Adressé aux lecteurs :

Alors, merci encore à Anakin9867 qui est le seul à laisser des reniews à chaque fois. Pour répondre donc a celle de ce chapitre, oui, il y aur des farces et des choses dans ce genre. Il y aura une brève allusion à une idée d'Émilie et Annaëlle dans ce chapitre, mais tu en saura plus dans le chapitre suivant.


La vie de l'auteure :

Bon, on ne va pas dire que ma vie est passionnante. À part peut-être l'inspiration que j'ai eu grâce à elle pour écrire cette fic. Par exemple, le personnage d'Annaëlle à complètement été créé grâce à ma petite sœur, du prénom à l'âge en passant par le caractère. L'anecdote du Choixpeau qui pourrait se faire manger par Cerise le Boursouf à été inspirée par ma chatte qui mange de tout ( papier, carton, plastique, laine… )… il y en a plein d'autres.


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Insultes et menaces

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- Ahhhhh ! S'étira bruyamment Annaëlle. Enfin le week-end !

Elle était installée à la table de Gryffondor pour le petit déjeuner, entourée de Ginny, Alex et Émilie. Cette dernière lui donna une tape sur l'épaule

- Calme-toi ! Ça fait même pas cinq jours que tu as ton collier et tu prends déjà tes aises !

- Eh ! N'importe quoi !

- Ça t'as bien plut pourtant quand la préfète de Poufsoufle t'a félicité l'autre jour, ajouta malicieusement Alex.

En effet, la célébrité d'Annaëlle Lynkins avait augmenté à vue d'œil, détrônant Émilie, et même presque Harry. Tout le monde voulait la rencontrer et, à sa plus grande joie, la voir en plein vol.

Un grand bruit d'ailes résonna dans la Grande Salle, sauvant Annaëlle, en court d'arguments. Le courrier arriva, et on apercevait deux chouettes blanches semblant faire la course vers la table rouge et or. La première, aux yeux ambrés, mordilla affectueusement la main de Harry en lui tendant sa patte. La seconde n'était autre que Lullaby qui apportait une petite enveloppe, suivie de près par une grande chouette effraie au plumage brun.

Émilie détacha la lettre de sa chouette, puis une des trois enveloppe de l'autre qui était à son nom. Elle donna à chacun des oiseaux un morceau de lard avant que l'une retourne à la volière et que l'autre se dirige vers Harry.

La jeune fille ouvrit la lettre que lui avait apporté Lulu. C'était un mot griffonné à la hâte qu'elle parcourut des yeux.

- Hagrid veut me voir, dit elle.

- Moi aussi, s'exclama Harry. Ah zut ! J'ai entraînement de Quidditch… j'irai juste après.

- De Quidditch ? Répéta sa sœur. Je n'en ai jamais vu ! Est-ce que je peux venir avec mes amis ?

- Je suppose que mon équipe n'y verra pas d'inconvénient…

- Super, je te suis !

Émilie se leva précipitamment, imitée par son frère et ses amis, délaissant sur la table l'autre enveloppe toujours fermée du sceau de Poudlard.

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Annaëlle, Ginny, Émilie et Alex étaient installés dans les tribunes du stade de Quidditch, un grand terrain de forme ovale, orné à chaque extrémités de grands poteaux surmontés chacun d'un anneau vertical, rappelant les bâtons à bulles moldus. Ils avaient rapidement été rejoint par Ron Weasley et Hermione Granger, amis de Harry, ainsi que Colin Crivey, plus grand fan du Survivant, pour le plus grand désespoir d'Émilie.

Les joueurs de Gryffondor sortirent des vestiaires. Ils portaient des robes rouges avec leur nom dans le dos.

Émilie reconnut, outre Harry, Fred et George Weasley, grands frères de Ginny. Il y avait aussi deux filles de grandes tailles, l'une brune à la peau mate, nommée Angelina Johnson, et l'autre Alicia Spinnet, à la peau un peu plus claire et aux cheveux noirs. Elles devaient avoir environ entre 14 et 15 ans.

