouve culotté de te plaindre !
Elle s'assit sur le bord du lit et demanda, péremptoire :
- Bon… raconte ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Et dépêche-toi ! On est dimanche, mais il y en a toujours qui se lèvent plus tôt que les autres ! Ça va faire bizarre de nous voir descendre du dortoir des garçons, Hermione et moi… Enfin, moi surtout… mais Hermione a aussi une réputation de Préfète en chef à tenir…
Son frère lui donna un coup sur l'épaule pour la faire taire, tandis qu'Hermione prenait place à côté de la jeune fille. Ce fut Harry qui demanda, en remontant les couvertures sur lui :
- Non, vous, racontez ! Pour que vous soyez là, c'est qu'il est arrivé quelque chose qui vous a effrayé. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Tu as piqué une crise, répondit Ginny.
- On aurait dit que tu subissais le doloris, reprit Hermione. On s'est inquiété. On a cru que… Enfin, on s'est demandé si tu n'étais pas tombé dans un piège… Mais comme tout avait l'air tranquille sur la carte… et que tu t'étais endormi tout aussi tranquillement…
- Mais Ron a voulu que Hermione reste… insinua Seamus.
Hermione lui donna une tape sur le bras.
- Ça va, Seam ! grogna Ron.
- Ça va toi-même ! se mit à rire Seamus. C'est pas moi qui ai fermé les rideaux de ton baldaquin !
- C'est pas moi non plus ! se défendit Ron avec dignité.
- C'est moi ! souffla Harry. Franchement, vous n'avez aucune idée de ce que peut être l'intimité ?
Six regards se posèrent sur lui, exaspérés.
- Ouais ! Fit Ginny en croisant ses bras sur son pull fait maison. Vraiment très culotté !
…
Harry préféra ignorer la critique. Il allongea la main vers la table de chevet pour attraper ses lunettes et gagner un peu de temps. Apparemment, Dean et Seamus en savaient ce matin plus que la veille au soir. Et tandis qu'il réfléchissait à la manière de présenter les choses sans déclencher un tollé chez ses camarades, il réalisa qu'il ignorait ce qui était arrivé réellement. Comment était-il passé de l'esprit de Malefoy à celui de Voldemort, c'était un mystère. A moins… Il frotta machinalement son poignet gauche.
- Le doloris… murmura-t-il, répétant les paroles d'Hermione. Ce devait être quelque chose de ce genre… J'ignore ce qui est arrivé exactement. Mais je crois que Voldemort a appelé ses disciples… juste au moment où j'étais dans l'esprit de Malefoy.
- Mais que faisais-tu dans l'esprit de Malefoy ? questionna Ron d'une voix blanche.
- Il fallait bien que quelqu'un y aille ! se défendit Harry avant même qu'on lui fît un quelconque reproche. Il ne voulait rien dire de ses plans…
- Harry ! soupira Hermione… Tu n'étais pas là-bas pour ça ! Tu y étais juste pour… en fait tu n'avais même pas besoin d'y être…
- Je sais, murmura Harry. Mais j'espérais pouvoir surprendre le nom de celui qui reçoit son courrier…
- Il y a un traître parmi nous ? s'indigna Seamus.
- Justement non… dit Harry à voix basse. Enfin… je ne crois pas. Cela a fait rire Malefoy que nous le croyions…
- Ha ! tant mieux ! dit Finnigan, rassuré.
Ils attendaient tous que leur camarade continuât. Mais Harry resta silencieux. Il devait éviter de parler de Nott devant Dean et Seamus. Il fallait éviter de parler du préfet, et des baguettes. Non qu'il ne fît pas confiance à Dean et Seamus… En fait, il faisait confiance à Dean. Il n'avait jamais parlé de ce qui était arrivé dans la Chambre des Secrets l'année précédente. Mais Seamus était si écervelé… C'était déjà beaucoup qu'il en sût davantage sur ses capacités narcomanciennes. Il s'interrogea sur la pertinence de parler de ce que lui avait montré Voldemort. A moins que cette fois l'étourderie de Seamus ne leur fût de quelque utilité… Il leva les yeux vers Finnigan :
- Qu'est-ce qu'elle t'a raconté, Lavande, au sujet de sa séance de spiritisme ?
- Mais… fit Seamus visiblement pris de court. Rien…
- Sauf qu'elle n'arrêtait pas de maudire Luna… désolé Neville… répondit Dean à la place de son ami. Pourquoi ?
