Chapitre 14
- GINNY ? Harry avait malgré lui crié.
- Oh, calme toi.
- Que fais tu ici ? Et comment ?
Avant qu'elle est eue le temps de répondre, Harry comprit. Il se tourna vers Ron et Hermione, furieux.
- Comment avez-vous osé ?
- Harry, sache que Ron n'est pour rien dans l'affaire. C'est uniquement à cause de moi si Ginny est ici.
Ron avait en effet l'air aussi surpris que Harry, et non moins en colère.
- Et maintenant tu vas m'expliquer pourquoi ?
- Cela suffit, Harry. Il faut que tu comprennes que non seulement je ne veux pas te quitter, mais qu'en plus je vais vous aider. Tu ne peux pas refuser. Je suis libre de prendre des risques et je crois vous avoir déjà prouvé que j'étais capable de me défendre contre des mangemorts.
- Là n'est pas le problème …
- Je sais, tu ne te le pardonnerais pas si il m'arrivais quoi que ce soit, mais crois que tu l'inverses ne soit pas vrai ? A savoir que si je restais bien au chaud dans mon lit pendant que tu risques ta vie pour le monde des sorciers, je ne m'en ferais pas ?
- Ginny …
- Il suffit Harry. Je ne suis plus une gamine. Je vais vous accompagner.
Elle sortit sa baguette de son sac et reprit :
- Et j'aimerais bien que tu essayes de m'en empêcher !
Hermione intervint
- Il est inutile de se battre, personnellement je pense que Ginny a autant le droit que Ron et moi de t'aider Harry, au contraire tu devrais accepter son aide avec joie et cesser de penser aux conséquences. Même en restant loin du combat, elle n'en est pas moins en danger. Qu'en penses tu Ron
Ron n'avait encore rien dit, il paraissait embarrassé.
- Je ne sais pas trop … Je ne veux pas voir ma sœur mourir devant mes yeux … Mais je pense qu'elle a le droit, Harry, de choisir sa voie. Dumbledore n'aurait pas aimé voir de tels conflits, il faut rester unis devant l'ennemi. Et l'ennemi n'est pas Ginny.
Au fond de lui-même, Harry senti qu'il était heureux que Ginny vienne, mais il ne pouvait l'admettre. Cependant, il concéda qu'il était trop derrière Ginny et qu'aucun de ses arguments contre le fait qu'elle participe aux recherches n'était discutable. N'avait elle pas combattu au ministère ? Ou encore contre les mangemorts l'année dernière ?
- Très bien Ginny, désolé de mon attitude que tu dois trouver trop protectrice, mais je tiens vraiment à toi, je me répète, et je ne souhaite pas qu'il t'arrive malheur, donc tu nous accompagnes mais tu fais très attention. C'est aussi valable pour vous, Hermione et Ron.
- Bien entendu, Harry, merci d'ouvrir les yeux. Elle n'avait pas dit ça méchamment, si bien que tout le monde, Harry comprit, éclata de rire, finalement, la journée n'aurait pas été totalement inutile, pensa Ginny.
Ils partirent donc vers les maisons pour les observer de plus près, car comme le disait Hermione, une maison de sorcier devait se reconnaître.
Toutes les maisons semblaient être identiques. Si Harry et Hermione n'en furent pas surpris, c'est parce qu'ils avaient vécu pendant longtemps dans le monde moldu. Pour Ron et Ginny, cette mode était tout simplement étrange et un peu idiote :
- quel intérêt d'avoir la même chose que son voisin. Demanda Ron
Ils croisèrent quelques passants, Harry se rendit soudain compte qu'ils avaient encore leurs robes de sorcier. Cependant, les passants ne semblaient pas s'en formaliser. Harry se demanda pourquoi. Ce fut Hermione, elle avait aussi remarqué, qui lui apporta la réponse à sa question :
- Harry, c'est bientôt Halloween, c'est pour ça que les gens ne nous trouvent pas étranges.
- Ah oui exact, et bien tant mieux, car je n'y avait pas du tout pensé.
Ils ne trouvèrent pas la maison. Harry se demanda pendant un moment si le sortilège de fidaletas était toujours en place, mais il se rappela de la conversation qu'il avait entendue pendant sa troisième année, tandis qu'il était à Pré Au Lard clandestinement. Hagrid avait trouvé la maison en ruine, mais il ne connaissait pas le gardien du secret. Donc Harry déduit que le sort avait été rompu.