Il y avait aussi une fille aux cheveux châtains, au même âge où à peine plus âgée que Harry, nommée Katie Bell. Elle était en grande conversation avec un grand garçon d'à peu près 16 ans, que son insigne de capitaine et sa robe de Quidditch indiquaient comme étant Olivier Dubois.

- Ils vont bientôt décoller, oui ?! S'impatienta Émilie.

- Regarde au lieu de râler, répondît Ginny en levant les yeux au ciel.

Les sept joueurs de l'équipe de Gryffondor, en effet, s'élevèrent d'un même geste. L'entraînement commença pendant qu'Annaëlle, passionnée, expliquait avec animation les règles du Quidditch à Émilie.

-… et un but vaut dix points. Les Cognards sont deux grosses balles noires qui essaient de faire tomber les joueurs de leurs balais. Le rôle des batteurs, Fred et George en l'occurrence, c'est d'éviter ce genre d'accident à l'aide d'une batte. La dernière balle, en or et pourvue d'ailes, c'est le Vif d'Or. L'attrapeur, donc ton frère, doit s'en saisir avant celui de l'équipe adverse, ce qui rapporte cent-cinquante points à son équipe et met fin au match. Tu veux que je te rappelle le rôle des Poursuiveurs où…

- Non, la coupa Émilie. Ça va aller.

Ils regardèrent la séance d'entraînement en silence. Silenc quoique ponctué de petites détonations dues au grand appareil photo moldu qu'utilisait Colin Crivey pour photographier l'équipe de sa maison. Ces bruits attiraient l'attention de certains joueurs, pour le grand agacement d'Olivier Dubois.

Le petit groupe dans les tribunes entendit des éclats de voix, puis vit arriver sur le terrain sept personnes vêtues de robes vertes.

- Des Serpentard… gronda Annaëlle d'un air méprisant.

Elle n'avait toujours pas digéré le fait que trois élèves verts et argentés l'avaient attaqué l'autre jour, manquant de peu de la tuer.

- On va voir, décida Ginny en se levant.

- Ok… Soupira Émilie, l'air blasé.

Elle n'aurait pas voulu que les maisons soient rivales. Elle aurait voulu la politesse, voire même l'entente entre ces quatre groupes. La jeune fille se demandait comment allait réagi ses amis si un jour ils apprenaient qu'elle aurait dû appartenir à la maison Serpentard.

Le petit groupe de première année descendit donc sur le terrain, accompagné de Ron et d'Hermione. C'était prévisible, mais une dispute éclatait.

- … ai un mot du professeur Rogue, dit un garçon de grande taille, visiblement le capitaine de Serpentard. Regarde.

Il tendit un parchemin à Olivier Dubois qui le parcourut des yeux.

- Vous avez un nouvel attrapeur ? Demanda le Gryffondor. Où ça ?

- Moi, s'éleva alors une voix traînante.

Les autres joueurs s'écarteront, laissant voir un garçon d'une douzaine d'années, aux cheveux blonds platine, aux yeux gris et à l'air narquois.

- Malefoy ! S'exclama Harry, avec un mélange de surprise et de haine.

- Regardez le magnifique cadeau que mon père a fait à l'équipe de Serpentard, dit le dénommé Malefoy avec un petit air supérieur particulièrement agaçant. Ils ne font pas le poids comparé à… hum… aux Brossdur…

Les verts et argentés éclatèrent de rire en brandissant fièrement leurs balais, tous identique. Sur le manche était gravé en lettre d'or l'inscription suivante : « Nimbus 2001 ».

- Au moins, aucun joueur de Gryffondor n'a payé pour entrer dans l'équipe, lança courageusement Hermione. On les a choisis pour leur talent.

- Personne ne t'a rien demandé, à toi, cracha Malefoy, espèce de Sang-de-Bourbe.

Les joueurs de Gryffondor se mirent à bouillonner. Seuls Harry, Colin et Hermione elle-même ne semblèrent pas comprendre l'insulte. Fred et George allaient s'élancer d'un bon sur le blond mais le capitaine de Serpentard les retint.

- Comment oses-tu ! Hurla Angelina Johnson, choquée, voir même dégoûtée par Malefoy.