- Il semblerait que Luna ait prédit l'assaut de Poudlard par l'armée de Voldemort… répartit Harry sans prendre garde au sursaut de Ron et à l'air soucieux d'Hermione. Et c'est justement ce qu'il m'a montré quand j'ai été transporté dans son esprit hier soir… Une armée de mangemorts si nombreux que rien ne pourrait les arrêter…
- Harry ! souffla Hermione avec reproche.
- C'était en tous cas ce qu'il voulait que je voie… Et finalement… Oui, finalement, il en résultera peut-être quelque chose de positif de cette transe ratée…
Il s'installa sur le lit, en tailleur, et entreprit d'expliquer qu'après son incursion dans l'esprit de Malefoy, où il n'avait trouvé que haine et peur, il avait répondu malgré lui à l'appel du Maître de celui dont il hantait l'esprit. Il n'avait pu résister à Voldemort. Il avait vu tout ce que le Seigneur des Ténèbres voulait lui montrer. Sa puissance, son pouvoir, sa force. Et l'autre avait senti en lui le désespoir, la peine, la difficulté à refuser ces images et à rompre le contact avec lui. Il le croyait affaibli. Il pensait ses défenses diminuées. Et il était certain de les avoir sapées davantage encore.
- Mais ce n'est pas le cas, n'est-ce pas… voulut se rassurer Neville.
- Non… répondit Harry. Plus maintenant.
Il leur sourit à tous.
- On a une longueur d'avance sur les Salamandres.
- Vraiment ? fit Ron sceptique.
- On sait ce qui va arriver et on sera prêts… Le moment est plus proche que nous le croyons tous, eux y compris… Hier soir, j'ai donné, sans le vouloir, une raison de plus à Voldemort de s'en tenir à ses plans : il me pense affaibli. Il n'attendra pas que je me relève. Il jubilait, hier. Il était satisfait de me voir ainsi, presque à sa merci…
Il se mit à rire.
- Ce n'était pas une si mauvaise opération en fin de compte.
Les autres ne semblaient pas partager cette impression. Ils restèrent silencieux. Harry les secoua. Il se saisit du traversin de Seamus qu'il lança sur Ron.
- On oublie la journée d'hier ! s'exclama-t-il. On reprend tout sur de nouvelles bases !
- Il faut que tu ailles parler de cette transe à Dumbledore, le calma Hermione.
- Oui ! promit Harry. Juste après le petit déjeuner. J'ai très très faim ! Je n'ai presque rien mangé de toute la journée d'hier, je vous le rappelle. Ellen a raison ! Je réfléchis beaucoup mieux quand je n'ai pas de creux à l'estomac…
- Tu veux des gâteaux ? hasarda Neville.
Harry se remit à rire. Il bondit sur ses pieds pour serrer Londubat junior dans ses bras.
- Neville ! dit-il avec émotion.
Il le regarda longuement, ses mains sur les épaules du jeune homme un peu interloqué.
- Neville ! répéta-t-il. Ceux qui ne sont pas tes amis ne savent pas ce qu'ils perdent !
Il tourna les talons puis revint sur ses pas comme une idée soudaine lui traversait l'esprit :
- Ah ! Je savais que quelque chose me tracassait encore… Hermione, tu as assez de poudre d'Estourbinette ?
- Heu… Ça dépend pour quoi faire…
- Malefoy a montré sa marque à Nott…
- Je croyais qu'il la cachait sous des pommades… intervint Ron, soucieux.
Harry hocha la tête.
- Une preuve de plus que le moment approche, dit-il. Il serait peut-être temps de commencer la distribution d'Estourbinette… qu'en pensez-vous ?
- Je vais accélérer la production, promit Hermione. Je pense que tout sera réglé avant la fin de la semaine…
Harry la remercia d'un sourire. Puis il se tourna vers les autres et leur lança :
- Si vous voyiez vos têtes ! Souriez ! La journée s'annonce… fantastique !
Il partit d'un pas ferme vers son lit pour prendre ses vêtements et quitta la chambre pour la salle de bains en sifflotant.
Seamus s'assit à la place qu'Harry venait de quitter entre Ginny et Hermione. Sans lâcher du regard la porte par laquelle Harry était sorti, il murmura :
- Vous êtes certain qu'il va bien ? Non, parce que toutes ces transes… ça va finir par lui monter au cerveau…
- Seamus… ! commença Dean tandis que Ginny ramassait le traversin et l'envoyait sur Finnigan.
- Je sais… ! se récria ce dernier en se laissant tomber en arrière.
