Chapter 11 - En flammes
Le lundi matin, Hermione ne se précipita pas pour aller au bureau. Elle prit le temps de boire son thé en regardant la neige tomber par la fenêtre, et ne se rendit au penthouse qu'aux alentours de 9h. Ce qui, pour elle, était pratiquement une grasse mâtinée. Tous les députés n'étaient pas tenus de venir tous les jours ; ils devaient être là pour les réunions, et pour les projets de groupe, mais ils pouvaient aller et venir librement et travailler où bon leur semblait. Même si, au fond, Malefoy aurait aimé pouvoir les obliger à être là en permanence pour pouvoir exercer sur eux son pouvoir de despote, et surveiller leurs moindres mouvements.
Aussi, il n'y avait pas foule dans les locaux des Non-alignés en ce lundi matin. Hermione croisa Dubois et MacLaggen qui planchaient sur quelque chose dans l'open space, salua Parkinson qui était très occupée à expliquer à une femme de ménage que ses plantes étaient particulièrement sensibles et qu'il ne fallait pas les effrayer avec un aspirateur moldu, et constata que Padma Patil et Romilda Vane gloussaient comme deux dindes avec Zabini. Même Laura avait l'air sous le charme du Serpentard. Leur petit groupe papotait allègrement et ça n'avait pas l'air particulièrement pertinent.
Rien de nouveau.
La Gryffondor prit donc la direction de son bureau, en évitant soigneusement de passer devant le bureau de Malefoy. Elle ne savait pas pourquoi elle cherchait à l'éviter, mais elle savait qu'elle ne voulait absolument pas se retrouver face à lui. Pas après la soirée de vendredi. Merlin seul savait ce qu'elle avait pu faire. Les sous-entendus de Parkinson avaient ajouté à son malaise déjà très handicapant...
Astoria l'accueillit avec une tasse de thé et un immense sourire.
"Bien le bonjour, Hermione !
- Bon... Quelle nouvelle dramatique tu t'apprêtes à m'annoncer ?"
Astoria éclata d'un rire cristallin et s'arrêta d'un coup, refroidie par quelque chose.
"Quoi ? insista Hermione.
- Bonjour Drago, lança Astoria."
Évidemment. Une seule personne pouvait refroidir l'atmosphère d'une pièce aussi brutalement. Hermione pivota sur ses talons et se força à faire face à Malefoy. Il avait fait exprès de mettre trop de parfum et de trop bien coiffer ses cheveux pour la déstabiliser, c'était évident. Et ce petit air si fier qu'il arborait en permanence... Comme si c'était un don du seigneur en personne d'être lui. Comme si de petites fées s'étaient penchées sur son berceau à lui, héritier des Malefoy, pour le bénir de tout un tas de qualités. Parmi lesquelles ne se trouvait pas la modestie.
"Bonjour Granger !
- Bonjour Malefoy !
- Vous savez que vous avez des prénoms ? grimaça Astoria. Ce truc c'était peut-être hype à Poudlard, mais vous êtes des adultes maintenant.
- Tu ne devais pas aller aider Pansy à recruter notre nouvelle hôtesse d'accueil, toi ? la rabroua Malefoy. Il y a une vingtaine de filles qui attendent, allez, hop !
- Je te rappelle qu'Astoria est MON attachée parlementaire. Tu ne lui donnes pas d'ordres. Tu m'en parles et JE lui demande poliment, SI je suis d'accord.
- Bon, j'y vais moi hein... marmonna Astoria avant de prendre la fuite.
- Tu te rends compte que ton impolitesse fait fuir tout le monde ? siffla Malefoy en s'appuyant nonchalamment contre les montants de la porte.
- Pas toi, visiblement, répliqua Hermione.
- Je suis imperméable à toute forme d'intimidation."
Hermione lâcha un soupir à fendre l'âme, et se passa une main dans les cheveux. Cette journée ne commençait pas sous les meilleurs hospices. Il la regardait avec un sourcil arqué, l'air parfaitement à l'aise alors qu'elle se liquéfiait sur place.
"Qu'est-ce que tu veux, Malefoy ?
- Je voulais juste voir comment tu allais."
Stupéfaite, Hermione ne répondit rien et se contenta de regarder le blond sans comprendre où il voulait en venir.
Et puis tout à coup, elle réalisa quelque chose. Si elle avait oublié sa folle soirée de débauche, peut-être que lui se souvenait parfaitement de toutes ces heures de discussion. Peut-être qu'il se rappelait des choses embarrassantes qu'elle avait révélées sous le coup de l'alcool. Peut-être qu'elle lui avait fait du rentre-dedans. Ou pire, peut-être qu'elle l'avait assommé avec des discussions de travail et qu'il la méprisait totalement à présent.
Ceci expliquerait parfaitement sa soudaine civilité.
"Je... vais bien, merci. Et toi ? bafouilla la jeune femme.