Alicia Spinnet, Katie Bell et elle agrippèrent Émilie, Annaëlle et Ginny, mais elle regardaient le garçon de Serpentard comme s'il s'agissait d'un vieux chewing-gum collé sur le trottoir. Alex était stoppé par trois Serpentard en même temps car c'était le plus furieux de tous.

Enfin presque. Il ne restait personne pour retenir Ron Weasley qui s'élança vers Malefoy, brandissant une baguette rafistolée avec du Sorcier Collant.

- Cette fois-ci tu va le payer !

Un éclair lumineux jaillit, mais du mauvais côté de la baguette cassée et frappa le rouquin en pleine poitrine, le faisant tomber à terre.

- Ron ! Ron ! Ça va ?

D'un même mouvement, presque tout les Gryffondor se précipitèrent pour soutenir Ron, qui vomissait désormais de grosses limaces visqueuses et luisantes. Emilie profita donc de la situation pour s'élancer vers Malefoy, toujours furieuse. Ce dernier tapait du poing sur le sol, mort de rire.

- Espèce de petit blond prétentieux et répugnant !

Le Serpentard la regarda, un horrible rictus sur les lèvres, puis se leva.

- Et puis-je savoir à qui j'ai affaire

Le garçon ne devait pas être très attentif le jour de la répartition. Il ne devait même pas lire la Gazette du Sorcier, journal où Émilie s'était vue en photo avec Lockhart.

- Émilie Solvalérius, déclara elle d'une voix faussement polie. Dégoûtée de te rencontrer.

Malefoy la défia du regard. C'est à celui qui ne détournera pas les yeux en premier.

- Drago Malefoy, famille de Sang-Pur et de Serpentard de génération en génération, tout aussi ravi de te connaître.

Craignant une dispute, Ginny s'interposa entre les deux et tira Émilie vers elle pour qu'elles suivent Harry et Hermione soutenant un Ron au teint blanc.

- Eh ! J'en avais pas fini avec le Prince-Blondinet-Roulant-Sur-L'Or !

Les Gryffondor s'esclaffèrent sous le regard furieux des Serpentard et Émilie partit tranquillement, se retenant avec peine de siffloter joyeusement. Elle suivit Ginny, puis les deux filles rejoinrent Harry, Ron et Hermione.

Ceux-ci se rendaient chez Hagrid, qui avait l'avantage d'habiter une petite cabane à l'orée de la Forêt Interdite, ce qui était beaucoup plus proche que l'infirmerie. Les cinq enfants arrivèrent à leur destination et frappèrent à la porte.

- Entrez ! Cria la voix grave et forte de Hagrid. Ah ! Harry et Émilie ! Super, vous avez amené Hermione et R…

Il s'arrêta en voyant le teint pâle du rouquin quand les enfants franchirent le seuil de la cabane. Celui-ci eut un haut-le-cœur et un nouveau flot de limaces arrosa le plancher.

- Ah, dit l'homme en lui apportant une grosse bassine. Le mieux, c'est qu'elles sortent.

Hagrid prépara du thé et sortit une grosse boîte pleine de caramels. Il en versa quelques uns dans une assiette qu'il posa sur la table, au milieu des tasse de thé.

- Installez-vous. Maintenant, dites moi : Que s'est-il passé ?

- Ron a voulu lancer un sort avec sa baguette cassée, raconta Harry, et le maléfice s'est retourné contre lui.

- Et à qui voulait il jeter se sort ? Poursuivit Hagrid.

- C'est ce Drago Malefoy, expliqua Émilie avec dégoût. Il a traité Hermione de… de…

Mais la colère l'empêchait de parler.

- Malefoy l'a traité de Sang-de-Bourbe… dit Ron entre de rots. Une multitude de limaces tombèrent encore dans la bassine.

- Il n'a quand même pas dit ça ? S'écria Hagrid, furieux.

- Si, répondît Hermione. Mais je ne sais pas ce que ça signifie. C'est sûrement très grossier…

Le rouquin entreprit de lui expliquer ce que ça voulait dire, précisant que certains sorciers ce croient supérieur parce qu'ils ont un sang pur, c'est-à-dire sorciers depuis des générations. Il ajoute que ce sont des bêtises car ces familles n'auraient pas pu survivre sans sang moldu.