…
Harry descendit dans la salle commune de Gryffondor avec le même enthousiasme avec lequel il avait quitté son dortoir. Il embrassa la joue d'Hermione au passage, avec un merci qu'il lui murmura à l'oreille. Elle n'eut pas l'occasion de répondre, ni de s'étonner. Il disparut derrière le tableau de la Grosse Dame et se dépêcha de rejoindre le couloir du rez-de-chaussée où il attendit l'arrivée d'Ellen.
…
Elle fit d'abord entrer ses camarades de Serpentard dans le réfectoire, tout en fixant Harry d'un regard ironique. Puis elle s'avança et s'arrêta à deux pas de lui sans cesser de plonger ses yeux dans les siens.
- Je t'ai attendu, hier soir… dit-elle sur un ton sarcastique.
Harry se pencha vers son oreille comme pour lui répondre en privé. Mais il embrassa sa joue et dit :
- Bonjour, Nell… Tu es resplendissante ce matin…
Elle ne répondit pas, car Malefoy et ses Salamandres se préparaient à pénétrer eux aussi dans la Grande Salle. Le Préfet de Serpentard s'arrêta devant la porte où se pressaient les élèves désireux d'aller prendre leur petit déjeuner. Il toisa les deux jeunes gens d'un air hautain et dégoûté.
- Alors, Potter ! fit-il avec morgue. Il parait que tu avais quelque chose à ajouter à cette prétendue prophétie que tous tes amis ont à la bouche ? C'est tout ce que tu as pu inventer encore ? Remarque… C'est une excellente excuse pour ne pas te trouver parmi eux quand le Seigneur des Ténèbres lancera son armée sur Poudlard… et tu pourras tout à ton aise aller te cacher pendant que tes amis se feront massacrer… Oui vraiment, ils se sont trouvé un bien grand chef de guerre… qui n'est jamais là quand ses amis ont besoin de lui…
Il jeta un regard circulaire dans le couloir et remarqua la présence de quelques joueurs des Phénix.
- Un capitaine qui n'est présent que lors de la victoire, juste pour prendre toute la part de la gloire… et jamais pour la défaite… Tss Tsss…. Ce n'est pas beau de fuir ses responsabilités…
Malone bouscula ses camarades pour s'avancer au devant de Malefoy.
- Tu sais ce que c'est, toi, les responsabilités ? grogna-t-il. Harry ne laissera jamais tomber personne ! Ce n'est pas comme toi !
Et il désigna du menton quelques uns des Bannis de Serpentard qui se faufilèrent dans le réfectoire sans demander leur reste.
- Hé bien ! fit Malefoy sans perdre de sa suffisance, bien que son regard se durcit fortement. Nous verrons ce qu'il restera de ton enthousiasme quand l'armée du Maître des Ténèbres envahira ces mêmes couloirs… à cause de lui…
Il pointa son doigt sur Harry, qui retenait fermement Ellen par le poignet, les dents serrées pour ne pas répondre à la provocation. Malefoy profita du silence de son adversaire pour poursuivre.
- Croyez-vous qu'il pourrait faire le poids contre le Maître ? C'est ridicule voyons… même si cette prophétie n'était pas qu'un leurre destiné à vous laisser seuls face au destin vers lequel il vous aura mené…
Cette fois, ce fut Justin Finch-Fletchey qui passa devant tous les autres. Il retint Malone par l'épaule et empêcha Ernie Mcmillan d'ouvrir la bouche d'un geste de la main. Malefoy ricana :
- Voici les Poufsouffle à la rescousse ! Sincèrement, Potter… faut-il que tu sois tombé bien bas pour laisser ceux-là défendre ta cause.
- Hé ! fit Neville qui arrivait, alors que les rangs grossissants s'ouvraient devant lui. Ce sont bien les Poufsouffle qui ont tenu en échec tes Salamandres le soir d'Halloween, non ? Alors tu leur fiches la paix… Et tu ferais bien de laisser Harry tranquille également…
- Et c'est toi qui vas m'y obliger Londubat ? ricana Malefoy. Décidemment, moi qui croyais que le Choixpeau s'était trompé en ne t'envoyant pas dans les oubliettes des Poufsouffle… je constate qu'il avait fort bien mesuré ton tour de tête et qu'il avait agi sagement en te traitant de Gryffondor… Attention, Londubat ! se moqua-t-il encore. Tu t'enfles… Tu t'enfles… tu va finir par exploser comme ton pauvre crapaud buffle…
Il laissa tomber un regard de compassion contrefaite sur le brassard que portait toujours Neville et incita d'un signe de tête ses suivants à rire de son bon mot.