Hermione reprit :
- Harry, tu ne penses pas que cela serais plus simple de demander ?
- Oh oui, je me vois bien demander, pardon madame, sauriez vous où se trouve la maison des Potter qui on été retrouvés mystérieusement morts dans leur maison mystérieusement détruite pendant une nuit il y a près de 16 ans. Très bonne idée Hermione.
- Mais non, tu ne réfléchis donc jamais ? Il suffit de demander s'ils connaissent une maison inhabitée depuis longtemps dans le quartier, car cela m'étonnerait grandement si la maison de tes parents était habitée. Les sortilèges anti-moldu doivent toujours être en place, et il doit bien y avoir quelque chose pour empêcher les intrusions.
Elle frémit en disant cela.
- Je te laisse demander alors, Hermione, c'est ton idée après tout.
Elle grommela un quelque chose qui ressemblait à : Ah les garçons et leur courage légendaire !
L'information fut rapidement récoltée, une passante aimable croyant à une collecte pour Halloween leur offrit même des bonbons en plus du renseignement.
- Elle a dit : une maison en retrait de toutes au fond de la rangée, à droite. Allons y.
Ils reprirent leur route, Harry avait un peu peur de ce qu'il allait découvrir. Après tout, il avait vécu ici une partie de sa vie, et il n'avait jamais ses parents, cependant il allait maintenant pénétrer dans leur maison, sa maison, intouchée depuis le temps. Malgré lui il se sentit trembler.
Il sentit aussi une main se glisser dans la sienne, et Ginny lui murmurer :
- Quelque chose ne va pas, Harry ?
- J'ai un peu peur
Elle resserra son étreinte.
Ils arrivèrent bientôt devant la maison en question. Indéniablement, elle n'avait pas été altérée par le temps, de la magie était encore à l'œuvre ici.
Harry s'arrêta un moment, puis il pris la parole :
- Maintenant attention. Je doute que nous trouvions la maison gardée, si Voldemort a caché un horcruxe ici il se sera bien gardé d'en parler, toutefois j'imagine qu'il y a de nombreux pièges. Ainsi, ne touchez à rien de suspect, gardez votre baguette en main quoi qu'il arrive. Quoi qu'il arrive nous ne devons pas nous séparer.
Ginny, je sais que tu n'as pas 17 ans, toutefois ne te gène pas pour utiliser la magie en cas de nécessité, étant donné que nous sommes 3 sorciers majeurs avec toi le ministère ne saura déterminer qui a lancer le sort.
Des questions ?
- A ton avis, Harry, a quoi peut ressembler l'horcruxe ?
- Je n'en ai pas la moindre idée. Mais je peux toutefois émettre deux hypothèses. Non sur la nature, mais sur la cachette.
Si l'horcruxe est une chose évidente, qu'on ne penserait jamais à chercher, il est très probable qu'il sera en vue directement, cependant si c'est un objet petit ou important, il sera probablement caché.
Si vous n'avez plus de questions, entrons, je n'ai pas envie de moisir ici plus longtemps que nécessaire.
Harry s'approcha de la porte et murmura : Alohomora.
La porte s'ouvrit en grinçant au possible.
La poussière avait pris sa place dans la maison, et visiblement les volets n'avaient pas été ouverts depuis longtemps, l'obscurité qui y régnait avec quelque chose d'inquiétant.
- Hermione, sans rien toucher, va ouvrir les volets, Ron, s'il te plait, allume un feu dans la cheminée.
La maison était on ne peut plus classique, une grande salle à manger avec une table au milieu, une cheminée, une cuisine fermée à l'écart, un étage avec probablement des chambres.
Elle n'avait rien à voir avec une maison comme le Terrier, mais c'était du au fait qu'elle soit située au beau milieu d'une vile.
Harry pensa intérieurement que c'était une volonté de sa mère, de ne pas quitter sa vie moldu complètement.
Une fois les volets ouverts et un feu brûlant dans l'âtre, la maison était un petit peu moins sinistre, si c'était possible.
Harry et les autres virent alors le triste spectacle. Les meubles renversés, les tapisseries brûlées par endroits, le plafond semblait sur le point de s'effondrait, on se demandait comment il pouvait encore tenir.
- Le combat entre mon père et Voldemort a probablement eu lieu ici. Murmura Harry, plus pour lui-même que pour les autres.
- Que faisons nous Harry ?
- Je ne sais pas, je pense que le mieux est de commencer à chercher dans le salon, nous allons faire pièce par pièce en étant très minutieux.
