Chapitre 16

Slughorn se tût et regarda Harry dans les yeux.

- Harry, je me répète, mais il ne faudra pas en vouloir à un vieil homme, le passé … Les erreurs …

- Professeur, je ne vous en veux pas, je l'ai déjà dit Voldemort aurait trouvé d'une manière ou d'une autre.

- Très bien, sauf que tu ne sais pas encore tout. Je vais répondre à l'une de tes questions : Comment détruire un Horcruxe ?

C'est en fait assez simple, sauf que c'est compliqué à mettre en œuvre. Je ne suis pas clair je sais.

En fait, un horcruxe n'a pas de protection. Ce qui le protège c'est ce que rajoute le sorcier qui le crée.

Ainsi, si je décidais, ET SACHE QUE CELA N'ARRIVERA PAS, de créer un Horcruxe avec cette table, elle n'aurait aucune protection, si tu voulais le détruire il suffirait de brûler la table par exemple.

Mais admettons que je veuille la protéger, ce que celui – dont – on – ne – doit – pas – prononcer – le – nom n'aura manqué de faire, il suffirait que je rajoute de puissants sortilèges ou malédictions. Vous avez compris ?

- Oui, je crois. Mais comment reconnaître un horcruxe alors ?

- Et bien, si tu suspectes un objet d'être une telle chose, il faut faire très attention.

Ensuite, tu peux déjà lui lancer des sortilèges de vérification contre les sortilèges les plus simples, si l'objet se révèle être protéger tu peux avoir un doute. Attention, s'il n'est pas protégé cela ne veut pas dire que ce ne soit pas un horcruxe.

Enfin, lorsque tu es sur que l'objet n'est plus protégé, tu utilises un sortilège, attention, il est très difficile à maîtriser, je ne le connais même pas, pour révéler la nature profonde d'un objet. Si il y a quoi que ce soit caché cela sera révélé.

Slughorn se tût, étrangement il avait l'air mal à l'aise.

- Harry. Il faut que tu saches. Une autre personne s'est intéressée avant toi aux Horcruxes de Tom Elvis Jedusor.

Harry n'avait pas l'air surpris.

- Regulus Black ?

- Comment le sais tu ?
- Peu importe, qu'avez-vous dit à Regulus ?

- Etrangement la même chose qu'à toi, il m'avait parlé d'un médaillon.

- Mais Regulus n'était pas un mangemort ?

- Il l'a été, mais lorsqu'il a vu l'ampleur que le mouvement prenait il a fui. Voldemort l'a tué moins d'un an après, mais il avait eu toutefois l'occasion d'apprendre l'existence des Horcruxes, ne me demander pas comment.

- Vous êtes sur que Voldemort l'a tué de sa main ?

- Oui, c'était dans les journaux

- Très bien, merci professeur et s'il vous plait n'en parler à personne.

Finalement la rencontre avec le maître des potions aura été instructive.

Mais il vit rapidement d'autres obstacles à la résolution du problème de la baguette de son père : ils ne connaissaient pas les sortilèges pour la tester.

Ron était d'avis de demander à Flitwick, n'avait pas t'il pas tester le balais de Harry en troisième année ?

Hermione et Harry étaient plus mitigés, ils n'aimaient pas l'idée que de plus en plus de personnes se rendent compte de ce qu'ils faisaient. Ils avaient déjà pris un risque énorme d'en parler à Slughorn.

Harry décida d'en parler le soir avec Mcgonagall, il devait la voir avant sa leçon du soir avec le professeur Melbourne.

Cependant, il n'était même pas midi, Harry et ses amis décidèrent de rendre visite à Hagrid, ils ne l'avaient pas vu depuis deux semaines.

Lorsqu'ils frappèrent à la porte, ce ne fut pas Hagrid qui leur ouvrit mais … Graup !

Finalement, le demi frère de Hagrid était devenu son assistant, et il avait l'air plus civilisé que lors de leur première rencontre !

Il grogna plus qu'il ne parla :

- Entrez !

Hagrid était affairé autour de sa marmite, visiblement il préparait un de ses fameux ragoûts dans lesquelles il mettait un peu de tout.

- Vous resterez bien pour manger les amis ?

- Non désolé Hagrid. Harry était un peu gêné. Nous avons à faire au château et nous ne voudrions pas être retardés.

- Groumf, je suppose que vous avez raison

- Hagrid, ou vivent les acromentules dans leur milieu d'origine ?

- Pourquoi cette question ?

Harry pensa soudain à Aragog et regretta d'avoir poser la question

- Oh, comme ça, ce n'est pas très important, désolé.

- Ce n'est pas grave, cela devait finir ainsi. Sinon, les araignées vivent souvent dans des forêts sombre, la plupart du temps en colonie. Cependant, les acromentules, ou reines des araignées, sont rarement seules et détestent la lumière.