- Les autres sorciers savent bien que ça n'a aucune importance. Regardez Neville Londubat, par exemple, il vient d'une famille de sang pur, mais c'est tout juste s'il réussit à faire tenir un chaudron debout.

- Et ils n'ont jamais inventé un sortilège qu'Hermione soit incapable de refaire, dit Hagrid d'une voix remplie de fierté.

Hermione rougit, contente d'être soutenue.

Ils continuèrent à parler, à pester contre Malefoy et contre tout ceux qui traiteraient mal les Nés-Moldus. Hagrid dit à Ron qu'il avait de la chance que son sortilège ait raté car sinon, Lucius Malefoy, le père de Drago, lui aurait attiré des ennuis. Harry semblait vouloir répondre, mais il avait des caramels collant plein la bouche.

- Ah au fait Harry, dit le géant. J'ai un petit reproche à te faire. On m'a dit que tu distribuait des photos dédicacées. Comment ça se fait que je n'en ai pas eu ?

La fureur décolla les mâchoires de Harry.

- Je n'ai dédicacé aucune photo ! Si Lockhart continue a raconter ça…

Hagrid éclata de rire et lui donna une tape amicale dans le dos qui le poussa à terre.

- Je plaisantait. Je savait bien que ce n'était pas vrai. J'ai dit à Lockhart que tu navait pas besoin de ça. Tu es plus célèbre que lui sans avoir besoin d'essayer.

Émilie étouffa un fou rire.

- Ça n'a pas dû lui plaire, constata Harry.

- J'aurais tellement aimé voir sa tête à ce moment là ! S'exclama sa sœur entre deux éclats de rire.

- Je ne crois pas, assura Hagrid, arasez fier de lui. Et quand je lui ai dit que je n'avait lu aucun de ses livres, il est partit.

Les enfants engloutirent leurs caramels.

- Venez voir ce que j'ai fait pousser, continua le géant en ouvrant la porte arrière qui menait au potager.

Celui-ci était rempli d'au moins une douzaine de citrouilles presque aussi grosses que la cabane.

- Elles sont belles, hein ? C'est pour Halloween. Elles devraient être assez grosses a ce moment là.

- Qu'est-ce que vous utilisez comme engrais ? Le questionna Harry.

Hagrid jeta de brefs coups d'œil un peu partout.

- Euh… je…

Il fit un léger signe de tête vers un petit parapluie rose posé conte le mur extérieur de la cabane. Harry, Ron et Hermione semblaient comprendre, mais les première année restaient perplexes.

- Un sortilège de Gavage, j'imagine ? Proposa la fille de deuxième année, hésitant entre l'amusement et la gravité. Vous avez fait un bon travail…

- De la magie ? S'étonna Émilie. Vous utilisez de la magie pour jeter vos sortilèges ?

Hagrid, visiblement gêné, fit comme s'il n'avait pas entendu et reprit la conversation sur les citrouilles.

- C'est ce que m'a dit ta petite sœur, Ron. Je l'ai rencontré hier, pas vrai Ginny ?

La jeune fille, qui était restée silencieuse, hocha la tête. Son amie se tourna vers elle.

- Quand y est tu allé ? On aurait pu venir avec toi !

Ginny allait répondre quand Hagrid glissa malicieusement à Harry :

- Elle a dit qu'elle voulait juste jeter un coup d'œil, mais je crois bien qu'elle espérait rencontrer quelqu'un d'autre en venant chez moi.

La rouquine bégaya, rougissante :

- Non mais… c'est pas… je ne…

- Si tu veux mon avis, reprit Hagrid, elle ne dirait pas non à une photo dédica…

- Ah ça suffit ! L'interrompit Harry, furieux.

Émilie du se retenir au bord de la cabane pour ne pas tomber, tellement elle riait. Ron aussi ne pouvait s'en empêcher et déversa quelques limaces, ce qui déplut à Hagrid qui l'écarta des citrouilles.