Il n'est pas dit qu'un Horcruxe soit caché ici, nous aurons même de la chance si nous en trouvons un.
Nous allons tous rester ici, mais cherchons chacun de notre côté, si quelqu'un trouve quoi que ce soit de suspect, il m'appelle. Et je répète, utiliser votre baguette si vous avez un doute.
Ils se repartirent chacun un coin de la salle à manger et commencèrent leurs recherches. Elles ne furent troublées que par un cri de Ron, il avait vu une araignée sous un fauteuil. Cela détendit l'atmosphère pendant quelques minutes, et Ron était plus rouge qu'une écrevisse.
Finalement, ils durent se résigner, il n'y avait rien dans le salon, du moins leur première recherche n'avait rien donnée.
La fouille du reste de la maison fut aussi infructueuse, mis à part le fait qu'ils faillirent tous tomber, le plancher était craquelé et menaçait vraiment de s'effondrer.
- Redescendons dans le salon, nous allons nous retrouver en bas sinon, et pas de la manière douce j'en ai peur.
Ils s'assirent dans les fauteuils du salon, non sans nostalgie pour Harry, et commencèrent à discuter.
- Pourtant, j'aurais pensé trouver quelque chose d'important dans cette maison … Repris Harry.
- Il semblerait que … Hermione n'eut pas le temps de finir sa phrase, un énorme CRAC venait de retentir dans la maison.
- LE PLAFOND ! IL S'EFFONDRE !
Harry leva la tête, mais le plafond n'avait pas bougé, il tourna la tête vers la source du vacarme et vit … Une horrible araignée aussi grosse qu'Aragog, l'araignée de Hagrid décédée l'année dernière.
Il cria :
- C'est une Acromentule ! Attention à son venin ! STUPEFIX !
Le sort ricocha sur la carapace de la bête pour finir contre l'armoire la plus proche.
Harry se rappela des paroles de Charlie à propos des dragons : Il fut plusieurs sorciers pour immobiliser un dragon, ils sont très résistants à la magie.
Il devait en être de même pour les araignées.
- Ginny, Ron, Hermione, Ensemble !
- STUPEFIX
Cette fois les sortilèges eurent l'effet escompté, l'araignée s'écroula, paralysée.
Ron était livide au bord de l'évanouissement, deux araignées dont une énorme en deux heures, c'était trop pour lui.
Ginny demanda :
- Elle est morte ?
- Je ne crois pas, il faudrait que l'on quitte la maison rapidement, je me demande ce qu'elle fait ici.
- Tu crois qu'elle est là par hasard ?
- J'en doute, il doit sans doute y avoir quelque chose de cacher dans la maison, mais nous ne l'avons pas trouvé. Je ne suis pas aussi intelligent que Dumbledore.
Harry était en colère contre lui-même, il regrettait d'avoir été si stupide en juin dernier, il aurait pu, si Dumbledore ne l'avait pas immobilisé, lui sauver la vie …
Il fut interrompu dans ses lamentations par un choc sourd, Ron venait de s'évanouir.
- C'est bien le moment. Grommela t'il
- Aide moi plutôt à le réveiller s'il te plait Harry, et filons d'ici.
Harry se baissa pour aider Ron à se révéler lorsqu'il remarqua quelque chose entre les lames du parquet. Il aida Ron à se relever et regarda de plus prêt.
C'était une baguette magique.
Harry ne mit pas longtemps à comprendre à qui elle avait appartenue.
Hermione le regardait avec surprise
- Que se passe t'il Harry ?
- Hermione … Je crois que j'ai trouvé la baguette magique de mon père
- Quoi ?
- Regarde
Elle se pencha et fit mine de la ramasser.
- NON
- Quoi ? Ce n'est qu'une baguette magique, Harry.
- Je n'en ai pas l'impression, elle ne m'inspire pas confiance.
- Tu penses que ?
- Je ne pense rien, mais je ne prendrais pas de risques, il ne faut pas la ramasser à mains nues.
Il enleva son pull, et attrapa la baguette avec. Il quitta ensuite la pièce suivit de Ron, Hermione et Ginny, Ron s'étant relevé mais il était encore très pâle.
- Merci vieux, de nous avoir permis de trouver cette baguette. Harry souriait.
- De rien, la prochaine fois que tu veux quelque chose il suffira de me menacer avec une petite araignée.
Cette plaisanterie détendit l'atmosphère et une fois sortis de la maison, ils transplanèrent à Pré Au Lard.