- Pareil. Remise de la soirée ?"
Voilà, c'était sûr, il se souvenait de tout le traître. Et il était là, dans son bureau, pour la narguer avec tous ces souvenirs qu'elle n'avait pas le luxe d'avoir.
"A peu près oui... et... toi ?
- Pareil. Bon...
- La Gazette du jour est arrivée ! hurla Zabini à l'attention de tous. Oh, merde !"
Son juron attira l'attention de tous les députés présents, et Malefoy partit immédiatement le rejoindre. Hermione, glacée d'effroi, ne pouvait penser qu'à une seule chose : et si les photos avaient été publiées malgré tout ? Figée dans l'encadrement de la porte de son bureau, pâle comme un linge, elle ne parvenait pas à amorcer le moindre mouvement. Le sang tambourinait dans ses oreilles. Ça ne pouvait pas être en train d'arriver... Cette foutue journaliste avait doublé Malefoy, elle avait conservé des copies des photos, et elle les avait publiées !
Une succession d'images s'imposa à elle. Sa carrière pulvérisée. Les rires des gens sur son passage. Les gros titres des journaux. Ses parents dévastés. Son renvoi des Non-alignés. Son désespoir, ses larmes, sa colère.
Mais, au vu de la réaction hilare de Zabini, qui était littéralement agité de soubresauts, ça ne devait pas être ça. Hermione se remit donc à respirer, soulagée.
"Oh putain... lâcha Malefoy dès qu'il eut le journal entre les mains. Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
- Je dirais que c'est toi, là. Et là, c'est Granger. Puis au milieu, c'est un feu. Un putain de feu. Mais pourquoi ?!"
Zabini dû se retenir à une des colonnes ornées pour ne pas s'effondrer au sol. Dubois riait lui aussi, et MacLaggen semblait amusé sans oser rire ouvertement de son chef. Quel que soit ce qu'il y avait dans ce journal, ça n'avait visiblement rien de grave.
"Quoi ? Mais comment ça ? réagit enfin Hermione, en se précipitant vers un exemplaire du journal. Mais c'est nous ! Mais qu'est-ce qu'on fait ! s'écria-t-elle, effarée. Malefoy, toi qui te souviens de tout, pourquoi on a fait une chose pareille ?!
- Qui a dit que je me souvenais de tout ? se défendit Drago, en secouant la tête.
- Mais... Attends, vous avez tous les deux oublié cette partie de la soirée ? Oh, c'est encore meilleur ! Pansy ! Pansy ! s'époumonait Zabini, qui n'arrivait pas à se remettre de son fou-rire."
Hermione et Drago se dévisagèrent en silence, étourdis par la photo qui s'étalait en première page. Pour la première fois de la journée, aucun d'eux ne jouait un jeu. Ils se regardaient vraiment, partageaient le même sentiment, et ne se dérobaient pas l'un à l'autre.
Eux deux, sur un parking - probablement celui du club Lucifer - en train de contempler un feu qu'ils semblaient avoir allumé. Les flammes se reflétaient dans leurs yeux et leurs donnaient un air vraiment, vraiment inquiétant. On aurait dit deux membres d'un culte secret qui se livraient à des rites sataniques.
Mais le pire, c'était le titre : Deux pyromanes en tête des sondages : savons-nous vraiment qui nous gouverne ?
"On est en tête des sondages d'opinion ? sembla réaliser tout à coup Malefoy. Je nous savais populaires, mais tout de même...
- Malefoy, on nous traite de pyromanes et on ne peut pas nier, étant donné qu'on a fait bruler quelque chose. En première page d'un journal. Alors les sondages... Oh mon dieu... Mais pourquoi est-ce qu'on a fait une chose aussi stupide ? se lamentait Hermione.
- Vous brûliez des photos ! Je m'en souviens ! s'exclama Astoria qui arrivait avec Parkinson. Je ne sais pas pourquoi, mais vous étiez vraiment obsédés. C'est moi qui ai éteint le feu, mais comme je n'arrivais plus à me servir de ma baguette, j'ai utilisé du champagne. Oh ! Mais c'est pour ça que j'ai dépensé autant d'argent !
- Où est-ce qu'on a atterri ? murmura Dubois à MacLaggen.
- C'est vrai que vous avez disparu, à un moment... songea Parkinson en étudiant la photo sous tous les angles. Vous êtes drôlement photogéniques."
Hermione soupira de nouveau, bras ballants, et secoua la tête d'un air désespéré. Ils se mirent tous à l'observer, étonnés qu'elle n'explose pas plus que ça. D'ordinaire, elle aurait déchiré le journal, appelé la Gazette pour publier un démenti, elle aurait probablement accusé Drago d'être responsable de tout ça, puis elle aurait claqué la porte de son bureau. Mais là, rien. Elle contemplait le désastre.