…
Harry passa devant Ellen et se rapprocha de Neville.
- Ça suffit, dit-il. Allons manger. Ne le laissons pas gâcher une si belle journée…
- C'est certain… fit Malefoy toujours très sûr de lui. Profites-en bien, Potter, ce pourrait être la dernière…
Harry s'arrêta devant lui et lui rendit son sourire méprisant.
- Ne t'inquiète donc pas ainsi, Malefoy… Si tu veux, quand je verrai ton… maître…. je lui dirai combien son esclave a fait preuve de zèle pour le servir du mieux qu'il le pouvait… Après tout ce n'est pas ta faute si tu échoues toujours… C'est celle de ces stupides Poufsouffle, et celle de ces ridicules Serdaigle, et celle de ces arrogants Gryffondor, et pire, celle de ces traîtres de Serpentard… A moins que tu ne préfères que je lui dise que ce n'est que ma faute à moi… Tu crois qu'il aimerait entendre La faute à Potter ?
Malefoy pâlit brusquement et son visage perdit son sourire et son assurance.
- Pavoise tant que tu le peux, Potter… marmonna-t-il entre ses dents. Quand tu seras face au Maître, tu ne riras plus autant…
- Je me suis déjà trouvé face à Voldemort, Malefoy, répondit Harry sur le même ton grinçant. Plus souvent que toi ! Mets-toi bien cela dans ton crâne de…
Il se reprit et haussa la voix.
- Mais si tu n'y tiens pas, je ne parlerai pas de toi à Voldemort quand l'heure sera venue de régler nos comptes…
Il n'attendit pas la riposte de Drago, qui tressaillait une fois de plus à l'énoncé du nom de son Maître. Il entraîna Ellen par la main, sans pouvoir cependant s'empêcher de dévisager Théodore Nott qui ne pouvait cacher sa haute taille derrière les Salamandres de Malefoy.
Tous les camarades d'Harry le suivirent en silence et Malefoy dut attendre que tous fussent entrés pour pouvoir rejoindre sa table où déjà les paroles de chacun étaient répétées et déformées.
…
- Je suppose que tu es fier de toi ! gronda Hermione quand elle vint prendre place avec Ron à la table des Gryffondor un moment plus tard.
- Tu étais là ? s'interrogea Neville.
- Non ! mais tout le monde ne parle que de cela ! fit Ron avec un clin d'œil à Harry. Ernie Mcmillan est remonté chez les préfets pour tout raconter !
- Ron ! réprimanda Hermione avec sévérité. Ne l'encourage pas dans cette voie !
- Je ne l'encourage pas, Hony ! se défendit Ron avec un sourire qui démontrait le contraire. Ce n'est pas bien, Harry, de provoquer, Malefoy ! affirma-t-il. Tu devrais laisser faire les copains…
- Ron !
- Hony ?
Hermione souffla d'exaspération, chercha un soutien auprès de Neville qui baissa les yeux, et évita le regard de Harry qui riait.
- Harry ! fit-elle péremptoire. Je crois que tu as des choses à nous dire sur ce qui s'est passé hier soir. Je t'attends dans la matinée dans mon labo. Après que tu sois passé chez Dumbledore. C'est d'accord.
- Oui, Chef ! s'exclama Harry.
- Harry !
- Oui Hermione ?
- Tu es impossible aujourd'hui ! constata Hermione.
Harry se pencha vers elle pour l'embrasser une nouvelle fois sur la joue.
- Tu n'arriveras pas à m'enlever ma bonne humeur, Hermione, prévint Harry. J'ai décidé que ce serait une journée fantastique, et ce sera une journée fantastique. Ni toi, ni Malefoy, ni personne n'arriverait à me faire changer d'avis !
Et il attaqua son petit déjeuner avec enthousiasme.
…
- Pssstt !
Ellen tourna la tête vers les salles sur sa droite.
- Pssstt !
Harry lui donna un coup de coude et lui montra la troisième porte entrouverte.
- Pssttt ! McGregor !
Vincent Crabbe lui faisait signe. Elle s'avança prudemment et Harry la suivit. Crabbe ouvrit la porte vivement et la referma quand ils furent entrés dans la pièce. Il dévisagea Harry d'un air sombre.
- Je ne l'ai pas appelé ! dit-il d'un air mauvais.
- C'est lui ou c'est Peeves… répondit Ellie.
