Adressé aux lecteurs :
Desolée d'être légèrement en retard, mais je me suis fait une entorse au doigt et j'ai du mal à taper mon texte à l'écran, donc veuillez m'excuser.
Alors merci, Anakin9867, pour tes compliments sur l'FCE et l'AMD. Désolée pour toi, mais les farc de l'FCL vont attendre un peu, car la première réunion ne va pas se passer tranquillement pour Émilie. Par rapport à la salade de fruits, désolée mais je ne connais pas, je n'en suis qu'au tome 2 de Renouveau et je ne lis pas trop en ce moment. Si tu veux tu peux m'expliquer. En tout cas vraiment merci pour avoir posté des reniews presque à chaque fois.
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Mais le passé finit toujours par te rattraper.
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Le froid d'octobre les grandes portes du château. Percy, Katie et Harry, qui pouvait se montrer très protecteurs, avaient forcé leurs petites sœurs respectives à avaler de la Pimentine, une potion infecte qui donnait l'impression de brûler de l'intérieur, pour guérir leur rhume.
Lesdites petites sœurs, ainsi qu'Alex qui reniflait à cause de l'inefficacité des médicaments Moldus étaient réunies dans les cachots, prêtes à accueillir la première réunion de l'FCL.
Il avait fallu qu'Émilie crée tous les badges, mais heureusement elle fut aidée par Alex qui savait transformer les photos Moldues en photos animées, à l'aide d'une potion, cette fois. Les deux enfants avaient donc réussi à fabriquer vingt-quatre autres de ces objets, en plus de celui vendu à Ginny.
Ensuite, ils avaient passé toute cette semaine là à distribuer des parchemins explicatifs, ensorcelés de telle sorte que seuls leurs destinataires puissent les lire.
Émilie frissonna. Il faisait tellement froid dans ce cachot ! Comme pour répondre à ses paroles, Fred et George Weasley arrivèrent en compagnie de Katie Lynkins, qui tenait un feu magique dans un bocal d'encre vide.
- Salut frangine ! Salua affectueusement Fred.
- Alors, tu as rejoint le joyeux côté de la délinquance ? Continua son jumeau.
- N'exagérons rien, Georgie.
Katie, Bell cette fois, fit son entrée ainsi que Leane Dawson, son amie de Serdaigle, et Élyne, la petite sœur de Leane, de Serpentard. Les deux sœurs ne se ressemblaient pas du tout : Leane était brune aux mèches lisse et aux yeux bleus tandis qu'Élyne avait les cheveux noirs et ondulés et les yeux argentés.
Ensuite entra un petit groupe de Poufsoufle, dont Henry Abbot, Rémy Cotes et deux autres garçons. Hannah Abbot, elle, se joignit à eux des deux sœurs Bones, Susan et Léa, ainsi que Skye. Quatre garçons de Serpentard arrivèrent à leur suite. Il s'agissait de Noé Nott, un garçon de deuxième année qui semblait être son frère et deux autres de quatrième ou cinquième année.
Enfin arrivèrent Luna et son amie Laura Mason, main dans la main.
- Bien, nous allons commencer, annonça Annaëlle, pressée.
- Attends, il n'y a pas mon frère ! La coupa Émilie.
- Il ne veut peut-être pas venir… commença Annaëlle, mais elle se ravisa en voyant deux yeux verts s'assombrir. Non, ne t'inquiète pas, il viendra. En attendant, pour ceux qui sont présents et qui sont sûr de continuer dans l'FCL inscrivez votre nom sur ce parchemin, là.
La plupart des Serdaigle et des Serpentard hésitaient, mais presque tous les Gryffondor et les Poufsoufle s'inscrivirent immédiatement. Au bout d'un moment, Harry surgit dans le cachot, essoufflé.
- Je suis désolé, mais Olivier veut que l'équipe de Gryffondor aille s'entraîner immédiatement.
Il y eut pas mal de protestations, mais personne n'osait contredire Olivier Dubois lorsqu'il s'agissait de Quidditch.