- Merci Hagrid. Cela est surprenant alors d'en voir une seule ?

- C'est surtout rare, il n'en existe plus beaucoup

Harry restait songeur. Une des dernières acromentules seule dans une maison en ruine où s'était déroulé un combat entre le plus grand mage noir de tous les temps et son père. Cela paraissait plus que suspect. Il devait y avoir quelque chose dans cette maison, le contraire était impossible.

- Mais pourquoi me demande tu cela Harry ?

- Juste comme ça, un ami m'a parlé d'une Acromentule qu'il aurait vu et je ne l'ai pas cru.

- Ah …

- Sinon Hagrid, vous qui connaissiez bien Dumbledore, aviez vous déjà entendu parler de Melbourne ?

C'était Hermione qui avait parlé, Harry se tourna vers elle surpris.

- Non, jamais entendu parler, je ne savais pas tant de chose de Dumbledore. Et maintenant c'est trop tard … Il est mort et j'ai laissé son assassin fuir …

- Allons Hagrid, tu n'aurais rien pu faire, ne t'en veux pas. Dumbledore n'aurait pas aimé que tu risques ta vie inutilement.

- Merci Harry, mais maintenant qu'il n'est plus la, j'ai l'impression que nous n'allons pas nous en sortir.

- Mais si, il ne faut pas perdre espoir.

Sur ces paroles ils saluèrent Harry et retournèrent dans la grande salle pour déjeuner. Sur le chemin Harry demanda à Hermione pourquoi elle avait parlé de John Melbourne.

- Oh, comme ça, je trouve le personnage bien mystérieux

- Hermione, cette après midi tu pourrais faire ce que je t'ai demandé ? Avec Ron s'il veut bien ? J'aimerais passer un peu de temps avec Ginny, j'ai besoin de me détendre un peu.

- Bien sur, mais je dois tout dire à Ron ?

- Si tu veux oui, je raconterais a Ginny je pense.

Le repas rapidement expédié, les groupes se formèrent, Ron et Hermione prirent la direction de la bibliothèque tandis que Harry et Ginny partirent vers le parc.

Enfin seuls. Ginny n'avait pas eu l'occasion d'être seule avec Harry depuis leur promenade dans le parc de nuit.

Elle était en même temps contente et inquiète, car Harry depuis quelques jours ne paraissait pas au meilleur de sa forme. La découverte de la baguette de son père et la visite à son ancienne maison avait sans doute participé à cet état de fatigue, mais aussi le poids des soucis se faisait sentir.

Depuis la mort de Dumbledore, Harry était seul, ou presque, devant accomplir ce qu'aucun autre sorcier n'avait jamais accomplis. De plus il n'avait que 17 ans …

Elle se demandait comment il faisait pour tenir encore le choc. Et elle qui ne faisait rien pour arranger les choses, à toujours vouloir les accompagner. Mais se pouvait il qu'elle les gênait plus qu'autre chose ? Harry leur cachait il des choses ?

- Harry, je n'ai pas très bien compris pourquoi Ron et Hermione vont à la bibliothèque.

- Hum. Et bien en fait, j'ai comme un pressentiment. Je ne saurais dire pourquoi, mais plusieurs choses me paraissent étranges.

- Comme ?

- Le fait qu'arrive un professeur de défense contre les forces du mal que personne ne connaît mais qui semble très ami avec Dumbledore, pourquoi n'est il pas venu avant ?

Le portrait de Dumbledore qui ne parle pas, ne se réveille pas, et se depuis juin …

- Tu penses que Melbourne nous cache quelque chose ?

- Je ne saurais dire quoi, mais oui …

- Et la bibliothèque ?

- J'ai demandé à Hermione de faire des recherches sur les tableaux magiques et sur une potion.

- Une potion ?

- Oui, le philtre du mort vivant.

- Ah …

- Tu en sauras plus, et moi aussi, bientôt j'espère, mais essayons de passer un bon moment cet après midi.

- Où veux tu aller ?

- Je ne sais pas, flâner ?

- Ca me va, tant que je suis avec toi.

Beaucoup de sentiments contradictoires passaient par la tête de Harry. Il se trouvait stupide d'avoir voulu écarter Ginny. Il regrettait aussi de ne pas l'avoir vue avant l'année dernière. Il regretta le temps perdu qu'ils auraient pu passer avant.

Il pensa à l'avenir, il ne voyait pas d'issue possible tant que Voldemort ne serait pas défait. Il devait se préparer à l'affrontement final …

Mais un fort sentiment de vengeance et de colère se mêlait à ses pensées. Il n'en voulait non pas uniquement à Voldemort, mais à tous les mangemorts et à Severus Rogue. L'homme qu'il devrait revoir avant la fin.

L'heure de régler ses comptes approchait.