"C'est l'esthétique du chaos, ajouta Parkinson avec un regard admiratif sur la Une du journal, comme si elle avait tenu un tableau de maître entre ses mains.
- Ce photographe a su capturer l'instant, dit Zabini.
- C'est vos meilleurs profils, insista Parkinson."
Elle et Zabini jetèrent un regard appuyé à Granger, qui se contentait de froncer les sourcils en silence. Malefoy faisait à peu près la même tête, à ceci près qu'il n'en fronçait qu'un, et ce de manière très distinguée. C'était ce qu'il pouvait faire de plus élégant en matière d'expression faciale sans déformer la perfection de ses traits.
"Ça va, Hermione ? s'inquiéta Astoria.
- Mais pourquoi vous me demandez tous ça, à la fin ? Je. Vais. Bien. Ils trouvent qu'on est des pyromanes ? Bah ils vont voir, quand on va vraiment mettre le feu au parlement ! AU TRAVAIL ! rugit Hermione avant de se précipiter dans son bureau, et de satisfaire les attentes de tout le monde en claquant la porte avec fracas.
- Bon, elle va bien, conclut Parkinson.
- J'ai une idée brillante ! annonça Blaise en tapant des mains."
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Hermione ne contacta pas la Gazette, et ne déchira pas le journal. Elle s'assit sur sa chaise, consulta sa to-do list, et s'attela aux tâches qu'elle avait planifiées. Elle n'allait pas laisser ces maudites photos continuer à la hanter. Ils les avaient brûlées ? Très bien. Et tant pis si les gens la prenaient pour une dangereuse criminelle à cause de ça. C'était parfaitement sorti du contexte. Après tout, ils auraient pu tout aussi bien être en train de brûler des marshmallows.
Ce fut bien entendu Malefoy qui osa venir gratter à sa porte le premier. Probablement parce qu'il était le seul à ne pas être terrifié par une Hermione Granger en colère.
"De quel scandale s'agit-il, cette fois ? demanda la jeune femme sans lever la tête de son parchemin.
- Justement, Blaise a trouvé une idée qui pourrait retourner cet incident en notre faveur. Tu ne vas pas aimer, mais... Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, il veut utiliser le grand panneau sur le toit, y installer la photo de nous deux, et y écrire Ils vont aussi enflammer les débats."
La plume d'Hermione s'écrasa sur son bureau. Le Serpentard constata qu'elle s'était mise à trembler, et commença réellement à s'inquiéter pour sa santé mentale.
"Tu pleures encore ? Mais c'était vraiment pas la peine que j'investisse dans une fontaine, tu fais très bien l'affaire... marmonna-t-il en arrachant des mouchoirs d'une boîte posée sur une étagère.
- Je... pleure pas ! se récria Hermione en repoussant les mouchoirs qu'il lui tendait. Je ris. C'est... c'est complètement stupide, mais ça fonctionne ! J'adore cette idée !
- Vraiment ? s'étonna Malefoy, planté bêtement devant le bureau.
- Oh, perdu pour perdu... autant faire rire les gens, non ? ajouta la jeune femme."
Malefoy lui octroya une moue appréciatrice et se retourna pour lever le pouce en l'air en direction de Zabini, qui semblait pressé de se lancer dans son nouveau projet artistique. Puis il ferma la porte et s'assit sur un des fauteuils réservés aux visiteurs. Il avait l'air relativement mal à l'aise, ce qui ne lui ressemblait pas. Hermione ne parla pas, et le laissa mariner dans son embarras quelques longues secondes. C'était tellement rare de voir le Serpentard plongé dans cet état, hésitant et agité !
"Alors comme ça, toi non plus tu ne te souviens de rien... lâcha-t-il en regardant distraitement par la fenêtre.
- Non... Mais tout à l'heure, quand tu es venu dans mon bureau, on aurait dit que tu savais...
- Absolument pas. Je me souviens d'être arrivé au Lucifer, on a pris une table, et Astoria a commandé du champagne... Ensuite, plus rien. Je me suis réveillé chez Blaise."
Cet aveu impliquait que, pour lui aussi, ce trou noir et cette absence de souvenirs étaient inquiétants. Et, pour qu'il se déplace jusqu'à son bureau de si bon matin, et à deux reprises, c'était que l'incertitude devait le tarauder depuis un moment. De quoi s'inquiétait-il exactement ?
"En définitive, c'est plutôt une bonne chose qu'on ait mis le feu à ces photos, souffla Hermione sans oser le regarder dans les yeux.
- C'est une méthode radicale pour faire disparaître des preuves, confirma Malefoy."
Le silence s'installa de nouveau, et la Gryffondor se demanda pourquoi il ne retournait pas dans son bureau. Après tout, elle n'avait rien de plus à lui apprendre.
"Tu travailles sur quoi ? s'enquit le blond en plissant les yeux pour tenter de déchiffrer à l'envers le parchemin posé sur le bureau.