- Vous ne pouvez pas… reporter l'entraînement ? Demanda sa sœur.
- Non. Je suis vraiment désolée, Émilie, répéta le garçon.
Émilie soupira.
- Bon, d'accord. Mais inscris-toi, au moins. S'il te plaît.
- Ok.
Harry prit la plume et écrivit son nom sur la liste déjà bien entamée.
- Vous nous tiendrez eu courent pour la prochaine réunion.
Il sortit alors, entouré de Katie Bell, Fred et George. Émilie, qui tenait vraiment à ce que son frère soit là, était très contrariée. Mais elle prit sur elle pour ne pas le montrer et demanda à chacun de s'asseoir à un des vieux pupitres entreposés ici.
- Ok, commença la jeune fille quand ils furent tous assis. En premier lieu, vous allez nous montrer votre créativité en écrivant chacun une idée de super farce à organiser sur le morceau de parchemin devant vous. Si ça a un rapport avec Lockhart ou Rogue ce serait pas mal, glissa elle avec un sourire en coin. Mais d'abord Annaëlle va vous faire un petit résumé sur ce qu'est vraiment ce groupe.
Annaëlle prit la parole et expliqua du mieux qu'elle put les différents éléments fondateurs de ce « Fan-club ». Puis, les deux filles s'assirent et essayèrent de trouver la meilleure idée de blague ou de mauvais coup avec les autres. Puis ils mirent tous les parchemins dans une grande boîte qui fut rangée dans un placard.
- Bon, maintenant nous allons vous parler des badges de membres, dit Annaëlle, surexcitée.
- Ça va vous plaire, ajouta malicieusement Émilie.
Son amie ôta sa veste pour montrer fièrement le petit cercle ou un minuscule Lockhart, digne du vrai professeur, lançait des petits clins d'œil et montrait ses dents blanches.
- Super ! Dit ironiquement une voix. Je n'ai aucune envie de me trimballer tous les jours en cours avec sur ma robe ce ouistiti de Lockhart.
- Ouh ! Ouh ! Ouh !
Tout le monde éclata de rire. Le Lockhart sur le badge d'Annaëlle s'était mis à imiter un petit singe, du coup, évidemment, chacun en réclamait un !
- Ceux qui en veulent un doivent obligatoirement être inscrit comme membres à l'FCL, expliqua Annaëlle, et doivent cotiser une Mornille pour la cagnotte du groupe en cas de besoin de matériel. Mais si vous voulez mettre plus pour récompenser le travail d'Émilie et d'Alex, nous ne sommes pas contre.
Les autres élèves s'exécutèrent.
- Émilie, demanda Alex. Tu as les badges ?
La jeune fille amena sa sacoche à elle.
- Ναί, répondit elle en secouant la tête de droite à gauche avant de porter une main à sa bouche.
- Naille ? S'étonna son ami. Ça ressemble à non…
- Tu ne les as pas ? S'inquiéta Annaëlle.
- Si, je…
- Alors pourquoi tu dis non ? Poursuivit le garçon.
- Je n'ai pas…
- non ! Ναί veut dire oui, en grec. Expliqua Ginny. Mon père me l'a appris. Je ne savais pas que tu parlais le grec, Émilie !
- Alors pourquoi elle a secoué la tête, alors ?
- On s'en fiche ! Tu es grecque, Émilie ?
- Elle est anglaise, imbécile !
- Laissez-moi tranquille !
Émilie partit en courant des cachots, laissant ses affaires derrière elle.
Elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus. Elle ne voulait plus se souvenir, plus se rappeler de tout cela. D'avant. De quand elle n'avait pas encore dix ans, ou de ses cinq ans. Du jour ou sa vie a basculé, puis encore à nouveau.
La jeune fille courait droit devant elle, prêter attention à la direction qu'elle prenait ni à qui elle croisait. Elle sût juste qu'elle se retrouva dans un couloir plein de boue où elle venait juste d'apercevoir Rusard qui emmenait un élève avec lui. Émilie plaignit le malheureux quand elle se rendit compte que c'était Harry.