Crabbe hésita. D'un signe de tête, il engagea la jeune fille à s'éloigner de la porte. Il lui montra discrètement un parchemin roulé.
Ellen tendit la main dans un soupir résigné.
- D'accord, fit-elle. Je monterai à la volière…
Crabbe retira vivement la lettre.
- Non ! Ce n'est pas ça ! Ça c'est la réponse de Millicent ! Londubat me l'a donnée hier soir.
Ellen ne put s'empêcher de sourire devant le visage soudain illuminé de Vincent Crabbe.
- Et tu as voulu partager cette bonne nouvelle avec moi ? se moqua-t-elle cependant.
Le visage de Crabbe prit une expression gênée.
- J'ai besoin de toi… chuchota-t-il en tournant le dos à Harry.
- Pourquoi ? fit Ellie, méfiante. Il y a des mots que tu ne comprends pas ? Madame Pince à d'excellents dictionnaires. C'est plutôt à elle que tu devrais t'adresser…
Elle fit mine de partir. Crabbe la retint par le bras et l'entraîna un peu plus loin. Harry leur emboîta le pas, sa baguette à la main, et l'air tout aussi menaçant que celui de Crabbe était contrarié.
Ce dernier déroula le parchemin.
- Je suis un peu embêté… dit-il avec embarras. Elle me demande des nouvelles de Drago… S'il est toujours fâché contre elle. Et comment elle pourrait se faire pardonner…
- Et alors ? fit Ellie.
Crabbe devint tout rouge. Il jeta un regard furibond à Harry.
- Alors, je ne sais pas quoi lui répondre, murmura-t-il d'une petite voix plaintive. Est-ce que je lui fait de la peine en lui disant la vérité ? Ou est-ce que je lui fais croire que Malefoy n'arrête pas de parler d'elle pour qu'elle continue à m'écrire ?
Ellie ouvrit de grands yeux paniqués sur son camarade de Serpentard. Harry, lui, se mordit les lèvres et rangea sa baguette. Il recula de quelques pas, alors qu'Ellen lui lançait un regard suppliant.
- Je vais faire le guet… dit Harry en prenant la fuite vers la porte, un fou rire au fond de la gorge.
…
Ellie se retrouva face à l'attente désespérée de Crabbe.
- Tu n'as vraiment personne d'autre à qui demander ce genre de choses… Je ne sais pas moi… Tes amis… Rusard… Un dragon en furie ?
- Je t'en prie, McGregor… Je ne peux en parler à personne d'autre ! C'est déjà assez gênant d'en parler devant… lui !
Il donna un coup de tête en direction d'Harry qui leur tournait le dos devant la porte. Ellie prit une inspiration et se mordit la langue pour taire la réplique cinglante qu'elle avait au bout des lèvres. Inutile de gaspiller son humour acide avec celui-là. Le premier degré, c'était tout ce qu'il était capable de comprendre.
- Ecoute-moi, bien, Crabbe ! commença-t-elle avec fermeté. Jouer les conseillères du cœur pour toi et l'autre cinglée, ça fait pas partie du contrat ! Mais comme je suis d'humeur généreuse aujourd'hui, je vais te dire une bonne chose : si j'étais toi, je laisserais tomber cette psychopathe. D'abord parce qu'elle est une psychopathe et ensuite parce que tout ce qui l'intéresse c'est ce débile de Malefoy !
Le visage morne de Crabbe se liquéfia.
- J'ai aucune chance n'est-ce pas…
- J'ai pas dit ça ! se hâta d'ajouter Ellie devant l'ombre du désespoir qui sembla envahir le regard du garçon. J'ai juste dit que ce serait pas facile ! Et si tu tiens à elle… Tu devrais lui dire la vérité…
- Tu en es sûre ? s'inquiéta Crabbe.
- Oui ! affirma Ellen. Tu n'as qu'à lui dire que Malefoy n'en a rien à faire d'elle et qu'il ne pense qu'à la guerre et qu'il l'a complètement oubliée…
- Elle va être terriblement déçue…
- Ça ! Je n'en doute pas ! mais… tu lui ferais encore plus de mal en lui mentant… Et puis si elle pense que Malefoy l'aime… comment veux-tu qu'elle écoute tes propres déclarations ?
- Mais elle va me haïr si je lui dis que Drago se fiche complètement d'elle…
Ellie haussa une épaule.
- Peut-être bien… Ou peut-être pas… Mais crois-moi… ce serait la meilleure des choses qui pourraient t'arriver…
Elle poussa un soupir, tapota l'avant bras de Crabbe avec une compassion circonspecte et s'apprêta à battre en retraite. Il l'arrêta dans son élan.