- J'étudie le budget alloué aux prisons pour mineurs.
- Ah ?"
Malefoy fronça les sourcils très brièvement. Les deux, cette fois.
"Zabini et moi, on a eu une idée. Pour améliorer les conditions de détention, poursuivit la jeune femme en ayant l'impression de marcher sur des œufs. Ces jeunes vont devoir se réinsérer dans la société sorcière, à la fin, et... ce serait bien de les y aider. En créant du lien."
Sans trop savoir comment, elle avait senti le Serpentard se tendre à la mention des prisons. Elle se devait donc de lui expliquer l'urgence, et de lui faire comprendre qu'il fallait absolument agir. Parce que, compte tenu de la tension qui s'était abattue sur la pièce, il était réfractaire à cette idée.
"Pourquoi faut-il les améliorer ? demanda sèchement le blond.
- Euh... Pour qu'ils vivent mieux leur incarcération ? Ils sont enfermés, ils n'ont pas de soutien extérieur, ils tournent en rond entre quatre murs souvent insalubres...
- Ce sont des criminels, s'ils sont là c'est pour une raison, coupa Malefoy sèchement.
- Mais... certains d'entre eux sont encore des enfants ! objecta Hermione, troublée.
- Ça ne les empêche pas d'être responsables de leurs actes ! Ils ont mérité ce qui leur arrive ! s'emporta le jeune homme."
Hermione sursauta face à cette soudaine violence mais ne put se résoudre à lui répondre sur le même ton. Il y avait quelque chose de brisé dans la voix de Malefoy, et sa colère résultait d'une souffrance, c'était certain. Il la fixait avec deux prunelles orageuses et son poing s'était tellement serré que ses jointures avaient blanchi. Visiblement, ce sujet était sensible. Il ressemblait en tout point, à cet instant, à l'adolescent torturé de Poudlard. A vif, prêt à bondir, presque apeuré.
Et l'atmosphère avait radicalement changé dans la pièce. Ils discutaient calmement, plaisantaient à leur façon, et tout à coup tout avait basculé.
"Toi aussi tu as été entraîné malgré toi, parce que tu étais trop jeune pour te défendre, et tu as fait des choses répréhensibles alors que tu n'étais pas responsable, tenta Hermione d'une voix qu'elle tentait de maîtriser. L'influence de l'entourage, et...
- Il ne s'agit pas de moi ! rugit le blond en se levant si vite que sa chaise bascula en arrière."
Puis il sortit à grandes enjambées de son bureau. Ce faisant, il confirma que justement, tout ça le concernait bien lui, personnellement. Et encore une fois, leur conversation s'était terminée de manière abrupte, le ton était monté d'un coup, et tout avait explosé. Pourtant, tout avait bien commencé, ils échangeaient avec courtoisie. La jeune femme se prit la tête entre les mains, et ferma les yeux. Elle avait déclenché quelque chose sans le vouloir, et elle n'avait aucune idée de la manière de réparer ça.
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Hermione serrait la millième main de la journée, un sourire plaqué aux lèvres, et tentait de distribuer des petits encouragements personnalisés à tous les ouvriers à qui elle s'adressait. Elle visitait une usine de fabrication de balais depuis deux bonnes heures en compagnie d'Astoria, qui prenait des notes et des photos. Normalement, les attachés parlementaires abreuvaient leur député d'informations, mais avec Hermione il n'en était pas question : elle avait préparé sa visite, et savait tout ce qu'elle avait besoin de savoir.
"Oh, j'ai lu que ce modèle ne devait sortir qu'en 2022 ! Il est déjà prêt ? s'enquit Hermione.
- Bien sûr, nous devons lui faire subir de nombreux tests avant de pouvoir le commercialiser. Mais ils fonctionne. Voulez-vous l'essayer ? proposa le directeur."
La Gryffondor se décomposa quelque peu, et prit le parti de rire.
"Pardonnez-moi mais je n'ai jamais été très douée en vol. Pour tout dire, la seule manière que j'ai d'apprécier le Quidditch, c'est assise dans un fauteuil. Alors, pour la sécurité de votre balais, il vaut mieux que je ne m'en approche pas.
- Vous avez le mérite d'être honnête, Miss Granger, répondit le directeur en riant lui aussi. Vous savez, la plupart des personnalités politiques se contentent de me rencontrer moi, ou les joueurs célèbres qui utilisent nos balais... Vous êtes la première à réellement visiter l'usine. Et je tiens à vous en remercier, parce que c'est très important pour mes employés que leur travail soit reconnu.
- C'est un honneur pour moi de les rencontrer ! Vous fournissez beaucoup d'emplois dans la région, vous innovez, et c'est mon devoir de vous y encourager.
- Justement, à ce propos... J'aimerais vous parler des taxes inhérentes aux balais, lança le directeur en baissant légèrement le ton de sa voix.