Elle regarda autour d'elle et repéra Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme de Gryffondor. Quasi-Sans-Tête portait bien son nom : quand le mort ôtait la fraise qui retenait sa tête, cette dernière basculait de côté et ne restait fixée à son corps que par un millimètre de peau translucide.
- Bonjour, Sir Nicholas, dit poliment la jeune fille en essayant d'oublier son chagrin qui remontait à sa tête.
- Bonjour, chère Émilie, répondit le fantôme.
- Que s'est-il passé avec mon frère ? Que lui veut encore ce… euh Rusard.
- Le jeune Harry est rentré de son entraînement de Quidditch couvert de boue, ce qui n'a pas plu au concierge. Mais je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir indemne, cette fois-ci… enfin je veut dire, sans aucune punition…
- Il y a forcément un moyen de… Insista Émilie.
Mais elle fut interrompue par un autre fantôme bien différent des autres. Il était orange et portait un chapeau à grelots qui rappelait les jokers sur les cartes de jeux Moldues.
- Qui est-ce ? Demanda la jeune fille.
- Tu n'as pas encore rencontré Peeves ? S'étonna Nick Quasi-Sans-Tête. C'est l'esprit frappeur de Poudlard. Tu devrais…
Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase car le dénommé Peeves se mit à bombarder Émilie de boulettes de papier pleines d'encre et en s'écriant d'un ton chantant :
- Solvalérius ! La puce ! Minus ! Minus ! La puce ! Solvalérius !
Mais sa cible ni l'écouter ni éviter ses projectiles. Elle semblait plutôt réfléchir.
- Mouais… ça pourrait marcher…
- Qu'est-ce qui pourrait marcher ? S'ensuit le fantôme de Gryffondor, sans pour autant obtenir de réponse.
- Peeves ! Appela la rouge et or. Tu as envie de mettre le désordre ? Tu veux casser quelque chose ?
- Hum… oui, répondit son interlocuteur.
- Alors, tu vois l'armoire, juste là ? Tu pourrais la faire tomber, et en faisant le plus de bruit possible !
- Et pourquoi ferais-je cela ? Demanda Peeves avec une horrible voix faussement polie.
- Tu veux embêter Rusard ? Alors, fais-le.
L'esprit, convaincu, s'éleva dans les airs et souleva très haut la grande armoire, qui retomba par terre dans un grand fracas. Puis, il lança une dernière boule de papier sur Émilie et fila à travers le plafond.
Cette dernière, ainsi que Nick, suivit son exemple et ils s'enfuirent à toute vitesse à travers couloirs et escaliers. Quand ils furent assez loin de l'armoire brisée, ils s'arrêtèrent.
- Et bien, félicita le fantôme, on peut dire que c'était un bon plan de réflexion. Un excellent, même.
- Merci beaucoup, Sir Nicholas.
Émilie commença à s'en aller mais le mort la retint.
- Où allez-vous ?
- Euh…je…j'ai besoin d'être seule. P…pour…pour réfléchir…
- Vous allez bien ? S'inquiéta Quasi-Sans-Tête.
- Oui, répondît la jeune fille, peu convaincante.
Mais le fantôme ne fit pas de commentaire.
- Bien.
Et il partit dans la direction opposée, sûrement pour savoir si la ruse d'Émilie avait fonctionné.
Celle-ci entra donc dans une salle de classe vide et s'assit sur une des tables. Et, peu à peu, elle se renferma dans sa bulle de chagrin et de nostalgie, regrettant sa petite enfance.
Elle ne se souvenait pas depuis combien de temps elle était là, à lutter contre son passé douloureux. Elle se souvint juste, au bout d'un moment, d'avoir senti une main affectueuse se poser sur son épaule. Émilie se retourna et fut surprise de trouver son frère, immobile et silencieux, derrière elle.