Comme il était l'heure de manger, le petit groupe dit au revoir au garde-chasse et traversa le parc sous un ciel parsemé de quelques nuages, les poches pleines de caramels. Annaëlle les attendait devant l'entrée du château.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Demanda Ginny. Pourquoi n'étais tu pas avec nous ? Et où est Alex ?

- Tu ne t'es pas méfiée de la bonne personne, expliqua la brune. Alex s'est précipité sur Malefoy et ils se sont battus. Les deux sont à l'infirmerie. Notre ami va bien, heureusement.

- Et Malefoy ?

- Malheureusement, il n'est pas mort.

Ils entrèrent dans le hall en rigolant. Dès qu'ils eurent franchi la grande porte, le professeur McGonagall s'écria :

- Potter ! Solvalérius ! Weasley ! ( non, pas vous, Miss Weasley ) Ça vaut bien la peine de vous envoyer une lettre, à ce que je vois !

Elle s'avança vers eux.

- Je ne vois pas de… commença Émilie, avant de s'interrompre en voyant trois lettres encore cachetées dans la main du professeur.

- Vous voyez très bien de quoi je veux parler, Miss Solvalérius ! Comme vous ne prenez même pas le temps de lire votre courrier, laissez-moi vous annoncer que votre retenue aura lieu ce soir même, à huit heures.

- Qu'est-ce qu'on devra faire ? Demanda Ron en se retenant de lui roter au visage.

- Vous, vous allez astiquer l'argenterie dans la salle des trophées avec Mr. Rusard. Et interdiction d'avoir recours à la magie, Weasley. De l'huile de coude et c'est tout.

Émilie crut que Ron allait s'étrangler : Rusard était le concierge déteste de tous. Il avait une telle haine des élèves et trouvait le moindre prétexte pour infliger de dures punitions. Il était secondé dans sa tâche per Miss Teigne, son horrible chatte qui traquait les malheureux enfants comme s'ils s'agissaient de proies.

La jeune fille aux yeux verts allait souhaiter bonne chance au garçon mais elle s'interrompit soudain aux paroles de McGonagall.

- Quant à vous ( l'enseignante désigna les frères et sœurs ), vous aiderez le professeur Lockhart à répondre au courrier de ses admiratrices.

- Oh non ! S'exclamèrent en cœur les deux frangins, dans un bel ensemble.

- Plutôt mourrir que d'y aller ! S'exclama Émilie, désespérée.

- On ne pourrait pas plutôt aller dans la salle des trophées, nous aussi ? Demanda Harry.

- Oui ! Insista sa sœur, pleine d'espoir.

- Certainement pas, repondit le professeur McGonagall d'une voix sèche. Le professeur Lockhart tient a que ce soit vous deux. Huit heures pile, pour tout les trois.

Les enfants entrèrent dans la Grande Salle et s'installèrent à la table de Gryffondor. Alex les rejoignit un instant plus tard, guéri et intrigué devant les mines abattues des trois élèves en retenue.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda le garçon. Ah j'ai compris ! Vous vous inquiétiez pour moi ! Parce que, entre nous, je suis le petit génie de la bande…

Annaëlle éclata de rire tout en décochant un petit coup de pied au nouvel arrivant pour le faire redescendre sur Terre.

- Non, expliqua Ginny, ayant tout de même un petit sourire sur les lèvres. Ron, Émilie et Harry ont leurs retenues ce soir. Mon frère va laver les coupes dans la salle des trophées et les deux frangins vont former le Fan-Club Lockhart en répondant à ses admirateurs.

- Ouh là ! S'exclama Alex en essayant de rendre son coup à la brune. Je vous souhaite bonne chance !

Mais Annaëlle ne fit pas attention à lui. Émilie et elle se regardaient, prises toute les deux d'une même idée soudaine.

- Le Fan-Club Lockhart…

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Pendant tout l'après-midi, Annaëlle et Émilie passèrent leur temps à réfléchir à leur super plan. Elles avaient trouvé un cachot abandonné, assez grand pour réaliser leur idée, et elles en avaient fait leur quartier général. Les deux amies avaient déjà rempli une grande quantité de parchemins, qui s'étalait sur la table. Elles comptaient en parler à Ginny et à Alex quand tout serait prêt, quand il ne leur resterait plus qu'à rassembler du monde.