- Alors, je lui réponds que Malefoy n'a pas prononcé son nom depuis qu'elle a été admise à Ste Mangouste et qu'elle ferait mieux de l'oublier… ?
- Tu fais ce que tu veux… répondit Ellie prudemment. Moi je n'ai fait que t'exposer les faits. D'un côté tu lui mens et là tu peux dire adieu à ta dulcinée parce qu'elle s'imaginera qu'elle a toujours ses chances avec Drago… De l'autre tu lui dis la vérité et elle est fort malheureuse pendant un moment, mais en bout de compte elle finira peut-être par vouloir se consoler avec toi…
Crabbe fronça un sourcil et son regard prit une expression d'intense concentration.
- Oui… Ça j'ai compris… Mais ce que je veux que tu me dises, c'est ce que je dois faire…
Ellie inspira profondément plusieurs fois de suite. Elle essaya d'ignorer Harry qui camouflait un fou rire dans une quinte de toux.
- Je-ne-peux-pas-te-dire-ce-que-tu-dois-faire, Crabbe ! Ce ne sont pas mes affaires et je ne veux rien avoir à faire avec cette histoire, ni dans un sens ni dans l'autre. Je t'ai expliqué la situation clairement, à toi maintenant de savoir ce que tu veux… De toutes façons, elle te détestera quand même ! si tu lui dis la vérité maintenant, tu as une chance pour que ça lui ait passé quand elle sortira de chez les désartibulés du ciboulot !
- Haaa ! fit Crabbe dans un éclair de compréhension soudaine.
- Ça y est ! C'est monté au cerveau ? Je peux partir maintenant ? Tu n'auras qu'à me faire signe quand tu voudras que je poste ta lettre ! Ou plutôt non ! Je ne veux pas risquer une autre conversation aussi sordide que celle-ci ! Tu n'auras qu'à porter ton courrier à Londubat, il me le fera passer ! Ce sera plus discret, de plus…
Cette fois, elle ne laissa pas son camarade la retenir. D'un geste pressé de la tête, elle ordonna à Harry d'ouvrir la porte. Ce qu'il s'empressa de faire sur un petit salut à Vincent Crabbe, médusé.
…
Une fois dans le couloir, Harry laissa libre cours à son hilarité et Ellie à son exaspération.
- Et si vous avez des petits, ne m'en gardez surtout pas ! s'écria-t-elle devant la porte fermée, redoublant le fou rire d'Harry.
Il s'appuyait contre le mur et essuyait ses yeux pleins de larmes de rire. Elle se fâchait et voulait quitter le couloir au plus vite. Soudain, Harry cessa de rire et sur un impérieux « Attends-moi dans la salle des Quatre Maisons » il se dirigea vivement vers les toilettes des garçons à quelques pas de l'endroit où ils se trouvaient.
La poignée de la porte du cachot tourna légèrement et Ellie prit la fuite vers l'abri de la salle commune à toutes les Maisons.
RAR :
Vie : Je suis sur que le traitre est ... Victor ! Car dans une review tu as dit que krum ne s' attachait pas que pour l' amour à hermione Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je répondais juste à la remarque : L'amour rend-il Viktor aveugle ? Et j'ai précisé : l'amour, ou peut-être autre chose… Qu'est-ce qui pourrait pousser Viktor – ex joueur de Quidditch qui a tout perdu- à s'aveugler ainsi ? ou tu la laissait supposer ainsi que dans ce dernier chapitre il me semble très distant peut-etre pris de remords.. C'est une interprétation possible… Le fait est qu'il est mal à l'aise… Ils sont trop mignon Ellie et Harry ! Ils ont vraiment évolués ! Heureusement ! Ils ne pouvaient rester tels qu'ils étaient, ce n'est pas possible.