La jeune fille ne dit rien. Elle aimait ce soutien inattendu de son grand frère, frère qu'elle ne connaissait pas vraiment, d'ailleurs. Elle savait que Harry ne remplacerait pas la moitié de sa famille disparue à jamais, mais elle savait aussi qu'elle pourrait toujours compter sur lui.
- Tu… tu veux en parler ? Demanda timidement le garçon.
- De quoi ?
- Arrête de faire semblant, arrête de me mentir ! Arrête de TE mentir… car oui, je sais ce que c'est que d'avoir mal. Ça laisse un vide en toi. Ça te ronge. Tu lutte contre tes souvenirs, mais le passé finis toujours par te rattraper, par te rappeler combien ça fait mal de perdre quelqu'un qu'on aime…
Émilie s'énerva. Elle avait envie de lui faire mal, de le taper juste parce que pour lui, la douleur était atténuée. Pour la jeune fille, elle l'a suivra toute sa vie.
- Tais-toi ! Hurla elle. Tu ne sais pas ! Tu ne sais pas ce que ça fait ! Nous n'étions que des bébés, Harry, des bébés ! Nous ne nous souvenons pas de nos vrais parents ! Mais moi, si ! Je me souvient de lui, de son sourire plein d'attention, de tous ces moments passés avec lui, je men souvient ! Il m'aimait, il m'aimait de tout son cœur ! Et je l'ai vu partir ! J'ai entendu ses dernières paroles avant qu'il ne me quitte pour toujours…
Sa voix tremblait. Elle essayait de refouler ses larmes, comme il le lui avait appris. Elle voulait lui faire honneur en restant forte, mais elle n'y parvint pas.
Harry s'assit calmement à côté d'elle et, d'une main plaine de compassion, il essuya les quelques larmes que sa sœur n'avait pas réussi à contenir.
- Ton père.
Ça n'était pas une question, mais une affirmation. Émilie hocha tout de même la tête lentement, n'oubliant pas de le faire à l'anglaise, de haut en bas, cette fois.
- Il était formidable, joyeux, fort… tout à la fois.
- Ne t'inquiète pas, si tu me confie quelque chose, je ne le répéterai pas. Mais si tu ne dis rien, je ne t'en voudrais pas.
Émilie prit une grande inspiration et se lança dans un récit. Le récit de sa vie.
- Nous vivions en Grèce. Les Solvalérius étaient une vieille famille datant de l'antiquité gréco-romaine, tous de sang-pur. Sauf que mon père a épousé ma mère, Née-Moldue, ce qui est contraire aux coutumes et aux traditions ancestrales. Mais ce qu'il ignorait, c'est qu'une ancienne malédiction, jetée par un de ses ancêtres qui haïssait le sang Moldu, était encore active sur la famille Solvalérius, visant les « traîtres à leur sang ». Alors dès qu'il a épousé ma mère, il s'est affaibli progressivement jusqu'à… jusqu'à ce jour où… où je suis rentrée de l'école privée pour sorciers. Mon père était étendu sur le canapé, ma mère agenouillée à côté. Elle pleurait. Elle hurlait. Elle priait Merlin de toutes ses forces… Il m'appelait. Je me suis approchée lentement. Il respirait mal. Il a rassemblé toutes ses forces et il m'a murmuré à l'oreille « Ne laisse jamais les autres gâcher ta vie, Émilie ».
Elle s'arrêta un instant.
- Et puis…
- Il est mort, compris Harry.
Il y eut un silence, comme si le garçon ne trouvait pas autre chose à faire pour rendre hommage à l'homme qui était autrefois si important dans la vie de sa sœur. Mais il était parti. Et tout ça à cause d'une histoire de sang…
- Et…après ? Continua doucement Harry. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Émilie essaya de rassembler ses souvenirs, presque oubliés à force de les refouler.