- Oh ! Peut-être pourrions-nous en discuter dans votre bureau ? Je ne vous cache pas que je ne maîtrise pas les spécificités de la commercialisation des balais..."
Hermione se tourna discrètement vers Astoria, mais cette dernière n'avait pas l'air d'en savoir plus puisqu'elle était en train de grimacer avec nervosité. La Gryffondor s'en voulait de ne pas connaître ces subtilités légales, visiblement elle n'était pas aussi bien préparée que ce qu'elle pensait. Il fallait croire que sa tête était partout, sauf à son travail.
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La fin de l'après-midi approchait et Hermione dû se résoudre à achever sa journée sur le terrain, et à retourner au penthouse. Non pas qu'elle ait quoi que ce soit à y faire, elle aurait aussi bien pu rentrer directement chez elle. Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il fallait qu'elle y retourne.
L'open space était vide, à l'exception de MacLaggen qui semblait occupé à lire son courrier. Il releva la tête à l'entrée de la jeune femme et lui fit un petit signe de main, auquel elle répondit par un sourire franc. Ils n'avaient jamais entretenu des liens d'amitié à proprement parler, mais leur relation avait toujours été courtoise et leurs idées se rejoignaient souvent. Cormac semblait tout prendre à la rigolade et ne pas faire grand cas de son travail, mais pour l'avoir côtoyé chez les Progressistes, Hermione savait pertinemment que ce n'était qu'un air qu'il se donnait. En réalité, il était consciencieux et fiable.
"T'es tout seul ? s'enquit Hermione en s'approchant de son bureau.
- Euh... Il y a eu un petit incident pendant que tu étais partie, alors tout le monde s'est dispersé, expliqua Cormac en haussant les épaules.
- Quel genre d'incident ? C'est pas vrai, il n'y a jamais une journée tranquille ici...
- En fait... Malefoy et Zabini se sont engueulés. On entendait pas bien mais ça a vraiment chauffé. Et Zabini est parti avec un air vraiment furax, chuchota Cormac sur le ton de la confidence.
- C'est pas vrai... Pourtant, Zabini est plutôt cool normalement. T'as pas entendu le sujet de leur dispute ? répondit Hermione sur le même ton.
- Dites-donc vous deux, j'ai insisté pour qu'on ait une salle de Détente et de ragots, alors comme son nom l'indique, les ragots, c'est par là ! s'offusqua Parkinson en pointant du doigt sa précieuse pièce. Comment voulez-vous que je me tienne au courant des potins si vous discutez dans votre coin, comme deux petits égoïstes ? Je croyais que les Gryffondors étaient solidaires !"
Cormac fit une moue gênée, visiblement peu emballé à l'idée de papoter avec Parkinson au sujet de ses deux meilleurs amis. Hermione haussa les épaules dans sa direction pour lui signifier que Pansy n'était pas hostile, et il soupira.
"Je racontais simplement à Hermione qu'il y avait eu une altercation cet après-midi, avoua-t-il laconiquement.
- Oh, donc on fait ça ici, vous avez vraiment quelque chose contre ma salle de Détente et de ragots, maugréa Parkinson avant de s'asseoir d'autorité sur un coin du bureau de Cormac, qui retira une liasse de parchemins de sous son postérieur dans la précipitation.
- On avait pas vraiment prévu de... dire des ragots, tempéra Hermione. T'as entendu, toi aussi ?"
Pansy éclata d'un rire sans joie et leva les yeux au ciel.
"Ça aurait été difficile de ne pas entendre. Je crois qu'ils ne s'étaient pas engueulés comme ça depuis... Poudlard, sans doute. Blaise ne crie jamais. Et Drago, encore moins, il préfère tuer les gens sur place avec les poignards qu'il a la place des yeux. Enfin bref... C'était plutôt impressionnant."
Elle avait beau prendre un air détaché en racontant la dispute, il était évident que la situation la peinait. Et à cela s'ajoutait l'inquiétude de voir ses amis en froid, à un moment où ils avaient plus que jamais besoin de travailler côte à côte.
"Je n'ai rien compris au sujet de leur brouille, par contre. L'un de vous deux a une idée ?"
MacLaggen fit une moue perplexe et Hermione secoua la tête. Pour qu'ils en arrivent là, au point que même Parkinson ne les reconnaisse pas, c'est que leur problème n'était pas professionnel : c'était forcément lié à leur amitié, et à quelque chose d'intime. Aucun des deux ne pouvait partir en vrille pour un désaccord politique.
"Granger... T'es sûre que tu sais rien ? insista Parkinson en regardant ses ongles."
L'intéressée retint un sursaut face à cette accusation à peine voilée, et fronça les sourcils.
"Je n'étais même pas là. Tous les conflits ne tournent pas autour de moi, ici... se défendit Hermione.