Malheureusement, à huit heures moins cinq, Émilie dut se rendre dans le bureau de Lockhart. Arrivée au deuxième étage, elle rejoint Harry et, à contrecœur, ils frappèrent ensemble à la porte. Tout de suite, un peu trop vite au goût des deux enfants, la porte s'ouvrît sur le sourire rayonnant de Lockhart.

- Ah, Voici nos chenapans ! Dit-il . Entrez, Harry, Émilie. Entrez.

La pièce était, comme toutes les pièces du château, éclairée par des bougies. Tout les murs étaient recouverts de nombreux portraits du professeur aux dents d'un blanc immaculé, toujours montrées aux autres. Ils étaient de toutes tailles, et certains mème étaient signés. Sur le bureau étaient empilées des photos, à côté d'une pile d'enveloppes neuves et d'une autre de parchemins tout aussi vierges.

- Vous n'avez qu'à écrire les enveloppes ! Annonça Lockhart aux enfants. La première, c'est Gladys Gourdenièze, une de mes plus ferventes admiratrices. La deuxième vient de Bob McRaily, c'est un de mes nouveaux fans. Au travail !

Ils se mirent lentement « au travail » tout en feignant d'écouter Lockhart. Celui-ci leur faisait un discours interminable, auquel Harry et Émilie répondaient juste par « Oui, oui », « bien sûr » ou « évidemment ». Certaines fois il ventait la célébrité à l'aide de phrases dignes de proverbes.

Le temps était de plus en plus long et l'ambiance de plus en plus sombre à cause des chandelles qui s'éteignaient progressivement. Émilie s'endormait sur son enveloppe, dont elle ne se rappelait même plus du destinataire.

Mais elle s'éveilla brusquement lorsqu'elle entendit quelque chose. Quelque chose de froid, d'effrayant. Quelque chose à glacer le sang. Il s'agissait d'un voix sifflante, glacée, aussi affreuse et douloureuse qu'un venin qui se propageait lentement dans les veine d'un homme, lui emprisonnant peu à peu les sens.

-Vient… vient à moi… que je te déchire… que je t'écorche…que je te tue…

Émilie fit un tel bon qu'un encrier se renversa, étalant son contenu sur les enveloppes qu'elle et son frère était en train de remplir.

- Quoi ? S'exclamèrent ceux-ci en cœur.

- Et oui, je sais, dit Lockhart, pensant à une réponse à ses paroles. Six mois de suite en tête de la liste des best-sellers ! Record battu !

- Non, je ne parlait pas de ça, expliqua Harry, angoissé. Cette voix !

- Pardon ? Quelle voix ?

- Cette… cette voix qui a dit… continua Émilie, la voix affolée. Tu… tu l'as entendu, hein, Harry ?

- Oui ! Insista son frère. V…vous êtes sûr de ne pas l'avoir entendu, professeur ?

Lockhart regardait les deux enfants comme s'ils étaient fous.

- De quoi parlez-vous les enfants ? Vous êtes peut-être en train de vous endormir ? Non d'un best-seller ! Vous avez vu l'heure qu'il est ? Ça fait presque quatre heures qu'on est ici ! Je ne l'aurai jamais cru. Le temps a filé si vite…

Harry et Émilie sortirent de la salle, encore sonnes par ce qu'ils avaient entendu. Quelle était cette voix désincarnée ? Y allait il avoir un meurtre ? Ils tendirent l'oreille, mais aucun son ne résonnait dans les couloirs déserts à cette heure tardive.

Les frères et sœurs arrivèrent devant le portrait de la grosse dame. Dans la salle commune, seuls deux où trois personnes, dont Alex ainsi que deux filles de troisième année qui montaient se coucher. Les deux enfants aux yeux verts montèrent à leur tour dans leurs dortoirs respectifs.

Émilie courut au lit d'Annaëlle, écarta le rideau et la secoua.

- Annaëlle réveille toi ! Alex est déjà en bas, je dois vous raconter quelque chose, quelque chose de grave ! Au fait, où est Ginny ?