- Après… on a continué à vivre, comme si de rien était, alors que mon monde de petite fille venait de s'écrouler. Et puis… quand j'avais dix ans… il y a eu euh… quelque chose qui nous a fait partir en Angleterre, le pays de ma mère… mon pays.
- Et… qu'est-ce que c'était ? S'enquit Harry.
Sa sœur serra les poings. Le garçon les prit délicatement entre ses mains.
- Tu n'es pas obligée de me le dire, si ça fait trop mal. Je ne t'en voudrait pas, tu sais.
Émilie sourit.
- Merci.
Son grand frère se mit alors à parler de sa vie à lui. Elle apprit alors que l'oncle et la tante du garçon, son oncle et sa tante, le maltraitaient depuis sa petite enfance en le privant de nourriture et en l'enfermant dans un placard. Elle se dit alors qu'elle avait peut-être été un peu injuste avec lui, tout à l'heure, en lui criant dessus.
Puis elle écouta avec attention le récit du jour où Hagrid avait sauvé Harry des Dursley, sa « famille d'accueil » et lui avait appris ses origines. Quand la jeune fille appris qu'il croyait que leurs parents étaient morts dans un accident de voiture, elle rit et rassura son frère en disant qu'elle ne connaissait même pas leur existence.
Harry, quand même vexé, se vengea en disant qu'elle n'en savait pas plus que lui en terme de magie, ce à quoi Émilie répondit en disant qu'elle connaissait son existence, elle, au moins. Les deux frangins restèrent un bon bout de temps à discuter, avant de repartir chacun de leur côté.Mais avant ça, Émilie sauta au cou de son frère et lui dit :
- Merci. Merci de m'avoir soutenue.
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Le temps avait passé et c'était le jour de Halloween. Annaëlle, surexcitée, courait à l'avant du groupe. Derrière elle, Émilie et Alex conversaient sur cette fameuse fête chez les Moldus.
La jeune fille aux yeux verts avait raconté à ses amis, qui s'inquiétaient pour elle, qu'elle avait vécu presque toute son enfance en Grèce. Mais elle n'a pas fait allusion à la mort de son père, ce qui aurait été trop douloureux pour elle une seconde fois. Devant ses amis, elle avait fait passe son chagrin pour la tristesse d'être loin de son pays d'enfance, mais en réalité elle désirait plus que tout ne surtout pas y retourner, tant l'endroit lui rappelait son père adoptif.
Ginny, elle, était à la traine, perdue dans ses pensées.
Quand les quatre amis entrèrent dans la Grande Salle, Annaëlle poussa une exclamation de surprise, mêlée à de l'émerveillement. Les citrouilles cultivées par Hagrid était entreposées aux quatre coins de la pièce. Sous le plafond magique se mouvaient des volutes de fumées, où volaient quelques chauves-souris qui plongeaient parfois vers l'une des tables. Sur ces tables on avait déposé les couverts en or, comme pour le banquet de début d'année.
Il s'installèrent à la table des Gryffondor, où un garçon brun de deuxième année se tourna vers Émilie.
- Si tu cherche ton frère, expliqua il, il m'a dit que Nick Quasi-Sans-Tête l'avait invité à son anniversaire de mort, ainsi que Ron et Hermione.
- Merci.
La jeune fille fut soudain soulagée que le fantôme ne l'aie pas invitée elle lors de leur dernière rencontre. Un anniversaire de mort, brrr… Le professeur Dumbledore se leva et prit la parole.
- Mesdames et Messieurs, Élèves et Professeurs, Morts et Vivants, c'est bientôt l'heure du banquet d'Halloween. Mais d'abord, j'ai le joie de vous annoncer que, cette année, nous avons le plaisir d'accueillir pour cette fête un groupe de danseurs hors pair, j'ai nommé les Os de la Danse !
Un groupe des plus singuliers entra dans la Grande Salle. En effets, il s'agissait bien de danseurs, mais c'étaient des squelettes animés, aux bras pendants.