- Alors... C'est assez inexact, puisque partout où il y a des cris, des scandales et une odeur de poudre, il y a... et bien, toi, répliqua Parkinson. Ne dis pas le contraire ! Soit tu te prends le bec avec Drago, soit c'est lui qui fait des siennes et tu interviens. Même au Parlement, tu t'engueules avec tout le monde. Je ne dis pas que c'est de ta faute, attention. Mais reconnais que tu es au centre des tensions, depuis quelques temps. Raging bitch."
La lueur amusée dans les yeux de la Serpentard empêcha Hermione de virer au rouge écarlate et de lui donner raison en se mettant à crier. De toute façon, ce n'était pas comme si Pansy avait réellement tort.
"J'ai quitté mon groupe ! Pour en rejoindre un autre qui ne tourne pas rond, avec une poignée d'égoïstes à l'égo surdimensionné qui magouille sans arrêt ! Heureusement que je suis là pour que tout le monde reste sur les rails, si personne ne leur rentre dedans, c'est le crash assuré ! s'insurgea Hermione en prenant Cormac à témoin, bien qu'il fasse exprès de ne pas la regarder.
- Oh, tout doux Grangy ! J'approuve totalement ton petit côté dictateur. Tu tiens tête à tout le monde, et c'est tout à ton honneur. Tout ce que je voulais dire, c'est que leur engueulade avait peut-être un rapport de près ou de loin avec toi. Ou une de tes copines."
Cette fois-ci, Hermione croisa les bras sur sa poitrine et dévisagea franchement Parkinson. Elle voulait lui faire dire quelque chose, la forcer à avouer, mais quoi ? Et que venaient faire ses amies dans cette histoire ?
"Viens en au fait, Parkinson. De quoi tu parles ?
- De Pods."
Pansy haussa les sourcils, épiant une éventuelle réaction qui aurait trahi la Gryffondor, mais à part de l'incompréhension, elle ne lut rien de probant.
"Pods tourne autour de Blaise et Drago, ajouta Parkinson.
- Comme toutes les filles ici, non ? intervint Cormac, appuyé contre le dossier de sa chaise.
- Le muet marque un point, fit Pansy. Mais Pods est du genre bosseuse timide et discrète, et depuis quelques jours, je la vois roder sans interruption autour d'eux. Je suis pratiquement sûre qu'elle minaude. Et ne prétends pas que tu n'as rien remarqué, Granger ! Est-ce qu'elle veut une promotion ?
- Parkinson ! s'étrangla Hermione, choquée. Laura ne cherche pas de promotion canapé. Elle n'est pas comme ça. Peut-être qu'elle essaye simplement de s'intégrer.
- Jusqu'à quel point, elle veut s'intégrer ? Jusque dans leurs pantalons ?"
Cormac émit un petit bruit qui ressemblait à un éclat de rire étouffé, et Pansy eut un sourire satisfait.
"Pour une féministe, tu as une drôle de façon de parler de tes collègues, grogna Hermione.
- Ah non, pas cet argument. Ça n'a rien à voir avec son genre, si elle cherche à séduire mes meilleurs amis pour de mauvaises raisons, elle me trouvera sur sa route. Quel que soit ce qu'elle a entre les jambes. Tout à l'heure, elle a poursuivit Drago à travers tout l'openspace en le suppliant de se calmer, comme si elle avait un truc à se reprocher dans leur dispute. Est-ce qu'elle a couché avec eux ? Pas en même temps quand même ?"
Hermione plaqua ses deux mains sur sa bouche, et écarquilla les yeux d'effroi. Même Cormac avait l'air estomaqué par cette question.
"Mais Parkinson, t'es complètement cinglée... Bien sûr que non ! Alors toi, tu vois une personne demander à une autre personne de ne pas tout casser, et tu en déduis forcément qu'elle s'est livrée à une partie fine avec tous ses collègues masculins ? Tu te rends compte que c'est surréaliste, n'est-ce-pas ?
- Une partie fine ? gloussa Parkinson. Tu viens d'où, des années 20 ? Bon, admettons que je sois allée un peu trop loin dans mon raisonnement. Quelle explication tu as à son comportement de pintade prépubère ? Elle est amoureuse d'un des deux ?
- Mais... Mais non ! Enfin, pas que je sache... On ne parle pas tellement de ce genre de trucs, en fait. On est pas proches comme ça, c'est pas comme avec Astoria.
- De toute façon, Zabini couche avec Patil non ? ajouta Cormac en pensant sans doute clore le débat.
- Oui, tout à fait, confirma Hermione tout naturellement, sûre de marquer un point décisif dans la partie."
Parkinson les regarda tour à tour, parfaitement silencieuse. Puis ses traits se tendirent petit à petit.
"Je rêve là. Je rêve ! Vous faites de la rétention de scoops ! Pourquoi vous êtes au courant d'un truc pareil, et pas moi ? C'est une HONTE. Parfaitement ! Je suis profondément blessée !