Akeri la malicieuse : mais sa serais bien qu'il arrive un truc a ron aussi. blessure, ou autre, parce que depuis le début, il est comme épargner, tu trouves ? Il commence la première partie avec une mâchoire déboîtée, il enchaîne avec les dragées de ses frères, ensuite il va se perdre dans les profondeurs de Poudlard et il doit traverser la forêt, puis il est obligé d'embrasser Hermione, après on lui enlève Percy, Bellatrix lui tue-ou presque- sa chérie, Malefoy manque le défigurer, sa sœur est une chipie, sa mère est tout le temps sur son dos, son meilleur ami est un héros, il prend des cognards dans la tête, de toutes sortes, il n'a pas de nouvelles de Charlie, son rat lui bouffe la vie, personne n'écoute jamais ce qu'il dit, et pour finir, l'ex de sa petite amie débarque bien décidé à reprendre l'histoire là où il s'était arrêté… ca fait beaucoup pour quelqu'un qui a la capacité émotionnelle d'une cuillère à café, non ? et je pense que sa l'aiderais peut-êter a mieux voir ce qui l'entoure, parce que franchement, en ce moment, il est vraiment trop égocentrique. et aussi, peut-être qu'il devrait confronter Krum, ou Krum viennent lui parler. Il a l'air de c'être rendu compte de ce qui ce apssait entre lui et hermionne, qu'il règle le problème tout les deux, comme des hommes, au lieu de l'enfent qu'est en ce moment ron Mais ce sont tous des enfants. Ils sont peut être amenés à se conduire en adultes à certains moments, dans certaines circonstances, mais on ne peut leur demander d'être des adultes tout le temps, à leur âge. Et puis c'est Ron, ça… Il manque d'une profonde coordination entre ses pensées et ses actes. Il pense noir, et il dit blanc. Il est en décalage tout le temps, avec la réalité ? avec lui-même sans doute ; Trop peur de se laisser voir tel qu'il croit être… Mais c'est sûr il faudrait que quelque chose le recadre… espérons que le réglage se fera en douceur…
Lyane : Je suis à la fois terriblement impatiente de savoir ce qui va se passer et j'angoisse presque d'arrivr àa la fin de cette fic que je suis depuis plusieurs mois. Surtout que tu postes régulièrement! Bref, je suis toute perdue. Tu voudrais pas me raconter ta fin et me lancer un Oubliette derrière? Hahahahahahaha ! Si je savais faire, je l'aurais fait sur moi-même pour lire le T6…
louve26 : Autant dire que j'attends avec impatience le final qui sera à la hauteur d'un grand huit avec triple looping ! Argh ! je sais pas ! pour l'instant ça a plutôt l'air d'un amas enchevêtré de tôles et d'armatures… bref ça ressemble pas à grand-chose…
Bien sûr, je le concède, si tu devais publier ta fic, le résultat serait une belle petite encyclopédie mais bon, développer les personnages annexes comme Neville et Luna, c'est très sympa. En créer d'autres comme l'oncle Longdubat et Ellie, c'était aussi génial. Oui mais comme tu le dis, je n'ai pas d'éditeur avec une tronçonneuse derrière moi qui crierait tous les trois chapitres : A la trappe !
Enfin, pour conclure cette review un peu longuette, j'avoue bien aimer Nott. J'ai l'impression qu'il représente le "prototype" le plus SERPENTARD dans toute sa splendeur. Il ressemble à un Jedusor sans ses travers de psychopathe, c'est drôle n'est-ce pas ? Déterminé, malin, réfléchi, d'une intelligence machiavélique mais très éloigné quand même de toutes les idées destructrices qui caractérisent Voldemort et ses sbires... Une chose est certaine, Théodore Nott n'éprouve pas la fascination de Voldemort pour la mort, ni pour la sienne, ni pour celle des autres… Etre dans la lumière ne l'intéresse pas plus. Il a sans doute compris que les meilleurs marionnettistes étaient ceux qu'on ne voyait pas.
Par contre, en ce moment, où est donc le courage des Gryffondors chez notre super-préfète Hermione ? Ts, ts, cette histoire va très mal finir si elle n'arrive pas à éclaircir sa relation avec notre bombe à retardement ambulante qu'est Ron auprès de Krum. Une grenade dégoupillée ! C'est ce que je m'échine à dire depuis… pfff ! à propos de Ron… Mais il y a plusieurs sortes de courage. Il y en a qui sont capables d'affronter les dragons sans trembler, et qui tournent les talons face à des décisions qui engagent leur vie et leurs sentiments… Et puis, il faut dire une chose quand même… Etre courageux ne veut pas dire avoir du courage tout le temps et en toutes circonstances… C'est épuisant d'être de courageux Gryffondor !