Les Os de la Danse commencèrent leur chorégraphie sur une musique joyeuse et entraînante. Bientôt, tous les vivants de la pièce se mirent à frapper des mains en rythme pour accompagner les stars d'Halloween. Quand ils eurent fini, les danseurs eurent droit à des tonnerres d'applaudissements.
- Et on les remercies tous bien fort, reprit le directeur alors qu'ils quittaient la salle. Maintenant, que le banquet commence !
Les plats apparurent et chacun se servit de ce qu'ils voulaient.
- Hum ! J'adore la dinde ! S'exclama Alex, qui s'avérait être un gros gourmand.
- Nous, on préfère la viande de porc, répondit Annaëlle. Pas vrai, Émilie ?
Mais son amie ne l'avais pas entendu. Et pour cause : elle venait d'entendre pour la troisième fois ce qu'elle redoutait tant :
- …déchire…écorche…tue…
- Elle est trop occupée à manger pour me répondre.
- Où est Ginny ? Dit enfin Émilie, angoissée.
- Elle a dit qu'elle voulait aller aux toilettes, déclara Alex.
- …si affamé… depuis si longtemps…
Émilie trembla.
- Euh… ça tombe bien, moi aussi…
Elle se leva et partit hors de la salle en courant. Pensant qu'elle se dirigeait vers les toilettes, personne ne la suivit. La jeune Gryffondor dévala les escaliers quatre à quatre. Elle tomba sur Harry, Ron et Hermione.
- Harry ! Tu en…
- Écoutez ! S'écria son frère.
- Tuer…il est temps de tuer…
La voix s'éleva dans les airs, d'après ce que les frères et sœurs purent entendre.
- Vite ! S'exclama Émilie en courant vers l'un des escaliers pour remonter.
- Par ici ! Ajouta son frère en la suivant.
Ils coururent et montèrent dans le hall d'entrée, suivis par Ron et Hermione. Arrivés devant la Grande Salle, les bruit du banquet étouffaient les paroles de la voix désincarnée. Les frangins grimpèrent donc jusqu'au premier étage.
- Harry, Émilie, qu'est-ce que… commença Hermione, mais elle fut coupée par deux voix à l'unisson :
- CHUT !
Harry et Émilie scrutèrent le silence. Ils entendirent à nouveau la voix qui semblait s'éloigner vers le haut, traversant les étages. Mais comment ?
- … je sens l'odeur du sang… L'ODEUR DU SANG !
Émilie trembla de nouveau.
- Il va y avoir un meurtre ! S'affola son grand frère.
Ils gravirent en vitesse l'escalier jusqu'au deuxième étage. Les deux enfants aux yeux verts parcoururent tout l'étage, les deux autre haletant derrière eux. Ils ne se stoppèrent qu'en arrivant au dernier couloir.
- Harry, qu'est-ce que ça veut dire ? Je n'ai rien entendu.
Hermione se mit à crier.
- Regardez !
Elle montra un message peint sur le mur entre deux fenêtres, qui luisait en lettres rouges :
LA CHAMBRE DES SECRETS À ÉTÉ OUVERTE.
ENNEMIS DE L'HÉRITIER, PRENEZ GARDE.
- Qu'est-ce que c'est, là, en dessous ?
Ils s'approchèrent, manquant de peu de glisser sur une grande flaque d'eau. Le spectacle qu'ils virent les horrifia : Miss Teigne, l'animal de Rusard, était suspendue à une torchère, la tête en bas. Elle était immobile, raide, et l'on peut encore voir ses yeux luire à la lueur des bougies.
- Filons d'ici, suggéra Ron au bout d'un moment de silence.
- On ne devrait pas essayer de… commença Harry.
- Fais-moi confiance. Il ne faut surtout pas qu'on nous trouve ici.
Mais trop tard, on entendait les élèves sortir de la Grande Salle.
J'espère que ça vous a plu. J'ai enfin écrit la scène de rapprochement entre les deux frangins. N'hésitez pas à me mettre une petite reniew pour me dire ce que vous en pensez. À plus !