- Oh, arrête un peu... C'était pas l'information capitale de la décennie non plus, marmonna Hermione, préoccupée par leur discussion au sujet de Laura."
Elles ne se parlaient plus autant qu'avant, maintenant qu'elles avaient rejoint ce groupe. Et ce n'était même pas la faute de Laura : Hermione passait son temps avec les Serpentards, de cellule de crise en hurlements intempestifs. Et puis, elles n'avaient jamais vraiment parlé de leurs relations amoureuses, ou du moins pas de manière totalement libre et crue, comme deux amies proches. Alors, après tout... Peut-être que Laura avait une attirance pour Drago ou Blaise. Peut-être qu'il s'était même passé quelque chose entre eux. Comment l'aurait-elle appris ? Ils avaient fait la fête ensemble et Laura était la seule fille à n'être pas rentrée dormir chez Hermione. Et si elle avait fini la soirée avec eux ? Malefoy avait dit s'être réveillé chez Zabini. Mais il n'avait aucunement précisé s'ils y étaient seuls !
"Granger ? Granger ? appelait la voix de Parkinson dans le lointain.
- Tu as raison, dit Hermione.
- Hein ? grimaça Cormac, avec l'air de quelqu'un qui s'est perdu en route.
- Euh... Oui, hein aussi. Pourquoi tu es d'accord avec moi, tout à coup ? ajouta Pansy.
- Peut-être qu'il y a bien quelque chose, après tout. Est-ce que Laura t'a semblée proche de quelqu'un, vendredi soir ?"
Parkinson se gratta le menton, absorbée par ses souvenirs. Qui devaient être flous si l'on en croyait sa tête, plissée de toutes parts. Cormac assistait à cet échange comme un psychiatre observerait deux patientes complètement délirantes. Et il se dit qu'il aurait mieux fait de rentrer chez lui, plutôt que d'être pris au piège au milieu de ce grand déballage.
"Je n'arrive pas à me rappeler... Mais non, pas particulièrement. Drago était avec toi tout le temps, et Blaise papillonnait d'une fille à l'autre, comme d'habitude."
Cormac fronça le nez, et Hermione maudit intérieurement Parkinson d'avoir lâché cette information de manière si détendue alors qu'elle portait très clairement à confusion.
"Tu devrais l'interroger directement demain. Invite là à manger de la glace devant une comédie romantique avec Hugh Grant, et tire lui les vers du nez, décréta Pansy.
- Quoi ? Non mais, vous faites vraiment ça ? Moi qui croyais que c'était un truc cliché à la Bridget Jones... dit Cormac.
- Mon petit MacLaggen, ta candeur me touche beaucoup. Tu as encore tant à apprendre ! C'est si mignon... gloussa Pansy. Bon, je ne serai pas au bureau demain alors à demain soir, 20h, chez toi. J'apporte le vin. Bonne soirée les loulous ! chantonna la Serpentard avant de descendre d'un bond du bureau."
Cormac la regarda partir, incrédule, en articulant silencieusement le sobriquet ridicule dont Pansy venait de les affubler.
"Elle est tout le temps comme ça ? demanda-t-il, circonspect.
- Le Parkinson show ne s'arrête jamais."
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Hermione rentra chez elle avec le sentiment, non pas du devoir accompli, mais plutôt de passer à côté de quelque chose. Elle avait l'impression de détenir les clefs d'une porte, mais sans savoir quelle était cette clef et surtout de quelle porte il s'agissait. Dans un brouillard épais, elle repassa les souvenirs de sa journée en avance rapide, comme pour chercher un indice. Le seul résultat fut qu'elle se déclencha une migraine lancinante, qui l'obligea à mettre son cerveau en pause pour regarder une télé-réalité moldue sans grand intérêt.
Son problème n'était pas son travail ni son avenir politique puisque de ce côté là, tout semblait aller dans le bon sens. Le sens qu'elle avait voulu, structuré, défendu les jours précédents. Bien sûr, il restait quelques ajustements à faire, mais on ne pouvait pas attendre d'un groupe aussi jeune d'avoir un fonctionnement aussi fluide que les autres - qui, en plus, n'étaient pas en très bonne santé.
Non, son problème était d'ordre relationnel. Ce groupe était un foutoir, où personne ne respectait aucune limite. Des histoires entre députés, il y en avait toujours eu, mais dans de telles proportions... Et ça n'allait certainement pas s'arranger avec l'arrivée de Rogue. Rien qu'à cette idée, Hermione crispa ses doigts autour de sa télécommande. Mais après tout, peut-être que la présence rigide de leur ancien professeur de potions allait calmer les ardeurs de certains.
Comme Laura.
Laura qui agissait de manière étrange. En y repensant, Hermione se souvint qu'elle avait mentionné à plusieurs reprises qu'elle trouvait Malefoy sexy. Elle buvait même ses paroles et riait à ses blagues comme s'il avait une once d'humour. Mais ça, c'était avant qu'il devienne son supérieur hiérarchique. Comment pouvait-on folâtrer avec son leader ? La télécommande sauta des mains d'Hermione et s'écrasa sur le parquet.