The Rattlesnake : Je viens enfin d'arriver au dernier chapitre que tu as mis en ligne. J'ai la premières et la deuxième partie d'un coté je voudrais de féliciter pour ton talent d'écriture mais d'un autre coté je voulais te dire que par ta faute je suis devenu insoniaque je n' arriver pas m'arretter de lire, et ma copine ne comprenait pas au début mais maitenant c'est elle qui n'arrive pu à s'arreter. Pourtant, je t'assure que je suis sincèrement pour la paix des ménages… merci pour vos encouragements à tous les deux…
Choups : encore beaucoup de chapitres pour une seule journée (et c'est pas fini), comme à Halloween, on voit qu'on approche d'une attaque... le compte à rebours à commencé… gniark gniark gniark… heu… désolée… la fatigue sans doute… Et j'y pensais plus : bientot il va bien faloir que certains meurent, des deux côtés... Argh. C'est assez probable, oui, hélas…
Petite Plume : J'aurais bien aimé savoir ce que Krum voulait dire à Harry. Sa dernière phrase, quand il dit qu'il était près à l'aider de n'importe quelle façon m'a ... A relancer mon imagination. Je le vois bien partir bille en tête au devant des ennemis. Après tout, il n'a plus rien à perdre. La personne qu'il aime ne lui dit rien. Et si elle lui disait quelque chose, ca l'anéantirait. Il y avait vraiment un sentiment de malaise sous-jacent dans ses paroles. Mal à l'aise, Krum… oui et c'est pas fini…
Et ben, Harry va pas encore pouvoir se reposer de la nuit. Après avoir tant traficoté avec son esprit, il risque vraiment d'être affaibli. Ou comment laisser une porte ouverte à un certain mage noir ... Il faudrait qu'il se ménage un peu le petit ou il risque de déclarer forfait avant même le début de la bataille. Ben oui, mais il n'en fait jamais qu'à sa tête !
Hermione devrait également clarifier la situation car il n'est pas bon de partir au combat avec un esprit envahi par de multiples pensées. Etre serein vis à vis des personnes que l'on aime pour pouvoir entièrement se consacrer à la tâche que l'on fait. Si c'était si facile… !
chrys63 : Luna : j'adore comment tu developpe les personnages secondaires de l'histoire. je trouve ca normal finalement que luna soit médium. ca lui colle à la peau c'est en osmose avec son caractere. Dans mon histoire en tous cas, oui…
Les autres : bon tout le monde semble pret à prendre les armes mais harry et ellie ont raison comment vont-ils réagir face aux morts et à leurs vues? bon j'espere qu'ils ne prendront pas la fuite et qu'ils se défendront jusqu'à la mort (ce qui risque d'etre le cas) Pour certains oui en effet…
krum : je me demande ce qui s'est passé. som comportement était des plus étranges. Un peu plus de précisions dans ce chapitre…
hermione et ron : ca à l'air de s'arranger mais il va falloir affronter viktor sinon j'ai peur que ca ne dure pas ; Vesala koleda, Ron…
Voldemort :. Bon sinon je croyais être au bout de l'horreur en lisant ta dernière réponse à ma review mais celle là est encore pire, j'hésites à conclure mais j'ai la nette impression que soit Ellie, soit Harry ou même les deux viendront à mourir, à toi de ne pas me confirmer ce que je viens abominablement d'écrire (je me déteste) ou même mieux de me contredire totallement ( merveilleux), de toute façon tu dois avoir finis de l'écrire si tu écrivais les dernier chapitres il y a quelques mois, non? La fic est achevée dans ma tête… mais pas sur le papier (enfin, sur le disque dur !). La pensée va plus vite que la main, c'est une réalité physique… Sans compter les difficultés liées à la rédaction et la cohérence de l'écriture… Je suis en plein dedans là… et brrrr ! j'en vois pas le bout…
jellyka : oulà Harry et cie a du boulot... plus ta fic aproche de la fion, plus c'est inquiétant... Et c'est pas fini… Aller, dis-moi que Harry ne va pas mourir? Ce serait pas juste... Si harry il meure je fait une fic sur ta fic avec une fin "et il vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" (lol) au moins douze, pour pas faire mentir Trelawney ! Et je vois pas pourquoi il n'y aurait pas de nouvelle génération potter-mcgregor... Il y a tout un tas de raisons possible : 1) plus de Potter 2)plus de McGregor 3) plus de Potter ni de McGregor 4) encore un Potter et une McGregor, mais chacun s'en va de son côté 5) je dois vraiment continuer ? T'as pas l'intention de la tuer hein? Faut pas tuer Ellen! c'est trop un beau personnage pour mourir! oui mais c'est la mort de ceux-là qui font les meilleures fins… Promet moi qu'elle va vivre... C'est le genre de promesses que personne ne peut faire…
Je te pardonne la peut-être mort de Harry si tu sauve Ellen... Une vie pour une vie ? c'est pas très déontologique, ça…