Admettons qu'un cerveau malade puisse imaginer qu'il était sain de coucher avec son chef, quitte à mettre en péril sa carrière et sa réputation. Ce qui, pour Hermione, était déjà difficile à concevoir. On parlait tout de même ici de Malefoy. Cet être irritant, prétentieux, colérique, égoïste, grossier et toxique.
Qui en plus, n'avait pas l'air de manifester un intérêt quelconque pour Laura. Hermione s'étira pour ramasser sa télécommande et se redressa sur son canapé. Non, le Serpentard n'avait vraiment pas eu l'air de chercher à séduire Laura. Du moins, pas plus qu'il cherchait à conquérir et à se mettre dans la poche chaque être vivant qui croisait sa route. Humain ou non. Même les plantes carnivores de Parkinson semblaient sous son charme. Mais le pire, en réalité, c'est qu'il n'essayait même pas. Il était lui et ça suffisait à ce que les gens l'écoutent et le regardent. C'était exaspérant.
Et ça expliquait peut-être le soudain coup de foudre de Laura, qui avait visiblement perdu la raison.
Hermione éteint sa télé d'un geste autoritaire et se frotta les yeux avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire. Il était temps d'arrêter de ressasser, et d'aller se coucher. Mais c'était sans compter sur Parkinson, qui choisit ce moment pour envoyer son hibou.
"N'oublie pas d'inviter Pods demain soir. Si le vin ne suffit pas à la faire parler, j'ai piqué des trucs au manoir Malefoy. Ça va saigner. Bonne nuit Grangy."
Hermione replia la lettre avec précipitation et pria pour que personne n'espionne leurs échanges de courrier, sans quoi elles seraient toutes les deux arrêtées et interrogées.
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Au grand dam d'Hermione, Parkinson réitéra son courrier sur le même ton péremptoire le lendemain matin. Elle était comme un doberman. Une fois qu'elle avait mordu sa proie, elle ne la lâchait plus, et rien n'allait entraver sa soif de ragots. Elle avait flairé une piste et personne ne se mettrait en travers de sa route. Pas même Hermione, qui de toute façon n'en avait aucune envie. Plus elle y pensait - et elle y avait pensé une bonne partie de la nuit -, plus la probabilité que Malefoy ait une histoire avec Laura lui semblait faible. Tout de même... Ça n'allait pas.
Si on lui avait demandé son avis, ce que toute personne saine d'esprit devrait faire, elle aurait dit que Malefoy et Laura n'allaient pas du tout ensemble. Mais alors pas. Du. Tout.
"Oui Parkinson, j'arrive, je suis en route là, mentit Hermione en coinçant le combiné du téléphone entre son oreille et son épaule.
- Tu vas lui demander ce matin, hein, avant la réunion ? Non parce que si tu l'invites pas avant, je vais y penser, et je ne pourrai pas me concentrer.
- Oui, oui... marmonna Hermione en se concentrant pour bien appliquer son mascara.
- Tu es sûre que tu es dans la rue ? Je n'entends aucun bruit...
- Je suis bientôt là, je... passe sous un pont ! Kcchhh kchhh... Allo ? Parkinson ? Kchhh kcchhh... débita Hermione en soufflant dans son téléphone comme une forcenée."
Ce genre d'excuses toutes prêtes ne fonctionnaient absolument plus avec les moldus, mais Parkinson n'y verrait que du feu. Elle débutait en matière de technologies moldues et ne risquait pas de voir le mensonge.
"MENTEUSE ! beugla la Serpentard, juste avant qu'Hermione ne lui raccroche au nez."
Cette dernière gloussa de satisfaction et s'attela à l'application de son rouge à lèvres.
Je ne sais plus combien de semaines de retard j'ai, ni à combien de personnes je n'ai pas eu le temps de répondre. Je me dépêche de poster ce chapitre et, dès que je serai un peu plus dispo, je répondrai à vos review. Ne vous inquiétez pas, je n'abandonnerai pas cette fiction, et j'ai pas mal de chapitre écrits d'avance, donc la suite arrivera toujours. Peut-être que ça sera juste un petit peu long parfois.
En attendant, j'espère que vous êtes toujours là et que ça vous plait toujours ! Merci, merci de continuer à me lire et à me donner votre avis / vos suggestions / les moments qui vous ont fait rire. C'est très important pour moi d'avoir vos retours, ça me permet de me remettre en question et de continuer.
Du coup, quels sont vos pronostics au sujet de Laura ? Est-ce que Pansy délire complètement ? Et, plus important, quelle mouche a piquée Drago pour qu'il s'emporte contre Hermione et son meilleur ami dans la même journée ?
A (très) bientôt pour le prochain chapitre !
